Presse et revues
54 pages
Titre : Le Véloce-sport : organe de la vélocipédie française
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1893-10-19
Contributeur : Lados, Fernand de. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32887197v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27139 Nombre total de vues : 27139
Description : 19 octobre 1893 19 octobre 1893
Description : 1893/10/19 (A9,N450). 1893/10/19 (A9,N450).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5666995j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2052
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE VÉLOCE-SPORT , 9H'
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9, «alcudrier des. ©ourse» et dos Meetings.
10, P. roifet: P. liardy.
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'3s partie: .VUIHISNOII ù ftijni»gcs..' ;' ' " ' ■ - j
« La vêlocip^Ie n'est pas seulement m\ sport; je ne
cesserai de le répéter, o/est un bienfait social. »
Pierre GIFFARD.
UNE BONNE LEÇON
Parmi les piopositiqjis que j'ai ou l'honneur de soumettre
ai; Gongios de l'Union volocipédiquc île Fiance, qui vient
d'avoir lieu, 'figurait la suivante •
« Emplo) çbligatouo des entraîneujs dans le championnat
de 100 kil pour.bicyeleLte »
Apres une assez, longue discussion .1 laquelle ont pus
pai t d'une numéro active une bonne pdu. Congres, cette proposition a ele rejette et le stalu, quo
a été maintenu.
J'ai eu la satisfaction de \oir qu'en cette matieie, que
j'estime d'une haute importance pour l'avenir de nos
épreuves de fond, une foi ie minorité a soutenu ma théorie,
mais finalement I'.II ote b.ittu et l'ai du 1 émettre a une
autre année l'espoir de la faire adopter par un Gongies
futur.
Ce résultat illogique se renou\aUeia tant qu'on n'auia
pas modifie le principe selon lequel seionl données cesj
courses.
I étais intimement convaincu, du reste, en émettant ma
pioposition, que le championnat de France de 100 kil.
(bic\ dettes), qui allait se eounr le lendemain au vélo-
drome de la Seine, donnerait îaison a ma theone et
demontreiail la -nécessite de l'emploi des entiaîneurs dans
les epieuves de longue haleine.
L'événement n'a pas manque de lustifler mes prévisions,
au delà de tout ce quo j aurais pu concevoir.
La couise, menée à un tiam laisonnable au début, s'est
îalenti" considol ablement api es le 70" kil. pour se transfor-
mei en une promenade funéraire au point que les 30 der-
nieis VU. ont ete franchis dans le temps derisonedel h. 12.
Le public n'a pas cache son mécontentement, et d'mnam-
biables silllels ont salue les coureuis, qui, du îeste, n'ont
pas semble s'en émouvoir, \oulant tous se îeservei poui la
îulle finale, ce en quoi ils avaient du îeste, à leur point de
vue peisonnel, pailaitemenl raison,
i En la cuconstance actuelle, ce n'étaient pas eu*, en effet,
qui étaient critiquables, mais bien le système qui les régis-
sait, et la majorité du public, qui ne sait pas distinguei
l'effet de la cause, leur a fait pajer injustement une faute
qu'ils n'ont pas commise.
A quoi déviaient servir les championnats de France''
A demontier quel est le meilleui homme sur chacune,
des dislances ou ils sont coin us.
A quoi servenl-ils dans l'elat actuel de la législation ?
1 A pi ouvor quel est le meilleur homme sur l'emballage
final.
Qu'il s'agisse, en effet, de 1 de 5 ou de 100 kil., le
îesullat est absolument semblable! '
En effet, avec la lactique actuelle, c'est toujauis un
coureur de vitesse qui gagnp les championnats dP fond,, et
les vetitables coureurs de fond y sont îrrémi'-sibleprjeiit;
sacniies
Ainsi, on a vu ce spectacle contradictpiie.
Fessier, gagnant le dimanche précèdent une oourse de,
100 kil., avec enliaineuis, on 2 h 47 m., ou Fpunner q
lâche, et où Louvel eut sûrement 'fait de même, se far-
saut hattic le jour du championnat par ces deux coureurs
1 dans le temps médiocre de 8 h. 42.
| Il est ioit possible) et même probable, qu£ si le qham-
, pionn.it de 100 kil. avait ele couru avec entraîneurs, il eût
donne des résultais difféients.
| Louvel m'avouait luL-mème, après sa victoire., que vcifs le
] milieu de la course il avait eu des moments de faibjosse et
' que, si le tram ne s'était pas ralenti, ce qui lqi, a peiim(s de.
I se reposer^ il aurait été obligé, d'abandonner 1 '
| C'est grâce a la grande diminution, de la vitesse^ dans, la
{ dernière partie de la couise, qu'il a repris toutes les foice%
■ et rrtrouvé intactes, pour la lin, ses qualités de vitesse qm
1 lui ont assuré si brillante viclone.
Cet aveu demie d'.utillco est la meilleuie condamnation
du système actuel
Le même raisonnement peut s'appliquer au championnat
similane de l'année dernière que, grâce à la chute de Cas-
signai d, Karman a gagne a caus_e do sa vitesse finale, tandis
que, s'il j avait eu des entraineuis, il eut suiement élé
lâche en route par Dubois, alors dans une excellente forme
pour le liain soutenu, mais, moins vite sur une fin de
course.
Voila donc deux, championnats de 100 kil. de suite qui
ont ele fausses par la défectuosité du système qui les 1 egit.
11 serait d'autant plus logique d'admettre les entraîneurs
en droit qu'on ne peut pas les empêcher en fait.
Supposons, en effet, la combinaison suivante .
Un couieur, qui avant beaucoup de résistance au train et
pouvant fourmi toute 1% distance a grande alluie, mais
redoutant, dans le cas ou le train serait lent "jui tout vers la
lin de la couise, de se laisser battre par un autre coureur
moins îesistant, mais doue d'une bonne vitesse finaloi
engagerait avee lui plusieuis autres coureurs n'avan
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