Presse et revues
8 pages
Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1897-01-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 17 janvier 1897 17 janvier 1897
Description : 1897/01/17 (A63,N3)-1897/01/23. 1897/01/17 (A63,N3)-1897/01/23.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56155497
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE MÉNESTREL
Medini, Savone, th. Chiabrera. — 48. / Vespri Siciliani, opérette en un acte,
de M. A. Cadore, Milan, café Aurora. — 44. Wanda, drame lyrique en 2 actes,
de M. Romolo Bacchini, Fermo, th. Aquila. — 43. Mousqueton, opérette en
2 actes, de M. Saccenti, Naplos, th. Rossini. — 46. I Fanciulli redenti, opé-
rette, de M. Francosco Pinto, Marmirolo. — 47. Graziella, opéra en 3 actes,
do M. Giuseppe Gasella, San Piero in Bagno. — 48. Padron Maunzio, opérette
en 2 actes, de M. Giovanni Giannelti, Naples, th. Bellini, 49. Un Mafioso, drame
lyrique en 2 actes, de M. Enrico Mineo, Varèse, th. Social. — 50. L'Oca del
maestro Cassiano, opérette, de M. Giuseppe Imperiali, Palombara-Sabina. —
51. La Festa del villaggio, opérette en un acte, de M. Alessandro De Martino,
San Giorgio a Cremano. — 52. Virtu d'amore, « action pastorale » en 2 actes,
de M. Vittorio Gnecchi, Verderio, chez l'auteur. — 53. Il Passaporto del Drog-
hwre, opérette on un acte, de MIle Gisella Délie Grazie, Trieste, Cercle phil-
harmonique. — 54. A san Francisco, « scène lyrique » en un acte, de M. Carlo
Sebastiani, Naples, th. Mercadante. — 53. Obré, opéra sérieux en 2 actes,
paroles et musique do M. Angelo Balladori, Casalpustcrlengo, th. Social. —
56; La Contessa di Santa Pelagia, opérette-ballet en un acte, de MM. G. Moretli
et G. De Lunghi, Pozzuolo, th. Risorli. — 57. La Pupilla, opéra bouffe en
2 actes, de M. Gialdino Gialdiui, Trieste, Société philharmonique. — 58. Dopo
l'Ave Maria, opéra sérieux en un acte, de M. Alfrodo Donizetti, Milan, th.
philodramatique. — 59. La Collana di Pasqua, id. en 3 actes, de M. Gaetano
Luporini, Naples, th. Mercadante. — 60 Sunanda, drame lyrique en 3 actes,
de M. Pompilio Sudessi, Trévise, th. Social. — 61. Amore allegro, opérette
en un acte, de M. Roberto Amadei, Loreto, th. Philodramatiquo. —62. L'In-
nocente, opéra en un acte, paroles et musique de M. Andréa do Angelis. —
63. Armida e Rinaldo, opéra sérieux en 3 actes, paroles et musique de M, Anni-
bale Pellizzone.— Qk.IlFiglio d'Olello, opérette-ballet en 2 actes, de M". Albino
Floris,Cagliari, th. Civique. — 65./ Biciclisli, opérette en 2 actes, de M.Alfredo
Grandi, Palerme, Politeama Garibaldi.
— « On commence bien ! » s'écrie le Trovalore en parlant de la saison qui
vient de s'ouvrir. Et en effet, voici déjà les fâcheuses nouvelles qui arrivent.
A Savone, le directeur du théâtre Chiabrera, M. Alberto Pareschi, s'est enfui
furtivement, abandonnant la place et les artistes, mais sans négliger d'em-
porter le produit des abonnements : plainte a été portée contre lui. A Plai-
sance, l'imprésario s'est éclipsé aussi clandestinement, sans que personne
puisse avoir de ses nouvelles. Néanmoins, on annonce que dans l'une comme
dans L'autre ville les représentations continueront et la saison poursuivra son
cours, à Savone par les soins de la Société chorale, qui a pris l'affaire en
mains, à Plaisance grâce aux artistes eux-mêmes, qui se sont formés en
société coopérative pour continuer l'exploitation.
— Notre Marseillaise a déjà célébréson centenaire, mais ses états di service
•comme hymne national ne sont pas bien importants, car Napoléon Ier, la
Ré*staurationet le second empire l'avaient mise à l'écart pendant fort longtemps.
Dans quelques jours, le 28 de ce.mois, l'hymne national de l'Autriche va célé-
brer à son tour son centenaire. C'est en effet le 28 janvier 1797 que le gou-
verneur de Vienne, comte dé Saurau, sur l'ordre de l'empereur François,
publia un arrêté d'après lequel un hymne composé par Joseph Haydn, sui-
des paroles du père jésuite Laurent Léopold Haschka, devait dorénavant être
joué et chanté comme hymne national des Autrichiens. Deux semaines après,
le 12 février, à l'occasion de l'anniversaire de l'empereur, cet hymne, qui
commence par les paroles Dieu protège l'empereur François, fut chanté publi-
quement dans tous les théâtres viennois. Joseph Haydn fut gratifié d'un
beau portrait de l'empereur et d'une somme assez rondelette pour l'époque.
L'autographe de sa belle composition se trouve encore à la Bibliothèque
impériale de Vienne. Elle n'a jamais cesséd'ètre l'hymne national autrichien;
lors de l'avènemeiit de l'empereur Ferdinand on substitua seulement, à cause
des deux syllabes que ce nom a de plus que celui de Franz, les mots : « nore
empereur», auxquels la musique s'adapte complètement. Lors de l'avènement
de l'empereur Fra.nçois-Joseph on conserva le vers qui commence l'hymne,
mais tout le texte fut changé et simplifié par le poète J. G. Seidl. L'héritier
présomptif de la couronne d'Autriche s'appelle actuellement François-Ferdi-
nand; son avènement nécessitera encore quelques remaniements dans le
texte de l'hymne, mais la musique de Joseph Haydn sera sans doute à jamais
'conservée.
— L'Opéra impérial de Vienne prépare la première représentation de
Djamileh, de Bizet, pour le mois de mars. Mmo Renard ot MM. Schroetter
et Ritter sont chargés des rôles de cet intéressant opéra.
— L'Opéra impérial de Vienne va jouer un nouveau ballet intitulé Pierrot
sentinelle, scénario de MM. Willner et Hassreiler, musique de M. Clairon.
— Le théâtre de la Josefstadt, à Vienne, sous la direction active de
M. "Wild, fait d'heureuses tentatives pour rehausser le niveau de ses spec-
tacles. Ce théâtre vient de jouer, avec pleine réussite, le charmant ballet
Olga, de MM. Eugène Briili et Joseph Bayer, et prépare les représentations du
Papa de Francine, qui seront les premières de cette oeuvre désopilante de
l'autre côté du Rhin.
— Deux jubilés de l'art français ont été tout récemment célébrés à l'Opéra
de Berlin. On a joué pour la 200e fois Fra Diavolo, dont la première à Berlin
avait eu lieu en 1830, sous la direction du pompeux Spontini, et pour la
250e fois le Prophète, que Meyerbeer en personne avait dirigé à la première,
en 1850.
— Mignon vient d'être reprise au théâtre municipal de Leipzig, avec
MllL' Arnoldson dans b rôle principal. Grand succès pour l'oeuvre et pour la
protagoniste.
— M. Hugo Malher, chef d'orchestre du théâtre municipal de Hambourg,
a fait exécuter au Liszt-Verein de Leipzig une symphonie qui parait avoir
obtenu un certain succès, bien que l'oeuvre soit, dans la forme, d'une har-
diesse et d'une audace qui frisent la bizarrerie.
— Grand succès à l'Opéra do Budapesth pour un nouveau ballot intitulé les
Souliers rouge;, chorégraphie do M. Hassreiler, maître de ballot à l'Opéra de
Vienne, musique de M. Raoul Macler. Le sujet est emprunté à une légende
russe. La mise en scène est splendide.
— Une. revue allemande, Vom Fels zum Meer, annonce qu'elle publiera
prochainement les écrits laissés par l'artiste admirable qui fut Antoine
Rubinstein. Attendons-nous, quoi qu'en puissent dire quelques-uns, à des vues
intéressantes sur l'art, et sans doute à des jugements curieux et très personnels
sur certains artistes.
— On écrit de Harlem que M. Kriens a obtenu de la municipalité de cette
ville une subvention de 10.000 florins (environ 21.000 francs) pour l'exploita-
tion d'une société de musique, à la condition de donner chaque année qua-
rante concerts publics.
— Dans un des derniers concerts donnés à Lausanne, on a exécuté avec
un certain succès une symphonie en mi bémol due à M. Denéréaz, jeune
compositeur à peine âgé de vingt-cinq ans. C'est une oeuvre intéressante dans
la forme, mais qui pèche par le fond, c'est-à-dire par la saveur et par la nou-
veauté des idées. Elle n'en mérite pas moins de sincères encouragements.
— Une série de cinq grands concerls doit avoir lieu au printemps prochain
à Londres, dans la Queen's Hall, sous la direction de M. Félix Motil. Bien
que ces concerts soient surtout consacrés à Richard Wagner (on y exécu-
tera, entre autres Parsifal presque en entier), il parait probable qu'on y en-
tendra aussi la Symphonie avec choeurs de Beethoven, et le Roméo et Juliette
de Berlioz.
— Le 60e anniversaire de l'avènement de la reine Victoria produit une
littérature spéciale. Plusieurs évèques et chanoines ont écrit pour la circons-
tance des hymnes que plusieurs musiciens, entre autres sir John Stainer, sir
Walter Parralt, D 1' Bridge et Dr Martin, ont mis en musique. La reine a
accepté la dédicace de ce recueil spécial.
— On annonce que M. Grau, directeur artistique de l'opéra de Covent-
Garden, à Londres, a décidé de donner, à ce théâtre, plusieurs soirées
wagnériennes en langue allemande pendant la saison prochaine. C'est
M. Antoine Seidl, un des derniers familiers de Richard Wagner, actuelle-
ment chef d'orchestre à New-York, qui dirigera ces soirées wagnériennes.
— On annonce que M. Flon, le chef d'orchestre du théâtre de la Monnaie,
ira diriger cette année, au Govent-Garden de Londres, l'exécution de plu-
sieurs opéras français. Il emmènera avec lui une vingtaine de choristes de la
Monnaie.
-— La bibliothèque du British Muséum de Londres a été augmentée, en
1896, de 1.391 volumes sur la musique et de 4.793 partitions et morceaux de
musique de tout genre. Beaucoup de ces livres et partitions ont été offerts au
musée, et plusieurs de ces dons sont d'une valeur énorme, comme certaines
esquisses au crayon de Beethoven pour ses compositions de 1825 ot 1826, un
livre d'hymnes écrit en France au XIIe siècle, avec des notations musicales, et
le seul exemplaire complet qu'on connaisse du deuxième volume des madri-
gaux de Paul Isnardi (Venise, 1577). Une collection de 250 volumes ayant
trait à l'orgue et à son histoire se trouve.également parmi ces dons.
— Un journal de Chicago annonce que Mme Nordica aurait, découvert, en
la personne d'un petit peintre d'origine polonaise, mais fixé à Chicago depuis
son enfance, un ténor merveilleux. Ce jeune homme se présenta comme
baryton, mais, après avoir entendu de lui quelques mesures, Mme Nordica
lui dit : Tu Marcellus eris, et le sacra tenore assolulo. Il parait que ce nouveau
ténor ressemble d'une façon étonnante à M. Jean de Reszké, quand il avait un
quart de siècle en moins. François Proszowski —tel est le nom sternutatoire
du nouveau météore — se prépare maintenant à débuter aussi vite que pos-
sible. Cette histoire est racontée avec tant do réclame pour Mmc Nordica.
qu'il est permis de s'en méfier.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
L'Académie des beaux-arcs a entendu, dans sa dernière séance, la lec-
ture de la notice de M. Charles Lenepveu sur la vie et les oeuvres d'Am-
broise Thomas, son prédécesseur. Elle s'est occupée aussi du concours
qu'elle avait ouvert pour le prix Kaslner-Boursault. On se rappelle que
le sujet proposé était celui-ci : De l'influence réciproque des écoles françaises
et étrangères dans les diverses branches de la musique depuis Lulli. Aucun
mémoire n'ayant été présenté, l'Académie décide qu'elle décernera le prix,
sur la proposition de la section do composition musicale, à un ouvrage de
littérature musicale publié on France ou à l'étranger. L'Académie décide
enfin qu'elle rendra prochainement son jugement sur le concours Rossini
(poésie), afin d'ouvrir ensuite, sur le livret choisi par elle, lo concours mu-
sical.
— Comme nous l'avions annoncé, celle semaine a eu lieu, au Conserva-
toire, l'examen des classes de déclamation, à la suite duquel devaient être
Medini, Savone, th. Chiabrera. — 48. / Vespri Siciliani, opérette en un acte,
de M. A. Cadore, Milan, café Aurora. — 44. Wanda, drame lyrique en 2 actes,
de M. Romolo Bacchini, Fermo, th. Aquila. — 43. Mousqueton, opérette en
2 actes, de M. Saccenti, Naplos, th. Rossini. — 46. I Fanciulli redenti, opé-
rette, de M. Francosco Pinto, Marmirolo. — 47. Graziella, opéra en 3 actes,
do M. Giuseppe Gasella, San Piero in Bagno. — 48. Padron Maunzio, opérette
en 2 actes, de M. Giovanni Giannelti, Naples, th. Bellini, 49. Un Mafioso, drame
lyrique en 2 actes, de M. Enrico Mineo, Varèse, th. Social. — 50. L'Oca del
maestro Cassiano, opérette, de M. Giuseppe Imperiali, Palombara-Sabina. —
51. La Festa del villaggio, opérette en un acte, de M. Alessandro De Martino,
San Giorgio a Cremano. — 52. Virtu d'amore, « action pastorale » en 2 actes,
de M. Vittorio Gnecchi, Verderio, chez l'auteur. — 53. Il Passaporto del Drog-
hwre, opérette on un acte, de MIle Gisella Délie Grazie, Trieste, Cercle phil-
harmonique. — 54. A san Francisco, « scène lyrique » en un acte, de M. Carlo
Sebastiani, Naples, th. Mercadante. — 53. Obré, opéra sérieux en 2 actes,
paroles et musique do M. Angelo Balladori, Casalpustcrlengo, th. Social. —
56; La Contessa di Santa Pelagia, opérette-ballet en un acte, de MM. G. Moretli
et G. De Lunghi, Pozzuolo, th. Risorli. — 57. La Pupilla, opéra bouffe en
2 actes, de M. Gialdino Gialdiui, Trieste, Société philharmonique. — 58. Dopo
l'Ave Maria, opéra sérieux en un acte, de M. Alfrodo Donizetti, Milan, th.
philodramatique. — 59. La Collana di Pasqua, id. en 3 actes, de M. Gaetano
Luporini, Naples, th. Mercadante. — 60 Sunanda, drame lyrique en 3 actes,
de M. Pompilio Sudessi, Trévise, th. Social. — 61. Amore allegro, opérette
en un acte, de M. Roberto Amadei, Loreto, th. Philodramatiquo. —62. L'In-
nocente, opéra en un acte, paroles et musique de M. Andréa do Angelis. —
63. Armida e Rinaldo, opéra sérieux en 3 actes, paroles et musique de M, Anni-
bale Pellizzone.— Qk.IlFiglio d'Olello, opérette-ballet en 2 actes, de M". Albino
Floris,Cagliari, th. Civique. — 65./ Biciclisli, opérette en 2 actes, de M.Alfredo
Grandi, Palerme, Politeama Garibaldi.
— « On commence bien ! » s'écrie le Trovalore en parlant de la saison qui
vient de s'ouvrir. Et en effet, voici déjà les fâcheuses nouvelles qui arrivent.
A Savone, le directeur du théâtre Chiabrera, M. Alberto Pareschi, s'est enfui
furtivement, abandonnant la place et les artistes, mais sans négliger d'em-
porter le produit des abonnements : plainte a été portée contre lui. A Plai-
sance, l'imprésario s'est éclipsé aussi clandestinement, sans que personne
puisse avoir de ses nouvelles. Néanmoins, on annonce que dans l'une comme
dans L'autre ville les représentations continueront et la saison poursuivra son
cours, à Savone par les soins de la Société chorale, qui a pris l'affaire en
mains, à Plaisance grâce aux artistes eux-mêmes, qui se sont formés en
société coopérative pour continuer l'exploitation.
— Notre Marseillaise a déjà célébréson centenaire, mais ses états di service
•comme hymne national ne sont pas bien importants, car Napoléon Ier, la
Ré*staurationet le second empire l'avaient mise à l'écart pendant fort longtemps.
Dans quelques jours, le 28 de ce.mois, l'hymne national de l'Autriche va célé-
brer à son tour son centenaire. C'est en effet le 28 janvier 1797 que le gou-
verneur de Vienne, comte dé Saurau, sur l'ordre de l'empereur François,
publia un arrêté d'après lequel un hymne composé par Joseph Haydn, sui-
des paroles du père jésuite Laurent Léopold Haschka, devait dorénavant être
joué et chanté comme hymne national des Autrichiens. Deux semaines après,
le 12 février, à l'occasion de l'anniversaire de l'empereur, cet hymne, qui
commence par les paroles Dieu protège l'empereur François, fut chanté publi-
quement dans tous les théâtres viennois. Joseph Haydn fut gratifié d'un
beau portrait de l'empereur et d'une somme assez rondelette pour l'époque.
L'autographe de sa belle composition se trouve encore à la Bibliothèque
impériale de Vienne. Elle n'a jamais cesséd'ètre l'hymne national autrichien;
lors de l'avènemeiit de l'empereur Ferdinand on substitua seulement, à cause
des deux syllabes que ce nom a de plus que celui de Franz, les mots : « nore
empereur», auxquels la musique s'adapte complètement. Lors de l'avènement
de l'empereur Fra.nçois-Joseph on conserva le vers qui commence l'hymne,
mais tout le texte fut changé et simplifié par le poète J. G. Seidl. L'héritier
présomptif de la couronne d'Autriche s'appelle actuellement François-Ferdi-
nand; son avènement nécessitera encore quelques remaniements dans le
texte de l'hymne, mais la musique de Joseph Haydn sera sans doute à jamais
'conservée.
— L'Opéra impérial de Vienne prépare la première représentation de
Djamileh, de Bizet, pour le mois de mars. Mmo Renard ot MM. Schroetter
et Ritter sont chargés des rôles de cet intéressant opéra.
— L'Opéra impérial de Vienne va jouer un nouveau ballet intitulé Pierrot
sentinelle, scénario de MM. Willner et Hassreiler, musique de M. Clairon.
— Le théâtre de la Josefstadt, à Vienne, sous la direction active de
M. "Wild, fait d'heureuses tentatives pour rehausser le niveau de ses spec-
tacles. Ce théâtre vient de jouer, avec pleine réussite, le charmant ballet
Olga, de MM. Eugène Briili et Joseph Bayer, et prépare les représentations du
Papa de Francine, qui seront les premières de cette oeuvre désopilante de
l'autre côté du Rhin.
— Deux jubilés de l'art français ont été tout récemment célébrés à l'Opéra
de Berlin. On a joué pour la 200e fois Fra Diavolo, dont la première à Berlin
avait eu lieu en 1830, sous la direction du pompeux Spontini, et pour la
250e fois le Prophète, que Meyerbeer en personne avait dirigé à la première,
en 1850.
— Mignon vient d'être reprise au théâtre municipal de Leipzig, avec
MllL' Arnoldson dans b rôle principal. Grand succès pour l'oeuvre et pour la
protagoniste.
— M. Hugo Malher, chef d'orchestre du théâtre municipal de Hambourg,
a fait exécuter au Liszt-Verein de Leipzig une symphonie qui parait avoir
obtenu un certain succès, bien que l'oeuvre soit, dans la forme, d'une har-
diesse et d'une audace qui frisent la bizarrerie.
— Grand succès à l'Opéra do Budapesth pour un nouveau ballot intitulé les
Souliers rouge;, chorégraphie do M. Hassreiler, maître de ballot à l'Opéra de
Vienne, musique de M. Raoul Macler. Le sujet est emprunté à une légende
russe. La mise en scène est splendide.
— Une. revue allemande, Vom Fels zum Meer, annonce qu'elle publiera
prochainement les écrits laissés par l'artiste admirable qui fut Antoine
Rubinstein. Attendons-nous, quoi qu'en puissent dire quelques-uns, à des vues
intéressantes sur l'art, et sans doute à des jugements curieux et très personnels
sur certains artistes.
— On écrit de Harlem que M. Kriens a obtenu de la municipalité de cette
ville une subvention de 10.000 florins (environ 21.000 francs) pour l'exploita-
tion d'une société de musique, à la condition de donner chaque année qua-
rante concerts publics.
— Dans un des derniers concerts donnés à Lausanne, on a exécuté avec
un certain succès une symphonie en mi bémol due à M. Denéréaz, jeune
compositeur à peine âgé de vingt-cinq ans. C'est une oeuvre intéressante dans
la forme, mais qui pèche par le fond, c'est-à-dire par la saveur et par la nou-
veauté des idées. Elle n'en mérite pas moins de sincères encouragements.
— Une série de cinq grands concerls doit avoir lieu au printemps prochain
à Londres, dans la Queen's Hall, sous la direction de M. Félix Motil. Bien
que ces concerts soient surtout consacrés à Richard Wagner (on y exécu-
tera, entre autres Parsifal presque en entier), il parait probable qu'on y en-
tendra aussi la Symphonie avec choeurs de Beethoven, et le Roméo et Juliette
de Berlioz.
— Le 60e anniversaire de l'avènement de la reine Victoria produit une
littérature spéciale. Plusieurs évèques et chanoines ont écrit pour la circons-
tance des hymnes que plusieurs musiciens, entre autres sir John Stainer, sir
Walter Parralt, D 1' Bridge et Dr Martin, ont mis en musique. La reine a
accepté la dédicace de ce recueil spécial.
— On annonce que M. Grau, directeur artistique de l'opéra de Covent-
Garden, à Londres, a décidé de donner, à ce théâtre, plusieurs soirées
wagnériennes en langue allemande pendant la saison prochaine. C'est
M. Antoine Seidl, un des derniers familiers de Richard Wagner, actuelle-
ment chef d'orchestre à New-York, qui dirigera ces soirées wagnériennes.
— On annonce que M. Flon, le chef d'orchestre du théâtre de la Monnaie,
ira diriger cette année, au Govent-Garden de Londres, l'exécution de plu-
sieurs opéras français. Il emmènera avec lui une vingtaine de choristes de la
Monnaie.
-— La bibliothèque du British Muséum de Londres a été augmentée, en
1896, de 1.391 volumes sur la musique et de 4.793 partitions et morceaux de
musique de tout genre. Beaucoup de ces livres et partitions ont été offerts au
musée, et plusieurs de ces dons sont d'une valeur énorme, comme certaines
esquisses au crayon de Beethoven pour ses compositions de 1825 ot 1826, un
livre d'hymnes écrit en France au XIIe siècle, avec des notations musicales, et
le seul exemplaire complet qu'on connaisse du deuxième volume des madri-
gaux de Paul Isnardi (Venise, 1577). Une collection de 250 volumes ayant
trait à l'orgue et à son histoire se trouve.également parmi ces dons.
— Un journal de Chicago annonce que Mme Nordica aurait, découvert, en
la personne d'un petit peintre d'origine polonaise, mais fixé à Chicago depuis
son enfance, un ténor merveilleux. Ce jeune homme se présenta comme
baryton, mais, après avoir entendu de lui quelques mesures, Mme Nordica
lui dit : Tu Marcellus eris, et le sacra tenore assolulo. Il parait que ce nouveau
ténor ressemble d'une façon étonnante à M. Jean de Reszké, quand il avait un
quart de siècle en moins. François Proszowski —tel est le nom sternutatoire
du nouveau météore — se prépare maintenant à débuter aussi vite que pos-
sible. Cette histoire est racontée avec tant do réclame pour Mmc Nordica.
qu'il est permis de s'en méfier.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
L'Académie des beaux-arcs a entendu, dans sa dernière séance, la lec-
ture de la notice de M. Charles Lenepveu sur la vie et les oeuvres d'Am-
broise Thomas, son prédécesseur. Elle s'est occupée aussi du concours
qu'elle avait ouvert pour le prix Kaslner-Boursault. On se rappelle que
le sujet proposé était celui-ci : De l'influence réciproque des écoles françaises
et étrangères dans les diverses branches de la musique depuis Lulli. Aucun
mémoire n'ayant été présenté, l'Académie décide qu'elle décernera le prix,
sur la proposition de la section do composition musicale, à un ouvrage de
littérature musicale publié on France ou à l'étranger. L'Académie décide
enfin qu'elle rendra prochainement son jugement sur le concours Rossini
(poésie), afin d'ouvrir ensuite, sur le livret choisi par elle, lo concours mu-
sical.
— Comme nous l'avions annoncé, celle semaine a eu lieu, au Conserva-
toire, l'examen des classes de déclamation, à la suite duquel devaient être
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