Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1896-04-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 avril 1896 15 avril 1896
Description : 1896/04/15 (A15,N14,SER5)-1896/04/30. 1896/04/15 (A15,N14,SER5)-1896/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607736n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MÉTHODE FRANÇAISE D'ÉDUCATION MATERNELLE
;2ia:
On doit donc, dès aujourd'hui, se préoccuper ls
des candidatures. ■ a
La loi actuelle comme la loi future admettent
les femmes dans le Conseil supérieur, et nul ri
n'y trouve à redire. Nous avons vu une élue y d
tenir fort dignement sa place, quelque temps h
seulement. Puis elle n'y a plus reparu, ni elle
ni une. autre. C'est fort regrettable. Dans com- é
bien, de questions l'expérience spéciale d'une t
femme peut éclairer d'une lumière utile des d
points insuffisamment vus par des hommes! Et è
non seulement lorsqu'il s'agit d'écoles de filles, r
ce qui paraît le domaine, non exclusif, mais r
plus particulier des institutrices et des direc-
trices de tout ordre, mais aussi dans toute l'é- f
tendue du domaine commun de l'enseignement 1
primaire! C'est l'enfance qui est en cause; or, ]
malgré des différences caractéristiques, dans ]
nombre de cas d'éducation et d'instruction, <
l'enfant, fille ou garçon, est presque identique, i
presque unsexed, selon l'expression anglaise.
Mieux informée, plus autorisée que les autres ;
membres du Conseil en fait d'éducation des
filles, l'institutrice a souvent le jugement aussi
ferme et aussi pénétrant, avec une délicatesse
exquise et une sensibilité plus éveillée, pour
l'étude de ce qui peut convenir aux petits
garçons.
Mais à quoi bon insister sur la nécessité delà
représentation féminine au Conseil supérieur ?
C'est un procès jugé et gagné depuis longtemps.
Sur les jugements des Conseils départe-
mentaux entraînantl'interdiction d'enseigner.
Cette disposition intéresse directement les
membres de l'enseignement primaire public et
privé. Les autres cas déférés à la section se
retrouvent dans la loi du 27 février 1880, du
moins en substance ; la nouvelle loi les déter-
mine avec plus de précision. Ce n'était pas
inutile.
L'article 11, énumérant les peines que peut
entraîner la violation des devoirs ou des obli-
gations, ne concerne que les membres de l'en-
seignement supérieur et secondaire. Il n'est
rien édicté pour le personnel de l'enseignement
primaire, en dehors du droit d'appel contre la
peine d'interdiction, parce que ce personnel a
déjà, dans la réglementation libérale des formes
de procédure sur les affaires disciplinaires de-
vant le Conseil départemental (décret du 4 dé-
cembre 1886), toutes les garanties utiles et lé-
gitimes d'une justice équitable.
Parmi les autres articles relatifs à la compé-
tence du Conseil supérieur, citons l'article 5 :
Art. 5, — Les rapports présentés au mi-
nistre par les Conseils des universités et les
Conseils académiques sur l'état de l'enseigne-
ment public supérieur et secondaire, ainsi que
les voeux émis par ces assemblées, sont distri-
bués aux membres du Conseil supérieur.
La mesure est sage ; mais comment dans deux
sessions de trois ou quatre jours, déjà remplies
de nombreux objets, les membres auront-ils le
temps de lire ces rapports dont chacun forme
presque un volume, et d'étudier suffisamment
des voeux souvent gros de conséquences?...
Selon toute vraisemblance, c'est une besogne
qui incombera, au moins comme travail préa-
lable, à la section administrative. Cette section
aura de l'occupation.
Le même article reconnaît au Conseil supé-
rieur, en assemblée générale, le droit d'émettre
des voeux sur les questions d'ordre général re-
latives aux objets de sa compétence.
Il était bien juste que cette-haute assemblée,
émanation représentative du corps universi-
taire eût, sur les grandes questions, un droit
d'initiative. Ce ne seront que des voeux; mais
des voeux émis par un tel corps auront, assuré-
ment, auprès des pouvoirs publics, une auto-
rité morale toute particulière.
Dans cette revue sommaire d'un projet de loi
fort important, la place faite aux intérêts de
l'enseignement primaire paraîtra sans doute un
peu médiocre. Il ne faut pas s'en étonner pour
peu que l'on se remémore lesnombreux dé-
crets, lois, arrêtés qui depuis dix ans ont été
consacrés à cet ordre d'enseignement. Nous re^
viendrons toutefois, en terminant, sur Pinsuffi-X
sance criante, comme nombre, de la représen-
tation de l'enseignement primaire dansle Conseil
supérieur : il nous paraît impossible que la
discussion publique n'éclaire pas ce point es-
sentiel d'une lumière très vive, et, par suite,
n'amène pas au projet de loi un amendement
nécessaire ici. HENRI MÉTIVIER.
élections pour le
Conseil supérieur de l'instruction publique.
Mlle SAFFROY. - :;;;'-:-v;-i
Paris, le 7 avril 1896. ,
Monsieur le directeur,
Le secrétaire de la rédaction dû Manuel a eu
la bonne pensée de me communiquer en épreuve
l'article de M. Métivier; je lui en suis très re-
connaissante, car il m'a permis de remercier
tout de suite M. Métivier de sa confiance en
moi et de lui déclarer que nous ne sommes
point résignées et que nous n'avons jamais
songé à l'abdication. Et la preuve, c'est que
nous avons une candidate pour les élections
prochaines. (Une candidate, à la minute où
j'écris ces lignes, car j'espère bien que plu-
sieurs femmes suivront le bon exemple de
M»» Saffroy.)
C'est en effet Mlle Saffroy qui veut bien ac-
cepter de nous représenter au Conseil supérieur;
A ceux qui ne la connaissent pas, nous dirons
Ique sa situation de directrice de l'école de Fon-
tenay est un garant de son caractère et de sa
distinction intellectuelle ; à ceux qui la connais-
sent, il est inutile de parler de son esprit si
élevé et si net, et surtout de sa grande expé-
rience de l'enseignement primaire, car elle en
a franchi toutes les étapes : sucèessiyement in-
stitutrice adjointe, institutrice titulairej puis
directrice d'école normale et enfin directrice de
l'école normale primaire supérieure de Fonte-
nay-aux-Boses.
Un comité dont nous ferons incessamment
connaître la composition se constitue actuelle-
: ment pour présenter la candidature de MUe Saf-
■ froy. Nous espérons que l'exemple de ce comité
;2ia:
On doit donc, dès aujourd'hui, se préoccuper ls
des candidatures. ■ a
La loi actuelle comme la loi future admettent
les femmes dans le Conseil supérieur, et nul ri
n'y trouve à redire. Nous avons vu une élue y d
tenir fort dignement sa place, quelque temps h
seulement. Puis elle n'y a plus reparu, ni elle
ni une. autre. C'est fort regrettable. Dans com- é
bien, de questions l'expérience spéciale d'une t
femme peut éclairer d'une lumière utile des d
points insuffisamment vus par des hommes! Et è
non seulement lorsqu'il s'agit d'écoles de filles, r
ce qui paraît le domaine, non exclusif, mais r
plus particulier des institutrices et des direc-
trices de tout ordre, mais aussi dans toute l'é- f
tendue du domaine commun de l'enseignement 1
primaire! C'est l'enfance qui est en cause; or, ]
malgré des différences caractéristiques, dans ]
nombre de cas d'éducation et d'instruction, <
l'enfant, fille ou garçon, est presque identique, i
presque unsexed, selon l'expression anglaise.
Mieux informée, plus autorisée que les autres ;
membres du Conseil en fait d'éducation des
filles, l'institutrice a souvent le jugement aussi
ferme et aussi pénétrant, avec une délicatesse
exquise et une sensibilité plus éveillée, pour
l'étude de ce qui peut convenir aux petits
garçons.
Mais à quoi bon insister sur la nécessité delà
représentation féminine au Conseil supérieur ?
C'est un procès jugé et gagné depuis longtemps.
Sur les jugements des Conseils départe-
mentaux entraînantl'interdiction d'enseigner.
Cette disposition intéresse directement les
membres de l'enseignement primaire public et
privé. Les autres cas déférés à la section se
retrouvent dans la loi du 27 février 1880, du
moins en substance ; la nouvelle loi les déter-
mine avec plus de précision. Ce n'était pas
inutile.
L'article 11, énumérant les peines que peut
entraîner la violation des devoirs ou des obli-
gations, ne concerne que les membres de l'en-
seignement supérieur et secondaire. Il n'est
rien édicté pour le personnel de l'enseignement
primaire, en dehors du droit d'appel contre la
peine d'interdiction, parce que ce personnel a
déjà, dans la réglementation libérale des formes
de procédure sur les affaires disciplinaires de-
vant le Conseil départemental (décret du 4 dé-
cembre 1886), toutes les garanties utiles et lé-
gitimes d'une justice équitable.
Parmi les autres articles relatifs à la compé-
tence du Conseil supérieur, citons l'article 5 :
Art. 5, — Les rapports présentés au mi-
nistre par les Conseils des universités et les
Conseils académiques sur l'état de l'enseigne-
ment public supérieur et secondaire, ainsi que
les voeux émis par ces assemblées, sont distri-
bués aux membres du Conseil supérieur.
La mesure est sage ; mais comment dans deux
sessions de trois ou quatre jours, déjà remplies
de nombreux objets, les membres auront-ils le
temps de lire ces rapports dont chacun forme
presque un volume, et d'étudier suffisamment
des voeux souvent gros de conséquences?...
Selon toute vraisemblance, c'est une besogne
qui incombera, au moins comme travail préa-
lable, à la section administrative. Cette section
aura de l'occupation.
Le même article reconnaît au Conseil supé-
rieur, en assemblée générale, le droit d'émettre
des voeux sur les questions d'ordre général re-
latives aux objets de sa compétence.
Il était bien juste que cette-haute assemblée,
émanation représentative du corps universi-
taire eût, sur les grandes questions, un droit
d'initiative. Ce ne seront que des voeux; mais
des voeux émis par un tel corps auront, assuré-
ment, auprès des pouvoirs publics, une auto-
rité morale toute particulière.
Dans cette revue sommaire d'un projet de loi
fort important, la place faite aux intérêts de
l'enseignement primaire paraîtra sans doute un
peu médiocre. Il ne faut pas s'en étonner pour
peu que l'on se remémore lesnombreux dé-
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consacrés à cet ordre d'enseignement. Nous re^
viendrons toutefois, en terminant, sur Pinsuffi-X
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tation de l'enseignement primaire dansle Conseil
supérieur : il nous paraît impossible que la
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sentiel d'une lumière très vive, et, par suite,
n'amène pas au projet de loi un amendement
nécessaire ici. HENRI MÉTIVIER.
élections pour le
Conseil supérieur de l'instruction publique.
Mlle SAFFROY. - :;;;'-:-v;-i
Paris, le 7 avril 1896. ,
Monsieur le directeur,
Le secrétaire de la rédaction dû Manuel a eu
la bonne pensée de me communiquer en épreuve
l'article de M. Métivier; je lui en suis très re-
connaissante, car il m'a permis de remercier
tout de suite M. Métivier de sa confiance en
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point résignées et que nous n'avons jamais
songé à l'abdication. Et la preuve, c'est que
nous avons une candidate pour les élections
prochaines. (Une candidate, à la minute où
j'écris ces lignes, car j'espère bien que plu-
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M»» Saffroy.)
C'est en effet Mlle Saffroy qui veut bien ac-
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A ceux qui ne la connaissent pas, nous dirons
Ique sa situation de directrice de l'école de Fon-
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distinction intellectuelle ; à ceux qui la connais-
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l'école normale primaire supérieure de Fonte-
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: ment pour présenter la candidature de MUe Saf-
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