Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-03-01
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1905 01 mars 1905
Description : 1905/03/01 (Numéro 4658). 1905/03/01 (Numéro 4658).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5512605
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/07/2008
72* année, Nouvelle série, N° 4658
Le Numéro 5 Centimes
tierenâi 1» Mars 1905
EMILE DE GIRARDIN
'iù- FONDATEUR
ABONNEMENTS
̃̃' ]'$rois mois. Six mois. Un an».
Paris bï piPAUTàbiiiis 5 fr. tO fr. 20 fr.
Étranger 36 francs par an.
Rédaction 12, rue du Croissant (2e)
^Àdreaso télégrsphigMe: MALPRESSE, PARiS
t-ÉON BAILBY
1 DIRECTEUR.
LES ANNONCES ET RÊCI^MBSSONT REÇUES
Aux. bureaua
Ct chez MM. Ch. îkgrhr§cJMç^m,
i 6, PLACE DWLA W|HJI^Ï&4*t 1
Administration :'i.2Su£dÛ &*câs$ant (2e)
Téléphone, 3 fils: N« 101,60 102.80 130,87
EN MA~DCgOURIE L~ R~SISTANCE RUSSE, L~ ~UDG~T DE LA GU~R~E A LA CHAMBR~
Derrière Heure
LES FONCTIONNAIRES COLONIAUX
M. Bàllande, député de la Gironde, vient
d'adresser au ministre des colonies la let-
tre suivante ;.̃ ̃/̃,••;̃-
Monsieur le ministre,
Apprenant par les journaux que M. Joliet,
préfet de la Vienne, va quitter l'administration
métropolitaine pour être affecté au service des
colonies, je vous demande la permission de vous
interpeller sur le recrutement des fonctionnaires
coloniaux par rapport à l'avenir de la colonisa-
tion française et à la protection due aux indi-
gènes et à l'avancement du personnel de car-
rière, en raison de la corrélation des-sujets.
Vous voudrez bien accepter, j'espère, de join-
dre cette interpellation à celle relative aux actes
de cruauté commis au Congo.
Veuillez agréer, etc.
Bàllande, député de la Gironde.
.s~
LE GROUPE NATIONALISTE
Le groupe républicain nationaliste a cons-
titué aujourd'hui son bureau, qui se trouve
ainsi définitivement composé:
Président, M. Cavaignac vice-présidents,
MM. Guyot de Villeneuve et Rudelle; secré-
taire, M. Tournade.
Le groupe s'est en outre occupé de la sé-
paration des Eglises et de l'Etat. Il a envi-
sagé enfin la situation qui résulte du retrait
provisoire des interpellations sur la délation
et a approuvé l'attitude des auteurs de ces
(interpellations.. ̃
^ys/v^
UNE ENQUÊTE AU CONGO
Le gouvernement a fait à M. iieïrazza des
ouvertures pour le prier de se charger d'une
mission d'enquête sur la situation actuelle,
de. ja colonie dû Congo dont il a été le
.'créateur.. ̃̃ ̃ "'̃̃ :v
Mais le rernps.croit savoir que la question
dès-pouvoirs qu'il convient de lui attribuer,
en raison de la haute situation; qii'il occupe
dans le monde colonial; n'a pas encore été,
«xàmirïée. v
LE GENERAL PASSERIEU
Les agences communiquent la note offi-
cieuse suivante
Le ministre de la guerre a reçu du général
Passerieu, commandant du 10° corps d'armée,
une lettre dans laquelle il déclare
1*- Qu'il n'appartient à aucune association poli-
tique ou autre, qu'il ne fait pas partie de la
franc-maçonnerie, qu'il n'a jamais correspondu
avec le secrétaire du Grand-Orient.
2° Que ses sentiments de respect, de dévoue-
ment, de reconnaissance envers le Président de
la République, et le simple bon sens indiquent
qu'il ne peut pas avoir écrit une phrase offen-
sante pour la personnalité si respectable de M.
Loubet.
Nous ne pouvons que donner acte au gé-
néral Passerieu de sa réponse tardive, tout
ea répétant que l'information que la Presse a
publiée émanait d'une source des plus sé-
rieuses.
M. ALBERT CARRÉ
Les nouvelles de M. Albert Carré, le sym-
pathique directeur de l'Opéra-Comique, con-
tinuent à être des plus satisfaisantes..
On nous a communiqué le dernier bulletin
ie santé qui est fort rassurant:
L'état de M. Carré reste satisfaisant, mais
\xige toujours de grands ménagements.
̃ Docteur Piquet.
-̃ ^wyv-
LES MINEURS BELGES
On mande de Charleroi
Les renseignements officiels accusent ce
matin une diminution insignifiante du nom-
irè des grévistes, qui reste à 32,700.
La nuit a été calme. On ne doit pas comp-
ter sur un changement notable de la situa-
tion, avant une. bonne, huitaine de jours.
Aussi, les autorités communales ne sont
«pas sans inquiétude, à l'approche des fêtes
du carnaval, qui pourraient fort bien être in-
terdites.
--A/VW–
AU SEMAT
On a distribué au Sénat le rapport de M.
Gustave Rivet sur la proposition de loi de M.
Clemenceau, relative aux garanties de la
aberté individuelle. Le rapport conclut à la
jrise en considération.
Le Gaz politique
On demande au Sénat de voter la
régie du gaz. Le Sénat n'en veut pas.
H la repousse à douze voix. Douze
roix c'est peu, mais la République a
bien été votée" à une voix.
Aussitôt les socialistes de gouverne-
ment proclament:- « C'est bien, nous
nous passerons du vote du Parle-
ment »
Tant qu'à faire, ils auraient agi plus
logiquement en s'en passant avant et
apn après. Ils veulent bien d'un ar-
bitre, mais à la condition que cet ar-
bitre leur donne raison. Sinon, adieu
l'arbitrage.
Le conflit n'aurait qu'une impor-
tance secondaire, s'iln'intéressait, et de
la façon la plus directe, le budget des
Parisiens. Tous, grands et petits, sont
tributaires du gaz. L'électricité est
sncore un luxe coûteux. Le gaz est
iemeuré le seul système d'éclairage,
Je chauffage et de mouvement écono-
ïiique. «Qu'allons-nous gagner, qu'al-
^ons-nous perdre à la nouvelle com-
binaison ? » Voilà ce .que se demande
le Parisien et rien autre chose.
Si on le poussait un peu cependant,
«on Je faisait parler sur la question
principe, eh bien! il n'est pas dou-
*eux qu'il se déclarerait opposé à la
JéSie' Quan
-Tant nous, nous avons tous sur les
lèvres une ^plaisanterie connue mais
toujours juste: «Ah oui, les allumettes
de la régie. »
Si le gaz doit être administré de la
même façon, s'il doit coûter cher,
éclairer plus ou moins bien, se débiter
avec de mauvais compteurs "marquant
mal, autant y renoncer tout de suite.
Le tabac, les allumettes sont des pro-
duits socialisés, et ils nous coûtent
cher et ne sont pas bons. Et je ne
parle pas des téléphones
Le fâcheux, dans l'affaire présente,
c'est que la concession de la Compa-
gnie expire cette année même. Grâce
aux tergiversations des pouvoirs pu-
blics, on a laissé le traité arriver à
échéance. Le temps manque pour né-
gocier. On ne pourra donc que bâcler
un arrangement fait au petit bonheur,
et nous allons entrer dans l'inconnu.
A moins que la Compagnie Pari-
sienne ne s'autorise de ia situation
pour demander la continuation de son
privilège, ce qui, au fond, serait assez
logique, mais ce qu'on sera forcé de
lui accorder à des conditions beaucoup
moins avantageuses pour nous, puis-
qu'on agira la main forcée.
Et voilà comment on gâte une af-
faire par la politique. Laissons-en le
juste mérite à qui de droit, c'est-à-dire
à feu Waldeck-R.ousseau. GëLui-ci ne
voulait pas que Paris obtînt le gaz
bon marché parce qu'il l'eût obtenu
grâce aux nationalistes. Et c'est pout:-
quoi- l'affaire, qui devait être conclue
voilà trois ans, traîne encore « Le
gaz sera politique, ou il ne sera
pas. »
Le Parisien s'en moque pas mal. Il
veut payer le gaz bon marché. Il jie
Yeut pas être tracassé par une admi-
nistration d'Etat. Et, quoi qu'en pen-
sent les collectivistes, il faudra bien
en venir là.
LEON BÂILBY.
VOIRA LA DEUXIEME PAQK
Croquis de Charles fiflorol..
Mm° Jeanne Raunay, par Georges Ca-
se!la et E. Vuillermoz.
AU CONSEIL DE L'ORDRE
On s'entretient beaucoup, dans les grou-
pes d'avocats, de l'élection qui aura lieu
jeudi pour remplacer M» Pouillet, décédé.
Citons quelques candidats:
M« Ménesson, Henri Thiéblin, Deligand,
Chenu, Henri Robert, Rousset, Labori, Mau-
rice Bernard, etc.
Remarquons qu'un membre du conseil de
l'Ordre ne peut etre élu qu'à la majorité ab-
solue.
SUBMERSIBLE ET SOUS-MARIN
On nous mande de Cherbourg
Le cuirassé garde-côtes Amiral-Tréhouart
après des essais de tir, a été mis sur rade.
Il attendra l'embarquement de laçommission
spéciale chargée de suivre les essais compa-
ratifs qui vont avoir lieu entre le submersi-
ble Aigrette et un sous-marin.
BOURSE DES VALEURS
La liquidation qui. a eu lieu aujourd'hui s'est
signalée par une grande abondance des capi-
taux aussi les reports ont-ils été très bon mar-
ché, entre 1 3/4 et 2 0/0. La spéculation n'a tou-
tefois profité de cette circonstance que dans des
limites restreintes, et si la cote est ferme, elle
n'en laisse pas moins entrevoir que beaucoup se
demandent si la tendance actuelle pourra se
maintenir longtemps encore. La pléthore de ca-
pitaux semble prouver, en effet, que le public ne
s'empresse pas de procéder à des placements dé-
finitifs, et il y a là, pour la place, un point d'in-
terrogation.
La Rente 3 0/0 perpétuelle fait 100 22, avec 14
et 16 centimes de report. A la séance de la
Chambre des députés d'hier, le ministre des
finances, répondant à une question qui lui était
adressée à propos de la conversion possible de la
Rente 3 0/0 amortissable, a fait entendre qu'il
n'avait pas l'intention d'étudier en ce moment nn
pareil projet, et voici qui doit mettre fin à tous
les bruits mis en circulation dans ces derniers
temps. A noter qu'aujourd'hui la Caisse a acheté
44,000 de Rentes, chiffre plus important que tous
les jours précédents, mais qui n'a pas eu pour
conséquence d'influencer beaucoup les reports
sur notre grand fonds national.
L'Extérieure espagnole est à 92 55; Brésilien
4 0/0 1889, 88 50; Portugais 3 0/0, 69 30; Italien,
104 60.
Les fonds russes sont très soutenus. Un com-
muniqué officiel du gouvernement russe nous
apprend que la dette publique totale de la Rus-
sie, au 31 décembre 1904, s'élevait à 18 milliards.
843 millions de francs en chiffres ronds, contre
17 milliards 700 millions au 31 décembre 1903, par
suite de l'émission, au cours de l'année der-
nière, de 300 millions de roubles de .bons du
Trésor, et de 150 millions de rente intérieure.
Ottoman Unifié 4 0/0, 91 12. ̃;
Les Sociétés de crédit se maintiennent bien.
Le Crédit Lyonnais cote 1,160, la Banque de
Paris et des Pays-Bas 1,305 et le Crédit Foncier
715; Comptoir national d'escompte, 649 So-
ciété Générale, 638.
Les Chemins français sont calmes de même
les Chemins espagnols le change est à
31 25 0/0.
Le Suez se retrouve à 4,580 et la Thomson-
Houston à 950. Gaz Parisien 860, Omnibus 760.
La Sosnowice reste à 1,517 au lieu de 1,513,
.Briansk 455.
Le Rio-Tinto est toujours ferme à 1,659. Le
cuivre, qui cotait hier soir, à Londres, 68 5/16
au comptant et 68 3/4 à terme, s'échange, sur ces
deux marchés, à 68 7/16 et 68 7/8.
Les Mines d'Or sont mieux. Rand Mines,
276 50; Goldfièlds, 202 50; East Rand, 216 50. Le
ministre des colonies d'Angleterre a annoncé
hier à la Chambre des Communes qu'il préparait
un projet de constitution pour le Transvaal.
Quant à la main d'œuvre jaune, elle est repré-
sentée, actuellement, par 33,194 ouvriers chi-
nois, non compris les 1,439 coolies encore à bord
du Courtfield. Depuis que ce dernier bateau a
pris la mer, aucun nouveau départ n'a eu Heu
d Extrême-Orient, à cause des fêtes du jour de
1 an chinois qui durent plusieurs semaines. Enfin,
en ce qui regarde le nombre de noirs employés
8 000 le3f?"!esf 6n dit 9u'il aurait augmenta de
8,000 en févria~;
,4 ̃ XiX GUERRE D'EXTRÊME -QRIENT
LES ;ATMÏIS; JAfSffi^M S
S(érie d'échecs. L'offensive du général Kuroki arrêtée.
Furieux combats. Pertes élevées. Le but
des Nippons. Le sort des prison-
•"̃̃̃̃̃̃ '̃̃"̃̃̃̃̃̃̃ .niérs russes. :• ''̃"̃̃ ,• ̃̃ •̃•̃̃
On pouvait craindre que l'aile gauche
de l'armée russe ne fût fortement entamée-
par l'attaque résolue et hardiment pous-
sée du général Kuroki. Les premiers en-
gagements avaient été nettement favora-
bles aux Japonais qui, disposant d'effec-
tifs beaucoup plus nombreux qu'on ne
l'avait cru, étaient parvenus à refouler
sur divers points, du Hun-Ho à l'est du
Tai-Tsé, leurs adversaires.
La dépêche suivante vient nous rassu-
rer, cet après-midi, sur le sort des ar-
mées des généraux Liaiévitch et Ren-
nenkampf, qui subirent le choc des Nip-
pons
Saint-Pétersbourg 28 février. Le cor-
respondant de la Novoïé Vrémia à Moukden
constate que les Japonais ont continué le.
13/26 février leur offensive contre le front
du défilé de Tsin-Khe-Tchen et leur tenta-
tive de contourner les deux flancs de l'ar-
mée russe, surtout le flanc gauche, mais
leurs furieuses attaques ont été repoussées
avec: d'énormes perles- de- part et d'autre.
Un colonel russe a -été -Messe à la tête. -•
Les Japonais ont été repoussés aussi à'
Benia-Pouza. [ ''̃̃ '̃
L'arrivée' d'un renfort russe a également
«frété 'leur offensive vers le fleuve Gha-Ho.
Le même correspondant déclare exagères
les bruits relatifs à. l'activité des Japonais
en Mongolie, où ils sont au plus six cents,
jouant les rôles, les uns d'agitateurs 'contre'
les Russes, Jes autres d'organisateurs et
d'instructeurs des bandes' hhounghouses.
(Havas.) ̃" des
Les opérations ordonnées par le gëné-
ralissime Oyam'à dans le but évident de
s'emparer de toute la chaîne des monts
Ta-Ling, des défilés de Ouang-Foung-
Ling et de Kao-Fou-Ling, pour débor-
der en fin de compte la gauche russe, sont
donc momentanément, pour le moins, en-
travées.
Rappelons que c'est l'armée du général
Liniévitch qui défend la route de Fou-
choun et, par conséquent, celle de Mouk-
den. Le général Rennenkampf, qui avait
été battu à Tsin-Khe-Tchen, se trouve
à l'extrême-gauche de cette armée avec
une division mixte de cavalerie et d'infan-
terie.
L'armée Liniévitch comprend les 2e, 3e
et 5e corps sibériens.
Confirmation japonaise
La dépêche laconique suivante est,
pour qui veut lire entre les lignes, l'aveu
par les Japonais de l'échec de leur ten-
tative
Du quartier général de Kuroki, 27 février.–
Le front de l'armée japonaise s'étend main-,
tenant depuis le voisinage du Houn-Ho jus-
qu'à plusieurs kilomètres à l'est de Taï-Tsé.
Le temps a subi aujourd'hui un change-
ment défavorable aux futures opéra.'
tions {Havas)*
Signalons qu'on télégraphiait, hier en-
core, de Moukden
Moukden, 27 février. Les Russes rap-.
portent que les Japonais sont maîtres de
Taling etdu défilé entre Taling et Kaotoù-
ling. Là possession de Taling par l'ennemi
menace la route de Fouchoun et de Tie-'
ling {Havas).
On a yù; que ce danger est p.qur l'ins-
tant conjuré.Mais peut-on prévoir le ré-
sultat des opérations qui vont se pour-
suivre sans aucun doute? Voici quel se-
rait, suivant notre confrère l'L'cho de
Paris, l'opinion dominante à Saint-Pé-
tersbourg sur les intentions des Nip-
pons
Les Japonais préparent un mouvement sur
Vladivostok, par Sintzintin et Girin. S'ils
réussissaient à prendre Sintzintin et à avan-
cer sur la route de Girin, Kouropatkine se-
rait obligé d'abandonner les lignes du Châ-
Ho, tant parce qu'il serait tourné que parce
qu'il lui faudrait défendre Vladivostok.
D'autre part, certains experts militaires pen-
sent que les Japonais veulent, par une atta-
que de l'aile gauche russe, masquer un mou-
vement important sur la droite, ayant nour
but de couper les Russes de Sinminting, en
Mongolie, d'où ils reçoivent quantité de
vivres. On prétend qu'un corps de quarante
mille Japonais opère acctuellement vers Sin-
minting, sur la rive droite du Hun-Ho.
Les prisonniers russes
Saint-Pétersbourg, 28 février. De nom-
'breuses lettres arrivent ici du Japon, éma-
nant des prisonniers de guerre.
Dans ces lettres, les officiers 'se plaignent
amèrement des conditions particulièrement
difficiles au milieu desquelles eux et leurs
soldats, vaillants défenseurs dé Port-Arthur,
sont condamnés à vivre.
Les officiers et leurs hommes sont entas-
sés dans des locaux étroits et malsains^ d'où
ils ne peuvent sortir que rarement et sous
escorte. .11
Lés journaux russes font appel à la géné-
rosité de la société russe pour l'envoi à ces
malheureux de livres et d'argent. (Agence
Russe.)
Nouveau matériel de guerre
Pétersbourg, 28 février. Le gouverne-
ment, russe a commandé à l'usine russo-
baltique quatre mille chariots à quatre roues.
Tous ces chariots seront envoyés sur le
théâtre de la guerre où l'on s'en servira
comme d'un moyen de transport pour les
munitions, les provisions de bouche et les
blessés. On évalue cette commande à ua
million de roubles.
.̃̃̃' Navires capturés
Londres, 28 février. Le correspondant
du Dàily Telegmph à La Haye télégraphie/
I~ 29 {
Selon des dépêches de Rotterdam reçues
aujourd'hui, deux paquebots hollandais ont
été arrêtés par des croiseurs japonais, près
de Formose, comme suspects déporter de
la contrebande de guerre.
Le Parlement japonais
Tokio, 28 février. La session du Parle-
ment japonais a été officiellement close par
le président du conseil, comte Katsnra, qui
a lu une adresse de l'empereur remerciant
les membres du Parlement d'avoir mené à
bonne fin leurs travaux. (Agence l'Informa-
tion.)
En Russie
Londres, 28 février. Le Globe publie un
leader article sur la situation en Russie et
conclut en disant que si l'amiral Rojdest-
vensky est assez heureux pour pouvoir affai-
blir la flotte de l'amiral Togo, le tsar trou-
verait dans ce succès une occasion pour con-
clure la paix.
̃ -/NX\/N^.
L'EFFERVESCENCE EN RUSSIE
tes Paysarss_ s'agitent
En Pologne– Perspective menaçante.
La question des réformés.– La
caution de Gorki.
Nous avons- récemment exposé, aussi
complètement que possible, l'état actuel
de cette question qui soulève en Russie
tant., de débats passionnés le zemski-
sobor. Nous disions combien on était peu
d'accord ?ur les; moyens de recrutement
des membres de cette sorte d'assemblée'
des réprésentants de la terre russe, et
nous faisions, en en expliquant impartiale-
ment les causes, toucher du doigt les dif-
ficultés que l'on aurait à adapter aux né-
cessités actuelles, une institution vieille
de plusieurs siècles et dont le dernier
fonctionnement datait de Catherine IF.
La dépêche suivante, de l'Agence
Reuter, ne surprendra donc pas nos lec-
teurs. Elle serait, d'autre part, un témoi-
gnage nouveau de la sollicitude impé-
riale, à laquelle les ouvriers des chemins
de fer viennent de devoir une améliora-
tion sensible de leur sort
Saint-Pétersbourg, 27 février. On dé-
clare que les bruits d'après lesquels les
réactionnaires seraient parvenus à décider
le tsar à renoncer à la convocation du zems-
ki sobor se réduisent à de simples racontars.
Les tendances générales du souverain s'af-
firment de jour en jour plus nettement, et le
fait que le prince Mestchersky, rédacteur en
chef de l'organe de la cour, a quitté les rangs
des réactionnaires est considéré comme très
significatif. •̃̃̃̃- ̃-••̃
L'agitation croissante dans tout l'empire
n'est pas faite pour encourager les ennemis
des reformes. De plus, les ouvriers viennent
de goûter les joies du scrutin. (Times.)
Ajoutons que le bruit court fort sujet
àcaution, d'ailleurs– que le prince Svïa-
topolskMirsky, appelé par l'empereur, se-
rait en route pour Saint-Pétersbourg. On
prétend qu'il prendra la succession de
M. Bouliguine. La situation de ce dernier
est, en tous cas, difficile, les réformes
étant entre les mains de M. Witte et des
commissions) et le ministre de l'intérieur
n'ayant plus, de ce fait, aucune influence
sur les questions qui le concernent au pre-
mier chef.
En Pologne v
En Pologne, un élément nouveau, ce-
lui de la terre, viendrait aggraver la si-
tuation, si l'on en croit la dépêche sui-
vante
Varsovie, 27 février. D'après des infor-
mations dignes de créance, les paysans com-
mencent à se joindre au mouvement gré-
viste. Ce fait est considéré, dans les milieux
bien informés, comme ce qu'il y a de plus
alarmant dans la situation en Pologne, et on
craint qu'il ne se produise de graves coosé-,
quences. Les paysans sont au nombre de
sept millions sur un total de dix millions
d'habitants qu'il ya en Pologne. Jusqu'à pré»
sent, ils n'avaient pas participé à l'agitation
qui était restée confinée aux 200,000 ouvriers
des villes, grandes et petites.
Toutefois, les socialistes ont envoyé ré-
cemment des émissaires dans les campagnes
en vue de soulever les villages, et leurs ef-
forts ont été rapidement couronnés de suc-
cès. Comme 75 0/0 des paysans ne savent pas
lire, ils sont facilement accessibles à la pro-
pagande socialiste.
Le mouvement gréviste a commencé à
Prutzkoff, puis il s'est étendu à Lowocz et
à Polotzk. Il a pris des proportions assez
grandes, dans le district de Siedlce, où la
majorité des catholiques grecs résident.Ceux-
ci; déjà excités par les persécutions reli-
gieuses, se sont joints volontiers à l'agita-
tion et se sont rendus chez les propriétaires
fonciers en demandant une augmentation de
salaires de 50 0/0. Cette demande ayant été
repoussée, ils se sont mis en grève.
-_Dans de nombreux cas, les paysans gré-'
vistes se -livrent, à la violence et provo-
quent des troubles. Dans près de cin^
quante villages, les grévistes ont brûlé les
boutiques et les débits d'alcool du gouverne-
ment. Les autorités n'ont pas essayé d'inter-
venir, (i/auasy.
Lès chemins de fer
Saint-Pétersbourg, 28 février. On an-
nonce qu'en raison de la grève partielle des
ouvriers des chemins de fer, la ligne de Vla-
dikavkaz à Novorosaisk est déclarée en état
de guerre.; • ,•̃
Varsovie,: 28( ^yrier. Les déiéguôa de la
compagnie des chemins de fer de la Yiatulo
ont décidé, dans une- séance qui a duré jus-
qu'à quatre heures du matin,- d'accorder aux
ouvriersdes ateliers et des dépôts la plupart
de leurs revendications' pour mettre fin à la
grève. ..[][.̃ ̃̃.•"̃̃̃̃̃
La circulation sur la ligne recommence
aujourd'hui.
̃ Gorki en liberté
̃ Saint-Pétersbourg, 28 février. Maxime
Gond a été mis hier en liberté sous caution
;de 10,000 roubles. ̃̃̃̃̃̃̃̃ `
La caution a été déposée par un manufac-
turier, de Moscou, M. SayaM.orosof.
On a enjoint à Gorki de résider à Riga.
(Havas). -̃̃
LE GAZ DES PARISIENS
La réunion de cet après-midi
Ainsi que nous l'avions annoncé, une réu-
nion des députés; sénateurs et conseillers
municipaux radicaux-socialistes a été tenue
cet après-midi à l'Hôtel de Ville.
Les conseillers' municipaux ont proposé
d'inviter le gouvernement à soutenir devant
la Chambre, quand la question reviendra au
Palais-Bourbon, le projet du gaz précédem-
ment adopté, sur le rapport de M. Morlot.
Où y introduirait toutefois, en prévision
de son retour devant le Sénat, certaines mo-
difications que les sénateurs voulaient y ap-
porter il s'agirait surtout d'un article inter-
disant l'élévation du prix du gaz au-dessus,
de 20 centimes le mètre cube.
Pendant la réunion, dans la bibliothèque,
nos édiles discutaient entre eux. Les socia-
listes affirmaient leur intention de ne voter
aucune concession en maintenant purement"
et simplement la" régie directe.
Des radicaux et des libéraux assuraient, de-
leur côté, que, si la Chambre; après le Sénat
se rangeait aux conclusions de M. Prevet, .la.
majorité du conseil se déciderait. ponr une
régie intéressée où pour là mise en adjudi-
cation- de .l'exploitation du gaz. On faisait
remarquer qu'un projet de regieintéressée
existait, dû à la .collaboration- de MM. Sau-
ton, Dèsplas et. Félix Roussel.
Tandis que le prefet.de la. Seine recevait
des directeurs, notamment M. Derouin, on.
apprenait que M. Alpy avait informé M. de
Selves qu'il l'interpellerait sur les mesures,
à prendre à la suite du rejet par le Sénat dé
la régie directe et sur la mise en adjudica-
tion prochaine de l'exploitation du gaz.
Enfin, M. Desplas, président du conseil
municipal, laissait entendre qu'une .convo-
cation immédiate de l'assemblée communale
n'était pas nécessaire puisque le projet de-
vait revenir devant les Chambres.
Pendant ce temps, nos élus, réunis en co-
mité secret, discutaient toujours, et nul ne
pouvait connaître le moindre écho de leurs
délibérations.
̃ .^vrwr^v
Le torchon brûle
Gros incident au comité Mascuraud.
Six démissions de membres du
bureau. Ce que dit
M. Mascuraud.
Un gros incident vient de se produire au
« Comité républicain du commerce et de
l'industrie », que préside M. Mascuraud, et
dont on n'a pas oublié l'attitude politique
active très ministérielle pendant les
dernières élections.
La démission collective de six membres
du bureau trois vice-présidents, un se-
crétaire général et deux secrétaires vient
d'être adressée au président. Telle est la
nouvelle qu'annonçait, ce matin, un de nos
confrères..
Les démissionnaires sont MM. Amiart-Lë-
fort, industriel, conseiller général de Seine-
et-Oise Léopold Bellan, syndic du conseil
municipal de Paris Colas, ancien président
de la chambre syndicale des liqueurs i Franc,
ingénieur; A. Morel, inspecteur de l'ensei-
gnement technique, et Rousselot, indus-
triel, ancien président de l'association des
Anciens Elèves de l'Ecole des hautes études
commerciales.
Les motifs de cette démission collective,
si l'on en croit notre confrère, seraient gra-
ves. Et il ajoutait que l'on serait bien étonné
d'apprendre dans quelles conditions a été
administré le comité.
Chez M. Mascuraud `
Fidèle à ses habitudes d'impartialité, la
Presse a voulu connaître l'opinion de M.
Mascuraud sur cet incident.
Le sénateur de la Seine nous déclare que
les faits ont été exagérés.
Il n'y a eu aucune démission du co-
mité. Ces messieurs ont simplement donné
leur démission de membres du bureau ils
continuent même a faire partie du conseil
directeur. Des membres du bureau se reti-
rent pour faire place à leurs collègues: il
n'y a rien là d'anormal c'est un fait qui se
produit tous les jours dans les Sociétés.
11 y a toujours, dans les associations,
des gens qui ne sont pas satisfaits, ajoute un
ami de M. Mascuraud assis à côté de lui. Les
démissionnaires ont été mécontents de cer-
tains actes administratifs.
Mais M. Mascuraud l'interrompt d'un grand
geste
A quoi bon raconter tout cela?. Les
démissionnaires restent avec nous. 11 y a
parmi eux de mes amis intimes. La lettre de
démission est très élegieuse pour le prési-
dent. Ce sont des faits insignifiants, pure-
.ment administratifs, qui nous séparent. 11 n'y
a pas là-dedans de quoi fouetter un chat.
Et puis cette démission, n'est pas encore
définitive. Les signataires de la lettre
avaient réclamé certaines mesures que le
comité n'a pas cru devoir prendre. La ques-
tion sera soumise au conseil de direction qui
se réunit samedi. Peut-être celui-ci leurdon-
nerà-t-il satisfaction dans ce cas, ils re-
viendront certainement sur leur décision.
Dans tous les cas, il n'y a aucune crise
dans le comité. Jamais nous n'avons reçu
tant d'adhésions. Sur huit vice-présidents
et six secrétaires généraux, quatre seule-
ment au total ont démissionné. Vous voyez
que c'est peu.
Du côté des démissionnaires, on se montre
très réservé et nous n'avons pu obtenir au-
cune interview.
Mais nous croyons savoir que, quoique
administratifs, les motifs de la démission col-
lective seraient sérieux, et que la question
d0 1|. Légion d'&çnfteuç n'y 881 ajt peut-être
p~r~·dtfavgeco.
LE BODGER DE LB GDERRB
jba BHS&ET BS && 6BERRB
séances de; la; ;çhambre
La discussion générale. La loi de
deux ans. «–Le- service
• de santé. :r
LâiChauibre, ayant expédié, ce matinales
derniers chapitres du budget des finances et
le budget des médailles, a continué, cet
après-midi, sans désemparer, le budget de
la guerre, duquel on a disjoint les interpel-
lations qui y étaient rattachées; afin de ga-
gnefdu temps..
MM. Cazenëuve et Gervais repren-
nent la discussion générale par des considé»
rations sur le service de santé et sur l'amé-"
lioration de la nourriture et de l'entretien
du soldat, questions dans lesquelles- il y a
toujours d'intéressants progrès à réaliser.
M. Gervais, envisageant la prochaine ap-
plication de la loi de deux ans, s'attache à
démontrer les transformations qu'elle exige
de l'organisation intérieure de l'armée.' II
faut plus d'ensemble et de cohésion, il faut
plus d'intimité entre les soldats et les offi-
ciers, qui aujourd'hui se connaissent àpoine.
par suite del'incessant mouvement d'entrées
et de sorties d'hommes qui a lieu dans les
casernes.
L'orateur est partisan de l'unité d'origine
pour les officiers, c'est-à-dire qu'il voudrait
les faire tous passer par la caserne pour
leur donner une idée plus précise du com-
mandement..
Au point de vue de l'avancement, l'orateur
voudrait que les aptitudes -de l'officier aur
XÔler d'instructeur et d'éducateur de l'armé©
entrassent en ligne décompte au même/titra
que la valeur professionnelle.
:M. Gervais insistej longuement sur le lien
moral qui doit unir-Ie cfief à ses troupes et
qui, seul, en temps de guerre, peut avoir
assez d'influence pour empêcher les défail-
lances d'un soldat. ̃̃. c .̃.
:;̃– Ce lien, cette;.ré!atiôii:du chef a ses sirbor-
donnés, c'est la grande tâche. qui s'impose ::aii-
jourdjhui. Il n'y a plus d'autorité absolue, ni da
disciplin'é'aveûgle. La loi de deux ans va faire,
affluer dans l'armée une faute, de jeunes gens
Instruits, habitués à penser et qui jugeront." li-
brement la conduite et la valeur de leurs offi-
ciers. .̃ ̃ ̃:
Ces jeunes géris, on ne les tiendra pas par la" ri-
gueur de la discipline. Ils se plieront à tout ce
que l'on voudra, mais par conscience de leurs;
devoirs et par attachement pour leurs chefs.qu!
leur permettront de les respecter. Ce que nous
demandons n'a rien qui porte atteinte au prestige
de l'armée. L'armée évolue, comme toutas les
institutions,et c'est travailler à perpétuer sa fores
et sa puissance que de la mettre au.jK*au da
l'esprit et des mœurs..
M. Augagneur fait -le panégyrique dœ
médecin militaire, dont le Vole est considé-
rable pour la préservation de l'armée; mal«
heureusement, le service de santé est inaS-
organisé
Les statistiques de mortalité ne tiéhnentpas
compte de tous les hommes réformés qui s'en
vont mourir dans leur famille et dont les décès
figurent dans les statistiques civiles.
Dans certaines petites garnisons le soin d'éta-
blir le chiffre des maladies est confié aux capo-
raux infirmiers qui s'en acquittent plus ou.
moins bien. On ne peut donc pas se fiera ces
statistiques, surtout lorsqu'elles constatent uns
abaissement de la mortalité.
L'état sanitaire de notre armée est inférieur
à celui de l'armée allemande.
Cet état de choses tient à plusieurs eau»
ses d'abord,. il .y a trop d'admis dans ,la:cir-
conscription. On envoie au régiment des
jeunes gens faibles de constitution et qui
sont fatalement destinés à contracter à la ca«
serne des germes de maladies mortelles. Ce
sont autant de pertes ihutiles'pour la natioa
ensuite, il y a la. question du recrutement ré»
gional.
On e .voie les jeunes gens dans des pro-
vinces d'un climat opposé à celui dans lequel
ils sont habitués à vivre et où ils ne peuvent
pas s'acclimater.
La température n'est plus la même, la
nourriture change. En outre, le soldat trans-
planté, isolé des siens, tombe dans un étafc
de tristesse qui est une cause de dépression,
physique.
Bref, d'après l'orateur, il ne faut pas dé-
placer le soldat, il ne faut pas l'isoler, il na
lui faut faire nulle peine, même légère.
Reste à savoir si, en cas de guerre, il se-
rait possible de lui demander dans quel pays
il veut aller se battre.
M. Augagneur critique ensuite l'hygièna
des soldats et dit que les officiers ne s'y in-
téressent pas, qu'ils viennent rarement au
quartier et, comme de divers côtés on pro-
teste, comme M. le lieutenant-colonel Rous-
set lui fait remarquer que tous les officiera
font leur devoir, l'orateur a un mot admira-
ble;
Si tout le monde faisait son devoir, ci U-Î3,
personne n'aurait plus rien à dire à cette tfî*
bune.
A côté de cela, l'orateur dit des choses fort
sensées à propos des médecins militaires*
pour lesquels il réclame la qualité d'officier^
combattant afin de les mettre à même da
punir les infractions aux prescriptions d'hy <»
giène,
M. Augagneur demande aussi que les mé<'
decins militaires ne dépendent pas des chefi
de corps mais d'une commission médical!
mixte.
M. Laeliaud prononce ensuite sur h
même sujet un long et pénible discours dam
lequel il préconise des mesures généralot
d hygiène dans les casernos.
LA SEANCE DU MATIN
Le dernier chapitre des finances. L(
budget de la guerre.
En un tour de main la Chambre achève cf
matin d'expédier le budget des finances
Quelques observations; de MM. Raiberti
Bouhey-Allex, Chambon, Vignon, Cazcneu>
ves, Dèche et l'on passe au budget des mon
naies et médailles.
Nous voici au budget de la guerre.
On sait que, d'accord avec le gouvernai
ment, les interpellations ont été remises as
24 mars.
M. AuHray fait part à la Chambre de cottj
décision, à laquelle se.rallie M. G. Berry.
M. Guyot de Villeneuve avait l'inten
tioa d'sdres3er une question au ministre dç
la guerre au sujet desiéparations à accorda?
aux officiers victimes de la déîaUon.
M. Berteaux, ministre de la guérie. •– JY
déclaré à M. Guyot de Villeneuve que ] oxamins
*ai»tou'es las déclarations qui me setont adi^
Le Numéro 5 Centimes
tierenâi 1» Mars 1905
EMILE DE GIRARDIN
'iù- FONDATEUR
ABONNEMENTS
̃̃' ]'$rois mois. Six mois. Un an».
Paris bï piPAUTàbiiiis 5 fr. tO fr. 20 fr.
Étranger 36 francs par an.
Rédaction 12, rue du Croissant (2e)
^Àdreaso télégrsphigMe: MALPRESSE, PARiS
t-ÉON BAILBY
1 DIRECTEUR.
LES ANNONCES ET RÊCI^MBSSONT REÇUES
Aux. bureaua
Ct chez MM. Ch. îkgrhr§cJMç^m,
i 6, PLACE DWLA W|HJI^Ï&4*t 1
Administration :'i.2Su£dÛ &*câs$ant (2e)
Téléphone, 3 fils: N« 101,60 102.80 130,87
EN MA~DCgOURIE L~ R~SISTANCE RUSSE, L~ ~UDG~T DE LA GU~R~E A LA CHAMBR~
Derrière Heure
LES FONCTIONNAIRES COLONIAUX
M. Bàllande, député de la Gironde, vient
d'adresser au ministre des colonies la let-
tre suivante ;.̃ ̃/̃,••;̃-
Monsieur le ministre,
Apprenant par les journaux que M. Joliet,
préfet de la Vienne, va quitter l'administration
métropolitaine pour être affecté au service des
colonies, je vous demande la permission de vous
interpeller sur le recrutement des fonctionnaires
coloniaux par rapport à l'avenir de la colonisa-
tion française et à la protection due aux indi-
gènes et à l'avancement du personnel de car-
rière, en raison de la corrélation des-sujets.
Vous voudrez bien accepter, j'espère, de join-
dre cette interpellation à celle relative aux actes
de cruauté commis au Congo.
Veuillez agréer, etc.
Bàllande, député de la Gironde.
.s~
LE GROUPE NATIONALISTE
Le groupe républicain nationaliste a cons-
titué aujourd'hui son bureau, qui se trouve
ainsi définitivement composé:
Président, M. Cavaignac vice-présidents,
MM. Guyot de Villeneuve et Rudelle; secré-
taire, M. Tournade.
Le groupe s'est en outre occupé de la sé-
paration des Eglises et de l'Etat. Il a envi-
sagé enfin la situation qui résulte du retrait
provisoire des interpellations sur la délation
et a approuvé l'attitude des auteurs de ces
(interpellations.. ̃
^ys/v^
UNE ENQUÊTE AU CONGO
Le gouvernement a fait à M. iieïrazza des
ouvertures pour le prier de se charger d'une
mission d'enquête sur la situation actuelle,
de. ja colonie dû Congo dont il a été le
.'créateur.. ̃̃ ̃ "'̃̃ :v
Mais le rernps.croit savoir que la question
dès-pouvoirs qu'il convient de lui attribuer,
en raison de la haute situation; qii'il occupe
dans le monde colonial; n'a pas encore été,
«xàmirïée. v
LE GENERAL PASSERIEU
Les agences communiquent la note offi-
cieuse suivante
Le ministre de la guerre a reçu du général
Passerieu, commandant du 10° corps d'armée,
une lettre dans laquelle il déclare
1*- Qu'il n'appartient à aucune association poli-
tique ou autre, qu'il ne fait pas partie de la
franc-maçonnerie, qu'il n'a jamais correspondu
avec le secrétaire du Grand-Orient.
2° Que ses sentiments de respect, de dévoue-
ment, de reconnaissance envers le Président de
la République, et le simple bon sens indiquent
qu'il ne peut pas avoir écrit une phrase offen-
sante pour la personnalité si respectable de M.
Loubet.
Nous ne pouvons que donner acte au gé-
néral Passerieu de sa réponse tardive, tout
ea répétant que l'information que la Presse a
publiée émanait d'une source des plus sé-
rieuses.
M. ALBERT CARRÉ
Les nouvelles de M. Albert Carré, le sym-
pathique directeur de l'Opéra-Comique, con-
tinuent à être des plus satisfaisantes..
On nous a communiqué le dernier bulletin
ie santé qui est fort rassurant:
L'état de M. Carré reste satisfaisant, mais
\xige toujours de grands ménagements.
̃ Docteur Piquet.
-̃ ^wyv-
LES MINEURS BELGES
On mande de Charleroi
Les renseignements officiels accusent ce
matin une diminution insignifiante du nom-
irè des grévistes, qui reste à 32,700.
La nuit a été calme. On ne doit pas comp-
ter sur un changement notable de la situa-
tion, avant une. bonne, huitaine de jours.
Aussi, les autorités communales ne sont
«pas sans inquiétude, à l'approche des fêtes
du carnaval, qui pourraient fort bien être in-
terdites.
--A/VW–
AU SEMAT
On a distribué au Sénat le rapport de M.
Gustave Rivet sur la proposition de loi de M.
Clemenceau, relative aux garanties de la
aberté individuelle. Le rapport conclut à la
jrise en considération.
Le Gaz politique
On demande au Sénat de voter la
régie du gaz. Le Sénat n'en veut pas.
H la repousse à douze voix. Douze
roix c'est peu, mais la République a
bien été votée" à une voix.
Aussitôt les socialistes de gouverne-
ment proclament:- « C'est bien, nous
nous passerons du vote du Parle-
ment »
Tant qu'à faire, ils auraient agi plus
logiquement en s'en passant avant et
apn après. Ils veulent bien d'un ar-
bitre, mais à la condition que cet ar-
bitre leur donne raison. Sinon, adieu
l'arbitrage.
Le conflit n'aurait qu'une impor-
tance secondaire, s'iln'intéressait, et de
la façon la plus directe, le budget des
Parisiens. Tous, grands et petits, sont
tributaires du gaz. L'électricité est
sncore un luxe coûteux. Le gaz est
iemeuré le seul système d'éclairage,
Je chauffage et de mouvement écono-
ïiique. «Qu'allons-nous gagner, qu'al-
^ons-nous perdre à la nouvelle com-
binaison ? » Voilà ce .que se demande
le Parisien et rien autre chose.
Si on le poussait un peu cependant,
«on Je faisait parler sur la question
principe, eh bien! il n'est pas dou-
*eux qu'il se déclarerait opposé à la
JéSie' Quan
-Tant nous, nous avons tous sur les
lèvres une ^plaisanterie connue mais
toujours juste: «Ah oui, les allumettes
de la régie. »
Si le gaz doit être administré de la
même façon, s'il doit coûter cher,
éclairer plus ou moins bien, se débiter
avec de mauvais compteurs "marquant
mal, autant y renoncer tout de suite.
Le tabac, les allumettes sont des pro-
duits socialisés, et ils nous coûtent
cher et ne sont pas bons. Et je ne
parle pas des téléphones
Le fâcheux, dans l'affaire présente,
c'est que la concession de la Compa-
gnie expire cette année même. Grâce
aux tergiversations des pouvoirs pu-
blics, on a laissé le traité arriver à
échéance. Le temps manque pour né-
gocier. On ne pourra donc que bâcler
un arrangement fait au petit bonheur,
et nous allons entrer dans l'inconnu.
A moins que la Compagnie Pari-
sienne ne s'autorise de ia situation
pour demander la continuation de son
privilège, ce qui, au fond, serait assez
logique, mais ce qu'on sera forcé de
lui accorder à des conditions beaucoup
moins avantageuses pour nous, puis-
qu'on agira la main forcée.
Et voilà comment on gâte une af-
faire par la politique. Laissons-en le
juste mérite à qui de droit, c'est-à-dire
à feu Waldeck-R.ousseau. GëLui-ci ne
voulait pas que Paris obtînt le gaz
bon marché parce qu'il l'eût obtenu
grâce aux nationalistes. Et c'est pout:-
quoi- l'affaire, qui devait être conclue
voilà trois ans, traîne encore « Le
gaz sera politique, ou il ne sera
pas. »
Le Parisien s'en moque pas mal. Il
veut payer le gaz bon marché. Il jie
Yeut pas être tracassé par une admi-
nistration d'Etat. Et, quoi qu'en pen-
sent les collectivistes, il faudra bien
en venir là.
LEON BÂILBY.
VOIRA LA DEUXIEME PAQK
Croquis de Charles fiflorol..
Mm° Jeanne Raunay, par Georges Ca-
se!la et E. Vuillermoz.
AU CONSEIL DE L'ORDRE
On s'entretient beaucoup, dans les grou-
pes d'avocats, de l'élection qui aura lieu
jeudi pour remplacer M» Pouillet, décédé.
Citons quelques candidats:
M« Ménesson, Henri Thiéblin, Deligand,
Chenu, Henri Robert, Rousset, Labori, Mau-
rice Bernard, etc.
Remarquons qu'un membre du conseil de
l'Ordre ne peut etre élu qu'à la majorité ab-
solue.
SUBMERSIBLE ET SOUS-MARIN
On nous mande de Cherbourg
Le cuirassé garde-côtes Amiral-Tréhouart
après des essais de tir, a été mis sur rade.
Il attendra l'embarquement de laçommission
spéciale chargée de suivre les essais compa-
ratifs qui vont avoir lieu entre le submersi-
ble Aigrette et un sous-marin.
BOURSE DES VALEURS
La liquidation qui. a eu lieu aujourd'hui s'est
signalée par une grande abondance des capi-
taux aussi les reports ont-ils été très bon mar-
ché, entre 1 3/4 et 2 0/0. La spéculation n'a tou-
tefois profité de cette circonstance que dans des
limites restreintes, et si la cote est ferme, elle
n'en laisse pas moins entrevoir que beaucoup se
demandent si la tendance actuelle pourra se
maintenir longtemps encore. La pléthore de ca-
pitaux semble prouver, en effet, que le public ne
s'empresse pas de procéder à des placements dé-
finitifs, et il y a là, pour la place, un point d'in-
terrogation.
La Rente 3 0/0 perpétuelle fait 100 22, avec 14
et 16 centimes de report. A la séance de la
Chambre des députés d'hier, le ministre des
finances, répondant à une question qui lui était
adressée à propos de la conversion possible de la
Rente 3 0/0 amortissable, a fait entendre qu'il
n'avait pas l'intention d'étudier en ce moment nn
pareil projet, et voici qui doit mettre fin à tous
les bruits mis en circulation dans ces derniers
temps. A noter qu'aujourd'hui la Caisse a acheté
44,000 de Rentes, chiffre plus important que tous
les jours précédents, mais qui n'a pas eu pour
conséquence d'influencer beaucoup les reports
sur notre grand fonds national.
L'Extérieure espagnole est à 92 55; Brésilien
4 0/0 1889, 88 50; Portugais 3 0/0, 69 30; Italien,
104 60.
Les fonds russes sont très soutenus. Un com-
muniqué officiel du gouvernement russe nous
apprend que la dette publique totale de la Rus-
sie, au 31 décembre 1904, s'élevait à 18 milliards.
843 millions de francs en chiffres ronds, contre
17 milliards 700 millions au 31 décembre 1903, par
suite de l'émission, au cours de l'année der-
nière, de 300 millions de roubles de .bons du
Trésor, et de 150 millions de rente intérieure.
Ottoman Unifié 4 0/0, 91 12. ̃;
Les Sociétés de crédit se maintiennent bien.
Le Crédit Lyonnais cote 1,160, la Banque de
Paris et des Pays-Bas 1,305 et le Crédit Foncier
715; Comptoir national d'escompte, 649 So-
ciété Générale, 638.
Les Chemins français sont calmes de même
les Chemins espagnols le change est à
31 25 0/0.
Le Suez se retrouve à 4,580 et la Thomson-
Houston à 950. Gaz Parisien 860, Omnibus 760.
La Sosnowice reste à 1,517 au lieu de 1,513,
.Briansk 455.
Le Rio-Tinto est toujours ferme à 1,659. Le
cuivre, qui cotait hier soir, à Londres, 68 5/16
au comptant et 68 3/4 à terme, s'échange, sur ces
deux marchés, à 68 7/16 et 68 7/8.
Les Mines d'Or sont mieux. Rand Mines,
276 50; Goldfièlds, 202 50; East Rand, 216 50. Le
ministre des colonies d'Angleterre a annoncé
hier à la Chambre des Communes qu'il préparait
un projet de constitution pour le Transvaal.
Quant à la main d'œuvre jaune, elle est repré-
sentée, actuellement, par 33,194 ouvriers chi-
nois, non compris les 1,439 coolies encore à bord
du Courtfield. Depuis que ce dernier bateau a
pris la mer, aucun nouveau départ n'a eu Heu
d Extrême-Orient, à cause des fêtes du jour de
1 an chinois qui durent plusieurs semaines. Enfin,
en ce qui regarde le nombre de noirs employés
8 000 le3f?"!esf 6n dit 9u'il aurait augmenta de
8,000 en févria~;
,4 ̃ XiX GUERRE D'EXTRÊME -QRIENT
LES ;ATMÏIS; JAfSffi^M S
S(érie d'échecs. L'offensive du général Kuroki arrêtée.
Furieux combats. Pertes élevées. Le but
des Nippons. Le sort des prison-
•"̃̃̃̃̃̃ '̃̃"̃̃̃̃̃̃̃ .niérs russes. :• ''̃"̃̃ ,• ̃̃ •̃•̃̃
On pouvait craindre que l'aile gauche
de l'armée russe ne fût fortement entamée-
par l'attaque résolue et hardiment pous-
sée du général Kuroki. Les premiers en-
gagements avaient été nettement favora-
bles aux Japonais qui, disposant d'effec-
tifs beaucoup plus nombreux qu'on ne
l'avait cru, étaient parvenus à refouler
sur divers points, du Hun-Ho à l'est du
Tai-Tsé, leurs adversaires.
La dépêche suivante vient nous rassu-
rer, cet après-midi, sur le sort des ar-
mées des généraux Liaiévitch et Ren-
nenkampf, qui subirent le choc des Nip-
pons
Saint-Pétersbourg 28 février. Le cor-
respondant de la Novoïé Vrémia à Moukden
constate que les Japonais ont continué le.
13/26 février leur offensive contre le front
du défilé de Tsin-Khe-Tchen et leur tenta-
tive de contourner les deux flancs de l'ar-
mée russe, surtout le flanc gauche, mais
leurs furieuses attaques ont été repoussées
avec: d'énormes perles- de- part et d'autre.
Un colonel russe a -été -Messe à la tête. -•
Les Japonais ont été repoussés aussi à'
Benia-Pouza. [ ''̃̃ '̃
L'arrivée' d'un renfort russe a également
«frété 'leur offensive vers le fleuve Gha-Ho.
Le même correspondant déclare exagères
les bruits relatifs à. l'activité des Japonais
en Mongolie, où ils sont au plus six cents,
jouant les rôles, les uns d'agitateurs 'contre'
les Russes, Jes autres d'organisateurs et
d'instructeurs des bandes' hhounghouses.
(Havas.) ̃" des
Les opérations ordonnées par le gëné-
ralissime Oyam'à dans le but évident de
s'emparer de toute la chaîne des monts
Ta-Ling, des défilés de Ouang-Foung-
Ling et de Kao-Fou-Ling, pour débor-
der en fin de compte la gauche russe, sont
donc momentanément, pour le moins, en-
travées.
Rappelons que c'est l'armée du général
Liniévitch qui défend la route de Fou-
choun et, par conséquent, celle de Mouk-
den. Le général Rennenkampf, qui avait
été battu à Tsin-Khe-Tchen, se trouve
à l'extrême-gauche de cette armée avec
une division mixte de cavalerie et d'infan-
terie.
L'armée Liniévitch comprend les 2e, 3e
et 5e corps sibériens.
Confirmation japonaise
La dépêche laconique suivante est,
pour qui veut lire entre les lignes, l'aveu
par les Japonais de l'échec de leur ten-
tative
Du quartier général de Kuroki, 27 février.–
Le front de l'armée japonaise s'étend main-,
tenant depuis le voisinage du Houn-Ho jus-
qu'à plusieurs kilomètres à l'est de Taï-Tsé.
Le temps a subi aujourd'hui un change-
ment défavorable aux futures opéra.'
tions {Havas)*
Signalons qu'on télégraphiait, hier en-
core, de Moukden
Moukden, 27 février. Les Russes rap-.
portent que les Japonais sont maîtres de
Taling etdu défilé entre Taling et Kaotoù-
ling. Là possession de Taling par l'ennemi
menace la route de Fouchoun et de Tie-'
ling {Havas).
On a yù; que ce danger est p.qur l'ins-
tant conjuré.Mais peut-on prévoir le ré-
sultat des opérations qui vont se pour-
suivre sans aucun doute? Voici quel se-
rait, suivant notre confrère l'L'cho de
Paris, l'opinion dominante à Saint-Pé-
tersbourg sur les intentions des Nip-
pons
Les Japonais préparent un mouvement sur
Vladivostok, par Sintzintin et Girin. S'ils
réussissaient à prendre Sintzintin et à avan-
cer sur la route de Girin, Kouropatkine se-
rait obligé d'abandonner les lignes du Châ-
Ho, tant parce qu'il serait tourné que parce
qu'il lui faudrait défendre Vladivostok.
D'autre part, certains experts militaires pen-
sent que les Japonais veulent, par une atta-
que de l'aile gauche russe, masquer un mou-
vement important sur la droite, ayant nour
but de couper les Russes de Sinminting, en
Mongolie, d'où ils reçoivent quantité de
vivres. On prétend qu'un corps de quarante
mille Japonais opère acctuellement vers Sin-
minting, sur la rive droite du Hun-Ho.
Les prisonniers russes
Saint-Pétersbourg, 28 février. De nom-
'breuses lettres arrivent ici du Japon, éma-
nant des prisonniers de guerre.
Dans ces lettres, les officiers 'se plaignent
amèrement des conditions particulièrement
difficiles au milieu desquelles eux et leurs
soldats, vaillants défenseurs dé Port-Arthur,
sont condamnés à vivre.
Les officiers et leurs hommes sont entas-
sés dans des locaux étroits et malsains^ d'où
ils ne peuvent sortir que rarement et sous
escorte. .11
Lés journaux russes font appel à la géné-
rosité de la société russe pour l'envoi à ces
malheureux de livres et d'argent. (Agence
Russe.)
Nouveau matériel de guerre
Pétersbourg, 28 février. Le gouverne-
ment, russe a commandé à l'usine russo-
baltique quatre mille chariots à quatre roues.
Tous ces chariots seront envoyés sur le
théâtre de la guerre où l'on s'en servira
comme d'un moyen de transport pour les
munitions, les provisions de bouche et les
blessés. On évalue cette commande à ua
million de roubles.
.̃̃̃' Navires capturés
Londres, 28 février. Le correspondant
du Dàily Telegmph à La Haye télégraphie/
I~ 29 {
Selon des dépêches de Rotterdam reçues
aujourd'hui, deux paquebots hollandais ont
été arrêtés par des croiseurs japonais, près
de Formose, comme suspects déporter de
la contrebande de guerre.
Le Parlement japonais
Tokio, 28 février. La session du Parle-
ment japonais a été officiellement close par
le président du conseil, comte Katsnra, qui
a lu une adresse de l'empereur remerciant
les membres du Parlement d'avoir mené à
bonne fin leurs travaux. (Agence l'Informa-
tion.)
En Russie
Londres, 28 février. Le Globe publie un
leader article sur la situation en Russie et
conclut en disant que si l'amiral Rojdest-
vensky est assez heureux pour pouvoir affai-
blir la flotte de l'amiral Togo, le tsar trou-
verait dans ce succès une occasion pour con-
clure la paix.
̃ -/NX\/N^.
L'EFFERVESCENCE EN RUSSIE
tes Paysarss_ s'agitent
En Pologne– Perspective menaçante.
La question des réformés.– La
caution de Gorki.
Nous avons- récemment exposé, aussi
complètement que possible, l'état actuel
de cette question qui soulève en Russie
tant., de débats passionnés le zemski-
sobor. Nous disions combien on était peu
d'accord ?ur les; moyens de recrutement
des membres de cette sorte d'assemblée'
des réprésentants de la terre russe, et
nous faisions, en en expliquant impartiale-
ment les causes, toucher du doigt les dif-
ficultés que l'on aurait à adapter aux né-
cessités actuelles, une institution vieille
de plusieurs siècles et dont le dernier
fonctionnement datait de Catherine IF.
La dépêche suivante, de l'Agence
Reuter, ne surprendra donc pas nos lec-
teurs. Elle serait, d'autre part, un témoi-
gnage nouveau de la sollicitude impé-
riale, à laquelle les ouvriers des chemins
de fer viennent de devoir une améliora-
tion sensible de leur sort
Saint-Pétersbourg, 27 février. On dé-
clare que les bruits d'après lesquels les
réactionnaires seraient parvenus à décider
le tsar à renoncer à la convocation du zems-
ki sobor se réduisent à de simples racontars.
Les tendances générales du souverain s'af-
firment de jour en jour plus nettement, et le
fait que le prince Mestchersky, rédacteur en
chef de l'organe de la cour, a quitté les rangs
des réactionnaires est considéré comme très
significatif. •̃̃̃̃- ̃-••̃
L'agitation croissante dans tout l'empire
n'est pas faite pour encourager les ennemis
des reformes. De plus, les ouvriers viennent
de goûter les joies du scrutin. (Times.)
Ajoutons que le bruit court fort sujet
àcaution, d'ailleurs– que le prince Svïa-
topolskMirsky, appelé par l'empereur, se-
rait en route pour Saint-Pétersbourg. On
prétend qu'il prendra la succession de
M. Bouliguine. La situation de ce dernier
est, en tous cas, difficile, les réformes
étant entre les mains de M. Witte et des
commissions) et le ministre de l'intérieur
n'ayant plus, de ce fait, aucune influence
sur les questions qui le concernent au pre-
mier chef.
En Pologne v
En Pologne, un élément nouveau, ce-
lui de la terre, viendrait aggraver la si-
tuation, si l'on en croit la dépêche sui-
vante
Varsovie, 27 février. D'après des infor-
mations dignes de créance, les paysans com-
mencent à se joindre au mouvement gré-
viste. Ce fait est considéré, dans les milieux
bien informés, comme ce qu'il y a de plus
alarmant dans la situation en Pologne, et on
craint qu'il ne se produise de graves coosé-,
quences. Les paysans sont au nombre de
sept millions sur un total de dix millions
d'habitants qu'il ya en Pologne. Jusqu'à pré»
sent, ils n'avaient pas participé à l'agitation
qui était restée confinée aux 200,000 ouvriers
des villes, grandes et petites.
Toutefois, les socialistes ont envoyé ré-
cemment des émissaires dans les campagnes
en vue de soulever les villages, et leurs ef-
forts ont été rapidement couronnés de suc-
cès. Comme 75 0/0 des paysans ne savent pas
lire, ils sont facilement accessibles à la pro-
pagande socialiste.
Le mouvement gréviste a commencé à
Prutzkoff, puis il s'est étendu à Lowocz et
à Polotzk. Il a pris des proportions assez
grandes, dans le district de Siedlce, où la
majorité des catholiques grecs résident.Ceux-
ci; déjà excités par les persécutions reli-
gieuses, se sont joints volontiers à l'agita-
tion et se sont rendus chez les propriétaires
fonciers en demandant une augmentation de
salaires de 50 0/0. Cette demande ayant été
repoussée, ils se sont mis en grève.
-_Dans de nombreux cas, les paysans gré-'
vistes se -livrent, à la violence et provo-
quent des troubles. Dans près de cin^
quante villages, les grévistes ont brûlé les
boutiques et les débits d'alcool du gouverne-
ment. Les autorités n'ont pas essayé d'inter-
venir, (i/auasy.
Lès chemins de fer
Saint-Pétersbourg, 28 février. On an-
nonce qu'en raison de la grève partielle des
ouvriers des chemins de fer, la ligne de Vla-
dikavkaz à Novorosaisk est déclarée en état
de guerre.; • ,•̃
Varsovie,: 28( ^yrier. Les déiéguôa de la
compagnie des chemins de fer de la Yiatulo
ont décidé, dans une- séance qui a duré jus-
qu'à quatre heures du matin,- d'accorder aux
ouvriersdes ateliers et des dépôts la plupart
de leurs revendications' pour mettre fin à la
grève. ..[][.̃ ̃̃.•"̃̃̃̃̃
La circulation sur la ligne recommence
aujourd'hui.
̃ Gorki en liberté
̃ Saint-Pétersbourg, 28 février. Maxime
Gond a été mis hier en liberté sous caution
;de 10,000 roubles. ̃̃̃̃̃̃̃̃ `
La caution a été déposée par un manufac-
turier, de Moscou, M. SayaM.orosof.
On a enjoint à Gorki de résider à Riga.
(Havas). -̃̃
LE GAZ DES PARISIENS
La réunion de cet après-midi
Ainsi que nous l'avions annoncé, une réu-
nion des députés; sénateurs et conseillers
municipaux radicaux-socialistes a été tenue
cet après-midi à l'Hôtel de Ville.
Les conseillers' municipaux ont proposé
d'inviter le gouvernement à soutenir devant
la Chambre, quand la question reviendra au
Palais-Bourbon, le projet du gaz précédem-
ment adopté, sur le rapport de M. Morlot.
Où y introduirait toutefois, en prévision
de son retour devant le Sénat, certaines mo-
difications que les sénateurs voulaient y ap-
porter il s'agirait surtout d'un article inter-
disant l'élévation du prix du gaz au-dessus,
de 20 centimes le mètre cube.
Pendant la réunion, dans la bibliothèque,
nos édiles discutaient entre eux. Les socia-
listes affirmaient leur intention de ne voter
aucune concession en maintenant purement"
et simplement la" régie directe.
Des radicaux et des libéraux assuraient, de-
leur côté, que, si la Chambre; après le Sénat
se rangeait aux conclusions de M. Prevet, .la.
majorité du conseil se déciderait. ponr une
régie intéressée où pour là mise en adjudi-
cation- de .l'exploitation du gaz. On faisait
remarquer qu'un projet de regieintéressée
existait, dû à la .collaboration- de MM. Sau-
ton, Dèsplas et. Félix Roussel.
Tandis que le prefet.de la. Seine recevait
des directeurs, notamment M. Derouin, on.
apprenait que M. Alpy avait informé M. de
Selves qu'il l'interpellerait sur les mesures,
à prendre à la suite du rejet par le Sénat dé
la régie directe et sur la mise en adjudica-
tion prochaine de l'exploitation du gaz.
Enfin, M. Desplas, président du conseil
municipal, laissait entendre qu'une .convo-
cation immédiate de l'assemblée communale
n'était pas nécessaire puisque le projet de-
vait revenir devant les Chambres.
Pendant ce temps, nos élus, réunis en co-
mité secret, discutaient toujours, et nul ne
pouvait connaître le moindre écho de leurs
délibérations.
̃ .^vrwr^v
Le torchon brûle
Gros incident au comité Mascuraud.
Six démissions de membres du
bureau. Ce que dit
M. Mascuraud.
Un gros incident vient de se produire au
« Comité républicain du commerce et de
l'industrie », que préside M. Mascuraud, et
dont on n'a pas oublié l'attitude politique
active très ministérielle pendant les
dernières élections.
La démission collective de six membres
du bureau trois vice-présidents, un se-
crétaire général et deux secrétaires vient
d'être adressée au président. Telle est la
nouvelle qu'annonçait, ce matin, un de nos
confrères..
Les démissionnaires sont MM. Amiart-Lë-
fort, industriel, conseiller général de Seine-
et-Oise Léopold Bellan, syndic du conseil
municipal de Paris Colas, ancien président
de la chambre syndicale des liqueurs i Franc,
ingénieur; A. Morel, inspecteur de l'ensei-
gnement technique, et Rousselot, indus-
triel, ancien président de l'association des
Anciens Elèves de l'Ecole des hautes études
commerciales.
Les motifs de cette démission collective,
si l'on en croit notre confrère, seraient gra-
ves. Et il ajoutait que l'on serait bien étonné
d'apprendre dans quelles conditions a été
administré le comité.
Chez M. Mascuraud `
Fidèle à ses habitudes d'impartialité, la
Presse a voulu connaître l'opinion de M.
Mascuraud sur cet incident.
Le sénateur de la Seine nous déclare que
les faits ont été exagérés.
Il n'y a eu aucune démission du co-
mité. Ces messieurs ont simplement donné
leur démission de membres du bureau ils
continuent même a faire partie du conseil
directeur. Des membres du bureau se reti-
rent pour faire place à leurs collègues: il
n'y a rien là d'anormal c'est un fait qui se
produit tous les jours dans les Sociétés.
11 y a toujours, dans les associations,
des gens qui ne sont pas satisfaits, ajoute un
ami de M. Mascuraud assis à côté de lui. Les
démissionnaires ont été mécontents de cer-
tains actes administratifs.
Mais M. Mascuraud l'interrompt d'un grand
geste
A quoi bon raconter tout cela?. Les
démissionnaires restent avec nous. 11 y a
parmi eux de mes amis intimes. La lettre de
démission est très élegieuse pour le prési-
dent. Ce sont des faits insignifiants, pure-
.ment administratifs, qui nous séparent. 11 n'y
a pas là-dedans de quoi fouetter un chat.
Et puis cette démission, n'est pas encore
définitive. Les signataires de la lettre
avaient réclamé certaines mesures que le
comité n'a pas cru devoir prendre. La ques-
tion sera soumise au conseil de direction qui
se réunit samedi. Peut-être celui-ci leurdon-
nerà-t-il satisfaction dans ce cas, ils re-
viendront certainement sur leur décision.
Dans tous les cas, il n'y a aucune crise
dans le comité. Jamais nous n'avons reçu
tant d'adhésions. Sur huit vice-présidents
et six secrétaires généraux, quatre seule-
ment au total ont démissionné. Vous voyez
que c'est peu.
Du côté des démissionnaires, on se montre
très réservé et nous n'avons pu obtenir au-
cune interview.
Mais nous croyons savoir que, quoique
administratifs, les motifs de la démission col-
lective seraient sérieux, et que la question
d0 1|. Légion d'&çnfteuç n'y 881 ajt peut-être
p~r~·dtfavgeco.
LE BODGER DE LB GDERRB
jba BHS&ET BS && 6BERRB
séances de; la; ;çhambre
La discussion générale. La loi de
deux ans. «–Le- service
• de santé. :r
LâiChauibre, ayant expédié, ce matinales
derniers chapitres du budget des finances et
le budget des médailles, a continué, cet
après-midi, sans désemparer, le budget de
la guerre, duquel on a disjoint les interpel-
lations qui y étaient rattachées; afin de ga-
gnefdu temps..
MM. Cazenëuve et Gervais repren-
nent la discussion générale par des considé»
rations sur le service de santé et sur l'amé-"
lioration de la nourriture et de l'entretien
du soldat, questions dans lesquelles- il y a
toujours d'intéressants progrès à réaliser.
M. Gervais, envisageant la prochaine ap-
plication de la loi de deux ans, s'attache à
démontrer les transformations qu'elle exige
de l'organisation intérieure de l'armée.' II
faut plus d'ensemble et de cohésion, il faut
plus d'intimité entre les soldats et les offi-
ciers, qui aujourd'hui se connaissent àpoine.
par suite del'incessant mouvement d'entrées
et de sorties d'hommes qui a lieu dans les
casernes.
L'orateur est partisan de l'unité d'origine
pour les officiers, c'est-à-dire qu'il voudrait
les faire tous passer par la caserne pour
leur donner une idée plus précise du com-
mandement..
Au point de vue de l'avancement, l'orateur
voudrait que les aptitudes -de l'officier aur
XÔler d'instructeur et d'éducateur de l'armé©
entrassent en ligne décompte au même/titra
que la valeur professionnelle.
:M. Gervais insistej longuement sur le lien
moral qui doit unir-Ie cfief à ses troupes et
qui, seul, en temps de guerre, peut avoir
assez d'influence pour empêcher les défail-
lances d'un soldat. ̃̃. c .̃.
:;̃– Ce lien, cette;.ré!atiôii:du chef a ses sirbor-
donnés, c'est la grande tâche. qui s'impose ::aii-
jourdjhui. Il n'y a plus d'autorité absolue, ni da
disciplin'é'aveûgle. La loi de deux ans va faire,
affluer dans l'armée une faute, de jeunes gens
Instruits, habitués à penser et qui jugeront." li-
brement la conduite et la valeur de leurs offi-
ciers. .̃ ̃ ̃:
Ces jeunes géris, on ne les tiendra pas par la" ri-
gueur de la discipline. Ils se plieront à tout ce
que l'on voudra, mais par conscience de leurs;
devoirs et par attachement pour leurs chefs.qu!
leur permettront de les respecter. Ce que nous
demandons n'a rien qui porte atteinte au prestige
de l'armée. L'armée évolue, comme toutas les
institutions,et c'est travailler à perpétuer sa fores
et sa puissance que de la mettre au.jK*au da
l'esprit et des mœurs..
M. Augagneur fait -le panégyrique dœ
médecin militaire, dont le Vole est considé-
rable pour la préservation de l'armée; mal«
heureusement, le service de santé est inaS-
organisé
Les statistiques de mortalité ne tiéhnentpas
compte de tous les hommes réformés qui s'en
vont mourir dans leur famille et dont les décès
figurent dans les statistiques civiles.
Dans certaines petites garnisons le soin d'éta-
blir le chiffre des maladies est confié aux capo-
raux infirmiers qui s'en acquittent plus ou.
moins bien. On ne peut donc pas se fiera ces
statistiques, surtout lorsqu'elles constatent uns
abaissement de la mortalité.
L'état sanitaire de notre armée est inférieur
à celui de l'armée allemande.
Cet état de choses tient à plusieurs eau»
ses d'abord,. il .y a trop d'admis dans ,la:cir-
conscription. On envoie au régiment des
jeunes gens faibles de constitution et qui
sont fatalement destinés à contracter à la ca«
serne des germes de maladies mortelles. Ce
sont autant de pertes ihutiles'pour la natioa
ensuite, il y a la. question du recrutement ré»
gional.
On e .voie les jeunes gens dans des pro-
vinces d'un climat opposé à celui dans lequel
ils sont habitués à vivre et où ils ne peuvent
pas s'acclimater.
La température n'est plus la même, la
nourriture change. En outre, le soldat trans-
planté, isolé des siens, tombe dans un étafc
de tristesse qui est une cause de dépression,
physique.
Bref, d'après l'orateur, il ne faut pas dé-
placer le soldat, il ne faut pas l'isoler, il na
lui faut faire nulle peine, même légère.
Reste à savoir si, en cas de guerre, il se-
rait possible de lui demander dans quel pays
il veut aller se battre.
M. Augagneur critique ensuite l'hygièna
des soldats et dit que les officiers ne s'y in-
téressent pas, qu'ils viennent rarement au
quartier et, comme de divers côtés on pro-
teste, comme M. le lieutenant-colonel Rous-
set lui fait remarquer que tous les officiera
font leur devoir, l'orateur a un mot admira-
ble;
Si tout le monde faisait son devoir, ci U-Î3,
personne n'aurait plus rien à dire à cette tfî*
bune.
A côté de cela, l'orateur dit des choses fort
sensées à propos des médecins militaires*
pour lesquels il réclame la qualité d'officier^
combattant afin de les mettre à même da
punir les infractions aux prescriptions d'hy <»
giène,
M. Augagneur demande aussi que les mé<'
decins militaires ne dépendent pas des chefi
de corps mais d'une commission médical!
mixte.
M. Laeliaud prononce ensuite sur h
même sujet un long et pénible discours dam
lequel il préconise des mesures généralot
d hygiène dans les casernos.
LA SEANCE DU MATIN
Le dernier chapitre des finances. L(
budget de la guerre.
En un tour de main la Chambre achève cf
matin d'expédier le budget des finances
Quelques observations; de MM. Raiberti
Bouhey-Allex, Chambon, Vignon, Cazcneu>
ves, Dèche et l'on passe au budget des mon
naies et médailles.
Nous voici au budget de la guerre.
On sait que, d'accord avec le gouvernai
ment, les interpellations ont été remises as
24 mars.
M. AuHray fait part à la Chambre de cottj
décision, à laquelle se.rallie M. G. Berry.
M. Guyot de Villeneuve avait l'inten
tioa d'sdres3er une question au ministre dç
la guerre au sujet desiéparations à accorda?
aux officiers victimes de la déîaUon.
M. Berteaux, ministre de la guérie. •– JY
déclaré à M. Guyot de Villeneuve que ] oxamins
*ai»tou'es las déclarations qui me setont adi^
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