Presse et revues
32 pages
Titre : La Culture physique : revue bi-mensuelle illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-11-01
Contributeur : Surier, Albert (1871-1944). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344303451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15531 Nombre total de vues : 15531
Description : 01 novembre 1935 01 novembre 1935
Description : 1935/11/01 (A39,N547)-1935/11/30. 1935/11/01 (A39,N547)-1935/11/30.
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54228249
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/07/2008
LA FRANCE EST-ELLE INCAPABLE DE FAIRE
POUR SA RACE CE QUE L'ITALIE A FAIT
POUR LA SIENNE ?
L'Italie était considérée, il y a vingt ans,
comme le pays du « dolce farniente ». On y
vivait sans complications, sans soucis, chichement
d'ailleurs, mais en suppléant par des chansons et
des lazzi à la maigreur du menu. Un climat doux,
des vins capiteux, des fruits parfumés et quelques
lires glanées de ci de là au touriste étranger :
les fils de la louve, oubliant leurs antiques tradi-
tions de travail et d'austérité s'accommodaient de
cet état végétatif.
Vint la guerre. En 1915," l'Italie, optant pour
la latinité contre le germanisme, prit, après
quelques hésitations, place à nos côtés. Dure
épreuve pour une race peu entraînée, qu'une
guerre de longue haleine comme celle qu'il fallut
subir. Les armées italiennes n'en firent pas
moins leur devoir : elles nous apportèrent un
concours efficace et nous ne pouvons pas oublier
aujourd'hui que plusieurs centaines de milliers
de soldats ne sont pas revenus. 6.000 d'entre eux
dorment leur dernier sommeil dans notre terre
de France, à Bligny où ils étaient venus matéria-
liser la participation de leur pays.
Ceci, déjà, appartient à l'histoire.
Une période trouble suivit, assez semblable à
celle qui, à la même époque, traversa presque
tous les pays qui avaient joué un rôle dans la
grande tragédie. L'économie italienne qui avait
grandi trop vite peut-être à la faveur de la guerre,
ne se stabilisait pas. L'anarchie régnait dans la
péninsule.
C'est alors qu'un homme surgit, issu du peu-
ple et de la guerre. 11 créa, prêcha et popularisa
une doctrine nouvelle : le fascisme, gouvernement
des meilleurs et des plus énergiques, gouverne-
ment jeune avant tout.
Il y a treize ans de cela.
Aujourd'hui l'Italie a repris dans le concert
mondial, une place importante. Elle est redeve-
nue le grand pays qu'elle fut longtemps.
Mais à la base de cet effort de renaissance
Mussolini avait compris : c'est là que nous vou-
lons en venir, l'impérieuse nécessité, pour cons-
truire quelque chose de solide, d'utiliser des
matériaux solides. Il fallait pour cela refaire
entièrement cette race alanguie. Ce fut la pre-
mière tâche fondamentale à laquelle il s'attaqua.
Nous disons bien fondamentale car si d'autres
réformes, réalisées en Italie par le fascisme, ont
pu apparaître plus en évidence, aucune n'a eu, en
réalité, la même importance que celle de l'orga-
nisation de l'éducation physique de la jeunesse.
Dès le début de l'ère fasciste elle a joué un rôle
important dans ce problème de la jeunesse, pri-
mordial pour un régime nouveau. Il semble bien
que, d'ores et déjà, le succès ait couronné ces
efforts. Les jeunes hommes — ceux de dix-huit à
vingt-cinq ans, — qui circulent par les rues et
les champs de la Péninsule, sont de beaux spé-
cimens d'une belle race : équilibrée, solide, bien
musclée. Il semble que les combattants des bas
reliefs romains soient sortis de leur immobilité
séculaire pour reprendre part à la vie commune.
Les événements actuels sont la preuve tangi-
— 321 —
POUR SA RACE CE QUE L'ITALIE A FAIT
POUR LA SIENNE ?
L'Italie était considérée, il y a vingt ans,
comme le pays du « dolce farniente ». On y
vivait sans complications, sans soucis, chichement
d'ailleurs, mais en suppléant par des chansons et
des lazzi à la maigreur du menu. Un climat doux,
des vins capiteux, des fruits parfumés et quelques
lires glanées de ci de là au touriste étranger :
les fils de la louve, oubliant leurs antiques tradi-
tions de travail et d'austérité s'accommodaient de
cet état végétatif.
Vint la guerre. En 1915," l'Italie, optant pour
la latinité contre le germanisme, prit, après
quelques hésitations, place à nos côtés. Dure
épreuve pour une race peu entraînée, qu'une
guerre de longue haleine comme celle qu'il fallut
subir. Les armées italiennes n'en firent pas
moins leur devoir : elles nous apportèrent un
concours efficace et nous ne pouvons pas oublier
aujourd'hui que plusieurs centaines de milliers
de soldats ne sont pas revenus. 6.000 d'entre eux
dorment leur dernier sommeil dans notre terre
de France, à Bligny où ils étaient venus matéria-
liser la participation de leur pays.
Ceci, déjà, appartient à l'histoire.
Une période trouble suivit, assez semblable à
celle qui, à la même époque, traversa presque
tous les pays qui avaient joué un rôle dans la
grande tragédie. L'économie italienne qui avait
grandi trop vite peut-être à la faveur de la guerre,
ne se stabilisait pas. L'anarchie régnait dans la
péninsule.
C'est alors qu'un homme surgit, issu du peu-
ple et de la guerre. 11 créa, prêcha et popularisa
une doctrine nouvelle : le fascisme, gouvernement
des meilleurs et des plus énergiques, gouverne-
ment jeune avant tout.
Il y a treize ans de cela.
Aujourd'hui l'Italie a repris dans le concert
mondial, une place importante. Elle est redeve-
nue le grand pays qu'elle fut longtemps.
Mais à la base de cet effort de renaissance
Mussolini avait compris : c'est là que nous vou-
lons en venir, l'impérieuse nécessité, pour cons-
truire quelque chose de solide, d'utiliser des
matériaux solides. Il fallait pour cela refaire
entièrement cette race alanguie. Ce fut la pre-
mière tâche fondamentale à laquelle il s'attaqua.
Nous disons bien fondamentale car si d'autres
réformes, réalisées en Italie par le fascisme, ont
pu apparaître plus en évidence, aucune n'a eu, en
réalité, la même importance que celle de l'orga-
nisation de l'éducation physique de la jeunesse.
Dès le début de l'ère fasciste elle a joué un rôle
important dans ce problème de la jeunesse, pri-
mordial pour un régime nouveau. Il semble bien
que, d'ores et déjà, le succès ait couronné ces
efforts. Les jeunes hommes — ceux de dix-huit à
vingt-cinq ans, — qui circulent par les rues et
les champs de la Péninsule, sont de beaux spé-
cimens d'une belle race : équilibrée, solide, bien
musclée. Il semble que les combattants des bas
reliefs romains soient sortis de leur immobilité
séculaire pour reprendre part à la vie commune.
Les événements actuels sont la preuve tangi-
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