Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-01-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 janvier 1925 01 janvier 1925

Description : 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31. 1925/01/01 (A4,T8,N8)-1925/01/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476670g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

Voix de Bethsaïda 121

mère en Lui montrant tout le rayonnement d'amour de ce coeur
transpercé...

Ainsi, mon enfant :

Le Verbe, en se faisant chair, avait pris un coeur de chair.
Tout son amour de Dieu et d'homme brûlait en ce foyer à qui rien
ne manquait de ce qu'il faut pour en manifester les ardeurs.

Dès l'ère de l'Évangile, les privilégiés de Jésus ont vu tout
son amour en son coeur d'homme.

Et tel a été le commencement de la Révélation de ce foyer
d'amour qui est le Coeur de Jésus.

*

Mais ce foyer, déjà révélé par les accents de tendresse qu'il
inspirait, déjà montré du bout de la lance qui pointait vers lui
notre attention, déjà perçu par les privilégiés du Christ, il fallait
que sur lui se fixent tous les regards.

Peu à peu, chassée par les efforts des hommes et par l'action
de Dieu, l'ignorance a disparu. Peu à peu, aimantés par la grâce,
les yeux se sont tournés vers le Coeur qu'avaient contemplé déjà
ceux delà Vierge. Aujourd'hui, tous les chrétiens voient « celui qui
fut transpercé. »

Comme un soleil qui se lève derrière la brume. La ouate
humide est épaisse. Le soleil triomphera-t-il ? Les heures passent.
Le rideau tient. On dirait qu'il se fait plus dense. Mais le soleil, qui
monte, travaille à percer. Lentement. Ici, une trouée qui se
referme. Là, une ouverture de clarté qui se maintient. Les fils de
ouate s'amincissent. Des flocons se désagrègent. Les paysans
prédisent qu'il va faire beau. Et voilà, enfin, le dévoilement.

C'est comme cela, mon enfant, que s'est fait le « dévoilement»
du Sacré Coeur.

Tel est, du moins le résultat obtenu.

Mais les détails, qui les dira ? Les historiens doivent tout
de même bien savoir qu'ils ne savent pas tout.

Même aujourd'hui que s'impriment tant de choses, combien
de mille, et de cent mille qui savent, qui voient, et dont les pensées
ne dormiront jamais dans aucune de nos bibliothèques.

Au temps de saint Bernard, et de Gertrude, et de Lansperge,
combien de mille, et de cent mille qui savaient, qui voyaient, et
dont la main n'a jamais tracé un mot.

Je sais bien que les historiens ne savent rien que par les
. documents.

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