Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1897-01-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 24 janvier 1897 24 janvier 1897
Description : 1897/01/24 (A63,N4)-1897/01/30. 1897/01/24 (A63,N4)-1897/01/30.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5615554j
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE MÉNESTREL
31
Franz Schubert n'a pas laissé d'enfants, mais la descendance de ses
frères et soeurs (il en avait eu dix-huit) est très nombreuse. A l'époque de
sa mort, cinq frères et deux soeurs vivaient encora: le dernier survivant
fut le R. P. André Schubert, mort à Vienne il y a dix ans environ. Les
autres frères furent pour la plupart instituteurs primaires: l'aîné, Ferdi-
nand Schubert, chez qui Franz logea pendant quelque temps, est mort en 1859
comme directeur de l'école primaire normale à Vienne, en laissant, de
deux lits, vingt-six enfants dont la plupart sont encore vivants. Une de
ses petites-filles, MUe Geissler-Schubert, est une excelfente pianiste el habite
LoDdres. Les petits-fils sont pour la plupart officiers, fonctionnaires ou pro-
fesseurs. Le frère Karl, qui était paysagiste, est mort en 1885,. en lais-
sant un fils également paysagiste. Le nom de Schubert ne s'éteindra donc pas
de sitôt.
L'orphéon viennois Schubertbund organise une exécution de la messe en
fa de Schubert dans l'ancienne église paroissiale du faubourg Lichtenthal. C'est
dans celte église mémo que Schubert fut enfant de choeur à l'âge de onze ans;
il y chantait des soli et jouait du violon. En 1814, à dix-sept ans, il y fit
exécuter sa messe en fa et son professeur, fe chef de la chapelle impériale,
Salieri, l'embrassa en lui disant : « François, tu es celui de mes élèves qui
me fera le plus d'honneur! ». Le vieux maître, dont les compositions litur-
giques sont encore jouées à la chapelle impériale, no s'est pas trompé. Aucun
de ses élèves, parmi lesquels plusieurs sont devenus des musiciens distingués,
n'a atteint à l'importance et à la gloire du pauvre Schubert.
— Un incident dramatique s'est produit récemment en Hongrie, à Arad, au
cours d'une représentation théâtrale: L'acteur, un nommé Bella, qui jouait fe
rôle principal dans la pièce le Censeur et qui devait se suicider au dernier acte
en se tirant un coup do revolver, s'est réellement tiré une balle dans la tempe
et est mort sur-le-champ. Dans la journée, Bella était allé rendre visite à de
nombreux amis, en les priant d'assister le soir à la représentation et en leur
promettant une. surprise de son cru. La salle était effectivement comble et la
stupeur fut générale.
— On a donné il y a quelques jours, à l'Opéra impérial de Vienne, la
quatre-centième représentation du Barbier de Séville de Rossini.
— Le théâtre An der Wien prépare la représentation d'une opérette inédite
de Johann Strauss, intitulée la Déesse de la Raison. On espère être prêt pour le
15 février. L'action de cette opérette se passe à Paris en 1793.
— Un opéra inédit intitulé Gernot, paroles et musique de M. Eugène
d'Albert, va être joué au théâtre de Mannheim. Le compositeur dirigera en
personne les représentations de son oeuvre, dont sa femme chantera le prin-
cipal rôle.
— De Saint-Pétersbourg : Au théâtre Konovov, le 18 janvier, les élèves
-de-M_Sonki ont donné, pour fa première fois en russe, la Navarraise. Ils ont
joué aussi quelques fragments de Faust et de la Vie pour le Tsar, dans ce
spectacle au bénéfice de fa Société de secours aux noyés.
— Au théâtre Métastase, de Rome, première représentation et succès d'une
opérette nouvelfe, Tutti in, America, musique de M. Giovanni Pelosi.
— On lit dans le journal l'Italie, de Rome : « Nous sommes heureux d'être
les premiers à annoncer un grand événement artistique et mondain qui aura
lieu à Rome la semaine après Pâques. Cinq compositeurs anglais, la fine fleur
de l'art musical du Royaume-Uni, donneront deux grandioses auditions de
leurs meilleurs ouvrages au théâtre Costanzi avec des dames solistes qui vien-
dront expressément de Londres, des solistes hommes, et d'imposantes masses
chorales et orchestrales. Il suffit do citer les noms d'Arthur Sullivan, A. C.
Mackenzie, Frédéric H. Cowen, Hubert Parry et C. V. Stanford pour com-
prendre l'extraordinaire importance de ces concerts, qui seront dirigés person-
nellement par leurs auteurs. Les programmes sont tout faits : en première ligne
la Golden Legend, chef-d'oeuvre de sir Arthur Sullivan, la Britannia, de Mac-
kenzie, et le grand concerto pour violon du même auteur, concerto qui sera
probablement présenté par Tercsina Tua, la Symphonie irlandaise, de Stanford.
Ce voyage des compositeurs anglais à Rome est très prôné par la cour de
Londres, el le prince de Galles s'y intéresse vivement. »
— C'est encore le journal l'Italie qui exhale ses plaintes sur la situation de
l'opéra italien dans sa patrie et à l'étranger : « Il souille un mauvais vent sur
l'opéra italien. La saison du carnaval — qui est la vraie saison théâtrale ici —
est à peine commencée que déjà on annonce que deux impresarii ont levé le
pied, se voyant dans l'impossibilité de faire face à leurs affaires! Les nou-
velles de l'étranger, où, celte année, vingt-deux troupes d'opéra italien se
sont rendues, ne sont pas meilleures. De partout on se plaint que le public
délaisse l'opéra italien, mémo et surtout les jeunes compositeurs. Mais c'est
spécialement dans l'Amérique du Nord que la situation des artistes italiens
est mauvaise. Il y a quelques semaines M. Mapleson, le directeur do la plus
grande société d'opéra italien des Etats-Unis, a cessé ses payements. La
troupe italienne qu'il avait engagée, et dont la prima donna, M1Ie Dardei,
devait toucher mensuellement 35.000 lires, le deuxième rôle 20.000, le pre-
mier ténor 25.000 lires, se trouve dans une misère atroce. On fait ici actuel-
lement dos collectes dont le montant est destiné au rapatriement de ces
malheureux. »
— Pendant los vacances de Noël M. Gianturco, minisire de l'instruction
publique et des beaux-arts du royaume d'Italie, qui s'était rendu à Naplcs.
a fait une longue visite au Conservatoire do celte ville. Nous avons déjà dtl
que M. Gianturco est à la fois virtuose et compositeur distingué, el que. par
conséquent, il prend un vif intérêt aux choses de la musique. Sa visite au
Conservatoire a été très complète, et le minisire n'a pas oublié la bibliothèque.
Cela nous rappelle'que de tous les ministres dos boaux-arls — et ils sont nom-
breux ! — que nous avons eus depuis vingt-cinq ans, un seul, Jules Simon, a
fait à la bibliothèque du Conservatoire l'honneur d'une visite. Aussi M. Wor-
kerlin a-t-il consacré cet événement en le mentionnant sur un portrait de
Jules Simon qu'il a fait placer dans la grande salin do ladite bibliothèque.
■— A Madrid, fort beau succès à l'Opéra royal pour Samson et Dalila de
M. Sainl-Saëns, qu'on n'y avait pas encore représenté. Excellente interpréta-
tion avec le ténor Genelli et Mme Inès Salvador.
— La capitale de toutes les Espagnes a en ce moment neuf théâtres
ouverts, dont un seul, le Théâtre Royal, est consacré à l'opéra. Les autres
sont le Théâtre Espagnol, la Comédie, les Novodades,l'Apolo, le théâtre Lara,
le théâtre Eslava, le théâtre Martin et le Parish. Avec cela les Madritènes ont
à leur disposition des spectacles de variétés de divers genres : le jardin dtt
Buen-Retiro, le Parc do Madrid, la Russie, les Terrasses et lo Cirque Gallis-
tique.
— Les Portugais sont toujours gais. Enchantés de la façon dont le fameux
ténor Marconi chantait la délicieuse canzonc de Bigoletto : La donna è mobile,
ifs fa fui ont redemandée non pas une fois, non pas deux fois, non pas trois
fois, mais sept fois ! ! ! If faut avouer que fe chanteur ne manquait pas de com-
plaisance.
— Le câble annonce que Mme Melba a dû interrompre ses représentations
au Metropolitan Opéra House de New-York et se diriger immédiatement sur
Paris. Elle a eu une attaque d'influenza et les médecins ont déclaré que l'ar-
tiste avait subi une dépression générale à la suite de cette influenza et que
ses cordes vocales se trouvaient dans un état qui sxigeait un repos d'au
moins deux mois.
•— La ville de Mexico possédait doux troupes d'opéra populaire, l'une mexi-
caine, l'autre espagnole. La première, malgré une orgie de réclames, était si
faible et si insuffisante qu'elle s'est vue obligée de cesser ses représentations,
faute de public. Quant à la seconde, elle est aujourd'hui à l'agonie pour la
même raison, bien que ses commencements aient été pourtant assez heureux.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
Les décorations universitaires de janvier. Sont nommés officiers de l'ins-
truction publique : MM. Georges Auvray, Bausse, Delmet, Rodolphe La-
vello, Marcel Legay, Michelot, Albert Renaud, Samuel Rousseau, composi-
teurs de musique; Birbet (Toulouse), Carboni (École do musique d'Amiens),
René Chansarel, Divis, Hermann (Conservatoire de Lille), de Martini (Con-
servatoire de Paris), Louis Pister, Schwarz (Conservatoire de Paris), Da
Vroye, Mmes Lamoureux, née Brunet-Lafleur, Payen, professeurs de musi-
que ; MM, Jules Cariez, directeur de l'École de musique de Caen ; Sergent,
organiste à Notre-Dame de Paris ; Breton, fondateur des concerts populaires
d'Angers ; Audonnet, Chavatle (Anzin), directeurs de sociétés musicales;
Bouvret, directeur du Théâtre-Lyrique de la Galerie-Vivienne ; Anatole Lo-
quin, critique musical du journal la Gironde; Escalaïs, Mmes Galli-Marié,
Delphine Ugaldo, artistes lyriques ; MM. Henri de Bornior, de l'Académie
française, Bertonx, dit Millot, Armand Lévy, Adrien Lévy, dit Vély, Lucien,
dit Pierre Valdagne, auteurs dramatiques; Georges Berr, Calmettes, Gali-
paux, Gilles de Saint-Germain, Grenoble, dit Noblet, M" 10 Marie-Pauline
Febvre, artistes dramatiques ; MM. Sciama, dit Sémiane,. critique dramati-
que ; Morris, imprimeur des théâtres. — Sont nommés officiers d'académie :
MM. Emile André, Darnaré, Dierolf (Langres), Camille Erlanger, Georges
Guiraud, J.-C. Hess, Maas, Petit, Gabriel Pierné, Charles Pons, Sourilaa,
Joseph Vasseur, compositeurs ; Audran (Conservatoire de Toulouse), Barthé-
lémy, Berquet, Biret-Mermet (Decize), Bleuzet (Écolo do musique do Saint-
Omer), Brès (Institution des Jeunes-Aveugles), Copin (Valcnciennes), Dé-
cory (Marseille), Delaporte (Angers), Dubois (Evreux), Dunezat (Jeunes-
Aveugles), Fouillon (Grenoble), Gibert (École do musique do Saint-Etienne),
Harmant (Mâcon), Ithier, Jacob, Adolphe Jean (École de musique du Mans),
Lambert des Gilleuls, Lederer-Deszo, Mage (Lons-le-Saulnier), Marthe., Priad,
Roillet, Taloppo, Thomas (Nice), Thouvenel, Touroy, Ernest Vois, Mmes Al-
termann, Auguez, née de Montalant, Marguerite Balutet, Barbier-Jussy. Bar-
bot (Conservatoire de Montpellier), Bernard-Gjerty, Berthod, Éléonore Blanc,
Bosquet (Conservatoire de Versailles), Carembat, Delacour, Demary, née Bi-
non, Donnay, Enjolras, Gedalge, Girod, Givre, Hédoux, Jouanne, Jumel,
Langlois, (Melun), Cécile Mézeray, Perissoud, Porman, Prègne, Proust (Or-
léans), Rastid (Marseille), Rothé-Paravicini, Salomon, née Morhangc, Super-
sac-Sichel, Vanloo, dite Lovano, Vinchon, Welch, professeurs.— MM. Bois-
seau (Opéra), Chambon (id.), Couppas (Id.), Depaule (Carcassonnc), Mâche
(Société des concerts), Penable (id.), Querrion, dit Kcrrion, Silver, Soyer,
artistes musiciens ; l'abbé Geispitz, nntitre de chapelle de Notre-Dame de
Paris ; Henri Wingaerlner, directeur du Conservatoire de Nantes; Leroux,
chef de musique au 98e de ligne ; Isnardon, Leprostre, VagueI, Mmes Carrère-
Xanrof, Graudjean, Lafarguo, Leclercq, Parentani, Passama, artistes lyriques ;
MM. Bernard, régisseur de la scène à l'Opéra-Comique ; Bord, J.-G.-E. Ga-
veau, facteurs do pianos; Godfrny, Peregalli, éditeurs de musique; Bollard,
(Bergerac), Gilbert (Souppos), Ilaffner, Joubert (Saint-Yricix), Landréal Prieur
(La Fère-Champenoise), Martin, Périilal, Roingard, Renou, Rouzé, Tavernicr.
directeurs de sociétés musicales ; Cadet, dit .Grégoire, Carpenlier d'Agneau,
auteurs dramatiques ; Albert Brasseur, Clerh, Durand, dit Lérand, Guille-
31
Franz Schubert n'a pas laissé d'enfants, mais la descendance de ses
frères et soeurs (il en avait eu dix-huit) est très nombreuse. A l'époque de
sa mort, cinq frères et deux soeurs vivaient encora: le dernier survivant
fut le R. P. André Schubert, mort à Vienne il y a dix ans environ. Les
autres frères furent pour la plupart instituteurs primaires: l'aîné, Ferdi-
nand Schubert, chez qui Franz logea pendant quelque temps, est mort en 1859
comme directeur de l'école primaire normale à Vienne, en laissant, de
deux lits, vingt-six enfants dont la plupart sont encore vivants. Une de
ses petites-filles, MUe Geissler-Schubert, est une excelfente pianiste el habite
LoDdres. Les petits-fils sont pour la plupart officiers, fonctionnaires ou pro-
fesseurs. Le frère Karl, qui était paysagiste, est mort en 1885,. en lais-
sant un fils également paysagiste. Le nom de Schubert ne s'éteindra donc pas
de sitôt.
L'orphéon viennois Schubertbund organise une exécution de la messe en
fa de Schubert dans l'ancienne église paroissiale du faubourg Lichtenthal. C'est
dans celte église mémo que Schubert fut enfant de choeur à l'âge de onze ans;
il y chantait des soli et jouait du violon. En 1814, à dix-sept ans, il y fit
exécuter sa messe en fa et son professeur, fe chef de la chapelle impériale,
Salieri, l'embrassa en lui disant : « François, tu es celui de mes élèves qui
me fera le plus d'honneur! ». Le vieux maître, dont les compositions litur-
giques sont encore jouées à la chapelle impériale, no s'est pas trompé. Aucun
de ses élèves, parmi lesquels plusieurs sont devenus des musiciens distingués,
n'a atteint à l'importance et à la gloire du pauvre Schubert.
— Un incident dramatique s'est produit récemment en Hongrie, à Arad, au
cours d'une représentation théâtrale: L'acteur, un nommé Bella, qui jouait fe
rôle principal dans la pièce le Censeur et qui devait se suicider au dernier acte
en se tirant un coup do revolver, s'est réellement tiré une balle dans la tempe
et est mort sur-le-champ. Dans la journée, Bella était allé rendre visite à de
nombreux amis, en les priant d'assister le soir à la représentation et en leur
promettant une. surprise de son cru. La salle était effectivement comble et la
stupeur fut générale.
— On a donné il y a quelques jours, à l'Opéra impérial de Vienne, la
quatre-centième représentation du Barbier de Séville de Rossini.
— Le théâtre An der Wien prépare la représentation d'une opérette inédite
de Johann Strauss, intitulée la Déesse de la Raison. On espère être prêt pour le
15 février. L'action de cette opérette se passe à Paris en 1793.
— Un opéra inédit intitulé Gernot, paroles et musique de M. Eugène
d'Albert, va être joué au théâtre de Mannheim. Le compositeur dirigera en
personne les représentations de son oeuvre, dont sa femme chantera le prin-
cipal rôle.
— De Saint-Pétersbourg : Au théâtre Konovov, le 18 janvier, les élèves
-de-M_Sonki ont donné, pour fa première fois en russe, la Navarraise. Ils ont
joué aussi quelques fragments de Faust et de la Vie pour le Tsar, dans ce
spectacle au bénéfice de fa Société de secours aux noyés.
— Au théâtre Métastase, de Rome, première représentation et succès d'une
opérette nouvelfe, Tutti in, America, musique de M. Giovanni Pelosi.
— On lit dans le journal l'Italie, de Rome : « Nous sommes heureux d'être
les premiers à annoncer un grand événement artistique et mondain qui aura
lieu à Rome la semaine après Pâques. Cinq compositeurs anglais, la fine fleur
de l'art musical du Royaume-Uni, donneront deux grandioses auditions de
leurs meilleurs ouvrages au théâtre Costanzi avec des dames solistes qui vien-
dront expressément de Londres, des solistes hommes, et d'imposantes masses
chorales et orchestrales. Il suffit do citer les noms d'Arthur Sullivan, A. C.
Mackenzie, Frédéric H. Cowen, Hubert Parry et C. V. Stanford pour com-
prendre l'extraordinaire importance de ces concerts, qui seront dirigés person-
nellement par leurs auteurs. Les programmes sont tout faits : en première ligne
la Golden Legend, chef-d'oeuvre de sir Arthur Sullivan, la Britannia, de Mac-
kenzie, et le grand concerto pour violon du même auteur, concerto qui sera
probablement présenté par Tercsina Tua, la Symphonie irlandaise, de Stanford.
Ce voyage des compositeurs anglais à Rome est très prôné par la cour de
Londres, el le prince de Galles s'y intéresse vivement. »
— C'est encore le journal l'Italie qui exhale ses plaintes sur la situation de
l'opéra italien dans sa patrie et à l'étranger : « Il souille un mauvais vent sur
l'opéra italien. La saison du carnaval — qui est la vraie saison théâtrale ici —
est à peine commencée que déjà on annonce que deux impresarii ont levé le
pied, se voyant dans l'impossibilité de faire face à leurs affaires! Les nou-
velles de l'étranger, où, celte année, vingt-deux troupes d'opéra italien se
sont rendues, ne sont pas meilleures. De partout on se plaint que le public
délaisse l'opéra italien, mémo et surtout les jeunes compositeurs. Mais c'est
spécialement dans l'Amérique du Nord que la situation des artistes italiens
est mauvaise. Il y a quelques semaines M. Mapleson, le directeur do la plus
grande société d'opéra italien des Etats-Unis, a cessé ses payements. La
troupe italienne qu'il avait engagée, et dont la prima donna, M1Ie Dardei,
devait toucher mensuellement 35.000 lires, le deuxième rôle 20.000, le pre-
mier ténor 25.000 lires, se trouve dans une misère atroce. On fait ici actuel-
lement dos collectes dont le montant est destiné au rapatriement de ces
malheureux. »
— Pendant los vacances de Noël M. Gianturco, minisire de l'instruction
publique et des beaux-arts du royaume d'Italie, qui s'était rendu à Naplcs.
a fait une longue visite au Conservatoire do celte ville. Nous avons déjà dtl
que M. Gianturco est à la fois virtuose et compositeur distingué, el que. par
conséquent, il prend un vif intérêt aux choses de la musique. Sa visite au
Conservatoire a été très complète, et le minisire n'a pas oublié la bibliothèque.
Cela nous rappelle'que de tous les ministres dos boaux-arls — et ils sont nom-
breux ! — que nous avons eus depuis vingt-cinq ans, un seul, Jules Simon, a
fait à la bibliothèque du Conservatoire l'honneur d'une visite. Aussi M. Wor-
kerlin a-t-il consacré cet événement en le mentionnant sur un portrait de
Jules Simon qu'il a fait placer dans la grande salin do ladite bibliothèque.
■— A Madrid, fort beau succès à l'Opéra royal pour Samson et Dalila de
M. Sainl-Saëns, qu'on n'y avait pas encore représenté. Excellente interpréta-
tion avec le ténor Genelli et Mme Inès Salvador.
— La capitale de toutes les Espagnes a en ce moment neuf théâtres
ouverts, dont un seul, le Théâtre Royal, est consacré à l'opéra. Les autres
sont le Théâtre Espagnol, la Comédie, les Novodades,l'Apolo, le théâtre Lara,
le théâtre Eslava, le théâtre Martin et le Parish. Avec cela les Madritènes ont
à leur disposition des spectacles de variétés de divers genres : le jardin dtt
Buen-Retiro, le Parc do Madrid, la Russie, les Terrasses et lo Cirque Gallis-
tique.
— Les Portugais sont toujours gais. Enchantés de la façon dont le fameux
ténor Marconi chantait la délicieuse canzonc de Bigoletto : La donna è mobile,
ifs fa fui ont redemandée non pas une fois, non pas deux fois, non pas trois
fois, mais sept fois ! ! ! If faut avouer que fe chanteur ne manquait pas de com-
plaisance.
— Le câble annonce que Mme Melba a dû interrompre ses représentations
au Metropolitan Opéra House de New-York et se diriger immédiatement sur
Paris. Elle a eu une attaque d'influenza et les médecins ont déclaré que l'ar-
tiste avait subi une dépression générale à la suite de cette influenza et que
ses cordes vocales se trouvaient dans un état qui sxigeait un repos d'au
moins deux mois.
•— La ville de Mexico possédait doux troupes d'opéra populaire, l'une mexi-
caine, l'autre espagnole. La première, malgré une orgie de réclames, était si
faible et si insuffisante qu'elle s'est vue obligée de cesser ses représentations,
faute de public. Quant à la seconde, elle est aujourd'hui à l'agonie pour la
même raison, bien que ses commencements aient été pourtant assez heureux.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
Les décorations universitaires de janvier. Sont nommés officiers de l'ins-
truction publique : MM. Georges Auvray, Bausse, Delmet, Rodolphe La-
vello, Marcel Legay, Michelot, Albert Renaud, Samuel Rousseau, composi-
teurs de musique; Birbet (Toulouse), Carboni (École do musique d'Amiens),
René Chansarel, Divis, Hermann (Conservatoire de Lille), de Martini (Con-
servatoire de Paris), Louis Pister, Schwarz (Conservatoire de Paris), Da
Vroye, Mmes Lamoureux, née Brunet-Lafleur, Payen, professeurs de musi-
que ; MM, Jules Cariez, directeur de l'École de musique de Caen ; Sergent,
organiste à Notre-Dame de Paris ; Breton, fondateur des concerts populaires
d'Angers ; Audonnet, Chavatle (Anzin), directeurs de sociétés musicales;
Bouvret, directeur du Théâtre-Lyrique de la Galerie-Vivienne ; Anatole Lo-
quin, critique musical du journal la Gironde; Escalaïs, Mmes Galli-Marié,
Delphine Ugaldo, artistes lyriques ; MM. Henri de Bornior, de l'Académie
française, Bertonx, dit Millot, Armand Lévy, Adrien Lévy, dit Vély, Lucien,
dit Pierre Valdagne, auteurs dramatiques; Georges Berr, Calmettes, Gali-
paux, Gilles de Saint-Germain, Grenoble, dit Noblet, M" 10 Marie-Pauline
Febvre, artistes dramatiques ; MM. Sciama, dit Sémiane,. critique dramati-
que ; Morris, imprimeur des théâtres. — Sont nommés officiers d'académie :
MM. Emile André, Darnaré, Dierolf (Langres), Camille Erlanger, Georges
Guiraud, J.-C. Hess, Maas, Petit, Gabriel Pierné, Charles Pons, Sourilaa,
Joseph Vasseur, compositeurs ; Audran (Conservatoire de Toulouse), Barthé-
lémy, Berquet, Biret-Mermet (Decize), Bleuzet (Écolo do musique do Saint-
Omer), Brès (Institution des Jeunes-Aveugles), Copin (Valcnciennes), Dé-
cory (Marseille), Delaporte (Angers), Dubois (Evreux), Dunezat (Jeunes-
Aveugles), Fouillon (Grenoble), Gibert (École do musique do Saint-Etienne),
Harmant (Mâcon), Ithier, Jacob, Adolphe Jean (École de musique du Mans),
Lambert des Gilleuls, Lederer-Deszo, Mage (Lons-le-Saulnier), Marthe., Priad,
Roillet, Taloppo, Thomas (Nice), Thouvenel, Touroy, Ernest Vois, Mmes Al-
termann, Auguez, née de Montalant, Marguerite Balutet, Barbier-Jussy. Bar-
bot (Conservatoire de Montpellier), Bernard-Gjerty, Berthod, Éléonore Blanc,
Bosquet (Conservatoire de Versailles), Carembat, Delacour, Demary, née Bi-
non, Donnay, Enjolras, Gedalge, Girod, Givre, Hédoux, Jouanne, Jumel,
Langlois, (Melun), Cécile Mézeray, Perissoud, Porman, Prègne, Proust (Or-
léans), Rastid (Marseille), Rothé-Paravicini, Salomon, née Morhangc, Super-
sac-Sichel, Vanloo, dite Lovano, Vinchon, Welch, professeurs.— MM. Bois-
seau (Opéra), Chambon (id.), Couppas (Id.), Depaule (Carcassonnc), Mâche
(Société des concerts), Penable (id.), Querrion, dit Kcrrion, Silver, Soyer,
artistes musiciens ; l'abbé Geispitz, nntitre de chapelle de Notre-Dame de
Paris ; Henri Wingaerlner, directeur du Conservatoire de Nantes; Leroux,
chef de musique au 98e de ligne ; Isnardon, Leprostre, VagueI, Mmes Carrère-
Xanrof, Graudjean, Lafarguo, Leclercq, Parentani, Passama, artistes lyriques ;
MM. Bernard, régisseur de la scène à l'Opéra-Comique ; Bord, J.-G.-E. Ga-
veau, facteurs do pianos; Godfrny, Peregalli, éditeurs de musique; Bollard,
(Bergerac), Gilbert (Souppos), Ilaffner, Joubert (Saint-Yricix), Landréal Prieur
(La Fère-Champenoise), Martin, Périilal, Roingard, Renou, Rouzé, Tavernicr.
directeurs de sociétés musicales ; Cadet, dit .Grégoire, Carpenlier d'Agneau,
auteurs dramatiques ; Albert Brasseur, Clerh, Durand, dit Lérand, Guille-
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