Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1926-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 avril 1926 01 avril 1926

Description : 1926/04/01 (A5,T10,N11)-1926/04/30. 1926/04/01 (A5,T10,N11)-1926/04/30.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476623t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

Le Lion

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d'une lampe chrétienne de Carthage reproduite ci-contre d'après
le R. P. Delattre (1) De même sur le clocher de St. Front de
périgueux, où la présence d'un Lion entre deux files de griffons
peut bien représenter hiéroglyphiquement la descente de Jésus
aux Enfers. (2)

Le Livre de Kells, un des plus remarquables documents
paléographiques d'Irlande, contient une miniature où le Lion-
Christ apparaît au centre de quatre motifs qui sont très explicites
sur sa nature divine : en bas, le boeuf et l'aigle de saint Luc
et de saint Jean ; en haut, à la place de l'homme ailé de saint
Mathieu et du lion de Saint Marc, le miniaturiste a peint deux
flabella. (3) Le lion central est donc bien le Christ au milieu
des animaux évangéliques.

Un autre exemple encore plus certain, si possible. Le vieux
portail roman de l'église de Perros-Guirec, en Bretagne, est
orné d'un groupe de facture grossière représentant la Trinité ;
le Père y est représenté par un vieillard, le Fils par un Lion,
le Saint-Esprit par une colombe. (4)

Le lion est bien aussi l'hiéroglyphe du Sauveur quand il
"ous est montré combattant le Serpent, le Dragon ou quelque
autre bête mal famée, tel, par exemple, le lion que cite Martigny
qui tient en ses griffes un porc-épic, (5) ou bien ailleurs, un
monstre humain. C'est l'éternel combat du Christ contre l'enfer ;
cette interprétation s'impose trop d'elle-même pour qu'il soit
besoin d'insister.

(1) Ap. Rcv. Art Chrétien ann. 1890, p. 137.
. (2) Cf. F. de Verneilh. Des influences byzantines, in Annales Archéol. juillet-
a»ût 1854, p. 235.

<3) Revue de l'Art Chrétien ann. 1883, p. 493.

(4) Document aimablement communiqué par MM. R. Quénon et Qe'nty.

(8) Martigny. Diction, des Antiquités chrétiennes, p. 369. 2 col.

Sculpture de Perros-Guirec
d'après cliché photographique.

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