Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4). 1925/08/01 (A5,T9,N3)-1925/09/30 (A5,T9,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476588t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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Le Sacré-Coeur et la légende du Saint Graal 187
la chose représente te mot même qui la désigne, te coeur ne fut
cependant figuré que par un emblème : le vase. Le coeur de
l'homme n'est-il pas en effet le vase où sa vie s'élabore continuelle-
ment avec son sang ?» C'est ce vase, pris comme symbole du
coeur et se substituant à celui-ci dans l'idéographie égyptienne,
qui nous avait fait penser immédiatement au Saint Graal, d'au-
tant plus que dans ce dernier, outre le sens général du symbole
(considéré d'ailleurs à la fois sous ses deux aspects divin .t
humain), nous voyons encore une relation spéciale et beaucoup
plus directe avec le Coeur même du Christ.
En effet, le Saint Graal est la coupe qui contint le précieux
sang du Christ, et qui le contint même deux fois, puisqu'elle
servit d'abord à la Cène, et qu'ensuite Joseph d'Arimathie
y recueillit te sang et l'eau qui s'échappaient de la blessure
ouverte par la lance du centurion au flanc du Rédempteur.
Cette coupe se substitue donc en quelque sorte au Coeur du
Christ comme réceptacle de son sang, elle en prend pour ainsi
dire la place et en devient comme un équivalent symbolique ;
et n'est-il pas encore plus remarquable, dans ces conditions,
que le vase ait été déjà anciennement un emblème du coeur ?
D'ailleurs, la coupe, sous une forme ou sous une autre, .joue,
aussi bien que le coeur lui-même, un rôle fort important dans
beaucoup de traditions antiques ; et sans doute en était-il ainsi
notamment chez les Celtes, puisque c'est de ceux-ci qu'est venu
ce qui constitua le fond même ou tout au moins la trame de la
légende du Saint Graal. Il est regrettable qu'on ne puisse guère
savoir avec précision quelle était la forme de cette tradition
-antérieurement au Christianisme, ainsi qu'il arrive du reste
pour tout ce qui concerne les doctrines celtiques, pour lesquelles
l'enseignement oral fut toujours l'unique mode de transmission
usité ; mais il y a d'autre part assez de concordances pour qu'on
puisse du moins être, fixé sur te sens des principaux symboles
qui y figuraient, et c'est là ce qu'il y a en somme de plus essentiel.
Mais revenons à la légende sous la forme où elle nous est
parvenue ; ce qu'elle dit de l'origine même du Graal est fort
digne d'attention : cette coupe aurait été taillée par tes anges
dans une émeraude tombée du front de Lucifer lors de sa chute.
Cette émeraude rappelle d'une façon frappante Yurnâ, la perle
frontale qui, dans l'iconographie hindoue, tient souvent la place
du troisième oeil de Shiva, représentant ce qu'on peut appeler
le « sens de l'éternité ». Ce rapprochement nous semble plus
propre que tout autre à éclairer parfaitement le symbolisme
du Graal ; et l'on peut même y saisir une relation de plus avec
le coeur, qui est, pour la tradition hindoue comme pour bien
d'autres, mais peut-être plus nettement encore, le centre de
la chose représente te mot même qui la désigne, te coeur ne fut
cependant figuré que par un emblème : le vase. Le coeur de
l'homme n'est-il pas en effet le vase où sa vie s'élabore continuelle-
ment avec son sang ?» C'est ce vase, pris comme symbole du
coeur et se substituant à celui-ci dans l'idéographie égyptienne,
qui nous avait fait penser immédiatement au Saint Graal, d'au-
tant plus que dans ce dernier, outre le sens général du symbole
(considéré d'ailleurs à la fois sous ses deux aspects divin .t
humain), nous voyons encore une relation spéciale et beaucoup
plus directe avec le Coeur même du Christ.
En effet, le Saint Graal est la coupe qui contint le précieux
sang du Christ, et qui le contint même deux fois, puisqu'elle
servit d'abord à la Cène, et qu'ensuite Joseph d'Arimathie
y recueillit te sang et l'eau qui s'échappaient de la blessure
ouverte par la lance du centurion au flanc du Rédempteur.
Cette coupe se substitue donc en quelque sorte au Coeur du
Christ comme réceptacle de son sang, elle en prend pour ainsi
dire la place et en devient comme un équivalent symbolique ;
et n'est-il pas encore plus remarquable, dans ces conditions,
que le vase ait été déjà anciennement un emblème du coeur ?
D'ailleurs, la coupe, sous une forme ou sous une autre, .joue,
aussi bien que le coeur lui-même, un rôle fort important dans
beaucoup de traditions antiques ; et sans doute en était-il ainsi
notamment chez les Celtes, puisque c'est de ceux-ci qu'est venu
ce qui constitua le fond même ou tout au moins la trame de la
légende du Saint Graal. Il est regrettable qu'on ne puisse guère
savoir avec précision quelle était la forme de cette tradition
-antérieurement au Christianisme, ainsi qu'il arrive du reste
pour tout ce qui concerne les doctrines celtiques, pour lesquelles
l'enseignement oral fut toujours l'unique mode de transmission
usité ; mais il y a d'autre part assez de concordances pour qu'on
puisse du moins être, fixé sur te sens des principaux symboles
qui y figuraient, et c'est là ce qu'il y a en somme de plus essentiel.
Mais revenons à la légende sous la forme où elle nous est
parvenue ; ce qu'elle dit de l'origine même du Graal est fort
digne d'attention : cette coupe aurait été taillée par tes anges
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Cette émeraude rappelle d'une façon frappante Yurnâ, la perle
frontale qui, dans l'iconographie hindoue, tient souvent la place
du troisième oeil de Shiva, représentant ce qu'on peut appeler
le « sens de l'éternité ». Ce rapprochement nous semble plus
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du Graal ; et l'on peut même y saisir une relation de plus avec
le coeur, qui est, pour la tradition hindoue comme pour bien
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