Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1896-06-01
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 01 juin 1896 01 juin 1896
Description : 1896/06/01 (A15,N17,SER5)-1896/06/14. 1896/06/01 (A15,N17,SER5)-1896/06/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607739w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
268
L'AMI DE L'ENFANCE
passe alternativement une fois sur le fil de la
chaîne et une fois dessous.
Au rang suivant, on contrarie cet ordre, c'est-
à-dice que le fil de chaîne visible au premier
rang sera caché au second par le fil de chaîne
(fle'*>■'..
Le troisième rang est semblable au premier,
le quatrième pareil au deuxième, etc.
Cet entre-croisement maintient les deux
espèces de fils chaîne et trame; lorsqu'on relire
le tissu du métier, ils conservent la même posi-
tion, mais en se rétractant.
Pour retirer le travail, il faut déchirer le
carton au bord, tout autour, à l'endroit des
trous. Les fils dégagés, le tissage n'est plus
tendu et se resserre et donne un carré d'étoffe
dont l'épaisseur varie suivant la grosseur du
fil employé et l'écartement des trous destinés à
diriger l'ouvrage.
Pour la démonstration, on a recours au tableau
noir et l'on emploie les signes mêmes dont on
se sert en industrie. C. DEPOULLY.
manches contre manches, lames contre lames;
il faut de l'harmonie, du goût, de la propreté,
de l'ordre. On gagne ainsi de la place, on
évite la casse, on ne perd pas son temps à
chercher. MARIE RCENIG.
LEÇONS DE CHOSES PRATIQUES
lia boutique à un sou.
LE BUFFET
Le buffet est une armoire basse dont le dessus
forme table, qui contient deux rayons et se
ferme avec une porte à deux battants à l'aide
d'un'verrou.^
11 est presque, toujours en bois blanc; une
rainure pratiquée dans la tablette du dessus est
destinée à y faire entrer le grand couteau à
hacher et le couperet. Quelquefois le buffet a
deux tiroirs au-dessus de la petite armoire.
Dans les tiroirs on place les cuillers, les
fourchettes, les couteaux, le lardoir, le tire-
bouchons; sur les rayons de l'armoire on range
les assiettes, les plats, et différents objets
selon la place dont on dispose dans la cuisine.
Le buffet peut prêter à une aimable conver-
sation entre la directrice et.les enfants.
Les petits la connaissent, cette armoire, d'où la
maman sort quelquefois le pain et le beurre
pour faire une tartiné, ou autre bonne chose.
Il n'y a point à vous dicter une leçon, elle
serait oiseuse. Tout doit s'improviser, pourvu
toutefois que vous y ayez songé.
C'est une vérité qu'une pensée formée dans le
cerveau est comme une graine qui germe.
Elle se développe à notre insu, elle grandit et
nous la trouvons à point quand nous en avons
besoin ; mais il ne faut pas la laisser étouffer
par d'autres pensées, il faut y réfléchir. .
A propos du buffet et de tous les objets de
cuisine, rappelez à satiété la -propreté avec
laquelle ils doivent être tenus, l'ordre dans
lequel ils doivent être rangés.
Dans un buffet, il ne faut pas mêler les
assiettes plates avec les creuses, mettre les
plats au hasard. Tout a une règle. Il faut mettre
les couverts ensemble} les couteaux aussi,
LEÇON D'OBSERVATION
I/es petits cadeaux entretiennent l'amitié.
Cette vérité se justifie constamment. Dans
les familles nombreuses où l'on a pris l'habitude
de se souhaiter les fêtes, les anniversaires, de se
faire de petits cadeaux, l'amitié est plus forte
qu'ailleurs.
L'amitié veut un culte, des formes extérieures.
Les fleurs abondent dans les champs et dans les
jardins pour embellir la vie.
Ils étaient deux, Marie et Henri, deux seule-
ment. Tous les parents étaient morts.
Je dis une veille de jour de l'an à Marie :
« Quel cadeau allez-vous faire à Henri?
— Mais aucun, répondit-elle.
— Et pourquoi ? - -
— Parce que, si je faisais un cadeau à Henri,
il m'en ferait un aussi, nous dépenserions
chacun dix francs peut-être' pour avoir un
objet qui pourrait ne pas nous plaire.
— Comment? Mais est-ce qu'un cadeau ne;
plaît pas toujours quand il est d'un frère qu'on
aime? Il rappelle une bonne pensée, un effort.
Vous n'êtes plus que vous deux, vous devriez
par vos gentiiles manières, des gâteries con-
stantes remplacer les tendresses absentes des
parents disparus. »
Marie baissa la tête. Elle réfléchissait. C'était
une jeune fille de dix-huit ans.
Elle choisit dans ses photographies la plus
belle de sa mère, elle courut les magasins, elle
y fit mettre un vieux cadre, puis elle entra dans
la chambre d'Henri pendant qu'il n'était pas là.
Elle suspendit ce portrait près de son lit, et le
surmonta d'une couronne de « Ne m'oubliez pas ».
Lorsque, le jour même du premier de l'an,
Henri en se réveillant vit le sourire de sa
chère maman, les fleurs dont elle était entourée,
les larmes lui vinrent aux yeux. Il se leva. Il
courut embrasser sa petite Marie et il lui dit :
« Tu m'as rendu bien heureux ce matin, permets-
moi de te donner à mon tour cette petite
montre qui me vient de papa et que tu as
longtemps désirée ».
Le frère et la soeur émus se tinrent embras-
sés quelques minutes.
IEh bien, ne pensez-vous pas que cela valait
mieux que leur indifférence ?
II
> II est nécessaire de placer dans son cadre
chronologique et géographique toute tais-
> tolrc contée aux curants. •
; La chronologie et la géographie sont les deux
, yeux de l'histoire, a-t-on dit. Cette vérité s'im-
L'AMI DE L'ENFANCE
passe alternativement une fois sur le fil de la
chaîne et une fois dessous.
Au rang suivant, on contrarie cet ordre, c'est-
à-dice que le fil de chaîne visible au premier
rang sera caché au second par le fil de chaîne
(fle'*>■'..
Le troisième rang est semblable au premier,
le quatrième pareil au deuxième, etc.
Cet entre-croisement maintient les deux
espèces de fils chaîne et trame; lorsqu'on relire
le tissu du métier, ils conservent la même posi-
tion, mais en se rétractant.
Pour retirer le travail, il faut déchirer le
carton au bord, tout autour, à l'endroit des
trous. Les fils dégagés, le tissage n'est plus
tendu et se resserre et donne un carré d'étoffe
dont l'épaisseur varie suivant la grosseur du
fil employé et l'écartement des trous destinés à
diriger l'ouvrage.
Pour la démonstration, on a recours au tableau
noir et l'on emploie les signes mêmes dont on
se sert en industrie. C. DEPOULLY.
manches contre manches, lames contre lames;
il faut de l'harmonie, du goût, de la propreté,
de l'ordre. On gagne ainsi de la place, on
évite la casse, on ne perd pas son temps à
chercher. MARIE RCENIG.
LEÇONS DE CHOSES PRATIQUES
lia boutique à un sou.
LE BUFFET
Le buffet est une armoire basse dont le dessus
forme table, qui contient deux rayons et se
ferme avec une porte à deux battants à l'aide
d'un'verrou.^
11 est presque, toujours en bois blanc; une
rainure pratiquée dans la tablette du dessus est
destinée à y faire entrer le grand couteau à
hacher et le couperet. Quelquefois le buffet a
deux tiroirs au-dessus de la petite armoire.
Dans les tiroirs on place les cuillers, les
fourchettes, les couteaux, le lardoir, le tire-
bouchons; sur les rayons de l'armoire on range
les assiettes, les plats, et différents objets
selon la place dont on dispose dans la cuisine.
Le buffet peut prêter à une aimable conver-
sation entre la directrice et.les enfants.
Les petits la connaissent, cette armoire, d'où la
maman sort quelquefois le pain et le beurre
pour faire une tartiné, ou autre bonne chose.
Il n'y a point à vous dicter une leçon, elle
serait oiseuse. Tout doit s'improviser, pourvu
toutefois que vous y ayez songé.
C'est une vérité qu'une pensée formée dans le
cerveau est comme une graine qui germe.
Elle se développe à notre insu, elle grandit et
nous la trouvons à point quand nous en avons
besoin ; mais il ne faut pas la laisser étouffer
par d'autres pensées, il faut y réfléchir. .
A propos du buffet et de tous les objets de
cuisine, rappelez à satiété la -propreté avec
laquelle ils doivent être tenus, l'ordre dans
lequel ils doivent être rangés.
Dans un buffet, il ne faut pas mêler les
assiettes plates avec les creuses, mettre les
plats au hasard. Tout a une règle. Il faut mettre
les couverts ensemble} les couteaux aussi,
LEÇON D'OBSERVATION
I/es petits cadeaux entretiennent l'amitié.
Cette vérité se justifie constamment. Dans
les familles nombreuses où l'on a pris l'habitude
de se souhaiter les fêtes, les anniversaires, de se
faire de petits cadeaux, l'amitié est plus forte
qu'ailleurs.
L'amitié veut un culte, des formes extérieures.
Les fleurs abondent dans les champs et dans les
jardins pour embellir la vie.
Ils étaient deux, Marie et Henri, deux seule-
ment. Tous les parents étaient morts.
Je dis une veille de jour de l'an à Marie :
« Quel cadeau allez-vous faire à Henri?
— Mais aucun, répondit-elle.
— Et pourquoi ? - -
— Parce que, si je faisais un cadeau à Henri,
il m'en ferait un aussi, nous dépenserions
chacun dix francs peut-être' pour avoir un
objet qui pourrait ne pas nous plaire.
— Comment? Mais est-ce qu'un cadeau ne;
plaît pas toujours quand il est d'un frère qu'on
aime? Il rappelle une bonne pensée, un effort.
Vous n'êtes plus que vous deux, vous devriez
par vos gentiiles manières, des gâteries con-
stantes remplacer les tendresses absentes des
parents disparus. »
Marie baissa la tête. Elle réfléchissait. C'était
une jeune fille de dix-huit ans.
Elle choisit dans ses photographies la plus
belle de sa mère, elle courut les magasins, elle
y fit mettre un vieux cadre, puis elle entra dans
la chambre d'Henri pendant qu'il n'était pas là.
Elle suspendit ce portrait près de son lit, et le
surmonta d'une couronne de « Ne m'oubliez pas ».
Lorsque, le jour même du premier de l'an,
Henri en se réveillant vit le sourire de sa
chère maman, les fleurs dont elle était entourée,
les larmes lui vinrent aux yeux. Il se leva. Il
courut embrasser sa petite Marie et il lui dit :
« Tu m'as rendu bien heureux ce matin, permets-
moi de te donner à mon tour cette petite
montre qui me vient de papa et que tu as
longtemps désirée ».
Le frère et la soeur émus se tinrent embras-
sés quelques minutes.
IEh bien, ne pensez-vous pas que cela valait
mieux que leur indifférence ?
II
> II est nécessaire de placer dans son cadre
chronologique et géographique toute tais-
> tolrc contée aux curants. •
; La chronologie et la géographie sont les deux
, yeux de l'histoire, a-t-on dit. Cette vérité s'im-
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