Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-07-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1924 01 juillet 1924

Description : 1924/07/01 (A4,T7,N2)-1924/07/31. 1924/07/01 (A4,T7,N2)-1924/07/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54766336

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

Fête du Sacré-Coeur au XVe siècle 101

LE CULTE DU SRCRÊ-COEUR CHEZ LES
MYSTIQUES DV'NTER.LINDE'N ?k COLMRR.

Une fête en l'honneur,
du Sacré-Coeur au Moyen-Age.

Selon la juste remarque de Goerres (1) le couvent de femmes
d'Unterlinden à Colmar était une vraie école de mystique
pratique. Il faisait partie de la grande famille dominicaine,
dont les membres ont contribué le plus à l'extension et à l'épanouis-
sement du culte envers le Sacré-Coeur durant les deux derniers
siècles du moyen-âge.

Il faut toujours distinguer entre le Culte du Sacré-Coeur
et la conception de ce culte ; cette dernière a nécessairement
toujours précédé l'autre. La notion du culte du Sacré-Coeur
comme le culte lui-même ont dû passer par une longue série de
phases et de développements, avant de s'unir intimement dans
cet acte liturgique appelé au moyen-âge « HOCHZYT = fête »
du coeur de Jésus.

L'on sait combien la vie au moyen-âge était influencée
et entraînée par des courants de piété et de foi vives. Dès lors
la figure du Christ ne pouvait manquer de devenir comme le
centre et le but de ces âmes perdues dans des aspirations et
méditations pieuses. Les croisades, les instruments de la passion
que le peuple contemplait et vénérait dès le milieu du 12e siècle
dans la chapelle impériale à Haguenau, (2) de plus l'exemple et
l'idéal des moines franciscains entretenaient et augmentaient
en Alsace le culte du divin Sauveur ou de l'Amour crucifié.

Chaque vendredi était destiné dans les couvents à la con-
templation du mystère de la passion et surtout des cinq plaies
du Sauveur. A Unterlinden surtout on tenait à cette dévotion
pour les cinq plaies du Christ. (3) Comme en outre la fête en
l'honneur de la plaie du côté de N. Seigneur existait chez les

(1) J. Goerres, Die christliche Mystik, I, Regensburg 1836, p. 292.

(2) C. A. Hanauer, Cartulaire de Saint-Nicolas de Haguenau. Strasbourg
s. d. N° 8, p. 7 s ; Malachie Tschamser, Chronique de Thann. 1, Colmar 1864, p.
Il s.

(3) De Bussière, Fleurs dominicaines ou les mystiques d'Unterlinden à Colmar.
Paris 1864. p. 72 et 91.

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