Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 avril 1925 01 avril 1925

Description : 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30. 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476659f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

Le B. Père Canisius • 385

La Dévotion au Sacré Coeur

et le Bx. Père Canisius.

Au moment où l'Eglise s'apprête à décerner auB. P. Canisius les
honneurs de la Canonisation, il sera doux aux amis de Regnabit
de voir combien fut dévoué au Sacré-Coeur ce digne fils de saint
Ignace.

*
* *

Le bienheureux Père Canisius nous a légué deux écrits, qui
racontent les principaux événements de sa vie et nous découvrent
les secrets les plus intimes de son âme. Ce sont les Confessions,
écrites en 1570, peu après qu'il eut été déposé de la charge de
Provincial de la Germanie Supérieure, qu'il avait portée pendant
13 ans ; et un Testament qu'il dicta peu avant sa mort, vers la fin
de 1596 ou au commencement de 1597, à son confrère, le P.
Sigismond Ilsung, et qu'il corrigea de sa main.

C'est dans des fragments de ces deux biographies, que nous
trouvons le texte bien connu, où Canisius nous dévoile les rela-
tions si étroites de son âme avec le Coeur de Jésus. C'était'le
4 septembre 1549, au jour de ses voeux solennels, qu'il fit à
Rome, dans la basilique vaticane, entre les mains de saint Ignace.
Il était tout entier au sentiment profond de sa misère et de son
indignité, quand le Sacré-Coeur voulut bien suppléer à tout.
« Vous m'ouvrîtes alors, dit-il, le Coeur de votre Corps sacré et il
me semblait le voir de tout près. Et vous mé dîtes de boire à cette
source, m'invitant à puiser les eaux de mon salut à vos fontaines
sacrées. Et moi, je désirais que vinssent de là jusqu'à moi des flots
de foi, d'espérance et de charité. J'avais soif de pauvreté, dé chasteté
et d'obéissance. Je vous conjurais de me purifier, de me revêtir
d'innocence comme au jour du baptême. Enfin, approchant mes
lèvres de votre Coeur très doux, j'osais me désaltérer à cette source
divine. Vous me promettiez, Seigneur, pour couvrir la nudité de
mon âme, un vêtement tissé de trois étoffes, les mieux adaptées à ma
profession, la paix, la charité, la persévérance. Orné de cette robe
de salut, j'avais pleine confiance que rien ne me manquerait plus
et que tout contribuerait à votre gloire ».

Cette vision miséricordieuse du Sacré-Coeur, qui corres-
pondait aux sentiments les plus intimes et les plus profonds du
Bienheureux, l'a accompagné pendant toute sa vie.

Sur son lit de mort, il tenait entre ses mains un carnet,
auquel il avait confié les diverses pratiques de dévotion, qu'il fai-
sait chaque jour. Nous y lisons comment le Bienheureux vouait
continuellement toutes ses pensées, ses paroles et ses travaux
au Coeur de Jésus. Le matin, le soir, à chaque heure de la

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