Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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88 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-01-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 janvier 1924 01 janvier 1924

Description : 1924/01/01 (A3,T6,N8)-1924/01/31. 1924/01/01 (A3,T6,N8)-1924/01/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476249p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 07/01/2009

160 Piété

sance de Jésus dans l'étable de Bethléem et de méditer l'immense
amour de son coeur : d'ailleurs n'embrassait-elle pas de tout
coeur et safts restriction la volonté divine ? Imite, toi aussi,
mon âme un si bel exemple ; au lieu d'une crèche, offre à Jésus
ton propre coeur, comme fit, dit-on, sainte Catherine de Sienne
qui, sur le désir exprimé par le Christ, avait ménagé dans son
coeur une Cellule pour l'Époux céleste; dès lors, quelles que
fussent ses occupations, elle avait conscience de porter Jésus
dans son Coeur. O heureuse l'âme qui sait ainsi garder Jésus !
C'est un grand art, dit l'Imitation, de savoir ainsi vivre avec
Jésus et une grande sagesse de le conserver avec oi !

Spéculum amoris. Consid. VIII.

Dés sa naissance, Jéus de tout son Coeur, entreprend
l'oeuvre de notre Rédemption, en souffrant, en nous
instruisant par l'exemple.

Moïse, aussitôt né, comme les Égyptiens voulaient le faire
mourir, fut couché par sa mère dans un berceau d'osier et de
jonc tressé et enduit de bitume, et exposé ainsi sur le Nil, au
milieu des roseaux. Sort digne de pitié et de larmes ! Quel crime
a donc commis ce gentil nouveau-né pour être voué ainsi à la merci
des flots, ou devenir la proie des crocodiles ?

Bon lecteur, vous avez déjà reconnu Celui dont le petit
Moïse est la figure : c'est le Christ Jésus, votre doux Sauveur,
Dès sa naissance, lui aussi, sa mère le plaça en un pauvre berceau,
la crèche des animaux, puisqu'il n'y avait pas de place pour eux
dans les hôtelleries. Et pourquoi cette crèche, cette crèche de
bois ? (que l'on conserve et que l'on vénère toujours à Rome
dans la Basilique de sainte Marie Majeure). Elle présage déjà
cette Croix imprégnée d'amertume que le Christ porte a toute
sa vie et où il a décidé de mourir. C'est pourquoi j'ai représenté
l'Enfant Jésus couché dans sa pauvre crèche : une main, qui vient
d'en-haut, lui offre une Croix bien grande, que le petit veut
prendre de ses deux mains et avec un Coeur généreux et fort, et
je lui fais dire, comme jadis le Roi Prophète : Me voici ! Vous ne
voulez plus, mon Dieu ! des sacrifices sanglants offerts dans votre
Temple. Me voici ! hostie pacifique pour les péchés du monde
entier ; me voici avec mon coeur tout prêt à. faire votre volonté
et qui accepte avec zèle ce rôle cette victime innocente. Mon

Dieu ! Je le veux, et votre loi ne fait qu'un avec mon Coeur
et avec moi.

Les saints Pères se demandent quel être cet Homo nobilis,
dont parle saint Luc, qui s'en va au loin pour faire la conquête

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