Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1883-11-03
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 novembre 1883 03 novembre 1883
Description : 1883/11/03 (Numéro 306). 1883/11/03 (Numéro 306).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k544639c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2008
~8' ANNEE. –~MS~~
1r ~lu.a~~r.
~DÏTION DU SOJ:A
SAMEDI 3 NOVEMBRE 1883
'UN NUMERO (Toute ia France) J.O centimes~
Directeur et administrateur ~Art. CHAZE~UB
NUMËRO (Toute 1& FMnG6) '3t.€~ centimes
Bireeteur poUttqat J~ ï.ESCHJHtLÏER
ABONNEMENTS
'iLjn~'aa ~ixmoi9:TroiMnot<~<
Paris et Sëine. :40fr. 2i fr. il fr.
BépartemëMts et Alsace-Lorrame.. 48' 2S t3
Etranger. 60 ~0 ?;
Adr.Mser-tsBOfrespoH~ei'aM~liresf~
Bureaux t 3, place de Valois (Palais-Royal)
~ÂBÔNN~MEKTTS
tJnMSix.m'ôisTroisiïtoU
Paris et Seine. ~0 fr. ~t fr. « fr.
Départements et Atsacé-Larraine:. 48 2S i3
Etranger. '60' M iS
A~W(MVC.ES Lo/~Bureaux 3, placé dé Valois (Palais-Rôya~)
A l'occasion ï;ol~haugur&tion de ïa
statue d'ALEXAMMtE DUMAS qui aw&
Memethn&mchc 4 novembre,
~~
écrivain.
PARIS,'2 NfJYEMËRE 1883
· .HôÎIlmR~~ .masŒUM.
(. ,~<
rerde sa victoire uu 31 octobre ?T~e'tta yic-
tûifë n'a pas du tout l'air d'être cet écra-
Sementdes radicaux que les vents d'ouest
Ttous annoncèrent il y a quelques jours.
On.voit bien que le .marquis de Tseng ne
sort pas intact des discours de MM. Chal-
lemel-Làcour et Jules Ferry, ni surtout
de la dépêche de M. Tricbu;'le malin am-
bassadeur pourrait pérdi'je les quatre
membres au jeu de casse-tête qu'il joue-
en Europe depuis six mois, de Londres à~
Paris; mais lés radicaux, en quoi peuvent-
ils s'inquiéter du vote de connance ? Quel
pas ce yote a-t-il fait fsure à la politique
de résistance dont M."Ferry a annoncé
la prochaine venue? C'est une question
dé politique étrangère qui a été tranchée,
et chacun sait que sur ces. questions
les avis sont partagés, non point d'après
la nuance libérale ou autoritaire des vo-
tant§ mais selon l'idée que chacun se
fait des nécessités d'expansion extérieure
eu de l'importance d'un recueillement
absolu. Il y a des monarchistes dans la
majorité de M. Ferry; il y a dés mem-
bres de l'extrême-gauche et de îa gauche
radicale; dans la minorité, il y a aussi
des monarchistes, des radicaux et des ré-
-publicains modérés.
La question de liberté et d'autorité
reste donc ce qu'elle était au lendemain
du discours du Havre.
;'M. Ferry prontera sans doute de ce
vote pour consolider son omnipotence
ministérielle, pour se débarrasser de
MM.~Challemel-Lacourettirard. Osera-
t-il un tirer autre chose? Qu'importe aux
radicaux que M. Ferry s'entoure de côl-
leguea soumis à ses plus humbles dé-
sirs'Ils ne s'intéressent qu'aune ques-
tion. Que va faire M. Ferry de lacon-
Ëance que la Chambre lui a manifestée?
Les. membres les plus militants de
l'Union républicaine le pressent dé pro-
fiter de cëyotepôur s'organiser en « gou-
vernement fort )' et rejeter définitive-
ment hors de la République ceux qui
veulent la réformer.
Pourquoi ce gouvernement fort? Que
veulent-ils faire d'une autorité sans frein,
que veulent-ils faire du pouvoir absolu?
L'empire avait une raison à donner.
Au moment du coup d'Etat le prince-pré-
sident constatait qu'il y avait un ordre
politique et administratif à rétablir. Per-
sonne ne pouvait se méprendre sur ses
vues. En se faisant bénir à Notre-Dame
par monseigneur Sibour l'empire afnr-
mait hautement qu'il était né pour dé-
fendre les bons principes, la religion, la
famille et la propriété.
,M. Ferry ne s'est pas encore rendu
en pompe à Notre-Dame, et bien qu'il
ne faille désespérer d'aucun spectacle
l~squ'on voit M: Andriëux, exécuteur
des décrets contre les cohgrégànistes,
inonder la tribune des larmes que la
persécution des chrétiens fait couler de
ses yeux; cependant, il paraît invraisem-
blable que M. Ferry profite du vote de
confiance pour se faire sacrer à Notre-
Dame ou à Reims.
Mais s'ils ne' veulent pas rétablir le
religion, la famille et là propriété comme
les entendent les royalistes, que veu-
lent-ils donc faire d'un « gouvernement
fort M ces républicains qui aspirent à
écraser les radicaux?
S'IF fallait en croire leurs organes Tes
plus effrontés les membres de l'Union
républicaine n~àspireht au pouvoir ab-
solu que pour réaliser les réformés répu-
blicàinës. Au Havre, M. Jules Ferry s'est t
écrié: «Les intransigeants rêvent fout
haut de réformes politiques et sociales
mais c'est nous qui les réalisons ))
,11 n'est pas nécessaire d'insister sur la
piperie~que cachent ces affirmations àuda-
ciëusës.Si l'Union républicaine etson mi-
nistre voulaient réellement les réformes'
auxquelles ils se prétehdént dévoués, ils
pourraient les réaliser en huit jours. Là
majorité pour ces réf ormes.est to'ùtë faite.
En ajoutant les voix des cent vingt-qua-
tre membres de l'Union républicaine
quiont acclamé M. Paul Bert à celles de
la Gauche radicale et de l'Extrême-gau-
che on obtiendrait immédiatement là ré-
vision que M. Spuller promet à~es clients
électoràux pour l'année 1884 où la sui-
vante, là réforme de- là magistrature
après laquelle il a cessé de soupirer, les
ÏiLertésde réumoh/ d'association et de
pressé dont lia cessé de parler.
C'est donc une comédie que jouent les
néo-jacobins lorsqu'ils s'écrient: «Nous
avons besoin de l'autorité, de toute l'au-
torité pour faire la République républi-
caine. )) Le masque dont ils se couvrent
ne cache pas leur profil césarien. Nous ne
savons pas quelle dynastie ils entendent
fonder, si c'est la dynastie Ferry ou la
dynastie Spuller, mais à coup sur ils ne
travaillent pas pour fonder le règne de
la liberté.
Un jour, le 26 janvier 1882, lamajo-
~'ité de la. Chambre'a. -vu tout?à coup se
dresser devant elle 1~ Spectre de César.
Ell~. s''effraya et retM~Bsa.~a..spR6tM~ De-,
puis.qu'ona porté en terre celui qui
boulait donner, des .ordres aux représa'n-
tants du pays; la majorité s'est aban-
donnée à une confiance sans Jimite sous~
prétexte que les héritiers de Gambetta
sont petits et .qu'ils n'ont que le génie de
l'audace, elle les laisse faire, elle les su-
bit, elle se soumet à leurs caprices. Le
réveil viendra, nous n'en doutons -pas.;
La Chambre reconnaîtra avant peu qu'il
ne suffit point de n'avoir pas ~le grands
talents, pour être inoffensif. Beaupoup
d'aventuriers historiques ont ~té des cer-
velles légères. Jli' Be,- faut pas- plusymé-
prisér les''idiots bonime Charles X ëfles
lunatique~ de l'e'sp&oe Napoléon IIIque
les J'ulës'César,.Ies Attila et les Bona-
parte. Le pitre .Néron, le. goinfre -Lu-
cullus, l'écervelé Charles VI ont com-
promis leur pays au moins autant que les
conquérants de génie.
Personne ne conteste à nos gouver-
nants le droit de dire: «Quecraignez~vous
dt nous? Nous ne sommes pas des
aigles! )) C'est vrai. Mais 1er masque
dont ilsj)reuhènt soin dé se couvrir; lés
intentions progressistes qu'ils ,af fichent
et qui- certainement n'existent que. sur
leurs lèvres nous permettent de taut'
craindre d'eux. On ne sait pas toujours
à quelle fin mentent les aventuriers et
pourquoi ils se déguisent il suffit qu'ils
mentent et se griment pour qu'on les
mette dans l'impuissance de nuire.
C'est la prudence que nous souhaitons
aux représentants du pays.
HENRI LANNES.
''Quel pàrtt N?JulesFei-rycompte.t-il'tîL
DERNIÈRES INFORMATIONS
Conseil des mînistres
Les. ministres se sont réunis en conseil de
cabinet ce matin, ~sbus la. présidence deM.J.
Ferry.
Ils se sont entretenus longuement des aSaires
du Tonkin.
Le conseil des ministres se réunira demain à
l'Elysée, sous la présidence deM. Grévy..
Voyage dtt mimistre de Pintérîeth*
M. Waldëck-Rousseau, ministre de l'intérieur
et M. Durand, sous-secrétaire d'Etat au minis-
tère de l'instruction publique, partiront diman-
che matin pour Tourcoing.
M. Waldeck-Rousseau sera accompagné de
M. Emile Noël, son secrétaire particulier.
Ils s'arréterant quelques heures a. Lille, d'où
ils repartiront pour Tourcoing, où le, ministre
présidera l'inauguration d'un lycée d'enseigne-
ment spéc.ial.
Le ministre de l'ultérieur sera de retour lundi
dans la journée.
JOURNAUX DU SOtR
Le Temps. La promotion de généraux
quisera'signéeversiann de ce mois, et que
nous ayons annoncéehier, comprendrale général)
Boulanger, aujourd'hui directeur de l'infanterie
au ministère de la, guerre, et quL sera promu au
grade de, général de division..
Le général Boulanger sera remplacé dans ses
fonctions actuelles par le colonel Faure-Biguet;
ce dernier, qui fut sous-directeur de l'infanterie,
arempli'auprès du général Thibaudin les fonc-
tions de chef du cabinet. Un mois avant là dé-
mission du général Thibaudin, le colonel Faure-
Biguet, ayant critiqué les agissements politiques
de l'entourage du ministre,fut, sur sa demande,
replacé à la tête d'un régiment..
–Le projet du général Campenon sur l'ar-
mée d'Afrique diffère de celui de son prédéces-
seur sur deux points seulement. Il réduit l'ef-
fectif du corps de réserve expéditionnaire etie
nombre des rengagements, et réalise ainsi, une
économie de quatre millions et demi. Ce projet -t
~era déposé sur le bureau dp. la Chambre dans
le courant delà semaine-prochaine.et le.général
Campenon demandera, au Parlement de prp'-
noncer l'urgèace.
La. France.–On annonce quéla démis-
sion de M. ChalIemei-Lacpur ne serait rendue
officielle que dans quelques semaines.
Le ministre des affaires étrangères prendrait
prochainement un_congé_ pendant lequel M.Jules
Ferry serait, comme par le passé, chargé de la
direction de notre politique extérieure. Le pré-
Sluent au Conseil voudrait ajourner tout rema-
niement ministériel jusqu'à la clôture de la ses-
sion actuelle..
Le I~atidnàt.–S'il fallait ea croire cër-
tains journaux; le ministère ne serait pas aussi!
opposé qu'on le.prétend au rétablissement de. la-
mairie .centr.ale de Paris, .1.
i Le rattachement au budget de l'Etat dès dé-
penses afférentes aux services les plus imper-'
tants de la préfecture de .police, ne serait,, ajou-
tent-ils, qu'un achemmemeNt vers ce nouvel
ordre de choses..
Rien n'est moins fondé qu'une telle apprécia-
tion. Lâvérité est que le ministère s'est formel-
lement prononcé contre'le rétablissement de la;
mairie centrale de Paris.
–Ainsi que noius l'avons, annoncé hier, la.
retraite de M. ChaIlemet'-Lacour, ministre des
affaires étrangères, est certaine. Toutefois, cette
retraite ne sera pas immédiate.
Nous croyons savoir que les remanie.mentâ
miaistériels ne se feront que pendant les cour-
tes vacances parlementaires qui précéderont la.
session de janvier 1884. En attendant, M. Chal-
lemel-Làcoùr prendrait un congé, et, pendant
son absence, M. Jules Ferry serait chargé de la.
direction de nos relations extérieures.
Zs A~pM&Hyue /7'anpaMe a ehnn publié
hier matin le compte rendu dé la réunion
de la salle Moli.ère. Nous devons lui rendra
cette~ustice qu'elle n'a pas cherché à dé-
guiser l'échec de M. Spuller. Le discours est
coupe d'interruptions et de contradictions
auxquelles le députa du troisième arrondis-
sement s'est bien gardé de répondre.
La dernière phrase du discours de M.
Spuller est à retenir, d'autant mieux que
les électeurs présents à la.salle Molière ne
l'avaient pas entendue.
«Je serai toujours, s'est écrié l'orateur,
)) contre les esprits néiastes et dangereax
H qui veulent, sous prétexte de liberté., que
M la République n'ait pas de gouvernement,
H parce que ceux-là, qu'ils le vem~ent où
s non, ce sont des anarchistes,_et l'anarchie
? nous cpndmrait aux abîmes, n"
Amsi yoila. les libéraux reconnus c&upa-
bles 1° de ne pas 'vouloir de gouverne-
ment 2° de n',être,que des anarchistes.
JEh bien, franchement, nous préférons
être classés parmi les anarchistes, de cette
espèce que parmi les républicains qui veu-
lent faire de la République un empire sans
empereur.
Za ~epM&K~Me /?'aMpaMeh'à pasosé tirer
elle-même une.conclusion de la réunion de
la salle Molière. Elis a pensé, non sans quel-
que apparence de raison que sa bonne foi
serait suspectée. Aussi à-t-ell& emprunté au
yeMp~Ie.r~ei~des ..derniers,.moments, que
Mf Spuller a passés à. ;ia salle Molière.
D'après.~ë?eyM~ estampiUëpar~ ~epM-
't dé M. Spuller qui ont, voté un ordre du jour
blâmant sa conduite. Nous nous en dou-
tions quelque peu. Des amis qui l'auraient
Gondamné.seraient d'étranges amis.
u
.M. lemmistre de la justice'ayant In-
:vitéles procureurs généraux a consulter
~éurs cour et tribunaux avant de pren-
'dre des mesures pour la célébration de
la messe du Saint-Esprit qui a lieu, de-
puis un temps immémorial, dans l'en-
ceinte des tribunaux le jour de leur ren-
trée, quelques, compagnies judiciaires
ont déjà pris une décision à ce sujet.
Nous citions dans notre dernier numéro
les juges de Marseille et d'Aix comme
ayant renoncé à l'antique coutume.
Marseille et Aix ont eu sans doute la
bonne fortune d'être profondément at-
teintes par l'épuration.
Il n'en a pas été de même de la Cour
de cassation et de la Cour d'appel de 0
Paris."
Hier, à une ,heure,, la Cour de cassa-
tion s'est réunie en chambre du conseil
.pour décider si elle devait comme les
années précédentes assister en corps à la
messe du Saint-Esprit qui se célèbre à la
Sainte-Chapelle. La discussion a été
courte. Par 29 voix contre 9, sur 38 vo-
tants, la Cour a décidé qu'elle persévére-
rait dans les errements du passé et assis-
terait en corps & la messe du Saint-
Esprit.;
Ï)ës que cette décision a été connue ¡-
au Palais~ la Cour d'appel s'est réunie
pour discuter la même question. La déli-
bération n'a pas été longue non plus. La
Cour d'appel à décidé qu'elle suivrait
l'exemple de la Cour de cassation.
Si ces décisions avaient été prises loin
du siège du gouvernement dans une de
ces coursméridionales, comme celle de
Toulouse, où les juges délibèrent en face
de l'autel dressé au fond de leur Grand'
Chambre; il n'y aurait pas trop lieu de
s'étonner de la décision prise. Au mi-,
lieu de populations encore en proie aux
vieilles superstitions il n'est ~pas surpre-
nant que des juges restent ndèles aux
errements du passé..
pass
Mais, à Pans, sous les yeux même du
ministre qui a prétendu « épurer )) la ma-
gistrature, c'est-à-dire la détacher de
l'esprit clérical et monarchiste, il ést.tout
à fait surprenant que la première déci-
sion judiciaire soit favorable à cet esprit t
clérical qu'on voulait détruire.
Qu'en pense M. Martin-Fëuillée?
Est-il content de ses juges? Peut-il as-
surer encore que la République trouvera
toujours en eux dès justiciers ndëlës a
son-esprit?,
Nous avions prévu ce résultat. Quand
la Chambre revenant sur un vote acquis,
sur un principe qu'elle avait proclamé
par trois fois, a consenti à ne pas cons-
tituer la seule magistrature qui puisse'
nous garantir contre les vieilles idées et
Contre la dépendance ministérielle, la
magistrature élue, quand la'Chambre a;
cru devoir acquiescer au projet ministé-
riel, nous lui avons dit et redit « Vous
ne changore~iien! Les jugés que le mi-
nistre de la justice va investir sont faits
de la même pâte, iïnbùs dès mêtnos idées
que les juges dits réactionnaires. Il n'y
aura que quelques noms de changés sur
le Botin. » C'était l'expression de la vé-
rité.
La seule din'érence c'est que lès nou-
veaux juges ont les os plus jeunes et
par conséquent j'échine plus souple.
~,ags toutes les affairés où s,è trouvera
P.ans toutes les an'aires pu s.e trouvera
engagé un intérêt ministériel ils se
montreront de bonne composition. Les
vieux avaient l'oreille dur~e et l'épine
dorsale cassante ils écoutaient leur~
préjuges bien plus que M. le ministre
de la justice.
Qu'ont gagné lés .justiciables à 'ce
changement? Rien. C'est M. Martin-
Feuillée et ses, successeurs qui pronte-
ront seuls de l'épuration.
Jusqu'au jour ou lé régime républi-
cain ne semblera plus tout à fait sur de
soa lendemain.
Il n'y a. pas, en effet d'illusion a en-
tretenir. Les vingt-neuf conseillers, de
la. Cour, de cassation et les. conseillers ~s
,de la Cour d'appel qui vont demander
aujourd'hui à la, colombe céleste les lu-
mières que la raison leur refuse sans 7 s
doute, ces conseillers-là, n'auraient, rien
de plus pressé, si quelqu.'un.renversait,
la République, d'a~lamer ce quelqu'une
quel qu'il fut.
L'esprit clérical et l'esprit l'epublicaih
s'excluent- réciproquement. Les conseil-
lers de la Cour ~ëça~atiou et de la~Cour
d'appel ne peuvent aimer'bt'd'ésirer qu'un.
régime, céluMe la. monarchie trës cbré-
tiéùne.
La question de la réforme d'e la magis-
trature reste donc à résoudre. Elle devra
être reprise sinon par cette Chambre au
moins par la suivante. MARtUS:
MÂRtUS.'
Lm6mEENALLmeM
&jPe<~ Cï~oyen", manuel de droit pra-
tique à l'usage des Allemands, nous 'est
a.dresséde''8tattgardt'.
L'article: «.Policé des Mœurs s est parti-
culièrement intéressant à Consulter. Nous
y voyons notamment, en ce qui concerne
l'ivrognerie en Allemagne, que les auto
rites du « modèle des Etats a sont impuis-
santes à réprimer les délits sans nombre
qu'entraîne le culte de Gambrinus de l'au-
tre côté du Rhin.
L'auteur du .Pe~ C~oyeK déplore le for-
midable accroissement dés débits de bois-
son en Allemagne.' II constate que la po-
lice est hors d'état d'exercer une surveil-
lance efûçacë sur .ces inpombrablës~« for-
tejFeisses d~ l'ivrognerie ?. ;H rcconnattj qu%
môme en décuplant le nombre des agents,
en ne parviendrait pas à assurer l'ordre
dans les cabarets de l'Allemagne.
Il n'y a qu'un parti à prendre, dit-il, un
parti radical: supprimer les trois quarts des
débits existants et interdire pour dix ans la
création de nouveaux cabarets.
L'ivrognerie fait dans les Etats germa-
niques des progrès que line ée « très inquiétants H. L'alcoolisme
abâtardit et abrutit la race. L'auteur du ma-
nuel enfle sa voix pour lancer à l'adresse
des gouvernements un cafëaH< co?MM~M/
desmibux.sentis.
Cet appel désespéré sera-t-il entendu par
le gros distillateur de Varzin? P. Y.
AFFAIRES COLONIALES
'"Algérie''
Le rapporteur ds la commission du conseil
général d'Oran chargée d'examiner le projet
d'un impôt foncier viant de. déposer son rapport
qui conclut aurejet de cetimpôt'et àla création
d'une taxe départementale dite de superficie.
Une lai fixerait un chiffre maximum pour le
principal de cette taxe.
Le département arrêterait, chaque année, la,
quotité à percevoir.
.Les communes pourraient, de leur côté, per-
cevoir une taxe annuelle n'excédant pas le 30 OjO
du principal déterminé par la loi.
La propriété arabe non bâtie serait soumise
à un impôt.
La discussion de ce rapport viendra, au-
jourd'hui,
Indo-Chime
On mande d'Ha~phong, en date du M octobre,
que l'amiral Courbet est parti le 24 pour Hanoi
où il va prendre la direction effective, des opé-
rations.
L'amiral Courbet emmené avec lui 800 ma-
rins débarqu&s de l'escadre. H attendra l'arrivée
des renforts annoncés pour attaquer .Sontay.
L'occupation de Kouang Yen est imminente'
Suivant le Dnoise considérerait que le vote de la Chambre
des députes, quoique assez signiScatif et décidé-
ment défavorable à.. la paix, n'est qu'un pas'vers
la guerre, mais que le gouvernement français
ferait un acte plus malheureux s*il demandait
avec de nouveaux crédits, l'autorisation d'en-
voyer des renforts au Tonkin.
Une pareille démonstation forcerait probable-
ment le gouvernement chinois à envoyer, de
son côté, sans délai, des troupes au Tonkin.
Le gouvernement chinois, ajoute le Dett~
Te~rap/t, a toujours .le dés.ir de maintenir la
paix, et il serait prôt à accepter la médiation de
l'Angleterre si la France montrait un semblable
esprit de conciliation, mais il faut que cette mé-
diation se produise avant et non après le com-
mencement dés hostilités.
La feuille anglaise conclut en 'déclarant que
dans l'intérêt même de l'Europe civilisée, le
da,IJ,s l'intérêt mêIIle ,de pe c,v.ilisé.
gouvernement anglais devrait offrir immédia-
tement sa médiation a. la France et à la Chine.
D'après une conversation que le correspon-
dant parisien du StsHdctr~ a eue avec M. Macart-
ney,, secrétaire de l'ambassade de Chine, une
attaque des Français sur Bac-Nmh, serait le si-
gnal des hostilités àyéelaChine.
M. Macartneya fait observer en .outre que
Li-Hung-Chang n'a eucun, contrôle sur les am-
Bassàdeursdd Céleste-Empire. `
LE VOTE DU 31 OCTOBRE
ET H PRESSE ËTMN6ERE
Le StaMt~r~ croit que la. victoire du cabinet
français est due principalement à la. nouvelle
du desaveu de la. politique du marquis de Tseng
par le vice-roi de Canton. Ce ne sont pas, ajoute
le StsM:&M'a!, les calculs de M. Clemenceau seul
qui ont été mis à. néant par cette nouvelle, dont
la signiScation a, d'ailleurs, besoin d'être pré-
cisée car il ne s'ensuit pas nécessairement que
la politique de l'un ou l'autre gouvernement en
reçoive une autre direction. Le désaveu donné
au marquis de Tseng pourra fort bien être désa-
voué à son tour. En attendant, nous acceptons
avec satisfaction l'assurance donnée par M. Ferry
que le gouvernement français ne prévoit aucune
éventualité de guerre avec la Chine;
,Le DtK~ Te~gf&p/t dit que le résultat net des
débats sur la question du Tonkin consiste dans
la certitude que les hommes dirigeants en
France sont résolus- à couvrir tous les risques
résultant de leur politique d'extension, qu'ils
sont appuyés par une majorité écrasante, et
que tous ceux qui ont voté en faveur du gouver-
nement, aussi bien qu'un certain nombre de
ceux qui ont.voté contre lui, acceptent toute l'a.
responsabilité .de cette politique, y compris la.
possibilité, nous sommes même tenté de dire la.
probabilité d'une guerre avec la Chine. Nous re-
connaissons, 'd'ailleurs, que la question du Ton-
kin n'était pas seule en cause.
L& majorité de la Chambre, tout en appuyant
l'action du gouvernement dans l'extrême Orient,
a montréégalement qu'elle donne là préférence
aux hommes-politiques, disposes a s'occuper sé-
rieus.ement de, la nplitique. intérieure,,et ce sont
'lës'republicains modérés qui ont triomphé. Le
vote delà Chambre nous autorise, dans tous
les cas, .à admettre que les récents discours
ministériels représentent la. politique da la
France~ Nous ajoutérohsquepersonhè ne~ppurra
reprocher ;aux: Fra.nçais do cacher leurs ~projets
ultérieurs, visant à la domination de toute la
Péninstùx indo-chinoise. Nous -verrons si ces
calculs se't'ériHèht par les faits.
Le Dm~ JVetf~ prétend que le vote de l'ordre
du jour en faveur du ministère français; affecte
une conSsnce dont ni la Chambre, ni le pays ne
sont animés. On a voté po.ur le gouvernement
parce qu'il est le gouvernement. Ce journal fait
remarquer que mercredi le débat s'est passé en-
tre deux orateurs la veille ii y eh,avait eu trois.
En Angleterre, dans une question semblable,
une douzaine de membres au moins auraient
pris part a. la discussion, pendant trois ou quatre
longues séances.
Oa-peut..dir.e que daM un pareil échan~e.-de
vues~ simplement pour la. forme, l'opihion'réeUe.-
de la Chambre ne peut guère se faire jour. Le
déM'n'â'pa~été une lutte dans Ia.véritaMe ac-
ception du mot. C'était un duel avec des fleurets
mouchetés. C'est parce que les Chambres n'ont
pas été consultées tout d'abord sur la question
du Tonkin qu'elles sont impuissantes mainte-
nant.
Grâce au vote de mercredi, dit .(Ho6e, lé mi-
nistère Ferry aura maintenant les mains libres
pour poursuivre sa politique agressive au Ton-
kin, sans avoir à redouter un désaveu delà part
du Parlement. Si cette politique amené une
guerre avec; la Chine, tant pis la Chambre ~a a
sanctionné par avance les conséquences qui en
pourront résulter,, et devra en partager la res-
ponsabilité. Oh ne.saurait mieux caractériser la
résolution-de'la'Chambre, ajouté ~GMo6e, qu'en
disant qu'elle a fait un saut dans les ténèbres.
Le journal conservateur: s'étonne en outre de
ce que personne, pas' plus dans l'opposition
qu'au sein du ministère ne se soit avisé de de-
mander si M. Tricou, en envoyant sa dépêche,
avait bien compris ce qu'avait voulu dire le vice-
roi.
La discussion de mercredi, dit .PaH .MaM
Tricou, n'a guère offert.d'intérêt que le brillant
discours de M. Clemenceau et l'exposé fait pour
la première fois. par M. Ferry, des limites où
devra s'arrêter l'expédition du.Tpnkin. « Nous
voulons, a dit le président du conseil, assurer
notre position au Tonkin, en nous emparant de
deux forteresses dans le Delta, Songtaï et Bàe-
Ninh, eties.forces dont nous disposons la-bas
suffiront à cette besogne.)' n
C'est possible, réplique ~PctH McfH.pasfMe;
mais ces deux forteresses ne sont pas encore
prises, et alors même qu'elles seront prises, 61-
les ne vaudront pas plus entre les mains des
Français que Caboul et Candahàr n'ont valu
entre les mains des Anglais, tant que le droit de
possession n'aura, pas été reconnu a. la, France
par le gouvernement de Pékin. Toutefois cette
limitation précise du but de la campagne est une
conquête qui Justine amplement l'interpellation
de l'extrême, gauche,
On lit dans fJncMpeKti!vembre:!
Le débat sur l'affaire du Tonkin s'est terminé
hier à la Chambre des députés de France par
une éclatante victoire du cabinet Ferry. Par 339
voix. contre i60, la Chambre a voté en faveur
du gouvernement un ordre du jour de confiance
explicite et fortement motivé, après avoir re-
poussé à la même majorité/de 339 voix l'ordre
du jour pur et simple proposé par celui-ci. Ce
vote n'est pas seulement d'une grande impor-
tance relativement aux affaires de l'Extrême-
Orient. C'est aussi, c'est surtout un vote politi-
que dont les conséquences seront des plus heu-
reuses au point de vue intérieur. La majorité
du gouvernement qui avait appuyé jusqu'ici le
cabinet Ferry aurait pu se disloquer ou tout au
moins se montrer indécise à la suite de la cam-
pagne acharnée qui a été menée de toutes parts
contre le ministère pendant les vacances.
Il est aujourd'hui démontré que non seule-
ment cette majorité est demeurée entière, mais
qu'elle est plus compacte que jamais, et les deux
votes qui se sont succédé dans la. séance d'hier,
sur l'ordre du jour pur et simple d'abord et sur
l'ordre dujeur de confiance ensuite, en sont la
double et irréfutable affirmation.
Le débat qui a précédé et amené ce grand ré-
sultat a offert un intérêt extrême. C'est au pré-
sident du conseil que revient l'honneur d'avoir
délogé ses adversaires de toutes les positions ou
ils s'étaient établis. Cependant l'extrême-gauche
a envoyé par deux fois à la tribune son leader et
son principal orateur, M. Clemenceau, qui y a
déployé un grand talent et une grande habileté,
surtout dans son premier discours, ou il a con-
centré son argumentation sur. l'objet même de
l'interpellation, tandis que, dans le second, il~
n'a. pas eu le même succès en traitant de la po-
litique coloniale, dont il ne veut d'aucune façon
peur la France.
Cela l'a amené à parler~ de l'Egypte et à re-
vendiquer. sa part de responsabilité dans la po-
litique d'abandon qui a été suivie a. l'égard de ce
pays. La Chambre, nous devons lui rendre cette
justice, n'a pas beaucoup goûté la théorie que
développait devant elle M. Clemenceau, et l'on
peut croire, à en juger par son attitude, qu'elle
m'est pas disposée à retomber de sitôt'dans là
même faute.
Le rMKM; considère, que par le vote de con-
fiance de mercredi dernier, la Chambre des dé-
putés a montre ses préférences pour une Répu-
bliquestable.
Cette nouvelle sera reçue avec satisfaction eh
Angleterre,- ce qui n'aurait certainement, pas
éiè.lë cas, si ce vote pouvait être considér'ê
comme'étant un simple endossement par.la.
Chambre de la politique poursuivie au Toukin.
Faisantallusipn à la retraite.de.M. Chaûemel-
Lacour, ~e TMKM exprime l'espoir que mainte-
nant que la Chambre a émis un vote de.con~
Sauce en faveur de M. Jules Ferry, ce dernier
fera prévaloir une politique de modération, de
précautions et de compromis,
On lit dans GsseM); de .Fr
vembre
«L'interpellation relative a. la question du
Tonkin s'est terminée a la Chambre fran'ça.ise;
ainsi que cela était a prévoir, le ministère Ferr~
_a remporté un vote de çonnance brillant. Jl en
resuite que la plus grande partie du groupe de
la gauche radicale a égalemetit voté pour lé mi-
nistère, après avoir manifesté, pendant quelque
temps une certaine indécision..
M Non seulement l'existence du cabinet est as-
surée, mais aussi le conflit franco-chinois est
entré.dans une nouvelle phase remarquable. Le
-nMrquis de Tseng, qui avait fait entendre a'dif-
férentes reprises qu'il traînait les négociations .s
en longueur parce qu'il comptait sur le renver-
sement du cabinet Ferry, voit ses espérances
déçues et sera. forcé de renoncer à sa tactique
d'ajournement." »
NOUVELLES DU JOU&
LA VILLE
La mort vient de frapper encore un des
vétérans de la démocratie..
M. Germain Sarrut, ancien représentant
du peuple en 1848, est décédé avant-hier
dans sa quatre-vingt-troisième année.
Né à Ganté (Ariège), le 20 avril 1800,
Germain Sarrut étudia d'abord là médecine <
et fut prdsecteur au.Val-de-Grâce..Enil822,
il devint professeur et, trois ans après, di-
recteur au collège de Ponttévoy, où il se
signala par sa résistance aux tentatives des
jésuites. Il se tourna ensuite'vers les tra-
vaux litteraues, et, après 1S3Q, se jeta tout
entier dans le mouvement de la Révolution.
Publiciste ardent et directeur de laT~t-
&aH~ il fut implique dans les cent quatorze
procès que cette feuille subit en quelques
années et prit lui-même plus de soixante-
dix fois la parole pour se défendre. Pendant
cette période, ses relations avec le parti du
prince Louis Bonaparte amenèrent une per-.
quisitioh à l'occasian du procès de Stras"
bourg (1836).
En 1848, Mi''Ge]'main:Sarrut.fut nomme
co'mmissairé de la; RépuMiquo daasi le
Loir-et-Cher; 00; .~1 ~af Ha ~gmesëntan~ai °
l'AssëtBBlëe ~hstitaaa~e..I!l: prit ;plac~
dans la gauche radicale. Après Jes journées
de juin, défendit un grand nombre-d'ac-
cusés devant les conseils de. guerre. Après
le coup d'Etat du2décembre,~il!rentra dans
lavie privée.
Vers 1835, Germain Sarrut s'était lié avec `
Saint-Edme et avait .fondé avec Jui.;lan
Fto~'apAte ~M ~OMMMM ~M ~'OM~, dont la pu-.
blication se prolongea jusqu'en 1842.
Le général Gampenon met la main a.ux
grandes réformes qu'il ~promises.
II fera grand. Tout d'abord, iil,rapetisse
ta.ë!Surë du~ soldat dans l'infanterie. Ptas
de shako le képi sur toute la. ligne. ¡
J~
La perspective d'une guerre prochaine
avec la Chine est .pour les épiciers un pré-
texte à souhait d'élever le prix du thé.
Depuis hier, les petits résidus noirs qu'on
nous vend pour des feuilles authentiques du
théier ont enchéri.
C'est une façon adroite de faire croire
que ces mélanges hybrides viennent réê~ë-
jmentdeIaChine.
.p/
M. le .docteur Rochard est complètement
guéri, bien que la balle n'ait pas pu être
extraite. M. Rochard se lève tous les jours
et, reçoit ses nombreux amis.
X' y~
Une promotion de généraux aura lieu
vers le 20 novembre; ëU&.cpmprëndFà
3 généraux de division et 9 génërahx :c(e
brigade.
X
Dimanche prochain, à deux heures, à la.
mairie du onzième arrondissement, distri-
bution des prix de tir au 36° régiment ter-
ritorial d'infanterie.
Cette fête annuellc:est toujours très.ani-
mée, très brillante.
M. Lippmann, gendre dët M. Alexandre
Dumas a fait avant-hier matin, une chute
dé cheval qu'on disait très grave, mais;qui,
fort heureusement, n'aura pas de suites la-~
cheuses.
M. Lippmann n'a éprouve aucuRe lésion
grave. Tout se; réduit a. quelques êcorchu-
rës qui ne laisseront pas de traces.
x
Le dernier relevé delà vente du tabac en"
France accuse une notable progression des
recettes.
La valeur totale des. tabacs vendus; par
La valeur totale èi~é" trè de 1883-
l'Etat durant le premier semestre de 1883
s'élève à 182,229,543 fr.
Le débit des cigarettes fabriquées par .la a
Régie s'accroît dans une mesure surpre-
nante.
M. Jean David, député du Gers, que~plu-:
sieurs journaux s'bbstihent à classer parmi
les membres, de la gauche radicale, nous
prie de rappeler qu'il n'appartient à àucup
groupe parlementaire. J-
Quoi qu'on ait dit de la vive impùlsioa
donnée aux travaux, exécutés âc l~interieur
de l'Hôtel de Ville, deux mois so nécessaires pour terminer les installations
ëtl' aménagement de là partie du nouveau
palais municipal déà. livrée aux employés.
Les représentants des journaux étrangers
a Paris, au nombre de cinquantë-trdig,.se
sont réunis, le 31 octobre, au Grand-Hôtel.
Ils ont nommé un comité composé de neuf
membres, chargé de préparer les statuts de,
la constitution du syndicat de la presse
étrangère.
X
~sénateurs et.les: députa ? îlAI~eKe
ont repris mercredi; auSënat, leurs'rBu-
nions hebdomadaires ils se sont occupés du
grave incident de la reconstruction de la
Kouba-El-Abiod-SidI-Cheick.
Les représentants du département d'Oran
ont rendu compte de leurs démarches a~
près des ministres de l'intérieur et de~
guerre.
Après une discussion à laquelle ont pris
part MM. Jacques-, Leiièvre, Dessoliers,
Etienne, Letellier, Thomson, il a été décide
que communication serait demandée ..aNX
ministres du dossier de l'aSaire.
Les sénateurs, et députés algériens ont
j'ëchërché ensuite ce qu')l y avait, lieu de
faire pour assurer le succ'ès de; l'amende--
ment qu'ils ont présenté à 'lo~ munict-,
ipale:
Cet amendement, on le sait, a;pour.objet
d'éteBdre aux départements algériens les'
éïfets et les avantages de la nouY'eUe loi, il
supprime la représentation des étrangers.
Les représentants de l'Algérie seront' en-
tendus par la commission spéciale M. Des-
sollers a été chargé de défendre l'amende-
ment'devant la Chambre.
M. Leiièvre a annoncé que la.:pétitiqn,de~
médecins .de ~colonisation, a été,accueitli&
'par la commission du Sénat et renvoyée
avec avis favorable au ministre et au gou-
verneur de l'Algërie.
'x L-~A~
La commission du budget, au conseil mu-
1r ~lu.a~~r.
~DÏTION DU SOJ:A
SAMEDI 3 NOVEMBRE 1883
'UN NUMERO (Toute ia France) J.O centimes~
Directeur et administrateur ~Art. CHAZE~UB
NUMËRO (Toute 1& FMnG6) '3t.€~ centimes
Bireeteur poUttqat J~ ï.ESCHJHtLÏER
ABONNEMENTS
'iLjn~'aa ~ixmoi9:TroiMnot<~<
Paris et Sëine. :40fr. 2i fr. il fr.
BépartemëMts et Alsace-Lorrame.. 48' 2S t3
Etranger. 60 ~0 ?;
Adr.Mser-tsBOfrespoH~ei'aM~liresf~
Bureaux t 3, place de Valois (Palais-Royal)
~ÂBÔNN~MEKTTS
tJnMSix.m'ôisTroisiïtoU
Paris et Seine. ~0 fr. ~t fr. « fr.
Départements et Atsacé-Larraine:. 48 2S i3
Etranger. '60' M iS
A~W(MVC.ES Lo/~
A l'occasion ï;ol~haugur&tion de ïa
statue d'ALEXAMMtE DUMAS qui aw&
Memethn&mchc 4 novembre,
~~
PARIS,'2 NfJYEMËRE 1883
· .HôÎIlmR~~ .masŒUM.
(. ,~<
rerde sa victoire uu 31 octobre ?T~e'tta yic-
tûifë n'a pas du tout l'air d'être cet écra-
Sementdes radicaux que les vents d'ouest
Ttous annoncèrent il y a quelques jours.
On.voit bien que le .marquis de Tseng ne
sort pas intact des discours de MM. Chal-
lemel-Làcour et Jules Ferry, ni surtout
de la dépêche de M. Tricbu;'le malin am-
bassadeur pourrait pérdi'je les quatre
membres au jeu de casse-tête qu'il joue-
en Europe depuis six mois, de Londres à~
Paris; mais lés radicaux, en quoi peuvent-
ils s'inquiéter du vote de connance ? Quel
pas ce yote a-t-il fait fsure à la politique
de résistance dont M."Ferry a annoncé
la prochaine venue? C'est une question
dé politique étrangère qui a été tranchée,
et chacun sait que sur ces. questions
les avis sont partagés, non point d'après
la nuance libérale ou autoritaire des vo-
tant§ mais selon l'idée que chacun se
fait des nécessités d'expansion extérieure
eu de l'importance d'un recueillement
absolu. Il y a des monarchistes dans la
majorité de M. Ferry; il y a dés mem-
bres de l'extrême-gauche et de îa gauche
radicale; dans la minorité, il y a aussi
des monarchistes, des radicaux et des ré-
-publicains modérés.
La question de liberté et d'autorité
reste donc ce qu'elle était au lendemain
du discours du Havre.
;'M. Ferry prontera sans doute de ce
vote pour consolider son omnipotence
ministérielle, pour se débarrasser de
MM.~Challemel-Lacourettirard. Osera-
t-il un tirer autre chose? Qu'importe aux
radicaux que M. Ferry s'entoure de côl-
leguea soumis à ses plus humbles dé-
sirs'Ils ne s'intéressent qu'aune ques-
tion. Que va faire M. Ferry de lacon-
Ëance que la Chambre lui a manifestée?
Les. membres les plus militants de
l'Union républicaine le pressent dé pro-
fiter de cëyotepôur s'organiser en « gou-
vernement fort )' et rejeter définitive-
ment hors de la République ceux qui
veulent la réformer.
Pourquoi ce gouvernement fort? Que
veulent-ils faire d'une autorité sans frein,
que veulent-ils faire du pouvoir absolu?
L'empire avait une raison à donner.
Au moment du coup d'Etat le prince-pré-
sident constatait qu'il y avait un ordre
politique et administratif à rétablir. Per-
sonne ne pouvait se méprendre sur ses
vues. En se faisant bénir à Notre-Dame
par monseigneur Sibour l'empire afnr-
mait hautement qu'il était né pour dé-
fendre les bons principes, la religion, la
famille et la propriété.
,M. Ferry ne s'est pas encore rendu
en pompe à Notre-Dame, et bien qu'il
ne faille désespérer d'aucun spectacle
l~squ'on voit M: Andriëux, exécuteur
des décrets contre les cohgrégànistes,
inonder la tribune des larmes que la
persécution des chrétiens fait couler de
ses yeux; cependant, il paraît invraisem-
blable que M. Ferry profite du vote de
confiance pour se faire sacrer à Notre-
Dame ou à Reims.
Mais s'ils ne' veulent pas rétablir le
religion, la famille et là propriété comme
les entendent les royalistes, que veu-
lent-ils donc faire d'un « gouvernement
fort M ces républicains qui aspirent à
écraser les radicaux?
S'IF fallait en croire leurs organes Tes
plus effrontés les membres de l'Union
républicaine n~àspireht au pouvoir ab-
solu que pour réaliser les réformés répu-
blicàinës. Au Havre, M. Jules Ferry s'est t
écrié: «Les intransigeants rêvent fout
haut de réformes politiques et sociales
mais c'est nous qui les réalisons ))
,11 n'est pas nécessaire d'insister sur la
piperie~que cachent ces affirmations àuda-
ciëusës.Si l'Union républicaine etson mi-
nistre voulaient réellement les réformes'
auxquelles ils se prétehdént dévoués, ils
pourraient les réaliser en huit jours. Là
majorité pour ces réf ormes.est to'ùtë faite.
En ajoutant les voix des cent vingt-qua-
tre membres de l'Union républicaine
quiont acclamé M. Paul Bert à celles de
la Gauche radicale et de l'Extrême-gau-
che on obtiendrait immédiatement là ré-
vision que M. Spuller promet à~es clients
électoràux pour l'année 1884 où la sui-
vante, là réforme de- là magistrature
après laquelle il a cessé de soupirer, les
ÏiLertésde réumoh/ d'association et de
pressé dont lia cessé de parler.
C'est donc une comédie que jouent les
néo-jacobins lorsqu'ils s'écrient: «Nous
avons besoin de l'autorité, de toute l'au-
torité pour faire la République républi-
caine. )) Le masque dont ils se couvrent
ne cache pas leur profil césarien. Nous ne
savons pas quelle dynastie ils entendent
fonder, si c'est la dynastie Ferry ou la
dynastie Spuller, mais à coup sur ils ne
travaillent pas pour fonder le règne de
la liberté.
Un jour, le 26 janvier 1882, lamajo-
~'ité de la. Chambre'a. -vu tout?à coup se
dresser devant elle 1~ Spectre de César.
Ell~. s''effraya et retM~Bsa.~a..spR6tM~ De-,
puis.qu'ona porté en terre celui qui
boulait donner, des .ordres aux représa'n-
tants du pays; la majorité s'est aban-
donnée à une confiance sans Jimite sous~
prétexte que les héritiers de Gambetta
sont petits et .qu'ils n'ont que le génie de
l'audace, elle les laisse faire, elle les su-
bit, elle se soumet à leurs caprices. Le
réveil viendra, nous n'en doutons -pas.;
La Chambre reconnaîtra avant peu qu'il
ne suffit point de n'avoir pas ~le grands
talents, pour être inoffensif. Beaupoup
d'aventuriers historiques ont ~té des cer-
velles légères. Jli' Be,- faut pas- plusymé-
prisér les''idiots bonime Charles X ëfles
lunatique~ de l'e'sp&oe Napoléon IIIque
les J'ulës'César,.Ies Attila et les Bona-
parte. Le pitre .Néron, le. goinfre -Lu-
cullus, l'écervelé Charles VI ont com-
promis leur pays au moins autant que les
conquérants de génie.
Personne ne conteste à nos gouver-
nants le droit de dire: «Quecraignez~vous
dt nous? Nous ne sommes pas des
aigles! )) C'est vrai. Mais 1er masque
dont ilsj)reuhènt soin dé se couvrir; lés
intentions progressistes qu'ils ,af fichent
et qui- certainement n'existent que. sur
leurs lèvres nous permettent de taut'
craindre d'eux. On ne sait pas toujours
à quelle fin mentent les aventuriers et
pourquoi ils se déguisent il suffit qu'ils
mentent et se griment pour qu'on les
mette dans l'impuissance de nuire.
C'est la prudence que nous souhaitons
aux représentants du pays.
HENRI LANNES.
''Quel pàrtt N?JulesFei-rycompte.t-il'tîL
DERNIÈRES INFORMATIONS
Conseil des mînistres
Les. ministres se sont réunis en conseil de
cabinet ce matin, ~sbus la. présidence deM.J.
Ferry.
Ils se sont entretenus longuement des aSaires
du Tonkin.
Le conseil des ministres se réunira demain à
l'Elysée, sous la présidence deM. Grévy..
Voyage dtt mimistre de Pintérîeth*
M. Waldëck-Rousseau, ministre de l'intérieur
et M. Durand, sous-secrétaire d'Etat au minis-
tère de l'instruction publique, partiront diman-
che matin pour Tourcoing.
M. Waldeck-Rousseau sera accompagné de
M. Emile Noël, son secrétaire particulier.
Ils s'arréterant quelques heures a. Lille, d'où
ils repartiront pour Tourcoing, où le, ministre
présidera l'inauguration d'un lycée d'enseigne-
ment spéc.ial.
Le ministre de l'ultérieur sera de retour lundi
dans la journée.
JOURNAUX DU SOtR
Le Temps. La promotion de généraux
quisera'signéeversiann de ce mois, et que
nous ayons annoncéehier, comprendrale général)
Boulanger, aujourd'hui directeur de l'infanterie
au ministère de la, guerre, et quL sera promu au
grade de, général de division..
Le général Boulanger sera remplacé dans ses
fonctions actuelles par le colonel Faure-Biguet;
ce dernier, qui fut sous-directeur de l'infanterie,
arempli'auprès du général Thibaudin les fonc-
tions de chef du cabinet. Un mois avant là dé-
mission du général Thibaudin, le colonel Faure-
Biguet, ayant critiqué les agissements politiques
de l'entourage du ministre,fut, sur sa demande,
replacé à la tête d'un régiment..
–Le projet du général Campenon sur l'ar-
mée d'Afrique diffère de celui de son prédéces-
seur sur deux points seulement. Il réduit l'ef-
fectif du corps de réserve expéditionnaire etie
nombre des rengagements, et réalise ainsi, une
économie de quatre millions et demi. Ce projet -t
~era déposé sur le bureau dp. la Chambre dans
le courant delà semaine-prochaine.et le.général
Campenon demandera, au Parlement de prp'-
noncer l'urgèace.
La. France.–On annonce quéla démis-
sion de M. ChalIemei-Lacpur ne serait rendue
officielle que dans quelques semaines.
Le ministre des affaires étrangères prendrait
prochainement un_congé_ pendant lequel M.Jules
Ferry serait, comme par le passé, chargé de la
direction de notre politique extérieure. Le pré-
Sluent au Conseil voudrait ajourner tout rema-
niement ministériel jusqu'à la clôture de la ses-
sion actuelle..
Le I~atidnàt.–S'il fallait ea croire cër-
tains journaux; le ministère ne serait pas aussi!
opposé qu'on le.prétend au rétablissement de. la-
mairie .centr.ale de Paris, .1.
i Le rattachement au budget de l'Etat dès dé-
penses afférentes aux services les plus imper-'
tants de la préfecture de .police, ne serait,, ajou-
tent-ils, qu'un achemmemeNt vers ce nouvel
ordre de choses..
Rien n'est moins fondé qu'une telle apprécia-
tion. Lâvérité est que le ministère s'est formel-
lement prononcé contre'le rétablissement de la;
mairie centrale de Paris.
–Ainsi que noius l'avons, annoncé hier, la.
retraite de M. ChaIlemet'-Lacour, ministre des
affaires étrangères, est certaine. Toutefois, cette
retraite ne sera pas immédiate.
Nous croyons savoir que les remanie.mentâ
miaistériels ne se feront que pendant les cour-
tes vacances parlementaires qui précéderont la.
session de janvier 1884. En attendant, M. Chal-
lemel-Làcoùr prendrait un congé, et, pendant
son absence, M. Jules Ferry serait chargé de la.
direction de nos relations extérieures.
Zs A~pM&Hyue /7'anpaMe a ehnn publié
hier matin le compte rendu dé la réunion
de la salle Moli.ère. Nous devons lui rendra
cette~ustice qu'elle n'a pas cherché à dé-
guiser l'échec de M. Spuller. Le discours est
coupe d'interruptions et de contradictions
auxquelles le députa du troisième arrondis-
sement s'est bien gardé de répondre.
La dernière phrase du discours de M.
Spuller est à retenir, d'autant mieux que
les électeurs présents à la.salle Molière ne
l'avaient pas entendue.
«Je serai toujours, s'est écrié l'orateur,
)) contre les esprits néiastes et dangereax
H qui veulent, sous prétexte de liberté., que
M la République n'ait pas de gouvernement,
H parce que ceux-là, qu'ils le vem~ent où
s non, ce sont des anarchistes,_et l'anarchie
? nous cpndmrait aux abîmes, n"
Amsi yoila. les libéraux reconnus c&upa-
bles 1° de ne pas 'vouloir de gouverne-
ment 2° de n',être,que des anarchistes.
JEh bien, franchement, nous préférons
être classés parmi les anarchistes, de cette
espèce que parmi les républicains qui veu-
lent faire de la République un empire sans
empereur.
Za ~epM&K~Me /?'aMpaMeh'à pasosé tirer
elle-même une.conclusion de la réunion de
la salle Molière. Elis a pensé, non sans quel-
que apparence de raison que sa bonne foi
serait suspectée. Aussi à-t-ell& emprunté au
yeMp~Ie.r~ei~des ..derniers,.moments, que
Mf Spuller a passés à. ;ia salle Molière.
D'après.~ë?eyM~ estampiUëpar~ ~epM-
't
blâmant sa conduite. Nous nous en dou-
tions quelque peu. Des amis qui l'auraient
Gondamné.seraient d'étranges amis.
u
.M. lemmistre de la justice'ayant In-
:vitéles procureurs généraux a consulter
~éurs cour et tribunaux avant de pren-
'dre des mesures pour la célébration de
la messe du Saint-Esprit qui a lieu, de-
puis un temps immémorial, dans l'en-
ceinte des tribunaux le jour de leur ren-
trée, quelques, compagnies judiciaires
ont déjà pris une décision à ce sujet.
Nous citions dans notre dernier numéro
les juges de Marseille et d'Aix comme
ayant renoncé à l'antique coutume.
Marseille et Aix ont eu sans doute la
bonne fortune d'être profondément at-
teintes par l'épuration.
Il n'en a pas été de même de la Cour
de cassation et de la Cour d'appel de 0
Paris."
Hier, à une ,heure,, la Cour de cassa-
tion s'est réunie en chambre du conseil
.pour décider si elle devait comme les
années précédentes assister en corps à la
messe du Saint-Esprit qui se célèbre à la
Sainte-Chapelle. La discussion a été
courte. Par 29 voix contre 9, sur 38 vo-
tants, la Cour a décidé qu'elle persévére-
rait dans les errements du passé et assis-
terait en corps & la messe du Saint-
Esprit.;
Ï)ës que cette décision a été connue ¡-
au Palais~ la Cour d'appel s'est réunie
pour discuter la même question. La déli-
bération n'a pas été longue non plus. La
Cour d'appel à décidé qu'elle suivrait
l'exemple de la Cour de cassation.
Si ces décisions avaient été prises loin
du siège du gouvernement dans une de
ces coursméridionales, comme celle de
Toulouse, où les juges délibèrent en face
de l'autel dressé au fond de leur Grand'
Chambre; il n'y aurait pas trop lieu de
s'étonner de la décision prise. Au mi-,
lieu de populations encore en proie aux
vieilles superstitions il n'est ~pas surpre-
nant que des juges restent ndèles aux
errements du passé..
pass
Mais, à Pans, sous les yeux même du
ministre qui a prétendu « épurer )) la ma-
gistrature, c'est-à-dire la détacher de
l'esprit clérical et monarchiste, il ést.tout
à fait surprenant que la première déci-
sion judiciaire soit favorable à cet esprit t
clérical qu'on voulait détruire.
Qu'en pense M. Martin-Fëuillée?
Est-il content de ses juges? Peut-il as-
surer encore que la République trouvera
toujours en eux dès justiciers ndëlës a
son-esprit?,
Nous avions prévu ce résultat. Quand
la Chambre revenant sur un vote acquis,
sur un principe qu'elle avait proclamé
par trois fois, a consenti à ne pas cons-
tituer la seule magistrature qui puisse'
nous garantir contre les vieilles idées et
Contre la dépendance ministérielle, la
magistrature élue, quand la'Chambre a;
cru devoir acquiescer au projet ministé-
riel, nous lui avons dit et redit « Vous
ne changore~iien! Les jugés que le mi-
nistre de la justice va investir sont faits
de la même pâte, iïnbùs dès mêtnos idées
que les juges dits réactionnaires. Il n'y
aura que quelques noms de changés sur
le Botin. » C'était l'expression de la vé-
rité.
La seule din'érence c'est que lès nou-
veaux juges ont les os plus jeunes et
par conséquent j'échine plus souple.
~,ags toutes les affairés où s,è trouvera
P.ans toutes les an'aires pu s.e trouvera
engagé un intérêt ministériel ils se
montreront de bonne composition. Les
vieux avaient l'oreille dur~e et l'épine
dorsale cassante ils écoutaient leur~
préjuges bien plus que M. le ministre
de la justice.
Qu'ont gagné lés .justiciables à 'ce
changement? Rien. C'est M. Martin-
Feuillée et ses, successeurs qui pronte-
ront seuls de l'épuration.
Jusqu'au jour ou lé régime républi-
cain ne semblera plus tout à fait sur de
soa lendemain.
Il n'y a. pas, en effet d'illusion a en-
tretenir. Les vingt-neuf conseillers, de
la. Cour, de cassation et les. conseillers ~s
,de la Cour d'appel qui vont demander
aujourd'hui à la, colombe céleste les lu-
mières que la raison leur refuse sans 7 s
doute, ces conseillers-là, n'auraient, rien
de plus pressé, si quelqu.'un.renversait,
la République, d'a~lamer ce quelqu'une
quel qu'il fut.
L'esprit clérical et l'esprit l'epublicaih
s'excluent- réciproquement. Les conseil-
lers de la Cour ~ëça~atiou et de la~Cour
d'appel ne peuvent aimer'bt'd'ésirer qu'un.
régime, céluMe la. monarchie trës cbré-
tiéùne.
La question de la réforme d'e la magis-
trature reste donc à résoudre. Elle devra
être reprise sinon par cette Chambre au
moins par la suivante. MARtUS:
MÂRtUS.'
Lm6mEENALLmeM
&jPe<~ Cï~oyen", manuel de droit pra-
tique à l'usage des Allemands, nous 'est
a.dresséde''8tattgardt'.
L'article: «.Policé des Mœurs s est parti-
culièrement intéressant à Consulter. Nous
y voyons notamment, en ce qui concerne
l'ivrognerie en Allemagne, que les auto
rites du « modèle des Etats a sont impuis-
santes à réprimer les délits sans nombre
qu'entraîne le culte de Gambrinus de l'au-
tre côté du Rhin.
L'auteur du .Pe~ C~oyeK déplore le for-
midable accroissement dés débits de bois-
son en Allemagne.' II constate que la po-
lice est hors d'état d'exercer une surveil-
lance efûçacë sur .ces inpombrablës~« for-
tejFeisses d~ l'ivrognerie ?. ;H rcconnattj qu%
môme en décuplant le nombre des agents,
en ne parviendrait pas à assurer l'ordre
dans les cabarets de l'Allemagne.
Il n'y a qu'un parti à prendre, dit-il, un
parti radical: supprimer les trois quarts des
débits existants et interdire pour dix ans la
création de nouveaux cabarets.
L'ivrognerie fait dans les Etats germa-
niques des progrès que
abâtardit et abrutit la race. L'auteur du ma-
nuel enfle sa voix pour lancer à l'adresse
des gouvernements un cafëaH< co?MM~M/
desmibux.sentis.
Cet appel désespéré sera-t-il entendu par
le gros distillateur de Varzin? P. Y.
AFFAIRES COLONIALES
'"Algérie''
Le rapporteur ds la commission du conseil
général d'Oran chargée d'examiner le projet
d'un impôt foncier viant de. déposer son rapport
qui conclut aurejet de cetimpôt'et àla création
d'une taxe départementale dite de superficie.
Une lai fixerait un chiffre maximum pour le
principal de cette taxe.
Le département arrêterait, chaque année, la,
quotité à percevoir.
.Les communes pourraient, de leur côté, per-
cevoir une taxe annuelle n'excédant pas le 30 OjO
du principal déterminé par la loi.
La propriété arabe non bâtie serait soumise
à un impôt.
La discussion de ce rapport viendra, au-
jourd'hui,
Indo-Chime
On mande d'Ha~phong, en date du M octobre,
que l'amiral Courbet est parti le 24 pour Hanoi
où il va prendre la direction effective, des opé-
rations.
L'amiral Courbet emmené avec lui 800 ma-
rins débarqu&s de l'escadre. H attendra l'arrivée
des renforts annoncés pour attaquer .Sontay.
L'occupation de Kouang Yen est imminente'
Suivant le D
des députes, quoique assez signiScatif et décidé-
ment défavorable à.. la paix, n'est qu'un pas'vers
la guerre, mais que le gouvernement français
ferait un acte plus malheureux s*il demandait
avec de nouveaux crédits, l'autorisation d'en-
voyer des renforts au Tonkin.
Une pareille démonstation forcerait probable-
ment le gouvernement chinois à envoyer, de
son côté, sans délai, des troupes au Tonkin.
Le gouvernement chinois, ajoute le Dett~
Te~rap/t, a toujours .le dés.ir de maintenir la
paix, et il serait prôt à accepter la médiation de
l'Angleterre si la France montrait un semblable
esprit de conciliation, mais il faut que cette mé-
diation se produise avant et non après le com-
mencement dés hostilités.
La feuille anglaise conclut en 'déclarant que
dans l'intérêt même de l'Europe civilisée, le
da,IJ,s l'intérêt mêIIle ,de pe c,v.ilisé.
gouvernement anglais devrait offrir immédia-
tement sa médiation a. la France et à la Chine.
D'après une conversation que le correspon-
dant parisien du StsHdctr~ a eue avec M. Macart-
ney,, secrétaire de l'ambassade de Chine, une
attaque des Français sur Bac-Nmh, serait le si-
gnal des hostilités àyéelaChine.
M. Macartneya fait observer en .outre que
Li-Hung-Chang n'a eucun, contrôle sur les am-
Bassàdeursdd Céleste-Empire. `
LE VOTE DU 31 OCTOBRE
ET H PRESSE ËTMN6ERE
Le StaMt~r~ croit que la. victoire du cabinet
français est due principalement à la. nouvelle
du desaveu de la. politique du marquis de Tseng
par le vice-roi de Canton. Ce ne sont pas, ajoute
le StsM:&M'a!, les calculs de M. Clemenceau seul
qui ont été mis à. néant par cette nouvelle, dont
la signiScation a, d'ailleurs, besoin d'être pré-
cisée car il ne s'ensuit pas nécessairement que
la politique de l'un ou l'autre gouvernement en
reçoive une autre direction. Le désaveu donné
au marquis de Tseng pourra fort bien être désa-
voué à son tour. En attendant, nous acceptons
avec satisfaction l'assurance donnée par M. Ferry
que le gouvernement français ne prévoit aucune
éventualité de guerre avec la Chine;
,Le DtK~ Te~gf&p/t dit que le résultat net des
débats sur la question du Tonkin consiste dans
la certitude que les hommes dirigeants en
France sont résolus- à couvrir tous les risques
résultant de leur politique d'extension, qu'ils
sont appuyés par une majorité écrasante, et
que tous ceux qui ont voté en faveur du gouver-
nement, aussi bien qu'un certain nombre de
ceux qui ont.voté contre lui, acceptent toute l'a.
responsabilité .de cette politique, y compris la.
possibilité, nous sommes même tenté de dire la.
probabilité d'une guerre avec la Chine. Nous re-
connaissons, 'd'ailleurs, que la question du Ton-
kin n'était pas seule en cause.
L& majorité de la Chambre, tout en appuyant
l'action du gouvernement dans l'extrême Orient,
a montréégalement qu'elle donne là préférence
aux hommes-politiques, disposes a s'occuper sé-
rieus.ement de, la nplitique. intérieure,,et ce sont
'lës'republicains modérés qui ont triomphé. Le
vote delà Chambre nous autorise, dans tous
les cas, .à admettre que les récents discours
ministériels représentent la. politique da la
France~ Nous ajoutérohsquepersonhè ne~ppurra
reprocher ;aux: Fra.nçais do cacher leurs ~projets
ultérieurs, visant à la domination de toute la
Péninstùx indo-chinoise. Nous -verrons si ces
calculs se't'ériHèht par les faits.
Le Dm~ JVetf~ prétend que le vote de l'ordre
du jour en faveur du ministère français; affecte
une conSsnce dont ni la Chambre, ni le pays ne
sont animés. On a voté po.ur le gouvernement
parce qu'il est le gouvernement. Ce journal fait
remarquer que mercredi le débat s'est passé en-
tre deux orateurs la veille ii y eh,avait eu trois.
En Angleterre, dans une question semblable,
une douzaine de membres au moins auraient
pris part a. la discussion, pendant trois ou quatre
longues séances.
Oa-peut..dir.e que daM un pareil échan~e.-de
vues~ simplement pour la. forme, l'opihion'réeUe.-
de la Chambre ne peut guère se faire jour. Le
déM'n'â'pa~été une lutte dans Ia.véritaMe ac-
ception du mot. C'était un duel avec des fleurets
mouchetés. C'est parce que les Chambres n'ont
pas été consultées tout d'abord sur la question
du Tonkin qu'elles sont impuissantes mainte-
nant.
Grâce au vote de mercredi, dit .(Ho6e, lé mi-
nistère Ferry aura maintenant les mains libres
pour poursuivre sa politique agressive au Ton-
kin, sans avoir à redouter un désaveu delà part
du Parlement. Si cette politique amené une
guerre avec; la Chine, tant pis la Chambre ~a a
sanctionné par avance les conséquences qui en
pourront résulter,, et devra en partager la res-
ponsabilité. Oh ne.saurait mieux caractériser la
résolution-de'la'Chambre, ajouté ~GMo6e, qu'en
disant qu'elle a fait un saut dans les ténèbres.
Le journal conservateur: s'étonne en outre de
ce que personne, pas' plus dans l'opposition
qu'au sein du ministère ne se soit avisé de de-
mander si M. Tricou, en envoyant sa dépêche,
avait bien compris ce qu'avait voulu dire le vice-
roi.
La discussion de mercredi, dit .PaH .MaM
discours de M. Clemenceau et l'exposé fait pour
la première fois. par M. Ferry, des limites où
devra s'arrêter l'expédition du.Tpnkin. « Nous
voulons, a dit le président du conseil, assurer
notre position au Tonkin, en nous emparant de
deux forteresses dans le Delta, Songtaï et Bàe-
Ninh, eties.forces dont nous disposons la-bas
suffiront à cette besogne.)' n
C'est possible, réplique ~PctH McfH.pasfMe;
mais ces deux forteresses ne sont pas encore
prises, et alors même qu'elles seront prises, 61-
les ne vaudront pas plus entre les mains des
Français que Caboul et Candahàr n'ont valu
entre les mains des Anglais, tant que le droit de
possession n'aura, pas été reconnu a. la, France
par le gouvernement de Pékin. Toutefois cette
limitation précise du but de la campagne est une
conquête qui Justine amplement l'interpellation
de l'extrême, gauche,
On lit dans fJncMpeKti!
Le débat sur l'affaire du Tonkin s'est terminé
hier à la Chambre des députés de France par
une éclatante victoire du cabinet Ferry. Par 339
voix. contre i60, la Chambre a voté en faveur
du gouvernement un ordre du jour de confiance
explicite et fortement motivé, après avoir re-
poussé à la même majorité/de 339 voix l'ordre
du jour pur et simple proposé par celui-ci. Ce
vote n'est pas seulement d'une grande impor-
tance relativement aux affaires de l'Extrême-
Orient. C'est aussi, c'est surtout un vote politi-
que dont les conséquences seront des plus heu-
reuses au point de vue intérieur. La majorité
du gouvernement qui avait appuyé jusqu'ici le
cabinet Ferry aurait pu se disloquer ou tout au
moins se montrer indécise à la suite de la cam-
pagne acharnée qui a été menée de toutes parts
contre le ministère pendant les vacances.
Il est aujourd'hui démontré que non seule-
ment cette majorité est demeurée entière, mais
qu'elle est plus compacte que jamais, et les deux
votes qui se sont succédé dans la. séance d'hier,
sur l'ordre du jour pur et simple d'abord et sur
l'ordre dujeur de confiance ensuite, en sont la
double et irréfutable affirmation.
Le débat qui a précédé et amené ce grand ré-
sultat a offert un intérêt extrême. C'est au pré-
sident du conseil que revient l'honneur d'avoir
délogé ses adversaires de toutes les positions ou
ils s'étaient établis. Cependant l'extrême-gauche
a envoyé par deux fois à la tribune son leader et
son principal orateur, M. Clemenceau, qui y a
déployé un grand talent et une grande habileté,
surtout dans son premier discours, ou il a con-
centré son argumentation sur. l'objet même de
l'interpellation, tandis que, dans le second, il~
n'a. pas eu le même succès en traitant de la po-
litique coloniale, dont il ne veut d'aucune façon
peur la France.
Cela l'a amené à parler~ de l'Egypte et à re-
vendiquer. sa part de responsabilité dans la po-
litique d'abandon qui a été suivie a. l'égard de ce
pays. La Chambre, nous devons lui rendre cette
justice, n'a pas beaucoup goûté la théorie que
développait devant elle M. Clemenceau, et l'on
peut croire, à en juger par son attitude, qu'elle
m'est pas disposée à retomber de sitôt'dans là
même faute.
Le rMKM; considère, que par le vote de con-
fiance de mercredi dernier, la Chambre des dé-
putés a montre ses préférences pour une Répu-
bliquestable.
Cette nouvelle sera reçue avec satisfaction eh
Angleterre,- ce qui n'aurait certainement, pas
éiè.lë cas, si ce vote pouvait être considér'ê
comme'étant un simple endossement par.la.
Chambre de la politique poursuivie au Toukin.
Faisantallusipn à la retraite.de.M. Chaûemel-
Lacour, ~e TMKM exprime l'espoir que mainte-
nant que la Chambre a émis un vote de.con~
Sauce en faveur de M. Jules Ferry, ce dernier
fera prévaloir une politique de modération, de
précautions et de compromis,
On lit dans GsseM); de .Fr
vembre
«L'interpellation relative a. la question du
Tonkin s'est terminée a la Chambre fran'ça.ise;
ainsi que cela était a prévoir, le ministère Ferr~
_a remporté un vote de çonnance brillant. Jl en
resuite que la plus grande partie du groupe de
la gauche radicale a égalemetit voté pour lé mi-
nistère, après avoir manifesté, pendant quelque
temps une certaine indécision..
M Non seulement l'existence du cabinet est as-
surée, mais aussi le conflit franco-chinois est
entré.dans une nouvelle phase remarquable. Le
-nMrquis de Tseng, qui avait fait entendre a'dif-
férentes reprises qu'il traînait les négociations .s
en longueur parce qu'il comptait sur le renver-
sement du cabinet Ferry, voit ses espérances
déçues et sera. forcé de renoncer à sa tactique
d'ajournement." »
NOUVELLES DU JOU&
LA VILLE
La mort vient de frapper encore un des
vétérans de la démocratie..
M. Germain Sarrut, ancien représentant
du peuple en 1848, est décédé avant-hier
dans sa quatre-vingt-troisième année.
Né à Ganté (Ariège), le 20 avril 1800,
Germain Sarrut étudia d'abord là médecine <
et fut prdsecteur au.Val-de-Grâce..Enil822,
il devint professeur et, trois ans après, di-
recteur au collège de Ponttévoy, où il se
signala par sa résistance aux tentatives des
jésuites. Il se tourna ensuite'vers les tra-
vaux litteraues, et, après 1S3Q, se jeta tout
entier dans le mouvement de la Révolution.
Publiciste ardent et directeur de laT~t-
&aH~ il fut implique dans les cent quatorze
procès que cette feuille subit en quelques
années et prit lui-même plus de soixante-
dix fois la parole pour se défendre. Pendant
cette période, ses relations avec le parti du
prince Louis Bonaparte amenèrent une per-.
quisitioh à l'occasian du procès de Stras"
bourg (1836).
En 1848, Mi''Ge]'main:Sarrut.fut nomme
co'mmissairé de la; RépuMiquo daasi le
Loir-et-Cher; 00; .~1 ~af Ha ~gmesëntan~ai °
l'AssëtBBlëe ~hstitaaa~e..I!l: prit ;plac~
dans la gauche radicale. Après Jes journées
de juin, défendit un grand nombre-d'ac-
cusés devant les conseils de. guerre. Après
le coup d'Etat du2décembre,~il!rentra dans
lavie privée.
Vers 1835, Germain Sarrut s'était lié avec `
Saint-Edme et avait .fondé avec Jui.;lan
Fto~'apAte ~M ~OMMMM ~M ~'OM~, dont la pu-.
blication se prolongea jusqu'en 1842.
Le général Gampenon met la main a.ux
grandes réformes qu'il ~promises.
II fera grand. Tout d'abord, iil,rapetisse
ta.ë!Surë du~ soldat dans l'infanterie. Ptas
de shako le képi sur toute la. ligne. ¡
J~
La perspective d'une guerre prochaine
avec la Chine est .pour les épiciers un pré-
texte à souhait d'élever le prix du thé.
Depuis hier, les petits résidus noirs qu'on
nous vend pour des feuilles authentiques du
théier ont enchéri.
C'est une façon adroite de faire croire
que ces mélanges hybrides viennent réê~ë-
jmentdeIaChine.
.p/
M. le .docteur Rochard est complètement
guéri, bien que la balle n'ait pas pu être
extraite. M. Rochard se lève tous les jours
et, reçoit ses nombreux amis.
X' y~
Une promotion de généraux aura lieu
vers le 20 novembre; ëU&.cpmprëndFà
3 généraux de division et 9 génërahx :c(e
brigade.
X
Dimanche prochain, à deux heures, à la.
mairie du onzième arrondissement, distri-
bution des prix de tir au 36° régiment ter-
ritorial d'infanterie.
Cette fête annuellc:est toujours très.ani-
mée, très brillante.
M. Lippmann, gendre dët M. Alexandre
Dumas a fait avant-hier matin, une chute
dé cheval qu'on disait très grave, mais;qui,
fort heureusement, n'aura pas de suites la-~
cheuses.
M. Lippmann n'a éprouve aucuRe lésion
grave. Tout se; réduit a. quelques êcorchu-
rës qui ne laisseront pas de traces.
x
Le dernier relevé delà vente du tabac en"
France accuse une notable progression des
recettes.
La valeur totale des. tabacs vendus; par
La valeur totale èi~é" trè de 1883-
l'Etat durant le premier semestre de 1883
s'élève à 182,229,543 fr.
Le débit des cigarettes fabriquées par .la a
Régie s'accroît dans une mesure surpre-
nante.
M. Jean David, député du Gers, que~plu-:
sieurs journaux s'bbstihent à classer parmi
les membres, de la gauche radicale, nous
prie de rappeler qu'il n'appartient à àucup
groupe parlementaire. J-
Quoi qu'on ait dit de la vive impùlsioa
donnée aux travaux, exécutés âc l~interieur
de l'Hôtel de Ville, deux mois so
ëtl' aménagement de là partie du nouveau
palais municipal déà. livrée aux employés.
Les représentants des journaux étrangers
a Paris, au nombre de cinquantë-trdig,.se
sont réunis, le 31 octobre, au Grand-Hôtel.
Ils ont nommé un comité composé de neuf
membres, chargé de préparer les statuts de,
la constitution du syndicat de la presse
étrangère.
X
~sénateurs et.les: députa ? îlAI~eKe
ont repris mercredi; auSënat, leurs'rBu-
nions hebdomadaires ils se sont occupés du
grave incident de la reconstruction de la
Kouba-El-Abiod-SidI-Cheick.
Les représentants du département d'Oran
ont rendu compte de leurs démarches a~
près des ministres de l'intérieur et de~
guerre.
Après une discussion à laquelle ont pris
part MM. Jacques-, Leiièvre, Dessoliers,
Etienne, Letellier, Thomson, il a été décide
que communication serait demandée ..aNX
ministres du dossier de l'aSaire.
Les sénateurs, et députés algériens ont
j'ëchërché ensuite ce qu')l y avait, lieu de
faire pour assurer le succ'ès de; l'amende--
ment qu'ils ont présenté à 'lo~ munict-,
ipale:
Cet amendement, on le sait, a;pour.objet
d'éteBdre aux départements algériens les'
éïfets et les avantages de la nouY'eUe loi, il
supprime la représentation des étrangers.
Les représentants de l'Algérie seront' en-
tendus par la commission spéciale M. Des-
sollers a été chargé de défendre l'amende-
ment'devant la Chambre.
M. Leiièvre a annoncé que la.:pétitiqn,de~
médecins .de ~colonisation, a été,accueitli&
'par la commission du Sénat et renvoyée
avec avis favorable au ministre et au gou-
verneur de l'Algërie.
'x L-~A~
La commission du budget, au conseil mu-
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