Titre : Revue pratique d'apologétique / sous la direction de MM. Baudrillart, Guibert et Lesêtre
Éditeur : G. Beauchesne & Cie (Paris)
Date d'édition : 1912-12-15
Contributeur : Baudrillart, Alfred (1859-1942). Directeur de publication
Contributeur : Guibert, Jean (1857-1914). Directeur de publication
Contributeur : Lesêtre, Henri (1848-1914). Directeur de publication
Contributeur : Verdier, Jean (1864-1940). Directeur de publication
Contributeur : Bainvel, Jean-Vincent (1858-1937). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328612033
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 19171 Nombre total de vues : 19171
Description : 15 décembre 1912 15 décembre 1912
Description : 1912/12/15 (A8,T15,N174). 1912/12/15 (A8,T15,N174).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574722c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
454 REVUE PRATIQUE D'APOLOGETIQUE
« En Maine-et-Loire, les chiffres de 1912 ne sont pas encore
connus. En 1910-1911, la perte est de 1.244 élèves, surtout dans le
Segréen et le Choletais...
« Dans la Loire-Inférieure, les forces se répartissent ainsi :
50.000 élèves dans les écoles publiques, 40.000 dans les écoles
privées.
« Dans le Morbihan, M. Dantzer, inspecteur d'Académie, signale
le gain de l'école libre : 40.181 élèves en 1911 contre 39.835, en
1910, mais il montre en regard le gain parallèle de l'école laïque :
39.561 unités en 1911 contre 38.449 en 1910.
« On lit dans l'Ouest, journal radical socialiste d'Angers, le
1er novembre :
« Dans notre région de l'Ouest, et, plus particulièrement dans
les Maryes (arrondissement de Cholet), les écoles publiques sont
désertes, et d'ici quelques années le peu d'écoles ayant conservé des
élèves seront vides. »
L'apprentissage et les moines.
« A l'époque où Constantin gouvernait l'Empire romain, la Hon-
grie, qui s'appelait alors la Pannonie, avait déjà une organisation
professionnelle sérieuse, puisqu'elle renfermait vingt-sept corpora-
tions d'artisans.
« Plus tard, ces corporations s'accrurent encore quand les
Magyars, envahissant la Pannonie, y apportèrent l'appoint de
leurs industries métallurgiques.
« C'est sous le roi Etienne que les Bénédictins, venus de
Bohême, d'Allemagne et d'Italie, fondèrent en Hongrie des monas-
tères qui devinrent de véritables écoles d'apprentissage. Toutes les
professions manuelles y étaient enseignées et pratiquées, car
chaque couvent avait ses ateliers.
" Ces Bénédictins, qui trouvèrent des imitateurs dans l'Ordre
des Prémontrés, se tenaient en relations suivies avec les monas-
tères de France, d'Italie et d'Allemagne, échangeant avec eux leurs
procédés et secrets de fabrications. C'est ainsi que ces couvents
furent de précieux conservatoires d'arts et métiers.
" Dans la chronique de l'un de ces couvents, remontant à l'an 823,
on trouve le programme détaillé des cours de dessin et de géo-
métrie appliquée, professés aux apprentis maçons.
" Les archives des Piaristes du XVIIe siècle contiennent un
plan d'enseignement professionnel qui ne diffère en rien de ceux de
nos écoles modernes ; on retrouve encore, dans ces mêmes
archives, les dessins et modèles industriels exécutés par les
apprentis comme devoirs d'école. »
peu considérables — de six cents âmes, par exemple — le vicaire mène aisé-
ment de front ses fonctions d'instituteur et son ministère d'auxiliaire du curé.
Ailleurs, la spécialisation est plus complète.
Volonté des familles chrétiennes, dévouement inlassable du clergé, est-il un
obstacle qui puisse tenir en échec cette double force morale ?
1. Ou Frères des Ecoles Pies, congrégation fondée par saint Joseph Calasanz
en 1631, pour l'éducation gratuite des enfants pauvres,
« En Maine-et-Loire, les chiffres de 1912 ne sont pas encore
connus. En 1910-1911, la perte est de 1.244 élèves, surtout dans le
Segréen et le Choletais...
« Dans la Loire-Inférieure, les forces se répartissent ainsi :
50.000 élèves dans les écoles publiques, 40.000 dans les écoles
privées.
« Dans le Morbihan, M. Dantzer, inspecteur d'Académie, signale
le gain de l'école libre : 40.181 élèves en 1911 contre 39.835, en
1910, mais il montre en regard le gain parallèle de l'école laïque :
39.561 unités en 1911 contre 38.449 en 1910.
« On lit dans l'Ouest, journal radical socialiste d'Angers, le
1er novembre :
« Dans notre région de l'Ouest, et, plus particulièrement dans
les Maryes (arrondissement de Cholet), les écoles publiques sont
désertes, et d'ici quelques années le peu d'écoles ayant conservé des
élèves seront vides. »
L'apprentissage et les moines.
« A l'époque où Constantin gouvernait l'Empire romain, la Hon-
grie, qui s'appelait alors la Pannonie, avait déjà une organisation
professionnelle sérieuse, puisqu'elle renfermait vingt-sept corpora-
tions d'artisans.
« Plus tard, ces corporations s'accrurent encore quand les
Magyars, envahissant la Pannonie, y apportèrent l'appoint de
leurs industries métallurgiques.
« C'est sous le roi Etienne que les Bénédictins, venus de
Bohême, d'Allemagne et d'Italie, fondèrent en Hongrie des monas-
tères qui devinrent de véritables écoles d'apprentissage. Toutes les
professions manuelles y étaient enseignées et pratiquées, car
chaque couvent avait ses ateliers.
" Ces Bénédictins, qui trouvèrent des imitateurs dans l'Ordre
des Prémontrés, se tenaient en relations suivies avec les monas-
tères de France, d'Italie et d'Allemagne, échangeant avec eux leurs
procédés et secrets de fabrications. C'est ainsi que ces couvents
furent de précieux conservatoires d'arts et métiers.
" Dans la chronique de l'un de ces couvents, remontant à l'an 823,
on trouve le programme détaillé des cours de dessin et de géo-
métrie appliquée, professés aux apprentis maçons.
" Les archives des Piaristes du XVIIe siècle contiennent un
plan d'enseignement professionnel qui ne diffère en rien de ceux de
nos écoles modernes ; on retrouve encore, dans ces mêmes
archives, les dessins et modèles industriels exécutés par les
apprentis comme devoirs d'école. »
peu considérables — de six cents âmes, par exemple — le vicaire mène aisé-
ment de front ses fonctions d'instituteur et son ministère d'auxiliaire du curé.
Ailleurs, la spécialisation est plus complète.
Volonté des familles chrétiennes, dévouement inlassable du clergé, est-il un
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1. Ou Frères des Ecoles Pies, congrégation fondée par saint Joseph Calasanz
en 1631, pour l'éducation gratuite des enfants pauvres,
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