Titre : La France moderne : Littérature, sciences et arts contemporains
Éditeur : [s.n.] (Marseille)
Date d'édition : 1890-01-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32777991m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 283 Nombre total de vues : 283
Description : 23 janvier 1890 23 janvier 1890
Description : 1890/01/23 (A2,N3)-1890/02/05. 1890/01/23 (A2,N3)-1890/02/05.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604277x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-7163
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
LA FRANCE MODERNE
M. Charles Laurent demande, en des articles fort sensés,
qu'on fonde une école de Belles-Lettres, analogue à celie des
Beaux-Arts. Les littérateurs méritent au même titre que les
peintres ou les musiciens la sollicitude et les faveurs gouver-
nementales; ils ont droit aux mêmes avantages; il n'est que
temps de réparer une trop longue injustice. Encourage-ton
les peintres, les sculpteurs, les architectes, les musiciens?
— Oui ! — Alors pourquoi n'encourage-ton pas les gens de
lettres?
TABLEAUX & CROQUIS
M. A. Godefroi, rédacteur du Petit Marseillais, a été en-
levé presque subitement à l'affection des siens. En cette triste
circonstance, nous offrons toutes nos condoléances à la Direc-
tion et à la Rédaction du Petit Marseillais.
La série d'articles : les Initiés, que notre collaboratcur
M. Jules Bois fait paraître en ce moment dans le Gil-Blas et
dont nous avons parlé, a profondément ému le grand public.
Le Figaro et le Gaulois entre autres ont avec lui de polémi-
ques.
A propos de notre ami, ce ne sont pas des vers, qui, sous
le titre : le Rêve et la Vie. vont être publiés, mais des contes
en belle et bonne prose. M. Jules Bois, qui ouvre chez nous
une série de portraits littéraires, est certain de son habituel
succès.
Nous avons appris avec plaisir le mariage de notre nouveau
collaborateur, M. Georges Docquois, secrétaire de rédaction
du Progrès Picard, d'Abbeville, avec M"': Alice Picquet.
Nos félicitations et nos meilleurs voeux aux nouveaux époux.
ans un jardin public ou s'en vont les nourrices
'Promener les enfants dans de grandes pelisses
Pour leur faire aspirer l'air au milieu du jour,
_'-Auguste avec son frère aussi vient faire un tour.
Le bambin qu'il conduit a treize mois à peine.
Il est sevré déjà, mais il faut qu'on le mène
Encore par ta main : il ne marche pas seul.
Il est- un banc rustique, à l'ombre d'un tilleul.
Oit vont, 'se reposer les deux enfants sans mère.
Sur les genoux du grand, le petit considère
Ai ce éUnnemenl tout ce qu'il voit passer
Et lorsque par moment il se met à tousser,
Car le petit garçon, hélas ! n'est pas robuste.
Un lourd pressentiment trouble le coeur d'Auguste
Qui le fait à cheval, sauter sur ses genoux
Croyant par ce moyen calmer un peu ta toux.
Grisé par le grand air, le jour, la promenade,
Le marmot quelquefois s'endort sur l'esplanade.
Alors complaisammenl, sans bruit, sans embarras,
Le grand frère, faisant un berceau- de ses bras,
A T immobilité se condamne lui-même,
Pendant que devant lui, tentation extrême.
Ses joyeux compagnons passent eu folâtrant,
'jetant sur sa misère un oeil indifférent.
ANTOINETTE MONTAUDRY.
Un Syndicat de la Presse littéraire du Midi s'est constitué
à Toulouse, et le bureau a été composé ainsi qu'il suit :
Président d'honneur : Armand Silvestre
Président : Léon Valéry, maître es Jeux-Floraux.
Vice-présidents : Edmond Lanoue , directeur du Midi-
Acclimatation ; Etienne Guary, directeur de Y Echo de Gascogne.
Secrétaire-général-trésorier : Victor Levère, directeur de
Y Echo des Troubadours.
Secrétaire-adjoint : Jacques de Bonal.
S. G. M'-' l'archevêque et M. Belin, le sympathique recteur
de l'Académie d'Aix viennent d'être élus membres d'honneur
de l'Acadimie des Sciences, Arts et Bell es-Lettres de cette
ville.
M. Roger Miles, littérateur bien connu, a fait le 12 janvier
dernier, une intéressante conférence sur le peintre Louis
Dumoulin et sa mission au Japon, en Chine et en Malaisie,
à la paierie Georges Petit, au milieu des études et des tableaux
du jeune peintre.
A la séance du 18 janvier, du Club de l'Art Social, il a été
discuté sur la définition des différentes écoles socialistes
(blanquistes, possibilistes et indépendants) et pris note de
nouvelles adhésions.
LES MORTS DE LA QUINZAINE : Sont décédés M. Ténot,
rédacteur en chef de la Gironde, ancien député, ancien préfet,
Chevalier de la Légion d'Honneur, et auteur de livres politi-
ques très connus, entre autres de Paris en décembre /o'ji.
M. Coulon, également rédacteur de ce journal, des suites
d'une blessure reçue en duel, il y a quelques années et qui
s'était rouverte.
Le chanoine Doellinger, chef des Vieux-Catholiques Alle-
mands et Suisses.—11 était âgé de 91 ans et habitait Munich.
Le schisme qu'il provoqua bien que contemporain,n'eut aucune
corrélation avec la secte peu sérieuse de l'ex-Père Hyacinthe.
D'ailleurs malgré son excommunication, il garda de nom-
breuses relations dans le clergé et en particulier avec le car-
dinal Hohenlohe, dont il était un vieil ami. —
Le peintre Noël Saunier, âgé de 42 ans, qui s'était fait
remarquer par des vues du Morvan, du Charolais et du Dau-
phiné et avait obtenu une incompensé à l'Exposition Univer-
selle pour deux tableaux : le Tambour du Village et Y Embar-
quement des Bestiaux.
M. Joseph Delaroa, Chevalier de la Légion d'Honneur,
écrivain distingué, auteur des Patenôtres d'un Surnuméraire
et de Madame Palaban.
M. Andral a légué ses droits sur les Mémoires du prince
de Talleyrand au duc de Broglie et à M. Chastain, notaire à
Paris.
Au PAYS DE L'AZUR
M. Jules Roques, rédacteur au Petit Provençal, vient d'être
nommé officier d'Académie. Nos compliments sont d'autant
plus vifs et plus sincères que notre confrère appartient à un
journal qui n'a cessé de nous donner des preuves de sa pré-
cieuse bienveillance.
Notre compatriote R. d'Albert , directeur du théâtre
d'Amiens, a reçu également les palmes académiques.
L'Académie des Sciences a partagé le grand prix des
sciences physiques pour l'année 1889", d'une'valeur de 3,000
francs entre un prolesseur de collège de France et M. Louis
Roule un marseillais, actuellement professeur à la Faculté
des sciences de Toulouse.
11 est bien juste de consacrer quelques lignes de notre
chronique azurée aux fêtes éblouissantes qui ont eu lieu, en
cette délicieuse principauté de Monaco . qu'on dirait un mor-
ceau de saphir tombé du ciel, royaume magique d'où sont
exilés les impôts, la loi militaire, la guerre, le froid, la dou-
leur, Yinfucnsa : tout ce qui rend l'homme malheureux.
Comme dans un conte de fées, le prince Albert et son
épouse la princesse Alice ont fait leur entrée solennelle dans
leur bonne ville de Monaco, le 12 courant. La gare, les rues,
les monuments étaient pavoises d'oriflammes aux mille cou-
leurs qu'agitait une brise douce et tiède. Un arc de triomphe
s'arrondissait en face du palais ducal, orné de blasons des
Grimaldi et des maisons alliées à cette illustre famille : les
Valentinois, les Mazarin. Le gouverneur a présenté les clefs
d'or sur un coussin de velours.
La joie éclatait en acclamations et en joyeux vivats.
Le lendemain on chantait un Te Deuni solennel à la cathé-
drale.Le prince, reçu par l'évêque et tout le clergé, était revêtu
du costume de capitaine de frégate espagnol et portait, en
sautoir, le grand cordon de la Légion-d'Honneur, don gra-
cieux du président de la République Française. La princesse
avait un superbe costume de velours violet.
Le trône du prince était surmonté du dais qui a servi à
Charles-Quint lors de son entrée à Monaco.
On sait que l'illustre empereur, en reconnaissance des ser-
vices à lui rendus par les Monégasques, leur avait octroyé à
tous des lettres patentes de noblesse.
Nobles, heureux, riches, les habitants de ce charmant pays
ont retrouvé le paradis terrestre ; ils ignorent les révolutions
et n'ont pas besoin d'écoles socialistes pour courir après le
bonheur. Sur cette terre bénie, parfumée de fleurs d'oranger
et de mimosas, où le printemps est éternel, je vous souhaite,
, amis lecteurs et surtout chers abonnés, de finir vos jours dans
. une blanche villa, achetée avec les dividendes des actions
[ de la FRANCE MODERNE.— Amen!
ALBÈRIC RAYMOND.
Un homme de lettres qui ne finira pas comme le poète Gil-
bert, c'est M. Georges Vanderbilt dont la fortune est évaluée
à 100 millions et qui va se marier avec M"" Mary Johnstone,
de Charlestown.
On annonce pour février un nouveau volume des souvenirs
de la reine Victoria. Ce recueil contiendra aussi des poésies
que la souveraine des Iles Britanniques a composées pendant
ses voyages.
Une des principales nouveautés de la grande Exposition de
1892 aux Etats-Unis, sera la création d'un « livre d'or » dont
le coût ne sera pas inférieur à cinquante mille livres sterling.
Les écrivains de tous les pays sont invités à collaborer à
ce superbe ouvrage ; la seule condition est de joindre à sa
composition une traduction en anglais.
On donnera un grand prix à l'oeuvre la plus remarquable.
On parle du mariage de M.Edmond Rostand avec M 11' Lee.
M. Edmond Rostand, jeune lauréat de notre Académie, est
le fils de M. Eugène Rostand, directeur du 'journal de Mar-
seille, poète et économiste distingué, dont les ouvrages ont
été plusieurs fois couronnés et "médaillés par l'Institut. Le
gouverneur du Comptoir National d'Escompte est l'oncle du
fiancé.
La jeune fille très belle et très sélect s'est fait connaître
dans le monde des lettres sous le pseudonyme de Rosamonde
Gérard,
Comme nous l'avions annoncé, dimanche, 12, a eu lieu le
banquet du Syndicat de la Presse Marseillaise au Grand
Hôtel du Louvre et de la Paix. Au dessert, l'honorable pré-
sident. Horace Berlin a ouvert le feu par un discours bien
digne de l'auteur de tant d oeuvres si finement ciselées. Son
bon exemple a été suivi : ce n'étaient que toasts, poésies,
mon-dogues qui se succédaient sans interruption. Cette char-
mante lête ne pouvait mieux se terminer que par une bonne
action : on a voté une somme de deux cents francs aux vic-
times de 1 ' injluenza.
11 faut bien y croire à cette triste maladie et en parler, puis-
qu'elle n'épargne pas les meilleurs et les plus aimés.
M. Letz a succombé aux suites d'une imprudence que
notret atmosphère épidémique a rendue mortelle.
Elève de M. Coste, dont il a prononcé l'éloge à l'Académie
de Marseille, ami et collaborateur d'Espérandieu, depuis 1869,
architecte des Bouches-du-Rhône, M. Letz venait à peine de
faire achever sous sa direction le nouvel Hôtel de la Banque
de France.
Le magnifique château de Sausset, qui appartient à
M. Jules-Charles Roux, le député des Bouches-du-Rhône, est
dû à cet architecte émirient.
Sa ravissante habitation du boulevard Longchamp qu'il
venait de réparer et dont il a joui, hélas! si peu , était meu-
blée et décorée avec un goût parfait et un luxe exquis.
M. Letz était Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier
d'Académie, membre de l'Académie de Marseille.
Fernand Mazade a inventé le nouveau sonnet; Johann
Strauss va reformer la valse.
Décidément on veut du nouveau, n'en fût il plus au monde.
La nouvelle valse sera scindée en deux parties : dans la
Eremière, qui aura le mouvement de YAndanti.no, on pourra
irter tout à son aise. Dans la seconde, on reviendra au mou-
vement traditionnel de la valse classique.
Voilà un charmant poème musical qui promet de beaux
moments aux amoureux.
PLURES.
Une femme de lettres qui a eu son heure de célébrité et de
beauté, M'"" Olympe Audouard, est morte à Nice assistée, à
ses derniers moments, par la princesse Waronsoff et son fils,
le duc de Montelfi.
Séparée par un jugement rendu en sa faveur, après une
union de courte durée, M"ll! Olympe Audouard avait voyagé
par toute l'Europe et une grande partie de l'Asie.
En 1865, elle fonda à Paris un journal, le Papillon, et
publia des relations de voyage dans lesquelles elle dévoila les
mystères des harems.
On peut citer d'elle aussi: Comment aiment les hommes;
Y Homme de quarante ans.
Conférencière de beaucoup de talent aux Etats-Unis, elle
continua à donner des matinées à Paris où sa verve, son
esprit et peut-être la curiosité lui attirèrent un nombreux
auditoire.
A la fin de sa vie, abandonnant la littérature, elle était
devenue un des fervents adeptes du spiritisme, et avait écrit
plusieurs ouvrages sur les doctrines d'Allan Kardec.
M. Charles Laurent demande, en des articles fort sensés,
qu'on fonde une école de Belles-Lettres, analogue à celie des
Beaux-Arts. Les littérateurs méritent au même titre que les
peintres ou les musiciens la sollicitude et les faveurs gouver-
nementales; ils ont droit aux mêmes avantages; il n'est que
temps de réparer une trop longue injustice. Encourage-ton
les peintres, les sculpteurs, les architectes, les musiciens?
— Oui ! — Alors pourquoi n'encourage-ton pas les gens de
lettres?
TABLEAUX & CROQUIS
M. A. Godefroi, rédacteur du Petit Marseillais, a été en-
levé presque subitement à l'affection des siens. En cette triste
circonstance, nous offrons toutes nos condoléances à la Direc-
tion et à la Rédaction du Petit Marseillais.
La série d'articles : les Initiés, que notre collaboratcur
M. Jules Bois fait paraître en ce moment dans le Gil-Blas et
dont nous avons parlé, a profondément ému le grand public.
Le Figaro et le Gaulois entre autres ont avec lui de polémi-
ques.
A propos de notre ami, ce ne sont pas des vers, qui, sous
le titre : le Rêve et la Vie. vont être publiés, mais des contes
en belle et bonne prose. M. Jules Bois, qui ouvre chez nous
une série de portraits littéraires, est certain de son habituel
succès.
Nous avons appris avec plaisir le mariage de notre nouveau
collaborateur, M. Georges Docquois, secrétaire de rédaction
du Progrès Picard, d'Abbeville, avec M"': Alice Picquet.
Nos félicitations et nos meilleurs voeux aux nouveaux époux.
ans un jardin public ou s'en vont les nourrices
'Promener les enfants dans de grandes pelisses
Pour leur faire aspirer l'air au milieu du jour,
_'-Auguste avec son frère aussi vient faire un tour.
Le bambin qu'il conduit a treize mois à peine.
Il est sevré déjà, mais il faut qu'on le mène
Encore par ta main : il ne marche pas seul.
Il est- un banc rustique, à l'ombre d'un tilleul.
Oit vont, 'se reposer les deux enfants sans mère.
Sur les genoux du grand, le petit considère
Ai ce éUnnemenl tout ce qu'il voit passer
Et lorsque par moment il se met à tousser,
Car le petit garçon, hélas ! n'est pas robuste.
Un lourd pressentiment trouble le coeur d'Auguste
Qui le fait à cheval, sauter sur ses genoux
Croyant par ce moyen calmer un peu ta toux.
Grisé par le grand air, le jour, la promenade,
Le marmot quelquefois s'endort sur l'esplanade.
Alors complaisammenl, sans bruit, sans embarras,
Le grand frère, faisant un berceau- de ses bras,
A T immobilité se condamne lui-même,
Pendant que devant lui, tentation extrême.
Ses joyeux compagnons passent eu folâtrant,
'jetant sur sa misère un oeil indifférent.
ANTOINETTE MONTAUDRY.
Un Syndicat de la Presse littéraire du Midi s'est constitué
à Toulouse, et le bureau a été composé ainsi qu'il suit :
Président d'honneur : Armand Silvestre
Président : Léon Valéry, maître es Jeux-Floraux.
Vice-présidents : Edmond Lanoue , directeur du Midi-
Acclimatation ; Etienne Guary, directeur de Y Echo de Gascogne.
Secrétaire-général-trésorier : Victor Levère, directeur de
Y Echo des Troubadours.
Secrétaire-adjoint : Jacques de Bonal.
S. G. M'-' l'archevêque et M. Belin, le sympathique recteur
de l'Académie d'Aix viennent d'être élus membres d'honneur
de l'Acadimie des Sciences, Arts et Bell es-Lettres de cette
ville.
M. Roger Miles, littérateur bien connu, a fait le 12 janvier
dernier, une intéressante conférence sur le peintre Louis
Dumoulin et sa mission au Japon, en Chine et en Malaisie,
à la paierie Georges Petit, au milieu des études et des tableaux
du jeune peintre.
A la séance du 18 janvier, du Club de l'Art Social, il a été
discuté sur la définition des différentes écoles socialistes
(blanquistes, possibilistes et indépendants) et pris note de
nouvelles adhésions.
LES MORTS DE LA QUINZAINE : Sont décédés M. Ténot,
rédacteur en chef de la Gironde, ancien député, ancien préfet,
Chevalier de la Légion d'Honneur, et auteur de livres politi-
ques très connus, entre autres de Paris en décembre /o'ji.
M. Coulon, également rédacteur de ce journal, des suites
d'une blessure reçue en duel, il y a quelques années et qui
s'était rouverte.
Le chanoine Doellinger, chef des Vieux-Catholiques Alle-
mands et Suisses.—11 était âgé de 91 ans et habitait Munich.
Le schisme qu'il provoqua bien que contemporain,n'eut aucune
corrélation avec la secte peu sérieuse de l'ex-Père Hyacinthe.
D'ailleurs malgré son excommunication, il garda de nom-
breuses relations dans le clergé et en particulier avec le car-
dinal Hohenlohe, dont il était un vieil ami. —
Le peintre Noël Saunier, âgé de 42 ans, qui s'était fait
remarquer par des vues du Morvan, du Charolais et du Dau-
phiné et avait obtenu une incompensé à l'Exposition Univer-
selle pour deux tableaux : le Tambour du Village et Y Embar-
quement des Bestiaux.
M. Joseph Delaroa, Chevalier de la Légion d'Honneur,
écrivain distingué, auteur des Patenôtres d'un Surnuméraire
et de Madame Palaban.
M. Andral a légué ses droits sur les Mémoires du prince
de Talleyrand au duc de Broglie et à M. Chastain, notaire à
Paris.
Au PAYS DE L'AZUR
M. Jules Roques, rédacteur au Petit Provençal, vient d'être
nommé officier d'Académie. Nos compliments sont d'autant
plus vifs et plus sincères que notre confrère appartient à un
journal qui n'a cessé de nous donner des preuves de sa pré-
cieuse bienveillance.
Notre compatriote R. d'Albert , directeur du théâtre
d'Amiens, a reçu également les palmes académiques.
L'Académie des Sciences a partagé le grand prix des
sciences physiques pour l'année 1889", d'une'valeur de 3,000
francs entre un prolesseur de collège de France et M. Louis
Roule un marseillais, actuellement professeur à la Faculté
des sciences de Toulouse.
11 est bien juste de consacrer quelques lignes de notre
chronique azurée aux fêtes éblouissantes qui ont eu lieu, en
cette délicieuse principauté de Monaco . qu'on dirait un mor-
ceau de saphir tombé du ciel, royaume magique d'où sont
exilés les impôts, la loi militaire, la guerre, le froid, la dou-
leur, Yinfucnsa : tout ce qui rend l'homme malheureux.
Comme dans un conte de fées, le prince Albert et son
épouse la princesse Alice ont fait leur entrée solennelle dans
leur bonne ville de Monaco, le 12 courant. La gare, les rues,
les monuments étaient pavoises d'oriflammes aux mille cou-
leurs qu'agitait une brise douce et tiède. Un arc de triomphe
s'arrondissait en face du palais ducal, orné de blasons des
Grimaldi et des maisons alliées à cette illustre famille : les
Valentinois, les Mazarin. Le gouverneur a présenté les clefs
d'or sur un coussin de velours.
La joie éclatait en acclamations et en joyeux vivats.
Le lendemain on chantait un Te Deuni solennel à la cathé-
drale.Le prince, reçu par l'évêque et tout le clergé, était revêtu
du costume de capitaine de frégate espagnol et portait, en
sautoir, le grand cordon de la Légion-d'Honneur, don gra-
cieux du président de la République Française. La princesse
avait un superbe costume de velours violet.
Le trône du prince était surmonté du dais qui a servi à
Charles-Quint lors de son entrée à Monaco.
On sait que l'illustre empereur, en reconnaissance des ser-
vices à lui rendus par les Monégasques, leur avait octroyé à
tous des lettres patentes de noblesse.
Nobles, heureux, riches, les habitants de ce charmant pays
ont retrouvé le paradis terrestre ; ils ignorent les révolutions
et n'ont pas besoin d'écoles socialistes pour courir après le
bonheur. Sur cette terre bénie, parfumée de fleurs d'oranger
et de mimosas, où le printemps est éternel, je vous souhaite,
, amis lecteurs et surtout chers abonnés, de finir vos jours dans
. une blanche villa, achetée avec les dividendes des actions
[ de la FRANCE MODERNE.— Amen!
ALBÈRIC RAYMOND.
Un homme de lettres qui ne finira pas comme le poète Gil-
bert, c'est M. Georges Vanderbilt dont la fortune est évaluée
à 100 millions et qui va se marier avec M"" Mary Johnstone,
de Charlestown.
On annonce pour février un nouveau volume des souvenirs
de la reine Victoria. Ce recueil contiendra aussi des poésies
que la souveraine des Iles Britanniques a composées pendant
ses voyages.
Une des principales nouveautés de la grande Exposition de
1892 aux Etats-Unis, sera la création d'un « livre d'or » dont
le coût ne sera pas inférieur à cinquante mille livres sterling.
Les écrivains de tous les pays sont invités à collaborer à
ce superbe ouvrage ; la seule condition est de joindre à sa
composition une traduction en anglais.
On donnera un grand prix à l'oeuvre la plus remarquable.
On parle du mariage de M.Edmond Rostand avec M 11' Lee.
M. Edmond Rostand, jeune lauréat de notre Académie, est
le fils de M. Eugène Rostand, directeur du 'journal de Mar-
seille, poète et économiste distingué, dont les ouvrages ont
été plusieurs fois couronnés et "médaillés par l'Institut. Le
gouverneur du Comptoir National d'Escompte est l'oncle du
fiancé.
La jeune fille très belle et très sélect s'est fait connaître
dans le monde des lettres sous le pseudonyme de Rosamonde
Gérard,
Comme nous l'avions annoncé, dimanche, 12, a eu lieu le
banquet du Syndicat de la Presse Marseillaise au Grand
Hôtel du Louvre et de la Paix. Au dessert, l'honorable pré-
sident. Horace Berlin a ouvert le feu par un discours bien
digne de l'auteur de tant d oeuvres si finement ciselées. Son
bon exemple a été suivi : ce n'étaient que toasts, poésies,
mon-dogues qui se succédaient sans interruption. Cette char-
mante lête ne pouvait mieux se terminer que par une bonne
action : on a voté une somme de deux cents francs aux vic-
times de 1 ' injluenza.
11 faut bien y croire à cette triste maladie et en parler, puis-
qu'elle n'épargne pas les meilleurs et les plus aimés.
M. Letz a succombé aux suites d'une imprudence que
notret atmosphère épidémique a rendue mortelle.
Elève de M. Coste, dont il a prononcé l'éloge à l'Académie
de Marseille, ami et collaborateur d'Espérandieu, depuis 1869,
architecte des Bouches-du-Rhône, M. Letz venait à peine de
faire achever sous sa direction le nouvel Hôtel de la Banque
de France.
Le magnifique château de Sausset, qui appartient à
M. Jules-Charles Roux, le député des Bouches-du-Rhône, est
dû à cet architecte émirient.
Sa ravissante habitation du boulevard Longchamp qu'il
venait de réparer et dont il a joui, hélas! si peu , était meu-
blée et décorée avec un goût parfait et un luxe exquis.
M. Letz était Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier
d'Académie, membre de l'Académie de Marseille.
Fernand Mazade a inventé le nouveau sonnet; Johann
Strauss va reformer la valse.
Décidément on veut du nouveau, n'en fût il plus au monde.
La nouvelle valse sera scindée en deux parties : dans la
Eremière, qui aura le mouvement de YAndanti.no, on pourra
irter tout à son aise. Dans la seconde, on reviendra au mou-
vement traditionnel de la valse classique.
Voilà un charmant poème musical qui promet de beaux
moments aux amoureux.
PLURES.
Une femme de lettres qui a eu son heure de célébrité et de
beauté, M'"" Olympe Audouard, est morte à Nice assistée, à
ses derniers moments, par la princesse Waronsoff et son fils,
le duc de Montelfi.
Séparée par un jugement rendu en sa faveur, après une
union de courte durée, M"ll! Olympe Audouard avait voyagé
par toute l'Europe et une grande partie de l'Asie.
En 1865, elle fonda à Paris un journal, le Papillon, et
publia des relations de voyage dans lesquelles elle dévoila les
mystères des harems.
On peut citer d'elle aussi: Comment aiment les hommes;
Y Homme de quarante ans.
Conférencière de beaucoup de talent aux Etats-Unis, elle
continua à donner des matinées à Paris où sa verve, son
esprit et peut-être la curiosité lui attirèrent un nombreux
auditoire.
A la fin de sa vie, abandonnant la littérature, elle était
devenue un des fervents adeptes du spiritisme, et avait écrit
plusieurs ouvrages sur les doctrines d'Allan Kardec.
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