Titre : La Célébrité : industrielle, artistique et littéraire : organe officiel de l'Institut polytechnique universel
Auteur : Institut polytechnique universel (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-06-05
Contributeur : Brodin-Collet, Achille (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Luthereau, Jean Guillaume Antoine (1811-1890). Directeur de publication
Contributeur : Chéron de Villiers, Pierre Théodore (1827-18..?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738422t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1242 Nombre total de vues : 1242
Description : 05 juin 1864 05 juin 1864
Description : 1864/06/05 (A7,N21). 1864/06/05 (A7,N21).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5530147s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3674
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
LÀ CÉLÉBRITÉ
165
en paquet. Pour qu'il soit convenablement plié et
raidi, il faut qu'il reste 4 heures sous presse, on
peut donc faire 3 opérations par jour.
Une opération comprend 960 serviettes ou 44
draps, soit par jour 2,880 serviettes ou 132 draps.
Ce rendement est Insuffisant pour lesbesoins, on
doit ajouter une deuxième presse.
Monte-charge. — Cet appareil est destiné, ainsi
■que nous l'avons dit, à distribuer aux différents
étages le linge à séèher à l'air libre, à raccommo-
der ou à repasser.
Il se compose d'une plate-forme pouvant coulis-
ser entre 4 montants verticaux régnant dans toute
4a hauteur de l'édifice. Cette plate-forme est pour
cela attachée h une corde passant sur une poulie
43ituée dans les combles, et venant ensuite s'enrou-
ler sur le tambour d'un treuil placé dans la cave.
A l'extrémité de l'axe du tambour du treuil est une
poulie sur laquelle passe une courroie venant de
la transmission. Cette courroie est mise en action
£ar un tendeur à contre-poids mobile, dom le rou-
leau la tend et la dirige à la fois au sortir de la
poulie conductrice.
Pour élever le linge, on l'amène dans les trin-
cycles sur la plate-forme, puis on fait agir le ten-
deur, la corde s'enroule aussitôt sur le treuil, et la
charge monte. On l'arrête à volonté, à l'étage con-
venable, en cessant de tirer sur le tendeur à con-
tre-poids.
9° Réservoirs. — L'installation comprend 3 grands
réservoirs cylindriques à fond plat, de 40"» cubes
de capacité, et deux réservoirs rectangulaires, un
pour l'eau de Seine, l'autre pour recueillir les eaux
de lessive ; il y a encore deux bâches de petites di-
mensions, une pour les eaux condensées et une
pour l'injecteur Giffard, employé pour Talimenta-
Aion des chaudières. Tous ces réservoirs en tôle et
coTnières ont été construits par M. Durenne. Us
•sont munis de flotteurs indiquant extérieurement
le niveau de chacun et de trop-plein. Les flotteurs
sont solidaires des vannes d'alimentation, et les fer-
>ment automatiquement avant que le niveau arrive
•aux trop-pleins qui ne fonctionnent qu'en cas d'ac-
cidents.
•On peut remplir les réservoirs indifféremment
d'eau de Seine ou d'eau de puits. Un des réservoirs
de 40mcub., alimenté d'eau de Seine, est chauffé "par
'la vapeur non condensée venant des cuviers et de
l'échappement de la machine.
Cette vapeur doit pour cela se rendre dans un
appareilLegris dont voici la description:
Il se compose essentiellement : 1° d'un petit ré-
servoir de condensation ; 2° d'un tube d'injection
d'eau froide; 3° d'un réservoir intermédiaire for-
mant vase communiquant avec le réservoir à ali-
menter d'eau chaude. Le tube d'injection est fermé
automatiquement par le flotteur du réservoir in-
termédiaire.
Lors donc que la vapeur arrive dans le premier
réservoir, elle se condense par l'injection d'eau
froide et se rend au grand réservoir dont le niveau
s'élève peu à peu, ainsi que celui du réservoir in-
termédiaire dont le flotteur monte et ferme au mo-
ment convenable l'injection d'eau froide, la vapeur
s'échappe alors librement.
Les autres réservoirs ont des barbotteurs pour
réchauffer l'eau, soit pour les besoins du service,
soit pour l'empêcher de geler.
10° Chaufferie et chaudières. — Il y a deux four-
neaux ayant chacun une surface de chauffe de 35
à 40oe cube.
Les chaudières sont à bouilleurs ; la longueur
•des circuits de fumée sous les bouilleurs, avec dou-
ble retour sous les chaudières jusqu'à la cheminée,
est de 25m environ.
Le tirage est très énergique et permet de brûler
toute espèce de combustible.
11° Machine à vapeur.—Cette machine a été cons-
truite par M. Farcot, l'ajustage et le montage en
«ont parfaits, elle fonctionne avec une grande ré-
écrite.
Le régulateur agissant sur la détente a une action
tellement sensible, qu'après avoir à diverses repri-
ses fait débrayer et embrayer tous les appareils à
la fois, on a constaté que le nombre de tours de la
machine à vide ou chargée, ne variait que de trois
dans un intervalle de une minute.
Transmission de mouvement. — La construction et
la pose paraissent bien faites, les alignements et les
niveaux bien pris, les chaises, les paliers et les ar-
bres sont bien montés, et les courroies se dévelop-
pent régulièrement sur leurs poulies.
Pompe du puits. — La profondeur du puits est de
59m, la pompe élève 12m cube à l'heure.
Cette eau marque 50° à l'hydrotimètre,et ne sert
qu'aux opérations qui ne nécessitent pas l'emploi
du savon. Il ne sera peut-être pas hors de pro-
pos de dire qu'en employant, pour le lavage et le
lessivage, de l'eau de Seine marquant 22°, au lieu
de l'eau de puits à 50°, on fait une économie de
3 k. de savon par mètre cube. En général, une dif-
férence de 10 degrés hydrotimétriques correspond
à un kilogramme de savon employé à neutraliser
les carbonate et sulfate de chaux.
Ventilateur. — 11 fonctionne sans bruit et sans
trépidations, sa vitesse est de 400 tours à la mi-
nute. On doit l'augmenter et la porter à 600, pour
assurer l'évacuation plus rapide des vapeurs.
42° Canalisation. — Les conduites d'eau allant
aux appareils sont des tuyaux en fonte dont les
joints sont faits avec des rondelles en plomb, gar-
nies sur les faces de filasse et de minium. Les con-
duites de vapeur et d'eau condensée sont faites au
moyen de tuyaux en fer creux du système Gandil-
lot,- avec joints par manchons à vis pour les petits
diamètres, et avec brides rapportées et joints ordi-
naires pour les gros diamètres.
43° Le réfectoire est muni de bancs et de tables
en nombre suffisant pour que tous les ouvriers et
ouvrières de l'usine y puissent prendre leur repas.
Leâ étuves destinées à chauffer les aliments sont
divisées en compartiments horizontaux par des
cloisons mobiles en tôle, que l'on tire à soi pour
les charger ou les décharger.
Il nous reste à parler du raccommodage, du re-
passage et de la lingerie.
Une centaine d'ouvrières sont continuellement
employées à raccommoder et à repasser le linge.
Elles sont au premier étage, dans deux grandes
salles parfaitement éclairées.
Nous avons remarqué au repassage de petits four-
neaux pouvant contenir un grand nombre de fers.
Ces fers, semblables aux fers ordinaires auxquels
on aurait retranché la poignée, sont munis de deux
ergots que l'ouvrière peut prendre, facilement et
solidement, avec une sorte de pince double venant
embrasser chaque ergot.
Nous avons encore remarqué une petite machine
à tuyauterlebasdesjupons.Ce sont deux cylin-
dres cannelés longitudinalementet placés en porte
à faux sur un bâti en fonte. On introduit l'objet à
tuyauter entre les deux cylindres que l'on fait tour-
ner à la main, au moyen d'une manivelle.
La lingerie, située également au premier étage,
est destinée à recevoir en dépôt le linge que l'on
livre, suivant les besoins, aux différents hôtels.
Ce sont de longues salles bordées de solides ca-
siers, au milieu sont de grands comptoirs sous
lesquels on peut encore placer du linge.
Des rideaux en coutil coulissant sur des tringles
ferment les comptoirs et les casiers.
Là, tout a sa place suivant sa nature et sa pro-
venance, on est véritablement surpris de l'ordre
et de la propreté qui régnent partout.
Nous terminons ces notes en donnant quelques
chiffres relativement à la consommation générale
d'eau, de combustible et de force.
On marche actuellement avec 40m cub. d'eau de
'Seinepour 24 heures, et 120m cub. pour 10 heures
de travail.
Les deux chaudières consomment par journée
1,000 kilog. de combustible.
Les trois calorifères des séchoirs consomment
autant.
La force de quinze chevaux de la machine se
décompose de la manière suivante :
Cinq chevaux aux deux essoreuses.
Quatre chevaux aux trois laveurs.
Deux chevaux aux deux calandres.
Le reste pour les pompes du puits et des cuviers
et les monte-charges.
Environ deux cents ouvriers et ouvrières sont
employés dans l'usine : le trempage, le lessivage
et le lavage nécessitent cinq hommes; le lavage k
la main et le rinçage, vingt femmes; les deux es-
soreuses, deux hommes et deux femmes; le sé-
chage, huit hommes et femmes pour étendre ; le
calandrage et le pliage, deux hommes et deux
femmes; le raccommodage, trente femmes; le re-
passage, une centaine de femmes ; la machine, les
chaudières, l'étendage au séchage à air libre, la
lingerie et les burea'ux, trente hommes et femmes
En résumé, cette usine est tout à fait remarqua-
ble à tous les points de vue, soit par l'excellente
disposition de toutes ses parties et le bon emploi
de l'espace dont on disposait, soit par la propor-
tion de ses appareils comme nombre et comme
puissance. Nous devons ajouter que son impor-
tance en fait aussi une source de richesses pour la
petite localité où elle est située.
Enfin, on peut dire qu'elle fait autant d'honneur
aux administrateurs qui en ont résolu l'exécution
qu'aux ingénieurs et aux constructeurs qui l'ont
conçue et exécutée.
C. GALLAUD,
Ingénieur civil à l'Institut polytechnique.
Les quatre Expositions
DE LA VILLE DE MELUN.'
II
Produits exposés par la maison de détention.
Cette exhibition, faite dans une des salles basses
de l'Hôtel de Ville, n'était ni la moins importante
ni la moins intéressante des trois.
On sait que la maison centrale de Melun est un.
pénitencier où sont évacués une partie des détenus
condamnés à plus d'une année de prison. Mais là,
comme à Clairveaux, comme à Fontevrault deux
anciennes abbatiales — les prisonniers sont forcés
de se livrer à un travail manuel. D'une part, c'est
un encouragement donné à la bonne conduite et au
repentir ; de l'autre, c'est un but de moralisation
admirable en ce sens qu'il rend la captivité moins
dure et qu'il offre un remède effica3e contre l'oisi-
veté, la plus mauvaise de toutes les conseillères.
A tous ces points de vue, l'exposition des produits
de la maison centrale présentait donc un intérêt réel.
Le nombre des ateliers de travail est considérable
à Melun. J'ai compté :
Un atelier de vannerie contenant 80 ouvriers.
— de cadres et dorures sur
bois 120 —
— d'orgues et d'acordéons 110
— de cache-nez et cra-
vates 130 —
— de chausssures pari-
siennes 40 —
— de peignes d'écaillé 90 —
— de cordonnerie com-
mune 10 —
— de coloriage et satinage
des papiers 25
— d'ornements tournés en
cuivre et bronze 40 _
— de tissus métalliques 50 ■
— d'articles de parapluies
165
en paquet. Pour qu'il soit convenablement plié et
raidi, il faut qu'il reste 4 heures sous presse, on
peut donc faire 3 opérations par jour.
Une opération comprend 960 serviettes ou 44
draps, soit par jour 2,880 serviettes ou 132 draps.
Ce rendement est Insuffisant pour lesbesoins, on
doit ajouter une deuxième presse.
Monte-charge. — Cet appareil est destiné, ainsi
■que nous l'avons dit, à distribuer aux différents
étages le linge à séèher à l'air libre, à raccommo-
der ou à repasser.
Il se compose d'une plate-forme pouvant coulis-
ser entre 4 montants verticaux régnant dans toute
4a hauteur de l'édifice. Cette plate-forme est pour
cela attachée h une corde passant sur une poulie
43ituée dans les combles, et venant ensuite s'enrou-
ler sur le tambour d'un treuil placé dans la cave.
A l'extrémité de l'axe du tambour du treuil est une
poulie sur laquelle passe une courroie venant de
la transmission. Cette courroie est mise en action
£ar un tendeur à contre-poids mobile, dom le rou-
leau la tend et la dirige à la fois au sortir de la
poulie conductrice.
Pour élever le linge, on l'amène dans les trin-
cycles sur la plate-forme, puis on fait agir le ten-
deur, la corde s'enroule aussitôt sur le treuil, et la
charge monte. On l'arrête à volonté, à l'étage con-
venable, en cessant de tirer sur le tendeur à con-
tre-poids.
9° Réservoirs. — L'installation comprend 3 grands
réservoirs cylindriques à fond plat, de 40"» cubes
de capacité, et deux réservoirs rectangulaires, un
pour l'eau de Seine, l'autre pour recueillir les eaux
de lessive ; il y a encore deux bâches de petites di-
mensions, une pour les eaux condensées et une
pour l'injecteur Giffard, employé pour Talimenta-
Aion des chaudières. Tous ces réservoirs en tôle et
coTnières ont été construits par M. Durenne. Us
•sont munis de flotteurs indiquant extérieurement
le niveau de chacun et de trop-plein. Les flotteurs
sont solidaires des vannes d'alimentation, et les fer-
>ment automatiquement avant que le niveau arrive
•aux trop-pleins qui ne fonctionnent qu'en cas d'ac-
cidents.
•On peut remplir les réservoirs indifféremment
d'eau de Seine ou d'eau de puits. Un des réservoirs
de 40mcub., alimenté d'eau de Seine, est chauffé "par
'la vapeur non condensée venant des cuviers et de
l'échappement de la machine.
Cette vapeur doit pour cela se rendre dans un
appareilLegris dont voici la description:
Il se compose essentiellement : 1° d'un petit ré-
servoir de condensation ; 2° d'un tube d'injection
d'eau froide; 3° d'un réservoir intermédiaire for-
mant vase communiquant avec le réservoir à ali-
menter d'eau chaude. Le tube d'injection est fermé
automatiquement par le flotteur du réservoir in-
termédiaire.
Lors donc que la vapeur arrive dans le premier
réservoir, elle se condense par l'injection d'eau
froide et se rend au grand réservoir dont le niveau
s'élève peu à peu, ainsi que celui du réservoir in-
termédiaire dont le flotteur monte et ferme au mo-
ment convenable l'injection d'eau froide, la vapeur
s'échappe alors librement.
Les autres réservoirs ont des barbotteurs pour
réchauffer l'eau, soit pour les besoins du service,
soit pour l'empêcher de geler.
10° Chaufferie et chaudières. — Il y a deux four-
neaux ayant chacun une surface de chauffe de 35
à 40oe cube.
Les chaudières sont à bouilleurs ; la longueur
•des circuits de fumée sous les bouilleurs, avec dou-
ble retour sous les chaudières jusqu'à la cheminée,
est de 25m environ.
Le tirage est très énergique et permet de brûler
toute espèce de combustible.
11° Machine à vapeur.—Cette machine a été cons-
truite par M. Farcot, l'ajustage et le montage en
«ont parfaits, elle fonctionne avec une grande ré-
écrite.
Le régulateur agissant sur la détente a une action
tellement sensible, qu'après avoir à diverses repri-
ses fait débrayer et embrayer tous les appareils à
la fois, on a constaté que le nombre de tours de la
machine à vide ou chargée, ne variait que de trois
dans un intervalle de une minute.
Transmission de mouvement. — La construction et
la pose paraissent bien faites, les alignements et les
niveaux bien pris, les chaises, les paliers et les ar-
bres sont bien montés, et les courroies se dévelop-
pent régulièrement sur leurs poulies.
Pompe du puits. — La profondeur du puits est de
59m, la pompe élève 12m cube à l'heure.
Cette eau marque 50° à l'hydrotimètre,et ne sert
qu'aux opérations qui ne nécessitent pas l'emploi
du savon. Il ne sera peut-être pas hors de pro-
pos de dire qu'en employant, pour le lavage et le
lessivage, de l'eau de Seine marquant 22°, au lieu
de l'eau de puits à 50°, on fait une économie de
3 k. de savon par mètre cube. En général, une dif-
férence de 10 degrés hydrotimétriques correspond
à un kilogramme de savon employé à neutraliser
les carbonate et sulfate de chaux.
Ventilateur. — 11 fonctionne sans bruit et sans
trépidations, sa vitesse est de 400 tours à la mi-
nute. On doit l'augmenter et la porter à 600, pour
assurer l'évacuation plus rapide des vapeurs.
42° Canalisation. — Les conduites d'eau allant
aux appareils sont des tuyaux en fonte dont les
joints sont faits avec des rondelles en plomb, gar-
nies sur les faces de filasse et de minium. Les con-
duites de vapeur et d'eau condensée sont faites au
moyen de tuyaux en fer creux du système Gandil-
lot,- avec joints par manchons à vis pour les petits
diamètres, et avec brides rapportées et joints ordi-
naires pour les gros diamètres.
43° Le réfectoire est muni de bancs et de tables
en nombre suffisant pour que tous les ouvriers et
ouvrières de l'usine y puissent prendre leur repas.
Leâ étuves destinées à chauffer les aliments sont
divisées en compartiments horizontaux par des
cloisons mobiles en tôle, que l'on tire à soi pour
les charger ou les décharger.
Il nous reste à parler du raccommodage, du re-
passage et de la lingerie.
Une centaine d'ouvrières sont continuellement
employées à raccommoder et à repasser le linge.
Elles sont au premier étage, dans deux grandes
salles parfaitement éclairées.
Nous avons remarqué au repassage de petits four-
neaux pouvant contenir un grand nombre de fers.
Ces fers, semblables aux fers ordinaires auxquels
on aurait retranché la poignée, sont munis de deux
ergots que l'ouvrière peut prendre, facilement et
solidement, avec une sorte de pince double venant
embrasser chaque ergot.
Nous avons encore remarqué une petite machine
à tuyauterlebasdesjupons.Ce sont deux cylin-
dres cannelés longitudinalementet placés en porte
à faux sur un bâti en fonte. On introduit l'objet à
tuyauter entre les deux cylindres que l'on fait tour-
ner à la main, au moyen d'une manivelle.
La lingerie, située également au premier étage,
est destinée à recevoir en dépôt le linge que l'on
livre, suivant les besoins, aux différents hôtels.
Ce sont de longues salles bordées de solides ca-
siers, au milieu sont de grands comptoirs sous
lesquels on peut encore placer du linge.
Des rideaux en coutil coulissant sur des tringles
ferment les comptoirs et les casiers.
Là, tout a sa place suivant sa nature et sa pro-
venance, on est véritablement surpris de l'ordre
et de la propreté qui régnent partout.
Nous terminons ces notes en donnant quelques
chiffres relativement à la consommation générale
d'eau, de combustible et de force.
On marche actuellement avec 40m cub. d'eau de
'Seinepour 24 heures, et 120m cub. pour 10 heures
de travail.
Les deux chaudières consomment par journée
1,000 kilog. de combustible.
Les trois calorifères des séchoirs consomment
autant.
La force de quinze chevaux de la machine se
décompose de la manière suivante :
Cinq chevaux aux deux essoreuses.
Quatre chevaux aux trois laveurs.
Deux chevaux aux deux calandres.
Le reste pour les pompes du puits et des cuviers
et les monte-charges.
Environ deux cents ouvriers et ouvrières sont
employés dans l'usine : le trempage, le lessivage
et le lavage nécessitent cinq hommes; le lavage k
la main et le rinçage, vingt femmes; les deux es-
soreuses, deux hommes et deux femmes; le sé-
chage, huit hommes et femmes pour étendre ; le
calandrage et le pliage, deux hommes et deux
femmes; le raccommodage, trente femmes; le re-
passage, une centaine de femmes ; la machine, les
chaudières, l'étendage au séchage à air libre, la
lingerie et les burea'ux, trente hommes et femmes
En résumé, cette usine est tout à fait remarqua-
ble à tous les points de vue, soit par l'excellente
disposition de toutes ses parties et le bon emploi
de l'espace dont on disposait, soit par la propor-
tion de ses appareils comme nombre et comme
puissance. Nous devons ajouter que son impor-
tance en fait aussi une source de richesses pour la
petite localité où elle est située.
Enfin, on peut dire qu'elle fait autant d'honneur
aux administrateurs qui en ont résolu l'exécution
qu'aux ingénieurs et aux constructeurs qui l'ont
conçue et exécutée.
C. GALLAUD,
Ingénieur civil à l'Institut polytechnique.
Les quatre Expositions
DE LA VILLE DE MELUN.'
II
Produits exposés par la maison de détention.
Cette exhibition, faite dans une des salles basses
de l'Hôtel de Ville, n'était ni la moins importante
ni la moins intéressante des trois.
On sait que la maison centrale de Melun est un.
pénitencier où sont évacués une partie des détenus
condamnés à plus d'une année de prison. Mais là,
comme à Clairveaux, comme à Fontevrault deux
anciennes abbatiales — les prisonniers sont forcés
de se livrer à un travail manuel. D'une part, c'est
un encouragement donné à la bonne conduite et au
repentir ; de l'autre, c'est un but de moralisation
admirable en ce sens qu'il rend la captivité moins
dure et qu'il offre un remède effica3e contre l'oisi-
veté, la plus mauvaise de toutes les conseillères.
A tous ces points de vue, l'exposition des produits
de la maison centrale présentait donc un intérêt réel.
Le nombre des ateliers de travail est considérable
à Melun. J'ai compté :
Un atelier de vannerie contenant 80 ouvriers.
— de cadres et dorures sur
bois 120 —
— d'orgues et d'acordéons 110
— de cache-nez et cra-
vates 130 —
— de chausssures pari-
siennes 40 —
— de peignes d'écaillé 90 —
— de cordonnerie com-
mune 10 —
— de coloriage et satinage
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— d'ornements tournés en
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