Titre : Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc.
Éditeur : Aubert et cie (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-01-17
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327966940
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37721 Nombre total de vues : 37721
Description : 17 janvier 1863 17 janvier 1863
Description : 1863/01/17 (N368). 1863/01/17 (N368).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500912h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
8
JOURNAL AMUSANT.
N» 368.
Le carnaval actuel aura vu éclore une foule de bals
particuliers offerts par des fils de famille.
Un nouveau système !...
Messieurs les jeunes gens ont trouvé beaucoup moins
compromettant de faire danser chez eux que d'aller bâil-
ler dans les temples chorégraphiques à bureaux ouverts.
Aussi peut-on rencontrer tous les soirs j quand minuit
sonne, des escouades de petites dames, qui en grisettes,
qui en bergères, se dirigeant vers le logis d'un col-cassé
quelconque.
Cette vogue scandalise, comme bien vous pensez, les
entrepreneurs de bals publics.
L'un d'eux s'écriait dernièrement.
— Si les gandins se mettent à nous faire concurrence ,
il ne nous reste plus qu'à inviter les femmes du monde !
Un vaudevilliste promenait l'autre soir un de ses cou- 1
sins par la ville.
La corvée provinciale, comme dit Siraudin...
Ledit parent lui était tombé sur les bras inopinément,
et s'était écrié en lui sautant au cou :
— Ah! cousin, faites-moi voir Paris, faites-moi voir
les monuments, et surtout... oh! surtout, menez-moi
dans tous les théâtres de Paris! dans tous!... je ne suis
venu que pour cela.
Le vaudevilliste avait fait la grimace... La promenade
dans la capitale lui allait encore, mais la perspective de
passer toutes ses soirées dans les théâtres, à avaler mélo-
. drames et comédies, le faisait trembler.
Aussi, tout en pilotant son gêneur (le mot est reçu),
cherchait-il dans sa tête le moyen d'éviter la corvée théâ-
trale.
Son bon ange, sous la forme d'une question, lui fournit
le moyen désiré.
Nota. — Les anges peuvent au besoin prendre la forme
d'un point d'interrogation.
En passant devant le théâtre de... (pas de personnali-
tés!), le cousin s'arrête.
— Tiens, dit-il, des militaires à la porte! pourquoi
donc?...
— C'est, répondit vivement le vaudevilliste, parce que
la pièce qu'on y joue en ce moment est mortellement en-
nuyeuse.
— Bah I c'est là la raison?
— Oui... le gouvernement, qui ne veut pas laisser
abrutir les masses, chaque fois qu'un théâtre donne un
ouvrage endormant, envoie des hommes de garde qui
empêchent le public d'entrer dans la salle.
— Tiens... tiens... êtes-vous sûr de cela,, cousin?
— Parfaitement sûr, c'est assez connu du reste.
— Mais il y a des soldats à toutes les portes.
— C'est parce que tout ce qu'on donne actuellement
est abrutissant, et si vous voulez, nous attendrons pour
aller au spectacle que le vestibule soit veuf de militaires.
— Je le veux bien, répondit le cousin ; je tiens à aller
au théâtre, mais pour m'y amuser.
Et depuis huit jours lé cousin va chaque soir faire sa
ronde devant les théâtres, pourvoir si les soldats les aban-
donnent.
Inutile de vous dire que le provincial en est encore à
faire sa première visite dans les salles de spectacle pa-
risien.
On a des bons anges ou on n'en a pas!
ERNEST BLUM.
CHRONIQUE THÉÂTRALE.
Le musicien le moins estimé du public banal est le
timbalier d'un orchestre. Il est là, dans un coin, avec
ses deux petites baguettes, frappant sur deux timbales,
se reposant souvent, presque toujours, et le public le
prend volontiers pour un musicien surnuméraire !
Le commun des mortels ne se doute pas de la respon-
sabilité qui pèse sur ce timbalier, qui d'un seul coup
peut faire sauter tout l'orchestre! Aussi, le timbalier est
choisi parmi les plus savants musiciens. M.Théodore Se-
met est du nombre, et, avant son grand succès de Gil
filas, on aurait eu quelque peine à me faire comprendre
que le timbalier de l'Opéra était autre chose qu'un habile
exécutant.
Or, tandis qu'il tapait avec ses deux baguettes sur ses j
timbales, le cerveau de l'artiste rêvait à autre chose. Le
besoin et l'ambition demeuraient à côté l'un de l'autre.
— Et moi aussi, je voudrais avoir un succès !: se dit
l'artiste.
— Boum ! boum ! ripostait le timbalier.
— Quel bonheur d'entendre exécuter sa musique !...
— Boum ! boum ! boum !
— D'avoir des interprètes de ta.'.enf !...
— Boum !
— De faire tressaillir une salle !...
— Boum ! boum !
— De devenir, du jour au lendemain- un compositeur
connu, aimé!...
— Boum ! boum ! boum !
Et tandis que ses baguettes retombaient sur la peau,
l'artiste rêvait l'Espagne et le ciel bleu, et il entendit
bourdonner à ses oreilles la chanson de Gil Bios.
Depuis ce grand succès, M. Semet avait pris sa place
à côté des meilleurs musiciens de son temps, et l'on at-
tendait Ondine avec une juste impatience.
Ondine a souffert de tous les changements survenus au
Théâtre-Lyrique! Cet opéra était le dernier point de sa-
lut d'un directeur en détresse, qui espérait de voir son
Ondine nager dans les flots du Pactole ! Eh bien, fran-
chement, ce pauvre directeur a bien fait de s'en aller! I
Dans tous ses malheurs, il lui restait une consolation... ■
il pouvait se dire : H
— Si j'avais pu attendre mon Ondine, j'étais sauvé. I
Allons, allons ! je m'en vais, mais je laisse au théâtre un I
chef-d'oeuvre! ■
Pauvre directeur destitué ! sa dernière illusion l'a aban- I
donné à la première représentation du nouvel opéra, et M
le voilà décidément oublié! Nul n'a dit dans lés cou- I
loirs : ■
— Malheureux homme! s'il avait pu attendre son I
Ondine! B
Non., on n'a rien dit de pareil. Ondine est venue ;. elle I
ne nage pas dans le Pactole, mais bien dans une petite I
rivière qui charrie des glaces. Elle a froid, elle.est en- E
rhumée, cette pauvre Ondine de la place du Châtelet-, et ■
le public a indifféremment écouté les froides mélodies de I
cette ennuyeuse naïade. I
Je connais une Ondine de Lortzing, le célèbre compo-
siteur allemand, qui a laissé cinq ou six chefs-d'oeuvre à
ses compatriotes. L'Ondine de Lortzing n'est évidemment
pas de la famille de Y Ondine de M. Semet : l'une chante
une musique vive, colorée, entraînante; l'autre confond
le fantastique avec la froideur !
Vite, que M. Semet envoie sa muse en Espagne, elle
en reviendra avec des castagnettes, des boléros et du
succès!
Quelques morceaux comme les couplets de mademoi-
selle Girard et ceux de la Taupe se sont détachés de cette
partition confuse.
A l'heure où paraîtra ce journal, on fêtera Molière au
J premier et au second Théâtre-Français.
L'année dernière, M. Edouard Fournier fit représen-
ter, rue Richelieu, son Corneille à la Butte des Moulins.
Cette année il était revenu avec une Fille de Molière, que
les sociétaires du Théâtre-Français ont renvoyée..! on ne
sait pourquoi. M. de la Rounat a adopté cette pauvre
orpheline, qui débutera à l'occasion de la fêle de son
ipapa.
M. Edouard Fournier, qui est un des rares lettrés de
: cette époque de dévergondage littéraire, a le culte des
grands hommes et se plaît à broder sur eux des petites
pièces charmantes comme son Corneille et le Paradis re-
trouvé. Après Corneille et Millon, voici venir Molière
avec sa fille! Ils seront les bienvenus, je l'espère, et lé'
public les applaudira chaleureusement! M. Edouard Four-
nier mérite assurément le succès par son talent, son e.--
t prit et ses études !
Nous ne verrons pas les Diables noirs, qui sont arrêtés
Î par la commission d'examen. Nous n'avons personnelle-
ment aucune raison pour plaider la cause du théâtre du
.Vaudeville, ce qui ne nous empêche pas de déplorer le
i veto de l'autorité. Il est toujours pénib'e de voir un auteur
- ; privé du fruit de son travail.
a ALBERT WOI.FK.
PRIME SPLENDIDE OFFERTE AUX ABONNES DU JOURNAL AMUSANT.
Tout abonné au Journal amusant peut se procurer au bureau du Journal deux char-
mants tableaux de M. EDOUARD BEAUMONT, reproduits avec une très-grande fidélité
en chromolithographie par M. COLLETTE : L'Intérieur 4l°im Siarcm et le
Marcliaild d'esclaves. —Ces superbes fac-similé, qui reproduisent les reliefs
*de la peinture, se vendent dans le commerce soixante francs..— Ils sont livrés
à nos abonnés moyennant vingt francs. — Ces deux tableaox sont expédiés en
province soigneusement enroulés et francs de port à tout abonné qui adressera au cais-
sier du Journal amusant un mandat de vingt-deux francs.
LES MODES PÀMSIEMS,
JOURNAL DE LA BONNE
COMPAGNIE, paraissent.
tous les dimanches (52 fois dans 1 année); elles sont connues depuis
dix-sept ans pour être le plus fidèle représentant de la grande élé-
gance et du goût de la société parisienne. Chaque numéro est accom-
pagné d'un charmant dessin gravé sur acier et colorié à l'aquarelle.
Chaque mois, le journal publie une feuille de patrons de grandeur na-
turelle et lès broderies les plus nouvelles. — Moyennant t fr. 25 c,
l'abonnée peut se faire envoyer le patron de la robe, du manteau ou du
mantelet qu'elle désiré. Ce patron lui est adressé franc de port, il est
tout découpé, tout prêt à être monté. —Enfin le journal donne gratis
à ses abonnées d'un an une fort jolie prime; — celle de 1863 est un
Album intitulé COSTUMES DE SUÈDE, NORVÈGE, DANEMARK; cet Album
est gravé en taille-douce, et forme 20 grandes feuilles coloriées repré-
sentant les costumes les plus originaux et les plus pittoresques. Aucuns
Costumes exacts de ces pays n'avaient été publiés jusqu'à ce jour en
France. — Nous faisons donc à nos abonnées une véritable surprise
dont elles pourront disposer comme cadeau d'étrennes.
Prix d'abonnement aux Modes parisiennes : un an, avec la prime,
28 fr.; — six mois (sans prime), 14 fr.; — trois mois (sansprime), 7 fr.
— Pour recevoir la prime franco, il faut ajouter 2 fr. (en tout 30 fr.).
Envoyer un bon de poste à M. PHILIPON, rue Bergère, 20.
LA TOILETTE DE PARIS.
journal de modes
paraissant deux
fois par mois — le 4°r et le 15 — (24 fois dans l'année) et
donnant chaque fois un très-joli dessin de modes, — tous
les trois mois un patron de grandeur naturelle. La Toilette
de Paris est le journal des femmes élégantes qui ne Veulent
cependant pas faire des folies pour leur toilette. Les mo-
dèles qu'elle donne à ses abonnées 1 sont toujours très à la
mode, très^-distingués, mais ils, peuvent être exécutés avec
une dépense modérée.-^ La Toilette de Paris ne coûte que
5 francs pour l'année tout entière. -—Les abonnements
ne se font pas pour moins d'une année;
Les personnes qui nous adresseront leur abonnement
avant le 40 janvier 1863 recevront moyennant 0,40 c.
ajoutés au prix de leur abonnement une grande planche
de COSTUMÉS D'ENFANTS POUR LA SAISON D'HIVER.
Envoyer un bon de poste ou des timbres-poste de 20 cen-
times, non divisés, à M. PHILIPON, rue Bergère, 20.
Contre 50 centimes en timbres-poste, — nous envoyons un numéro d'essai, — contre 20 centimes en timbres>poste.
L'un des propriétaires : EUGÈNE PIW.IPON.
Paris. — Typographie Henri Pion, rue-Garancièrey 8.
JOURNAL AMUSANT.
N» 368.
Le carnaval actuel aura vu éclore une foule de bals
particuliers offerts par des fils de famille.
Un nouveau système !...
Messieurs les jeunes gens ont trouvé beaucoup moins
compromettant de faire danser chez eux que d'aller bâil-
ler dans les temples chorégraphiques à bureaux ouverts.
Aussi peut-on rencontrer tous les soirs j quand minuit
sonne, des escouades de petites dames, qui en grisettes,
qui en bergères, se dirigeant vers le logis d'un col-cassé
quelconque.
Cette vogue scandalise, comme bien vous pensez, les
entrepreneurs de bals publics.
L'un d'eux s'écriait dernièrement.
— Si les gandins se mettent à nous faire concurrence ,
il ne nous reste plus qu'à inviter les femmes du monde !
Un vaudevilliste promenait l'autre soir un de ses cou- 1
sins par la ville.
La corvée provinciale, comme dit Siraudin...
Ledit parent lui était tombé sur les bras inopinément,
et s'était écrié en lui sautant au cou :
— Ah! cousin, faites-moi voir Paris, faites-moi voir
les monuments, et surtout... oh! surtout, menez-moi
dans tous les théâtres de Paris! dans tous!... je ne suis
venu que pour cela.
Le vaudevilliste avait fait la grimace... La promenade
dans la capitale lui allait encore, mais la perspective de
passer toutes ses soirées dans les théâtres, à avaler mélo-
. drames et comédies, le faisait trembler.
Aussi, tout en pilotant son gêneur (le mot est reçu),
cherchait-il dans sa tête le moyen d'éviter la corvée théâ-
trale.
Son bon ange, sous la forme d'une question, lui fournit
le moyen désiré.
Nota. — Les anges peuvent au besoin prendre la forme
d'un point d'interrogation.
En passant devant le théâtre de... (pas de personnali-
tés!), le cousin s'arrête.
— Tiens, dit-il, des militaires à la porte! pourquoi
donc?...
— C'est, répondit vivement le vaudevilliste, parce que
la pièce qu'on y joue en ce moment est mortellement en-
nuyeuse.
— Bah I c'est là la raison?
— Oui... le gouvernement, qui ne veut pas laisser
abrutir les masses, chaque fois qu'un théâtre donne un
ouvrage endormant, envoie des hommes de garde qui
empêchent le public d'entrer dans la salle.
— Tiens... tiens... êtes-vous sûr de cela,, cousin?
— Parfaitement sûr, c'est assez connu du reste.
— Mais il y a des soldats à toutes les portes.
— C'est parce que tout ce qu'on donne actuellement
est abrutissant, et si vous voulez, nous attendrons pour
aller au spectacle que le vestibule soit veuf de militaires.
— Je le veux bien, répondit le cousin ; je tiens à aller
au théâtre, mais pour m'y amuser.
Et depuis huit jours lé cousin va chaque soir faire sa
ronde devant les théâtres, pourvoir si les soldats les aban-
donnent.
Inutile de vous dire que le provincial en est encore à
faire sa première visite dans les salles de spectacle pa-
risien.
On a des bons anges ou on n'en a pas!
ERNEST BLUM.
CHRONIQUE THÉÂTRALE.
Le musicien le moins estimé du public banal est le
timbalier d'un orchestre. Il est là, dans un coin, avec
ses deux petites baguettes, frappant sur deux timbales,
se reposant souvent, presque toujours, et le public le
prend volontiers pour un musicien surnuméraire !
Le commun des mortels ne se doute pas de la respon-
sabilité qui pèse sur ce timbalier, qui d'un seul coup
peut faire sauter tout l'orchestre! Aussi, le timbalier est
choisi parmi les plus savants musiciens. M.Théodore Se-
met est du nombre, et, avant son grand succès de Gil
filas, on aurait eu quelque peine à me faire comprendre
que le timbalier de l'Opéra était autre chose qu'un habile
exécutant.
Or, tandis qu'il tapait avec ses deux baguettes sur ses j
timbales, le cerveau de l'artiste rêvait à autre chose. Le
besoin et l'ambition demeuraient à côté l'un de l'autre.
— Et moi aussi, je voudrais avoir un succès !: se dit
l'artiste.
— Boum ! boum ! ripostait le timbalier.
— Quel bonheur d'entendre exécuter sa musique !...
— Boum ! boum ! boum !
— D'avoir des interprètes de ta.'.enf !...
— Boum !
— De faire tressaillir une salle !...
— Boum ! boum !
— De devenir, du jour au lendemain- un compositeur
connu, aimé!...
— Boum ! boum ! boum !
Et tandis que ses baguettes retombaient sur la peau,
l'artiste rêvait l'Espagne et le ciel bleu, et il entendit
bourdonner à ses oreilles la chanson de Gil Bios.
Depuis ce grand succès, M. Semet avait pris sa place
à côté des meilleurs musiciens de son temps, et l'on at-
tendait Ondine avec une juste impatience.
Ondine a souffert de tous les changements survenus au
Théâtre-Lyrique! Cet opéra était le dernier point de sa-
lut d'un directeur en détresse, qui espérait de voir son
Ondine nager dans les flots du Pactole ! Eh bien, fran-
chement, ce pauvre directeur a bien fait de s'en aller! I
Dans tous ses malheurs, il lui restait une consolation... ■
il pouvait se dire : H
— Si j'avais pu attendre mon Ondine, j'étais sauvé. I
Allons, allons ! je m'en vais, mais je laisse au théâtre un I
chef-d'oeuvre! ■
Pauvre directeur destitué ! sa dernière illusion l'a aban- I
donné à la première représentation du nouvel opéra, et M
le voilà décidément oublié! Nul n'a dit dans lés cou- I
loirs : ■
— Malheureux homme! s'il avait pu attendre son I
Ondine! B
Non., on n'a rien dit de pareil. Ondine est venue ;. elle I
ne nage pas dans le Pactole, mais bien dans une petite I
rivière qui charrie des glaces. Elle a froid, elle.est en- E
rhumée, cette pauvre Ondine de la place du Châtelet-, et ■
le public a indifféremment écouté les froides mélodies de I
cette ennuyeuse naïade. I
Je connais une Ondine de Lortzing, le célèbre compo-
siteur allemand, qui a laissé cinq ou six chefs-d'oeuvre à
ses compatriotes. L'Ondine de Lortzing n'est évidemment
pas de la famille de Y Ondine de M. Semet : l'une chante
une musique vive, colorée, entraînante; l'autre confond
le fantastique avec la froideur !
Vite, que M. Semet envoie sa muse en Espagne, elle
en reviendra avec des castagnettes, des boléros et du
succès!
Quelques morceaux comme les couplets de mademoi-
selle Girard et ceux de la Taupe se sont détachés de cette
partition confuse.
A l'heure où paraîtra ce journal, on fêtera Molière au
J premier et au second Théâtre-Français.
L'année dernière, M. Edouard Fournier fit représen-
ter, rue Richelieu, son Corneille à la Butte des Moulins.
Cette année il était revenu avec une Fille de Molière, que
les sociétaires du Théâtre-Français ont renvoyée..! on ne
sait pourquoi. M. de la Rounat a adopté cette pauvre
orpheline, qui débutera à l'occasion de la fêle de son
ipapa.
M. Edouard Fournier, qui est un des rares lettrés de
: cette époque de dévergondage littéraire, a le culte des
grands hommes et se plaît à broder sur eux des petites
pièces charmantes comme son Corneille et le Paradis re-
trouvé. Après Corneille et Millon, voici venir Molière
avec sa fille! Ils seront les bienvenus, je l'espère, et lé'
public les applaudira chaleureusement! M. Edouard Four-
nier mérite assurément le succès par son talent, son e.--
t prit et ses études !
Nous ne verrons pas les Diables noirs, qui sont arrêtés
Î par la commission d'examen. Nous n'avons personnelle-
ment aucune raison pour plaider la cause du théâtre du
.Vaudeville, ce qui ne nous empêche pas de déplorer le
i veto de l'autorité. Il est toujours pénib'e de voir un auteur
- ; privé du fruit de son travail.
a ALBERT WOI.FK.
PRIME SPLENDIDE OFFERTE AUX ABONNES DU JOURNAL AMUSANT.
Tout abonné au Journal amusant peut se procurer au bureau du Journal deux char-
mants tableaux de M. EDOUARD BEAUMONT, reproduits avec une très-grande fidélité
en chromolithographie par M. COLLETTE : L'Intérieur 4l°im Siarcm et le
Marcliaild d'esclaves. —Ces superbes fac-similé, qui reproduisent les reliefs
*de la peinture, se vendent dans le commerce soixante francs..— Ils sont livrés
à nos abonnés moyennant vingt francs. — Ces deux tableaox sont expédiés en
province soigneusement enroulés et francs de port à tout abonné qui adressera au cais-
sier du Journal amusant un mandat de vingt-deux francs.
LES MODES PÀMSIEMS,
JOURNAL DE LA BONNE
COMPAGNIE, paraissent.
tous les dimanches (52 fois dans 1 année); elles sont connues depuis
dix-sept ans pour être le plus fidèle représentant de la grande élé-
gance et du goût de la société parisienne. Chaque numéro est accom-
pagné d'un charmant dessin gravé sur acier et colorié à l'aquarelle.
Chaque mois, le journal publie une feuille de patrons de grandeur na-
turelle et lès broderies les plus nouvelles. — Moyennant t fr. 25 c,
l'abonnée peut se faire envoyer le patron de la robe, du manteau ou du
mantelet qu'elle désiré. Ce patron lui est adressé franc de port, il est
tout découpé, tout prêt à être monté. —Enfin le journal donne gratis
à ses abonnées d'un an une fort jolie prime; — celle de 1863 est un
Album intitulé COSTUMES DE SUÈDE, NORVÈGE, DANEMARK; cet Album
est gravé en taille-douce, et forme 20 grandes feuilles coloriées repré-
sentant les costumes les plus originaux et les plus pittoresques. Aucuns
Costumes exacts de ces pays n'avaient été publiés jusqu'à ce jour en
France. — Nous faisons donc à nos abonnées une véritable surprise
dont elles pourront disposer comme cadeau d'étrennes.
Prix d'abonnement aux Modes parisiennes : un an, avec la prime,
28 fr.; — six mois (sans prime), 14 fr.; — trois mois (sansprime), 7 fr.
— Pour recevoir la prime franco, il faut ajouter 2 fr. (en tout 30 fr.).
Envoyer un bon de poste à M. PHILIPON, rue Bergère, 20.
LA TOILETTE DE PARIS.
journal de modes
paraissant deux
fois par mois — le 4°r et le 15 — (24 fois dans l'année) et
donnant chaque fois un très-joli dessin de modes, — tous
les trois mois un patron de grandeur naturelle. La Toilette
de Paris est le journal des femmes élégantes qui ne Veulent
cependant pas faire des folies pour leur toilette. Les mo-
dèles qu'elle donne à ses abonnées 1 sont toujours très à la
mode, très^-distingués, mais ils, peuvent être exécutés avec
une dépense modérée.-^ La Toilette de Paris ne coûte que
5 francs pour l'année tout entière. -—Les abonnements
ne se font pas pour moins d'une année;
Les personnes qui nous adresseront leur abonnement
avant le 40 janvier 1863 recevront moyennant 0,40 c.
ajoutés au prix de leur abonnement une grande planche
de COSTUMÉS D'ENFANTS POUR LA SAISON D'HIVER.
Envoyer un bon de poste ou des timbres-poste de 20 cen-
times, non divisés, à M. PHILIPON, rue Bergère, 20.
Contre 50 centimes en timbres-poste, — nous envoyons un numéro d'essai, — contre 20 centimes en timbres>poste.
L'un des propriétaires : EUGÈNE PIW.IPON.
Paris. — Typographie Henri Pion, rue-Garancièrey 8.
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