Source : Muséum national d'histoire naturelle. Bibliothèques, 2008-139742
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
ESSAI SUR LA FORME CONTRACTÉE
(HYPOTHÈQUE OU PSEUDONYMPHE)
DES LARYES DES MELOIDAE
par le D 1' Auguste CROS.
On sait que les larv es des Meloidae présentent un polymorphisme des plus remarquables : leur première forme à la sortie de l'oeuf est celle d'un petit Hexapode du type campodéiforme extrêmement agile, à téguments chitineux, de coloration variable. Lors de leur première mue qui survient quelques jours après qu'elles ont commencé à prendre de la nourriture, elles se dépouillent de leur revêtement de chitine, et ne présentent plus que des téguments mous, et une colo ration généralement blanche; en outre, elles perdent leur agilité, et bien que conservant des pattes plus ou moins développées, ainsi que la faculté de se mouv oir, elles n'exécutent plus guère désormais que des mouvements restreinls, et des déplacements de peu d'éten- due. Après un temps variable suivant les espèces, cette 2° forme larvaire subit successivement deux mues de croissance qui modifient quelque peu sa physionomie, mais sans toutefois y apporter des chan gements bien profonds.
Arrivées au terme de leur développement elles effectuent une nouvelle mue qui leur donne* une physionomie toute différente : elles éprouv ent une contraction qui réduit à l'état vestigiaire tous leurs appendices : pièces buccales, antennes et pattes ; leurs tégu ments se recouvrent le plus souvent d'une couche de chitine par fois très épaisse, plus ou moins colorée ; en même temps elles tombent dans une inertie absolue, et ne possèdent plus qu'une sorte de vie latente. Cette phase de leur existence dure un temps variable, de quelques semaines à quelques mois, parfois une année entière ou même plusieurs; après quoi ces larves à la suite d'une nouvelle mue reprennent leur forme antérieure, c'est à dire récupèrent les appendices qu'elles avaient perdus ainsi que la mollesse des téguments et la coloration blanche. Leurs appendices cependant restent le plus souvent un peu moins développés que sous la forme secondaire active, et les mouvements, quoique possibles, sont en général très
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