Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1866-03-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 25 mars 1866 25 mars 1866
Description : 1866/03/25 (A33,N17)-1866/03/31. 1866/03/25 (A33,N17)-1866/03/31.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56150965
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
1017—33"'ANNÉE —N' 47
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
Dimanche 25 Mars 1866
MUSIQUE ET THEATRES •?
J. L. H EU G EL Les Bureaux, 2 bis> ™e Vivienne J. D'ORTIGtTE
Directeur . -«—■» Rédacteur en chef
COLLABORATEURS DU JOURNAL:
MM. THRE ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, DE GASPERINI, L. GATAYES, LÉON HALÉVY,
B. JOUVIN, E. LEGOUVE, MÉRY, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-YALRY, P. RICHARD ET XAYIER AUBRYET
Adresser FRANCO à M. J. L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, le3 Manuscrits, Lettres et Bons-Poste d'abonnement.
On an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. (Etraneer, 12 fr.) — Texte et Musique de Chant, 20 fr.; texte et musique de piano, 20 fr. (Étranger, 25 fr.) — Abonnement complet
d'un an, texte, musique de chant et de piano, 30 fr. (Etranger, 36 fr.)
SOMMAIRE-TEXTE'
I. Stradella et les Contarini (12e article), P. RICHARD. —II. Semaine théâtrale, H. Mo-
RENO. — III. Messe de l'abbé Liszt, A. DE GASPEF.INI. — IV. Nécrologie : Louis CLAPISSON,
E.-J. MAZÈRES. — V. Nouvelles, Soirées et Concerts annoncés.
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés à la musique de PIANO recevront, avec le numéro de ce jour :
LES RÉVÉRENCES
Menuet, par L.L. DELAHAYE. —Suivront immédiatement les transcriptions de
GEORGES BIZET, sur le Bon Juan de MOZAKT.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain, pour nos abonnés à la musique de CHANT :
CECCHIN0
Chanson napolitaine du recueil de LUIGI BADIA, paroles françaises de TAGLIAFICO;
suivra immédiatement la première mélodie du recueil de A. RANDEGGER, sous le
titre : AMOUREUX D'UNE ÉTOILE, paroles françaises de TAGLIAFICO.
■fcgy*
&ADELLA ET LES CONTARINI
1 Épisode des moenrs vénitiennes au XVIIe siècle.
;î.
f VI
UN CONTARINI DILLETTANTE
Pour citer simplement par leurs noms, leurs oeuvres et leurs
actes, les hommes remarquables de la puissante et illustre famille
des Contarini, il faudrait de nombreuses pages, presque des vo-
lumes. L'origine de cette grande race se perd dans les nuages des
premiers temps de la république. Pendant une longue suite de
siècles, elle a tenu les premiers emplois et produit des hommes émi-
nents dans tous les genres. L'une des douze familles électorales, sa
prétention était de remonter aux tribuns qui élurent le premier
doge en 697, d'aller même au delà, sans autre preuve que le nom
même de Contareni, Conti di Reno, comtes du Rhin. Les rejetons
de cette lignée se multiplièrent au point qu'elle comptait plus de cin-
quante branches. Aucune autre famille n'avait un plus grand nom-
bre de têtes dans le grand conseil. De son sein on vit sortir huit
doges et quarante-quatre procurateurs de Saint-Marc, seconde di-
gnité de la république ; c'est assez dire ce que fut sa puissance et
son influence. Quant à son illustration, on aurait à citer des poètes,
des historiens, des lettrés de grand nom, et, en appliquant à la
qualification de dilettanti l'extension que ce mot reçoit dans la
langue italienne, il serait aisé de faire connaître toute une série
d'amateurs éclairés, trouvant leurs délices dans le goût et la cul-
ture des arts, des lettres et des sciences. Telle n'est pas notre pré-
tention ; il n'est ici question que de musique : nous nous bornons
à rappeler le souvenir d'un seul des enfants sortis de cette ruche,
d'un ami passionné des spectacles musicaux, du procurateur Marco
Contarini.
Nous venons de dire que la dignité de procurateur était la se-
conde de l'État, aussi n'en existait-il pas que la noblesse recherchât
davantage. Sans qu'il soit besoin d'expliquer quelles étaient les
prérogatives de ces grandes charges, dont les titulaires étaient nom-
breux, il faut en dire, puisque ceci entre dans notre sujet, quel-
ques-unes. Le premier d'entre eux était comme le grand marguillier
de l'église de Saint-Marc. Les grands revenus de cette métropole
étaient confiés à leur administration : à ce titre ils disposaient de
traitements et de pensions considérables en faveur de musiciens de
toute espèce, de professeurs, de chanteurs, de maîtres de chapelle.
La caisse de la première procuratie avait à sa charge de payer aux
castrati pourvus du brevet de benemerito les récompenses allouées
à leurs éminents services, soit sur les théâtres d'Italie, soit dans les
grandes-villes d'Europe. Dans les attributions de ces fonctionnaires
entraient encore la surveillance de la bibliothèque de Saint-Marc,
celle de la chambre des archives. Il y avait des procurateurs par
mérite, il y avait aussi des procurateurs par argent. Cette magis-
trature s'était restreinte dans un petit nombre de familles opu-
lentes ; elle était pour quelques-unes pour ainsi dire héréditaire, et
on la conservait toute la vie.
Marco Contarini (1), un des plus riches patriciens de son temps,
possédait dans le Padouan une villa, véritable palais, dans un lieu
nommé Piazzola, jadis château fort détruit par les guerres, et donné
en dot avec d'autres villages à la femme de l'un de ses ancêtres ; il
avait fait de cette résidence un lieu de délices, et c'est là que furent
données les fêtes et les représentations qui font l'objet de ces notes.
Ces magnificences, commencées en 1679, se continuaient en-
core en 1686. Le titre des drames musicaux, l'indication des li-
vrets, l'analyse de quelques-uns se sont conservés. Divers auteurs
italiens et jusqu'au dernier historien de Venise, le grave Romanin,
en ont fait revivre les souvenirs, mais, chose singulière, c'est un re-
cueil français, le Mercure galant, qui nous en a transmis les récits
les plus étendus. Maints passages valent la peine d'être reproduits,
au moins par extraits. C'est ce que nous allons faire.
Nous sommes parvenus à retrouver la trace de quinze composi-
(1) Marc, fils du chevalier Pierre, procureur par 20,000 ducats, du a juin 1662.
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
Dimanche 25 Mars 1866
MUSIQUE ET THEATRES •?
J. L. H EU G EL Les Bureaux, 2 bis> ™e Vivienne J. D'ORTIGtTE
Directeur . -«—■» Rédacteur en chef
COLLABORATEURS DU JOURNAL:
MM. THRE ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, DE GASPERINI, L. GATAYES, LÉON HALÉVY,
B. JOUVIN, E. LEGOUVE, MÉRY, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-YALRY, P. RICHARD ET XAYIER AUBRYET
Adresser FRANCO à M. J. L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, le3 Manuscrits, Lettres et Bons-Poste d'abonnement.
On an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. (Etraneer, 12 fr.) — Texte et Musique de Chant, 20 fr.; texte et musique de piano, 20 fr. (Étranger, 25 fr.) — Abonnement complet
d'un an, texte, musique de chant et de piano, 30 fr. (Etranger, 36 fr.)
SOMMAIRE-TEXTE'
I. Stradella et les Contarini (12e article), P. RICHARD. —II. Semaine théâtrale, H. Mo-
RENO. — III. Messe de l'abbé Liszt, A. DE GASPEF.INI. — IV. Nécrologie : Louis CLAPISSON,
E.-J. MAZÈRES. — V. Nouvelles, Soirées et Concerts annoncés.
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés à la musique de PIANO recevront, avec le numéro de ce jour :
LES RÉVÉRENCES
Menuet, par L.L. DELAHAYE. —Suivront immédiatement les transcriptions de
GEORGES BIZET, sur le Bon Juan de MOZAKT.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain, pour nos abonnés à la musique de CHANT :
CECCHIN0
Chanson napolitaine du recueil de LUIGI BADIA, paroles françaises de TAGLIAFICO;
suivra immédiatement la première mélodie du recueil de A. RANDEGGER, sous le
titre : AMOUREUX D'UNE ÉTOILE, paroles françaises de TAGLIAFICO.
■fcgy*
&ADELLA ET LES CONTARINI
1 Épisode des moenrs vénitiennes au XVIIe siècle.
;î.
f VI
UN CONTARINI DILLETTANTE
Pour citer simplement par leurs noms, leurs oeuvres et leurs
actes, les hommes remarquables de la puissante et illustre famille
des Contarini, il faudrait de nombreuses pages, presque des vo-
lumes. L'origine de cette grande race se perd dans les nuages des
premiers temps de la république. Pendant une longue suite de
siècles, elle a tenu les premiers emplois et produit des hommes émi-
nents dans tous les genres. L'une des douze familles électorales, sa
prétention était de remonter aux tribuns qui élurent le premier
doge en 697, d'aller même au delà, sans autre preuve que le nom
même de Contareni, Conti di Reno, comtes du Rhin. Les rejetons
de cette lignée se multiplièrent au point qu'elle comptait plus de cin-
quante branches. Aucune autre famille n'avait un plus grand nom-
bre de têtes dans le grand conseil. De son sein on vit sortir huit
doges et quarante-quatre procurateurs de Saint-Marc, seconde di-
gnité de la république ; c'est assez dire ce que fut sa puissance et
son influence. Quant à son illustration, on aurait à citer des poètes,
des historiens, des lettrés de grand nom, et, en appliquant à la
qualification de dilettanti l'extension que ce mot reçoit dans la
langue italienne, il serait aisé de faire connaître toute une série
d'amateurs éclairés, trouvant leurs délices dans le goût et la cul-
ture des arts, des lettres et des sciences. Telle n'est pas notre pré-
tention ; il n'est ici question que de musique : nous nous bornons
à rappeler le souvenir d'un seul des enfants sortis de cette ruche,
d'un ami passionné des spectacles musicaux, du procurateur Marco
Contarini.
Nous venons de dire que la dignité de procurateur était la se-
conde de l'État, aussi n'en existait-il pas que la noblesse recherchât
davantage. Sans qu'il soit besoin d'expliquer quelles étaient les
prérogatives de ces grandes charges, dont les titulaires étaient nom-
breux, il faut en dire, puisque ceci entre dans notre sujet, quel-
ques-unes. Le premier d'entre eux était comme le grand marguillier
de l'église de Saint-Marc. Les grands revenus de cette métropole
étaient confiés à leur administration : à ce titre ils disposaient de
traitements et de pensions considérables en faveur de musiciens de
toute espèce, de professeurs, de chanteurs, de maîtres de chapelle.
La caisse de la première procuratie avait à sa charge de payer aux
castrati pourvus du brevet de benemerito les récompenses allouées
à leurs éminents services, soit sur les théâtres d'Italie, soit dans les
grandes-villes d'Europe. Dans les attributions de ces fonctionnaires
entraient encore la surveillance de la bibliothèque de Saint-Marc,
celle de la chambre des archives. Il y avait des procurateurs par
mérite, il y avait aussi des procurateurs par argent. Cette magis-
trature s'était restreinte dans un petit nombre de familles opu-
lentes ; elle était pour quelques-unes pour ainsi dire héréditaire, et
on la conservait toute la vie.
Marco Contarini (1), un des plus riches patriciens de son temps,
possédait dans le Padouan une villa, véritable palais, dans un lieu
nommé Piazzola, jadis château fort détruit par les guerres, et donné
en dot avec d'autres villages à la femme de l'un de ses ancêtres ; il
avait fait de cette résidence un lieu de délices, et c'est là que furent
données les fêtes et les représentations qui font l'objet de ces notes.
Ces magnificences, commencées en 1679, se continuaient en-
core en 1686. Le titre des drames musicaux, l'indication des li-
vrets, l'analyse de quelques-uns se sont conservés. Divers auteurs
italiens et jusqu'au dernier historien de Venise, le grave Romanin,
en ont fait revivre les souvenirs, mais, chose singulière, c'est un re-
cueil français, le Mercure galant, qui nous en a transmis les récits
les plus étendus. Maints passages valent la peine d'être reproduits,
au moins par extraits. C'est ce que nous allons faire.
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