Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 avril 1925 01 avril 1925

Description : 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30. 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476659f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

380

Doctrine

J'ai sous les yeux les reproductions d'une trentaine de cruci-
fixions de cette époque, peintes ou sculptées, toutes montrent le
Pélican se frappant à droite.

Avec la déplorable iconographie qui
régna de la fin du xvic siècle au xixe,
c'est, pour l'emblème du Pélican, encore plus
que pour tous autres sujets mystiques, les
interprétations fantaisistes et les applica-
tions irraisonnées ; notons cependant que
jusqu'au xvme siècle le Pélican porte en-
core, à peu près constamment, la plaie à
droite quelle que soit l'idée qu'il représente.

La fin du Moyen-Age lui avait fait
symboliser déjà l'idée générale de résurrec-
tion, et cela était possible sans sortir du sens
premier puisque, dans sa légende, le pélican
ressuscite ses petits par l'ablution de son
sang ; le xvie siècle en fit un emblème
de la vertu de Charité ; c'est à ce titre
que fut placé, dans l'église Saint Bavon

de Haarlcm, en Hollande, un tronc en forme de pélican et
ce fut par l'ouverture d'une plaie béante à son ventre
que passèrent les aumônes des fidèles (1). Il figura surtout la vertu

d'amour paternel et maternel ;
et ne peut signifier autre chose
quand on le mit au-dessus des
images de la Sainte Vierge,
comme sur le vieil encadrement
de N. D. du Puy-en-Velay,
par exemple. Il posrède le
même sens, en symbole profane,
sur le blason concédé à maître
Henry Langlois, marchand
imagier à Marseille où il appa-
raît entre deux coeurs humains,
probablem ent deux coeurs con-
jugaux pleins de tendresse pour
leurs enfants (2).

Et comme de toutes les
charités la plus grande est de se
donner soi-même l'imagerie
pieuse de ces trois siècles
adapta couramment au Pélic;.u

Le Pélican sur l'Arbre
de Vie.
Sceau de Frère Guil-
laume d'Agenac. XII s.
i Musée des Antiqu. de
l'Ouest à Poitiers.

Peinture Sorenzo di Giovanni

XV siècle.
Galerie des Ulfizi à Florence,

(1) Cf. Didron Annales orclléotogiques. Mars, Avril, 1856, p. 97

(2) Cf. Montgrand Armoriai de la ville de Marseille p. 3G4.

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