Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1895-06-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 juin 1895 15 juin 1895
Description : 1895/06/15 (A14,N18,SER5)-1895/06/30. 1895/06/15 (A14,N18,SER5)-1895/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607704p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MÉTHODE FRANÇAISE D'ÉDUCATION MATERNELLE
283
était trop ignorant pour distinguer un crocodile
d'un lézard). Paul était ignorant ; mais il avait
deux grandes qualités : lesquelles? (Il aimait
sa soeur et était courageux).
III
« Le Nïl, fleuve d'Egypte, a des rives fertiles,
Mais on y voit beaucoup, beaucoup de crocodiles!
Ce sont de gros lézards qui mangent les enfants!
N'allez donc pas jouer trop loin, je le défends ;
Vous pourriez rencontrer de très vilaines bêtes. » '
Mais nos enfants, parfois, ont de mauvaises têtes,
Et Paul (cinq ans) mena sa sauir beaucoup trop loin,
Dans le pré : « Je saurai te défendre au besoin! »
Lui dit-il. Tout à coup, derrière une herbe haute,
Un gros lézard partit!... Et,Paul comprit sa faute!
« Un crocodile!... Chut!... » Paul se croyait savant; j
Il pâlit, mais du moins fit trois pas en avant,
Pour défendre sa soeur qui ne prenait pas garde.
« Le vois-tu?
— Non!... Où?
— Là!
— J'ai peur!
— Il nous regarde!
Tais-toi. » Paul ajouta : « Va vite à la maison! »
Il ne partit qu'après! Ah! le brave garçon!
Quel homme! Il sait déjà défendre ceux qu'il aime!
C'était un crocodile à ses yeux tout de même ! "
JEAN AICARD.
Cette délicieuse scène ne contient pas, me
semble-t-il, un seul mot que l'enfant ne puisse
comprendre. Tout dépendra de la manière dont
il prononcera les mots, scandera les vers et les
ponctuera.
11 faudra :
1° S'arrêter après « crocodile! s;
2° Après « enfants » ;
3° Après « vilaines bêtes »;
4° Détacher
5° Détacher « un crocodile », « chut! » en
baissant la voix ;
6° Bemarquer que lès cinq lignes qui viennent
après « ne prenait pas garde » ne forment à
elles toutes qu'un seul vers, et que le commen-
cement du sixième met fin au colloque entre
le frère et la soeur ;
7° Le dernier vers est une réflexion ; il faudra
prendre le temps de réfléchir.
PAULINE KERGOMARD.
CALCUL
motions de système métrique.
LE GRAMME (SUITE). — EXERCICES.
I. Questions de revision. — « Comment
inesure-t-on les marchandises qu'on ne peut
mesurer avec le mètre ou avec le litre? (On les
pèse.)
« Quelles sont les marchandises que l'on pèse
et que vous connaissez bien? (Le pain, le sucre,
le café, la viande, le sel, les fruits, etc..)
« De quoi se sert-on pour peser? (Des poids
et de la balance.)
« De quoi se composé la balance? (D'un fléau,
du couteau, des chaînettes etdes plateaux.)
« Qu'est-ce que le fléau? (C'est une petite
barre de fer très raide pour qu'elle ne puisse
pas plier.)
« A quoi sert le fléau? (A porter les plateaux.)
s Où se place le couteau? (Au milieu et au-
dessous du fléau.) '
« Quelle est la forme du couteau? (D'un coin
ou mieux d'un triangle.)
« A quoi sert le couteau? (A faire balancer
le fléau.)
i A quoi servent les chaînettes? (A attacher
les plateaux au fléau.)
« A quoi servent les plateaux? (A porter les
poids et la marchandise.)
« Toutes les balances sont-elles semblables?
(Non, il y en a où les plateaux sont accrochés
au-dessous du fléau par des chaînes ; d'antres où
les plateaux sont posés au-dessus du fléau.)
bonniers? (La bascule.)
« Combien y a-t-il de sortes de poids? (Trois
sortes : les poids en fonte, les poids en cuivre
et les poids en lame.)
« A quoi servent les poids en fonte? (A faire
les grosses pesées.)
« Quelle est la forme des poids en fonte? (Ils
ont quatre ou six côtés.)
« Par où les prend-on? (Par un anneau.)
« A quoi servent les poids en cuivre? (Aux
pesées ordinaires.)
« Quelle est la forme des poids en cuivre?
(Ils ont la forme d'un gros crayon ou mieux
d'un cylindre.)
« Par où les prend-on? (Par un bouton placé
au-dessus.)
« A quoi servent les poids en lame? (Aux très
petites pesées.)
ce Quels sont les marchands qui s'en servent
le plus? (Les pharmaciens et les bijoutiers.)
c En quoi sont faits ces poids en lame? (En
cuivre.)
« Quelle est leur forme? (Un carré dont on
a coupé les quatre coins.)
ce Par quel poids commence-t-on à compter?
(Par le gramme.)
« Est-ce une grande mesure comme le litre
, et le mètre? (Non, c'est une très petite mesure.)
« Y a-t-il des poids plus petits que le gramme?
(Oui.)
« Comment s'appelle le poids qui est dix fois
plus petit que le gramme? (Le décigramme.)
c Comment s'appellent les mesures qui sont
dix fois plus petites que le mètre et le litre? (Le
décimètre et le décilitre.)
ce Qu'est-ce que veut dire décil (Dixième.)
« Combien y a-t-il de décigrammes dans un
gramme? (Dix.)
t c Comment s'appelle la centième partie du
t gramme? (Le centigramme.) .
s « Comment s'appellent les mesures qui sont
cent fois plus petites que le mètre et le litre?
e (Le centimètre et le centilitre.)
■, « Qu'est-ce que veut dire centil (Centième.)
« Combien de centigrammes dans un gramme?
s (Cent.)
« Quelle est la mesure la plus grande du dé-
283
était trop ignorant pour distinguer un crocodile
d'un lézard). Paul était ignorant ; mais il avait
deux grandes qualités : lesquelles? (Il aimait
sa soeur et était courageux).
III
« Le Nïl, fleuve d'Egypte, a des rives fertiles,
Mais on y voit beaucoup, beaucoup de crocodiles!
Ce sont de gros lézards qui mangent les enfants!
N'allez donc pas jouer trop loin, je le défends ;
Vous pourriez rencontrer de très vilaines bêtes. » '
Mais nos enfants, parfois, ont de mauvaises têtes,
Et Paul (cinq ans) mena sa sauir beaucoup trop loin,
Dans le pré : « Je saurai te défendre au besoin! »
Lui dit-il. Tout à coup, derrière une herbe haute,
Un gros lézard partit!... Et,Paul comprit sa faute!
« Un crocodile!... Chut!... » Paul se croyait savant; j
Il pâlit, mais du moins fit trois pas en avant,
Pour défendre sa soeur qui ne prenait pas garde.
« Le vois-tu?
— Non!... Où?
— Là!
— J'ai peur!
— Il nous regarde!
Tais-toi. » Paul ajouta : « Va vite à la maison! »
Il ne partit qu'après! Ah! le brave garçon!
Quel homme! Il sait déjà défendre ceux qu'il aime!
C'était un crocodile à ses yeux tout de même ! "
JEAN AICARD.
Cette délicieuse scène ne contient pas, me
semble-t-il, un seul mot que l'enfant ne puisse
comprendre. Tout dépendra de la manière dont
il prononcera les mots, scandera les vers et les
ponctuera.
11 faudra :
1° S'arrêter après « crocodile! s;
2° Après « enfants » ;
3° Après « vilaines bêtes »;
4° Détacher
5° Détacher « un crocodile », « chut! » en
baissant la voix ;
6° Bemarquer que lès cinq lignes qui viennent
après « ne prenait pas garde » ne forment à
elles toutes qu'un seul vers, et que le commen-
cement du sixième met fin au colloque entre
le frère et la soeur ;
7° Le dernier vers est une réflexion ; il faudra
prendre le temps de réfléchir.
PAULINE KERGOMARD.
CALCUL
motions de système métrique.
LE GRAMME (SUITE). — EXERCICES.
I. Questions de revision. — « Comment
inesure-t-on les marchandises qu'on ne peut
mesurer avec le mètre ou avec le litre? (On les
pèse.)
« Quelles sont les marchandises que l'on pèse
et que vous connaissez bien? (Le pain, le sucre,
le café, la viande, le sel, les fruits, etc..)
« De quoi se sert-on pour peser? (Des poids
et de la balance.)
« De quoi se composé la balance? (D'un fléau,
du couteau, des chaînettes etdes plateaux.)
« Qu'est-ce que le fléau? (C'est une petite
barre de fer très raide pour qu'elle ne puisse
pas plier.)
« A quoi sert le fléau? (A porter les plateaux.)
s Où se place le couteau? (Au milieu et au-
dessous du fléau.) '
« Quelle est la forme du couteau? (D'un coin
ou mieux d'un triangle.)
« A quoi sert le couteau? (A faire balancer
le fléau.)
i A quoi servent les chaînettes? (A attacher
les plateaux au fléau.)
« A quoi servent les plateaux? (A porter les
poids et la marchandise.)
« Toutes les balances sont-elles semblables?
(Non, il y en a où les plateaux sont accrochés
au-dessous du fléau par des chaînes ; d'antres où
les plateaux sont posés au-dessus du fléau.)
« Combien y a-t-il de sortes de poids? (Trois
sortes : les poids en fonte, les poids en cuivre
et les poids en lame.)
« A quoi servent les poids en fonte? (A faire
les grosses pesées.)
« Quelle est la forme des poids en fonte? (Ils
ont quatre ou six côtés.)
« Par où les prend-on? (Par un anneau.)
« A quoi servent les poids en cuivre? (Aux
pesées ordinaires.)
« Quelle est la forme des poids en cuivre?
(Ils ont la forme d'un gros crayon ou mieux
d'un cylindre.)
« Par où les prend-on? (Par un bouton placé
au-dessus.)
« A quoi servent les poids en lame? (Aux très
petites pesées.)
ce Quels sont les marchands qui s'en servent
le plus? (Les pharmaciens et les bijoutiers.)
c En quoi sont faits ces poids en lame? (En
cuivre.)
« Quelle est leur forme? (Un carré dont on
a coupé les quatre coins.)
ce Par quel poids commence-t-on à compter?
(Par le gramme.)
« Est-ce une grande mesure comme le litre
, et le mètre? (Non, c'est une très petite mesure.)
« Y a-t-il des poids plus petits que le gramme?
(Oui.)
« Comment s'appelle le poids qui est dix fois
plus petit que le gramme? (Le décigramme.)
c Comment s'appellent les mesures qui sont
dix fois plus petites que le mètre et le litre? (Le
décimètre et le décilitre.)
ce Qu'est-ce que veut dire décil (Dixième.)
« Combien y a-t-il de décigrammes dans un
gramme? (Dix.)
t c Comment s'appelle la centième partie du
t gramme? (Le centigramme.) .
s « Comment s'appellent les mesures qui sont
cent fois plus petites que le mètre et le litre?
e (Le centimètre et le centilitre.)
■, « Qu'est-ce que veut dire centil (Centième.)
« Combien de centigrammes dans un gramme?
s (Cent.)
« Quelle est la mesure la plus grande du dé-
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