Titre : Plages d'émeraude : Journal d'information balnéaires, touristiques et mondaines, "puis" journal balnéaire et mondain, "puis" gazette balnéaire, touristique et mondaine, a sea-side resort journal for tourists and people of fashion. Hebdomadaire en saison
Éditeur : [s.n.] (Saint-Malo)
Date d'édition : 1925-08-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328401302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 43 Nombre total de vues : 43
Description : 16 août 1925 16 août 1925
Description : 1925/08/16 (A1,N4)-1925/08/23. 1925/08/16 (A1,N4)-1925/08/23.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54612597
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25378
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2008
- MA TERRE ADOPTIVE -
Autant que mon pays je l'aime, cette terre
Où le sort, un jrnr, m'a guidé,
Où des lointains aïeu: je vois leculte austère
Par les fils nobWment gardé !
liste anior, litre patria est
VIKGII.K. Ex. I.iv. iv.
Pour tout ce qui leur vient de la patrie antique,
J'aime leurs fidèles amours ;
J'aime les durs accents de la langue celtique
Qu'ils parlent comme aux anciens jours.
J'aime le ciel brumeux et triste de Bretagne,
La vaste mer, les flots bruyants,
Les falaises, les bois, les rochers, la montagne
Et les vieux menhirs effrayants.
J'aime les frais vallons, les landes monotones,
L'ombre des chemins tortueux,
Et les clochers à jour des églises bretonnes
Et les pardons tumultueux.
J'aime, du temps passé, les chants et les coutumes,
Les chapeaux ornés de velours,
La couleur des gilets la forme des costumes
Et les pen-baz noueux et lourds.
J'aime, sur nos coteaux, jusqu'à l'air qu'on respire
Jusqu'aux tristesses des hivers,
Lorsque mon rêve, ici, prend son vol, tout m'inspire,
Tout me dicte à la fois des vers.
Qui pourrait me donner la clef de ce mystère ?
D'où me vient cet enchantement ?
le ne suis pas Breton, mais j'aime cette terre
Comme ses fils, éperdùment !
Fleurs H'Arvor, J. I laize, éditeur, à S;
Au Souffle-Brise
«IPlVE le chaud et gai soleil !...
Le pays Malouin a repris, grâce à ses
rayons, son animation, ses charmes
estivaux, car l'on ne rencontre que
de jolies baigneuses, leurs pei-
gnoirs roulés en de précieux pa-
quets...
Certains prétendent que nous
n'aimons les bains que pour le gra-
cieux costume qu'ils nécessitent,
l'admiration des snobs et élégants
n'apparaissant, à la grande plage
et à la petite plage, qu'à l'heure du
bain. N'êtes-vous pas sûres,comme
moi, du contraire, amies lectrices?
Nous sommes maintenant si spor-
tives que la coquetterie ne nous
empêche pas d'aimer vraiment la
natation. L'une n'empêche pas l'au-
tre et nos gentilles hôtesses se plai-
sent à garder, même à l'heure du
bain, un cachet original et person-
nel.
Le maillot semble perdre son
empire. Il était charmant de dévoi-
ler ses formes... Mais faut-il encore
qu'elles soient parfaites... Et ce
n'est pas chose absolument cou-
rante.
Les costumes sont, cet été, jeu-
nes, amusants au possible, exquis
d'ingéniosité ; car, soyez indul-
gents, Messieurs, il faut bien aussi
retenir un peu votre attention.
On les fait en jersey de laine, en
jersey de soie, en flanelle, en al-
paga, en reps. Ils s'enrichissent de
galons, de petits boutons savam-
ment groupés (comme il y en avait
sur nos chapeaux) et même de cuir,
car vous le savez, chères lectrices,
là est un nouveau et délicieux ca-
price qui s'introduit dans tous les
petits détails de nos toilettes.
Comme il ne faut pas perdre la
bonne habitude de « tricher », des
plis creux naissent dans le bas des
tuniques, et quelquefois des plis-
sés... dans l'eau : l'idée est impré-
vue I Avec ces robes en miniatures
nos naïades aiment à sortir de leurs
cabinescoquettementemmitoufflées
de peignoirs aux tissus bariolés et
aux coloris les plus chauds.
Pour être dans le bon ton,assor-
tirez à votre costume une écharpe,
une vraie petite écharpe qui enri-
chira encore votre collection.et qui, '
celle-là, ne craindra pas d'être
mouillée.
Le plus joli pour les bonnets sont '
toujours les marmottes nouées à la ■
« ramoneur » sur un serre -tête clas- ,
nique et qui permettent tant de j
«variantes» délicieuses. Et comme (
la préférence est très nettement ,
aux ensembles, la pointe rappelle
par ses coloris les broderies, les
galons ou la tunique elle-même.
Il ne faut pas omettre non plus
les chaussons de caoutchouc qui
protégeront vos pieds des roches
trop aiguës et vous permettront,
en vraies nageuses, de vous aven-
turer un peu loin.
LE « CAVALIER » DES CHAMPS-VAUVERT8
Tous les touristes connaissent la jô
lie tourelle en encorbellement qui se
trouve à l'angle du terre-pîein en face la
tour Bidouane et qui porte la date de
1654. Les Malouins avaient placé à cet
endroit leur arsenal et une des plus fortes
défenses de la cité. Voici, en quelques
mots, son histoire :
Dès 1564, on commença à remblayer
la plate-forme des Champs-Vauverts si-
tuée dans l'enceinte, et, le 2 Mars 1591,
Jacques Boullain et Josselin Protêt de-
mandèrent à Y Insigne Chapitre l'autori-
sation de construire sur cette plate-
forme une grange propre à fondre l'artil-
lerie d.e la Place. Le 11 Avril de la même
snnée, le seigneur de la Gicquelaye fut
commis pour maintenir l'ordre au mo-
ment du coulement de la fonte qui devait
servir à l'exécution de quelques pièces
destinées au service de la place. En 1652,
le rempart rejoignit le « cavalier» ; cette
espèce de demi-lune commande toute la
rade entre le Fort national et la Conchée,
la fosse aux Normands.
Le terre-plein, accessible par une porte
cochère, est cultive en jardin, et la gué-
rite à ciol ouvert soutenue par les encor-
bellements porte la date de 1654, année
où elle fut terminée.
Dès que la batterie lut achevée, on y
plaça 8 couleuvrines Kn 1678, on établit
uneglacièresurles rein parts des Champs-
Vauverts ; les ouvriers étaient payés 16
, sols par jour : ce n'est pas le prix d'un
quart d'heure de nos jours.
En 1731, les petits terrains autour fu-
rent clos, ce qui donna à la plate-forme
l'aspect qu'elle a aujourd'hui et le fossé
que l'on voit des murs était le parc à bou-
lets où s'entassaient, jadis, les boulets
ronds, bombardes et bombes de tous ca-
libres.
Dès que l'artillerie fut en usage, au
XV siècle, les villes adoptèrent cette
puissante défense ; toutes voulurent avoir
bombardes et couleuvrines ; mais le ca-
non fut déclaré arme du Roi ; seules, les
villes possédant le privilège de se garder
elles-mêmes conservent leurs armes de
bataille. Saint Malo est du nombre et se
garde elle-même. Les quatorze compa-
gnies bourgeoises, sous l'autorité du
Connétable, ne défendent que les rem-
parts, car le château est au Roi ainsi que
les forts extérieurs, leur artillerie appar-
tient à Sa Majesté.
L'artillerie de la ville et celle du Roi,
distinctes pendant la paix, grondaient
ensemble contre l'ennemi. Au XVII*
siècle, la ville possédait 16 bouchesà feu,
qui furent vendues à la marine et échan-
gées contre de plus gros calibres.
Elles travaillèrent si bien, en 1695, au
moment del'attaquedes anglo-normands,
que les navires ennemis éprouvèrent de
grandes pertes.
Le comte ae Toulouse, gouverneur de
la province, fit don à Saint-Malo de 24
pièces de 48 avec affûts aux armes de
Bourbon, surmontées d'une inscription
rappelant les hauts faits des Malouins ;
ce fut un honneur sans profit, car plu-
sieurs pièces allèrent dans les forts et re-
devinrent la propriété du Roi. La longue
période de paix qui suivit le traité de
Ryswick amena le désarmement des
forts et des remparts ; les canons les plus
anciens furent réformés, dirions-nous
aujourd'hui, et devinrent des bornes-
amarres sur les quais, où on peut les voir
aujourd'hui.
Quand la guerre avec l'Angleterre pa-
rut inévitable au XVIII" siècle, on remit
en batterie les couleuvrines des Champs-
Vauverts et, en 1758, elles repoussèrent
l'armée de Marlborough qui alla se faire
battre à Saint-Cast Ce fut leur dernier
triomphe et quand vint la Révolution,
les dernières couleuvrines furent vendues
49.000 fr. à l'Etat,— qui ne paya jamais !
Une seule pièce échappa ; on peut la
voir dans la cour de la Mairie ; elle porte
l'inscription « Duguay-Trouin à la ville de
Saint-Malo » et le nom de la pièce : « La
Liberté »
Aujourd'hui encore, plus d'un Ma-
louin nourrit l'espoir de retrouver les
bombardes perdues, les pièces de bronze
aux fines moulures, à l'écusson du roi
Soleil, ou les couleuvrines en fonte Verte
qui ornaient la Hollande, et qui, sur
les bateaux de Duguay-Trouin et de Sur-
coût, ont fait retentir le Monde de leurs
exploits. - P. H. J.
Flux et Reflux
Dis, papa, est-ce vrai que les gros pois-
sons mangent les sardines ?
j^j — Oui, mon chéri.
*" — Alors, comment qu'y font pour
ouvrir les boîtes?
Voici un procès de pleine actualité.
Une jeune femme se promenait à la
foire quand à la vitrine d'une baraque
de photographe, elle aperçoit son propre
portrait... en costume de bain Un por-
trait vieux de quelques années, du temps
où elle n'était pas encore mariée et fré-
quentait, avec ses parents, une plage
normande très connue. Le photographe
Jetait passé par là, avait été séduit par la
* ligne . de la naïade et, sans hésiter, ,
l'avait cueillie sur la plaque
« — le vousdéfends de m'exposerainsi
à tout venant f dit la jeune femme.
« —Cecliché, répond le photographe,
est ma propriété et j'en fais l'usage qu'il
me plaît ! »
Il y aura procès. Toutes les dames et
demoiselles qui se promènent en maillot
sur le sable et se plaignent de l'indiscré-
tion des kodaks seront fixées sur leurs
droits.
UN célèbre pianiste, dans un salon pari-
sien, joue un morceau de haute
virtuosité. Quand il a terminé, une dame
s'approche et lui dit :
« — Cela va très vite, n'est-ce pas, les
croches ?
« — Oh ! non, pas très.
« — lit les doubles croches?... les tri-
ples croches ?
« - De plus en plus vite.
« — Les quadruples croches, alors, ça
doit être difficile et très rapide »
Alors, la dame en extase et joignant
les mains :
« — Oh t maître, jouez-m'en une,
voulez-vous » ,
Et comme le pianiste la contemple, un
peu effaré, elle ajoute bien vite :
« — Je ne suis pas exigeante, cher maî-
tre Une seule... ! Rien qu'une ! »
L'Académie française a refusé au mot
« cocktail » l'entrée du dictionnaire.
Elle a bien fait, d'autant plus que nul ne
sait d'où il vient. La seule explication
plausible qui ait jamais été fournie est
celle-ci :
Il y a quelques années, vivait en Angle-
terre, à Kingston, un châtelain du nom
d'Allen, qui fréquentait assidûment une
taverne appelée « La Grappe de raisin »,
célèbre par ses combats de coqs. L'un
des meilleurs gallinacés appelé Jupiter,
fut perdu pendant plusieurs jours. Quand
on le retrouva, Allen fut si joyeux qu'il
commanda à la servante de verser aux
convives tout ce qu'elle aurait de meil-
leur, lit l'histoire ajoute que, pour obéir
à cet ordre, elle mélangea des liquides
amers, des vins, du whisky et de la glace.
Chacun but à la « queue du coq » —
cock's tail - car Jupiter n'avait pas perdu
une seule plume. lit ce mélange fut bap-
tisé, en souvenir « cocktail ».
Autant que mon pays je l'aime, cette terre
Où le sort, un jrnr, m'a guidé,
Où des lointains aïeu: je vois leculte austère
Par les fils nobWment gardé !
liste anior, litre patria est
VIKGII.K. Ex. I.iv. iv.
Pour tout ce qui leur vient de la patrie antique,
J'aime leurs fidèles amours ;
J'aime les durs accents de la langue celtique
Qu'ils parlent comme aux anciens jours.
J'aime le ciel brumeux et triste de Bretagne,
La vaste mer, les flots bruyants,
Les falaises, les bois, les rochers, la montagne
Et les vieux menhirs effrayants.
J'aime les frais vallons, les landes monotones,
L'ombre des chemins tortueux,
Et les clochers à jour des églises bretonnes
Et les pardons tumultueux.
J'aime, du temps passé, les chants et les coutumes,
Les chapeaux ornés de velours,
La couleur des gilets la forme des costumes
Et les pen-baz noueux et lourds.
J'aime, sur nos coteaux, jusqu'à l'air qu'on respire
Jusqu'aux tristesses des hivers,
Lorsque mon rêve, ici, prend son vol, tout m'inspire,
Tout me dicte à la fois des vers.
Qui pourrait me donner la clef de ce mystère ?
D'où me vient cet enchantement ?
le ne suis pas Breton, mais j'aime cette terre
Comme ses fils, éperdùment !
Fleurs H'Arvor, J. I laize, éditeur, à S;
Au Souffle-Brise
«IPlVE le chaud et gai soleil !...
Le pays Malouin a repris, grâce à ses
rayons, son animation, ses charmes
estivaux, car l'on ne rencontre que
de jolies baigneuses, leurs pei-
gnoirs roulés en de précieux pa-
quets...
Certains prétendent que nous
n'aimons les bains que pour le gra-
cieux costume qu'ils nécessitent,
l'admiration des snobs et élégants
n'apparaissant, à la grande plage
et à la petite plage, qu'à l'heure du
bain. N'êtes-vous pas sûres,comme
moi, du contraire, amies lectrices?
Nous sommes maintenant si spor-
tives que la coquetterie ne nous
empêche pas d'aimer vraiment la
natation. L'une n'empêche pas l'au-
tre et nos gentilles hôtesses se plai-
sent à garder, même à l'heure du
bain, un cachet original et person-
nel.
Le maillot semble perdre son
empire. Il était charmant de dévoi-
ler ses formes... Mais faut-il encore
qu'elles soient parfaites... Et ce
n'est pas chose absolument cou-
rante.
Les costumes sont, cet été, jeu-
nes, amusants au possible, exquis
d'ingéniosité ; car, soyez indul-
gents, Messieurs, il faut bien aussi
retenir un peu votre attention.
On les fait en jersey de laine, en
jersey de soie, en flanelle, en al-
paga, en reps. Ils s'enrichissent de
galons, de petits boutons savam-
ment groupés (comme il y en avait
sur nos chapeaux) et même de cuir,
car vous le savez, chères lectrices,
là est un nouveau et délicieux ca-
price qui s'introduit dans tous les
petits détails de nos toilettes.
Comme il ne faut pas perdre la
bonne habitude de « tricher », des
plis creux naissent dans le bas des
tuniques, et quelquefois des plis-
sés... dans l'eau : l'idée est impré-
vue I Avec ces robes en miniatures
nos naïades aiment à sortir de leurs
cabinescoquettementemmitoufflées
de peignoirs aux tissus bariolés et
aux coloris les plus chauds.
Pour être dans le bon ton,assor-
tirez à votre costume une écharpe,
une vraie petite écharpe qui enri-
chira encore votre collection.et qui, '
celle-là, ne craindra pas d'être
mouillée.
Le plus joli pour les bonnets sont '
toujours les marmottes nouées à la ■
« ramoneur » sur un serre -tête clas- ,
nique et qui permettent tant de j
«variantes» délicieuses. Et comme (
la préférence est très nettement ,
aux ensembles, la pointe rappelle
par ses coloris les broderies, les
galons ou la tunique elle-même.
Il ne faut pas omettre non plus
les chaussons de caoutchouc qui
protégeront vos pieds des roches
trop aiguës et vous permettront,
en vraies nageuses, de vous aven-
turer un peu loin.
LE « CAVALIER » DES CHAMPS-VAUVERT8
Tous les touristes connaissent la jô
lie tourelle en encorbellement qui se
trouve à l'angle du terre-pîein en face la
tour Bidouane et qui porte la date de
1654. Les Malouins avaient placé à cet
endroit leur arsenal et une des plus fortes
défenses de la cité. Voici, en quelques
mots, son histoire :
Dès 1564, on commença à remblayer
la plate-forme des Champs-Vauverts si-
tuée dans l'enceinte, et, le 2 Mars 1591,
Jacques Boullain et Josselin Protêt de-
mandèrent à Y Insigne Chapitre l'autori-
sation de construire sur cette plate-
forme une grange propre à fondre l'artil-
lerie d.e la Place. Le 11 Avril de la même
snnée, le seigneur de la Gicquelaye fut
commis pour maintenir l'ordre au mo-
ment du coulement de la fonte qui devait
servir à l'exécution de quelques pièces
destinées au service de la place. En 1652,
le rempart rejoignit le « cavalier» ; cette
espèce de demi-lune commande toute la
rade entre le Fort national et la Conchée,
la fosse aux Normands.
Le terre-plein, accessible par une porte
cochère, est cultive en jardin, et la gué-
rite à ciol ouvert soutenue par les encor-
bellements porte la date de 1654, année
où elle fut terminée.
Dès que la batterie lut achevée, on y
plaça 8 couleuvrines Kn 1678, on établit
uneglacièresurles rein parts des Champs-
Vauverts ; les ouvriers étaient payés 16
, sols par jour : ce n'est pas le prix d'un
quart d'heure de nos jours.
En 1731, les petits terrains autour fu-
rent clos, ce qui donna à la plate-forme
l'aspect qu'elle a aujourd'hui et le fossé
que l'on voit des murs était le parc à bou-
lets où s'entassaient, jadis, les boulets
ronds, bombardes et bombes de tous ca-
libres.
Dès que l'artillerie fut en usage, au
XV siècle, les villes adoptèrent cette
puissante défense ; toutes voulurent avoir
bombardes et couleuvrines ; mais le ca-
non fut déclaré arme du Roi ; seules, les
villes possédant le privilège de se garder
elles-mêmes conservent leurs armes de
bataille. Saint Malo est du nombre et se
garde elle-même. Les quatorze compa-
gnies bourgeoises, sous l'autorité du
Connétable, ne défendent que les rem-
parts, car le château est au Roi ainsi que
les forts extérieurs, leur artillerie appar-
tient à Sa Majesté.
L'artillerie de la ville et celle du Roi,
distinctes pendant la paix, grondaient
ensemble contre l'ennemi. Au XVII*
siècle, la ville possédait 16 bouchesà feu,
qui furent vendues à la marine et échan-
gées contre de plus gros calibres.
Elles travaillèrent si bien, en 1695, au
moment del'attaquedes anglo-normands,
que les navires ennemis éprouvèrent de
grandes pertes.
Le comte ae Toulouse, gouverneur de
la province, fit don à Saint-Malo de 24
pièces de 48 avec affûts aux armes de
Bourbon, surmontées d'une inscription
rappelant les hauts faits des Malouins ;
ce fut un honneur sans profit, car plu-
sieurs pièces allèrent dans les forts et re-
devinrent la propriété du Roi. La longue
période de paix qui suivit le traité de
Ryswick amena le désarmement des
forts et des remparts ; les canons les plus
anciens furent réformés, dirions-nous
aujourd'hui, et devinrent des bornes-
amarres sur les quais, où on peut les voir
aujourd'hui.
Quand la guerre avec l'Angleterre pa-
rut inévitable au XVIII" siècle, on remit
en batterie les couleuvrines des Champs-
Vauverts et, en 1758, elles repoussèrent
l'armée de Marlborough qui alla se faire
battre à Saint-Cast Ce fut leur dernier
triomphe et quand vint la Révolution,
les dernières couleuvrines furent vendues
49.000 fr. à l'Etat,— qui ne paya jamais !
Une seule pièce échappa ; on peut la
voir dans la cour de la Mairie ; elle porte
l'inscription « Duguay-Trouin à la ville de
Saint-Malo » et le nom de la pièce : « La
Liberté »
Aujourd'hui encore, plus d'un Ma-
louin nourrit l'espoir de retrouver les
bombardes perdues, les pièces de bronze
aux fines moulures, à l'écusson du roi
Soleil, ou les couleuvrines en fonte Verte
qui ornaient la Hollande, et qui, sur
les bateaux de Duguay-Trouin et de Sur-
coût, ont fait retentir le Monde de leurs
exploits. - P. H. J.
Flux et Reflux
Dis, papa, est-ce vrai que les gros pois-
sons mangent les sardines ?
j^j — Oui, mon chéri.
*" — Alors, comment qu'y font pour
ouvrir les boîtes?
Voici un procès de pleine actualité.
Une jeune femme se promenait à la
foire quand à la vitrine d'une baraque
de photographe, elle aperçoit son propre
portrait... en costume de bain Un por-
trait vieux de quelques années, du temps
où elle n'était pas encore mariée et fré-
quentait, avec ses parents, une plage
normande très connue. Le photographe
Jetait passé par là, avait été séduit par la
* ligne . de la naïade et, sans hésiter, ,
l'avait cueillie sur la plaque
« — le vousdéfends de m'exposerainsi
à tout venant f dit la jeune femme.
« —Cecliché, répond le photographe,
est ma propriété et j'en fais l'usage qu'il
me plaît ! »
Il y aura procès. Toutes les dames et
demoiselles qui se promènent en maillot
sur le sable et se plaignent de l'indiscré-
tion des kodaks seront fixées sur leurs
droits.
UN célèbre pianiste, dans un salon pari-
sien, joue un morceau de haute
virtuosité. Quand il a terminé, une dame
s'approche et lui dit :
« — Cela va très vite, n'est-ce pas, les
croches ?
« — Oh ! non, pas très.
« — lit les doubles croches?... les tri-
ples croches ?
« - De plus en plus vite.
« — Les quadruples croches, alors, ça
doit être difficile et très rapide »
Alors, la dame en extase et joignant
les mains :
« — Oh t maître, jouez-m'en une,
voulez-vous » ,
Et comme le pianiste la contemple, un
peu effaré, elle ajoute bien vite :
« — Je ne suis pas exigeante, cher maî-
tre Une seule... ! Rien qu'une ! »
L'Académie française a refusé au mot
« cocktail » l'entrée du dictionnaire.
Elle a bien fait, d'autant plus que nul ne
sait d'où il vient. La seule explication
plausible qui ait jamais été fournie est
celle-ci :
Il y a quelques années, vivait en Angle-
terre, à Kingston, un châtelain du nom
d'Allen, qui fréquentait assidûment une
taverne appelée « La Grappe de raisin »,
célèbre par ses combats de coqs. L'un
des meilleurs gallinacés appelé Jupiter,
fut perdu pendant plusieurs jours. Quand
on le retrouva, Allen fut si joyeux qu'il
commanda à la servante de verser aux
convives tout ce qu'elle aurait de meil-
leur, lit l'histoire ajoute que, pour obéir
à cet ordre, elle mélangea des liquides
amers, des vins, du whisky et de la glace.
Chacun but à la « queue du coq » —
cock's tail - car Jupiter n'avait pas perdu
une seule plume. lit ce mélange fut bap-
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