Titre : La Cravache : organe de défense et d'éducation ouvrière ["puis" organe d'éducation libertaire de Reims... "puis" journal du peuple "puis" périodique libertaire "puis" périodique ouvrier révolutionnaire "puis" journal d'organisation et d'éducation révolutionnaire]
Éditeur : [s.n.] (Reims)
Date d'édition : 1913-09-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32751966j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 142 Nombre total de vues : 142
Description : 06 septembre 1913 06 septembre 1913
Description : 1913/09/06 (N33)-1913/09/12. 1913/09/06 (N33)-1913/09/12.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG51 Collection numérique : BIPFPIG51
Description : Collection numérique : BIPFPIG51 Collection numérique : BIPFPIG51
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Champagne-Ardenne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604196x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-91972
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
N 33
PARAISSANT LE SAMEDI
SAMEDI 6 SEPTEMfeRE1B13
L'opinion-' do " Vieux "
Pierre Martin fait partie de ce que
nous appelons le demi quarteron, c'est-
à-dire de la poiguée de camarades qui
lancèrent l'idée anarchiste, il y a trente
ans ou trente cinq ans. Il est resté sur
là brèche depuis cette époque malgré les
persécutions et les années de prison qui
le frappèrent, comme elles frappent
d'ailleurs tout militant anarchiste actif.
Il a soixante ans passés et l'an dernier
encore il était traduit en Cour d'Assises.
Nous n'avons pas, on le sait, le culte
des individus. N'empêche qu'une telle
vie, toute de dévouement, de courage et
d'activité, excite notre admiration. N'em-
pêche, que Martin, à nos yeux, est un
copain de valeur. Aussi sommes nous
heureux'de' reproduire les lignes suivan-
tes relatives à notre Congrès qu'il a pu-
bliés dans le Libertaire.
Sans vouloir discuter les personnali-, !
tés des individualistes, auteurs des actes
illégaux, nous tenons à établir que nous
n'étions pourrien dans les agissements de :
ces égarés et que les conséquences mal
heureuses qui en découlaient ne nous
étaient nullement imputables. C'est pour
nous expliquer sur ce sujet et bien tracer
une ligne de démarcation entre les indi-
vidualistes pratiquant la reprise inîivi
duelle à des uns personnelles, et les •
communistes rie voyant dans l'expro- !
priation que le moyen d'affranchir les j
exploités de l'oppression capitaliste. Ttds !
sont les véritables motifs qui nous ont
amenés à tenir un Corjgrèf.
Allions noue, profiler de l'occasion pour
modifier notre programme, changer nos ;
tactiques et atténuer notre action de ré- !
voltés ? Pas du tout : nous restions fidè \
les aux principes affirmés il y a trente
ans passés devant le tribunal de Lyon,
sans concession, sans changement dans
la ligue de conduite.
Irréductibles adversaires du principe
d'autorité, nous ne pouvions que recon-
naître l'efficacité, de nos efforts et les
Continuer dans la même direction.
Notre critique contre l'État reste en-(
tière ; le prestige du pouvoir abaissé, les
hiérarchies sociales battues en brèche.
Toujours debout dans les luttes électo
raies pour démasquer les histrions politi
ques, de quelques régimes qu'ils se,ré-
clament, nos campagnes n'ont pas eu
de cesse.
Pour utiliser toutes nos énergies, roue
devons, dans certaines circonstances
tooi donner toutes nos forces, pour met-
tre en branle des mouvements de masse?.
De là à nous servir du système fédératif
le plus large ne compiimanl en rien
l'initiative individuelle, laissant ai x
groupements, comme aux uni'.és, leur
entière autonomie. •
Pas de Comité directeur : le centre «le
notre agitation peut-être partout, la cir
conférence qui la délimite tracée nulle
part.
Pour ce qui est des institutions de dé-
fense capitalistes, le militarisme entre
autres, les anarchistes sont restés atta-
chés à leur conception négative de toute
armée. Pour qu*il n'y ait plus de guerre,
il ne faut plus de soldats : la conquête
de l'armée et les armées de milice sont
des idées fausses, des illusions décevan-
tes qui ne changerons pas les tendances
guerrière de toute bande armée.
Nos moyens de lutte sur le terrain
économique n ont pas été réduits. Nous
continuerons à rester dans nos syndicats
pour ne pas perdre contact avec nos frè-
res de travail et les amener à commet-
tre des actes d'insubordination contre les
maîtres ou leurs suppôts. Le syndicat
est pour nous un lieu de prosélitysme
pour les pratiques éducatives de notre
propagande, les exemples qui se déga-
gent de nos actes et l'entrainement que
nous pouvons y déterminer en faveur de
la grève générale, de l action, et du "sa-'
bolage.
Exproprialeurs toujours, —et non vo-
leurs, — daus tous les mouvements
insurrectionnels, nous pousserons aux
gestes de reprise immédiate des instru-
ments de travail, de la terre, enfin de
tout le patrimoine créé par le labeur des
générations passées et présentes
Nous affirmons de nouveau que le droit
à la vie prime tous les autres. Pas de de-
voir à remplir quand le ventre est -vid*
L'être qui veut travailler et qu'où laisse
souffrir de privations a le droit de s'en
prendre aux institutions oppressives et
de chercher à les renverser par tous les
moyens
A la différence des illégalistes indivi-
dualistes, qui admettent la reprise com-
me un procédé d'affranchissement per-
; soonel, nous reconnaissons aussi le droit j
! d'attaquer la propriété au profit de la
; propagande pour notre cause, mais
! pourvu que l'acte exproprialeur n'a-
baisse en rien le niveau moral de celui
| qui l'accomplit, Et notre critérium de
j moralité réside dans le fait qu'on ne
doit tenir ses moyens d existence que
d'un labeur raisonnable. Sont exceptés
de cette obligation sociale ; les vieil
lards, les infirmes et les enfants.
Pour ce qui est de l'éducation, le Con
grès est allé plus loin dans ses con-
ceptions que nul parti politique, social
et philosophique. Il exhorte tous les
éducateurs, tous les pédagogue à prati-
quer l'intégralisation dés connais.^ances
professionnelles et scientifiques pour
faire de l'être humain ui type complet
d'habileté, de beauté et de bouté
Voilà, dans les grandes lignes, les ré-
solutions prises par le Congrès anarchis-
te, communiste et révolutionnaire de la
langue française tenu à Paris les 15, 1(5
17 août 1913.
Avons nous manqué à notre tradition,
qui prend son origine dans l'association
internationale d<\s travailleurs '? Non,
nous y sommes restés fidèles. Avons-
nous changé notre fusil d'épaule, « Tcc-
: tilié notre tir » ? Pas d'avantage : nou*
persistons à marcher dans la môme
• voie, pour atteindre le mon.e but, en
nous servant des mêmes moyens Nous
sommes aujourd'hui ce que nous étions
hier et ce que nous continuerons à
poursuivre demain.
Nous festons anarchistes, parce, qu'en-
nemis de toute autorité. Nous restons
communistes, parce que nous ne conce-
vons pas d'autre forme économique pour
remplacer le salariat. Nous restons révo-
lutionnaires, parce que nous nous voyons
obligés d'employer la force insurrec-
tionnelle pour vaincre les résistances
Le Congrès avait pour objet de faire
cesser une équivoque et de dissiper les
troubles de . conscience causée par une
propagande malsaine II a réalisé son
objet, ses travaux nous ont satisfaits.
PIERRE MARTIN
QUELQUES ÉCHOS
SYNDICAT TRICOLORE
Les cheminots, vraiment, sont favorisés des
dieux : ils oui maintenant trois syndicats, Ieverl,
celui des catholiques, le rouge, celui des socia-
listes, le tricolore, celui des radicaux. Entre les
cléricaux et les révolutionnaires' disent ces der-
niers, ils y a place pour nous. Ni réaction, ni ré-
volution.
Diviser pour régner : les rois du rail appliquent
merveilleusement celle maxime. Et ils sont
puissamment aidés pour le faire par les curés et
les politiciens. Ce qui fait, Jean Cheminot, mon
frère, que tu attends toujours et un salaire te
permettant de vivre en homme, et une retraite
qui en soil vraiment une et une diminution de
tes heures de travail.
Mais Dieu cl la Hépublîque avant tout, n'est-ce
pas ?
TRISTE MENTALITÉ
Le syndical des lypos lyonnais a chassé un de
ses membres pour l'unique raison que sa femme
travaillait dans la typographie ce que les statuts,
parait-il, n'autorisent pas.
Alors, la femme, pour vivre, doit se prostituer 1
**
LA TROUÉE DU LUXEMBOURG
Le sénateur Bérenger vient de l'aire une trou-
vaille sensationnelle : il a découvert que les Alle-
mands pouvaient envahir la France par le Lnxeni-
j bourg. Nous avions déjà la trouée des Ardennes
! Encore des forts à construire et des canons à
fondre. Les affaires de M. Schneider marchent à
merveilles décidément. Populo tu n'as qu'à payer
en attendant d'y aller de ta peau!
M. Bérenger, sénateur et journaliste, gagne
quelque chose comme vingt-cinq mille francs par
an.
DISTRACTION DU HÉRÛS
lîn certain Jul&s Michel le s'étail particulièrement
distingué au Maroc. Pendant six mois, il provoqua
l'admiration de tous. Il fulcilé une foisà l'ordrcdu
jour général des troupes d'occupation. On l'en'
voya cependant terminer son conué eu France, à
Mnmors. au 1U>'' d'infanterie. L'autre jour, il
laillil étrangler un de ses voisins de chambrée.
Le conseil de guerre du Mans l'a condamné à
deux ans de prison. 11 parait en outre que notre
héros est un homosexuel endurci.
LES DEUX MORTS
Debel. le militant socialiste, osl sympntbique-
menl jugé par tons.
Kinile Ollivier, au contraire, est l'objet de la
répulsion générale. Même ceux qui devraient le
di'fMidre, les bonapartistes, accablent sa tnéimi-
re.
Ollivier était un traître, licbel était un honnête
homme.
Ktccci explique cela.
JUSTICE
Le représentant d'un établissement cinématogra
phique à la guerre des Balkans a déclaré à un
journaliste qu'il avait toujours devant les .yeux,
même quand il dort, les scènes horribles auxquel"
'es il avait assislé.« La guerre, ajouta-l-il, est une
monstrueuse imbécilité •>. (Voir le PROGRÈS de
vendredi dernier.) El c'est pour avoir dit àpeu
près ces choses que nos amis Roudol, Mournaud,
Hullel Lecôin ont ramassé des cinq ans de piison-
Je crois qu'il faut avoir- la conscience bien étri-
quée pour faire Un juge.
RODOMONTADES
Dans ce livre inoub'iàble qu'il faudrait
citer tout entier, VERS UN NOUVAU SE-
DAN, le bouillant Driaot profère ce qui
suit : -
« Pour moi, je le dis hautement : si, com-
me c'^st mon droit, j'ai l'honneur de com-
mander, dans la lutte prochaine, un régi-
ment de territoriale, je ferai fusiller sans
pitié, avant de partir à la frontière, s'il me
tombe sous la main, le bandit qui a planté
sur le f ùmier le drapeau de la France.
Tartarin !
Prendvs garde plutôt que le jour où tu au-
ras l'honneur de commander un régiment
les prolétaires exaspérés ne vous collent au
mur, toi et les patriotes d'affaires de ton
genre.
Le GLANEUR.
m TE*! i
tenu à Paris le 15, 16 et 17" août
Comme le faisait judicieusenent
remarquer noire camarade GERMl-
NAL d'Amiens, pour jng^r de l'im
porliiDce de notre Congrès, il suffit
de savoir que le MATIN, le lende-
main même du jour où il se termi-
nait, commençai la publication d'un
écrit contre les anarchistes où la
mauvaise, foi. disons plutôt la canail-
lerie. s'étale à chaque ligne. Ce sin-
gulier travail où anarchistes indivi-
dualistes et communistes sont astu-
cieusement confondus alors qu'au
Congrès ils se séparèrent irrémédia-
blement, est dû purail-il à un sieur
Bourse rédacteur de cette leuille
gouvernementale, et signé d'une in-
dividualiste notoire : Rirelte Mailre-
jean.
Mais la saleté du MATIN'arrive
trop lard, et tout comme les articles
cocasses ou stupides de la PATRIE,
de la LIBRE PAROLE el de la feuil-
le àloul faire de Mauricius, nous le
répétons elle ne fait que mieux res-
sorlir à nos yeux la haute valeur de
celte réunion originale et intéressan-
te.
Eu dépit des individualisas a la
noix de coco qui n'en revenaient pas
qu'on veuille les laisser... à leur in-
dividualisme cl. prétendaient nous
imposer leur "indésirables" com
pagnie> le Congrès a accompli, une
grande partie de la lâche qui lui élail
assignée et. c'est en anarchiste que
nous le disons, il a fait de la belle ei
b tnne besogne. Quand il n'aurait ser
vi qu'a nous permettre de nous met-
tre d'accord pour la rédaction el. la
publication du' manifeste que nos
amis, trouveront dans ce numéro,
nous voudrions marquer d'une pierre
blanche les jours où il s'est tenu.
Mais il a fait mieux et plus, nos ca-
marades peuvent en juger par ce
compte-rendu forcément sommaire
mais suflisanl extrait d'un journal
que tous les travailleurs soucieux de
s'instruireet de bien connailrel'anlïr-
chisme devrail lire, nous avons dit
les TEMPS NOUVEAUX.
A l'ouverture de la séance du ven-
dredi mutin, sont lues plusieurs let-
tres de camarades connus ne pou-
vant prendre part au congrès, entre
autres les deux lettres suivantes de
P. Kropotlàne et de Paul Roelus :
Gliers Camarades et amis.
Je regrette tellement de ne pouvoir être
avec vous et m'associei à vos travaux. Me
voilà donc forcé à m'associera vous dans la
pensée et de vous envoyer mes meilleurs
souhaits de succès dans vos travaux.
Partout le socialisme parlementaire a
démontré son incapacité d'aider à i'^ffian-
chissernent des travailleurs du double joug
du capital et de 1 Etat.
Même comme mesuras palliative*, pour
amélionr tant soit peu les c mditions des
travailleurs, le socialisme parlementaire n'a
rien su faire, qui ne. pût être mieux fait pur
la pression des unions de métier sur les
législateurs bourg'ois.
Quand à accomplir la mission lî DUC ATI
VE qu'on attribuait au socialisme parlemen-
taire, il n'a su que développer dans la classe
ouvrière le préjugé étatiste et la chasse aux
positions gouvernementales, qui menace
déjà de dépraver même les unions ouvrien s
de métier.
En fait d'enseignement, il n'en à donné
qu'un seul : celui de prouver combien nuisi-
ble fut la voie parlementaire que le pio'éta-
riat a suivie pendant ces dernières tiente ou
quarantes années.
Mais à mesure nue. le socialisme parlemen-
taire est discrédité, c'est vers l'anarchie que
toiimeit avec espoir leurs regards, les ex-
ploités de toutes les nations.
Et cette nouvelle orientation de la pp. sée
ouvrière nous impose de nouveaux di-Viirs.
La criiiqur» de 1 Etat est îvco-saire pins
que jamais Mais elle doit être approfondi'.
Et elle seule ne suffit plus. « L'Elal estun
obstacle à l'affranchissement du travail ;
c'est entendu ! Mais, que mettrons-nous n sa
place '? Pixir un uniimil sociétaire l'individua-
lisme, n'est pas un principe, d'organisation,
La démolition soute ne. suffirait i as. Et puis,
elle serait trop supercielle, si elle n'est ins-
pirée de principes nouveaux d'organisation
sociétaires. On ne démolit à fond que lors
PARAISSANT LE SAMEDI
SAMEDI 6 SEPTEMfeRE1B13
L'opinion-' do " Vieux "
Pierre Martin fait partie de ce que
nous appelons le demi quarteron, c'est-
à-dire de la poiguée de camarades qui
lancèrent l'idée anarchiste, il y a trente
ans ou trente cinq ans. Il est resté sur
là brèche depuis cette époque malgré les
persécutions et les années de prison qui
le frappèrent, comme elles frappent
d'ailleurs tout militant anarchiste actif.
Il a soixante ans passés et l'an dernier
encore il était traduit en Cour d'Assises.
Nous n'avons pas, on le sait, le culte
des individus. N'empêche qu'une telle
vie, toute de dévouement, de courage et
d'activité, excite notre admiration. N'em-
pêche, que Martin, à nos yeux, est un
copain de valeur. Aussi sommes nous
heureux'de' reproduire les lignes suivan-
tes relatives à notre Congrès qu'il a pu-
bliés dans le Libertaire.
Sans vouloir discuter les personnali-, !
tés des individualistes, auteurs des actes
illégaux, nous tenons à établir que nous
n'étions pourrien dans les agissements de :
ces égarés et que les conséquences mal
heureuses qui en découlaient ne nous
étaient nullement imputables. C'est pour
nous expliquer sur ce sujet et bien tracer
une ligne de démarcation entre les indi-
vidualistes pratiquant la reprise inîivi
duelle à des uns personnelles, et les •
communistes rie voyant dans l'expro- !
priation que le moyen d'affranchir les j
exploités de l'oppression capitaliste. Ttds !
sont les véritables motifs qui nous ont
amenés à tenir un Corjgrèf.
Allions noue, profiler de l'occasion pour
modifier notre programme, changer nos ;
tactiques et atténuer notre action de ré- !
voltés ? Pas du tout : nous restions fidè \
les aux principes affirmés il y a trente
ans passés devant le tribunal de Lyon,
sans concession, sans changement dans
la ligue de conduite.
Irréductibles adversaires du principe
d'autorité, nous ne pouvions que recon-
naître l'efficacité, de nos efforts et les
Continuer dans la même direction.
Notre critique contre l'État reste en-(
tière ; le prestige du pouvoir abaissé, les
hiérarchies sociales battues en brèche.
Toujours debout dans les luttes électo
raies pour démasquer les histrions politi
ques, de quelques régimes qu'ils se,ré-
clament, nos campagnes n'ont pas eu
de cesse.
Pour utiliser toutes nos énergies, roue
devons, dans certaines circonstances
tooi donner toutes nos forces, pour met-
tre en branle des mouvements de masse?.
De là à nous servir du système fédératif
le plus large ne compiimanl en rien
l'initiative individuelle, laissant ai x
groupements, comme aux uni'.és, leur
entière autonomie. •
Pas de Comité directeur : le centre «le
notre agitation peut-être partout, la cir
conférence qui la délimite tracée nulle
part.
Pour ce qui est des institutions de dé-
fense capitalistes, le militarisme entre
autres, les anarchistes sont restés atta-
chés à leur conception négative de toute
armée. Pour qu*il n'y ait plus de guerre,
il ne faut plus de soldats : la conquête
de l'armée et les armées de milice sont
des idées fausses, des illusions décevan-
tes qui ne changerons pas les tendances
guerrière de toute bande armée.
Nos moyens de lutte sur le terrain
économique n ont pas été réduits. Nous
continuerons à rester dans nos syndicats
pour ne pas perdre contact avec nos frè-
res de travail et les amener à commet-
tre des actes d'insubordination contre les
maîtres ou leurs suppôts. Le syndicat
est pour nous un lieu de prosélitysme
pour les pratiques éducatives de notre
propagande, les exemples qui se déga-
gent de nos actes et l'entrainement que
nous pouvons y déterminer en faveur de
la grève générale, de l action, et du "sa-'
bolage.
Exproprialeurs toujours, —et non vo-
leurs, — daus tous les mouvements
insurrectionnels, nous pousserons aux
gestes de reprise immédiate des instru-
ments de travail, de la terre, enfin de
tout le patrimoine créé par le labeur des
générations passées et présentes
Nous affirmons de nouveau que le droit
à la vie prime tous les autres. Pas de de-
voir à remplir quand le ventre est -vid*
L'être qui veut travailler et qu'où laisse
souffrir de privations a le droit de s'en
prendre aux institutions oppressives et
de chercher à les renverser par tous les
moyens
A la différence des illégalistes indivi-
dualistes, qui admettent la reprise com-
me un procédé d'affranchissement per-
; soonel, nous reconnaissons aussi le droit j
! d'attaquer la propriété au profit de la
; propagande pour notre cause, mais
! pourvu que l'acte exproprialeur n'a-
baisse en rien le niveau moral de celui
| qui l'accomplit, Et notre critérium de
j moralité réside dans le fait qu'on ne
doit tenir ses moyens d existence que
d'un labeur raisonnable. Sont exceptés
de cette obligation sociale ; les vieil
lards, les infirmes et les enfants.
Pour ce qui est de l'éducation, le Con
grès est allé plus loin dans ses con-
ceptions que nul parti politique, social
et philosophique. Il exhorte tous les
éducateurs, tous les pédagogue à prati-
quer l'intégralisation dés connais.^ances
professionnelles et scientifiques pour
faire de l'être humain ui type complet
d'habileté, de beauté et de bouté
Voilà, dans les grandes lignes, les ré-
solutions prises par le Congrès anarchis-
te, communiste et révolutionnaire de la
langue française tenu à Paris les 15, 1(5
17 août 1913.
Avons nous manqué à notre tradition,
qui prend son origine dans l'association
internationale d<\s travailleurs '? Non,
nous y sommes restés fidèles. Avons-
nous changé notre fusil d'épaule, « Tcc-
: tilié notre tir » ? Pas d'avantage : nou*
persistons à marcher dans la môme
• voie, pour atteindre le mon.e but, en
nous servant des mêmes moyens Nous
sommes aujourd'hui ce que nous étions
hier et ce que nous continuerons à
poursuivre demain.
Nous festons anarchistes, parce, qu'en-
nemis de toute autorité. Nous restons
communistes, parce que nous ne conce-
vons pas d'autre forme économique pour
remplacer le salariat. Nous restons révo-
lutionnaires, parce que nous nous voyons
obligés d'employer la force insurrec-
tionnelle pour vaincre les résistances
Le Congrès avait pour objet de faire
cesser une équivoque et de dissiper les
troubles de . conscience causée par une
propagande malsaine II a réalisé son
objet, ses travaux nous ont satisfaits.
PIERRE MARTIN
QUELQUES ÉCHOS
SYNDICAT TRICOLORE
Les cheminots, vraiment, sont favorisés des
dieux : ils oui maintenant trois syndicats, Ieverl,
celui des catholiques, le rouge, celui des socia-
listes, le tricolore, celui des radicaux. Entre les
cléricaux et les révolutionnaires' disent ces der-
niers, ils y a place pour nous. Ni réaction, ni ré-
volution.
Diviser pour régner : les rois du rail appliquent
merveilleusement celle maxime. Et ils sont
puissamment aidés pour le faire par les curés et
les politiciens. Ce qui fait, Jean Cheminot, mon
frère, que tu attends toujours et un salaire te
permettant de vivre en homme, et une retraite
qui en soil vraiment une et une diminution de
tes heures de travail.
Mais Dieu cl la Hépublîque avant tout, n'est-ce
pas ?
TRISTE MENTALITÉ
Le syndical des lypos lyonnais a chassé un de
ses membres pour l'unique raison que sa femme
travaillait dans la typographie ce que les statuts,
parait-il, n'autorisent pas.
Alors, la femme, pour vivre, doit se prostituer 1
**
LA TROUÉE DU LUXEMBOURG
Le sénateur Bérenger vient de l'aire une trou-
vaille sensationnelle : il a découvert que les Alle-
mands pouvaient envahir la France par le Lnxeni-
j bourg. Nous avions déjà la trouée des Ardennes
! Encore des forts à construire et des canons à
fondre. Les affaires de M. Schneider marchent à
merveilles décidément. Populo tu n'as qu'à payer
en attendant d'y aller de ta peau!
M. Bérenger, sénateur et journaliste, gagne
quelque chose comme vingt-cinq mille francs par
an.
DISTRACTION DU HÉRÛS
lîn certain Jul&s Michel le s'étail particulièrement
distingué au Maroc. Pendant six mois, il provoqua
l'admiration de tous. Il fulcilé une foisà l'ordrcdu
jour général des troupes d'occupation. On l'en'
voya cependant terminer son conué eu France, à
Mnmors. au 1U>'' d'infanterie. L'autre jour, il
laillil étrangler un de ses voisins de chambrée.
Le conseil de guerre du Mans l'a condamné à
deux ans de prison. 11 parait en outre que notre
héros est un homosexuel endurci.
LES DEUX MORTS
Debel. le militant socialiste, osl sympntbique-
menl jugé par tons.
Kinile Ollivier, au contraire, est l'objet de la
répulsion générale. Même ceux qui devraient le
di'fMidre, les bonapartistes, accablent sa tnéimi-
re.
Ollivier était un traître, licbel était un honnête
homme.
Ktccci explique cela.
JUSTICE
Le représentant d'un établissement cinématogra
phique à la guerre des Balkans a déclaré à un
journaliste qu'il avait toujours devant les .yeux,
même quand il dort, les scènes horribles auxquel"
'es il avait assislé.« La guerre, ajouta-l-il, est une
monstrueuse imbécilité •>. (Voir le PROGRÈS de
vendredi dernier.) El c'est pour avoir dit àpeu
près ces choses que nos amis Roudol, Mournaud,
Hullel Lecôin ont ramassé des cinq ans de piison-
Je crois qu'il faut avoir- la conscience bien étri-
quée pour faire Un juge.
RODOMONTADES
Dans ce livre inoub'iàble qu'il faudrait
citer tout entier, VERS UN NOUVAU SE-
DAN, le bouillant Driaot profère ce qui
suit : -
« Pour moi, je le dis hautement : si, com-
me c'^st mon droit, j'ai l'honneur de com-
mander, dans la lutte prochaine, un régi-
ment de territoriale, je ferai fusiller sans
pitié, avant de partir à la frontière, s'il me
tombe sous la main, le bandit qui a planté
sur le f ùmier le drapeau de la France.
Tartarin !
Prendvs garde plutôt que le jour où tu au-
ras l'honneur de commander un régiment
les prolétaires exaspérés ne vous collent au
mur, toi et les patriotes d'affaires de ton
genre.
Le GLANEUR.
m TE*! i
tenu à Paris le 15, 16 et 17" août
Comme le faisait judicieusenent
remarquer noire camarade GERMl-
NAL d'Amiens, pour jng^r de l'im
porliiDce de notre Congrès, il suffit
de savoir que le MATIN, le lende-
main même du jour où il se termi-
nait, commençai la publication d'un
écrit contre les anarchistes où la
mauvaise, foi. disons plutôt la canail-
lerie. s'étale à chaque ligne. Ce sin-
gulier travail où anarchistes indivi-
dualistes et communistes sont astu-
cieusement confondus alors qu'au
Congrès ils se séparèrent irrémédia-
blement, est dû purail-il à un sieur
Bourse rédacteur de cette leuille
gouvernementale, et signé d'une in-
dividualiste notoire : Rirelte Mailre-
jean.
Mais la saleté du MATIN'arrive
trop lard, et tout comme les articles
cocasses ou stupides de la PATRIE,
de la LIBRE PAROLE el de la feuil-
le àloul faire de Mauricius, nous le
répétons elle ne fait que mieux res-
sorlir à nos yeux la haute valeur de
celte réunion originale et intéressan-
te.
Eu dépit des individualisas a la
noix de coco qui n'en revenaient pas
qu'on veuille les laisser... à leur in-
dividualisme cl. prétendaient nous
imposer leur "indésirables" com
pagnie> le Congrès a accompli, une
grande partie de la lâche qui lui élail
assignée et. c'est en anarchiste que
nous le disons, il a fait de la belle ei
b tnne besogne. Quand il n'aurait ser
vi qu'a nous permettre de nous met-
tre d'accord pour la rédaction el. la
publication du' manifeste que nos
amis, trouveront dans ce numéro,
nous voudrions marquer d'une pierre
blanche les jours où il s'est tenu.
Mais il a fait mieux et plus, nos ca-
marades peuvent en juger par ce
compte-rendu forcément sommaire
mais suflisanl extrait d'un journal
que tous les travailleurs soucieux de
s'instruireet de bien connailrel'anlïr-
chisme devrail lire, nous avons dit
les TEMPS NOUVEAUX.
A l'ouverture de la séance du ven-
dredi mutin, sont lues plusieurs let-
tres de camarades connus ne pou-
vant prendre part au congrès, entre
autres les deux lettres suivantes de
P. Kropotlàne et de Paul Roelus :
Gliers Camarades et amis.
Je regrette tellement de ne pouvoir être
avec vous et m'associei à vos travaux. Me
voilà donc forcé à m'associera vous dans la
pensée et de vous envoyer mes meilleurs
souhaits de succès dans vos travaux.
Partout le socialisme parlementaire a
démontré son incapacité d'aider à i'^ffian-
chissernent des travailleurs du double joug
du capital et de 1 Etat.
Même comme mesuras palliative*, pour
amélionr tant soit peu les c mditions des
travailleurs, le socialisme parlementaire n'a
rien su faire, qui ne. pût être mieux fait pur
la pression des unions de métier sur les
législateurs bourg'ois.
Quand à accomplir la mission lî DUC ATI
VE qu'on attribuait au socialisme parlemen-
taire, il n'a su que développer dans la classe
ouvrière le préjugé étatiste et la chasse aux
positions gouvernementales, qui menace
déjà de dépraver même les unions ouvrien s
de métier.
En fait d'enseignement, il n'en à donné
qu'un seul : celui de prouver combien nuisi-
ble fut la voie parlementaire que le pio'éta-
riat a suivie pendant ces dernières tiente ou
quarantes années.
Mais à mesure nue. le socialisme parlemen-
taire est discrédité, c'est vers l'anarchie que
toiimeit avec espoir leurs regards, les ex-
ploités de toutes les nations.
Et cette nouvelle orientation de la pp. sée
ouvrière nous impose de nouveaux di-Viirs.
La criiiqur» de 1 Etat est îvco-saire pins
que jamais Mais elle doit être approfondi'.
Et elle seule ne suffit plus. « L'Elal estun
obstacle à l'affranchissement du travail ;
c'est entendu ! Mais, que mettrons-nous n sa
place '? Pixir un uniimil sociétaire l'individua-
lisme, n'est pas un principe, d'organisation,
La démolition soute ne. suffirait i as. Et puis,
elle serait trop supercielle, si elle n'est ins-
pirée de principes nouveaux d'organisation
sociétaires. On ne démolit à fond que lors
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.55%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.55%.
- Collections numériques similaires Bretagne Bretagne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Bretagne "Recueil de pièces, copies et extraits, formé par Dom MORICE pour l'Histoire généalogique de la maison de Rohan et les Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire ecclésiastique de Bretagne. IX « Table alphabétique des principales matières et des noms propres, qui se trouvent dans les Mémoires historiques de Bretagne : volume A (fol. 1), volume B (fol. 35 v°) ». Cf. ms. franç. 22318. — « Catalogue des familles nobles, dont il est fait mention dans les anciennes Réformations de Bretagne et dans les titres depuis l'an 1200 » (fol. 99). /ark:/12148/btv1b52524916v.highres Manuscrits de l'Université de Montpellier (Bibliothèque Universitaire Historique de médecine). Recueil des manuscrits de Samuel Guichenon. Volume 31 /ark:/12148/bpt6k1557059j.highresNoblesse réformations de la noblesse Noblesse réformations de la noblesse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Noblesse réformations de la noblesse " Noblesse Noblesse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Noblesse "
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5604196x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5604196x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5604196x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5604196x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5604196x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5604196x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5604196x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest