Presse et revues
16 pages
Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1894-12-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 décembre 1894 15 décembre 1894
Description : 1894/12/15 (A14,SER5,N6)-1894/12/31. 1894/12/15 (A14,SER5,N6)-1894/12/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56076903
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
88
L'AMI DE L'ENFANCE
des airs de vanité, de coquetterie dont je suis
plus que jamais frappée maintenant que je
leur demande'quelles leçons elles enseigneront
à leur petite maman.
Que faire ?
Que faire? D'abord mettre à l'index tous les
jeux malsains à un point de vue quelconque, ce
qui sera le vrai moyen de les faire disparaître.
Puis, choisir parmi les autres, nombreux aussi,
oui, très nombreux, je le répète,
Ensuite, partout où faire se peut, engager les
parents à lutter contre l'abus des jouets en dé-
tournant très sincèrement et très fermement
l'entourage des enfants de les surcharger de
cadeaux, offerts d'ailleurs bien souvent moins
pour plaire aux enfants qu'à leurs parents.
Enfin, si ce surplus, inutile et dangereux,
s'avisait d'aller là où, au contraire, il y a défaut
et démiment, pour répartir un peu plus égale-
ment la joie et l'abondance parmi les petits,
quelle bonne action !
A l'oeuvre! voulez-vous, chacun de nous dans
sa sphère?
Il.-S. IL
Au musée pédagogique.
ENVOI DE FLEUItS D'AUTOMNE DU RAINCY
11 n'est rien de plus touchant que l'empres-
sement des -directrices d'écoles maternelles à
contribuer à enrichir le musée de charmants
travaux. C'est à l'envi qu'on nous envoie des
ouvrages très faciles à obtenir des enfants. On
sait que ce sont les plus pratiques qui sont les
mieux acceptés.
Depuis deux mois, nous enseignions à faire
en laine des violettes fort simples venues de
Saumur. C'est aujourd'hui le tour d'un bou-
quet do chrysanthèmes, qui nous arrive du
Raincy dans un curieux petit panier tissé avec
les rognures des bons points.
Ces chrysanthèmes, par la variété de leurs
teintes adoucies, auraient pu figurer à côté des
superbes fleurs de la dernière Exposition de la
Société botanique.
C'est d'une fraîcheur poétique sans égale : le
blanc, le rose, le jaune, les bruns clairs et
foncés, les teintes marron s'y mêlent, arrivant
par degrés à ces éelaircies orangées du soleil
couchant au bord de l'eau, quand le brouillard
monte semblable à un voile de tulle gris ; tout
semble confondu, tout est distinct.
Et savez-vous comment ces fleurs sont édi-
fiées et avec quelle matière première? C'est à
ne pas croire. Elles sont en laine ! ! Et l'illusion
est complète à quatre pas. Autour d'un coeur
de laine jaune monté sur un pétiole en laiton,
on a disposé les rayons de ces fleurs qui sont
simplement des bouts de laine coupés, après
avoir été pelotés à plat sur un papier ; il vaut
mieux dire sur un carton. Point de feuilles.
Voici le jour de l'an. Demandez à de bonnes
amies les bouts de laine qui ne servent plus, et
faites de ces beaux chrysanthèmes. N'oubliez
pas le blanc et le jaune qui éclairent les autres
nuances. Ne donnez pas aux fleurs plus de
A centimètres de hauteur.
MAMI3 KCENIG,
PARTIE PRATIQUE
LANGUE MATERNELLE
Ce çiii'oïi. voit siir les images
I
Avez-vous dans votre collection une image
représentant un échassier (héron, cigogne, ma-
rabout, ibis, flamant, poules d'eau, etc....), une
autre représentant un lézard ou un crocodile?
C'est le moment de vous en servir.
Prenez d'abord un portrait d'échassier : il est
probable que ce qui frapera tout de suite les
enfants, ce sont ses longues pattes, à moins que
ce ne soit son long bec « emmanché d'un long-
cou » (les plus courts, celui de l'autruche par
exemple, sont encore assez remarquables).
Le «portrait» étant exposé vous pouvez dire :
« Cet animal s'appelle un échassier; qui est-ce
qui devinera pourquoi? Personne ne répond? Eh
bien, je vais vous aider. Qui est-ce quia vu un
enfant monté sur des èchasses? » Ici encore les
enfants resteront peut-être muets ; car — il faut
enfin nous le mettre dans l'esprit ■— beaucoup
d'enfants habitent les grandes villes, même
beaucoup de petits Parisiens ne sont jamais
sortis de leur quartier, voire de leur rue, et ceux
des petites villes ne voient jamais certaines
choses qui nous sont familières.
11 se peut donc que, les enfants n'ayant jamais
vu d'échasses, le nom d' « échassier» n'éveille
en eux aucune idée. En ce cas, il faut appeler
une autre image à votre secours : soit un por-
trait do Landais, ou mieux encore celle de notre
collection' qui est intitulée les Echasses (p. 71),
i. Cinquante images expliquées. HncIioLlo, édit.
L'AMI DE L'ENFANCE
des airs de vanité, de coquetterie dont je suis
plus que jamais frappée maintenant que je
leur demande'quelles leçons elles enseigneront
à leur petite maman.
Que faire ?
Que faire? D'abord mettre à l'index tous les
jeux malsains à un point de vue quelconque, ce
qui sera le vrai moyen de les faire disparaître.
Puis, choisir parmi les autres, nombreux aussi,
oui, très nombreux, je le répète,
Ensuite, partout où faire se peut, engager les
parents à lutter contre l'abus des jouets en dé-
tournant très sincèrement et très fermement
l'entourage des enfants de les surcharger de
cadeaux, offerts d'ailleurs bien souvent moins
pour plaire aux enfants qu'à leurs parents.
Enfin, si ce surplus, inutile et dangereux,
s'avisait d'aller là où, au contraire, il y a défaut
et démiment, pour répartir un peu plus égale-
ment la joie et l'abondance parmi les petits,
quelle bonne action !
A l'oeuvre! voulez-vous, chacun de nous dans
sa sphère?
Il.-S. IL
Au musée pédagogique.
ENVOI DE FLEUItS D'AUTOMNE DU RAINCY
11 n'est rien de plus touchant que l'empres-
sement des -directrices d'écoles maternelles à
contribuer à enrichir le musée de charmants
travaux. C'est à l'envi qu'on nous envoie des
ouvrages très faciles à obtenir des enfants. On
sait que ce sont les plus pratiques qui sont les
mieux acceptés.
Depuis deux mois, nous enseignions à faire
en laine des violettes fort simples venues de
Saumur. C'est aujourd'hui le tour d'un bou-
quet do chrysanthèmes, qui nous arrive du
Raincy dans un curieux petit panier tissé avec
les rognures des bons points.
Ces chrysanthèmes, par la variété de leurs
teintes adoucies, auraient pu figurer à côté des
superbes fleurs de la dernière Exposition de la
Société botanique.
C'est d'une fraîcheur poétique sans égale : le
blanc, le rose, le jaune, les bruns clairs et
foncés, les teintes marron s'y mêlent, arrivant
par degrés à ces éelaircies orangées du soleil
couchant au bord de l'eau, quand le brouillard
monte semblable à un voile de tulle gris ; tout
semble confondu, tout est distinct.
Et savez-vous comment ces fleurs sont édi-
fiées et avec quelle matière première? C'est à
ne pas croire. Elles sont en laine ! ! Et l'illusion
est complète à quatre pas. Autour d'un coeur
de laine jaune monté sur un pétiole en laiton,
on a disposé les rayons de ces fleurs qui sont
simplement des bouts de laine coupés, après
avoir été pelotés à plat sur un papier ; il vaut
mieux dire sur un carton. Point de feuilles.
Voici le jour de l'an. Demandez à de bonnes
amies les bouts de laine qui ne servent plus, et
faites de ces beaux chrysanthèmes. N'oubliez
pas le blanc et le jaune qui éclairent les autres
nuances. Ne donnez pas aux fleurs plus de
A centimètres de hauteur.
MAMI3 KCENIG,
PARTIE PRATIQUE
LANGUE MATERNELLE
Ce çiii'oïi. voit siir les images
I
Avez-vous dans votre collection une image
représentant un échassier (héron, cigogne, ma-
rabout, ibis, flamant, poules d'eau, etc....), une
autre représentant un lézard ou un crocodile?
C'est le moment de vous en servir.
Prenez d'abord un portrait d'échassier : il est
probable que ce qui frapera tout de suite les
enfants, ce sont ses longues pattes, à moins que
ce ne soit son long bec « emmanché d'un long-
cou » (les plus courts, celui de l'autruche par
exemple, sont encore assez remarquables).
Le «portrait» étant exposé vous pouvez dire :
« Cet animal s'appelle un échassier; qui est-ce
qui devinera pourquoi? Personne ne répond? Eh
bien, je vais vous aider. Qui est-ce quia vu un
enfant monté sur des èchasses? » Ici encore les
enfants resteront peut-être muets ; car — il faut
enfin nous le mettre dans l'esprit ■— beaucoup
d'enfants habitent les grandes villes, même
beaucoup de petits Parisiens ne sont jamais
sortis de leur quartier, voire de leur rue, et ceux
des petites villes ne voient jamais certaines
choses qui nous sont familières.
11 se peut donc que, les enfants n'ayant jamais
vu d'échasses, le nom d' « échassier» n'éveille
en eux aucune idée. En ce cas, il faut appeler
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trait do Landais, ou mieux encore celle de notre
collection' qui est intitulée les Echasses (p. 71),
i. Cinquante images expliquées. HncIioLlo, édit.
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