Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 avril 1925 01 avril 1925

Description : 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30. 1925/04/01 (A4,T8,N11)-1925/04/30.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476659f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

L'Emblème du Pélican

379

Dans lascupture
médiévale, le Péli-
can se présente le
plus souvent de
profil et presque
toujours tourné
vers sa droite ; il se
frappe alors le
milieu de la poi-
trine, mais chaque
fois qu'il est figuré
de face il se frappe
à droite, car, em-
blème du Sauveur
il doit — c'est la
règle iconogra-
phique — porter,
comme le Corps

de Jésus crucifié sa blessure à droite. L'un et l'autre, révèlent du
même texte liturgique, le Vidi Aquam : « J'ai vu que l'Eau
sortait du côté droit du Temple, et tous ceux que cette Eau a
touchés ont été sauvés ». C'est la prophétie d'Ezéchiel.

Les graveurs de sceaux, les ci-
seleursdc bijoux et les peintresont
presque toujours observé le pré-
cepte de la plaie à droite, et presque
toujours les rares exceptions
relèvent de distractions; sur les
sceaux surtout où l'artiste devait
buriner son sujet à l'envers.

Durant les xme, xive et xvl!
siècles, les artistes mystiques in-
troduisirent l'usage de représen-
ter le Pélican au sommet de la
Croix dans les Crucifiements ; sou-
vent ils placèrent le nid de l'oi-
seau sur la section même de l'Ar-
bre sauveur, et d'autres fois firent
pousser à cet Arbre une bran-
che qui soutint l'oiseau symbolique
et sa couvée. En cette occurence
le Pélican n'est pas un emblème
personnel du Sauveur, puisque l'i-
mage de son Corps est présente,

niais seulement celui de l'effet purifiant et revivifiant de son sang
sur le genre humain, racheté et réconcilié par son effusion.

Le Pélican ioumé a gauche, se frappant à droite
Croquis du cahier de dessins Manusc. de Villard de
Homecourl. — XIII' s. -Bibliothèque nationale.

D'après un dessin sur soie blanche
réprésentant des scènes de la Passion.
XV siècle. — Musée du Lourve

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