Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1913-06-02
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juin 1913 02 juin 1913
Description : 1913/06/02 (Numéro 13365). 1913/06/02 (Numéro 13365).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/07/2008
2
Le Petit Parisien
Le débat sur les trois ans
s*engagera aujourd'hui
devant la Chambre
C'est aujourd'hui que s'engagera devant la
Chambre'le débat sur le projet relatif à la
durée du service militaire.
Cinquante et un députés sont inscrits ttour
prendre lu. parole. Ce sont MM. Félix Chau-
temps, J. Reinach, Thalamas, André Lefè-
vre, Sireyjol, Veillat, Tissier, Raiberti, Au-
gagneur, Maginol, Poulain, Méquillet, Joly,
Benazet, Colly, Driant, Maitre, Fournier-
Sarlovèze, Emile Faure, Noël, Paul Meu-
nier, Lefébure, Pédoya. Puech, Dalbiez, Du-
treil, Albert Thomas, Dubois, Mistral, Lan-
nes de Montebello, Emile Laurent, Girod,
Aubriot, Barres, Ponsot, de Chappedelaine,
Le Bail, Thierry-Cazes. J.-B. Morin, Paul-
Boncour, Sixte-Quenin, Brizon, Ernest Ro-
ele, Brenier, Bracke, Vaillant, Jaurès, Nec-
toux, Raffin-Dugens, Painlevé, Georges Ley-
gues.
Mais il y a lieu de prévoir qu'un certain
nombre de ces orateurs renonceront à leur
tour de parole et que d'autre part beaucoup
de députes se feront inscrire au cours des
débats. La discussion générale sera donc
lbngue et il est bien difficile dès maintenant
d'en prévoir exactement le terme.
La discussion générale close, la Chambre
sera appelée à statuer sur les contre-projets,
qui sont au nombre de sept, et dont voici la
liste
Contre-projet Vaillant (institution des mi-
lices nationales) contre-projet Messimy,
Paul-Boncour (vingt-huit mois, soudure des
classes, entraînement des réserves, prépara-
ton militaire obligatoire) contre-projet Rei-
Inach, Lannes de Montebello (sensiblement le
même que le projet du gouvernement) con-
tre-projet Treîgnier; contre-projet Reville;
contre-projet Augagneur (application inté-
grale de la loi de deux ans et suppression des
ci embusqués contre-projet André
Une manifestation interdite
à la statue de Jeanne d'Arc
Voulant honorer, à leur tour, l'anniver-
saire de la mort de Jeanne d'Arc, l'Union de
la jeunesse républicaine, ia Fédération répu-
blicaine des étudiants, le Cercle des annales
de la jeunesse laïque, les Jeunesses socia-
listes avaient délégué un certain nombre de
leurs membres pour aller déposer, à la stà·
ttfe de la Pucelle, une couronne d'immortel-
les portant l'inscription suivanie
A'a mémoire de Jeanne d;Arc, trahie par
son roi, brûlée par les prêtres.
Les délégués, au nombre de trois cents
environ, se trouvaient réunis, hier matin,
vers neuf heures et demie, dans le jardin
des Tuileries, au pied de 1a statue de Jules
Ferry, lieu fixé pour le rendez-vous.
Au moment où le cortège se formait, M.
Norioi, commissaire divisionnaire, s'appro-
cha du groupe de tête et déclara qu'il avait
l'ordre formel d'empêcher la manifestation,
en raison de l'inscription qui ornait la cou-
ronne.
M. Henri Chatenet, Di-ésident de l'Union
des jeunesses républicaines, protesta contre
cette mesure. Il fit observer que rien ne la
justifiait, qu'aucun désordre n'était à crain-
dre il revendiqua formellement le droit,
pour des républicains, d'honorer Jeanne
d'Arc selon l'histoire.
M. Noriot ayant répondu que sa consigne
était formelle, les délégués décidèrent de dé-
poser la couronne au pied du monument de
Jules Ferry. Ils se rendirent, ensuite, place
Saint-Augustin, et défilèrent devant la sta-
tue. Là, une courte bagarre se produisit en-
tre eux et des contre-manifestants.
M. Chatenet s'est rendu au ministère de
l'Intérieur, où il a renouvelé sa protesta-
tion.
D'autre part, M. Veriot, député des Vos-
ges, a informé M. Klotz qu'il 1 interpellerait,
à la prochaine séance de la Chambre, « pour
savoir les motifs qui avaient pu l'amener à
interdire une manifestation toute pacifique,
ayant un caractère patriotique».
Le préf et de la Seine
à Bourg-la Reine et Chàtenay
Ainsi que nous l'avons annonces M. De-
lanney, préfet de la Seine, s'est rendu, hier,
dans la banlieue sud, à Bourg-la-Reine et à
Chàtenay, pour y procéder à deux inaugu-
rations.
A Bourg-la-Reine, M. Delanney avait été
invité à examiner les travaux récemment
exécutés du passage souterrain reliant, sous
la voie du chemin de fer, le quartier des Bla-
i ji's à la ville, et aussi les nouveaux aména-
gements de la mairie.
Arrivé à deux heures, M. Delanney, qu'ac-
oompagnaient MM. Poirier de Narçay, pré-
Eident du conseil général Magny et de La
jBédollière, a été reçu par ie colonel Can-
delot, maire de Bourg-la-Reine, assisté de
MM. Basset et Farlet, adjoints, et de tout
le conseil municipal. Dans l'assistance on
i remarquait en outre MM. Carmignac et
Meyer, conseillers généraux Commandeur,
conseiller d'arrondissement Gervais et
Ranson, sénateurs Laurent, secrétaire gé-
néral de la préfecture de police Viennot,
ingénieur en chef Balling, représentant la
compagnie d'Orléans.
Après la visite des travaux, qui malheu-
reusement se poursuivit sous une pluie tor-
j rentieUe, MM. Candelot, Carmignac, Gervais
prirent successivement la parole. Puis M.
Delanney, préfet de la Seine, en une vibran-
l' te allocution, remercia la municipalité de la
réception qui lui était offerte, la félicitant
sans réserve de son esprit d'initiative et de
son effort.
Très aimablement, il salua l'oeuvre artisti-
que accomplie par les peintres appelés à la
décoration ne la mairie M. Osbert, auteur
de deux magnifiques panneaux, et MM. Ta-
i pissier et Menu, dont le beau talent a sym-
N° 95. Feuilleton du Petit Parisien.
Les Deux Petiotes
GRAND ROMAN INEDIT
QUATRIÈME PARTIE
V (suite)
Est-ce ma faute ? Puis-je commander
aux sentiments de Julien 7
La mère ne discutera pas, quand on
lui apportera le cadavre de son enfant.
Elle pensera simplement que si vous
n'aviez pas été là, monsieur de Quincy eût
peut-être aimé sa fille.
Et alors, elie regrettera amèrement d'a-
voir autrefois recueilli la fillette misérable
qui devait, plus tard, être la cause d'un deuil
aussi cruel.
Uh taisez-vous taisez-vous clama
désespérément Geneviève en se voilant le vi-
sage de ses mains.
Savez-vous que c'est épouvantable, ce que
vous dites là ?
C'est la vérité, cependant.
Où la Môme allait-elle chercher son argu-
mentation qui ne manquait pas d'une cer-
taine logique, qui était éloquente même, dans
1 la bouche de cette femme sans instruction,
sans éducation, poussée au hasard sur le
talus des fortifs ?
Sans doute, était-ce là une réminiscence
assez exacte de la pièce autrefois entendue à
l'Ambigu.
Ou bien, son imagination, sous l'empire
bolisé !a nature si riche et si délicate de ce
coin célèbre de pays.
Les récompenses suivantes ont ensuite été
décernées.
Ofllciers de l instruction publique MM. Lau-
nay, Couillaud.
Officiers d'académie MAI. Tarlet, Cheffer; Mlle
Gauthrin MM. Gervais. Carvin.
Oflicier du mérite agricole M. Plancq.
Chevalier M. Retrou.
Médailles de la mutualité: médaille d'argent,
M. Félix Torchon, secrétaire de la mairie; mé-
daille de bronze, NI. Chanbonnel mention hono-
rable. MM. Fontaine et Pelletier.
Médaille de la police municipale et rurale
M. I)ubreuil. garde champêtre.
Médaille d'honneur du travail MM. Cacque-
reau, Baumont, Mile Leclère.
Médaille d honneur agricole MM. Gaspard,
Teissier, Jost.
Ment'on honorable Mme Jouadé.
Le cortège se rendit ensuite à Châtenay
pour l'inauguration du nouveau groupe
scolaire. Après la visite, qui permit d'admi-
rer le parfait aménagement deslocaux, aérés,
coquets, vastes à souhait, une réception eut
lieu dans le préaju. M. Brochet, maire NI.
Carmignae, M. Poirier de Narçay, M. ftan-
son prirent la parole. A son tour, M. De-
lanney, préfet de la Seine, après avoir féli-
cité la ville de Chai,tenav de tout ce qu'elle
cherchait à accomplir de bien et de beau,
montra éloquemment les résultats que la
France de demain pouvait attendre des
efforts dépensés pour l'éducation de ses en-
fants. Et le préfet de la Seine termina en
remettant les récompenses suivantes
Officier de l'instruction publique M. Houbard,
directeur de l'école.
Officiers d académie MM. Brochet, maire, et
Dupuis. conseiller municipal.
Chevaliers du mérite agricole MM. Petitfils,
adjoint Muiler, chef de culture, et Poix, pépinié-
riste.
Médaille d'honneur du travail Mme veuve
Paul, blanchisseuse.
Election législative
DEUX-SÈVRES
Arrondissement de Bressuire
Inscrits ?8,iO7 Volants PS,334
MM. Taudière, royaliste. voix
René 1 If>ry, républicain 9,60e.)
Jouanncau, soc. unifié. 675
M. Taudière est élu
Il s'agissait de remplacer M. Savary de Beaura-
gard, conservateur, décodé. Celui-ci avait été
réélu en 1910 au premier tour de scrutin, par
13,431 voix, coutre 10,038 à M. René Hery.
Une gare reçoit la visite de cambrioleurs
Le Vésinet, 1" juin.
Un employé de service la nuit dernière à
la gare du Pecq constatait, vers quatre
heures, ce matin, que la porte du local où
sont enfermés les colis postaux et les arti-
cles de messagerie avait été fracturée.
Le chef de gare procéda immédiatement
à des vérifications. Il put constater ainsi
que trois bicyclettes, dont celle de l'em-
ployé de garde, avaient disparu, que cinq
colis postaux de .quincaillerie, mode: et den-
rées alimentaires manquaient et que des-
caisses de Champagne avaient été éventrées.
L'enquête a révélé que, du train de 1 h. 26
du matin, quatre individus étaient descen-
dus, qui avaient rôdé pendant quelque
temps aux abords de la gare.
Trois, à en juger par. les empreintes re-
levées sur le sol^étç^çgt. partis à bicyclette
dans la direction de Paris.
La trace du quatrième n'a pu être décou-
verte.
Sous les yeux de son amie
un amoureux tente de se tuer
Il y a deux mois environ, un jeune valet
de chambre d'origine italienne, Raphaël
Colonna, âgé de vingt-cinq ans, demeurant
35, rue La Pérouse. faisait la connaissance
de Mlle D. femme de chambre dans un hô-
tel des environs de la place de l'Etoile. Elle
était jolie et il se prit pour elle tl'une pas-
sion profonde.
Avec sa fougue méridionale, Raphaël Co-
lonna avoua son amour à la camériste, qui
sembla tout d'abord y répondre favorable-
ment. Mais bientôt son attitude changea
et, il y a quelques jours, elle signifia à son
soupirant, par lettre, d'avoir à cesser-toute
visite.
Cette mise en demeure inattendue affola
le valet de chambré;
La nuit dernière, vers "minuit et demi,
Raphaël Colonna attendit Mlle D. avenue
des Champs-Elysées, où, sur ses vives sup-
plications, elle lui avait fixé un dernier ren-
dez-vous. Dés qu'elle parut, il la supplia de
revenir sur sa 'décision, mais la jeune fille
persista dans son désir de rompre.
Il ne me reste plus alors qu'à me tuer
s'écria Raphaël Colonna.
En même temps, il sortit de sa poche un
revolver de petit calibre et se tira une balle
dans le ventre.
Des agents, survenus au bruit de la déto-
nation, firent transporter le désespéré à
l'hôpital Beaujon.
Le projectile n'a, heureusement, atteint
aucun organe essentiel et la ve du valet de
chambre, encore que sa blessure soit grave,
n'est pas en danger.
UN OUVRIER SAUVE DEUX PERSONNES
Fontainebleau, .1er juin.
Le fils d'un marinier, bambin de deux ans,
tomba à l'eau, hier soir, en jouant sur les
bords du canal du Loing, à Nemours. La
mèi s'élança à sa suite pour le repêcher, et
tous deux allaient disparaître lorsque sur-
vint un ouvrier, M. Betxille, employé au
port au sable, qui plongea sans hésiter et
put ramener la mère et 1 enfant, déjà sans
connaissance l'un et l'autre.
Mais les soins énergiques qui leur furent
prodigués réussirent à les rappeler à la vie.
Néanmoins leur état est grave.
de la nécessité impérieuse de réussir, la for-
geait-elle de toutes pièces.
Qu'importe
Elle disait juste ce qu'il était nécessaire
de dire, et elle le disait avec une conviction
chaleureuse tout à fait impressionnante.
Voyons, murmura-t-elle au bout d'un
moment, êtes-vous convaincue?.
Qu'il faut que je me rende méprisa-
ble aux yeux de ma mère adoptive
Encore clama-t-elle, furieuse de cette
résistance qu'elle espérait avoir vaincue,
redevenant brusquement la Môme Tartine.
Allons donc vous me faites suer avec le
mépris de votre mère adoptive
Voulez-vous que je vous dise ?. Dans
tout c' fourbi-là, y en a qu'un qui vous inté-
resse, qu'un dont vous redoutez le juge-
ment Julien de Quincy.
C'est par lui seul que vous avez peur
d'être méprisée les autres, vous vous en
fichez comme de Colin-Tampon
Eh bien Qu'est-ce que ça fait qu'il vous
méprise ou vous haïsse, puisque c'est lui
qu'il s'agit de détacher de vous.
Pas comme ça, sanglota la jeune fille,
pas comme ça.
Et elle ajouta:
J'aime mieux mourir.
Au moins, quand je serai morte, il sera
libre d'épouser l'autre.
Mais il pourra du moins songer à moi
sans que du mépris vienne se mêler à mon
souvenir.
Ça, c'est une autre manière de voir,
déclara la Môme froidement et si vous
aimez mieux ça, c'est pas moi qui vous
prouverai que vous avez tort, car, dans la
vie, y a rien d'mieux que les choses radi-
cales.
Seulement, comptez pas sur moi pour vous
Le congrès international!
des femmes
s'ouvre aujourd'hui
M. Klotz, ministre de l'Intérieur, présidera
la séance inaugurale, à la Sorbonne
Le dixième congrès international des fem-
mes, organisé par le Conseil national des
Femmes françaises, dont Mme Jules Sieg-
fried est la dévouée présidente, souvre au-
jourd'hui à Paris.
Les questions les plus intéressantes con-
cernant la femme, l'enfant et, partant, la
famille, seront étudiées au cours de ce con-
grès, dont voici le programme
Première journée (Lundi)
Le matin, réception à J'hôtel des Ingénieurs ci-
vils, 19, rue Blanche, des congressistes venus de
province et de l'étranger.
Après-midi, réception offerce aux congressis-
tes par Mme Jules Siegfried.
Le soir, à 8 h. séance d'inauguration à la
Sorbonne, sous la présidence de M. Klotz, minis-
tre de l'Intérieur.
Deuxième journée (Mardi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Assistance. Rôle de la femme dans les œu-
vres de bienfaisance depuis dix ans. Améliora-
tion du logement ouvrier.
Hygiène. La femme dans la lutte contre la
tuberculose.
Education. Comment le système d'éducation
de votre pays répond-il aux exigences et tendan-
ces de la vie moderne?
Législation. Puissance paternelle. Capacité
civile de la femme mariée.
L'APRES-MIDI, A 2 HEURES
Rapports généraux des questions étudiées le
matin. Discussion et adoption des voeux.
Troisième journée (Mercredi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Assistance. Organisation des lavoirs gra-
tuits pour la classe ouvrière.
Hygiène, Le rôle de la femme dans la lutte
antialcoolique.
Hclacation. La fréquentation scolaire. Les
classes de garde. Terrains de jeu.
Légis lation. Suppression de toute mesure
d'exception à l'égard de la femme en matière de
mœurs.
L'APRES-MIDI, A 3 HEURES
Discussion et adoption des voeux.
A cinq heures, réception au ministère des Af-
faires étrangères.
Quatrième journée (Jeudi)
LE MATi^, A 10 HEURES
Excursion et visite des œuvres et institutions
de Paris.
L'APRÈS-MIDI, A S HEURES
Réception offerte à l'Elysée, par le Président
de lu République et Mme Poincare.
Cinquième journée (Vendredi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Trauail. Protection du travail. Les lois pro-
tectrices du travail des femmes, leurs effets, leurs
aeantages, leurs inconvénients. lfesures de pro-
tection du travail des enfants.
.Science, arts et lettres. Les femmes l'Uni-
versité. Les femmes sont-elles, dans votre pays,
admises aux études supérieures dans les univer-
sités aux mêmes conditions que les hommes?
Leur situation la même au point de vue
des formalités d'inscription, des grades auxquels
elles peuvent concourir, des bourses et privilèges
auxquels elles peuvent prétendre?
Su[jrai]e. De la nécessité pour les femmes de
détenir une part de souveraineté nationale, au
triple point de vue juridique, économique et mo-
rat.
Paix. Les femmes et la paix. Dans quelle
mesure et par quels moyens les femmes peuvent-
elles favoriser la conciliation entre les peuples et
la solution pacifique des conflits entre nations?
L'APRES-MIDI, A 2 HEURES
Rapports généraux des questions étudiées le
matin. Vote.
Sixième journée (Samedi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Travail. Relèvement du salaire des femmes.
Suffrage. De l'influence du vote des femmes
sur les questions d'hygiène, de moralité, d'édu-
cation, etc., et des résultats cblenus par elles
dans les pays où la femme est investie du droit
de vote.
Science, arts et lettres. Les carrières de l'en-
seignement public, les professions libérales et
artistiques sont-elles ouvertes aux femmes dans
les mêmes conditions qu'aux hommes? Les car-
rières donnent-elles aux femmes qui les proies-
sent des avantages matériels et sociaux égaux
à ceux des hommes, et quelles sont les refor-
mes à obtenir?
Puix. Quels sont les moyens propres à éveil-
ler dans les jeunes consciences l'amour de la
justice et le respect du droit des peuples?
L'APRES.MIDI, 2 HEURES
Rapports généraux sur les questions étudiées
le matin. Clôture des travaux. Le soir, ban-
quet.
Septième journée (Dimanche)
L'APRÈS-MIDI, A 4 HEURES
Réception d'adieu.
Le Nouveau maire de Versailles
Versailles, lw juin.
Le conseil municipal de Versailles vient de
se réunir afin d'élire
un maire, en rempla-
cement de. M. Baillet-
Reviron, décédé.
Au premier tour de
scrutin, M. Henri Si-
mon, premier adjoint,
a été élu par 29 voix,
sur 30 votants. M.
Henri Simon, avocat
et républicain progres-
siste, est originaire de
Dieppe, où il naquit, le
30 octobre 1861. Il a
donc cinquante et un
ans.
Depuis longtemps
fixé à Versailles, il
s'était vu confier pour
la Dremière fois les
1 fonctions d'adjoint le 15 mai
procurer 1e moyen de passer l'arme à gau-
che, par exemple
Là-dessus réfléchissez et choisissez un parti.
Bonsoir
Elle prit la lanterne, tourna les talons,
laissant la malheureuse Geneviève se débat-
tre, au milieu des ténèbres, dans l'angoisse
de l'épouvantable dilemme que lui posait sa
conscience.
Au fond, ainsi qu'elle venait de le lui dire,
en quoi pouvait importer à la Môme le parti
auquel s'arrêtera:t la prisonnière ?
Le principal était qu'elle disparût de la
route de Julien de Quincy.
Morte ou déshonorée, c'était tout comme
pour elle.
Cependant, tout en vaquant auz soins de'
son petit ménage, la bl0me réfléchissait,
et son opinion première, peu à peu, se mo-
difiait.
Mais non, diable ce n'était pas tout fait
la même chose ça ne l'était même pas du
tout.
D'abord, un cadavre c'est toujours embar-
rassant.
En admettant que cette petite pécore en
terminât avec la vie, qu'est-ce qu'on en fe.
rait ?
Et puis, dans ces sortes d'aventures, il
faut toujours supposer le pire.
Malgré toutes les précautions prises, il
n'y avait rien d'invraisemblable à supposer
qu'on pouvait être poissé.
Et alors, fatalement, on passerait pour les
assassins, et on n'aurait aucun moyen de
prouver son innocence.
Ah non pas d'ça, Lisette
Barbotter dans !a purée, reprendre la vie
d'autrefois, retourner aux Il amies de pen-
sion passe enoore
Depuis qu'elle en pinçait si ferme pour
En l'honneur de Corneille
Le comité Corneille a fait, hier matin,
son pèlerinage annuel à la statue de la place
du Panthéon, pour commémorer le an.
niversaire de la naissance de l'auteur du
Cid.
La pluie est venue contrarier cette cé-
rémonie, et les assistants avaient dû se
grouper sous la colonnade du Panthéon.
M1!o Méthivier disant des vers en l'honneur
de Corneille
M. Camille Le Senne, présidait, assisté de
M. Robaglia, conseiller municipal, et des
délégations des « Mussettistes », de la So-
ciété Victor Hugo, des Amis de Balzac et du
Souvenir littéraire.
M. Camille Le Senne prononça une élo-
quente allocution, dont il convient de rete-
nir le passage suivant:
l.e poète qui a exalté la fierté patriotique et le
sentiment du devoir du devoir unique, absolu,
supérieur à toutes les contingences celui-là est
et doit rester le maître de notre enseignement
théâtral. Aussi bien le professeur d'énergie à
beau Jeu en ce moment contre tes professeurs
(ffildmércncè eE la commémoration de l'auteur
d'Horace trouve une ambiance favorable. Ses
épreuves, dont nous n'avons pas oublié l'amer-
tume, mais dont il faudrait au moins garder le
profit, nous ont récemment rappelé qu'un grand
peuplé ne doit pas laisser affaiblir son armature
morale et que la patrie de Corneille pourrait
avoir besoin tout coup d'un réveil cornélien.
On le sait à l'étranger. On y respecte Corneille,
on l'admire.
Retournons donc à l'école du grand tragique,
demandons-lui de nous apprendre, sinon des ver-
tus, du moins ce que les anciens appelaient la
vertu par excellence le sentiment de la person-
nalité iritellectuelle. supérieure a tout ce qui l'en-
toure, à tout ce qui l'attaque, car le monde aura
beau se liguer contre elle, elle vaincra le monde,
si elle garde la plénitude vraiment cornélienne
de sa conscience et de son énergie.
Mlles Méthivier, de l'Odéon, Guyta Mai.
de l'Ambigu, et M. Rolla-Normand, de la
Renaissance, dirent enfin plusieurs pièces
de vers
ACCIDENT D 'AlTdlOBILE À SAWT-CLOID
Dans la matinée d'hier, M. Paul Christ-
mann, délégué cantonal du dixième arron-
dissement et chef de bataillon territorial,
domicilié 57, rue du Faubourg-Saint-Denis,
passait à bicyclette, avenue de Versailles,
à Saint-Cloud, lorsqu'il fut tamponné par
une automobile de maitre que conduisait le
chauffeur Arthur Vannier, domicilié 44, rue
du Bois, à Levallois-Perret.
M. Ch'ristmann fut relevé très grièvement
blessé et transporté à l'hôpital de Saint-
Qoud.
L9 concours de gymnastique de Bàs-Colombes
(:'est hier qu'ont eu lieu, il Bois-Colom-
bes, les fêles organisées sous les auspices
de la municipalité, par la société de gym-
nastique la Sauvegarde, à l'occasion de son
grand concours national de gymnastique.
Nombreuses étaient les sociétés qui avaient
répondu à l'appel des organisnteurs.
lui même temps que se déroulaient les
différentes épreuves, des concert? étaient
donnés par la musique du HO6 de ligne et
l'harmonie de Bois-Colombes.
En grand cortège, les sociétés concurren-
l(\3 ont ensuite détilé dans les principaux
quartiers, précédées par les pompiers.
La fête s est terminée par la distribution
des récompenses, à laquelle assistaient sur
l'estrade officielle, à côté de M. Collaine,
mairo MM. Dubois, député de la circons-
cription MoUnié, conseiller général Caza-
l*t, président de l'Union des sociétés de
gymnastique de France Blondeau, prési-
dent du comité etc., etc.
La Société d'encouragement au bien
et les Sauveteurs de Seine-et-Oise
Suivant une tradition, le comité versail-
lais de la société nationale; d'encourage-
ment au bien et les Sauveteurs de Seine-et-
Oise avaient organisé, hier après' midi, au
théâtre des Variétés, à Versailles sous la
présidence du nouveau mairie, M. Henri Si-
mon, et avec le concours de l'Harmonie mu-
nicipale et de l'Union chorale, une seule et
même fête, à l'occasion de la remise an-
nuelle de leurs récompenses.
Aprës les allocutions d'usage, I\1. Rémilly,
secrétaire, a donné lecture du palmarès
Sauveteurs de Seine-et-Oise. Prix Lopez
NI. Corre, mécanicien aux chemins de fer de
l'Etat, qui, par son sang-froid, évita un tampon-
nement eu gare des Chantiers à Versailles.
Mon Mignon, c'était une éventualité assez
acceptable, en somme.
Mais les assises, les curieux en robe rou-
ge, le bagne, le départ pour Oléron, comme
Petit-Louis
Pouah
Et puis, il y avait autre chose à examiner
au point de vue du plan conçu par elle-
même et qu'elle avait suggéré à Alcide ce
suicide serait désastreux.
-La mort de cette fille désespérerait ce
nigaud de Julien, mais ne lui arracherait
pas du coeur son souvenir.
Bien au contraire, il n'en pincerait peut-
être que davantage.
S'il avait pour elle le fort pépin à ce point-
là, ce n'est pas la mort de celle qu'il aimait
qui pourrait le pousser à épouser celle qu'il
n'aimait pas.
Il était fichu d'en claquer, lui aussi, ou
de s'en aller, pour tenter d'oublier, loin,
bien loin, dans ces sales pays d'Afrique, des-
quels on ne revient pas.
Ces choses-là, ça se voit tous les jours.
Peut-être pas dans la vie.
Mais enfin, la Môme se souvenait d'avoir
lu bien souvent des histoires dans ce genre-
la. dans les feuilletons du Pctit Parisien,
son journa' de prédilection, qu'elle ne man-
quait pas de dévorer chaque matin.
Mais ce n'était pas ça, y fallait pas ça du
tout.
D'un autre côté, sa séquestration pure et
simple n'arrangerait pas les choses car tant
qu'on ;a chercherait, Julien continuerait à
y penser, et son mariage avec l'autre n avail-
cerait pas d'un centimètre.
Sans compter quel esi bien difficile de con-
server longtemps sous le boisseau une gran-
de fille de cet âge, sans inconvénient et sans
danger.
Aiédailles d'argent MM. Momeneeau, de
Jouy-en-Josas Jouans, Sépot, Guilbert, Zangel,
Despert, Leroux de Versailles les gardiens de
la paix Martel, Fagot, ltaurice et les sapeurs-
pompiers Leblond, Cinuzé, Montcgut et Meurant
de Versailles.
sa;iélé d'oncùuragerr.ent au bien. Mmes
Subtil, de la Roche-ùuyon, qui a élevé quarante-
huit nourrissons Marie Dagois. veuve Gauthier,
Guyot, Leonore Céberet de Versailles: MM. Ar-
mand Deschamps, Auguste Dormont, Louis Lan-
glois. employé d'octroi, AuDert Henry, ouvrier
plombier. Pierre '1 ¡¡[fane!, Steibel. de Versailles;
Jean Leoozlert au Chesnay, Depouilly, mécani-
cien à Saint-Cyr-riScole, Albert Oœtzê au Bain-
cy, etc.
Un grand banquet réunisaant les organi-
sateurs et leurs invités a terminé cette in-
téressante cérémouic.
Artificiers blessés dans un concours da pompes
Gannat, 1er juin.
Un concours national de manœuvres de
pompes à incendie et da sauvetage, ainsi
qu'un concours de clairons et de tambours
ont eu lieu à Gannat.
Les différents concours ont eu lieu en pré-
sence d'une foule considérable, qui a admiré
l'habileté professionnelle des concurrents.
Malh-eureuseintni, un accident s'est pro.
duit, qui u failli coûter la vie à' deux hom.
mes. L'engin avec lequel on donnait le si-
gna du départ du défilé a fait explosion et
les deux artiiieiers ont été blr,ssés l'un
très grièvement, NI. Louis Lambert, pont-
pier retraité, et l'autre légèrement, M. Louis
Le ministre du Commerce à Mmi
Corbeil, 1"' juin.
Ainsi qu'il l'avait promis, M. Massé, mi-
nistre du Commerce, est venu, aujourd'hui,
présider les fêtes d'inauguration de l'hôtel
de ville d'Essonnes.
Le ministre est arrivé ce matin en auto.
mobile en compagnie de M. Dalimier, dé-
luuté, et a immédiatement, inauguré le nou-
veau cercle républicain de l'avenue de la
Gare, à Corbeil.
Le cortège se rendit ensuite au préau des
écoles, où fut servi un banquet ayant réuni
G00 convives.
A la table d'honneur, on remarquait MM.
Autrand, préfet de Seine-et-Oise; Cassé,
maire d'Essonnes Dalimier, Gasparin et'
Bluysen, députés Nepoty, sous-préfet Pé-
rillier Dufour, conseiller général Donat-
Guigne, procureur de la République Weills,
président du tribunal Gridel, juge d'instruc.
tion, etc.
Au Champagne, des discours furent pro-
noncés par MM. Cassé, Autrand, Gasparin,
Bluysen, Dalimier. Perillier et M. Massé, qui
a remis les distinctions honorifiques sui-
vantes
Officiers de l'instruction publique MM. Hac-
quet, adjoint au maire d'Essonnes, et Marchand.
Offici«rs d'académie MM. Bacquet \epveux
Drezet Alphonse Rivière Marin Mareau, re-
ceveur municipal Leture, agent voyer Lafosse,
artiste, et Mme Michon, institutrice a Moulin-Ga-
lant,
Mérite agricole MM. Legros, conseiller mu-
rieipal à Oorbeil et Tavernier, architecte.
A Boulogne- sur-Seine, sous la pluie,
la cavalcade fut acclamée
Malgré un tomps exécrable, la cavalcade
organisée par les commerçants et indus-
triels de Boulogne-sur-Seine a obtenu un
succès mérité.
Sur tout le parcours, les deux gracieuses
reines et Mlle Hédoux, qui personnifiait la
muse des Arts dans le char fleuri de la Jeu-
nesse républicaine, recueillirent d'amples
saluts qu elles rendirent à profusion.
A la mairie, ce fut l'apothéose. Des mil-
liers de personnes entourant l'édifice muni-
cipal applaudirent les reines et leurs demoi-
selles d'honneur qui, bravement, malgré
les intempéries, souriaient gentiment à la
foule enthousiaste.
Accompagnées de MM. Journoud et Vuil-
lemey, adjoints, et Leconte, conseiller mu-
nicipal, qui leur avaient offert le bras, Mlles
Rochet, Déchelette et Hédoux furent reçues
au seuil de la mairie par le maire, M. La-
gneau, et le député de la circonscription,
M. Nortier.
Tout en prononçant une très agréable al-
locution, M. Lagneau remit les cadeaux de
la municipalité aux reines et 8,leurs six de-
moiselles d'honneur. Ces bijoux étaient
pour les reines des chaînes-sautoir en or,
pour les demoiselles d'honneur, des bro-
ches. Puis, M. Nortier offrit à chacune des
reines une très jolie table à ouvrabe.
LA ROSIÈRE DES LILAS
Bien que contrariée par un temps exécra-
ble, la fête du couronnement de la rosière
a été célébrée hieç après midi, aux Lilas,
avec l éclat accoutumé.
Les sociétés locales et les sapeurs-pom-
piers sont allés, à deux heures, chercher
l'heureuse élue, Mlle Rosalie Marchand, bis-
cuitière dans une usine de BagnoJet, qui
demeure chez sa mère, rue de Romainville.
Toute de blanc vêtue, escortée de ses de-
moiselles d'honneur, la bénéficiaire est ve.
nue à la mairie, puis s'est dirigée vers la
salle des fêtes, place Paul-de-Kock.
Dans une allocution, le maire, NI. Decros,
a loué comme il convenait le courage et le
dévouement de cette jeune personnes, qui
par son travail aide ses parents malades et
infirmes il élever ses jeunes frères ci sœurs.
En terminant son discours, le maire a re-
mis à la rosière, dans une bourse en argent,
les'5ii francs qui lui revenaient sur le legs
Didillon, ,à seule charge pour elle de porter,
le jour de son mariage, un bouquet sur la
tombe de sa bienfaitrice.
Cette cérémonie était présidée par NI.
Strauss, sénateur. Elle s'est terminée par la
remise de médailles de bronze à plus de
soixante titulaires du brevet de combattant
de 1870, parmi lesquels 25 engagés.
u sucnran a une circonstance imprévue
pour révéler le pot aux rosés.
Et alors, ce serait du joli
Donc, décidément, il fallait que de gré ou
de force, elle se résignât à écrire.
C'était bien décidé, et la Môme employa
la journée à se fortifier dans cette énergique
résolution.
Le soir venu, après avoir attendu Alcide
qui ne se montra pas, elle alluma un falot,
prit le maigre dtner de la prisonnière et ga-
gna la carrière transformée en cachot.
Pour être franc, nous devons dire qu'en y
pénétrant elle n'était pas sans une certaine
appréhension.
Si la donzelle allait avoir mis à exécution
son sinistre projet de suicide ?.
Si elle la trouvait morte
Mais non, elle était encore vivante, assise
sur le matelas, dans la même position où elle
l'avait laissée le matin.
La malheureuse s'était endormie en pleu-
rant.
Au bruit de la clef grinçant dans la serru-
re, elle s'éveilla en sursaut.
Eh bien interrogea la Môme conci-
liante, eh bien avez-vous réfléchi, mon en-
fant ?
Geneviève attacha sur elle un regard dé-
sespéré
Je veux bien mourir, dit-elle, mais je
ne ferai pas ce que vous me conseillez.
Oui, certes, j'ai réfléchi, oui, je dois tout
faire pour ne pas voler le bonheur de la fille
de ma bienfaitrice.
Mais qu'au moins ma mère adoptive, moi
une fois disparue, puisse pleurer sur ma mé-
moire sans honte et sans icolère.
Oh madame! madame Comment ne
comprenez-vous pas ce qu'il y aurait pour
moi d'odieux, de déshonorant, à disparaître
Premières
Représentations
THEATRE ANTOINE, Marthe et Alarie, lé-
gende dramatique en cinq acte* du M. Edouard
Duj:irdin (représentation de l'Œuvre).
il. Lugné-Pûâ s'avance au bord de la
scène et se félicite devant une salle encore
R moitié vide étant donnée que l'ingra-
tiiude lui parait une chose magnifique (l'ora-
teur, n'est-ce pua est ironique), il aime
mieux avoir peu de témoins pour s'acquit-
ter d'une detfe de reconnaisàuncu envers
.NI. Pau! fort. qui va prendre la parole.
M. Paul Fort, prince des poètes, ainsi
présenté, «avance à son tour et fait l'his-
toire détaillée du théâtre de l'Œuvre nos
lecteurs la connaissent, puisque nous leur
avons toujours rendu compte fidèlement
des représentations.
Le rideau s'abaisse. Il se relève bientôt
pour la « légende dramatique » de M. Du-
jardin.
Cette fois, le symbolisme de l'un des plus
ardents prosélytes de la foi symbolique n'est
ni compliqué ni mystérieux. Marthe et Nlarie
sont ainsi nommées par a!isiqn aux deux
sœurs de caractère différent, dont parle
l'Evangile.
Marthe, la femme du bonheur paisible, a
été destinée par la mère mourante de Feli-
bien à être l'épouse de celui-ci le jeune
homme est ébloui par la beauté de Marie.
la jeune fille à f'esprit aventureux il part
avec elle à la conquête de la fortune et de la
puissance.
Nous sommes dans l'Italie de la Renais-
sance. au temps oit les banquiers deve-
naient des princes et où les pilules de l'en-
seigne du médecin Hberard transformées
en balles guerrières, formaient les armes
des Médicis. En cinq ans, Féhbien est do-
venu un dea capitalistes de la République.
I! achète une cargaison de blé, qui est
encore en mer et qui semble fort aventurée.
Un orage éclate, auquel les navires de Féli-
bion échappent, tandis que le grenier de la
ville est incendié par le tonnerre. C'est la
hausse du blé. FéUbien, qui pourrait domp-
ter l'émeute du peuple: affamé, est en passe
de devenir maître de ¡'Etal. Mais son mé-
nage n'a pas été excellent. Marie s'est ven-
gée des infidélités de Félibien en se livrant
au comte Attis. Puis elle est revenue à
l'époux qu'elle aime toujours. Le comte
Attis, doublement jaloux de la fortune et du
bonheur de Félibien, veut le tuer Marie se
jette sur le corps de son mari, et c'est elle
qui reçoit le coup de poignard.
Lasse dea grandeurs, Félibien revient au
pays natal avec Marie, convalescente. La
jeune femme ne tarde pas à comprendre
en retrouvant Marthe, fa soeur, que Féli-
bien eût été plus heureux en se conformant
au vœu de sa mère elle rouvre sa blessure
et meurt en unissant les mains de Marthe
et de Félibien.
L'oeuvre nouvelle de M. Dujardin a été
écoutée avec une sympathique attention par
les habitués de, l'Œuvre. Elle ne contient
plus de ces audaces qui, autrefois, chez le
même auteur ou ses amis, pouvaient décon-
certer le public les applaudissements n'ont
été mêlés d'aucune de ces manifestations,
ironiques ou violentes, comme en racontent
les annales du théâtre symbolique. En vieil-
lissant, le symbolisme s'assagit et s'éclair-
cit. Nous en sommes doublement heureux
pour lui et pour M. Dujardin, dont l'œuvre
a été appréciée comme elle devait l'être. Les
interprètes, MM. Lugné-Poë, Fontaine, Bo-
may, Mmes Blanche Dufrêne (Marie) et
Jackson (Marthe), forment un bon ensemble.
P.-S. C'est d'un tout autre théâtre qu'il
s'agit avec M. Georges Feydeau. Le Bout-
(jcon, représenté il y a quelques années,
avec succès, au Vaudeville, la Dame de
chez Maxim' qui triompha auparavant aux
Nouveautés, viennent de reparaître, le pre-
mier à l'Athénée, la seconde aux Variétés.
Ici et li, la fine comédie française ou la
robuste galté gauloise satisfont ou réjouis-
sent également les spectateurs amis du rire
et de l'esprit. Ce ne sont pius pièces à
raconter, mais à revoir ou à voir.
Adolphe ADEREB.
On inaugure la mairie de Chartrettes
Chartrettes, juin.
Aujourd'hui a eu lieu, à Chartrettes,
l'inauguration de la mairie de la localité et
de lécole de garçons. NI. Olivier Bascou,
préfet de Seine-et-Marne, présidait. On re-
marquait parmi les personnalités MM. Hé-
gismanset, sénateur Forgemol, dépulé
Sommier, cunseiller général, etc.
A l'occasion de cette cérémonie, un grand
festival de musique avait été organisé. Ces
fêtes se sont déroulées devant une foule
nombreuse et ont -été très réussies en dépit
du mauvais temps.
ainsi, en ayant l'assurance que le seul sou-
venir que je laisserai dans l'urne de celle qui
m'a servi de mère, serait un souvenir de
haine et de mépris ?
Puis avec une énergie subite
Ecoutex. je ne vous connais pas, j igno-
re qui vous êtes et le but que vous poursui-
vez.
Mais je vous bénirai en mourant si vous
voulez consentir à me fournir les moyens
d'en terminer avec une si misérable exis-
tence.
Ça, je vous le répète, n'y comptez pas,
ma petite, déclara rudement la Morne.
Vous écrirez voua-mémo ce que je vous
ai dit, sinon..
Sinon, vous r.m tuerez, n'est-ce pas ?
interrogea Geneviève.
ICb bien oui, c'est ça, tuez-moi, cela
vaudra mieux.
Comment donc, ma petite demoiselle,
ricana 'a Monte.
AU i.-a, vous ne m'avez pas regardée pour
me croire aussi poire que ru.
Vous tuer
Vo'i-- avez un' clan,- Il' >:a!nti,
bien sur
Mais je ne vi'is < n v< r. is, r:V.. ;>our
vous assassiner cî <\v.' "irir tous les 'ii
ments qui s'ensur.ruifiiî.
Et je n'ai aucune raison peur v.,n.s ren-
dre un service aussi dangereux, et pour le-
quel il pourrait m'en cuire plus tard.
Non. je ne vous tuerai pas mais, par
exemple, ce que je puis vous promettre,
c'est toute une série de petits moyens pro-
pres ti vous contraindre à faire ce que je
veux.
(A svii re ) Henri Kêrool,
Le Petit Parisien
Le débat sur les trois ans
s*engagera aujourd'hui
devant la Chambre
C'est aujourd'hui que s'engagera devant la
Chambre'le débat sur le projet relatif à la
durée du service militaire.
Cinquante et un députés sont inscrits ttour
prendre lu. parole. Ce sont MM. Félix Chau-
temps, J. Reinach, Thalamas, André Lefè-
vre, Sireyjol, Veillat, Tissier, Raiberti, Au-
gagneur, Maginol, Poulain, Méquillet, Joly,
Benazet, Colly, Driant, Maitre, Fournier-
Sarlovèze, Emile Faure, Noël, Paul Meu-
nier, Lefébure, Pédoya. Puech, Dalbiez, Du-
treil, Albert Thomas, Dubois, Mistral, Lan-
nes de Montebello, Emile Laurent, Girod,
Aubriot, Barres, Ponsot, de Chappedelaine,
Le Bail, Thierry-Cazes. J.-B. Morin, Paul-
Boncour, Sixte-Quenin, Brizon, Ernest Ro-
ele, Brenier, Bracke, Vaillant, Jaurès, Nec-
toux, Raffin-Dugens, Painlevé, Georges Ley-
gues.
Mais il y a lieu de prévoir qu'un certain
nombre de ces orateurs renonceront à leur
tour de parole et que d'autre part beaucoup
de députes se feront inscrire au cours des
débats. La discussion générale sera donc
lbngue et il est bien difficile dès maintenant
d'en prévoir exactement le terme.
La discussion générale close, la Chambre
sera appelée à statuer sur les contre-projets,
qui sont au nombre de sept, et dont voici la
liste
Contre-projet Vaillant (institution des mi-
lices nationales) contre-projet Messimy,
Paul-Boncour (vingt-huit mois, soudure des
classes, entraînement des réserves, prépara-
ton militaire obligatoire) contre-projet Rei-
Inach, Lannes de Montebello (sensiblement le
même que le projet du gouvernement) con-
tre-projet Treîgnier; contre-projet Reville;
contre-projet Augagneur (application inté-
grale de la loi de deux ans et suppression des
ci embusqués contre-projet André
Une manifestation interdite
à la statue de Jeanne d'Arc
Voulant honorer, à leur tour, l'anniver-
saire de la mort de Jeanne d'Arc, l'Union de
la jeunesse républicaine, ia Fédération répu-
blicaine des étudiants, le Cercle des annales
de la jeunesse laïque, les Jeunesses socia-
listes avaient délégué un certain nombre de
leurs membres pour aller déposer, à la stà·
ttfe de la Pucelle, une couronne d'immortel-
les portant l'inscription suivanie
A'a mémoire de Jeanne d;Arc, trahie par
son roi, brûlée par les prêtres.
Les délégués, au nombre de trois cents
environ, se trouvaient réunis, hier matin,
vers neuf heures et demie, dans le jardin
des Tuileries, au pied de 1a statue de Jules
Ferry, lieu fixé pour le rendez-vous.
Au moment où le cortège se formait, M.
Norioi, commissaire divisionnaire, s'appro-
cha du groupe de tête et déclara qu'il avait
l'ordre formel d'empêcher la manifestation,
en raison de l'inscription qui ornait la cou-
ronne.
M. Henri Chatenet, Di-ésident de l'Union
des jeunesses républicaines, protesta contre
cette mesure. Il fit observer que rien ne la
justifiait, qu'aucun désordre n'était à crain-
dre il revendiqua formellement le droit,
pour des républicains, d'honorer Jeanne
d'Arc selon l'histoire.
M. Noriot ayant répondu que sa consigne
était formelle, les délégués décidèrent de dé-
poser la couronne au pied du monument de
Jules Ferry. Ils se rendirent, ensuite, place
Saint-Augustin, et défilèrent devant la sta-
tue. Là, une courte bagarre se produisit en-
tre eux et des contre-manifestants.
M. Chatenet s'est rendu au ministère de
l'Intérieur, où il a renouvelé sa protesta-
tion.
D'autre part, M. Veriot, député des Vos-
ges, a informé M. Klotz qu'il 1 interpellerait,
à la prochaine séance de la Chambre, « pour
savoir les motifs qui avaient pu l'amener à
interdire une manifestation toute pacifique,
ayant un caractère patriotique».
Le préf et de la Seine
à Bourg-la Reine et Chàtenay
Ainsi que nous l'avons annonces M. De-
lanney, préfet de la Seine, s'est rendu, hier,
dans la banlieue sud, à Bourg-la-Reine et à
Chàtenay, pour y procéder à deux inaugu-
rations.
A Bourg-la-Reine, M. Delanney avait été
invité à examiner les travaux récemment
exécutés du passage souterrain reliant, sous
la voie du chemin de fer, le quartier des Bla-
i ji's à la ville, et aussi les nouveaux aména-
gements de la mairie.
Arrivé à deux heures, M. Delanney, qu'ac-
oompagnaient MM. Poirier de Narçay, pré-
Eident du conseil général Magny et de La
jBédollière, a été reçu par ie colonel Can-
delot, maire de Bourg-la-Reine, assisté de
MM. Basset et Farlet, adjoints, et de tout
le conseil municipal. Dans l'assistance on
i remarquait en outre MM. Carmignac et
Meyer, conseillers généraux Commandeur,
conseiller d'arrondissement Gervais et
Ranson, sénateurs Laurent, secrétaire gé-
néral de la préfecture de police Viennot,
ingénieur en chef Balling, représentant la
compagnie d'Orléans.
Après la visite des travaux, qui malheu-
reusement se poursuivit sous une pluie tor-
j rentieUe, MM. Candelot, Carmignac, Gervais
prirent successivement la parole. Puis M.
Delanney, préfet de la Seine, en une vibran-
l' te allocution, remercia la municipalité de la
réception qui lui était offerte, la félicitant
sans réserve de son esprit d'initiative et de
son effort.
Très aimablement, il salua l'oeuvre artisti-
que accomplie par les peintres appelés à la
décoration ne la mairie M. Osbert, auteur
de deux magnifiques panneaux, et MM. Ta-
i pissier et Menu, dont le beau talent a sym-
N° 95. Feuilleton du Petit Parisien.
Les Deux Petiotes
GRAND ROMAN INEDIT
QUATRIÈME PARTIE
V (suite)
Est-ce ma faute ? Puis-je commander
aux sentiments de Julien 7
La mère ne discutera pas, quand on
lui apportera le cadavre de son enfant.
Elle pensera simplement que si vous
n'aviez pas été là, monsieur de Quincy eût
peut-être aimé sa fille.
Et alors, elie regrettera amèrement d'a-
voir autrefois recueilli la fillette misérable
qui devait, plus tard, être la cause d'un deuil
aussi cruel.
Uh taisez-vous taisez-vous clama
désespérément Geneviève en se voilant le vi-
sage de ses mains.
Savez-vous que c'est épouvantable, ce que
vous dites là ?
C'est la vérité, cependant.
Où la Môme allait-elle chercher son argu-
mentation qui ne manquait pas d'une cer-
taine logique, qui était éloquente même, dans
1 la bouche de cette femme sans instruction,
sans éducation, poussée au hasard sur le
talus des fortifs ?
Sans doute, était-ce là une réminiscence
assez exacte de la pièce autrefois entendue à
l'Ambigu.
Ou bien, son imagination, sous l'empire
bolisé !a nature si riche et si délicate de ce
coin célèbre de pays.
Les récompenses suivantes ont ensuite été
décernées.
Ofllciers de l instruction publique MM. Lau-
nay, Couillaud.
Officiers d'académie MAI. Tarlet, Cheffer; Mlle
Gauthrin MM. Gervais. Carvin.
Oflicier du mérite agricole M. Plancq.
Chevalier M. Retrou.
Médailles de la mutualité: médaille d'argent,
M. Félix Torchon, secrétaire de la mairie; mé-
daille de bronze, NI. Chanbonnel mention hono-
rable. MM. Fontaine et Pelletier.
Médaille de la police municipale et rurale
M. I)ubreuil. garde champêtre.
Médaille d'honneur du travail MM. Cacque-
reau, Baumont, Mile Leclère.
Médaille d honneur agricole MM. Gaspard,
Teissier, Jost.
Ment'on honorable Mme Jouadé.
Le cortège se rendit ensuite à Châtenay
pour l'inauguration du nouveau groupe
scolaire. Après la visite, qui permit d'admi-
rer le parfait aménagement deslocaux, aérés,
coquets, vastes à souhait, une réception eut
lieu dans le préaju. M. Brochet, maire NI.
Carmignae, M. Poirier de Narçay, M. ftan-
son prirent la parole. A son tour, M. De-
lanney, préfet de la Seine, après avoir féli-
cité la ville de Chai,tenav de tout ce qu'elle
cherchait à accomplir de bien et de beau,
montra éloquemment les résultats que la
France de demain pouvait attendre des
efforts dépensés pour l'éducation de ses en-
fants. Et le préfet de la Seine termina en
remettant les récompenses suivantes
Officier de l'instruction publique M. Houbard,
directeur de l'école.
Officiers d académie MM. Brochet, maire, et
Dupuis. conseiller municipal.
Chevaliers du mérite agricole MM. Petitfils,
adjoint Muiler, chef de culture, et Poix, pépinié-
riste.
Médaille d'honneur du travail Mme veuve
Paul, blanchisseuse.
Election législative
DEUX-SÈVRES
Arrondissement de Bressuire
Inscrits ?8,iO7 Volants PS,334
MM. Taudière, royaliste. voix
René 1 If>ry, républicain 9,60e.)
Jouanncau, soc. unifié. 675
M. Taudière est élu
Il s'agissait de remplacer M. Savary de Beaura-
gard, conservateur, décodé. Celui-ci avait été
réélu en 1910 au premier tour de scrutin, par
13,431 voix, coutre 10,038 à M. René Hery.
Une gare reçoit la visite de cambrioleurs
Le Vésinet, 1" juin.
Un employé de service la nuit dernière à
la gare du Pecq constatait, vers quatre
heures, ce matin, que la porte du local où
sont enfermés les colis postaux et les arti-
cles de messagerie avait été fracturée.
Le chef de gare procéda immédiatement
à des vérifications. Il put constater ainsi
que trois bicyclettes, dont celle de l'em-
ployé de garde, avaient disparu, que cinq
colis postaux de .quincaillerie, mode: et den-
rées alimentaires manquaient et que des-
caisses de Champagne avaient été éventrées.
L'enquête a révélé que, du train de 1 h. 26
du matin, quatre individus étaient descen-
dus, qui avaient rôdé pendant quelque
temps aux abords de la gare.
Trois, à en juger par. les empreintes re-
levées sur le sol^étç^çgt. partis à bicyclette
dans la direction de Paris.
La trace du quatrième n'a pu être décou-
verte.
Sous les yeux de son amie
un amoureux tente de se tuer
Il y a deux mois environ, un jeune valet
de chambre d'origine italienne, Raphaël
Colonna, âgé de vingt-cinq ans, demeurant
35, rue La Pérouse. faisait la connaissance
de Mlle D. femme de chambre dans un hô-
tel des environs de la place de l'Etoile. Elle
était jolie et il se prit pour elle tl'une pas-
sion profonde.
Avec sa fougue méridionale, Raphaël Co-
lonna avoua son amour à la camériste, qui
sembla tout d'abord y répondre favorable-
ment. Mais bientôt son attitude changea
et, il y a quelques jours, elle signifia à son
soupirant, par lettre, d'avoir à cesser-toute
visite.
Cette mise en demeure inattendue affola
le valet de chambré;
La nuit dernière, vers "minuit et demi,
Raphaël Colonna attendit Mlle D. avenue
des Champs-Elysées, où, sur ses vives sup-
plications, elle lui avait fixé un dernier ren-
dez-vous. Dés qu'elle parut, il la supplia de
revenir sur sa 'décision, mais la jeune fille
persista dans son désir de rompre.
Il ne me reste plus alors qu'à me tuer
s'écria Raphaël Colonna.
En même temps, il sortit de sa poche un
revolver de petit calibre et se tira une balle
dans le ventre.
Des agents, survenus au bruit de la déto-
nation, firent transporter le désespéré à
l'hôpital Beaujon.
Le projectile n'a, heureusement, atteint
aucun organe essentiel et la ve du valet de
chambre, encore que sa blessure soit grave,
n'est pas en danger.
UN OUVRIER SAUVE DEUX PERSONNES
Fontainebleau, .1er juin.
Le fils d'un marinier, bambin de deux ans,
tomba à l'eau, hier soir, en jouant sur les
bords du canal du Loing, à Nemours. La
mèi s'élança à sa suite pour le repêcher, et
tous deux allaient disparaître lorsque sur-
vint un ouvrier, M. Betxille, employé au
port au sable, qui plongea sans hésiter et
put ramener la mère et 1 enfant, déjà sans
connaissance l'un et l'autre.
Mais les soins énergiques qui leur furent
prodigués réussirent à les rappeler à la vie.
Néanmoins leur état est grave.
de la nécessité impérieuse de réussir, la for-
geait-elle de toutes pièces.
Qu'importe
Elle disait juste ce qu'il était nécessaire
de dire, et elle le disait avec une conviction
chaleureuse tout à fait impressionnante.
Voyons, murmura-t-elle au bout d'un
moment, êtes-vous convaincue?.
Qu'il faut que je me rende méprisa-
ble aux yeux de ma mère adoptive
Encore clama-t-elle, furieuse de cette
résistance qu'elle espérait avoir vaincue,
redevenant brusquement la Môme Tartine.
Allons donc vous me faites suer avec le
mépris de votre mère adoptive
Voulez-vous que je vous dise ?. Dans
tout c' fourbi-là, y en a qu'un qui vous inté-
resse, qu'un dont vous redoutez le juge-
ment Julien de Quincy.
C'est par lui seul que vous avez peur
d'être méprisée les autres, vous vous en
fichez comme de Colin-Tampon
Eh bien Qu'est-ce que ça fait qu'il vous
méprise ou vous haïsse, puisque c'est lui
qu'il s'agit de détacher de vous.
Pas comme ça, sanglota la jeune fille,
pas comme ça.
Et elle ajouta:
J'aime mieux mourir.
Au moins, quand je serai morte, il sera
libre d'épouser l'autre.
Mais il pourra du moins songer à moi
sans que du mépris vienne se mêler à mon
souvenir.
Ça, c'est une autre manière de voir,
déclara la Môme froidement et si vous
aimez mieux ça, c'est pas moi qui vous
prouverai que vous avez tort, car, dans la
vie, y a rien d'mieux que les choses radi-
cales.
Seulement, comptez pas sur moi pour vous
Le congrès international!
des femmes
s'ouvre aujourd'hui
M. Klotz, ministre de l'Intérieur, présidera
la séance inaugurale, à la Sorbonne
Le dixième congrès international des fem-
mes, organisé par le Conseil national des
Femmes françaises, dont Mme Jules Sieg-
fried est la dévouée présidente, souvre au-
jourd'hui à Paris.
Les questions les plus intéressantes con-
cernant la femme, l'enfant et, partant, la
famille, seront étudiées au cours de ce con-
grès, dont voici le programme
Première journée (Lundi)
Le matin, réception à J'hôtel des Ingénieurs ci-
vils, 19, rue Blanche, des congressistes venus de
province et de l'étranger.
Après-midi, réception offerce aux congressis-
tes par Mme Jules Siegfried.
Le soir, à 8 h. séance d'inauguration à la
Sorbonne, sous la présidence de M. Klotz, minis-
tre de l'Intérieur.
Deuxième journée (Mardi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Assistance. Rôle de la femme dans les œu-
vres de bienfaisance depuis dix ans. Améliora-
tion du logement ouvrier.
Hygiène. La femme dans la lutte contre la
tuberculose.
Education. Comment le système d'éducation
de votre pays répond-il aux exigences et tendan-
ces de la vie moderne?
Législation. Puissance paternelle. Capacité
civile de la femme mariée.
L'APRES-MIDI, A 2 HEURES
Rapports généraux des questions étudiées le
matin. Discussion et adoption des voeux.
Troisième journée (Mercredi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Assistance. Organisation des lavoirs gra-
tuits pour la classe ouvrière.
Hygiène, Le rôle de la femme dans la lutte
antialcoolique.
Hclacation. La fréquentation scolaire. Les
classes de garde. Terrains de jeu.
Légis lation. Suppression de toute mesure
d'exception à l'égard de la femme en matière de
mœurs.
L'APRES-MIDI, A 3 HEURES
Discussion et adoption des voeux.
A cinq heures, réception au ministère des Af-
faires étrangères.
Quatrième journée (Jeudi)
LE MATi^, A 10 HEURES
Excursion et visite des œuvres et institutions
de Paris.
L'APRÈS-MIDI, A S HEURES
Réception offerte à l'Elysée, par le Président
de lu République et Mme Poincare.
Cinquième journée (Vendredi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Trauail. Protection du travail. Les lois pro-
tectrices du travail des femmes, leurs effets, leurs
aeantages, leurs inconvénients. lfesures de pro-
tection du travail des enfants.
.Science, arts et lettres. Les femmes l'Uni-
versité. Les femmes sont-elles, dans votre pays,
admises aux études supérieures dans les univer-
sités aux mêmes conditions que les hommes?
Leur situation la même au point de vue
des formalités d'inscription, des grades auxquels
elles peuvent concourir, des bourses et privilèges
auxquels elles peuvent prétendre?
Su[jrai]e. De la nécessité pour les femmes de
détenir une part de souveraineté nationale, au
triple point de vue juridique, économique et mo-
rat.
Paix. Les femmes et la paix. Dans quelle
mesure et par quels moyens les femmes peuvent-
elles favoriser la conciliation entre les peuples et
la solution pacifique des conflits entre nations?
L'APRES-MIDI, A 2 HEURES
Rapports généraux des questions étudiées le
matin. Vote.
Sixième journée (Samedi)
LE MATIN, A 9 HEURES
Travail. Relèvement du salaire des femmes.
Suffrage. De l'influence du vote des femmes
sur les questions d'hygiène, de moralité, d'édu-
cation, etc., et des résultats cblenus par elles
dans les pays où la femme est investie du droit
de vote.
Science, arts et lettres. Les carrières de l'en-
seignement public, les professions libérales et
artistiques sont-elles ouvertes aux femmes dans
les mêmes conditions qu'aux hommes? Les car-
rières donnent-elles aux femmes qui les proies-
sent des avantages matériels et sociaux égaux
à ceux des hommes, et quelles sont les refor-
mes à obtenir?
Puix. Quels sont les moyens propres à éveil-
ler dans les jeunes consciences l'amour de la
justice et le respect du droit des peuples?
L'APRES.MIDI, 2 HEURES
Rapports généraux sur les questions étudiées
le matin. Clôture des travaux. Le soir, ban-
quet.
Septième journée (Dimanche)
L'APRÈS-MIDI, A 4 HEURES
Réception d'adieu.
Le Nouveau maire de Versailles
Versailles, lw juin.
Le conseil municipal de Versailles vient de
se réunir afin d'élire
un maire, en rempla-
cement de. M. Baillet-
Reviron, décédé.
Au premier tour de
scrutin, M. Henri Si-
mon, premier adjoint,
a été élu par 29 voix,
sur 30 votants. M.
Henri Simon, avocat
et républicain progres-
siste, est originaire de
Dieppe, où il naquit, le
30 octobre 1861. Il a
donc cinquante et un
ans.
Depuis longtemps
fixé à Versailles, il
s'était vu confier pour
la Dremière fois les
1 fonctions d'adjoint le 15 mai
procurer 1e moyen de passer l'arme à gau-
che, par exemple
Là-dessus réfléchissez et choisissez un parti.
Bonsoir
Elle prit la lanterne, tourna les talons,
laissant la malheureuse Geneviève se débat-
tre, au milieu des ténèbres, dans l'angoisse
de l'épouvantable dilemme que lui posait sa
conscience.
Au fond, ainsi qu'elle venait de le lui dire,
en quoi pouvait importer à la Môme le parti
auquel s'arrêtera:t la prisonnière ?
Le principal était qu'elle disparût de la
route de Julien de Quincy.
Morte ou déshonorée, c'était tout comme
pour elle.
Cependant, tout en vaquant auz soins de'
son petit ménage, la bl0me réfléchissait,
et son opinion première, peu à peu, se mo-
difiait.
Mais non, diable ce n'était pas tout fait
la même chose ça ne l'était même pas du
tout.
D'abord, un cadavre c'est toujours embar-
rassant.
En admettant que cette petite pécore en
terminât avec la vie, qu'est-ce qu'on en fe.
rait ?
Et puis, dans ces sortes d'aventures, il
faut toujours supposer le pire.
Malgré toutes les précautions prises, il
n'y avait rien d'invraisemblable à supposer
qu'on pouvait être poissé.
Et alors, fatalement, on passerait pour les
assassins, et on n'aurait aucun moyen de
prouver son innocence.
Ah non pas d'ça, Lisette
Barbotter dans !a purée, reprendre la vie
d'autrefois, retourner aux Il amies de pen-
sion passe enoore
Depuis qu'elle en pinçait si ferme pour
En l'honneur de Corneille
Le comité Corneille a fait, hier matin,
son pèlerinage annuel à la statue de la place
du Panthéon, pour commémorer le an.
niversaire de la naissance de l'auteur du
Cid.
La pluie est venue contrarier cette cé-
rémonie, et les assistants avaient dû se
grouper sous la colonnade du Panthéon.
M1!o Méthivier disant des vers en l'honneur
de Corneille
M. Camille Le Senne, présidait, assisté de
M. Robaglia, conseiller municipal, et des
délégations des « Mussettistes », de la So-
ciété Victor Hugo, des Amis de Balzac et du
Souvenir littéraire.
M. Camille Le Senne prononça une élo-
quente allocution, dont il convient de rete-
nir le passage suivant:
l.e poète qui a exalté la fierté patriotique et le
sentiment du devoir du devoir unique, absolu,
supérieur à toutes les contingences celui-là est
et doit rester le maître de notre enseignement
théâtral. Aussi bien le professeur d'énergie à
beau Jeu en ce moment contre tes professeurs
(ffildmércncè eE la commémoration de l'auteur
d'Horace trouve une ambiance favorable. Ses
épreuves, dont nous n'avons pas oublié l'amer-
tume, mais dont il faudrait au moins garder le
profit, nous ont récemment rappelé qu'un grand
peuplé ne doit pas laisser affaiblir son armature
morale et que la patrie de Corneille pourrait
avoir besoin tout coup d'un réveil cornélien.
On le sait à l'étranger. On y respecte Corneille,
on l'admire.
Retournons donc à l'école du grand tragique,
demandons-lui de nous apprendre, sinon des ver-
tus, du moins ce que les anciens appelaient la
vertu par excellence le sentiment de la person-
nalité iritellectuelle. supérieure a tout ce qui l'en-
toure, à tout ce qui l'attaque, car le monde aura
beau se liguer contre elle, elle vaincra le monde,
si elle garde la plénitude vraiment cornélienne
de sa conscience et de son énergie.
Mlles Méthivier, de l'Odéon, Guyta Mai.
de l'Ambigu, et M. Rolla-Normand, de la
Renaissance, dirent enfin plusieurs pièces
de vers
ACCIDENT D 'AlTdlOBILE À SAWT-CLOID
Dans la matinée d'hier, M. Paul Christ-
mann, délégué cantonal du dixième arron-
dissement et chef de bataillon territorial,
domicilié 57, rue du Faubourg-Saint-Denis,
passait à bicyclette, avenue de Versailles,
à Saint-Cloud, lorsqu'il fut tamponné par
une automobile de maitre que conduisait le
chauffeur Arthur Vannier, domicilié 44, rue
du Bois, à Levallois-Perret.
M. Ch'ristmann fut relevé très grièvement
blessé et transporté à l'hôpital de Saint-
Qoud.
L9 concours de gymnastique de Bàs-Colombes
(:'est hier qu'ont eu lieu, il Bois-Colom-
bes, les fêles organisées sous les auspices
de la municipalité, par la société de gym-
nastique la Sauvegarde, à l'occasion de son
grand concours national de gymnastique.
Nombreuses étaient les sociétés qui avaient
répondu à l'appel des organisnteurs.
lui même temps que se déroulaient les
différentes épreuves, des concert? étaient
donnés par la musique du HO6 de ligne et
l'harmonie de Bois-Colombes.
En grand cortège, les sociétés concurren-
l(\3 ont ensuite détilé dans les principaux
quartiers, précédées par les pompiers.
La fête s est terminée par la distribution
des récompenses, à laquelle assistaient sur
l'estrade officielle, à côté de M. Collaine,
mairo MM. Dubois, député de la circons-
cription MoUnié, conseiller général Caza-
l*t, président de l'Union des sociétés de
gymnastique de France Blondeau, prési-
dent du comité etc., etc.
La Société d'encouragement au bien
et les Sauveteurs de Seine-et-Oise
Suivant une tradition, le comité versail-
lais de la société nationale; d'encourage-
ment au bien et les Sauveteurs de Seine-et-
Oise avaient organisé, hier après' midi, au
théâtre des Variétés, à Versailles sous la
présidence du nouveau mairie, M. Henri Si-
mon, et avec le concours de l'Harmonie mu-
nicipale et de l'Union chorale, une seule et
même fête, à l'occasion de la remise an-
nuelle de leurs récompenses.
Aprës les allocutions d'usage, I\1. Rémilly,
secrétaire, a donné lecture du palmarès
Sauveteurs de Seine-et-Oise. Prix Lopez
NI. Corre, mécanicien aux chemins de fer de
l'Etat, qui, par son sang-froid, évita un tampon-
nement eu gare des Chantiers à Versailles.
Mon Mignon, c'était une éventualité assez
acceptable, en somme.
Mais les assises, les curieux en robe rou-
ge, le bagne, le départ pour Oléron, comme
Petit-Louis
Pouah
Et puis, il y avait autre chose à examiner
au point de vue du plan conçu par elle-
même et qu'elle avait suggéré à Alcide ce
suicide serait désastreux.
-La mort de cette fille désespérerait ce
nigaud de Julien, mais ne lui arracherait
pas du coeur son souvenir.
Bien au contraire, il n'en pincerait peut-
être que davantage.
S'il avait pour elle le fort pépin à ce point-
là, ce n'est pas la mort de celle qu'il aimait
qui pourrait le pousser à épouser celle qu'il
n'aimait pas.
Il était fichu d'en claquer, lui aussi, ou
de s'en aller, pour tenter d'oublier, loin,
bien loin, dans ces sales pays d'Afrique, des-
quels on ne revient pas.
Ces choses-là, ça se voit tous les jours.
Peut-être pas dans la vie.
Mais enfin, la Môme se souvenait d'avoir
lu bien souvent des histoires dans ce genre-
la. dans les feuilletons du Pctit Parisien,
son journa' de prédilection, qu'elle ne man-
quait pas de dévorer chaque matin.
Mais ce n'était pas ça, y fallait pas ça du
tout.
D'un autre côté, sa séquestration pure et
simple n'arrangerait pas les choses car tant
qu'on ;a chercherait, Julien continuerait à
y penser, et son mariage avec l'autre n avail-
cerait pas d'un centimètre.
Sans compter quel esi bien difficile de con-
server longtemps sous le boisseau une gran-
de fille de cet âge, sans inconvénient et sans
danger.
Aiédailles d'argent MM. Momeneeau, de
Jouy-en-Josas Jouans, Sépot, Guilbert, Zangel,
Despert, Leroux de Versailles les gardiens de
la paix Martel, Fagot, ltaurice et les sapeurs-
pompiers Leblond, Cinuzé, Montcgut et Meurant
de Versailles.
sa;iélé d'oncùuragerr.ent au bien. Mmes
Subtil, de la Roche-ùuyon, qui a élevé quarante-
huit nourrissons Marie Dagois. veuve Gauthier,
Guyot, Leonore Céberet de Versailles: MM. Ar-
mand Deschamps, Auguste Dormont, Louis Lan-
glois. employé d'octroi, AuDert Henry, ouvrier
plombier. Pierre '1 ¡¡[fane!, Steibel. de Versailles;
Jean Leoozlert au Chesnay, Depouilly, mécani-
cien à Saint-Cyr-riScole, Albert Oœtzê au Bain-
cy, etc.
Un grand banquet réunisaant les organi-
sateurs et leurs invités a terminé cette in-
téressante cérémouic.
Artificiers blessés dans un concours da pompes
Gannat, 1er juin.
Un concours national de manœuvres de
pompes à incendie et da sauvetage, ainsi
qu'un concours de clairons et de tambours
ont eu lieu à Gannat.
Les différents concours ont eu lieu en pré-
sence d'une foule considérable, qui a admiré
l'habileté professionnelle des concurrents.
Malh-eureuseintni, un accident s'est pro.
duit, qui u failli coûter la vie à' deux hom.
mes. L'engin avec lequel on donnait le si-
gna du départ du défilé a fait explosion et
les deux artiiieiers ont été blr,ssés l'un
très grièvement, NI. Louis Lambert, pont-
pier retraité, et l'autre légèrement, M. Louis
Le ministre du Commerce à Mmi
Corbeil, 1"' juin.
Ainsi qu'il l'avait promis, M. Massé, mi-
nistre du Commerce, est venu, aujourd'hui,
présider les fêtes d'inauguration de l'hôtel
de ville d'Essonnes.
Le ministre est arrivé ce matin en auto.
mobile en compagnie de M. Dalimier, dé-
luuté, et a immédiatement, inauguré le nou-
veau cercle républicain de l'avenue de la
Gare, à Corbeil.
Le cortège se rendit ensuite au préau des
écoles, où fut servi un banquet ayant réuni
G00 convives.
A la table d'honneur, on remarquait MM.
Autrand, préfet de Seine-et-Oise; Cassé,
maire d'Essonnes Dalimier, Gasparin et'
Bluysen, députés Nepoty, sous-préfet Pé-
rillier Dufour, conseiller général Donat-
Guigne, procureur de la République Weills,
président du tribunal Gridel, juge d'instruc.
tion, etc.
Au Champagne, des discours furent pro-
noncés par MM. Cassé, Autrand, Gasparin,
Bluysen, Dalimier. Perillier et M. Massé, qui
a remis les distinctions honorifiques sui-
vantes
Officiers de l'instruction publique MM. Hac-
quet, adjoint au maire d'Essonnes, et Marchand.
Offici«rs d'académie MM. Bacquet \epveux
Drezet Alphonse Rivière Marin Mareau, re-
ceveur municipal Leture, agent voyer Lafosse,
artiste, et Mme Michon, institutrice a Moulin-Ga-
lant,
Mérite agricole MM. Legros, conseiller mu-
rieipal à Oorbeil et Tavernier, architecte.
A Boulogne- sur-Seine, sous la pluie,
la cavalcade fut acclamée
Malgré un tomps exécrable, la cavalcade
organisée par les commerçants et indus-
triels de Boulogne-sur-Seine a obtenu un
succès mérité.
Sur tout le parcours, les deux gracieuses
reines et Mlle Hédoux, qui personnifiait la
muse des Arts dans le char fleuri de la Jeu-
nesse républicaine, recueillirent d'amples
saluts qu elles rendirent à profusion.
A la mairie, ce fut l'apothéose. Des mil-
liers de personnes entourant l'édifice muni-
cipal applaudirent les reines et leurs demoi-
selles d'honneur qui, bravement, malgré
les intempéries, souriaient gentiment à la
foule enthousiaste.
Accompagnées de MM. Journoud et Vuil-
lemey, adjoints, et Leconte, conseiller mu-
nicipal, qui leur avaient offert le bras, Mlles
Rochet, Déchelette et Hédoux furent reçues
au seuil de la mairie par le maire, M. La-
gneau, et le député de la circonscription,
M. Nortier.
Tout en prononçant une très agréable al-
locution, M. Lagneau remit les cadeaux de
la municipalité aux reines et 8,leurs six de-
moiselles d'honneur. Ces bijoux étaient
pour les reines des chaînes-sautoir en or,
pour les demoiselles d'honneur, des bro-
ches. Puis, M. Nortier offrit à chacune des
reines une très jolie table à ouvrabe.
LA ROSIÈRE DES LILAS
Bien que contrariée par un temps exécra-
ble, la fête du couronnement de la rosière
a été célébrée hieç après midi, aux Lilas,
avec l éclat accoutumé.
Les sociétés locales et les sapeurs-pom-
piers sont allés, à deux heures, chercher
l'heureuse élue, Mlle Rosalie Marchand, bis-
cuitière dans une usine de BagnoJet, qui
demeure chez sa mère, rue de Romainville.
Toute de blanc vêtue, escortée de ses de-
moiselles d'honneur, la bénéficiaire est ve.
nue à la mairie, puis s'est dirigée vers la
salle des fêtes, place Paul-de-Kock.
Dans une allocution, le maire, NI. Decros,
a loué comme il convenait le courage et le
dévouement de cette jeune personnes, qui
par son travail aide ses parents malades et
infirmes il élever ses jeunes frères ci sœurs.
En terminant son discours, le maire a re-
mis à la rosière, dans une bourse en argent,
les'5ii francs qui lui revenaient sur le legs
Didillon, ,à seule charge pour elle de porter,
le jour de son mariage, un bouquet sur la
tombe de sa bienfaitrice.
Cette cérémonie était présidée par NI.
Strauss, sénateur. Elle s'est terminée par la
remise de médailles de bronze à plus de
soixante titulaires du brevet de combattant
de 1870, parmi lesquels 25 engagés.
u sucnran a une circonstance imprévue
pour révéler le pot aux rosés.
Et alors, ce serait du joli
Donc, décidément, il fallait que de gré ou
de force, elle se résignât à écrire.
C'était bien décidé, et la Môme employa
la journée à se fortifier dans cette énergique
résolution.
Le soir venu, après avoir attendu Alcide
qui ne se montra pas, elle alluma un falot,
prit le maigre dtner de la prisonnière et ga-
gna la carrière transformée en cachot.
Pour être franc, nous devons dire qu'en y
pénétrant elle n'était pas sans une certaine
appréhension.
Si la donzelle allait avoir mis à exécution
son sinistre projet de suicide ?.
Si elle la trouvait morte
Mais non, elle était encore vivante, assise
sur le matelas, dans la même position où elle
l'avait laissée le matin.
La malheureuse s'était endormie en pleu-
rant.
Au bruit de la clef grinçant dans la serru-
re, elle s'éveilla en sursaut.
Eh bien interrogea la Môme conci-
liante, eh bien avez-vous réfléchi, mon en-
fant ?
Geneviève attacha sur elle un regard dé-
sespéré
Je veux bien mourir, dit-elle, mais je
ne ferai pas ce que vous me conseillez.
Oui, certes, j'ai réfléchi, oui, je dois tout
faire pour ne pas voler le bonheur de la fille
de ma bienfaitrice.
Mais qu'au moins ma mère adoptive, moi
une fois disparue, puisse pleurer sur ma mé-
moire sans honte et sans icolère.
Oh madame! madame Comment ne
comprenez-vous pas ce qu'il y aurait pour
moi d'odieux, de déshonorant, à disparaître
Premières
Représentations
THEATRE ANTOINE, Marthe et Alarie, lé-
gende dramatique en cinq acte* du M. Edouard
Duj:irdin (représentation de l'Œuvre).
il. Lugné-Pûâ s'avance au bord de la
scène et se félicite devant une salle encore
R moitié vide étant donnée que l'ingra-
tiiude lui parait une chose magnifique (l'ora-
teur, n'est-ce pua est ironique), il aime
mieux avoir peu de témoins pour s'acquit-
ter d'une detfe de reconnaisàuncu envers
.NI. Pau! fort. qui va prendre la parole.
M. Paul Fort, prince des poètes, ainsi
présenté, «avance à son tour et fait l'his-
toire détaillée du théâtre de l'Œuvre nos
lecteurs la connaissent, puisque nous leur
avons toujours rendu compte fidèlement
des représentations.
Le rideau s'abaisse. Il se relève bientôt
pour la « légende dramatique » de M. Du-
jardin.
Cette fois, le symbolisme de l'un des plus
ardents prosélytes de la foi symbolique n'est
ni compliqué ni mystérieux. Marthe et Nlarie
sont ainsi nommées par a!isiqn aux deux
sœurs de caractère différent, dont parle
l'Evangile.
Marthe, la femme du bonheur paisible, a
été destinée par la mère mourante de Feli-
bien à être l'épouse de celui-ci le jeune
homme est ébloui par la beauté de Marie.
la jeune fille à f'esprit aventureux il part
avec elle à la conquête de la fortune et de la
puissance.
Nous sommes dans l'Italie de la Renais-
sance. au temps oit les banquiers deve-
naient des princes et où les pilules de l'en-
seigne du médecin Hberard transformées
en balles guerrières, formaient les armes
des Médicis. En cinq ans, Féhbien est do-
venu un dea capitalistes de la République.
I! achète une cargaison de blé, qui est
encore en mer et qui semble fort aventurée.
Un orage éclate, auquel les navires de Féli-
bion échappent, tandis que le grenier de la
ville est incendié par le tonnerre. C'est la
hausse du blé. FéUbien, qui pourrait domp-
ter l'émeute du peuple: affamé, est en passe
de devenir maître de ¡'Etal. Mais son mé-
nage n'a pas été excellent. Marie s'est ven-
gée des infidélités de Félibien en se livrant
au comte Attis. Puis elle est revenue à
l'époux qu'elle aime toujours. Le comte
Attis, doublement jaloux de la fortune et du
bonheur de Félibien, veut le tuer Marie se
jette sur le corps de son mari, et c'est elle
qui reçoit le coup de poignard.
Lasse dea grandeurs, Félibien revient au
pays natal avec Marie, convalescente. La
jeune femme ne tarde pas à comprendre
en retrouvant Marthe, fa soeur, que Féli-
bien eût été plus heureux en se conformant
au vœu de sa mère elle rouvre sa blessure
et meurt en unissant les mains de Marthe
et de Félibien.
L'oeuvre nouvelle de M. Dujardin a été
écoutée avec une sympathique attention par
les habitués de, l'Œuvre. Elle ne contient
plus de ces audaces qui, autrefois, chez le
même auteur ou ses amis, pouvaient décon-
certer le public les applaudissements n'ont
été mêlés d'aucune de ces manifestations,
ironiques ou violentes, comme en racontent
les annales du théâtre symbolique. En vieil-
lissant, le symbolisme s'assagit et s'éclair-
cit. Nous en sommes doublement heureux
pour lui et pour M. Dujardin, dont l'œuvre
a été appréciée comme elle devait l'être. Les
interprètes, MM. Lugné-Poë, Fontaine, Bo-
may, Mmes Blanche Dufrêne (Marie) et
Jackson (Marthe), forment un bon ensemble.
P.-S. C'est d'un tout autre théâtre qu'il
s'agit avec M. Georges Feydeau. Le Bout-
(jcon, représenté il y a quelques années,
avec succès, au Vaudeville, la Dame de
chez Maxim' qui triompha auparavant aux
Nouveautés, viennent de reparaître, le pre-
mier à l'Athénée, la seconde aux Variétés.
Ici et li, la fine comédie française ou la
robuste galté gauloise satisfont ou réjouis-
sent également les spectateurs amis du rire
et de l'esprit. Ce ne sont pius pièces à
raconter, mais à revoir ou à voir.
Adolphe ADEREB.
On inaugure la mairie de Chartrettes
Chartrettes, juin.
Aujourd'hui a eu lieu, à Chartrettes,
l'inauguration de la mairie de la localité et
de lécole de garçons. NI. Olivier Bascou,
préfet de Seine-et-Marne, présidait. On re-
marquait parmi les personnalités MM. Hé-
gismanset, sénateur Forgemol, dépulé
Sommier, cunseiller général, etc.
A l'occasion de cette cérémonie, un grand
festival de musique avait été organisé. Ces
fêtes se sont déroulées devant une foule
nombreuse et ont -été très réussies en dépit
du mauvais temps.
ainsi, en ayant l'assurance que le seul sou-
venir que je laisserai dans l'urne de celle qui
m'a servi de mère, serait un souvenir de
haine et de mépris ?
Puis avec une énergie subite
Ecoutex. je ne vous connais pas, j igno-
re qui vous êtes et le but que vous poursui-
vez.
Mais je vous bénirai en mourant si vous
voulez consentir à me fournir les moyens
d'en terminer avec une si misérable exis-
tence.
Ça, je vous le répète, n'y comptez pas,
ma petite, déclara rudement la Morne.
Vous écrirez voua-mémo ce que je vous
ai dit, sinon..
Sinon, vous r.m tuerez, n'est-ce pas ?
interrogea Geneviève.
ICb bien oui, c'est ça, tuez-moi, cela
vaudra mieux.
Comment donc, ma petite demoiselle,
ricana 'a Monte.
AU i.-a, vous ne m'avez pas regardée pour
me croire aussi poire que ru.
Vous tuer
Vo'i-- avez un' clan,- Il' >:a!nti,
bien sur
Mais je ne vi'is < n v< r. is, r:V.. ;>our
vous assassiner cî <\v.' "irir tous les 'ii
ments qui s'ensur.ruifiiî.
Et je n'ai aucune raison peur v.,n.s ren-
dre un service aussi dangereux, et pour le-
quel il pourrait m'en cuire plus tard.
Non. je ne vous tuerai pas mais, par
exemple, ce que je puis vous promettre,
c'est toute une série de petits moyens pro-
pres ti vous contraindre à faire ce que je
veux.
(A svii re ) Henri Kêrool,
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