Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1928-08-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 9681 Nombre total de vues : 9681
Description : 19 août 1928 19 août 1928
Description : 1928/08/19 (A69,N3935). 1928/08/19 (A69,N3935).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5422079h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/09/2008
Le Tour de l'Ile î
^ 8<
Aujourd'hui, madame, nous ne °-
nous fatiguerons pas : nous allons
faire le tour de l'île aux oiseaux, *'
ainsi nommée parceque les oiseaux "
de mer et les canards sauvages n
viennent s'y reposer. C'est une ex- r<
quise promenade nautique qui P
vous fera connaître le bassin d'Ar- °-
cacbon. Il est 3 heures. Nous avons c<
juste le temps d'arriver à l'embar- rl
cadêre d'où le Courrier du Cap part
à 3 h. lt2.
Nous y sommes, Embarquons- —
nous. Un coup de sifflet, bouchez
vous les oreilles. C'est le signal de
la mise en marche. Nous voilà en
route, vers le nord.
Retournez-vous pour jeter un
regard en arrière. Voyez qutl ad- „.
mirable panorama : la ville s'éta- es
le entre la plage et les dunes ver- jyj
doyantes lui formant un cadre
d'émeraude, bornée à l'est par le d<
clocher de Saint-Ferdinand sur- j,;
monté d'un Christ les bras ouverts, sa
à l'ouest le clocher de Notre-Dame de
dont la pointe perce te ciel ; le ca- p£
gino de la plage nous présente sa ta
terrasse et son théâtre; là haut, le
casino mauresque arrondit ses dô- ce
mes dorés par le soleil ; hôtels, te
chalets coiffés d'un béret rouge, en- ja
tourés d'une verte ceinture d'ar- sa
bres et de jardins, élégantes villa y,
rangées au bord de l'eau, tandisque [<■
d'autres grimpent sur les hauteurs n(
tout cela constitue l'un des plus j-
beaux spectacles qu'il soit possible fe
d'imaginer.
Mais déjà nous arrivons à la ei
pointe de 1 île que nous contour- la
nons ; elle est plate, vaseuse, dé- di
nudée, sauf un bouquet d'arbres pi
autour d'un groupe de petites mai- di
sons. Ça et là des parcs à huîtres, le
Nous nous arrêtons d'abord au
Piquey, agréable séjour d'été pour di
ceux qui aiment le calme, la natu- vi
re, la vie un peu sauvage, loin de v<
la poussière des automobiles.
Vaici Piraillan, humble village bi
de parqueurs; Le Canon, où se m
rouillait jadis une vieille pièce d'ar- p
tillerie depuis longtemps disparue; ei
L'Herbe, pittoresque aggloméra- ei
tion de huttes habitées par des in-
digènes ; la Villa Algérienne, de di
style mauresque ainsi que la cha- q\
pelle située un peu plus loin, des
hangards pour les hydravions, di
construits par les américains pen- n
dant la guerre ; enfla Bélisaire, sta- m
ti m du Cap Ferret.
Di nombreux touristes, après d
avoir passé la journée à excursion- i<
ner dans la presqu'île, attendent
sur le ponton le dernier départ ci
pour le retour. Quelle foule I e:
Le bateau archi-plein vire de M
bord. Regardez l'entrée du bassin, n
ressérée entre la pointe du Cap et cl
la pointe du Sud. Admirez, écla- q
tante de blancheur, l'énorme dune P
du Sabloney que nous escaladions
lundi dernier à pareille heure. fl
Nous voguons ver l'est en pas- a1
sant successivement devant Pyla- °
sur-mer, le Moulleau, la plage des P
. Abatilles, le parc Péreire, les rian- ti
P tes villas qui bordent la plage la
i jusqu'au débarcadère d'où nous M
sommes partis et où nous allons A
i descendre.
5 Le seul défaut de cette naviga- l'<
tion idéale fut d'être trop courte ; 4,
c il n'est que six heures du soir, dix pi
j huit heures du jour, si vous préfé- te
. rez. Allons, en attendant le dîner, T
i prendre un apéritif sur la terrasse
_ du casino ou la musique d'un ex- di
! cellent orchestre bercera nos rêve- h<
. ries. M
t Albert CHICHE. M
ancien député de Bordeaux 'a
^C„ d.
ni
; CONSEIL MUNICIPAL p<
1
se
(Séance du 11 Août 1928)
1 — Une séance du Conseil munici-
pal en pleines vacances et qui mieux tr
' est, en pleine canicule ! Monsieur le T<
■ Maire n'y pense pas I... lo
! Telle fut l'exclamation de chacun ar
' de nos édiles à la réception du petit bt
biUet doux le convoquant pour le in
' samedi 11 Août à l'Hôtel de ville afin se
de délibérer sur un ordre du jour qui p(
paraissait à première vue sans impor-
1 tance ni grande urgence. pC
! Il y avait, cependant, un motif à et
cette convocation inattendue et in-
> tempestive : c'est qu'aux termes de ge
la loi nos administrateurs ne dispo- di
saient que d'un mois pour arranger à ne
1 l'amiable, s'ils le jugeaient à propos,
■ l'affaire Tossens, laquelle avait don- de
1 né lieu à un mémoire introductif gt
1 d'instance renvoyé ici par M. le Pré- m
- fet de la Gironde à toutes fins utiles, pi
Faire une séance exprès pour ça G:
1 eût été rîconnaître l'obligation dans M
- laquelle on se trouvait de s'occuper pC
- de cette affaire après avoir omis le Ti
1 plus impérieux et le plus humain des cl
■ devoirs qui était de la régler depuis n(
. longtemps. q(
l Ce plat de résistance se présentait pl
.' donc entouré de quelques hors d'oeu- a,
• vre afin de ne pas avoir l'air... d'à- n£
s voir l'air. a
Mais le diable était que pour déli- 0,
! bérer valablement, il fallait réunir au ra
i moin J quatorze de nos élus et la plu- a
- prrt de ceux-ci se trouvaient ou bien e[
; en voyage ou tranquillement chez fi
- eux. bi
Ce fut alors, dans toute l'acception pi
j du mot, une véritable course au ca
- quantum !
i Plusieurs estafettes partirent dans Dl
, diverses directions avec l'ordre de qi
- ramener de force quelques édiles at
- morts ou vifs... et
Enfin, après une razzia de plus ce
i d'une heure, le chiffre fatidique de
14 présents fut atteint. C
t On débuta par la prorogation pour te
t cinq ans des droits d'octroi tels qu'Us c<
existent jusqu'au 31 décembre, mais gi
; M- le Maire précisa bien que ce vote
n'a aucune importance : il n'empê-
t chera pas de substituer à ces droits
quand on voudra des taxes de rem-
» placement si on en trouve. m
j I! est décidé qu'un portail de 300 81
francs sera posé pour servir d'accès I
. au cimetière du côté Est, en atten-
. dant (sous l'orme) qu'on le remplace i
, par un autre de 25x00 francs ; d'au-
tre part M. Saulnier sera chargé de
la pose d'un portail neuf au Casino
Mauresque du côté de la rue Marie-
Adèle.
Le Conseil refi se de participera n
l'entretien de la route du Pyla pour
4.000 francs par an à cause de l'im- c
possibilité, dit M. le Maire, de s'en-
tendre avec les représentants de La °-
Teste. a
Tout cela nous amène au « clou »
de la soirée et chacun retient son *
haleine pour mieux entendre quand 1
M. le Maire appelle l'affaire Tossens. D
Mais, ô I déception 1 le Conseil, sur S
la proposition du dit M. le Maire, e:
décide de délibérer là dessus en co- 1
mité secret et le public est poliment c'
prié d'aller se rafraîchir. "
C'est donc par des indiscrétions
seulement que nous avons pu appren- ^
dre ce qui s'était pas-é. P1
On sait ae quoi il s'agit. (Voir no- n'
tre numéro du 19 juillet 1928) : Mlle "
Tossens, ayant contracté la tubercu-
lose au Laboratoi: e d'hygiène où elle
analysait les expectorations des tu- °
berculeux avait été congédiée sans oe
indemnité et sans que ses employeurs dl
se préoccupassent nu'U ment de
pourvoir sus ftab tic SU maladie. *l
Toutes les démarches de sa famille P1
pour obtenir secours ou indemnités
étaient restées vaines. P1
Du jour où la charmante et coura- ct
geuse enfant était tombée malade
dins l'exercice de ses fonctions, on D
ne la connaissait plus. P(
De tels faits ne pouvaient manquer tf-
de donner lieu à une discussion Ion- "
gue ct scabreuse, mais trois seule- oe
ment des quatorze édiles présents y S
prirent corrageusement part : MM. P'
Carreyre, Fargeaudoux et Longau. "
M. le Maire, visiblement très mal dis- Dl
posé pour les membres de la famille ni
Tossens, affecta de traiter leurs ré- 8(
clamations d'imposture, refusa la
nomination d'une commission d'en- .
quête, refusa également d'attendre la
présence des médecins faisant partie
du Conseil, — lesquels, comme par
hasard n'étaient pas là — et réussit ",
à obtenir de la majorité composée de •*'
onze muets de son sérail une délibé-
ration confuse, amphibie, équivalant
à lui donnerj pleins pouvoirs. Il fut
en effet : i° Autorisé à payer à Mlle
Tossens ce qu'on lui doit (??) ; 2° ha-
bileté pour soutenir, s'il u a lieu, le
Ci
procès dont la ville est menacée à .
canse d elle.
M. le Dr Marcotte, directeur du .
bureau d'hygiène, avait été convo-
qué ; il comparut et soutint la thèse
absurde que son ancienne aixiliaire P
était allée d'elle même au devant de G
ce qui lui est arrivé.
Tout le monde estime que le
Conseil, le bureau d'hygiène et sur-
tout M. le Maire encourrent par leur
conduite, dans cet e affaire, de bien
graves responsabilités.
Albert de RICAUDY.
Pour voitures d'enfants et de
malades, adressez-vous chez un
spécialiste : j
Maison J. BRULATOUT, aîné J
successeur de Prat et Goebel '
26. 28, Rue François - Legallais
Vente - Échange - Location
; ÇA ET LA
1
Le bail du tir aux pigeons fantô-
t mes va enfin expirer.
. Quel usage la ville fera-t elle de T
. cet emplacement idéal ?
r
Il y eut ces jours-ci à la source .
L des Abatilles un déjeuner auquel
assistait le maire et l'architecte |j
, bordelais Feret. Entre la poire et
le fromage on parla d'un balnéum
i qui serait édifié à la place de la
barraque actuelle du tir aux pi- c
geons. On fit la digestion de cet C
excellent déjeuner en allant jus-
qu'à la plage des Abatilles pour ^
choisir l'emplacement du futur pa- r
lais balnéaire.
Une manque plus qu'un vote du a
Conseil municipal pour ratifier un e
projet qui a déjà l'assentiment de ^
notre premier magistrat. Ce que
Bon veut, le conseil le veut. n
A 1
On sait que le prince Auguste de P
Broglie va faire construire une 8l
magnifique villa dans sa prppriété D
de la Farandole. v
Dans les demeures les plus somp-
tueuses ou néglige un peu trop la d
partie réservée à la domesticité. »
Voilà un reproche qu'on ne pourra *'
pas adresser au prince et à la prin- c'
cesse de Broglie. 1
Il y aura à la Farandole une bi-
bliothèque et une salle de jeux d
pour les domestiques. La biblio-
thèque ne serapas composée que de P
livres de cuisine ; on y verra les P
oeuvres de tous les auteurs en vo- *'
gue. Je parie qu'Albert Thomas qui c
possède un château, acheté aux de Q
Broglie, ne montre pas une sem- P
blabe sollicitude pour le persor- 1«
nel attaché à sa socialisante per- 8
sonne. e'
A
Il y a à l'angle de l'avenue St- ti
Arnaud et de la route de Moulleau d
un petit café qui est en train de fai- q
re fortune. Des consommateurs, v
qui ressemblent un peu à cet an- g
glais qui suivait partout un domp- n
teur dans l'espérance de le voir n
manger, vont prendre leur con- q
sommation dominicale pour assis- v
ter aux rencontres des autos avec
le tram de Moulleau. Chaque di-
manche eut son accident. On ra-
conte qu'un infirmier de notre vil- J
le va créer en face de ce petit café ?
une ambulance avec les dernières T
inventions médicales pour le trai-
tement des écrasés. Qui donc a
prétendu que nos trams ne mar- f
chaient pas ? Ils marchent si vite,
qu'ils ne peuvent plus s'arrêter
une foie lancés.
A
Aperçu sur la jetée Thiers Pierre
Frondaie coiffé d'un casque colo-
nial et virginalement vêtu de fine
toile blanche. Il s'impatiente parce
que son marin Téchoueyre le fait
un peu attendre. Toujours jeune, il
ne marque pas deux fois vingt ans.
Il nous dit amicalement le suc-
cès de son dernier roman qui fera
connaître et aimer Arcachon.
Nous nous séparons car voilà
Téchoueyre suivi des invités du
romancier.
On s'embarque et sa jolie femme
avocate de talent, prend la barre
et gouverne le bateau et son
époux.
Plus loin voici Pierre Benoit qui
habite une modeste villa dans le
quartier de St-Ferdinand avant de
pouvoir réintégrer la villa des Ro-
ses, boulevard de l'Océan, le tau-
bourg St-Germain de la noblesse
vinicole bordelaise.
Il vient de faire le tour du mon-
de, mais il revient avec bonheur
sur cutto lerre d'amour qui est Sa
terre de prédilection. U doit en
chanter bientôt les charmes exoti-
ques.
Nous parlerons plus longuement
de ses projets.
Sur la terrasse du casino de la
plage, nous apercevons Valensi. Il
parait être dans le vague. Songe-t-
il en voyant le bassin si bleu, si
calme, à la noirceur des polémi-
ques, à l'agitation des tempêtes
politiques ? Voit-il dans ce rêve
lointain la proclamation des deux
scrutins, celui qui l'élisait député
et celui qui l'invalidait r
01 se demandait en le voyant
triste pourquoi il s'était embarqué
dans cette galère politique, alors
qu'il eut mieux valu pour lui de
voguer sur une pinasse en son-
geant au roman Arcachonnais qu'il
nous avait promis de taire prochai-
nement paraître. Mieux vaut tard
que jamais, Valensi, Yasmina
vaut mieux que Mariane.
A
C'est dimanche à 10 h. 1(2 que
nous entendrons au pied de la croix
de la jetée de la chapelle la voix
fortement apostolique du Père
Bernard.
Si tous les hommes qu'il a évan-
^ 8<
Aujourd'hui, madame, nous ne °-
nous fatiguerons pas : nous allons
faire le tour de l'île aux oiseaux, *'
ainsi nommée parceque les oiseaux "
de mer et les canards sauvages n
viennent s'y reposer. C'est une ex- r<
quise promenade nautique qui P
vous fera connaître le bassin d'Ar- °-
cacbon. Il est 3 heures. Nous avons c<
juste le temps d'arriver à l'embar- rl
cadêre d'où le Courrier du Cap part
à 3 h. lt2.
Nous y sommes, Embarquons- —
nous. Un coup de sifflet, bouchez
vous les oreilles. C'est le signal de
la mise en marche. Nous voilà en
route, vers le nord.
Retournez-vous pour jeter un
regard en arrière. Voyez qutl ad- „.
mirable panorama : la ville s'éta- es
le entre la plage et les dunes ver- jyj
doyantes lui formant un cadre
d'émeraude, bornée à l'est par le d<
clocher de Saint-Ferdinand sur- j,;
monté d'un Christ les bras ouverts, sa
à l'ouest le clocher de Notre-Dame de
dont la pointe perce te ciel ; le ca- p£
gino de la plage nous présente sa ta
terrasse et son théâtre; là haut, le
casino mauresque arrondit ses dô- ce
mes dorés par le soleil ; hôtels, te
chalets coiffés d'un béret rouge, en- ja
tourés d'une verte ceinture d'ar- sa
bres et de jardins, élégantes villa y,
rangées au bord de l'eau, tandisque [<■
d'autres grimpent sur les hauteurs n(
tout cela constitue l'un des plus j-
beaux spectacles qu'il soit possible fe
d'imaginer.
Mais déjà nous arrivons à la ei
pointe de 1 île que nous contour- la
nons ; elle est plate, vaseuse, dé- di
nudée, sauf un bouquet d'arbres pi
autour d'un groupe de petites mai- di
sons. Ça et là des parcs à huîtres, le
Nous nous arrêtons d'abord au
Piquey, agréable séjour d'été pour di
ceux qui aiment le calme, la natu- vi
re, la vie un peu sauvage, loin de v<
la poussière des automobiles.
Vaici Piraillan, humble village bi
de parqueurs; Le Canon, où se m
rouillait jadis une vieille pièce d'ar- p
tillerie depuis longtemps disparue; ei
L'Herbe, pittoresque aggloméra- ei
tion de huttes habitées par des in-
digènes ; la Villa Algérienne, de di
style mauresque ainsi que la cha- q\
pelle située un peu plus loin, des
hangards pour les hydravions, di
construits par les américains pen- n
dant la guerre ; enfla Bélisaire, sta- m
ti m du Cap Ferret.
Di nombreux touristes, après d
avoir passé la journée à excursion- i<
ner dans la presqu'île, attendent
sur le ponton le dernier départ ci
pour le retour. Quelle foule I e:
Le bateau archi-plein vire de M
bord. Regardez l'entrée du bassin, n
ressérée entre la pointe du Cap et cl
la pointe du Sud. Admirez, écla- q
tante de blancheur, l'énorme dune P
du Sabloney que nous escaladions
lundi dernier à pareille heure. fl
Nous voguons ver l'est en pas- a1
sant successivement devant Pyla- °
sur-mer, le Moulleau, la plage des P
. Abatilles, le parc Péreire, les rian- ti
P tes villas qui bordent la plage la
i jusqu'au débarcadère d'où nous M
sommes partis et où nous allons A
i descendre.
5 Le seul défaut de cette naviga- l'<
tion idéale fut d'être trop courte ; 4,
c il n'est que six heures du soir, dix pi
j huit heures du jour, si vous préfé- te
. rez. Allons, en attendant le dîner, T
i prendre un apéritif sur la terrasse
_ du casino ou la musique d'un ex- di
! cellent orchestre bercera nos rêve- h<
. ries. M
t Albert CHICHE. M
ancien député de Bordeaux 'a
^C„ d.
ni
; CONSEIL MUNICIPAL p<
1
se
(Séance du 11 Août 1928)
1 — Une séance du Conseil munici-
pal en pleines vacances et qui mieux tr
' est, en pleine canicule ! Monsieur le T<
■ Maire n'y pense pas I... lo
! Telle fut l'exclamation de chacun ar
' de nos édiles à la réception du petit bt
biUet doux le convoquant pour le in
' samedi 11 Août à l'Hôtel de ville afin se
de délibérer sur un ordre du jour qui p(
paraissait à première vue sans impor-
1 tance ni grande urgence. pC
! Il y avait, cependant, un motif à et
cette convocation inattendue et in-
> tempestive : c'est qu'aux termes de ge
la loi nos administrateurs ne dispo- di
saient que d'un mois pour arranger à ne
1 l'amiable, s'ils le jugeaient à propos,
■ l'affaire Tossens, laquelle avait don- de
1 né lieu à un mémoire introductif gt
1 d'instance renvoyé ici par M. le Pré- m
- fet de la Gironde à toutes fins utiles, pi
Faire une séance exprès pour ça G:
1 eût été rîconnaître l'obligation dans M
- laquelle on se trouvait de s'occuper pC
- de cette affaire après avoir omis le Ti
1 plus impérieux et le plus humain des cl
■ devoirs qui était de la régler depuis n(
. longtemps. q(
l Ce plat de résistance se présentait pl
.' donc entouré de quelques hors d'oeu- a,
• vre afin de ne pas avoir l'air... d'à- n£
s voir l'air. a
Mais le diable était que pour déli- 0,
! bérer valablement, il fallait réunir au ra
i moin J quatorze de nos élus et la plu- a
- prrt de ceux-ci se trouvaient ou bien e[
; en voyage ou tranquillement chez fi
- eux. bi
Ce fut alors, dans toute l'acception pi
j du mot, une véritable course au ca
- quantum !
i Plusieurs estafettes partirent dans Dl
, diverses directions avec l'ordre de qi
- ramener de force quelques édiles at
- morts ou vifs... et
Enfin, après une razzia de plus ce
i d'une heure, le chiffre fatidique de
14 présents fut atteint. C
t On débuta par la prorogation pour te
t cinq ans des droits d'octroi tels qu'Us c<
existent jusqu'au 31 décembre, mais gi
; M- le Maire précisa bien que ce vote
n'a aucune importance : il n'empê-
t chera pas de substituer à ces droits
quand on voudra des taxes de rem-
» placement si on en trouve. m
j I! est décidé qu'un portail de 300 81
francs sera posé pour servir d'accès I
. au cimetière du côté Est, en atten-
. dant (sous l'orme) qu'on le remplace i
, par un autre de 25x00 francs ; d'au-
tre part M. Saulnier sera chargé de
la pose d'un portail neuf au Casino
Mauresque du côté de la rue Marie-
Adèle.
Le Conseil refi se de participera n
l'entretien de la route du Pyla pour
4.000 francs par an à cause de l'im- c
possibilité, dit M. le Maire, de s'en-
tendre avec les représentants de La °-
Teste. a
Tout cela nous amène au « clou »
de la soirée et chacun retient son *
haleine pour mieux entendre quand 1
M. le Maire appelle l'affaire Tossens. D
Mais, ô I déception 1 le Conseil, sur S
la proposition du dit M. le Maire, e:
décide de délibérer là dessus en co- 1
mité secret et le public est poliment c'
prié d'aller se rafraîchir. "
C'est donc par des indiscrétions
seulement que nous avons pu appren- ^
dre ce qui s'était pas-é. P1
On sait ae quoi il s'agit. (Voir no- n'
tre numéro du 19 juillet 1928) : Mlle "
Tossens, ayant contracté la tubercu-
lose au Laboratoi: e d'hygiène où elle
analysait les expectorations des tu- °
berculeux avait été congédiée sans oe
indemnité et sans que ses employeurs dl
se préoccupassent nu'U ment de
pourvoir sus ftab tic SU maladie. *l
Toutes les démarches de sa famille P1
pour obtenir secours ou indemnités
étaient restées vaines. P1
Du jour où la charmante et coura- ct
geuse enfant était tombée malade
dins l'exercice de ses fonctions, on D
ne la connaissait plus. P(
De tels faits ne pouvaient manquer tf-
de donner lieu à une discussion Ion- "
gue ct scabreuse, mais trois seule- oe
ment des quatorze édiles présents y S
prirent corrageusement part : MM. P'
Carreyre, Fargeaudoux et Longau. "
M. le Maire, visiblement très mal dis- Dl
posé pour les membres de la famille ni
Tossens, affecta de traiter leurs ré- 8(
clamations d'imposture, refusa la
nomination d'une commission d'en- .
quête, refusa également d'attendre la
présence des médecins faisant partie
du Conseil, — lesquels, comme par
hasard n'étaient pas là — et réussit ",
à obtenir de la majorité composée de •*'
onze muets de son sérail une délibé-
ration confuse, amphibie, équivalant
à lui donnerj pleins pouvoirs. Il fut
en effet : i° Autorisé à payer à Mlle
Tossens ce qu'on lui doit (??) ; 2° ha-
bileté pour soutenir, s'il u a lieu, le
Ci
procès dont la ville est menacée à .
canse d elle.
M. le Dr Marcotte, directeur du .
bureau d'hygiène, avait été convo-
qué ; il comparut et soutint la thèse
absurde que son ancienne aixiliaire P
était allée d'elle même au devant de G
ce qui lui est arrivé.
Tout le monde estime que le
Conseil, le bureau d'hygiène et sur-
tout M. le Maire encourrent par leur
conduite, dans cet e affaire, de bien
graves responsabilités.
Albert de RICAUDY.
Pour voitures d'enfants et de
malades, adressez-vous chez un
spécialiste : j
Maison J. BRULATOUT, aîné J
successeur de Prat et Goebel '
26. 28, Rue François - Legallais
Vente - Échange - Location
; ÇA ET LA
1
Le bail du tir aux pigeons fantô-
t mes va enfin expirer.
. Quel usage la ville fera-t elle de T
. cet emplacement idéal ?
r
Il y eut ces jours-ci à la source .
L des Abatilles un déjeuner auquel
assistait le maire et l'architecte |j
, bordelais Feret. Entre la poire et
le fromage on parla d'un balnéum
i qui serait édifié à la place de la
barraque actuelle du tir aux pi- c
geons. On fit la digestion de cet C
excellent déjeuner en allant jus-
qu'à la plage des Abatilles pour ^
choisir l'emplacement du futur pa- r
lais balnéaire.
Une manque plus qu'un vote du a
Conseil municipal pour ratifier un e
projet qui a déjà l'assentiment de ^
notre premier magistrat. Ce que
Bon veut, le conseil le veut. n
A 1
On sait que le prince Auguste de P
Broglie va faire construire une 8l
magnifique villa dans sa prppriété D
de la Farandole. v
Dans les demeures les plus somp-
tueuses ou néglige un peu trop la d
partie réservée à la domesticité. »
Voilà un reproche qu'on ne pourra *'
pas adresser au prince et à la prin- c'
cesse de Broglie. 1
Il y aura à la Farandole une bi-
bliothèque et une salle de jeux d
pour les domestiques. La biblio-
thèque ne serapas composée que de P
livres de cuisine ; on y verra les P
oeuvres de tous les auteurs en vo- *'
gue. Je parie qu'Albert Thomas qui c
possède un château, acheté aux de Q
Broglie, ne montre pas une sem- P
blabe sollicitude pour le persor- 1«
nel attaché à sa socialisante per- 8
sonne. e'
A
Il y a à l'angle de l'avenue St- ti
Arnaud et de la route de Moulleau d
un petit café qui est en train de fai- q
re fortune. Des consommateurs, v
qui ressemblent un peu à cet an- g
glais qui suivait partout un domp- n
teur dans l'espérance de le voir n
manger, vont prendre leur con- q
sommation dominicale pour assis- v
ter aux rencontres des autos avec
le tram de Moulleau. Chaque di-
manche eut son accident. On ra-
conte qu'un infirmier de notre vil- J
le va créer en face de ce petit café ?
une ambulance avec les dernières T
inventions médicales pour le trai-
tement des écrasés. Qui donc a
prétendu que nos trams ne mar- f
chaient pas ? Ils marchent si vite,
qu'ils ne peuvent plus s'arrêter
une foie lancés.
A
Aperçu sur la jetée Thiers Pierre
Frondaie coiffé d'un casque colo-
nial et virginalement vêtu de fine
toile blanche. Il s'impatiente parce
que son marin Téchoueyre le fait
un peu attendre. Toujours jeune, il
ne marque pas deux fois vingt ans.
Il nous dit amicalement le suc-
cès de son dernier roman qui fera
connaître et aimer Arcachon.
Nous nous séparons car voilà
Téchoueyre suivi des invités du
romancier.
On s'embarque et sa jolie femme
avocate de talent, prend la barre
et gouverne le bateau et son
époux.
Plus loin voici Pierre Benoit qui
habite une modeste villa dans le
quartier de St-Ferdinand avant de
pouvoir réintégrer la villa des Ro-
ses, boulevard de l'Océan, le tau-
bourg St-Germain de la noblesse
vinicole bordelaise.
Il vient de faire le tour du mon-
de, mais il revient avec bonheur
sur cutto lerre d'amour qui est Sa
terre de prédilection. U doit en
chanter bientôt les charmes exoti-
ques.
Nous parlerons plus longuement
de ses projets.
Sur la terrasse du casino de la
plage, nous apercevons Valensi. Il
parait être dans le vague. Songe-t-
il en voyant le bassin si bleu, si
calme, à la noirceur des polémi-
ques, à l'agitation des tempêtes
politiques ? Voit-il dans ce rêve
lointain la proclamation des deux
scrutins, celui qui l'élisait député
et celui qui l'invalidait r
01 se demandait en le voyant
triste pourquoi il s'était embarqué
dans cette galère politique, alors
qu'il eut mieux valu pour lui de
voguer sur une pinasse en son-
geant au roman Arcachonnais qu'il
nous avait promis de taire prochai-
nement paraître. Mieux vaut tard
que jamais, Valensi, Yasmina
vaut mieux que Mariane.
A
C'est dimanche à 10 h. 1(2 que
nous entendrons au pied de la croix
de la jetée de la chapelle la voix
fortement apostolique du Père
Bernard.
Si tous les hommes qu'il a évan-
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