Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1895-03-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 10 mars 1895 10 mars 1895
Description : 1895/03/10 (A61,N10)-1895/03/16. 1895/03/10 (A61,N10)-1895/03/16.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5614282h
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE MÉNESTREL
79
voir, en mettant leur signature sur une feuille déposée à cet effet, s'ils
étaient disposés à accepter, au lieu de l'Eros du maestro Massa, le Nosze
istriane du maestro Smareglia, fameux compositeur et gloire de notre Istrie.
Nous n'osons pas douter que tous nos abonnés ne donnent la préférence
aux Nozze. » Voilà qui n'est gracieux ni pour le maestro Massa ni pour
Mme Gemma Bellincioni.
— Voici un « faire part » de mariage d'une forme assez inusitée et que
nous traduisons mot pour mot d'après un journal italien qui en reproduit
le texte: « La saison de Massa-Carrara terminée, Imprima donna signora
Anita Del Broi abandonne le théâtre, étant persuadée de sa brève carrière
théâtrale, et s'unit en mariage avec un riche fabricant de pain, M. Liappi
Atroenego ».
— Le ministère de Prusse a repoussé l'imposition sur les pianos et autres
instruments musicaux que certaines villes avaient votée pour remplacer les
octrois.
— Conséquences inattendues do l'impériale composition de Guillaume,
l'Hymne à JEgir. Plusieurs douzaines d'instructions pour délit de lèse-majesté
exactement 68 -- sont actuellement ouvertes à Berlin contre des personnes,
absolument honorables, qui ont eule tort d'émettre publiquement une opinion
peu favorable sur la composition de l'empereur Guillaume II. Les juges
^'instruction ne savent plus où donner de la tête et le président du tribunal
demande une augmentation de personnel. « Doux pays ! » dirait Forain.
— L'Opéra royal de Berlin a accepté un nouvel opéra-comique de M. Si-
gismond de Hausegger, jeune compositeur autrichien, sous le titre étrange
de Cinabre.
— M. Louis Abbiate, violoncelliste, vient de remporter un grand succès
à Berlin, salle Bernstein, dans ses concerts des 13 et 25 février. Nous re-
levons aux programmes : concerto de Saint-Saëns, concerto de Piatti,
fantaisie-caprice pour violon de Vieuxtemps, transcrite pour violoncelle,
romance de Beethoven transcrite, sonate de Boccherini, etc.. Par son jeu
classique et sincère, par sa sonorité exquise et puissante, M. Abbiate
s'est affirmé comme un artiste delà plus haute valeur.Nous sommes d'au-
tant plus heureux de ce triomphe que M. Abbiate, ancien prenaitr prix du
Conservatoire de Paris (classe Delsârt), soliste à l'Opéra-Comique, est l'un
des plus brillants champions de notre école française.
— Vienne va avoir un théâtre spécial d'opéra-comique, comme Paris.
On nous écrit de cette ville que M. Pollini, directeur de l'Opéra de Ham-
bourg, en s'associant-avec M. Jauner, ancien directeur du théâtre An der
Wien et de l'infortuné Ring-Théâtre, a loué pour cinq ans, avec droit de
prolonger son bail pour cinq autres années, le Cari-Théâtre devienne. Ce
théâtre, qui compte environ soixante ans d'existence, sera complètement
transformé et éclairé à l'électricité. On y jouera l'opéra-comique et l'opé-
rette. M. Pollini a l'intention de partager son temps entre Vienne et Ham-
bourg, et d'ouvrir le théâtre restauré en octobre prochain par une saison
d'opéra avec son personnel de Hambourg. Les autorités de Vienne, surtout
le gouverneur de la Basse-Autriche, ont fait le meilleur accueil à M. Jau-
ner, qui prend la responsabilité de la nouvelle direction du Cari-Théâtre.
M. Pollini et M. Jauner sont tous les deux grands amis de l'art français,
et nos compositeurs n'auront pas à se plaindre de cette combinaison, qui
leur ouvre un nouveau débouché à Vienne, où l'Opéra impérial, malgré la
large hospitalité accordée à notre art national, ne peut cependant pas'
jouer tous ceux de nos opéras-comiques qui mériteraient d'être connus à
l'étranger.
— L'Opéra tchèque national de Prague vient de jouer avec succès un
ballet intitulé Mariage en Bohême, scénario de M. Novotny, musique de
M. BendL Ce ballet reproduit les vieilles coutumes et les vieilles danses des
paysans tchèques qui sont encore en vigueur et charment les amis du pit-
toresque dans la tradition. Comme peinture de moeurs, ce ballet offrirait
un grand intérêt, même en dehors du royaume de Bohême.
— L'Opéra royal de Munich vient déjouer les Noces de Figaro de Mozart sous
la direction du célèbre kapellmeister Lévi, avec une mise en scène toute
particulière. Le fameux mobilier Louis XV d'une richesse si extraordi-
naire, que le feu roi Louis de Bavière avait fait faire pour les représen-
tations spéciales auxquelles il assistait tout seul, a été pour la première
fois exhibé devant le public, qui a fort applaudi le boudoir de la comtesse
Almaviva. Ainsi, les folies del'infortumé roi profitent à présent aux habi-
tants de sa capitale.
— Le premier baryton de l'Opéra royal de Munich, M. Otto Brucks, vient
de teiminer un opéra en trois actes, le Duc Réginald, qui sera joué prochai-
nement. M. Brucks a commencé sa carrière à l'orchestre, au pupitre des
cors. M. Neumann lui ayant découvert une voix de baryton, l'avait engagé
pour le théâtre allemand de Prague, qui le céda ensuite à l'Opéra royal
de Munich, où M. Brucks fait encore florès comme chanteur.
— L'excellent baryton du théâtre municipal de Breslau, M. Sommer,
qui vient de créer avec tant de succès le rôle d'Hérode dans l'Hérodiade de
Massenet, vient d'être engagé au théâtre royal de Stuttgart
— Un nouvel opéra en un acte, l'Homme de la mer, sera prochainementjoué
au théâtre de la cour de Stuttgart. Le livret en est de M. de Wolzogen, la
musique d« M. Hans Sommer, de Weimar. Cette fois-ci il ne s'agit pas d'un
pastiche de Cavalleria rusticana, car le sujet de la nouvelle oeuvre est em-
prunté à une légende Scandinave dans laquelle les ondins et ondines jouent
un rôle important, comme dans le fameux Hymne à JEgir.
— De notre correspondant de Londres (7 mars) : L'Avenue Théâtre a rouvert
ses portes samedi dernier avec une opérette-parodie selon la formule,
intitulée Dandy Dick Whittington. C'est bien la cinquantième fois que le
légendaire Lord Maire de Londres est trainé devant la rampe avec son non
moins légendaire matou, mais la verve parodiante des auteurs anglais est
intarissable.Dans la pièce actuelle, l'auteur, M. Georges R. Sims, s'est sur-
tout appliqué à composer un rôle approprié aux moyens de miss May
Yohe, la divette à la mode, et il y a admirablement réussi. Tout le temps
que cette suggestive personne est en scène, le public se trémousse d'aise.
Le même fait se produit au Prince of Wals's Théâtre en faveur de M. Arthur
Roberts, le comédien populaire, qui a paru samedi également dans une
nouvelle comédie musicale de MM. Basil Hovd et Slauglher, intitulée
Gentleman Joe. Cette pièce, qui comporte une grande quantité de person-
nages, ne contient en réalité qu'un seul rôle, celui de M. Arthur Roberts,
et il lui va comme un gant. Retournons à Dandy Dick Whittington pour dire
que la musique est de M. Ivan Caryll et qu'elle est fort gracieuse.
LÉON SCHLESINGEU.
— La grippe, qui faitchaque jour en ce moment des victimes de marque
à New-York et à Boston, a fortement attaqué miss Sibyl Sanderson, qui se
trouve en ce moment avec la troupe d'opéra de MM. Grau et Abbey. La
charmante artiste a dû interrompre ses représentations, et son état n'est pas
sans gravité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
On sait que Rubinstein a fondé, à partir de 1890, un double concours musical
international qui doit avoir lieu tous les cinq ans tour à tour dans chacune
des quatre villes suivantes : 1° Saint-Pétersbourg; 2° Berlin; 3° Vienne ;
4° Paris. Ce double concours est destiné l'un aux compositeurs, l'autre aux
virtuoses pianistes, avec un prix de 5.000 francs pour chaque vainqueur,
le même artiste pouvant d'ailleurs concourir pour les deux prix. Le pre-
mier concours a eu lieu en 1890 à Saint-Pétersbourg; le second aura lieu
cette année à Berlin, et la date en est fixée pour les compositeurs au
1er septembre (20 août du calendrier russe) et pour les exécutants au
1S septembre (5 septembre). Les concurrents, masculins et de toutes natio-
nalités et religions, doivent être âgés de 20 à 26 ans. Nous recevons le pro-
gramme, qui est ainsi couçu :
a) rorn LES COMPOSITEURS :
11 faut présenter les compositions suivantes :
1. Un morceau de concert (Concertstùck) pour piano avec orchestre; deux
exemplaires de la partition ; un exemplaire de la transcription des parties d'or-
chestre pour un second piano; les parties d'orchestre, parmi lesquelles 3 par-
ties du 1" violon, 3 du 2° violon, 2 d'alto, 2 de violoncelle, 2 de contrebasse.
9. Une sonate pour piano seul ou pour piano et un ou plusieurs instruments
à archet; deux exemplaires de la composition et un exemplaire de la partie de
chaque instrument à archet participant.
3. Plusieurs petits morceaux pour le piano, deux exemplaires de chaque mor-
ceau.
Les compositions présentées ne seront admises au concours qu'à condition
que l'auteur même en exécute la partie du piano, et qu'elles soient jusqu'alors
inédites.
0) POUR LES PIANISTES :
Exécution d'après le programme suivant :
1. A. RUBINSTEIN. Un des concertos pour piano avec accompagnement d'or-
chestre.
2. J.-S. BACH. Un prélude et une fugue à 4 voix.
3. HAYDN ou MOZART. Un andante ou un adagio.
4. BEETHOVEN. Une des sonates oeuvr. 78, 81, 90, 101, 1C6, 1G9, 110, 111.
5. CHOPIN. Une mazourka, un nocturne et une ballade.
6. SCHUMANN. Un ou deux morceaux des Phantasiestûcke ou des Krenleriana.
7. LISZT. Une étude.
Les personnes qui désirent se présenter au susdit concours à Bei lin, sont
priées d'en notifier par écrit au Comptoir du Conservatoire de Sl-Pétersbourg
(rue du Théâtre, n° 3), jusqu'au 18/22 août 1895; en y ajoutant les documents
originaux ou leurs copies certifiées constatant leur identité et leur âge. Des
publications ultérieures indiqueront le jour et la salle à Berlin désignés pour
les concours susmentionnés.
— Dimanche prochain, 17 mars, à l'Opéra, représentation gratuite. On
donnera la Montagne Noire.
— Spectacles d'aujourd'hui dimanche à l'Opéra Comique : en matinée,,
Paul et Virginie et le Toréador; le soir, Lalcmé et les Rendez-vous bourgeois.
— C'est prématurément qu'on annonçait la prochaine représentation à
l'Opéra de Coppélia, l'oeuvre charmante de Léo Delibes. La direction fait
savoir aux journaux qu'il faudra plus de temps que cela pour la réfection
des décors. En attendant, nous continuerons à jouir des représentations de
la Maladella. Avant même qu'il fût représenté, nous avions toujours dit que
ce ballet irait loin.
— A l'Opéra-Comique on pousse beaucoup les études de la Vivandière,
qui prennent bonne tournure. On espère « passer » vers la fin du mois.
— M. Carvalho, directeur de l'Opéra-Comique, vient de recevoir un opéra
en quatre actes intitulé Caprice de roi, dont les auteurs sont MM. Armand
d'Artois et L. de Larmandie pour le poème, et M. Paul Puget pour la mu-
sique. Le poème est écrit entièrement en vers. M. Paul Puget est un com-
79
voir, en mettant leur signature sur une feuille déposée à cet effet, s'ils
étaient disposés à accepter, au lieu de l'Eros du maestro Massa, le Nosze
istriane du maestro Smareglia, fameux compositeur et gloire de notre Istrie.
Nous n'osons pas douter que tous nos abonnés ne donnent la préférence
aux Nozze. » Voilà qui n'est gracieux ni pour le maestro Massa ni pour
Mme Gemma Bellincioni.
— Voici un « faire part » de mariage d'une forme assez inusitée et que
nous traduisons mot pour mot d'après un journal italien qui en reproduit
le texte: « La saison de Massa-Carrara terminée, Imprima donna signora
Anita Del Broi abandonne le théâtre, étant persuadée de sa brève carrière
théâtrale, et s'unit en mariage avec un riche fabricant de pain, M. Liappi
Atroenego ».
— Le ministère de Prusse a repoussé l'imposition sur les pianos et autres
instruments musicaux que certaines villes avaient votée pour remplacer les
octrois.
— Conséquences inattendues do l'impériale composition de Guillaume,
l'Hymne à JEgir. Plusieurs douzaines d'instructions pour délit de lèse-majesté
exactement 68 -- sont actuellement ouvertes à Berlin contre des personnes,
absolument honorables, qui ont eule tort d'émettre publiquement une opinion
peu favorable sur la composition de l'empereur Guillaume II. Les juges
^'instruction ne savent plus où donner de la tête et le président du tribunal
demande une augmentation de personnel. « Doux pays ! » dirait Forain.
— L'Opéra royal de Berlin a accepté un nouvel opéra-comique de M. Si-
gismond de Hausegger, jeune compositeur autrichien, sous le titre étrange
de Cinabre.
— M. Louis Abbiate, violoncelliste, vient de remporter un grand succès
à Berlin, salle Bernstein, dans ses concerts des 13 et 25 février. Nous re-
levons aux programmes : concerto de Saint-Saëns, concerto de Piatti,
fantaisie-caprice pour violon de Vieuxtemps, transcrite pour violoncelle,
romance de Beethoven transcrite, sonate de Boccherini, etc.. Par son jeu
classique et sincère, par sa sonorité exquise et puissante, M. Abbiate
s'est affirmé comme un artiste delà plus haute valeur.Nous sommes d'au-
tant plus heureux de ce triomphe que M. Abbiate, ancien prenaitr prix du
Conservatoire de Paris (classe Delsârt), soliste à l'Opéra-Comique, est l'un
des plus brillants champions de notre école française.
— Vienne va avoir un théâtre spécial d'opéra-comique, comme Paris.
On nous écrit de cette ville que M. Pollini, directeur de l'Opéra de Ham-
bourg, en s'associant-avec M. Jauner, ancien directeur du théâtre An der
Wien et de l'infortuné Ring-Théâtre, a loué pour cinq ans, avec droit de
prolonger son bail pour cinq autres années, le Cari-Théâtre devienne. Ce
théâtre, qui compte environ soixante ans d'existence, sera complètement
transformé et éclairé à l'électricité. On y jouera l'opéra-comique et l'opé-
rette. M. Pollini a l'intention de partager son temps entre Vienne et Ham-
bourg, et d'ouvrir le théâtre restauré en octobre prochain par une saison
d'opéra avec son personnel de Hambourg. Les autorités de Vienne, surtout
le gouverneur de la Basse-Autriche, ont fait le meilleur accueil à M. Jau-
ner, qui prend la responsabilité de la nouvelle direction du Cari-Théâtre.
M. Pollini et M. Jauner sont tous les deux grands amis de l'art français,
et nos compositeurs n'auront pas à se plaindre de cette combinaison, qui
leur ouvre un nouveau débouché à Vienne, où l'Opéra impérial, malgré la
large hospitalité accordée à notre art national, ne peut cependant pas'
jouer tous ceux de nos opéras-comiques qui mériteraient d'être connus à
l'étranger.
— L'Opéra tchèque national de Prague vient de jouer avec succès un
ballet intitulé Mariage en Bohême, scénario de M. Novotny, musique de
M. BendL Ce ballet reproduit les vieilles coutumes et les vieilles danses des
paysans tchèques qui sont encore en vigueur et charment les amis du pit-
toresque dans la tradition. Comme peinture de moeurs, ce ballet offrirait
un grand intérêt, même en dehors du royaume de Bohême.
— L'Opéra royal de Munich vient déjouer les Noces de Figaro de Mozart sous
la direction du célèbre kapellmeister Lévi, avec une mise en scène toute
particulière. Le fameux mobilier Louis XV d'une richesse si extraordi-
naire, que le feu roi Louis de Bavière avait fait faire pour les représen-
tations spéciales auxquelles il assistait tout seul, a été pour la première
fois exhibé devant le public, qui a fort applaudi le boudoir de la comtesse
Almaviva. Ainsi, les folies del'infortumé roi profitent à présent aux habi-
tants de sa capitale.
— Le premier baryton de l'Opéra royal de Munich, M. Otto Brucks, vient
de teiminer un opéra en trois actes, le Duc Réginald, qui sera joué prochai-
nement. M. Brucks a commencé sa carrière à l'orchestre, au pupitre des
cors. M. Neumann lui ayant découvert une voix de baryton, l'avait engagé
pour le théâtre allemand de Prague, qui le céda ensuite à l'Opéra royal
de Munich, où M. Brucks fait encore florès comme chanteur.
— L'excellent baryton du théâtre municipal de Breslau, M. Sommer,
qui vient de créer avec tant de succès le rôle d'Hérode dans l'Hérodiade de
Massenet, vient d'être engagé au théâtre royal de Stuttgart
— Un nouvel opéra en un acte, l'Homme de la mer, sera prochainementjoué
au théâtre de la cour de Stuttgart. Le livret en est de M. de Wolzogen, la
musique d« M. Hans Sommer, de Weimar. Cette fois-ci il ne s'agit pas d'un
pastiche de Cavalleria rusticana, car le sujet de la nouvelle oeuvre est em-
prunté à une légende Scandinave dans laquelle les ondins et ondines jouent
un rôle important, comme dans le fameux Hymne à JEgir.
— De notre correspondant de Londres (7 mars) : L'Avenue Théâtre a rouvert
ses portes samedi dernier avec une opérette-parodie selon la formule,
intitulée Dandy Dick Whittington. C'est bien la cinquantième fois que le
légendaire Lord Maire de Londres est trainé devant la rampe avec son non
moins légendaire matou, mais la verve parodiante des auteurs anglais est
intarissable.Dans la pièce actuelle, l'auteur, M. Georges R. Sims, s'est sur-
tout appliqué à composer un rôle approprié aux moyens de miss May
Yohe, la divette à la mode, et il y a admirablement réussi. Tout le temps
que cette suggestive personne est en scène, le public se trémousse d'aise.
Le même fait se produit au Prince of Wals's Théâtre en faveur de M. Arthur
Roberts, le comédien populaire, qui a paru samedi également dans une
nouvelle comédie musicale de MM. Basil Hovd et Slauglher, intitulée
Gentleman Joe. Cette pièce, qui comporte une grande quantité de person-
nages, ne contient en réalité qu'un seul rôle, celui de M. Arthur Roberts,
et il lui va comme un gant. Retournons à Dandy Dick Whittington pour dire
que la musique est de M. Ivan Caryll et qu'elle est fort gracieuse.
LÉON SCHLESINGEU.
— La grippe, qui faitchaque jour en ce moment des victimes de marque
à New-York et à Boston, a fortement attaqué miss Sibyl Sanderson, qui se
trouve en ce moment avec la troupe d'opéra de MM. Grau et Abbey. La
charmante artiste a dû interrompre ses représentations, et son état n'est pas
sans gravité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
On sait que Rubinstein a fondé, à partir de 1890, un double concours musical
international qui doit avoir lieu tous les cinq ans tour à tour dans chacune
des quatre villes suivantes : 1° Saint-Pétersbourg; 2° Berlin; 3° Vienne ;
4° Paris. Ce double concours est destiné l'un aux compositeurs, l'autre aux
virtuoses pianistes, avec un prix de 5.000 francs pour chaque vainqueur,
le même artiste pouvant d'ailleurs concourir pour les deux prix. Le pre-
mier concours a eu lieu en 1890 à Saint-Pétersbourg; le second aura lieu
cette année à Berlin, et la date en est fixée pour les compositeurs au
1er septembre (20 août du calendrier russe) et pour les exécutants au
1S septembre (5 septembre). Les concurrents, masculins et de toutes natio-
nalités et religions, doivent être âgés de 20 à 26 ans. Nous recevons le pro-
gramme, qui est ainsi couçu :
a) rorn LES COMPOSITEURS :
11 faut présenter les compositions suivantes :
1. Un morceau de concert (Concertstùck) pour piano avec orchestre; deux
exemplaires de la partition ; un exemplaire de la transcription des parties d'or-
chestre pour un second piano; les parties d'orchestre, parmi lesquelles 3 par-
ties du 1" violon, 3 du 2° violon, 2 d'alto, 2 de violoncelle, 2 de contrebasse.
9. Une sonate pour piano seul ou pour piano et un ou plusieurs instruments
à archet; deux exemplaires de la composition et un exemplaire de la partie de
chaque instrument à archet participant.
3. Plusieurs petits morceaux pour le piano, deux exemplaires de chaque mor-
ceau.
Les compositions présentées ne seront admises au concours qu'à condition
que l'auteur même en exécute la partie du piano, et qu'elles soient jusqu'alors
inédites.
0) POUR LES PIANISTES :
Exécution d'après le programme suivant :
1. A. RUBINSTEIN. Un des concertos pour piano avec accompagnement d'or-
chestre.
2. J.-S. BACH. Un prélude et une fugue à 4 voix.
3. HAYDN ou MOZART. Un andante ou un adagio.
4. BEETHOVEN. Une des sonates oeuvr. 78, 81, 90, 101, 1C6, 1G9, 110, 111.
5. CHOPIN. Une mazourka, un nocturne et une ballade.
6. SCHUMANN. Un ou deux morceaux des Phantasiestûcke ou des Krenleriana.
7. LISZT. Une étude.
Les personnes qui désirent se présenter au susdit concours à Bei lin, sont
priées d'en notifier par écrit au Comptoir du Conservatoire de Sl-Pétersbourg
(rue du Théâtre, n° 3), jusqu'au 18/22 août 1895; en y ajoutant les documents
originaux ou leurs copies certifiées constatant leur identité et leur âge. Des
publications ultérieures indiqueront le jour et la salle à Berlin désignés pour
les concours susmentionnés.
— Dimanche prochain, 17 mars, à l'Opéra, représentation gratuite. On
donnera la Montagne Noire.
— Spectacles d'aujourd'hui dimanche à l'Opéra Comique : en matinée,,
Paul et Virginie et le Toréador; le soir, Lalcmé et les Rendez-vous bourgeois.
— C'est prématurément qu'on annonçait la prochaine représentation à
l'Opéra de Coppélia, l'oeuvre charmante de Léo Delibes. La direction fait
savoir aux journaux qu'il faudra plus de temps que cela pour la réfection
des décors. En attendant, nous continuerons à jouir des représentations de
la Maladella. Avant même qu'il fût représenté, nous avions toujours dit que
ce ballet irait loin.
— A l'Opéra-Comique on pousse beaucoup les études de la Vivandière,
qui prennent bonne tournure. On espère « passer » vers la fin du mois.
— M. Carvalho, directeur de l'Opéra-Comique, vient de recevoir un opéra
en quatre actes intitulé Caprice de roi, dont les auteurs sont MM. Armand
d'Artois et L. de Larmandie pour le poème, et M. Paul Puget pour la mu-
sique. Le poème est écrit entièrement en vers. M. Paul Puget est un com-
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