Titre : Revue pratique d'apologétique / sous la direction de MM. Baudrillart, Guibert et Lesêtre
Éditeur : G. Beauchesne & Cie (Paris)
Date d'édition : 1912-12-15
Contributeur : Baudrillart, Alfred (1859-1942). Directeur de publication
Contributeur : Guibert, Jean (1857-1914). Directeur de publication
Contributeur : Lesêtre, Henri (1848-1914). Directeur de publication
Contributeur : Verdier, Jean (1864-1940). Directeur de publication
Contributeur : Bainvel, Jean-Vincent (1858-1937). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328612033
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 19171 Nombre total de vues : 19171
Description : 15 décembre 1912 15 décembre 1912
Description : 1912/12/15 (A8,T15,N174). 1912/12/15 (A8,T15,N174).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574722c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Le Sermon sur la Mort.
Il faut prêcher les ce grandes vérités », mais donner à la parole
chrétienne une valeur éducatrice pour les âmes qui la reçoivent.
Appliquons aujourd'hui cette formule, résumé de nos dernières
observations, au sermon sur la Mort.
Est-il possible de le faire, ce sermon, sans développer les lieux
communs qu'il entraîne? Non, et ce n'est même pas désirable, parce
que les réflexions banales auxquelles on a coutume d'avoir recours,
quand on traite ce sujet, gardent, sur les esprits, une singulière
puissance, à cause des sombres réalités qu'elles évoquent.
Evitons seulement de mélodramatiser notre thème en nous livrant
à des peintures d'un réalisme outré de tout ce cortège d'horreurs
qui accompagne la mort. Si nous croyons nécessaire de faire quel-
ques descriptions, qu'elles soient sobres. Ne nous arrêtons pas
avec complaisance à compter les affres d'une agonie, à énumérer les
détails d'un ensevelissement et d'un enterrement. Ne nous appesan-
tissons pas plus qu'il ne convient sur ce qui attend l'homme, dans
la corruption du tombeau. Ce sont là considérations proprement
émotives dont on est en droit d'affirmer qu'elles ébranlent les nerfs,
sans profit sérieux pour le coeur et l'esprit.
Avec ces procédés factices, on effraie aisément des enfants et des
femmes, qui sont souvent des êtres à l'imagination et à l'impression-
nabilité excessives. On en a vu se trouver mal dans l'église, affolés
par de tels tableaux. Est-ce là un résultat souhaitable ? Ne ferons-
nous de la mort qu'un épouvantail ? Faut-il vouloir que le chrétien
n'y pense que pour évoquer des visions terrifiantes ? Ne risquons-
nous pas, en agissant ainsi, de rendre les fidèles à tout jamais re-
belles à la bienfaisante méditation des leçons de la mort ? A force de
trembler, certains n'en arriveront-ils pas à chercher à s'étourdir,
pour se cacher à eux-mêmes et s'efforcer d'oublier le destin qui les
attend? Est-ce enfin par la peur qu'il faut mener les âmes ?
A notre avis, si la vie doit être, comme on l'affirme avec raison,
une lente préparation à la mort, l'homme a besoin surtout d'ap-
prendre à utiliser la pensée de sa fin pour son édification et sa sanc-
tification. Il convient donc qu'il se familiarise avec elle, en sorte
que, au moment où elle se présente à son esprit, il n'éprouve pas
une invincible répugnance à l'envisager. Le chrétien doit être ins-
truit à regarder la mort avec calme, à l'aimer en ce qu'elle a d'aima-
ble et à la souhaiter, en ce qu'elle contient de désirable. Elle impli-
que de sublimes sacrifices auxquels il doit être disposé à consentir.
Le moyen de l'amener à se mettre à même de les accomplir, ce n'est
pas de se livrer devant lui à des considérations telles qu'elles au-
ront pour résultat, après l'avoir un instant bouleversé, de lui faire
écarter, de parti pris, une méditation nécessaire.
Ce n'est pas en noyant les hautes réflexions de la foi surnaturelle
dans un fracas de phrases ronflantes que l'on enseignera aux âmes
Il faut prêcher les ce grandes vérités », mais donner à la parole
chrétienne une valeur éducatrice pour les âmes qui la reçoivent.
Appliquons aujourd'hui cette formule, résumé de nos dernières
observations, au sermon sur la Mort.
Est-il possible de le faire, ce sermon, sans développer les lieux
communs qu'il entraîne? Non, et ce n'est même pas désirable, parce
que les réflexions banales auxquelles on a coutume d'avoir recours,
quand on traite ce sujet, gardent, sur les esprits, une singulière
puissance, à cause des sombres réalités qu'elles évoquent.
Evitons seulement de mélodramatiser notre thème en nous livrant
à des peintures d'un réalisme outré de tout ce cortège d'horreurs
qui accompagne la mort. Si nous croyons nécessaire de faire quel-
ques descriptions, qu'elles soient sobres. Ne nous arrêtons pas
avec complaisance à compter les affres d'une agonie, à énumérer les
détails d'un ensevelissement et d'un enterrement. Ne nous appesan-
tissons pas plus qu'il ne convient sur ce qui attend l'homme, dans
la corruption du tombeau. Ce sont là considérations proprement
émotives dont on est en droit d'affirmer qu'elles ébranlent les nerfs,
sans profit sérieux pour le coeur et l'esprit.
Avec ces procédés factices, on effraie aisément des enfants et des
femmes, qui sont souvent des êtres à l'imagination et à l'impression-
nabilité excessives. On en a vu se trouver mal dans l'église, affolés
par de tels tableaux. Est-ce là un résultat souhaitable ? Ne ferons-
nous de la mort qu'un épouvantail ? Faut-il vouloir que le chrétien
n'y pense que pour évoquer des visions terrifiantes ? Ne risquons-
nous pas, en agissant ainsi, de rendre les fidèles à tout jamais re-
belles à la bienfaisante méditation des leçons de la mort ? A force de
trembler, certains n'en arriveront-ils pas à chercher à s'étourdir,
pour se cacher à eux-mêmes et s'efforcer d'oublier le destin qui les
attend? Est-ce enfin par la peur qu'il faut mener les âmes ?
A notre avis, si la vie doit être, comme on l'affirme avec raison,
une lente préparation à la mort, l'homme a besoin surtout d'ap-
prendre à utiliser la pensée de sa fin pour son édification et sa sanc-
tification. Il convient donc qu'il se familiarise avec elle, en sorte
que, au moment où elle se présente à son esprit, il n'éprouve pas
une invincible répugnance à l'envisager. Le chrétien doit être ins-
truit à regarder la mort avec calme, à l'aimer en ce qu'elle a d'aima-
ble et à la souhaiter, en ce qu'elle contient de désirable. Elle impli-
que de sublimes sacrifices auxquels il doit être disposé à consentir.
Le moyen de l'amener à se mettre à même de les accomplir, ce n'est
pas de se livrer devant lui à des considérations telles qu'elles au-
ront pour résultat, après l'avoir un instant bouleversé, de lui faire
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Ce n'est pas en noyant les hautes réflexions de la foi surnaturelle
dans un fracas de phrases ronflantes que l'on enseignera aux âmes
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