Presse et revues
16 pages
Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1895-09-01
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 01 septembre 1895 01 septembre 1895
Description : 1895/09/01 (A14,N23,SER5)-1895/09/14. 1895/09/01 (A14,N23,SER5)-1895/09/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607709r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
L'AMI DE L'ENFANCE
Qu'il s'agisse de la fille ou du garçon, l'adresse
des mains et la dextérité des doigts sont égale-
ment précieuses.
Donc, les exercices seront toujours d'en-
semble, ne laissant aucun enfant inàctif. L'ému-
lation peut beaucoup sur la masse des jeunes
écoliers et la comparaisonxque chacun fait de
l'adresse du voisin par rapport à la sienne est
pour l'institutrice un précieux auxiliaire. L'âge
auquel les enfauts peuvent entrer à l'école ma-
ternelle engage à prendre l'enseignement tout
à fait au début.
Pour l'enfant de deux ans, tout mouvement
déterminé par autrui est une difficulté; ce qu'il
lui faut, ce sont, des mouvements ordonnés et
gradués pouvant donner à ses membres l'équi-
libre et la sûreté qui leur manquent. On
prendra des exercices d'adresse proportionnés
à sa force, à son agilité et à son intelligence.
Là encore on agira progressivement, afin que
les élèves réussissant n'éprouvent ni fatigue
corporelle, ni dégoût en exécutant les ordres
qui leur seront donnés.
C'est ce qu'on pourrait appeler du dessin en
actions.
C. DfiPOULLY.
Compte rendu «le notre deuxième concours.
UN CADRE POUR PHOTOGRAPHIE
lequel contiendra un dessin d'enfant,
depréférence un dessin libre.
Ce deuxième concours est plus satisfaisant
encore que nous ne l'espérions ; le nombre des
envois a été plus considérable que pour le
premier. Certains encadrements dénotent beau-
coup d'originalité. Mmc Dardenne, l'heureuse
lauréate du premier concours, a envoyé un
cadre en jonc et moelle de sureau, qui nous a
paru joli, mais qui un peu compliqué nous a
paru dépasser les limites assignées, 9 à 15 cen-
timètres de hauteur. C'est M"'° Colomb, de Dié
(Drôme), qui a obtenu le premier prix. Cette di-
rectrice nous a envoyé une douzaine de modèles,
tous fort ingénieux" et nouveaux; mais, pour
nous tenir dans lescondilions du concours, nous
avons éliminé tous, ces spécimens, sauf un en
papier plié, d'une simplicité surprenante et de
plus tout à fait à'la mode chez les artistes. Les
peintres ont en effet adopté depuis quelque
temps des cadres blancs cannelés, qui jouissent
d'une vogue méritée.
Le dessin renfermé dans ce cadre mignon est
v un'collage dé confetti simulant des fleurs; lé
second prix a été accordé à Mme Celliôre, caserne
des Douanes (Le Havre), pour un'cadre en
piquage d'une jolie forme, bordé intérieurement
de Tainé de deux tons de vert et extérieu-
rement par un simple point de surjet allant dans
un sens, puis dans l'autre. Sur le plat du cadre,
. un simple point croisé en laine • aux quatre coins,
des étoiles aux nombreux rayons; c'est à la fois;
d'un goût très pur et d'une extrême facilité
d'exécution.
M"" Cellière avait cru aussi qu'elle pouvait
envoyer plusieurs modèles, il y en avait un en
paille assez original, mais dont les dimensions
dépassaient celles indiquées par le programme.
Enfin, le troisième prix a été décerné par
M"™ 0 Lambert, directrice de l'école maternelle
de Blaye-sur-Gironde.
Encore un travail simple : du jonc tressé à
trois brins tournant en arceaux autour du cadre,
les attaches sont cachées par une faveur enrou-
lée. A droite en haut, à gauche en bas, un double
noeud en faveur pare le petit objet d'une façon
coquette; le dessin libre signé lloger l'Anglais
représente un marmiton qui tient une casserole.
Ce petit Roger promet.
Les travaux suivants ont mérité une mention
très honorable: Mmc Thedil, de Saint-Laurent-
Grenoble (Isère), un cadre en perles simulant
des feuilles; il aurait mérité un prix à cause
de sa jolie forme et de la facilité de son exécu-
tion s'il n'avait été gâté par des fleurs en laine
placées en bas. Ces fleurs tricolores alourdis-
saient le travail et nuisaient au coup d'oeil ; le
patriotisme doit s'allier à l'art.
M"° Camo, de Bordeaux ; son cadre est en
copeaux formant des bouclettes cousues, il est
un peu lourd pour sa dimension et c'est dom-
mage, car le modèle est intéressant; il renferme
un adorable dessin d'enfant au crayon de cou-
leur : on voit un bateau qui s'avance, le soleil
l'inonde de ses rayons d'or, chaque mât est sur-
monté d'un drapeau où il est écrit:
Petit bateau, bateau de France,
Réjouis-toi, la côte avance,
El. sur la grève où l'on t'attend
Voici la femme avec l'enfant.
jjinc Pyck, de Rouhaix, a envoyé un cadre en
copeaux également; ceux-ci sont tissés, puis
brodés avec de la soie au point de croix ; c'est
très simple, de très bon goùl. ,.
L'envoi deM"°Jolibois, à Dijon, est intéressant,
quoique trop compliqué : il y a des perles, de
l'avoine, de-la graine de lin, des écailles de pin;
c'est groupé par assises comme les objets simi-
laires de la Martinique; le dessin,une corbeille,
est très pur, très net.
Nous avons quatre cadres en riz ; nous ne
connaissions pas ce travail, fort brillant, ayant
pour but de simuler le corail. Le plus joli de
ces cadres vient de Bordeaux sans indication;
le second cadre, riz et mousse, est de MlleDasqué,
Marmande (Lot-et-Garonne) ; il contient un des-
sin délicieux, un pêcheur à la ligne, l'eau est
transparente, les poissons s'y voient admirable-
ment; le troisième est de M 110 Haumé,.Châlons-
sur-Marne, ici le riz rouge et blanc forme des
dessins; le dernier en riz blanc est envoyé par
MmG Aufrère, à Issoudun (Indre).
L'envoi dc-M"° Mignon, de Sancerre, est distin-
gué ; c'est un cadre plat en pailles bleues, fen-
dues, collées avec entourage et-ornements en
pailles blanches et rouges.
Mmc Lombard, Bar-sur-Seine, a fait des pliages
creux qu'elle a garnis de mousse et de gramens.
M" 0 Loiseau, de Paris, a fait un cadre d'étoiles
pliées fort gracieux. Mme Labarre a utilisé des
anneaux vieil or dans un cadre en soie bleu ciel.
Une de nos meilleures écoles, rue Nanjac à
Qu'il s'agisse de la fille ou du garçon, l'adresse
des mains et la dextérité des doigts sont égale-
ment précieuses.
Donc, les exercices seront toujours d'en-
semble, ne laissant aucun enfant inàctif. L'ému-
lation peut beaucoup sur la masse des jeunes
écoliers et la comparaisonxque chacun fait de
l'adresse du voisin par rapport à la sienne est
pour l'institutrice un précieux auxiliaire. L'âge
auquel les enfauts peuvent entrer à l'école ma-
ternelle engage à prendre l'enseignement tout
à fait au début.
Pour l'enfant de deux ans, tout mouvement
déterminé par autrui est une difficulté; ce qu'il
lui faut, ce sont, des mouvements ordonnés et
gradués pouvant donner à ses membres l'équi-
libre et la sûreté qui leur manquent. On
prendra des exercices d'adresse proportionnés
à sa force, à son agilité et à son intelligence.
Là encore on agira progressivement, afin que
les élèves réussissant n'éprouvent ni fatigue
corporelle, ni dégoût en exécutant les ordres
qui leur seront donnés.
C'est ce qu'on pourrait appeler du dessin en
actions.
C. DfiPOULLY.
Compte rendu «le notre deuxième concours.
UN CADRE POUR PHOTOGRAPHIE
lequel contiendra un dessin d'enfant,
depréférence un dessin libre.
Ce deuxième concours est plus satisfaisant
encore que nous ne l'espérions ; le nombre des
envois a été plus considérable que pour le
premier. Certains encadrements dénotent beau-
coup d'originalité. Mmc Dardenne, l'heureuse
lauréate du premier concours, a envoyé un
cadre en jonc et moelle de sureau, qui nous a
paru joli, mais qui un peu compliqué nous a
paru dépasser les limites assignées, 9 à 15 cen-
timètres de hauteur. C'est M"'° Colomb, de Dié
(Drôme), qui a obtenu le premier prix. Cette di-
rectrice nous a envoyé une douzaine de modèles,
tous fort ingénieux" et nouveaux; mais, pour
nous tenir dans lescondilions du concours, nous
avons éliminé tous, ces spécimens, sauf un en
papier plié, d'une simplicité surprenante et de
plus tout à fait à'la mode chez les artistes. Les
peintres ont en effet adopté depuis quelque
temps des cadres blancs cannelés, qui jouissent
d'une vogue méritée.
Le dessin renfermé dans ce cadre mignon est
v un'collage dé confetti simulant des fleurs; lé
second prix a été accordé à Mme Celliôre, caserne
des Douanes (Le Havre), pour un'cadre en
piquage d'une jolie forme, bordé intérieurement
de Tainé de deux tons de vert et extérieu-
rement par un simple point de surjet allant dans
un sens, puis dans l'autre. Sur le plat du cadre,
. un simple point croisé en laine • aux quatre coins,
des étoiles aux nombreux rayons; c'est à la fois;
d'un goût très pur et d'une extrême facilité
d'exécution.
M"" Cellière avait cru aussi qu'elle pouvait
envoyer plusieurs modèles, il y en avait un en
paille assez original, mais dont les dimensions
dépassaient celles indiquées par le programme.
Enfin, le troisième prix a été décerné par
M"™ 0 Lambert, directrice de l'école maternelle
de Blaye-sur-Gironde.
Encore un travail simple : du jonc tressé à
trois brins tournant en arceaux autour du cadre,
les attaches sont cachées par une faveur enrou-
lée. A droite en haut, à gauche en bas, un double
noeud en faveur pare le petit objet d'une façon
coquette; le dessin libre signé lloger l'Anglais
représente un marmiton qui tient une casserole.
Ce petit Roger promet.
Les travaux suivants ont mérité une mention
très honorable: Mmc Thedil, de Saint-Laurent-
Grenoble (Isère), un cadre en perles simulant
des feuilles; il aurait mérité un prix à cause
de sa jolie forme et de la facilité de son exécu-
tion s'il n'avait été gâté par des fleurs en laine
placées en bas. Ces fleurs tricolores alourdis-
saient le travail et nuisaient au coup d'oeil ; le
patriotisme doit s'allier à l'art.
M"° Camo, de Bordeaux ; son cadre est en
copeaux formant des bouclettes cousues, il est
un peu lourd pour sa dimension et c'est dom-
mage, car le modèle est intéressant; il renferme
un adorable dessin d'enfant au crayon de cou-
leur : on voit un bateau qui s'avance, le soleil
l'inonde de ses rayons d'or, chaque mât est sur-
monté d'un drapeau où il est écrit:
Petit bateau, bateau de France,
Réjouis-toi, la côte avance,
El. sur la grève où l'on t'attend
Voici la femme avec l'enfant.
jjinc Pyck, de Rouhaix, a envoyé un cadre en
copeaux également; ceux-ci sont tissés, puis
brodés avec de la soie au point de croix ; c'est
très simple, de très bon goùl. ,.
L'envoi deM"°Jolibois, à Dijon, est intéressant,
quoique trop compliqué : il y a des perles, de
l'avoine, de-la graine de lin, des écailles de pin;
c'est groupé par assises comme les objets simi-
laires de la Martinique; le dessin,une corbeille,
est très pur, très net.
Nous avons quatre cadres en riz ; nous ne
connaissions pas ce travail, fort brillant, ayant
pour but de simuler le corail. Le plus joli de
ces cadres vient de Bordeaux sans indication;
le second cadre, riz et mousse, est de MlleDasqué,
Marmande (Lot-et-Garonne) ; il contient un des-
sin délicieux, un pêcheur à la ligne, l'eau est
transparente, les poissons s'y voient admirable-
ment; le troisième est de M 110 Haumé,.Châlons-
sur-Marne, ici le riz rouge et blanc forme des
dessins; le dernier en riz blanc est envoyé par
MmG Aufrère, à Issoudun (Indre).
L'envoi dc-M"° Mignon, de Sancerre, est distin-
gué ; c'est un cadre plat en pailles bleues, fen-
dues, collées avec entourage et-ornements en
pailles blanches et rouges.
Mmc Lombard, Bar-sur-Seine, a fait des pliages
creux qu'elle a garnis de mousse et de gramens.
M" 0 Loiseau, de Paris, a fait un cadre d'étoiles
pliées fort gracieux. Mme Labarre a utilisé des
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