Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 avril 1925 01 avril 1925
Description : 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30. 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476659f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
L'Emblème du Pélican 383
dans les ateliers de sculpture, d'orfèvrerie catholique, de chasu-
blerie, substituer peu à peu son pélican gaucher au Pélican
mystique traditionnel. Depuis, dans ces corps de métier, l'habitude
d'user du pélican gaucher est devenue une « tradition profession-
nelle », c'est le moins qu'on puisse dire.
Et parce que les artistes et les artisans chrétiens et ceux qui
les devraient guider ou reprendre, ont délaissé l'étude des vrais
et traditionnels emblèmes de la liturgie et de la spiritualité,
les mystiques instruits, les iconographes, les liturgistes et les
théologiens avertis ont la tristesse de voir quotidiennement des
anomalies déplorables.
L'année dernière je voyais dans une cathédrale du midi,
de la France, un vénérable évêque célébrer la messe de Pâques
devant le pélican maçonnique brodé sur le milieu de l'autel.
Chaque année, dans la petite ville où j'écris ces lignes, le Saint-
Sacrement est porté solennellement dans les rues, au jour de la
Fête-Dieu, sous un dais orné (?) du pélican maçonnique. Les
tabernacles dont le voile porte le pélican blasphématoire sont
légion. A Lyon, le fronton d'une des principales églises, place
Bellecour, est affligé du pélican maçonnique. Et la semaine
dernière, je recevais le catalogue de l'une des grandes maisons
françaises d'orfèvrerie d'église et de.chasublerie ; or, parmi les
vêtements sacerdotaux, très beaux de dessin, qui y sont figurés,
-sept portent l'image du pélican, tous sont au type maçonnique.
C'est là, pour la Secte, une satisfaction du genre de celle
qu'elle a cherché durant la guerre dernière en essayant — sans
succès cette fois — de substituer l'image du Coeur de Jésus, lié
de cordes ou de chaînes plus ou moins « camouflées », au Sacré-
Coeur catholique ceint de la couronne d'épines. Pourquoi rela- ,
tivement au pélican, continuerions-nous à leur procurer un plaisir
impie, au détriment intellectuel de l'écrin séculaire et précieux
de notre véritable art mystique que régissaient autrefois sans
conteste les textes formels de nos Livres-Saints !
« Les figures emblématiques, a dit avec infiniment de sagesse
le Professeur Hippeau, ne doivent pas être considérées comme
arbitraires. Elles s'appuient sur l'autorité des textes sacres,
elles ont été consacrées par l'usage qu'en ont fait les Pères de
l'Eglise. Fidèlement transmises, elles ont constitué une sorte
d'orthodoxie artistique qui ne permet pas de les considérer uni-
quement comme le produit de l'imagination et du caprice... » (I)
Ces paroles sont d'or. Reste à. l'art catholique actuel à en
tirer leçon pour le plus grand avantage spirituel des Ames qui
demandent à la Mystique, écrite ou figurée, l'élévation intellec-
tuelle et une plus grande science des « Choses de Dieu ».
Loudun (Vienne). L. CHARBONNEAU-LASSAY.
<1) Hippeau. Le Bestiaire divin... Préface, p. 34 (note)
dans les ateliers de sculpture, d'orfèvrerie catholique, de chasu-
blerie, substituer peu à peu son pélican gaucher au Pélican
mystique traditionnel. Depuis, dans ces corps de métier, l'habitude
d'user du pélican gaucher est devenue une « tradition profession-
nelle », c'est le moins qu'on puisse dire.
Et parce que les artistes et les artisans chrétiens et ceux qui
les devraient guider ou reprendre, ont délaissé l'étude des vrais
et traditionnels emblèmes de la liturgie et de la spiritualité,
les mystiques instruits, les iconographes, les liturgistes et les
théologiens avertis ont la tristesse de voir quotidiennement des
anomalies déplorables.
L'année dernière je voyais dans une cathédrale du midi,
de la France, un vénérable évêque célébrer la messe de Pâques
devant le pélican maçonnique brodé sur le milieu de l'autel.
Chaque année, dans la petite ville où j'écris ces lignes, le Saint-
Sacrement est porté solennellement dans les rues, au jour de la
Fête-Dieu, sous un dais orné (?) du pélican maçonnique. Les
tabernacles dont le voile porte le pélican blasphématoire sont
légion. A Lyon, le fronton d'une des principales églises, place
Bellecour, est affligé du pélican maçonnique. Et la semaine
dernière, je recevais le catalogue de l'une des grandes maisons
françaises d'orfèvrerie d'église et de.chasublerie ; or, parmi les
vêtements sacerdotaux, très beaux de dessin, qui y sont figurés,
-sept portent l'image du pélican, tous sont au type maçonnique.
C'est là, pour la Secte, une satisfaction du genre de celle
qu'elle a cherché durant la guerre dernière en essayant — sans
succès cette fois — de substituer l'image du Coeur de Jésus, lié
de cordes ou de chaînes plus ou moins « camouflées », au Sacré-
Coeur catholique ceint de la couronne d'épines. Pourquoi rela- ,
tivement au pélican, continuerions-nous à leur procurer un plaisir
impie, au détriment intellectuel de l'écrin séculaire et précieux
de notre véritable art mystique que régissaient autrefois sans
conteste les textes formels de nos Livres-Saints !
« Les figures emblématiques, a dit avec infiniment de sagesse
le Professeur Hippeau, ne doivent pas être considérées comme
arbitraires. Elles s'appuient sur l'autorité des textes sacres,
elles ont été consacrées par l'usage qu'en ont fait les Pères de
l'Eglise. Fidèlement transmises, elles ont constitué une sorte
d'orthodoxie artistique qui ne permet pas de les considérer uni-
quement comme le produit de l'imagination et du caprice... » (I)
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tirer leçon pour le plus grand avantage spirituel des Ames qui
demandent à la Mystique, écrite ou figurée, l'élévation intellec-
tuelle et une plus grande science des « Choses de Dieu ».
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<1) Hippeau. Le Bestiaire divin... Préface, p. 34 (note)
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