Titre : L'Art pour tous : encyclopédie de l'art industriel et décoratif / M. Émile Reiber, directeur-fondateur
Éditeur : A. Morel & cie (Paris)
Éditeur : Librairies-imprimeries réuniesLibrairies-imprimeries réunies (Paris)
Date d'édition : 1891-11-01
Contributeur : Reiber, Émile (1826-1893). Directeur de publication
Contributeur : Sauvageot, Claude (1832-1885). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327026616
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8250 Nombre total de vues : 8250
Description : 01 novembre 1891 01 novembre 1891
Description : 1891/11/01 (BULLETIN,N71 = A30,N754)-1891/11/30. 1891/11/01 (BULLETIN,N71 = A30,N754)-1891/11/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5483178d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3774
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
30e Année
Novembre 1891
BULLETIN DE NOVEMBRE 1891
Un Art vraiment moderne
Le théâtre du Chat noir a donné, le 12 no-
vembre, un spectacle nouveau composé de trois
pièces : Une Affaire d'honneur, le Carnaval de Ve-
nise et Ailleurs.'
Il est superflu et presque banal actuellement
de faire l'éloge des artistes de ce théâtre, qui y
disent leurs vers, jouent ou chantent leur mu-
sique ou bien font défiler leurs décors; mais il
est toujours d'un haut intérêt de les étudier,
puisqu'ils progressent toujours.
Dès la fondation du Chat noir par M. Rodolphe
Salis, dès l'ouverture de ses soirées théâtrales,
bien modestes à l'origine, l'art s'y distingua par
des tendances qui sont devenues aujourd'hui dés
affirmations. Ces tendances présentaient et pré-
sentent encore les caractères suivants : indé-
pendance, franchise, originalité ; c'est-à-dire mé-
pris de la pose et dé la contrainte des formules
toutes faites et des églises fermées. Ces carac-
tères peuvent se résumer en un mot: jeunesse.
Et ils étaient jeunes en effet ces artistes, très
jeunes même pour la plupart; et, en prenant
des années, ils sont devenus plus grands, mais
sont restés aussi jeunes.
Pour citer les décorateurs, je nommerai
MM. Henri Rivière, Caran d'Ache, Adolphe Wil-
lette, Henri Sommai Fernand Fau, Louis Mo-
rin, etc. A ceux-ci se ' joignirent parfois des
camarades plus âgés et déjà célèbres comme
peintres ou caricaturistes, tels, par exemple,
que MM. Henri Pille, Robida, etc., qui eux aussi
apportèrent au Chat noir de merveilleux ou
désopilants décors.
Les poètes et les musiciens s'y sont fait en-
tendre en trop grand nombre pour que je
tente d'en donner même approximativement la
liste; je me contenterai de nommer ceux que
l'on y entend aujourd'hui Ce sont : MM. Charles
de Sivry, Jules Jouy, Paul Delmet, Jacques
Ferny et Trimouillat pour les musiciens ou
chansonniers, et MM. Goudeau, Jean Rameau,
Armand Masson, Maurice Donnay, Maurice
Vaucaire et Durocher pour les poètes.
Si j'en oublie, qu'ils me le pardonnent! En
effet mon intention est simplement d'étudier les
progrès accomplis dans les tableaux en ombres
colorées, formant, accompagnés ou non de vers
et de musique, les pièces de résistance des
spectacles du Chat noir.
Etudier ces progrès, c'est décrire l'oeuvre dé-
corative de M. Henri Rivière. ■ . ■
D'autres, que je n'ai certes pas la pensée de
rabaisser, M. Henri Pille par exemple, pour qui
je professe une haute admiration, ont peint poul-
ie Chat noir des décors merveilleux. Mais
M. Pille lui-même reconnaîtrait en toute fran-
chise, j'en suis certain, que, s'il nous a présenté
des chefs-d'oeuvre, tels que le Casque d'or ou
les Oies de Javotte, il s'est servi, pour obtenir
les effets désirés, des procédés employés déjà
par M. Rivière, sans tenter d'apporter un per-
fectionnement à ces procédés. J'en dirai autant
de MM. Robida, Willette, Somm, Fau et Morin.
Quant à M. Caran d'Ache, il n'a donné à ma
connaissance que des ombres en noir plein sur
blanc et fut amené à dessiner l'Epopée, qui lui
valut un si légitime succès, par l'idée, propre
à M. Rivière et mise en pratique déjà par lui
dans plusieurs scènes,d'introduire la perspective
dans les ombres en noir.
J'ai donc raison de dire qu'à M. Rivière seul
sont dus tous les progrès accomplis dans les
ombres depuis que le Chat noir a inauguré ce
genre de spectacle. Seul il les a conçus ; seul il
en a toujours trouvé l'application pratique ; et
cela souvent après de longs tâtonnements sans
doute décourageants pour-des artistes d'une
persévérance moins bien trempée et d'une
moindre variété de talents. En effet la sou-
plesse et la variété sont deux qualités maîtresses
apportées par lui non seulement dans ses com-
positions, mais dans leurs procédés d'exécution.
Il les a manifestées, en dehors de ses magi-
ques décors, dans des eaux-fortes puissantes,
dans des-pastels lumineux, remplis d'un senti-
ment décoratif intense et de la poésie simple et
vraie de la nature.
M. Rivière se fait aider dans l'exécution des
trucs qui donnent la vérité et la vie à ses décou-
pages par M. Henri Jouard, artiste aussi délicat,
aussi habile, aussi consciencieux que modeste.
M. Jouard a su trouver, dans sa profonde amitié
pour celui dont il est le collaborateur ignoré,
l'oubli de sa personnalité, chose grande, noble
et rare au point de mériter qu'on la cite.
Ai-je besoin de dire que M. Rivière est très
jeune ? Il me semble que la manière dont il sent
et dont il rend ses sensations le prouve sura-
bondamment. Il avait tout au plus vingt-trois
ans lorsqu'il osa mettre en ombres la Tentation
de saint Antoine de Gustave Flaubert. II s'attaqua
résolument à cette oeuvre colossale, et à chaque
pas il vit se dresser devant lui des difficultés
nouvelles qu'il fallait abattre comme les têtes de
l'hydre. Il fit, ainsi qu'il me l'a dit souvent, des
écoles nombreuses ; mais il ne désespéra ja-
mais d'arriver au port, même au milieu des
écueils les plus inattendus. Il se livra, pour illus-
trer l'oeuvre de Flaubert, à un véritable travail de
bénédictin, déploya une patience et une ténacité
de Peau-Rouge, cherchant dans les monuments
plastiques de tous les peuples et de tous les
temps les documents nécessaires. Il eut lieu
d'ailleurs d'être satisfait du résultat de ses ef-
forts; il obtint un succès éclatant et, ce qui l'in-
téressait davantage encore, il sut son métier de
manière à pouvoir espérer de faire en ce genre
de décoration ce qu'il voudrait, quand il le vou-
drait.
Pour bien comprendre en quoi consistait le
progrès accompli par l'artiste dans la Tentation, j
il faut se rappeler ce que j'ai dit plus haut de ]
l'Épopée et des pièces de M. Rivière anté-
rieures à cette dernière oeuvre. Leurs ombres
étaient assurément de véritables compositions,
puisqu'elles possédaient la perspective linéaire;
mais c'étaient des compositions d'une exécution
bien primitive, puisque personnages et paysages
se détachaient perpétuellement en plein noir
sur un fond perpétuellement blanc. Or les qua-
rante tableaux de la Tentation apparurent aux
yeux émerveillés des spectateurs, comme une
lumineuse suite de vitraux colorés dans des
gammes aussi intenses que les verrières du xin°
au xve siècle. Les chairs, les étoffes, les ar-
mures, les joyaux, et aussi les terrains, les eaux,
les arbres et les ciels présentaient ces colora-
tions de la nature simplifiées par l'oeil qui voit
décorativement, dont usaient les maîtres du
moyen âge pour tamiser la lumière clans les
cathédrales. Je n'énumèrerai point les moyens
employés par M. Rivière pour arriver à ce résul-
tat, parce que je serais obligé de sortir des
limites d'un article de Revue. Tout procédé lui
paraissait bon, du moment que ce procédé l'ai-
dait à atteindre le but proposé, à obtenir l'effet
voulu. Toutes les matières diaphanes se sont
donné, je crois, rendez-vous pour décorer la
Tentation, derrière les découpages métalliques
ajourés dont les pleins jouaient le rôle; des
plombs dans les verrières. La polychromie était
donc le grand progrès accompli dans cette oeuvre;
la lumière ne variait guère que d'intensité.
La pièce fut publiée alors sous la direction
de l'auteur. Pour obtenir la polychromie des
planches, on employa le coloriage au patron,
procédé éminemment rudimentaire. Je signale
néanmoins l'existence de ce volume, parce que
c'est le seul moyen à la disposition des per-
sonnes qui, n'ayant point.assisté aux représenta-
tions de la Tentation, désirent se faire quelque
idée de ce spectacle.
L'année suivante, M. Rivière donna la Marche
à l'Étoile et varia sa manière.
Faisant en apparence un pas en arrière, il
dessina ses personnages en silhouettes pleines,
sauf dans les tableaux de VAdoration, du Gol-
gotha et de Y Apothéose. Ces trois décors of-
fraient des polychromies analogues à celles de
IC/L Tentation, bien qu'employées plus discrète-
ment. Dans les autres, personnages et animaux
se détachaient en noir sur un fond bleuâtre. La
polyphotie commença dans cette pièce à accom-
pagner la polychromie; mais les procédés en
étaient encore primitifs. L'effet désiré fut ob-
tenu; il était simplement grand, comme il con-
venait à la grandeur simple du sujet.
Mais pourquoi, me dira-t-on, M. Rivière,
ayant là une si belle occasion de peindre en
vitraux d'église un sujet pieux, revenait-il au
procédé primitif presque pur de l'ombre noire?
Le motif qui l'y détermina fut bien simple.
Il s'agissait de montrer, dans une nuit claire'et
calme d'Orient, toutes les souffrances et toutes
les grandeurs humaines venant apporter leur
concert d'adorations à l'Enfant-Dieu. L'étoile
messagère et guide s'avançait brillante dans un
BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. — N° 71.
Novembre 1891
BULLETIN DE NOVEMBRE 1891
Un Art vraiment moderne
Le théâtre du Chat noir a donné, le 12 no-
vembre, un spectacle nouveau composé de trois
pièces : Une Affaire d'honneur, le Carnaval de Ve-
nise et Ailleurs.'
Il est superflu et presque banal actuellement
de faire l'éloge des artistes de ce théâtre, qui y
disent leurs vers, jouent ou chantent leur mu-
sique ou bien font défiler leurs décors; mais il
est toujours d'un haut intérêt de les étudier,
puisqu'ils progressent toujours.
Dès la fondation du Chat noir par M. Rodolphe
Salis, dès l'ouverture de ses soirées théâtrales,
bien modestes à l'origine, l'art s'y distingua par
des tendances qui sont devenues aujourd'hui dés
affirmations. Ces tendances présentaient et pré-
sentent encore les caractères suivants : indé-
pendance, franchise, originalité ; c'est-à-dire mé-
pris de la pose et dé la contrainte des formules
toutes faites et des églises fermées. Ces carac-
tères peuvent se résumer en un mot: jeunesse.
Et ils étaient jeunes en effet ces artistes, très
jeunes même pour la plupart; et, en prenant
des années, ils sont devenus plus grands, mais
sont restés aussi jeunes.
Pour citer les décorateurs, je nommerai
MM. Henri Rivière, Caran d'Ache, Adolphe Wil-
lette, Henri Sommai Fernand Fau, Louis Mo-
rin, etc. A ceux-ci se ' joignirent parfois des
camarades plus âgés et déjà célèbres comme
peintres ou caricaturistes, tels, par exemple,
que MM. Henri Pille, Robida, etc., qui eux aussi
apportèrent au Chat noir de merveilleux ou
désopilants décors.
Les poètes et les musiciens s'y sont fait en-
tendre en trop grand nombre pour que je
tente d'en donner même approximativement la
liste; je me contenterai de nommer ceux que
l'on y entend aujourd'hui Ce sont : MM. Charles
de Sivry, Jules Jouy, Paul Delmet, Jacques
Ferny et Trimouillat pour les musiciens ou
chansonniers, et MM. Goudeau, Jean Rameau,
Armand Masson, Maurice Donnay, Maurice
Vaucaire et Durocher pour les poètes.
Si j'en oublie, qu'ils me le pardonnent! En
effet mon intention est simplement d'étudier les
progrès accomplis dans les tableaux en ombres
colorées, formant, accompagnés ou non de vers
et de musique, les pièces de résistance des
spectacles du Chat noir.
Etudier ces progrès, c'est décrire l'oeuvre dé-
corative de M. Henri Rivière. ■ . ■
D'autres, que je n'ai certes pas la pensée de
rabaisser, M. Henri Pille par exemple, pour qui
je professe une haute admiration, ont peint poul-
ie Chat noir des décors merveilleux. Mais
M. Pille lui-même reconnaîtrait en toute fran-
chise, j'en suis certain, que, s'il nous a présenté
des chefs-d'oeuvre, tels que le Casque d'or ou
les Oies de Javotte, il s'est servi, pour obtenir
les effets désirés, des procédés employés déjà
par M. Rivière, sans tenter d'apporter un per-
fectionnement à ces procédés. J'en dirai autant
de MM. Robida, Willette, Somm, Fau et Morin.
Quant à M. Caran d'Ache, il n'a donné à ma
connaissance que des ombres en noir plein sur
blanc et fut amené à dessiner l'Epopée, qui lui
valut un si légitime succès, par l'idée, propre
à M. Rivière et mise en pratique déjà par lui
dans plusieurs scènes,d'introduire la perspective
dans les ombres en noir.
J'ai donc raison de dire qu'à M. Rivière seul
sont dus tous les progrès accomplis dans les
ombres depuis que le Chat noir a inauguré ce
genre de spectacle. Seul il les a conçus ; seul il
en a toujours trouvé l'application pratique ; et
cela souvent après de longs tâtonnements sans
doute décourageants pour-des artistes d'une
persévérance moins bien trempée et d'une
moindre variété de talents. En effet la sou-
plesse et la variété sont deux qualités maîtresses
apportées par lui non seulement dans ses com-
positions, mais dans leurs procédés d'exécution.
Il les a manifestées, en dehors de ses magi-
ques décors, dans des eaux-fortes puissantes,
dans des-pastels lumineux, remplis d'un senti-
ment décoratif intense et de la poésie simple et
vraie de la nature.
M. Rivière se fait aider dans l'exécution des
trucs qui donnent la vérité et la vie à ses décou-
pages par M. Henri Jouard, artiste aussi délicat,
aussi habile, aussi consciencieux que modeste.
M. Jouard a su trouver, dans sa profonde amitié
pour celui dont il est le collaborateur ignoré,
l'oubli de sa personnalité, chose grande, noble
et rare au point de mériter qu'on la cite.
Ai-je besoin de dire que M. Rivière est très
jeune ? Il me semble que la manière dont il sent
et dont il rend ses sensations le prouve sura-
bondamment. Il avait tout au plus vingt-trois
ans lorsqu'il osa mettre en ombres la Tentation
de saint Antoine de Gustave Flaubert. II s'attaqua
résolument à cette oeuvre colossale, et à chaque
pas il vit se dresser devant lui des difficultés
nouvelles qu'il fallait abattre comme les têtes de
l'hydre. Il fit, ainsi qu'il me l'a dit souvent, des
écoles nombreuses ; mais il ne désespéra ja-
mais d'arriver au port, même au milieu des
écueils les plus inattendus. Il se livra, pour illus-
trer l'oeuvre de Flaubert, à un véritable travail de
bénédictin, déploya une patience et une ténacité
de Peau-Rouge, cherchant dans les monuments
plastiques de tous les peuples et de tous les
temps les documents nécessaires. Il eut lieu
d'ailleurs d'être satisfait du résultat de ses ef-
forts; il obtint un succès éclatant et, ce qui l'in-
téressait davantage encore, il sut son métier de
manière à pouvoir espérer de faire en ce genre
de décoration ce qu'il voudrait, quand il le vou-
drait.
Pour bien comprendre en quoi consistait le
progrès accompli par l'artiste dans la Tentation, j
il faut se rappeler ce que j'ai dit plus haut de ]
l'Épopée et des pièces de M. Rivière anté-
rieures à cette dernière oeuvre. Leurs ombres
étaient assurément de véritables compositions,
puisqu'elles possédaient la perspective linéaire;
mais c'étaient des compositions d'une exécution
bien primitive, puisque personnages et paysages
se détachaient perpétuellement en plein noir
sur un fond perpétuellement blanc. Or les qua-
rante tableaux de la Tentation apparurent aux
yeux émerveillés des spectateurs, comme une
lumineuse suite de vitraux colorés dans des
gammes aussi intenses que les verrières du xin°
au xve siècle. Les chairs, les étoffes, les ar-
mures, les joyaux, et aussi les terrains, les eaux,
les arbres et les ciels présentaient ces colora-
tions de la nature simplifiées par l'oeil qui voit
décorativement, dont usaient les maîtres du
moyen âge pour tamiser la lumière clans les
cathédrales. Je n'énumèrerai point les moyens
employés par M. Rivière pour arriver à ce résul-
tat, parce que je serais obligé de sortir des
limites d'un article de Revue. Tout procédé lui
paraissait bon, du moment que ce procédé l'ai-
dait à atteindre le but proposé, à obtenir l'effet
voulu. Toutes les matières diaphanes se sont
donné, je crois, rendez-vous pour décorer la
Tentation, derrière les découpages métalliques
ajourés dont les pleins jouaient le rôle; des
plombs dans les verrières. La polychromie était
donc le grand progrès accompli dans cette oeuvre;
la lumière ne variait guère que d'intensité.
La pièce fut publiée alors sous la direction
de l'auteur. Pour obtenir la polychromie des
planches, on employa le coloriage au patron,
procédé éminemment rudimentaire. Je signale
néanmoins l'existence de ce volume, parce que
c'est le seul moyen à la disposition des per-
sonnes qui, n'ayant point.assisté aux représenta-
tions de la Tentation, désirent se faire quelque
idée de ce spectacle.
L'année suivante, M. Rivière donna la Marche
à l'Étoile et varia sa manière.
Faisant en apparence un pas en arrière, il
dessina ses personnages en silhouettes pleines,
sauf dans les tableaux de VAdoration, du Gol-
gotha et de Y Apothéose. Ces trois décors of-
fraient des polychromies analogues à celles de
IC/L Tentation, bien qu'employées plus discrète-
ment. Dans les autres, personnages et animaux
se détachaient en noir sur un fond bleuâtre. La
polyphotie commença dans cette pièce à accom-
pagner la polychromie; mais les procédés en
étaient encore primitifs. L'effet désiré fut ob-
tenu; il était simplement grand, comme il con-
venait à la grandeur simple du sujet.
Mais pourquoi, me dira-t-on, M. Rivière,
ayant là une si belle occasion de peindre en
vitraux d'église un sujet pieux, revenait-il au
procédé primitif presque pur de l'ombre noire?
Le motif qui l'y détermina fut bien simple.
Il s'agissait de montrer, dans une nuit claire'et
calme d'Orient, toutes les souffrances et toutes
les grandeurs humaines venant apporter leur
concert d'adorations à l'Enfant-Dieu. L'étoile
messagère et guide s'avançait brillante dans un
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