Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 octobre 1924 01 octobre 1924

Description : 1924/10/01 (A4,T7,N5)-1924/10/31. 1924/10/01 (A4,T7,N5)-1924/10/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476634m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 07/01/2009

280 Doctrine

LE RECUEIL DE PRIÈRES

EN L'HONNEUR DU SACRÉ-COEUR
au Monastère de l'Ànnonciaide Céleste de Dôle

vers l'an 1Ô5Q.

/. - SON ORIGINE (1)

. Le 19 décembre de l'an 1608, la ville de Dôle recevait triom-
phalement l'une des deux Saintes Hosties miraculeuses de Fa-
vemey et, se consacrant à Jésus Hostie, le saluait son Roi et
lui offrait les clefs de ses portes avec les coeurs de ses habitants.

Six ans plus tard elle recevait, comme une récompense de
ce geste sur la signification grandiose duquel nous reviendrons
un jour, la visite d'une pieuse troupe qui prenait son logis à
l'hôtel de la famille Béreur, sur la « Petite Place ».

Là, dans les salons de l'Hôtel actuel de la Sous-Préfecture,
allait s'allumer un foyer ardent d'apostolat pour le culte du
Sacré-Coeur.

Le maître de la maison, capitaine dans les armées des
archiducs Albert et Isabelle, Ferdinand Béreur, renommé dans
toutes les bonnes oeuvres qui se faisaient dans le pays, accueillait
le Père Pierre de Bérulle.

Que de saintes résolutions, que de fruits de salut devaient
naître de ce séjour ! C'est le Dôlois Jean Lejeune, qui, étudiant,
s'enflamme aux pieux conseils de Bérulle, le suit, et deviendra
l'incomparable missionnaire des campagnes de France.

C'est le bon père Jacques Gallemant qui commence ce
séjour édifiant de vingt-deux ans en terre comtoise.

C'est un essaim de Carmélites qui amène de Dijon la mère
Louise de Jésus Galloys, l'une des premières filles de la Bien-
heureuse Marie de l'Incarnation, et qui, avec les filles, et surtout
la nièce du Capitaine, va inaugurer, dans la maison même, en
attendant le monastère qu'on va lui bâtir, la vie austère du
Carmel.

Formée à si pieuse école, la nièce du capitaine Béreur, celle
que tout un peuple appellera « la Vénérable mère Thérèze de
Jésus », celle qui a passé toute sa vie dans un état d'enfance
spirituelle et d'innocence qui est comme le prototype de celui
de la Bienheureuse Thérèse de l'Enfant Jésus, celle qu'a suivie

(1) V. Regnabit, V, 209.

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