Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1925 01 janvier 1925
Description : 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31. 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476670g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Le Père Jean du Sacré-Coeur 145
II recommandait fortement les vertus crucifiantesqui opèrent le
détachement, le renoncement, l'humilité, la charité. Il écrivait :
« Savez-vous quel est celui qui, après Notre-Seigneur, sait le mieux
faire les saints?... C'est le démon. Par ses tentations et ses vexations,
il exerce les amis de Dieu, et, en les faisant souffrir, il les sanctifie,
si ces derniers savent sortir victorieux de ses attaques. De même,
ce sont les caractères qui ne sympathisent pas avec les nôtres qui
nous rendent les meilleurs services et qui nous corrigent. Les per-
sonnes qui sont toujours aimables avec nous né nous font rien
gagner. Ce sont nos amis qui nous envoient en purgatoire, et ceux
qui nous exercent nous font aller en paradis. A ce compte, nous de-
vons bien plus aimer nos ennemis que nos amis. Nous devons bénir
Dieu quand quelqu'un nous traverse et le regarder comme un grand
bonheur ; c'est alors qu'il faut nous réjouir ». (1)
II savait même à l'occasion user de saintes rigueurs vis-à-vis de
certaines âmes, quand il était certain de leur vertu et assuré qu'elles
en profiteraient.
Pas de recherche dans la vie spirituelle : « Portons-nous patiem-
ment nous-mêmes ; allons à Dieu sans trop nous étudier, ni sans
trop rechercher ce qui se passe en nous ; confions-nous à la bonté
divine. Il faut savoir marcher à tâtons, dans les ténèbres ; vouloir y
voir clair alors qu'on n'y voit plus rien, c'est vouloir prendre la lune
avec les dents ». (2)
Mais bien plutôt une volonté ferme de trouver Dieu et le
servir. « Ne veuillons pas trouver Dieu à la manière que nous voulons,
mais cherchons-le comme il veut être cherché : par la volonté. Le
sentiment ne dépend pas de nous. Quand nous goûtons Dieu par de
doux sentiments, il nous semble qu'il est bien près de nous, et peut-
être qu'il l'est moins que lorsque nous ne le sentons pas du tout». (3)
Ce sont les mêmes sentiments qu'exprime la page suivante :
« On aura beau tracer les plus riches tableaux de la vie parfaite, indiquer
les voies qui y conduisent, signaler les écueils, avertir des difficultés et des
obstacles, tout cela échouera devant l'absence d'une volonté résolue Tout
se réduit à ce seul mot : je le veux. L'oeuvre de la perfection est à la fois
l'ouvrage de Dieu et l'ouvrage de l'homme, par le concours de la volonté de
Dieu et de la volonté de l'homme. Or Dieu voudra toujours, non d'une volonté
absolue à laquelle rien ne résiste, mais de cette volonté qui commande, qui
excite, qui attire, qui offre les moyens, les donne spontanément, ou les
accorde à la prière, mais qui exige la libre coopération de 1 homme.
Quelle que part donc que Dieu ait encore, en ces impénétrables mystères
de la grâce, à la coopération de la créature, il ne la forcera jamais, il l'attendra
toujours du libre consentement de cette créature. Ainsi rien n'est plus vrai
que ce qui a été dit tout à l'heure, que tout se réduit du côté de l'homme,
à ce seul mot : « je le «eux ». Il est peu d'âmes qui le disent avec vérité et
c est pour cela qu'il y a peu d'âmes vraiment saintes. On le dit de bouche ou
bien avec un bon sentiment du coeur, mais sentiment trop superficiel, ou
avec enthousiasme qui s'éteint à la première fatigue endurée. Il semble qu'on
ait l'épée à la main, qu'on porte l'étendard ; on crie : à l'assaut ! Mais ce
n'est qu'une chaleur de l'imagination, un feu de la langue, une flamme
(1) id, p. 283.
(2) id. P. 282.
(3) id.
II recommandait fortement les vertus crucifiantesqui opèrent le
détachement, le renoncement, l'humilité, la charité. Il écrivait :
« Savez-vous quel est celui qui, après Notre-Seigneur, sait le mieux
faire les saints?... C'est le démon. Par ses tentations et ses vexations,
il exerce les amis de Dieu, et, en les faisant souffrir, il les sanctifie,
si ces derniers savent sortir victorieux de ses attaques. De même,
ce sont les caractères qui ne sympathisent pas avec les nôtres qui
nous rendent les meilleurs services et qui nous corrigent. Les per-
sonnes qui sont toujours aimables avec nous né nous font rien
gagner. Ce sont nos amis qui nous envoient en purgatoire, et ceux
qui nous exercent nous font aller en paradis. A ce compte, nous de-
vons bien plus aimer nos ennemis que nos amis. Nous devons bénir
Dieu quand quelqu'un nous traverse et le regarder comme un grand
bonheur ; c'est alors qu'il faut nous réjouir ». (1)
II savait même à l'occasion user de saintes rigueurs vis-à-vis de
certaines âmes, quand il était certain de leur vertu et assuré qu'elles
en profiteraient.
Pas de recherche dans la vie spirituelle : « Portons-nous patiem-
ment nous-mêmes ; allons à Dieu sans trop nous étudier, ni sans
trop rechercher ce qui se passe en nous ; confions-nous à la bonté
divine. Il faut savoir marcher à tâtons, dans les ténèbres ; vouloir y
voir clair alors qu'on n'y voit plus rien, c'est vouloir prendre la lune
avec les dents ». (2)
Mais bien plutôt une volonté ferme de trouver Dieu et le
servir. « Ne veuillons pas trouver Dieu à la manière que nous voulons,
mais cherchons-le comme il veut être cherché : par la volonté. Le
sentiment ne dépend pas de nous. Quand nous goûtons Dieu par de
doux sentiments, il nous semble qu'il est bien près de nous, et peut-
être qu'il l'est moins que lorsque nous ne le sentons pas du tout». (3)
Ce sont les mêmes sentiments qu'exprime la page suivante :
« On aura beau tracer les plus riches tableaux de la vie parfaite, indiquer
les voies qui y conduisent, signaler les écueils, avertir des difficultés et des
obstacles, tout cela échouera devant l'absence d'une volonté résolue Tout
se réduit à ce seul mot : je le veux. L'oeuvre de la perfection est à la fois
l'ouvrage de Dieu et l'ouvrage de l'homme, par le concours de la volonté de
Dieu et de la volonté de l'homme. Or Dieu voudra toujours, non d'une volonté
absolue à laquelle rien ne résiste, mais de cette volonté qui commande, qui
excite, qui attire, qui offre les moyens, les donne spontanément, ou les
accorde à la prière, mais qui exige la libre coopération de 1 homme.
Quelle que part donc que Dieu ait encore, en ces impénétrables mystères
de la grâce, à la coopération de la créature, il ne la forcera jamais, il l'attendra
toujours du libre consentement de cette créature. Ainsi rien n'est plus vrai
que ce qui a été dit tout à l'heure, que tout se réduit du côté de l'homme,
à ce seul mot : « je le «eux ». Il est peu d'âmes qui le disent avec vérité et
c est pour cela qu'il y a peu d'âmes vraiment saintes. On le dit de bouche ou
bien avec un bon sentiment du coeur, mais sentiment trop superficiel, ou
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(1) id, p. 283.
(2) id. P. 282.
(3) id.
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