Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-10-28
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 octobre 1898 28 octobre 1898
Description : 1898/10/28. 1898/10/28.
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/04/2008
BISMARCK
et Souvenirs
.iy' ̃'̃̃
̃̃ VARZÏH ET FRIEDRICHSRÙH
Arrivé' à ce point de mes notes
diennes, je suis obligé de demander au
lecteur la permission d'ouvrir une pa-
renthèse pour l'entretenir de .nouveau,
aussi brièvement que possible, de faits
qui me sont personnels. Cette paren-
thèsé étant indispensable ejt le prince de
Bismarck y étant intimement mêlé, j'es-
père qu'on voudra bien l'excuser.
J'ai déjà dit plus haut que, mes fonc-
tions de conseiller de la presse ayant été
dévolues à un'autre de mes collègues, ce
fut en qualité d'ami et sur les instances,
"du chancelier que je: demeurai au minis-
tère des affaires étrangères mais, même
à ce titre, j'estimai, au bout de quinze
mois, que mon rôle avait pris fin et, le
28 février .1873, j'adressai dune lettre per-
sonnelle au chancelier où je le priais de
m'autoriser à me retirer définitivement
et lui demandais de vouloir bien me faire
régler ma situation personnelle.
Je fus trois semaines sans avoir de
réponse. Enfin, le 20 mars, on vint me
prévenir que le prince me recevrait le
lendemain, à deux heures de l'après-
midi.
A l'heure dite, j'entrai dans le cabinet
du chef. Il était assis à sa table, en cos-
tume de travail et eut un sourire amical
en me voyant. Il me tendit la main,
m'invita, à m'asseoir près de lui, à la
même place où je m'étais assis en fé-
vrier 1870, lorsque je le vis pour la pre-
misère fois, puis il me dit
Vous voulez me quitter L. Vous
m'avez écrit une lettre. Je vous demande
pardon de ne pas vous avoir répondu
plus tôt. J'ai fait régler votre situation.
Vous avez, bien entendu, droit à ce qui
vous avait été promis, mais les services
qu'on réclamera de vous désormais se-
ront purement-volontaires.
Je répondis que je ferais tout ce qui
dépendrait de moi pour continuer à ser-
vir les vues du chancelier. J'allais avoi r
la rédaction en chef du Courrier de Ha-
novre, qui tirait à environ dix mille
exemplaires; je ne demandais qu'à avoir
quelques informations.
Le chancelier me promit que je les
aurais.
Mais, fit-il, arrivons à autre chose.
Vous m'avez exprimé dans votre lettre
le désir de tracer ma biographie. Je n'ai
rien à y redire,et cela pourra même m'être
très utile. On a déjà beaucoup écrit sur
moi, mais autant de lignes, autant de
sottises! Aussi celui qui voudrait
écrire véritablement mavie ne saurait-il
m'être indifférent. Je'suis prêt à répon-
dre à toutes les questions que vous me
poserez et à vous donner toutes les in-
formations que vous me demanderez.
Lisez d'abord tout ce qu'on a fait sur
moi, puis envoyez-moi une liste de ques-
tions. Ou, plutôt, écrivez vous-même
l'histoire de ce que j'ai fait pendant la
campagne da France. Vous y étiez. Vous
pourrez me rendre service et peut-être
rendre service à l'histoire.
Il s'interrompit un instant, puis con-
tinua
A propos, vous savez qu'on a déjà
tenté de me faire chanter et que vous
en êtes la cause indirecte. Un libraire
de Leipzig m'a écrit pour me dire que
vous aviez tenu un journal où vous aviez
reproduit tout ce que j'ai dit sur le
compte de l'empereur. H y avait cinq co-
pies de ce journal déposées dans cinq
endroits différents, et il allait les publier
si je ne lui envoyais pas 100,000 francs.
J'ai pensé que vous étiez trop homme
d'honneur pour faire cela, et j'ai simple-
ment répondu que je n'enverrais pas
5 centimes. Il ne me serait, évidemment,
pas agréable de voir imprimer tout ce
que j'ai dit sur le compte de l'empereur
dans mes moments de colère, mais Sa
Majesté sait bien Elle-même que j'en ai
dit encore pire! D'ailleurs, depuis que
je né suis plus président du conseil des
ministres de Prusse» je m'entends bien
mieux avec l'empereur. Je ne suis plus
tout le temps dans ses jambes, et, quand
il a:quelque-idée pas pratique ou quel-
que projet biscornu en tête, je ne suis
plus là pour le gêner.
Il y eut un nouveau silence, et le
prince reprit eucore
Le libraire m'a écrit une seconde
fois; il m'a dit qu'il se contenterait de
francs. Je m'en suis tenu à ma
première décision et j'ai répété « Pas
un sou et pas un sergent de ville »
Je fus fort étonné de cette confidence
du chancelier. A l'exception de ma fa-
mille, je n'avais parlé à qui que ce soit
de mon au-jour-le-jour, et à un libraire
de Leipzig encore moins qu'à un autre.
Je me contentai de remercier le chef de
sa confidence et je lui dis que je n'y
comprenais rien. Le journal existait,
c'était exact, et je ne m'étais jamais ca-
ché de le tenir, mais je n'avais jamais eu
l'intention, pour le moment, de le» pu-
blier. Dans quelque cinquante ans, il
verrait le jour.
Il n'y a pas besoin d'attendre si
longtemps, interrompit M. de Bismarck.
FEUILLETON DU « MATIN »
DU 28 OCTOBRE
LAFAÏÏTEJE£ B01SSIÈRE
XXVI
{Suite.}
Où est M. de Gléreuil? demanda le juge
tf instruction sans faire de finesse.
Je ne sais pas, monsieur.
Il est sorti
Oui, monsieur.
A quelle heure?
-Vers cinq heures du matin.
Que vous a-t-il dit en partant?
Rien.
Etait-il en costume de voyage ? A-t-il
emporté une valise ?
Non, monsieur. Comme il faisait
frais, monsieur a pris un pardessus voilà
tout.
Etait-il seul? Personne ne l'a rejoint,
dans la rae
Un de ses amis était venu le chercher
Le. nom de cet ami ?
M. de Saint-Ciers.
Et vous ignorez à quelle heure il doit
rentrer?
Monsieur ne me communique jamais;
ces projets.
Fort bien.
Le domestique, un peu interloqué, se de-
mandait à quoi toutes ces questions pou-
vaient bien rimer, étant à cent lieues de
Cependant il conçut quelque vague ap-
.jpféhension quand Leberger lui demanda:
Vous pourrez le publier après ma mort.Ce
sera mon épitaphe;Fèites-latout;de sûjte
après, parce que je ne tiens pas à ce que
ce soit Ezéehiel qui la fasse. Mais faites-
la avec tact et discrétion, parce qu'il
faudra bien que je m'en rapporte à
vous.
Je dis au prince que je suivrais en tout
son désir? mais qu'en ce qui concernait
les souvenirs de la guerre de 1870 jeTes
ferais paraître prochainement s'il me le
permettait et je lui soumettrais les
épreuves avant de rien publier.
Je ne demande pas mieux, fit-il,
mais à une 'condition c'est que vous.
garderez le silence sur ma collaboration,
parce que, dame alors, ce sera de la
collaboration!
Je lui demandai seulement comment
je pourrais faire pour lui envoyer les
épreuves sans .qu'ellés passent par les
bureaux. î ̃
-Faites recommander vos envois,
répondit M. de Bismarck, et écrivez
k personnelle $ sur l'enveloppe. De la
sorte, cela m'arrivera toujours intact.
Là-dessus, il se leva, me tendit la main,
me dit encore combien il serait heu-
reux de me revoir à Berlin et me donna
congé.
Deux jours après, j'appris qu'il m'a-
vait fait inscrire pour une pension an-
nuelle de 4,000 francs et je reçus en
même temps un petit carton glacé où se
trouvaient écrites ces lignes
« Le chancelier de l'empire et la prin-
cesse de Bismarck prient le docteur
Busch de venir passer la soirée chez
eux le samedi 29 mars, à neuf heures du
soir. »
Le lendemain, je quittai Berlin.
Pendant les deux années qui suivirent
cet entretien, de 1873 à 1875, comme je
l'avais annoncé au chancelier, j'occupai
la rédaction en chef du Courrier de Ha-
novre. En 1875, je pris la direction du
Grenzboten, que je conservai jusqu'en
1877.
A cette époque, la publication pro-
chaine de mon livre me rapprocha du
prince de Bismarck, que je ne devais,
cette fois, plus jamais complètement
quitter.
Les premiers jours d'octobre, appre-
nant, en effet, par les journaux que le
chancelier venait de terminer sa cure à
Gastein et était de retour à Varzin, je
lui écrivis pour lui demander s'il. vou-
lait bien m'autoriser à aller le voir.
Par retour du courrier, le 11 octobre,
je reçus la réponse suivante
« Cher monsieur,
» En réponse à votre aimable lettre,
mon père me charge de vous dire qu'il
sera très heureux de vous voir dans le
coueant delà semaine prochaine. Il vous
prie de lui faire savoir le jour de votre
arrivée à l'avance, afin que nous soyons
à la maison ce jour-là.
» Croyez-moi, ,cher monsieur,
» Votre bien dévoué
» Comte HERBERT DE Bismarck. »
Le 16 octobre, à une heure de l'après-
midi, je prenais, en conséquence, le
train pour Stettin, à destination de Var-
zin.
Ici s'arrête la parenthèse que j'ai cru
devoir ouvrir pour parler au lecteur de
moi. Je m'en vais maintenant de nou-
veau laisser parler le journal où je pre-
nais mes notes quotidiennes.
Mercredi 11 octobre 1877. -Journée
froide et humide. A neuf heures et demie,
ma voiture s'arrête devant le pâté de
maisons qui forme la résidence du.chan-
celier à Varzin. Je descends on m'indi-
que ma chambre, et, lorsque j'ai fait ma
toilette, on vient me prévenir que le dé-
jeuner est servi.
Je trouve en bas le comte Herbert, le
général Eckert et deux ou trois autres
personnes. Quelques minutes après, le
chancelier fait son entrée. Il est en civil
veste noire, pantalon fonçé, cravateblan-
che à pois bleus. Il vient à -moi et me
serre cordialement la main. Puis on
passe à table. Tout en buvant son café
au lait, M. de Bismarck lit les dépêches,
les lettres, les manuscrits qui sont arri-
vés dans la matinée et donne des instruc-
tions à son fils pour les réponses qu'il
peut y avoir à faire. Il a l'air de bonne
humeur et plus frais et vigoureux que
jamais.
Je lui ai demandé si son séjour à Ga-
stein lui avait fait du, bien.
Il m'en aurait fait encore plus, m'a-
t-il répondu, s'il ne s'était pas passé un
tas de choses entre Gastein et ici. La
prochaine fois que j'irai aux eaux, je
laisserai le roi partir de son côté et je
reviendrai tranquillement du mien.
Le déjeuner n'a, d'ailleurs, pas duré
longtemps, et le chancelier est sorti faire
sa promenade à cheval aussitôt après. Il
avait laissé des ordres pour qu'on me
fit parcourir sa propriété en voiture,
ce dont j'ai largement profité.
(A suivre.)
MftRCHÉ_FINftNCIER
AU PARQUET
Paris, 27 octobre. On avait eu raison
de ne pas trop s'inquiéter, hier, de la hausse
subite du chèque sur Londres. Il retombe
aujourd'hui que les besoins immédiats
ont cessé aux environs de 25 34. Cette
réaction produit une nouvelle détente sur
le marché, qui se montre, par suite, encore
mieux disposé que précédemment.
Les Consolidés anglais ont accentué leur
reprise, et le taux de l'escompte à la Ban-
Depuis quand êtes-vous au service de
M. deCiéreuii?
Néanmoins il crut devoir faire le crâne.
Qu'est-ce que cela peut vous faire ré-
pondit-il.
Je suis juge d'instruction, et monsieur
est commissaire de police. Cette explication
vous suffit, je pense ?
Parfaitement. Parfaitement.
En ce.cas, répondez.
-»-' IL y a deux ans que je sers monsieur.
Vous souvenez-vous de ce qui s'est
passé chez votre maître pendant la nuit où
M. Longueroche a été assassiné
Je crois que oui.
Comment avez-vous appris l'événe-
ment?
Par M. François, le valet de chambre
de l'oncle à monsieur.
Vers quelle heure?
Minuit, minuit et demie.
M. de Cléreuil est rentré beaucoup
plus tard ?
Mais non. Les journaux ont écrit qu'il
avait appris la catastrophe à trois heures
seulement.
Eh bien?
Il la connaissait à deux heures.
M. de Cléreuil vous payait-il régulière-
ment vos gages ?
A peu près, déclara Joseph, qui se sen*
tait enclin à lâcher son maître.
Il vous doit en ce moment?
Oh une bagatelle.
Combien ?
--Quatre cents francs tout,au plus.
Vous jurez -et faites bien attention à
dire la vérité vous jurez que M. de Clé-
reuil n'est pas dans l'appartement?
Oh pour ça, QUI. monsieur, je le
jure.
Et que vous ignorez où il est allé de
si grand matin?
que d'Angleterre est resté statipnnaire.G'é-
laient autant d'éléments de fermeté. Pou»;
tant on commence parler de la. liquida-
tion' de fin de mois et on pense générale-
ment que les reports seront encore un peu
plus tendus qu'en liquidation du 15 octo-
bre. Heureusement, à regarder le bilan de'
la Banque de France, il semble que l'on se
soit attaché, dans ces derniers temps, à' ne
pas laisser beaucoup diminuer les dispo-
nibilités de la place.
Le' 3 0/0 monte de à 101 87
sous l'impulsion des rachats des vendeurs.
Au comptant, les portefeuilles le demandent
jusqu'à 10190. Rente 10555, en bé-
nétice de 20 centimes.
L'Italien, profitant de ce que la Bourse de
Berlin est fermée aujourd'hui" regagne.
45 centimes, à 91 55. Russes 3 0/0, en forte
avance, 9580; le 1891-1894, et à. le*
Brésil, contre 54. Séries otto-
manes, mieux tenues, surtout la B, qui passe
à 47 20. Extérieure espagnole, 4160, en plus-
value d'un demi-point. Quant 'aux Billets
Cuba, ils sont très agités, en raison des
nouvelles contradictoires que l'on fait cir-
culer à leur sujet. Néanmoins les ,6 0/0
s'avancent de 3 francs, à 225, et les 5 0/0 se*
maintiennent à 168,;leur cours d'hier.
Les sociétés de. crédit sont calmes et en-
registrent ou 2 francs de plus-value. Ce-
pendant la Banque internationale est un-
peu lourde, à 538 à terme et 540 au comp-
tant. Par contre, Crédit mobilier, en béné-
lice de -3 fr. 50, à 77. Banque spéciale des.
valeurs industrielles, 223.
Les activons des chemins français sont de-
mandées au comptant. Le Midi monte de
francs, à le Lyon et l'Orléans, de
7 francs et de 7 1' 50, à 1,925 et à 2;822
Est, 1,090 contre 1,084; Nord, contre
2,10959. Valeurs industrielles, fermes. Le
Suez passe de 3,668 à 3,680; la Thomson-
Houston. de 1,500 à 1,509 le Rio-Tinto, de
mais la Fives-Lille rétrograde
de 725 a 650, sur l'avis officiel qu'il ne sera
pas distribué d'acompte de dividende en
novembre, et que le conseil ne. proposera,
pour l'exercice écoulé, aucune répartition
de dividende. C'est ce que laissaient pres-
sentir les bruits que nous rapportions il y a
trois jours.
Au comptant, les obligations communales
et foncières enregistrent de nombreuses
plus-values, et on remarque de bons achats
en obligations Immeubles de France.. Les
obligations de 400.francs sont à 157, et cel-
les de 475 francs, à
EN BANQUE
Paris, 27 octobre, L'amélioration qui était
signaler hier s'est sensiblement accentuée
aujourd'hui. On rachéte et on- achète un peu
de tout. Aussi le marché est-il animé.
Le Brésil 5 0/0 progresse de a 63 7/8; la
Minas Geraes. de 2 francs, a 335 la De Beers,
de 6 francs, a 638, après 639 au. plus haut; la
Tharsis, de 1 franc, a 189 50. Seul, le Laurium
grec est mou, à 82 contre 83. Capa Copper,
13150, comme hier.
Bonne tenue des valeurs sud-africaines. La
Rand Mines remonte de 18 francs, à 807 la
Goldiieids, de 4 fr. 50, à 124 la Langlaagte et
l'East Kand, de 3 fr. 50; la Robinson et la Gel-
denhuis, do 3 francs. Sur les autres, les plus-
values varient entre 2 fr. 50 et 50 centimes.
Londres, 27 octobre. Par fl spécial.
La nouvelle reprise des Consolides et la bonne
tenue des valeurs internationales nous ont
valu une très bonnes journée. On a beaucoup
traité, et les plus-values sont nombreuses.
La Rand Mines monte de 5/8 la Henry
Nourse, de. 3/8; la Eerreira et la Langlaagte.
de 1J4;. la De Beers, la Transvaal Goid et la
Modderfoûtein, de 3/16.
Parmi les valeurs qui S'inscrivent en hausse
de ou 1/16, il faut, citer la Cornet, ja
Geldenhuis, la Primrose. la WolhuLer, la Meyer
and Charlton, etc. Au dernier moment, le mar-
ché reste très ferme, mais plus calme comme
affaires.
Or en barres, 77 9 1/4.
Piastre, 27 1/16.
DIVERS AU COMPTANT
Les affaires ont été un peu plus actives qu'hier,
mais la tendance reste irrégulière.
La Douuowaïa-iialka gagne 25 francs, Il 1,595 la
Duiéproyicftmc, 5 francs, a 8,900, et la lluta Bankowa,
10 francs, il 4,630; mais la John Cockerill recule do
20 francs, Il les Usines do Briansl-t perdent
8 fr. 75, à. 1,26G 25, et la Volga-Viciera, 5 francs,
à 525..
L'omnium russe privilégtéo reste à 637. Le divi-
dende de ces titres pour le premier exercice, qui a
pris lin le 3J juin, sera mis en paiement le 2 novem-
bre raison uo S0 fer. 60, nets a'impôls, par action.
Vieille-Montagne, 72J contre 722 50; Haut Volga, 635.
Cercle de Monaco, en avance de 33 irancs;
Plaques Lumièiv, 1,b40 conîro 1,430.
Les Biscuits olibet sont animés h 14125. On de-
mande les chaussures françaises à 103 75 et les
Tramways de Tours il 115 25.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
La situation monétaire à Londres. Ar-
gent-métal, .27 15/KJ pence-; roupies, 1 sh.4
pence escompte hors banque,.4 0/0.
Mouvements d'or à la Banque d'Angleterre
entrées, liv. st, d'or français; sorties,
nulles..
Recettes des chemins de fer français.
Ouest, + Lyon, + 600,000; Lst, +
231,000; Orléans, Nord,
Midi, + 107,780; Algériens, + 37,000.
Bilan de la Banque de France (du 20
àu 27 octobre)
Encaisse or. 1.811. 40i.4UJ 53U.588
argent. 1.223.028.732 +
Portefeuille 900. 985. i 19 +
Avances sur titres.. 401.42j.179 7.897.83S
Gompt«» cour'" part" 28.697.70E
Compte c'du Trésor. + 37.70j.02C
Billets en circulât.. 3.69G.912.855 8ï5.21C
Bénéfices bruts des
escomptes et inté-
rêtsdiv.p' la sera"
Dépenses
divers pour les dix-huit premières semaines
du second semestre de lexercico en cours
s'élèvent à francs contre 1 rancs
pour la période correspondante de l'année
dernière, 1,020,868 francs en 1896, 1,235,591 francs
en 1895, 718,819 Irancs en 1894 et 2,05J,559 francs
en 1893.
Bilan de la Banque d'Angleterre. Le
bilan hebdomadaire du 27 octobre 1898 donne
les résultats suivants
Augmentation. Numéraire, 464,687; Por-
tefeuille, Particulier, 2,124,005; Bil-
lets,
Diminution. Circulation, 141,585 -Trésor,
599,867.
Proportion de l'encaisse aux engagements
48 65.
Il est passé, cette semaine, par le « Bankers
Clearing house » 186 millions sterling de lettres
de change et mandats.
Pendant la semaine correspondante de l'an-
née dernière, il était passé 133 millions ster-
11 y a donc une augmentation de 3 millions
sterling.
Gaz pour la France et' l'étranger. L'as-
semblée générale annuelle des actionnaires
Bien. Sous aucun prétexte ne sortez
de la maison. Je vous garde à ma disposi-
tion.
Vous m'arrêtez ? s'écria Joseph, .épou-
vanté.
Pas le moins du monde. Mais je m'op-
pose, pour le moment, à ce que vous met-
tiez le pied dehors.
Je,n'ai pas envie de me sauder.
C'est bien. Regagnez l'antichambre.
Une fois Joseph parti, l'agent, dont
l'asthme était sans doute moins suscep-
tible, ferma la porte, et Leberger, s'adres-
sant au commissaire
Cléreuil aura eu vent de la dénoncia-
tion.
J'en ai bien peur.
Et il a pris le large.
Selon toute apparence, dit Benoît. Mais
c'est un jeu d'enfant que de reprendre un
,fugitif de son monde et de son espèce.
Ne vous vantez pas.
̃^ Je m'en garderai bien. Mais.
Il me paraît très redoutable, à moi, ce
Cléreuil.
Comment? parce qu'il a assommé un
vieillard?
Non, parce que, à son premier erintë,
il nous a tous joués. Vous allez envoyer
des télégrammes sur toutes les lignes, avec
le signalement. Ce domestique vous don-
nera le détail de ses vêtements.
Vous ne procédez pas à une perquisi-
tion ?
Je voudrais, pour qu'elle ait une por-
tée incontestable, ne la faire qu'en présence
de Cléreuil.
Oui. Je cours lancer mes dépêches.
Benoît sortait, Leberger donnait l'or-
dre qu'on lui amenât Joseph de nouveau
pour que celui-ci.le menât au fumoir,quand
le valet de chambre apparut, disant
Voilà, monsieur.
France et l'étranger a eu lieu hier. Elle aap?
prouvé, à l'unanimité, les,-comptes de l'exercice
1897-1898 et fixé le dividende de cet exercice à
fr. 50 par action.
L'assemblée a réélu MM. Edgard de Sinçay
et Paul Sarchi administrateurs et. renouvelé
les pouvoirs des commissaires des comptes,
MM. Emile Level et Litchfousse.
Aciéries' de France. Les actionnaires de
la Société des aciéries de France se sont réu-
nis, hier, en assemblée générale annuelle. Ils
ont approuvé la répartition d'un dividende de
53 fr. 44 par action et de 10 fr. 16 par vingtième
de partde fondateur.
M. le baron de Dorlodot, administrateur sor-
tant, a été réélu A l'unanimité. Les. pouvoirs
des commissaires, MM. Marius Martin et la
baron Le Goutteux du Molay, ont été renouve-
lés pour l'exercice en cours.
Journée mondaine
CHASSES
Très brillantes battues, hier, à Pohtchar-'
train, pour l'ouverture au bois. Parmi les fu-
sils, citons MM. le prince Tenicheff, commis-
saire général de la section russe à l'Exposition
'de igqo; Ferdinand Peck, commissaire de
la section américaine, et son fils le comte de
Ségur;' Bunau-Varilla; Jean Dupuy, séna-
teur; compte de Montebello, Bénard, Gaston
Berardi, comte Clary, Deutsch, Nagehnackers
'pèré ét fils, etc. Au tableau, trois cent soixante-
quinze faisans, nombre de lièvres, etc.
DBV1L
MM. Bourgeois, ministre démissionnaire de
l'instruction publique; Navarre, président du
conseil municipal; Carolus Duran, vice-pré-
sident de la Société nationale des beaux-arts
Jean-Paul Laurens, président dé la 'Société des
artistes français Aynard, député de Lyon
les peintres Bonnat, Cazin; le statuaire Rodih
tenaient les cordons du poêle aux obsèques de
Puvis de Chavannes, qui ont été célébrées
hier, à midi, à Saint-François-de-Sales. Le
corbillard, suivant la volonté du défunt, ne
devant recevoir aucune fleur, c'est sur un char
spécial qu'ont été placées les couronnes en-
voyées par les villes de Lyon et d'Amiens, la
Société des pastellistes français, l'Association
générale des étudiants, l'Eçole nationale des
beaux-arts, l'Académie royale des beaux-arts
de Saxe, l'atelier Cormon, etc.. Des huissiers
portaient ce.les de la Société des.artistes fran-
çais et de la.Société nationale des beaux-arts.
Dans l'assistance, MM. Roujon, de Selves, Le-
noël, premier adjoint de la ville d'Amiens,
Lozé, le général Henrion-Bertier, Larroumet,
Liard, directeur de l'enseignement supérieur.
A la levée du corps, un bataillon du 76e de li-
gne a rendu les honneurs, et la musique a exé-
cuté la marche funèbre de Chopin. L'inhuma-
tion s'est faite dans le caveau de famille de
l'artiste, à l'ancien cimetière de Neuilly. Puvis
de Chavannes avait, on le sait, exprimé dans
son testament le désir que nul discours ne fût
prononcé sur sa tombe.
Eau purgative adoptés par les Hôpitaxuc
LE TUEUitûE BERGERS
cour d'assises de l'Ain L'affaire
Vacher Deuxième audience.
BOURG, 27 octobre. Le président re-
prend son interrogatoire. Vacher se refuse
de répondre aux questions autrement qu'en
lisant de nouveau un papier qu'il tient dans
sa main, mais le président s'oppose à cette
lecture.
Gomme l'accusé proteste, il donne l'ordre
au gendarme de lui enlever sou factum.
Le président fait observer à Vacher que
l'air -inspiré qu'il affecte depuis hier pour
faire croire sa folie lui a éte suggéré par
la lecture faite dans sa prison d'un ouvrage
sur la' vielle Jeanne d'Arc.
Jeanne d'Arc, s'écrie Vacher en levant
les bras vers le ciel, c'est une grande mar-
tyre -comme moi! (Rires.) Comme moi, elle
a été enfermée .dans une cage de fer; elle
a eu affaire aux médecins; comme moi, elle
â souflert.
Les rires éclatent dans la salle.
Une vive discussion s'engage alors entre
le président et l'accusé, qui.en arrive à dire
au président
Vous n'y comprenez rien 1
j^e me moque ae- voire appréciation,
riposte le président.
Moi, s'écrie Vacher, je me moque aussi
de vous. Ma mission est grande devant
,Dieu. Je me f. des hommes. Vous me con-
damnez innocent, monstre
Le président. Les injures d'un misé-
rable tel que vous n'atteignent pas là cour.
Mais, Vacher persistant à proférer des
injures à l'adresse des magistrats, le prési-
dent annonce que la cour va se retirer pour
délibérer sur l'attitude injurieuse de l'ac-
cusé, qui trouble l'audience.
Alors, M0 Charbonnier, se levant, suppli e
la cour d'excuser la vivacité de langage de
son client, qui est d'un névrosisme excessif
et irresponsable da ses paroles. Laissez-
lui, dit-il, le temps de se calme, »
Le président répond « Par considération
pour l'honorable,défenseur, la cour consent
à continuer les débats en présence de son
client. Mais, que Vacher se le tienne pour
dit, à la première manifestation injurieuse,
il sera expulsé de l'audience. »
On annonce aussitôt l'audition des té-
moins. La plupart sont des cultivateurs,
dont les dépositions n'apprennent rien de
nouveau.
Le capitaine Greihammer, d'Epinai; a eu
Vacher sous ses ordres il l'époque où cet
officier était lieutenant au 60o ce ligne. Il
était tellement redouté de ses camarades
« que j'ai appris un jour, dit le capitaine,
que ceux-ci ne se couchaient qu'avec leur
baïonnette dans leur lit. C'était un méchant
individu, auquel il fallait toujours une vic-
time pour supporter sa mauvaise humeur.
Je dus le signaler au colonel, qui l'envoya
en congé renouvelable. »
L'audience est levée à six heures et ren-
voyée à demain matin pour l'audition des
Oh 1 il n'est pas encore monté.
Alors, comment savez-vous.
J'ai vu une voiture s'arrêter devant la
porte. M. de Saint-Ciers en est descendu le
premier, et je pense que monsieur est avec
lui.
La porte s'ouvrit avec fracas, et le com-
missaire aux délégations reparut, très agité.
Qu'y a-t-il? demanda vivement le- juge
d'instruction.-
On rapporte M. de Cléreuil blessé.
Il a voulu se suicider ?
Non? Il vient de se battre.
Qu'est-ce que ça veut dire? s'récria
Leberger en se dirigeant vers l'anticham-
bre. ̃ •
Il est fort mal en point. Le coup d'épée
qu'il a reçu'l'a percé de part en part.
Voilà qui est bien extraordinaire. Quel
est son adversaire ?..
Un monsieur Magnanon.
Magnanon 1 répéta Leberger en son-
geant à- son beau-frère.
Il y a eu coup fourré.
Le juge d'instruction resta muet, en proie
à des réflexions profondes.
Le témain de M:. de Cléreuil prétend
que ce M. Magnanon a lui-même été tué sur
le coup.
Je pense qu'on monte M. de Cléreuil
Oui, avec beaucoup de lenteur et de
précautions.
Sa blessure est donc grave
:-Extrêmement grave, à ce qù'ikjpa-
rattï
A-t-il sa connaissance ?
Oui, monsieur.
Qu'on aille chercher le docteur ÏUrdy;
tout de suite.
Vous avez entendu? dit M. Benoît à l'a-
gent, qui était toujours là.
Ce dernier, sortit en hâte.
Vous prierez les témoins de ne pas
charge.
A la Renaissance. ce soir, à huit heures et
demie, première représentation de Médée, tra-
gédie en trois actes, de M. Catulle Mendës,mu-
sique de M. Vincent d'Indy, avec la distribu-
tion suivante
MM; Barmont, Jason; Ripert, le Gouver-
neur Jean Dara, Egée Jahan; Gréon
Mmes Sarah Bernhardt, Médée Dufrène,
Callidice; Grandet,.la Nourrice; Seylor,Daphnë;
Labady, .CéJéno Berthylde, Myrtcr-; Marcya,
Byblis; B. âe -Softtry, Daulis Marcilly, Irlon;
Canti, Anexandra Boulanger, Arterie.
'Ce-soir, à la Gatté, à huit heures et .demie,
première représentation (reprise) de la Fille
de Mme Angot, opéra comique en trois actes,
de Glairville, Sira,udin et JK.oni.ng, musique de
M..Ch. Lecocq.
Distribution
MM. Paul Fugère, Larivaudiëre; Lucien
Noël,'Ango Pitou Sôums, PomponnôlrVau-1
thlcr, Louchard Bernard, Trénitz; Dacheuxv
Cadet; Mmes Simon-Girard, Clairette; Yvonne
Kerlbrd, Lange;' Jane Evans, Amaranthe:; Jan-
ney,, Javotte. •
Ce soir, au théâtre du Vaudeville, deuxième
spectacle d'abonnement,' première série. des'
vendredis (cartes orange) Atnmireuse.
Demain, samedi, Amoureuse, et, après-de-;
main,. dimanche.cenUème et dernière de Zaza.
Co soir,;au Gymnase, premier spectacle d'a-
bonnement, troisième série des vendredis
(cartes blanches). 1807 et Marraine.
A la Comédie-Française, la première repré-
sentation de Stmensée, qui avait été annoncée
pour lundi prochain, n'aura lieu que le 7 no-
vembre.
R. Gabel.
Concerts et divertissements.
La première représentation de Néron, le
nouveau grand ballet de l'Olympia, pour les
débuts de Mlle Emilienne d'Aîenèon. est irré-
Vocablemcnt fixée à demain soir, samedi.
A la Scala, Yvette Guilbert continue à obte-
nir un succès considérable dans ses chansons1,
choisies avec une variété qui satislait tous les
goûts du public.
LA VIÇJ3PORTIVE
Courses à Chantilly.
BÉSULTAT8
P1'ix de Sylvie, 4,000 francs, 1,000 mètres, a
été pour Harmonica 8/1 (Kearney), à M. IL
Bernstein, battant d'une longueur et demie
Grégoire 20/1 (K. Watkins). Soi Même 10/1
(J. Gooke), troisiime a une tête.
Non ptacés Pradas, Clamor, IIomesick,
Téméraire, Provins, Sugar, Pouy, Roboam,
Hyde Park, Saint Sauveur, Asque.
LePrix de Creil, 10,000 francs, 4,000 mètres,
est revenu, a Cazabat 4/1 (Chesterman),.à M.
Edmond Blanc). Ortie Blanche 3/1 (Tom Lane);
deuxième à une encolure. Hawamdieh 7/2 (Wea-
therdon), •troisième à une longueur et. demie.
Non placé Gourgouran (dérobé).
Le Prix de Çondé, 15.000 francs, 2,000 mè-
tres, a été gagné dune tôle par Sospiro 5/2
(French), à M. Edmond Blanc, sur Hervé 8/1
(-Dodd). Maurice 5/2 (A. Ghilds), troisième a
trois quarts de longueur.
Non placés Flan, Prinkipo, Germain, La Eé-
gente, Militaire, Gobseck, Guirlande.
Lo Prix de la Fourrière, 4,000 francs, .3,000
mètres, a été pour Veston 7/2 (Young), au vi-
comte Foy. battant de trois quarts de longueur
Polyûttdre 5/2 (Trew). Glamis (Jonkins),
troisième à deux longueurs.
Non piacés Etectroscope, Malencontre, -Na-
turaliste, Fioury.
̃T,n iVvix dp.lJvrir.i/. francs. 1.000mA-
tres, est rcvenu par quatre longueurs il la pou-
liche du comte de Berteux, Hulotte 5/1 (Bo-
won), sur Ivraie 4/1 (Tom Lane). Marilka 40/1
(Ferrés), troisième il. uhe longueur.
Non placés Ixia II, Wilna, Sonnerie, Anti-
gone III, Marianina, Néméa, Rapière, Péné-
lope, Olga, Anthémise.
Lo Prix d'Enghien, handicap, 6,000 francs,
3,000 mètres, a été pour Itaquette Il 6/4 (Bren-
nan), il. M. E. Cottin, battant d'une tête Merry
Boy 4/1 (W.- Cloutj. Saint Médard 4/1 (Madge),
troisième h une longueur et demie.
Non placés: Valseur, Corton.
RÉSULTATS DU TABI MUTUBt
CHEVAUX ^Oft.ls'frij CHEVAUX ,j IQ.fr. Is^fr.*
HarmonîcaTG. 100 50 51 ..IVoston Qi 67..¡ 2750
P &2 60 22 50 P 20.. 10 50
Grégoire. P; 77. j 3u 50 Polyandre..P 8 50
Soi Mémo.. '.P 33. 18 50 Hulotte 58.31..
Cazàbat .G 5150, 23 50 P 2150
P 2650 16- Ivraie 23..
O»»Blanche.P 22 50 Ï4M) Marilka P ̃ 05 50 28 50
Sospiro: G 29.. 16 50 Raquette II.G 24..
P 15 7.. PU.
Hervé P 1850 10 53 Merry Boy..P 2150 1050
Maurice. P 1S 7S0
Courses à Maisons-Laffittei
Aujourd'hui, il. une heure quinze, courses
il. Maisons-Laffitte.
Nos appréciations:
Prix de Trappes. Voyageuse, Vici.
Prix de Uagny. Jeanne Brunette, In-
vida.
Prix F1'a Diavolo. Hasseki, Martha II.
Prix Le Destrier. Ismène, Holocauste.
Prix de la Vallée. Chatelaine, Gôlanor.
P7-ix de Lastoif-rs. Muté, Arrodets.
TRAM.
LE COMMERCE
Marché aux bestiaux de la Villette.
ESPÈCES nés dus P'M- J5té}_(itéj_alé extrêmes
Boeufs. 1.882 1.S18 382 J 32 1 12 Il Il il 1 42
Vaches.. 521 507 '285 130108. Mi 84 13S
Taureaux 190 190 400 1 04 84 80 1 10
Veaux. 1.641 1.381 190
Moutons. 18.389 17.9ï2 21 1 88
Porcs gr. 4.514 4.514 73 146 1 42 1 38 1 H 148
Peaux ae moutons. 1 ou a ti
Observations. Vente plus facile sur le gros
bétail et sur les veaux, calme sur les moutons et
meilleure sur. les porcs.
DÉPÊCHES COMMERCIALES
Marseille, 27 octobre.- Blés. Importations, 42,049
quintaux, dont 36,549, par Wingrove, d'Odessa; 950,
par ViUc-da-Tunts, d'Oran;431, par Morbihan, d'Ar-
zew 1,400, par K liber, de Bône; 2,6S9, par Berry,
d'Alger. Ventes, 5,000 quintaux a livrer, On a fait
des dur Tunis, Bône ou Pliilippeville, à des
ghirka Nicolaieff, poids 123/122 kilos, tlottant.k 18 50;
des dito, poids 121/119 kilos, embarquement 4 de no-
vembre, à 18 12.
Graines oléagineuses. Importations, 2,994 quintaux.
Marché nul.
Le Havre, 27 octobre. Cotons à terme (clôture
du marché). Ventes du jour, 1,450 balles. On cote très
ordinaire Louisiane: Tendance calme.
Octobre. Février. 34 75 Juin. 35..
Novembre 35 37 Mars. 34 75 Juillet. 35 12
Décembre 35.. Avril 3475 Août
'Janvier. 34 75 Mai 3487 Septembr S5 37
Oui, monsieur.
On avait assez difficilement tiré Cléreuil
de la voiture dans laquelle on. le rapportait.
Quoiqu'il eût les yeux encore vifs et qu'un
sourire amer flottât sur ses lèvres, Julien
était très atteint.
Le sang lui empâtait la- bouche, et, quand
il voulut marcher, il faillit s'abattre sur le
trottoir. Une grande foule de curieux était
massée autour de la porte. On s'interro-
geait. Deux agents en bourgeois s'offrirent
pour monter Cléreuil chez lui et l'enlevè-
rent comme une plume, non sans y mettre
beaucoup de délicatesse.
Leberger était allé au devant d'eux. Il
leur donna l'ordre de transporter le blessé
dans le fumoir.
Pas dans son lit? demanda Joseph,
scandalisé.
)il ÿ a un divan dans le fumoir, n'est-ce
pas? interrogea le juge d'instruction.
Oui, monsieur.
Il y sera infiniment mieux que sur
son lit.
Ah 1 fit Joseph.
Les médecins pourront tourneràutour
plus commodément.
Le valet de chambre ouvrit le fumoir. Sur
l'ordre de Lèberger, on tira le divan au
milieu de la pièce et l'on y déposa Cléreuil,
qui n'avait pas perdu connaissance.
Julien souffrait terriblement, mais il avait
toute sa tête, et la présence de tant d'incon-
nus commençait à l'inquiéter.
D'abord, il avait pu s'imaginer facile-
ment que c'étaient des gens empressés à
lui rendre service.
A Paris, on trouve toujours des dévoue-
ments prêts à se manifester.
Mais l'attitude de Leberger et du com-
missaire, qui donnaient des ordres sur un.
ton impérieux, lui lit bien vite abandonner
cette hypothèse.
Le mééeeist, qui. avait assisté Gléretril
Cafés b terme. Ventes du jour,5,000,sacs. Oncotft?
Santos godd average
Octobre. 36 25 Février. 3675 Juin. 3725'
Novembre 36 50 Maïs. 37.. Juillet. 37
Décembre 36'50 Avril. 37.. Août
Janvier. 3c 50 Mai 37 25 Septembre
Laines aterme. Ventes du jour, 1,175,.balles, on cota
Buenos-Ayres en suint Tendance à p. soutenus
Octobre. 131 Février. Juin 131 50
Novembre 130 50 Mars 13150 Juillet. -131 50'
Décembre 130 50 Avril. 131 50 Août. 131150-
Janvier. 130 50 Mai. 131 50 Septembre 131 5G
"Roubaix, 27 octobre. Laines. Ventes, 15.000,
kilos. On cote type w 1 ( Tendance calme.
Octobre. Février. Juin 4 375
Novembre Mars 4 40. Juillet. 4.375
Décembre 4 525 Avril. 4 40. Août
Janvier. 4525 Mai. 4375 Septanbj» 435.
• Hambourg, 27 octobre. Sacres de !.Jettera,
ves. On cote Allemands 88 degrés courant dé-
cembre 3 premiers 9 97, mai. 10 17. Tendance
calme.
Cafés, pn cote courant prochain décent
bre 30 mars niai 31 septembre
Brënie,* 27 octobre. Pétroïo raffiné. On cote,
disponible 7 Tendance calme.
Slagdeboùrg, 27 oetobre. Sucres, on cote
72, prochain;. 2 derniers 3 pre-
miers 9 95, avril-mai 10 12. Tendance calme.
Londres, 27 octobre. Bourse du Baltic. Char-'
gements à la .côte. -= Blés sans affaires.
..Maïs sans affaires..
Cargaisons arrivées, 0:– vendre. 1. ..•
Chargements flottants. -.Blés inactifs.
Mais calmes mais. soutenus: Vendu un chargement
Plata jaune, steamer en passage, 18 sh., rxe-
terms. •
Orges nominalement inchangées. Il y a acheteurs
d'un chargement Axoff, en expédition, 17.3. ̃'
Avohi.es calmes mais soutenues;
Marché ,terme. On cote courant pro-
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et tout cela pour la somme très modique de
3 fr. 75, voilà le nouveau tour de force que
vient d'accompliria maison Hachette.
L'Agenda Hachette offre cet avantage
exceptionnel qu'il permet, à coté des dé-
penses et des recettes qu'on inscrit, -des
notes journalières qu'01 a intérêt à conser-
ver, d'avoir sous la main l'adresse de tous
les fournisseurs, le répertoire complet de
tout le commerce de Paris.
(Voir aux annonces.)
sur le terrain, s'agitait beaucoup autour de
lui.
C'était un de ces docteurs qu'on trouve
plus souvent autour des tables de jeu, dans
les cercles, que dans les chambres de ma-
lade.
Ignorant, très ennuyé d'avoir prêté son
concours pour la seule satisfaction de lire
son nom dans les journaux, il ne savait
pas plus que le commissionnaire du coin ce
qu'il fallait faire.
Est-ce vraiment grave lui demanda
Leberger.
Eh! vous le voyez bien, répondit le
praticien, rageur et embarrassé.
Monsieur, reprit le magistrat, faites-
moi l'amitié de me parler plus décemment.
Je suis juge d'instruction.
L'infortuné docteur, à ces mots, tomba
de son haut.
Le juge d'instruction.déjà! murmura-
t-il. Voilà qu'on va me poursuivre à cause
de la mort de l'autre. Eh bien, ça n'a pas
traîné. Me voilà dans de jolis draps.
J'ai envoyé requérir M. le docteur
Tardy, reprit Leberger.
Ah! je vous remercie, dit l'esculape
aux abois.
Et il ajouta mentalement
« Eh bien, j'aime mieux ça. »
Cléreuil avait entendu ces mots « Je sais
juge d'instruction », et il avait tressailli.
« Canaille de Magnanon pensa-t-il. Non
seulement il voulait me tuer, mais il a pris
ses précautions avant le duel pour que, si
j'en réchappais, mon sort n'en soit pas
moins réglé.
Julien se trompait, on le sait, mais bien
d autres auraient eu là. même idée à sa
place.
U suivre? GFE0BGSS GBIS0SI
et Souvenirs
.iy' ̃'̃̃
̃̃ VARZÏH ET FRIEDRICHSRÙH
Arrivé' à ce point de mes notes
diennes, je suis obligé de demander au
lecteur la permission d'ouvrir une pa-
renthèse pour l'entretenir de .nouveau,
aussi brièvement que possible, de faits
qui me sont personnels. Cette paren-
thèsé étant indispensable ejt le prince de
Bismarck y étant intimement mêlé, j'es-
père qu'on voudra bien l'excuser.
J'ai déjà dit plus haut que, mes fonc-
tions de conseiller de la presse ayant été
dévolues à un'autre de mes collègues, ce
fut en qualité d'ami et sur les instances,
"du chancelier que je: demeurai au minis-
tère des affaires étrangères mais, même
à ce titre, j'estimai, au bout de quinze
mois, que mon rôle avait pris fin et, le
28 février .1873, j'adressai dune lettre per-
sonnelle au chancelier où je le priais de
m'autoriser à me retirer définitivement
et lui demandais de vouloir bien me faire
régler ma situation personnelle.
Je fus trois semaines sans avoir de
réponse. Enfin, le 20 mars, on vint me
prévenir que le prince me recevrait le
lendemain, à deux heures de l'après-
midi.
A l'heure dite, j'entrai dans le cabinet
du chef. Il était assis à sa table, en cos-
tume de travail et eut un sourire amical
en me voyant. Il me tendit la main,
m'invita, à m'asseoir près de lui, à la
même place où je m'étais assis en fé-
vrier 1870, lorsque je le vis pour la pre-
misère fois, puis il me dit
Vous voulez me quitter L. Vous
m'avez écrit une lettre. Je vous demande
pardon de ne pas vous avoir répondu
plus tôt. J'ai fait régler votre situation.
Vous avez, bien entendu, droit à ce qui
vous avait été promis, mais les services
qu'on réclamera de vous désormais se-
ront purement-volontaires.
Je répondis que je ferais tout ce qui
dépendrait de moi pour continuer à ser-
vir les vues du chancelier. J'allais avoi r
la rédaction en chef du Courrier de Ha-
novre, qui tirait à environ dix mille
exemplaires; je ne demandais qu'à avoir
quelques informations.
Le chancelier me promit que je les
aurais.
Mais, fit-il, arrivons à autre chose.
Vous m'avez exprimé dans votre lettre
le désir de tracer ma biographie. Je n'ai
rien à y redire,et cela pourra même m'être
très utile. On a déjà beaucoup écrit sur
moi, mais autant de lignes, autant de
sottises! Aussi celui qui voudrait
écrire véritablement mavie ne saurait-il
m'être indifférent. Je'suis prêt à répon-
dre à toutes les questions que vous me
poserez et à vous donner toutes les in-
formations que vous me demanderez.
Lisez d'abord tout ce qu'on a fait sur
moi, puis envoyez-moi une liste de ques-
tions. Ou, plutôt, écrivez vous-même
l'histoire de ce que j'ai fait pendant la
campagne da France. Vous y étiez. Vous
pourrez me rendre service et peut-être
rendre service à l'histoire.
Il s'interrompit un instant, puis con-
tinua
A propos, vous savez qu'on a déjà
tenté de me faire chanter et que vous
en êtes la cause indirecte. Un libraire
de Leipzig m'a écrit pour me dire que
vous aviez tenu un journal où vous aviez
reproduit tout ce que j'ai dit sur le
compte de l'empereur. H y avait cinq co-
pies de ce journal déposées dans cinq
endroits différents, et il allait les publier
si je ne lui envoyais pas 100,000 francs.
J'ai pensé que vous étiez trop homme
d'honneur pour faire cela, et j'ai simple-
ment répondu que je n'enverrais pas
5 centimes. Il ne me serait, évidemment,
pas agréable de voir imprimer tout ce
que j'ai dit sur le compte de l'empereur
dans mes moments de colère, mais Sa
Majesté sait bien Elle-même que j'en ai
dit encore pire! D'ailleurs, depuis que
je né suis plus président du conseil des
ministres de Prusse» je m'entends bien
mieux avec l'empereur. Je ne suis plus
tout le temps dans ses jambes, et, quand
il a:quelque-idée pas pratique ou quel-
que projet biscornu en tête, je ne suis
plus là pour le gêner.
Il y eut un nouveau silence, et le
prince reprit eucore
Le libraire m'a écrit une seconde
fois; il m'a dit qu'il se contenterait de
francs. Je m'en suis tenu à ma
première décision et j'ai répété « Pas
un sou et pas un sergent de ville »
Je fus fort étonné de cette confidence
du chancelier. A l'exception de ma fa-
mille, je n'avais parlé à qui que ce soit
de mon au-jour-le-jour, et à un libraire
de Leipzig encore moins qu'à un autre.
Je me contentai de remercier le chef de
sa confidence et je lui dis que je n'y
comprenais rien. Le journal existait,
c'était exact, et je ne m'étais jamais ca-
ché de le tenir, mais je n'avais jamais eu
l'intention, pour le moment, de le» pu-
blier. Dans quelque cinquante ans, il
verrait le jour.
Il n'y a pas besoin d'attendre si
longtemps, interrompit M. de Bismarck.
FEUILLETON DU « MATIN »
DU 28 OCTOBRE
LAFAÏÏTEJE£ B01SSIÈRE
XXVI
{Suite.}
Où est M. de Gléreuil? demanda le juge
tf instruction sans faire de finesse.
Je ne sais pas, monsieur.
Il est sorti
Oui, monsieur.
A quelle heure?
-Vers cinq heures du matin.
Que vous a-t-il dit en partant?
Rien.
Etait-il en costume de voyage ? A-t-il
emporté une valise ?
Non, monsieur. Comme il faisait
frais, monsieur a pris un pardessus voilà
tout.
Etait-il seul? Personne ne l'a rejoint,
dans la rae
Un de ses amis était venu le chercher
Le. nom de cet ami ?
M. de Saint-Ciers.
Et vous ignorez à quelle heure il doit
rentrer?
Monsieur ne me communique jamais;
ces projets.
Fort bien.
Le domestique, un peu interloqué, se de-
mandait à quoi toutes ces questions pou-
vaient bien rimer, étant à cent lieues de
Cependant il conçut quelque vague ap-
.jpféhension quand Leberger lui demanda:
Vous pourrez le publier après ma mort.Ce
sera mon épitaphe;Fèites-latout;de sûjte
après, parce que je ne tiens pas à ce que
ce soit Ezéehiel qui la fasse. Mais faites-
la avec tact et discrétion, parce qu'il
faudra bien que je m'en rapporte à
vous.
Je dis au prince que je suivrais en tout
son désir? mais qu'en ce qui concernait
les souvenirs de la guerre de 1870 jeTes
ferais paraître prochainement s'il me le
permettait et je lui soumettrais les
épreuves avant de rien publier.
Je ne demande pas mieux, fit-il,
mais à une 'condition c'est que vous.
garderez le silence sur ma collaboration,
parce que, dame alors, ce sera de la
collaboration!
Je lui demandai seulement comment
je pourrais faire pour lui envoyer les
épreuves sans .qu'ellés passent par les
bureaux. î ̃
-Faites recommander vos envois,
répondit M. de Bismarck, et écrivez
k personnelle $ sur l'enveloppe. De la
sorte, cela m'arrivera toujours intact.
Là-dessus, il se leva, me tendit la main,
me dit encore combien il serait heu-
reux de me revoir à Berlin et me donna
congé.
Deux jours après, j'appris qu'il m'a-
vait fait inscrire pour une pension an-
nuelle de 4,000 francs et je reçus en
même temps un petit carton glacé où se
trouvaient écrites ces lignes
« Le chancelier de l'empire et la prin-
cesse de Bismarck prient le docteur
Busch de venir passer la soirée chez
eux le samedi 29 mars, à neuf heures du
soir. »
Le lendemain, je quittai Berlin.
Pendant les deux années qui suivirent
cet entretien, de 1873 à 1875, comme je
l'avais annoncé au chancelier, j'occupai
la rédaction en chef du Courrier de Ha-
novre. En 1875, je pris la direction du
Grenzboten, que je conservai jusqu'en
1877.
A cette époque, la publication pro-
chaine de mon livre me rapprocha du
prince de Bismarck, que je ne devais,
cette fois, plus jamais complètement
quitter.
Les premiers jours d'octobre, appre-
nant, en effet, par les journaux que le
chancelier venait de terminer sa cure à
Gastein et était de retour à Varzin, je
lui écrivis pour lui demander s'il. vou-
lait bien m'autoriser à aller le voir.
Par retour du courrier, le 11 octobre,
je reçus la réponse suivante
« Cher monsieur,
» En réponse à votre aimable lettre,
mon père me charge de vous dire qu'il
sera très heureux de vous voir dans le
coueant delà semaine prochaine. Il vous
prie de lui faire savoir le jour de votre
arrivée à l'avance, afin que nous soyons
à la maison ce jour-là.
» Croyez-moi, ,cher monsieur,
» Votre bien dévoué
» Comte HERBERT DE Bismarck. »
Le 16 octobre, à une heure de l'après-
midi, je prenais, en conséquence, le
train pour Stettin, à destination de Var-
zin.
Ici s'arrête la parenthèse que j'ai cru
devoir ouvrir pour parler au lecteur de
moi. Je m'en vais maintenant de nou-
veau laisser parler le journal où je pre-
nais mes notes quotidiennes.
Mercredi 11 octobre 1877. -Journée
froide et humide. A neuf heures et demie,
ma voiture s'arrête devant le pâté de
maisons qui forme la résidence du.chan-
celier à Varzin. Je descends on m'indi-
que ma chambre, et, lorsque j'ai fait ma
toilette, on vient me prévenir que le dé-
jeuner est servi.
Je trouve en bas le comte Herbert, le
général Eckert et deux ou trois autres
personnes. Quelques minutes après, le
chancelier fait son entrée. Il est en civil
veste noire, pantalon fonçé, cravateblan-
che à pois bleus. Il vient à -moi et me
serre cordialement la main. Puis on
passe à table. Tout en buvant son café
au lait, M. de Bismarck lit les dépêches,
les lettres, les manuscrits qui sont arri-
vés dans la matinée et donne des instruc-
tions à son fils pour les réponses qu'il
peut y avoir à faire. Il a l'air de bonne
humeur et plus frais et vigoureux que
jamais.
Je lui ai demandé si son séjour à Ga-
stein lui avait fait du, bien.
Il m'en aurait fait encore plus, m'a-
t-il répondu, s'il ne s'était pas passé un
tas de choses entre Gastein et ici. La
prochaine fois que j'irai aux eaux, je
laisserai le roi partir de son côté et je
reviendrai tranquillement du mien.
Le déjeuner n'a, d'ailleurs, pas duré
longtemps, et le chancelier est sorti faire
sa promenade à cheval aussitôt après. Il
avait laissé des ordres pour qu'on me
fit parcourir sa propriété en voiture,
ce dont j'ai largement profité.
(A suivre.)
MftRCHÉ_FINftNCIER
AU PARQUET
Paris, 27 octobre. On avait eu raison
de ne pas trop s'inquiéter, hier, de la hausse
subite du chèque sur Londres. Il retombe
aujourd'hui que les besoins immédiats
ont cessé aux environs de 25 34. Cette
réaction produit une nouvelle détente sur
le marché, qui se montre, par suite, encore
mieux disposé que précédemment.
Les Consolidés anglais ont accentué leur
reprise, et le taux de l'escompte à la Ban-
Depuis quand êtes-vous au service de
M. deCiéreuii?
Néanmoins il crut devoir faire le crâne.
Qu'est-ce que cela peut vous faire ré-
pondit-il.
Je suis juge d'instruction, et monsieur
est commissaire de police. Cette explication
vous suffit, je pense ?
Parfaitement. Parfaitement.
En ce.cas, répondez.
-»-' IL y a deux ans que je sers monsieur.
Vous souvenez-vous de ce qui s'est
passé chez votre maître pendant la nuit où
M. Longueroche a été assassiné
Je crois que oui.
Comment avez-vous appris l'événe-
ment?
Par M. François, le valet de chambre
de l'oncle à monsieur.
Vers quelle heure?
Minuit, minuit et demie.
M. de Cléreuil est rentré beaucoup
plus tard ?
Mais non. Les journaux ont écrit qu'il
avait appris la catastrophe à trois heures
seulement.
Eh bien?
Il la connaissait à deux heures.
M. de Cléreuil vous payait-il régulière-
ment vos gages ?
A peu près, déclara Joseph, qui se sen*
tait enclin à lâcher son maître.
Il vous doit en ce moment?
Oh une bagatelle.
Combien ?
--Quatre cents francs tout,au plus.
Vous jurez -et faites bien attention à
dire la vérité vous jurez que M. de Clé-
reuil n'est pas dans l'appartement?
Oh pour ça, QUI. monsieur, je le
jure.
Et que vous ignorez où il est allé de
si grand matin?
que d'Angleterre est resté statipnnaire.G'é-
laient autant d'éléments de fermeté. Pou»;
tant on commence parler de la. liquida-
tion' de fin de mois et on pense générale-
ment que les reports seront encore un peu
plus tendus qu'en liquidation du 15 octo-
bre. Heureusement, à regarder le bilan de'
la Banque de France, il semble que l'on se
soit attaché, dans ces derniers temps, à' ne
pas laisser beaucoup diminuer les dispo-
nibilités de la place.
Le' 3 0/0 monte de à 101 87
sous l'impulsion des rachats des vendeurs.
Au comptant, les portefeuilles le demandent
jusqu'à 10190. Rente 10555, en bé-
nétice de 20 centimes.
L'Italien, profitant de ce que la Bourse de
Berlin est fermée aujourd'hui" regagne.
45 centimes, à 91 55. Russes 3 0/0, en forte
avance, 9580; le 1891-1894, et à. le*
Brésil, contre 54. Séries otto-
manes, mieux tenues, surtout la B, qui passe
à 47 20. Extérieure espagnole, 4160, en plus-
value d'un demi-point. Quant 'aux Billets
Cuba, ils sont très agités, en raison des
nouvelles contradictoires que l'on fait cir-
culer à leur sujet. Néanmoins les ,6 0/0
s'avancent de 3 francs, à 225, et les 5 0/0 se*
maintiennent à 168,;leur cours d'hier.
Les sociétés de. crédit sont calmes et en-
registrent ou 2 francs de plus-value. Ce-
pendant la Banque internationale est un-
peu lourde, à 538 à terme et 540 au comp-
tant. Par contre, Crédit mobilier, en béné-
lice de -3 fr. 50, à 77. Banque spéciale des.
valeurs industrielles, 223.
Les activons des chemins français sont de-
mandées au comptant. Le Midi monte de
francs, à le Lyon et l'Orléans, de
7 francs et de 7 1' 50, à 1,925 et à 2;822
Est, 1,090 contre 1,084; Nord, contre
2,10959. Valeurs industrielles, fermes. Le
Suez passe de 3,668 à 3,680; la Thomson-
Houston. de 1,500 à 1,509 le Rio-Tinto, de
mais la Fives-Lille rétrograde
de 725 a 650, sur l'avis officiel qu'il ne sera
pas distribué d'acompte de dividende en
novembre, et que le conseil ne. proposera,
pour l'exercice écoulé, aucune répartition
de dividende. C'est ce que laissaient pres-
sentir les bruits que nous rapportions il y a
trois jours.
Au comptant, les obligations communales
et foncières enregistrent de nombreuses
plus-values, et on remarque de bons achats
en obligations Immeubles de France.. Les
obligations de 400.francs sont à 157, et cel-
les de 475 francs, à
EN BANQUE
Paris, 27 octobre, L'amélioration qui était
signaler hier s'est sensiblement accentuée
aujourd'hui. On rachéte et on- achète un peu
de tout. Aussi le marché est-il animé.
Le Brésil 5 0/0 progresse de a 63 7/8; la
Minas Geraes. de 2 francs, a 335 la De Beers,
de 6 francs, a 638, après 639 au. plus haut; la
Tharsis, de 1 franc, a 189 50. Seul, le Laurium
grec est mou, à 82 contre 83. Capa Copper,
13150, comme hier.
Bonne tenue des valeurs sud-africaines. La
Rand Mines remonte de 18 francs, à 807 la
Goldiieids, de 4 fr. 50, à 124 la Langlaagte et
l'East Kand, de 3 fr. 50; la Robinson et la Gel-
denhuis, do 3 francs. Sur les autres, les plus-
values varient entre 2 fr. 50 et 50 centimes.
Londres, 27 octobre. Par fl spécial.
La nouvelle reprise des Consolides et la bonne
tenue des valeurs internationales nous ont
valu une très bonnes journée. On a beaucoup
traité, et les plus-values sont nombreuses.
La Rand Mines monte de 5/8 la Henry
Nourse, de. 3/8; la Eerreira et la Langlaagte.
de 1J4;. la De Beers, la Transvaal Goid et la
Modderfoûtein, de 3/16.
Parmi les valeurs qui S'inscrivent en hausse
de ou 1/16, il faut, citer la Cornet, ja
Geldenhuis, la Primrose. la WolhuLer, la Meyer
and Charlton, etc. Au dernier moment, le mar-
ché reste très ferme, mais plus calme comme
affaires.
Or en barres, 77 9 1/4.
Piastre, 27 1/16.
DIVERS AU COMPTANT
Les affaires ont été un peu plus actives qu'hier,
mais la tendance reste irrégulière.
La Douuowaïa-iialka gagne 25 francs, Il 1,595 la
Duiéproyicftmc, 5 francs, a 8,900, et la lluta Bankowa,
10 francs, il 4,630; mais la John Cockerill recule do
20 francs, Il les Usines do Briansl-t perdent
8 fr. 75, à. 1,26G 25, et la Volga-Viciera, 5 francs,
à 525..
L'omnium russe privilégtéo reste à 637. Le divi-
dende de ces titres pour le premier exercice, qui a
pris lin le 3J juin, sera mis en paiement le 2 novem-
bre raison uo S0 fer. 60, nets a'impôls, par action.
Vieille-Montagne, 72J contre 722 50; Haut Volga, 635.
Cercle de Monaco, en avance de 33 irancs;
Plaques Lumièiv, 1,b40 conîro 1,430.
Les Biscuits olibet sont animés h 14125. On de-
mande les chaussures françaises à 103 75 et les
Tramways de Tours il 115 25.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
La situation monétaire à Londres. Ar-
gent-métal, .27 15/KJ pence-; roupies, 1 sh.4
pence escompte hors banque,.4 0/0.
Mouvements d'or à la Banque d'Angleterre
entrées, liv. st, d'or français; sorties,
nulles..
Recettes des chemins de fer français.
Ouest, + Lyon, + 600,000; Lst, +
231,000; Orléans, Nord,
Midi, + 107,780; Algériens, + 37,000.
Bilan de la Banque de France (du 20
àu 27 octobre)
Encaisse or. 1.811. 40i.4UJ 53U.588
argent. 1.223.028.732 +
Portefeuille 900. 985. i 19 +
Avances sur titres.. 401.42j.179 7.897.83S
Gompt«» cour'" part" 28.697.70E
Compte c'du Trésor. + 37.70j.02C
Billets en circulât.. 3.69G.912.855 8ï5.21C
Bénéfices bruts des
escomptes et inté-
rêtsdiv.p' la sera"
Dépenses
divers pour les dix-huit premières semaines
du second semestre de lexercico en cours
s'élèvent à francs contre 1 rancs
pour la période correspondante de l'année
dernière, 1,020,868 francs en 1896, 1,235,591 francs
en 1895, 718,819 Irancs en 1894 et 2,05J,559 francs
en 1893.
Bilan de la Banque d'Angleterre. Le
bilan hebdomadaire du 27 octobre 1898 donne
les résultats suivants
Augmentation. Numéraire, 464,687; Por-
tefeuille, Particulier, 2,124,005; Bil-
lets,
Diminution. Circulation, 141,585 -Trésor,
599,867.
Proportion de l'encaisse aux engagements
48 65.
Il est passé, cette semaine, par le « Bankers
Clearing house » 186 millions sterling de lettres
de change et mandats.
Pendant la semaine correspondante de l'an-
née dernière, il était passé 133 millions ster-
11 y a donc une augmentation de 3 millions
sterling.
Gaz pour la France et' l'étranger. L'as-
semblée générale annuelle des actionnaires
Bien. Sous aucun prétexte ne sortez
de la maison. Je vous garde à ma disposi-
tion.
Vous m'arrêtez ? s'écria Joseph, .épou-
vanté.
Pas le moins du monde. Mais je m'op-
pose, pour le moment, à ce que vous met-
tiez le pied dehors.
Je,n'ai pas envie de me sauder.
C'est bien. Regagnez l'antichambre.
Une fois Joseph parti, l'agent, dont
l'asthme était sans doute moins suscep-
tible, ferma la porte, et Leberger, s'adres-
sant au commissaire
Cléreuil aura eu vent de la dénoncia-
tion.
J'en ai bien peur.
Et il a pris le large.
Selon toute apparence, dit Benoît. Mais
c'est un jeu d'enfant que de reprendre un
,fugitif de son monde et de son espèce.
Ne vous vantez pas.
̃^ Je m'en garderai bien. Mais.
Il me paraît très redoutable, à moi, ce
Cléreuil.
Comment? parce qu'il a assommé un
vieillard?
Non, parce que, à son premier erintë,
il nous a tous joués. Vous allez envoyer
des télégrammes sur toutes les lignes, avec
le signalement. Ce domestique vous don-
nera le détail de ses vêtements.
Vous ne procédez pas à une perquisi-
tion ?
Je voudrais, pour qu'elle ait une por-
tée incontestable, ne la faire qu'en présence
de Cléreuil.
Oui. Je cours lancer mes dépêches.
Benoît sortait, Leberger donnait l'or-
dre qu'on lui amenât Joseph de nouveau
pour que celui-ci.le menât au fumoir,quand
le valet de chambre apparut, disant
Voilà, monsieur.
France et l'étranger a eu lieu hier. Elle aap?
prouvé, à l'unanimité, les,-comptes de l'exercice
1897-1898 et fixé le dividende de cet exercice à
fr. 50 par action.
L'assemblée a réélu MM. Edgard de Sinçay
et Paul Sarchi administrateurs et. renouvelé
les pouvoirs des commissaires des comptes,
MM. Emile Level et Litchfousse.
Aciéries' de France. Les actionnaires de
la Société des aciéries de France se sont réu-
nis, hier, en assemblée générale annuelle. Ils
ont approuvé la répartition d'un dividende de
53 fr. 44 par action et de 10 fr. 16 par vingtième
de partde fondateur.
M. le baron de Dorlodot, administrateur sor-
tant, a été réélu A l'unanimité. Les. pouvoirs
des commissaires, MM. Marius Martin et la
baron Le Goutteux du Molay, ont été renouve-
lés pour l'exercice en cours.
Journée mondaine
CHASSES
Très brillantes battues, hier, à Pohtchar-'
train, pour l'ouverture au bois. Parmi les fu-
sils, citons MM. le prince Tenicheff, commis-
saire général de la section russe à l'Exposition
'de igqo; Ferdinand Peck, commissaire de
la section américaine, et son fils le comte de
Ségur;' Bunau-Varilla; Jean Dupuy, séna-
teur; compte de Montebello, Bénard, Gaston
Berardi, comte Clary, Deutsch, Nagehnackers
'pèré ét fils, etc. Au tableau, trois cent soixante-
quinze faisans, nombre de lièvres, etc.
DBV1L
MM. Bourgeois, ministre démissionnaire de
l'instruction publique; Navarre, président du
conseil municipal; Carolus Duran, vice-pré-
sident de la Société nationale des beaux-arts
Jean-Paul Laurens, président dé la 'Société des
artistes français Aynard, député de Lyon
les peintres Bonnat, Cazin; le statuaire Rodih
tenaient les cordons du poêle aux obsèques de
Puvis de Chavannes, qui ont été célébrées
hier, à midi, à Saint-François-de-Sales. Le
corbillard, suivant la volonté du défunt, ne
devant recevoir aucune fleur, c'est sur un char
spécial qu'ont été placées les couronnes en-
voyées par les villes de Lyon et d'Amiens, la
Société des pastellistes français, l'Association
générale des étudiants, l'Eçole nationale des
beaux-arts, l'Académie royale des beaux-arts
de Saxe, l'atelier Cormon, etc.. Des huissiers
portaient ce.les de la Société des.artistes fran-
çais et de la.Société nationale des beaux-arts.
Dans l'assistance, MM. Roujon, de Selves, Le-
noël, premier adjoint de la ville d'Amiens,
Lozé, le général Henrion-Bertier, Larroumet,
Liard, directeur de l'enseignement supérieur.
A la levée du corps, un bataillon du 76e de li-
gne a rendu les honneurs, et la musique a exé-
cuté la marche funèbre de Chopin. L'inhuma-
tion s'est faite dans le caveau de famille de
l'artiste, à l'ancien cimetière de Neuilly. Puvis
de Chavannes avait, on le sait, exprimé dans
son testament le désir que nul discours ne fût
prononcé sur sa tombe.
Eau purgative adoptés par les Hôpitaxuc
LE TUEUitûE BERGERS
cour d'assises de l'Ain L'affaire
Vacher Deuxième audience.
BOURG, 27 octobre. Le président re-
prend son interrogatoire. Vacher se refuse
de répondre aux questions autrement qu'en
lisant de nouveau un papier qu'il tient dans
sa main, mais le président s'oppose à cette
lecture.
Gomme l'accusé proteste, il donne l'ordre
au gendarme de lui enlever sou factum.
Le président fait observer à Vacher que
l'air -inspiré qu'il affecte depuis hier pour
faire croire sa folie lui a éte suggéré par
la lecture faite dans sa prison d'un ouvrage
sur la' vielle Jeanne d'Arc.
Jeanne d'Arc, s'écrie Vacher en levant
les bras vers le ciel, c'est une grande mar-
tyre -comme moi! (Rires.) Comme moi, elle
a été enfermée .dans une cage de fer; elle
a eu affaire aux médecins; comme moi, elle
â souflert.
Les rires éclatent dans la salle.
Une vive discussion s'engage alors entre
le président et l'accusé, qui.en arrive à dire
au président
Vous n'y comprenez rien 1
j^e me moque ae- voire appréciation,
riposte le président.
Moi, s'écrie Vacher, je me moque aussi
de vous. Ma mission est grande devant
,Dieu. Je me f. des hommes. Vous me con-
damnez innocent, monstre
Le président. Les injures d'un misé-
rable tel que vous n'atteignent pas là cour.
Mais, Vacher persistant à proférer des
injures à l'adresse des magistrats, le prési-
dent annonce que la cour va se retirer pour
délibérer sur l'attitude injurieuse de l'ac-
cusé, qui trouble l'audience.
Alors, M0 Charbonnier, se levant, suppli e
la cour d'excuser la vivacité de langage de
son client, qui est d'un névrosisme excessif
et irresponsable da ses paroles. Laissez-
lui, dit-il, le temps de se calme, »
Le président répond « Par considération
pour l'honorable,défenseur, la cour consent
à continuer les débats en présence de son
client. Mais, que Vacher se le tienne pour
dit, à la première manifestation injurieuse,
il sera expulsé de l'audience. »
On annonce aussitôt l'audition des té-
moins. La plupart sont des cultivateurs,
dont les dépositions n'apprennent rien de
nouveau.
Le capitaine Greihammer, d'Epinai; a eu
Vacher sous ses ordres il l'époque où cet
officier était lieutenant au 60o ce ligne. Il
était tellement redouté de ses camarades
« que j'ai appris un jour, dit le capitaine,
que ceux-ci ne se couchaient qu'avec leur
baïonnette dans leur lit. C'était un méchant
individu, auquel il fallait toujours une vic-
time pour supporter sa mauvaise humeur.
Je dus le signaler au colonel, qui l'envoya
en congé renouvelable. »
L'audience est levée à six heures et ren-
voyée à demain matin pour l'audition des
Oh 1 il n'est pas encore monté.
Alors, comment savez-vous.
J'ai vu une voiture s'arrêter devant la
porte. M. de Saint-Ciers en est descendu le
premier, et je pense que monsieur est avec
lui.
La porte s'ouvrit avec fracas, et le com-
missaire aux délégations reparut, très agité.
Qu'y a-t-il? demanda vivement le- juge
d'instruction.-
On rapporte M. de Cléreuil blessé.
Il a voulu se suicider ?
Non? Il vient de se battre.
Qu'est-ce que ça veut dire? s'récria
Leberger en se dirigeant vers l'anticham-
bre. ̃ •
Il est fort mal en point. Le coup d'épée
qu'il a reçu'l'a percé de part en part.
Voilà qui est bien extraordinaire. Quel
est son adversaire ?..
Un monsieur Magnanon.
Magnanon 1 répéta Leberger en son-
geant à- son beau-frère.
Il y a eu coup fourré.
Le juge d'instruction resta muet, en proie
à des réflexions profondes.
Le témain de M:. de Cléreuil prétend
que ce M. Magnanon a lui-même été tué sur
le coup.
Je pense qu'on monte M. de Cléreuil
Oui, avec beaucoup de lenteur et de
précautions.
Sa blessure est donc grave
:-Extrêmement grave, à ce qù'ikjpa-
rattï
A-t-il sa connaissance ?
Oui, monsieur.
Qu'on aille chercher le docteur ÏUrdy;
tout de suite.
Vous avez entendu? dit M. Benoît à l'a-
gent, qui était toujours là.
Ce dernier, sortit en hâte.
Vous prierez les témoins de ne pas
charge.
A la Renaissance. ce soir, à huit heures et
demie, première représentation de Médée, tra-
gédie en trois actes, de M. Catulle Mendës,mu-
sique de M. Vincent d'Indy, avec la distribu-
tion suivante
MM; Barmont, Jason; Ripert, le Gouver-
neur Jean Dara, Egée Jahan; Gréon
Mmes Sarah Bernhardt, Médée Dufrène,
Callidice; Grandet,.la Nourrice; Seylor,Daphnë;
Labady, .CéJéno Berthylde, Myrtcr-; Marcya,
Byblis; B. âe -Softtry, Daulis Marcilly, Irlon;
Canti, Anexandra Boulanger, Arterie.
'Ce-soir, à la Gatté, à huit heures et .demie,
première représentation (reprise) de la Fille
de Mme Angot, opéra comique en trois actes,
de Glairville, Sira,udin et JK.oni.ng, musique de
M..Ch. Lecocq.
Distribution
MM. Paul Fugère, Larivaudiëre; Lucien
Noël,'Ango Pitou Sôums, PomponnôlrVau-1
thlcr, Louchard Bernard, Trénitz; Dacheuxv
Cadet; Mmes Simon-Girard, Clairette; Yvonne
Kerlbrd, Lange;' Jane Evans, Amaranthe:; Jan-
ney,, Javotte. •
Ce soir, au théâtre du Vaudeville, deuxième
spectacle d'abonnement,' première série. des'
vendredis (cartes orange) Atnmireuse.
Demain, samedi, Amoureuse, et, après-de-;
main,. dimanche.cenUème et dernière de Zaza.
Co soir,;au Gymnase, premier spectacle d'a-
bonnement, troisième série des vendredis
(cartes blanches). 1807 et Marraine.
A la Comédie-Française, la première repré-
sentation de Stmensée, qui avait été annoncée
pour lundi prochain, n'aura lieu que le 7 no-
vembre.
R. Gabel.
Concerts et divertissements.
La première représentation de Néron, le
nouveau grand ballet de l'Olympia, pour les
débuts de Mlle Emilienne d'Aîenèon. est irré-
Vocablemcnt fixée à demain soir, samedi.
A la Scala, Yvette Guilbert continue à obte-
nir un succès considérable dans ses chansons1,
choisies avec une variété qui satislait tous les
goûts du public.
LA VIÇJ3PORTIVE
Courses à Chantilly.
BÉSULTAT8
P1'ix de Sylvie, 4,000 francs, 1,000 mètres, a
été pour Harmonica 8/1 (Kearney), à M. IL
Bernstein, battant d'une longueur et demie
Grégoire 20/1 (K. Watkins). Soi Même 10/1
(J. Gooke), troisiime a une tête.
Non ptacés Pradas, Clamor, IIomesick,
Téméraire, Provins, Sugar, Pouy, Roboam,
Hyde Park, Saint Sauveur, Asque.
LePrix de Creil, 10,000 francs, 4,000 mètres,
est revenu, a Cazabat 4/1 (Chesterman),.à M.
Edmond Blanc). Ortie Blanche 3/1 (Tom Lane);
deuxième à une encolure. Hawamdieh 7/2 (Wea-
therdon), •troisième à une longueur et. demie.
Non placé Gourgouran (dérobé).
Le Prix de Çondé, 15.000 francs, 2,000 mè-
tres, a été gagné dune tôle par Sospiro 5/2
(French), à M. Edmond Blanc, sur Hervé 8/1
(-Dodd). Maurice 5/2 (A. Ghilds), troisième a
trois quarts de longueur.
Non placés Flan, Prinkipo, Germain, La Eé-
gente, Militaire, Gobseck, Guirlande.
Lo Prix de la Fourrière, 4,000 francs, .3,000
mètres, a été pour Veston 7/2 (Young), au vi-
comte Foy. battant de trois quarts de longueur
Polyûttdre 5/2 (Trew). Glamis (Jonkins),
troisième à deux longueurs.
Non piacés Etectroscope, Malencontre, -Na-
turaliste, Fioury.
̃T,n iVvix dp.lJvrir.i/. francs. 1.000mA-
tres, est rcvenu par quatre longueurs il la pou-
liche du comte de Berteux, Hulotte 5/1 (Bo-
won), sur Ivraie 4/1 (Tom Lane). Marilka 40/1
(Ferrés), troisième il. uhe longueur.
Non placés Ixia II, Wilna, Sonnerie, Anti-
gone III, Marianina, Néméa, Rapière, Péné-
lope, Olga, Anthémise.
Lo Prix d'Enghien, handicap, 6,000 francs,
3,000 mètres, a été pour Itaquette Il 6/4 (Bren-
nan), il. M. E. Cottin, battant d'une tête Merry
Boy 4/1 (W.- Cloutj. Saint Médard 4/1 (Madge),
troisième h une longueur et demie.
Non placés: Valseur, Corton.
RÉSULTATS DU TABI MUTUBt
CHEVAUX ^Oft.ls'frij CHEVAUX ,j IQ.fr. Is^fr.*
HarmonîcaTG. 100 50 51 ..IVoston Qi 67..¡ 2750
P &2 60 22 50 P 20.. 10 50
Grégoire. P; 77. j 3u 50 Polyandre..P 8 50
Soi Mémo.. '.P 33. 18 50 Hulotte 58.31..
Cazàbat .G 5150, 23 50 P 2150
P 2650 16- Ivraie 23..
O»»Blanche.P 22 50 Ï4M) Marilka P ̃ 05 50 28 50
Sospiro: G 29.. 16 50 Raquette II.G 24..
P 15 7.. PU.
Hervé P 1850 10 53 Merry Boy..P 2150 1050
Maurice. P 1S 7S0
Courses à Maisons-Laffittei
Aujourd'hui, il. une heure quinze, courses
il. Maisons-Laffitte.
Nos appréciations:
Prix de Trappes. Voyageuse, Vici.
Prix de Uagny. Jeanne Brunette, In-
vida.
Prix F1'a Diavolo. Hasseki, Martha II.
Prix Le Destrier. Ismène, Holocauste.
Prix de la Vallée. Chatelaine, Gôlanor.
P7-ix de Lastoif-rs. Muté, Arrodets.
TRAM.
LE COMMERCE
Marché aux bestiaux de la Villette.
ESPÈCES nés dus P'M- J5té}_(itéj_alé extrêmes
Boeufs. 1.882 1.S18 382 J 32 1 12 Il Il il 1 42
Vaches.. 521 507 '285 130108. Mi 84 13S
Taureaux 190 190 400 1 04 84 80 1 10
Veaux. 1.641 1.381 190
Moutons. 18.389 17.9ï2 21 1 88
Porcs gr. 4.514 4.514 73 146 1 42 1 38 1 H 148
Peaux ae moutons. 1 ou a ti
Observations. Vente plus facile sur le gros
bétail et sur les veaux, calme sur les moutons et
meilleure sur. les porcs.
DÉPÊCHES COMMERCIALES
Marseille, 27 octobre.- Blés. Importations, 42,049
quintaux, dont 36,549, par Wingrove, d'Odessa; 950,
par ViUc-da-Tunts, d'Oran;431, par Morbihan, d'Ar-
zew 1,400, par K liber, de Bône; 2,6S9, par Berry,
d'Alger. Ventes, 5,000 quintaux a livrer, On a fait
des dur Tunis, Bône ou Pliilippeville, à des
ghirka Nicolaieff, poids 123/122 kilos, tlottant.k 18 50;
des dito, poids 121/119 kilos, embarquement 4 de no-
vembre, à 18 12.
Graines oléagineuses. Importations, 2,994 quintaux.
Marché nul.
Le Havre, 27 octobre. Cotons à terme (clôture
du marché). Ventes du jour, 1,450 balles. On cote très
ordinaire Louisiane: Tendance calme.
Octobre. Février. 34 75 Juin. 35..
Novembre 35 37 Mars. 34 75 Juillet. 35 12
Décembre 35.. Avril 3475 Août
'Janvier. 34 75 Mai 3487 Septembr S5 37
Oui, monsieur.
On avait assez difficilement tiré Cléreuil
de la voiture dans laquelle on. le rapportait.
Quoiqu'il eût les yeux encore vifs et qu'un
sourire amer flottât sur ses lèvres, Julien
était très atteint.
Le sang lui empâtait la- bouche, et, quand
il voulut marcher, il faillit s'abattre sur le
trottoir. Une grande foule de curieux était
massée autour de la porte. On s'interro-
geait. Deux agents en bourgeois s'offrirent
pour monter Cléreuil chez lui et l'enlevè-
rent comme une plume, non sans y mettre
beaucoup de délicatesse.
Leberger était allé au devant d'eux. Il
leur donna l'ordre de transporter le blessé
dans le fumoir.
Pas dans son lit? demanda Joseph,
scandalisé.
)il ÿ a un divan dans le fumoir, n'est-ce
pas? interrogea le juge d'instruction.
Oui, monsieur.
Il y sera infiniment mieux que sur
son lit.
Ah 1 fit Joseph.
Les médecins pourront tourneràutour
plus commodément.
Le valet de chambre ouvrit le fumoir. Sur
l'ordre de Lèberger, on tira le divan au
milieu de la pièce et l'on y déposa Cléreuil,
qui n'avait pas perdu connaissance.
Julien souffrait terriblement, mais il avait
toute sa tête, et la présence de tant d'incon-
nus commençait à l'inquiéter.
D'abord, il avait pu s'imaginer facile-
ment que c'étaient des gens empressés à
lui rendre service.
A Paris, on trouve toujours des dévoue-
ments prêts à se manifester.
Mais l'attitude de Leberger et du com-
missaire, qui donnaient des ordres sur un.
ton impérieux, lui lit bien vite abandonner
cette hypothèse.
Le mééeeist, qui. avait assisté Gléretril
Cafés b terme. Ventes du jour,5,000,sacs. Oncotft?
Santos godd average
Octobre. 36 25 Février. 3675 Juin. 3725'
Novembre 36 50 Maïs. 37.. Juillet. 37
Décembre 36'50 Avril. 37.. Août
Janvier. 3c 50 Mai 37 25 Septembre
Laines aterme. Ventes du jour, 1,175,.balles, on cota
Buenos-Ayres en suint Tendance à p. soutenus
Octobre. 131 Février. Juin 131 50
Novembre 130 50 Mars 13150 Juillet. -131 50'
Décembre 130 50 Avril. 131 50 Août. 131150-
Janvier. 130 50 Mai. 131 50 Septembre 131 5G
"Roubaix, 27 octobre. Laines. Ventes, 15.000,
kilos. On cote type w 1 ( Tendance calme.
Octobre. Février. Juin 4 375
Novembre Mars 4 40. Juillet. 4.375
Décembre 4 525 Avril. 4 40. Août
Janvier. 4525 Mai. 4375 Septanbj» 435.
• Hambourg, 27 octobre. Sacres de !.Jettera,
ves. On cote Allemands 88 degrés courant dé-
cembre 3 premiers 9 97, mai. 10 17. Tendance
calme.
Cafés, pn cote courant prochain décent
bre 30 mars niai 31 septembre
Brënie,* 27 octobre. Pétroïo raffiné. On cote,
disponible 7 Tendance calme.
Slagdeboùrg, 27 oetobre. Sucres, on cote
72, prochain;. 2 derniers 3 pre-
miers 9 95, avril-mai 10 12. Tendance calme.
Londres, 27 octobre. Bourse du Baltic. Char-'
gements à la .côte. -= Blés sans affaires.
..Maïs sans affaires..
Cargaisons arrivées, 0:– vendre. 1. ..•
Chargements flottants. -.Blés inactifs.
Mais calmes mais. soutenus: Vendu un chargement
Plata jaune, steamer en passage, 18 sh., rxe-
terms. •
Orges nominalement inchangées. Il y a acheteurs
d'un chargement Axoff, en expédition, 17.3. ̃'
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C'était un de ces docteurs qu'on trouve
plus souvent autour des tables de jeu, dans
les cercles, que dans les chambres de ma-
lade.
Ignorant, très ennuyé d'avoir prêté son
concours pour la seule satisfaction de lire
son nom dans les journaux, il ne savait
pas plus que le commissionnaire du coin ce
qu'il fallait faire.
Est-ce vraiment grave lui demanda
Leberger.
Eh! vous le voyez bien, répondit le
praticien, rageur et embarrassé.
Monsieur, reprit le magistrat, faites-
moi l'amitié de me parler plus décemment.
Je suis juge d'instruction.
L'infortuné docteur, à ces mots, tomba
de son haut.
Le juge d'instruction.déjà! murmura-
t-il. Voilà qu'on va me poursuivre à cause
de la mort de l'autre. Eh bien, ça n'a pas
traîné. Me voilà dans de jolis draps.
J'ai envoyé requérir M. le docteur
Tardy, reprit Leberger.
Ah! je vous remercie, dit l'esculape
aux abois.
Et il ajouta mentalement
« Eh bien, j'aime mieux ça. »
Cléreuil avait entendu ces mots « Je sais
juge d'instruction », et il avait tressailli.
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seulement il voulait me tuer, mais il a pris
ses précautions avant le duel pour que, si
j'en réchappais, mon sort n'en soit pas
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Julien se trompait, on le sait, mais bien
d autres auraient eu là. même idée à sa
place.
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