* ■ .TEL
par yceulx soye inquiété ezquelz plus je me re-
pousoye.... RAB. Garg. i, 29. Si je le vous celois,
je ne vous serois telle que je suis, MARG. Lett. 99.
Cette telle quelle faculté que j'ay de...; MONT, I,
34. Et mille tels exemples, m. 1, 66. Une loy, telle
qu'elle soit.... n>. L/4 20. Il desfeit plusieurs ty-
rans, avec une bien petite trouppe de gens et en-
core lelz quelz, AMYOT, Timol. et P. Jim. comp. I.
Il fut tel comme le poète Euripide descrit Capa-
neus, m. Pélop. 6. La bonne viande, telle qu'elle
soit, ne peut faire profit au corps, s'elle n'est
prinse en deue quantité, PAKE, Introd. 44. De tel
arbre tel fruit : c'est d'amour la nature, RONS. 804.
Entre tels tel deviendras, COTGRAVE. Pour ce que
bien souvent nous souffrons peines telles, Souste-
nans des plus grands les injustes querelles, D'AUB.
Tragiques, édit. LALANNE, p. 96.
— ÉTYM. Bourguig. ley, au fem. teille ; provenç.
lai, tau; espagn. tal; ital. taie; du lat. talis,
qui est composé du thème pronominal ta, et du
suffixe alis qui indique la dépendance, la ressem-
blance : fluvi-alis, cere-alis. Comparez tT)X£y.oi;,
dorien xaXfxoç, si grand, d'un tel âge.
' f TÉLAGON, (té-la-gon), s. m. Mammifère voi-
sin des moufettes. Télagon de Java, midmts meli-
CepS, FRÉD. CUTTER.
TÉLAMONS (té-la-mon), s. m. plur. Terme
d'architecture. Figures humaines employées à sou-
tenir des corniches, des consoles, etc.
— ÉTYM. TeXa|j.Ji>v, lien, et, proprement, le lien
qui soutient le bouclier.
t TÉLANGIECTASIE (té-lan-ji-è-kta-zie), s. f.
Terme de médecine. Dilatation des vaisseaux éloi-
gnés du coeur ou capillaires ; fongus.
— ÉTYM. Tîp.E, loin, à^yetov, vaisseau, et ÊXTO:-
OIÇ, dilatation, de ix, hors, et TÔO-IÇ, tension.
■f TÉLÉGONIE (té-lé-go-nie), s. f. Titre d'un des
poèmes du cycle troyen.
— ÉTYM. TnXEYÔvcia, de TÏ)XÉY°VOÇ, fils d'Ulysse.
f TÉLÉGRAMME (té-lé-gra-m'), s. m. Dépêche
télégraphique. Télégramme, ce mot qui exprime
une idée nouvelle d'une manière si laconique....
on ne le trouve encore, à notre connaissance du
moins, dans aucun vocabulaire, RÉVEIL, Rapp. au
Sénat, Monit. du 22 mai 4867, p. 608, 5° col.
— JÉTYMi TvjXe, loin, et i-pâ^H-0') écrit.
TÉLÉGRAPHE (té-lé-gra-f), s. m. || 1° Machine
piacée sur un lieu élevé, qui sert à transmettre au
loin des avis, des nouvelles, et qui repose sur l'em-
ploi de la lunette d'approche pour discerner de
loin les signaux. Miot deïlélito raconte (Mém. t. 1,
p. 38), que Chappe [inventeur du télégraphe] vint
le voir au ministère de la guerre et lui donna de
minutieux détails de son appareil qu'il nommait
alors tachygraphe; Miot lui dit tout de suite que
la dénomination était mauvaise, et qu'il devait
la changer en celle de télégraphe; Chappe fut
frappé de la justesse de l'observation, et adopta
l'appellation qui depuis ce temps a prévalu, MAXIME
-DU CAMP, Revue des Deux-Mondes, 4 5 mars 4 867,
p. 464.|| On dit télégraphe aérien, quand on veut le
distinguer du télégraphe électrique. ||Fig. M. le
maire est le télégraphe de notre commune; en le
voyant on sait tous les événements, p. L. CODR.
Gaz. du village, n° 4. || Fi g. Faire le télégraphe,
c'est un télégraphe, se dit d'un homme qui gesti-
cule beaucoup. || Télégraphe de nuit, appareil
muni de lanternes qu'on a proposé pour corres-
pondre la nuit, y 2° Télégraphe nautique ou marin,
instrument destiné à transmettre les signaux sur
mer. || 3° Télégraphe militaire, appareil portatif au
moyen duquel un général en chef peut faire par-
venir ses ordres avec là plus grande promptitude.
Il 4° Nom d'une plante de l'Inde, desmodium gy-
rans, dont les petites feuilles terminales se meu-
vent en haut Ou en bas, suivant l'intensité de la
lumière. || 5" Télégraphe électrique, télégraphe
fondé sur l'emploi de courants électriques pro-
duits par une machine, conduits par des fils et
transmettant des signaux dont le sens est conve-
nu. H Télégraphe sous-marin, télégraphe électri-
que dont les fils sont plongés au -fond de la mer.
Il 6° S l'origine, il s'est pris adjectivement. Signé
Chappe, ingénieur télégraphe, Journal de Perlet,
42 fruct. an v, n° G56-
— ÉTYM. TriXe, loin, et ypoeoEiv, écrire.
t TÉLÉGRAPHIE (té-lé-gra-fie), s. f. Art de con-
struire ou d'employer les télégraphes. || Terme de
marine. Télégraphie universelle, système télégra-
phique pour s'entendre entre nations.
+ 4. TÉLÉGRAPHIER (té-lé-gra-ri-é), je télégra-
phiais, nous télégraphiions, vous télégraphiiez;
que je télégraphie, que nous télégraphiions, que
TEL
vous télégraphiiez), v. a. Transmettre une dépê-
che à l'aide de signes télégraphiques; corres-
pondre par le télégraphe. On lui télégraphia qu'il
eût à revenir.
t 2. TÉLÉGRAPHIER (té-lé-gra-fié), s. m. Syno-
nyme de télégraphiste. || Adj. Les" candidats télé-
phiers. v,
TÉLÉGRAPHIQUE ( té-lé-gra-fi-k'), adj. Qui a
rapport au télégraphe. Signes télégraphiques.
Il Nouvelle, dépêche télégraphique, nouvelle, dé-
pêche-arrivée par le télégraphe.
f TÉLÉGRAPHIQUEMENT (té-lé-gra-fi-ke-man),
adv. Par le moyen du télégraphe. Le!jour où, avec
un appareil et un fil, on a su communiquer télé-
graphiquement entre deux points, le problème de
la création d'un réseau télégraphique couvrant la
France entière était théoriquement résolu, G. MARQ-
FOY, Desréformes nécess. en télégraphie, p. 437.
t TÉLÉGRAPHISTE (té-lé-gra-fi-st'), s. m. L'em-
ployé qui transmet les dépêches télégraphiques.
La formation d'un corps de télégraphistes deman-
dera une organisation aussi régulière, une disci-
pline et une instruction aussi sérieuses, des exer-
cices aussi répétés que les autres corps spéciaux,
génie ou artillerie, Revue des Deux-Mondes, 4"
Sept. 4 866, p. 249.
f TÉLÈGUE (té-lè-gh'), s. m. Sorte de chariot
russe. Il traversa la steppe dans un télègue.
f TÉLÉICONOGRAPHE (té-lé-i-ko-no-gra-f), s. m.
Nom. donné par M. Revoil à un instrument qui
sert à reproduire de loin les images des objets,
Journ. offie. 29 juin 4 8G9, p. 888, 5e col.
— ÉTYM. T9j>.s., loin, elxùv, image, et ypà-
ÇEIV, tracer.
f TÉLÉMÈTRE (té-lé-mè-tr'). s. m. Instruisent
destiné à évaluer rapidement les distances. Télé-
mètre de campagne. Télémètre multipliant.
— ÉTYM. TrjXe, loin, et (jitpov, mesure. On
trouve aussi télomètre, moins bon que télémètre.
f TÉLÉMÉTRIE (té-lé-mé-trie), s. f. .Art de me-
surer les distances. '
. f TÉLÉMÉTRIQUE (té-lé-mé-tri-k'), adj. Qui ap-
partient à la télémétrie.
f TÉLÉOLOGIE (té-lé-o-lo-jie), s. f. Terme de
philosophie. Doctrine des causes finales, c'est-à-
dire celle qui explique les êtres par le but appa-
rent auquel ils semblent destinés.
— ÉTYM. TéXoc, TÉXEOÇ, fin, et XÔY°Ç, [doctrine.
f TÉLÉOLOGIQUE (té-lé-o-lo-ji-k'), adj. Qui a
rapport à la téléologie. || Qui envisage les rapports
des moyens à leurs fins. Jugement téléologique.
t TÉLÉPHIEN (té-lé-fiin), adj. m. Ancien terme
de chirurgie. Ulcère téléphien, ulcère difficile à
guérir.
— HIST. xvi° s. Ulcère telèphien, parce que Tele-
phus en a esté malade, PARÉ, XI, 4.
— ÉTYM. lélèphe, héros mythologique, qui
reçut de la main d'Achille une blessure, laquelle
dégénéra en ulcère.
f TÉLÉPHONÉE (té-lé-fo-nie), s. f. Art, moyen de
faire parvenir lès sons au loin. [| Art de corres-
pondre à de grandes distances à l'aide du son, ' ou
télégraphie acoustique.
— ÉTYM. TîjXe, loin, et çtov^i, voix.
f TÉLÉPHONIQUE (té-lé-fo-ni-k'), adj. Qui a
rapport à la téléphonie. || Signaux téléphoniques,
signaux fournis par une gigantesque trompette
que fait sonnera intervalles réguliers une machine
soufflante, et destinés à avertir, dans les temps de
brume, les navires du voisinage de la terre.
TÉLESCOPE (té-lè-sko-p'), s. m. || 1° Nom géné-
rique des instruments d'optique destinés à ob-
server les objets éloignés ; l'image de ces objets
y est formée par la réflexion des rayons lumi-
neux sur des miroirs et amplifiée ensuite par des
verres grossissants. Il paraît que c'est à Middel-
bourg en Zélande que les télescopes ont pris
naissance, vers l'an 4 590, environ trois cents ans
après la découverte des lunettes, et que leur in-
vention est due à Zacharie Jansen, lunettier de
Middelbourg, BRISS'ON, Traité de phys. t. n, p. 457.
Simon Marius en Allemagne et Galilée en Italie
sont les premiers qui aient fait de longs télescopes,
propres pour les observations astronomiques, ID.
ib. p. 459. Le télescope astronomique fait voir les
objets renversés; ce qui est tout à fait indifférent,
quand on observe des corps ronds tels que sont les
corps célestes, m. ib. p. 475. Un télescope astro-
nomique peut aisément être changé en télescope
terrestre [où les objets ne sont pas renversés], en
y ajoutant deux verres oculaires, m. ib. p. 477.
Kepler, en appliquant sur cette image [donnée par
un verre convexe] un nouveau verre convexe,
TEL 2163
nous a rendus les maîtres d'augmenter presque à
volonté cette convergence, et de grossir considé-
rablement les objets; le télescope doit donc être
considéré comme un véritable microscope; le pre-
mier verre, l'objectif, vous soumet une image de
l'objet éloigné, et vous y portez la loupe qui a le
pouvoir de l'amplifier, BAILLY, Hist. astr. mod. t. 1,
p. 4 04. L'heureuse invention du télescope nous a
mis à portée de vérifier cette explication [que
pendant le jour les étoiles n'étant qu'effacées ne
cessent pas de luire] en nous faisant voir les étoiles
au moment où le soleil est le plus élevé, LAPLACE,
Exp. 1, 4. || 2° L'usage a prévalu de réserver le
nom de télescopes à ceux qui sont à miroirs ou
catoptriques, et le nom de lunettes aux télescopes
à lentilles ou dioptriques. || 3° Petite constellation
méridionale.
— ÉTYM. T*iXe, loin, et O-XOICEÎV, voir.
TÉLESCOPIQUE (té-lè-sko-pi-k'), adj. || i°Qui se
fait avec le télescope. Considérations fondées sur
les observations télescopiques, LAPLACE, Exp. v, 6.
|| 2° Qu'on ne voit qu'à l'aide du télescope. Etoiles
télescopiques. || Planètes télescopiques, les planè-
tes qui sont situées entre Mars èt'Jupiter.
t TÉLÉSIE (té-lé-zie), s. f. Nom donné par Haûy
aux trois gemmes les plus précieuses, le rubis, le
saphir et la topaze d'Orient.
— ÉTYM. TeXÉmoç, parfait.
+ TÉLÉTIQUE (té-lé-ti-k'), adj. Terme d'antiquité
grecque. Qui a rapport aux initiations, aux mys-
tères. Poètes télétiques, ceux dont les poèmes
concernaient les initiations et les divinités mysté-
rieuses, BARTHÉL. Anach. t. vn, table 5.
— ÉTYM. TEXETHÙ, initiations, mystères.
f TÉLIAMRE (té-li-an-b'), s. m. Terme de métri-
que ancienne. Se dit d'un vers terminé par un
ïambe ; nom donné à l'hexamètre miurus.
— ÉTYM. TE'XOC, fin, et ïambe.
TELLEMENT (tè-le-man), adv. || 1» *>e telle fa-
çon. Les princes sont tellement les ministres de
Dieu, qu'ils sont hommes néanmoins et non .pas
dieux, PASC. Prov. xw. Quand la fortune eut aban-
donné la reine, elle s'enrichit plus que jamais
elle-même de vertus, tellement qu'elle a perdu
pour son propre bien cette puissance royale qu'elle
avait pour le bien des autres, BOSS. Reine d'Anglet.
Ceux qui se donnent tellement à Dieu, qu'ils ont
toujours un regard au monde, m. Panég. St Jo-
seph. Il est tellement éloigné du langage commun,
qu'il n'en est pas moins naturel, LAMOTTE, cité
dans L. RACINE, Rem. sur le théât. de J. Rac. dise,
prélim. Mon père comprit qu'un intendant placé
entre le roi et le peuple doit se regarder comme
l'homme de l'un et de l'autre, tellement destiné
à être l'organe des volontés du maître qu'il le soit
peut-être encore plus des voeux et des prières des
sujets, D'AGUESSEAD, Vie de son père. || 2° A un
si haut degré. Elle [l'âme] voit un objet [Dieu]
au prix duquel elle se compte pour rien, et en
est tellement éprise qu'elle le préfère à soi-même,
non-seulement par raison, mais par amour, BOSS.
la Tallière. Elle se trouve tellement changée,
qu'elle avait peine à le croire, m. Anne de
Gons. L'esprit est tellement esclave de l'imagina-
tion, qu'il lui obéit toujours lorsqu'elle est échauf-
fée, MALEBR. Rech. vér. v, 4 4. || On dit aussi: telle-
ment que de, avec l'infinitif. Thésée n'est pas
tellement dépouvu de sens, que d'attacher tant de
prix à des conquêtes vulgaires, p. L. COUR. Éloge
d'Hélène. \\ 3° Tellement que, signifie aussi si
bien que. Tellement donc que vous ne voulez plus
entendre parler de lui. [| 4° Tellement quellement,
loc. adv. Ni bien ni mal, mais plutôt mal que bien, ,
Elle se défit tellement quellement d'une visite sé-
rieuse qui l'assiégeait, HAMILT. Gramm. 8. Laisser
aller le monde, comme il va, faire son devoir tel-
lement quellement, et dire toujours du bien de
M. le prieur, est une ancienne maxime de moine,
VOLT. Pol. et lég. Ce qu'on ne fait pas.
— HIST. xme s. Pour ce qu'il la vouloit tellement
esmaier., Berte, xrx. Comment [elle] est eschapée des
bestes telement [de cette façon], ib. XLvri. || xive s
Et eslit plus très bien vivre par un an, que vivre
par pluseurs ans telement quelement, ORESME,
Eth. 280. Il xv" s. Tellement que le destrier de
messire Enguerrant tomba, et celuy de Sain-
tré fut espauM, Jeh. de Saintré, ch. 38 Tel-
lement fut appointé entre eulx et moy qu'ils
payeraient tout le bestail qu'ilz avoient prins,
COMM. m, 6. Il xvr» s. U est vray aussi que les
rides et macules d'icelle sont effacées ; mais
c'est tellement, que de jour en jour elles s'effacent
encores, CALV. Instit. 929.
par yceulx soye inquiété ezquelz plus je me re-
pousoye.... RAB. Garg. i, 29. Si je le vous celois,
je ne vous serois telle que je suis, MARG. Lett. 99.
Cette telle quelle faculté que j'ay de...; MONT, I,
34. Et mille tels exemples, m. 1, 66. Une loy, telle
qu'elle soit.... n>. L/4 20. Il desfeit plusieurs ty-
rans, avec une bien petite trouppe de gens et en-
core lelz quelz, AMYOT, Timol. et P. Jim. comp. I.
Il fut tel comme le poète Euripide descrit Capa-
neus, m. Pélop. 6. La bonne viande, telle qu'elle
soit, ne peut faire profit au corps, s'elle n'est
prinse en deue quantité, PAKE, Introd. 44. De tel
arbre tel fruit : c'est d'amour la nature, RONS. 804.
Entre tels tel deviendras, COTGRAVE. Pour ce que
bien souvent nous souffrons peines telles, Souste-
nans des plus grands les injustes querelles, D'AUB.
Tragiques, édit. LALANNE, p. 96.
— ÉTYM. Bourguig. ley, au fem. teille ; provenç.
lai, tau; espagn. tal; ital. taie; du lat. talis,
qui est composé du thème pronominal ta, et du
suffixe alis qui indique la dépendance, la ressem-
blance : fluvi-alis, cere-alis. Comparez tT)X£y.oi;,
dorien xaXfxoç, si grand, d'un tel âge.
' f TÉLAGON, (té-la-gon), s. m. Mammifère voi-
sin des moufettes. Télagon de Java, midmts meli-
CepS, FRÉD. CUTTER.
TÉLAMONS (té-la-mon), s. m. plur. Terme
d'architecture. Figures humaines employées à sou-
tenir des corniches, des consoles, etc.
— ÉTYM. TeXa|j.Ji>v, lien, et, proprement, le lien
qui soutient le bouclier.
t TÉLANGIECTASIE (té-lan-ji-è-kta-zie), s. f.
Terme de médecine. Dilatation des vaisseaux éloi-
gnés du coeur ou capillaires ; fongus.
— ÉTYM. Tîp.E, loin, à^yetov, vaisseau, et ÊXTO:-
OIÇ, dilatation, de ix, hors, et TÔO-IÇ, tension.
■f TÉLÉGONIE (té-lé-go-nie), s. f. Titre d'un des
poèmes du cycle troyen.
— ÉTYM. TnXEYÔvcia, de TÏ)XÉY°VOÇ, fils d'Ulysse.
f TÉLÉGRAMME (té-lé-gra-m'), s. m. Dépêche
télégraphique. Télégramme, ce mot qui exprime
une idée nouvelle d'une manière si laconique....
on ne le trouve encore, à notre connaissance du
moins, dans aucun vocabulaire, RÉVEIL, Rapp. au
Sénat, Monit. du 22 mai 4867, p. 608, 5° col.
— JÉTYMi TvjXe, loin, et i-pâ^H-0') écrit.
TÉLÉGRAPHE (té-lé-gra-f), s. m. || 1° Machine
piacée sur un lieu élevé, qui sert à transmettre au
loin des avis, des nouvelles, et qui repose sur l'em-
ploi de la lunette d'approche pour discerner de
loin les signaux. Miot deïlélito raconte (Mém. t. 1,
p. 38), que Chappe [inventeur du télégraphe] vint
le voir au ministère de la guerre et lui donna de
minutieux détails de son appareil qu'il nommait
alors tachygraphe; Miot lui dit tout de suite que
la dénomination était mauvaise, et qu'il devait
la changer en celle de télégraphe; Chappe fut
frappé de la justesse de l'observation, et adopta
l'appellation qui depuis ce temps a prévalu, MAXIME
-DU CAMP, Revue des Deux-Mondes, 4 5 mars 4 867,
p. 464.|| On dit télégraphe aérien, quand on veut le
distinguer du télégraphe électrique. ||Fig. M. le
maire est le télégraphe de notre commune; en le
voyant on sait tous les événements, p. L. CODR.
Gaz. du village, n° 4. || Fi g. Faire le télégraphe,
c'est un télégraphe, se dit d'un homme qui gesti-
cule beaucoup. || Télégraphe de nuit, appareil
muni de lanternes qu'on a proposé pour corres-
pondre la nuit, y 2° Télégraphe nautique ou marin,
instrument destiné à transmettre les signaux sur
mer. || 3° Télégraphe militaire, appareil portatif au
moyen duquel un général en chef peut faire par-
venir ses ordres avec là plus grande promptitude.
Il 4° Nom d'une plante de l'Inde, desmodium gy-
rans, dont les petites feuilles terminales se meu-
vent en haut Ou en bas, suivant l'intensité de la
lumière. || 5" Télégraphe électrique, télégraphe
fondé sur l'emploi de courants électriques pro-
duits par une machine, conduits par des fils et
transmettant des signaux dont le sens est conve-
nu. H Télégraphe sous-marin, télégraphe électri-
que dont les fils sont plongés au -fond de la mer.
Il 6° S l'origine, il s'est pris adjectivement. Signé
Chappe, ingénieur télégraphe, Journal de Perlet,
42 fruct. an v, n° G56-
— ÉTYM. TriXe, loin, et ypoeoEiv, écrire.
t TÉLÉGRAPHIE (té-lé-gra-fie), s. f. Art de con-
struire ou d'employer les télégraphes. || Terme de
marine. Télégraphie universelle, système télégra-
phique pour s'entendre entre nations.
+ 4. TÉLÉGRAPHIER (té-lé-gra-ri-é), je télégra-
phiais, nous télégraphiions, vous télégraphiiez;
que je télégraphie, que nous télégraphiions, que
TEL
vous télégraphiiez), v. a. Transmettre une dépê-
che à l'aide de signes télégraphiques; corres-
pondre par le télégraphe. On lui télégraphia qu'il
eût à revenir.
t 2. TÉLÉGRAPHIER (té-lé-gra-fié), s. m. Syno-
nyme de télégraphiste. || Adj. Les" candidats télé-
phiers. v,
TÉLÉGRAPHIQUE ( té-lé-gra-fi-k'), adj. Qui a
rapport au télégraphe. Signes télégraphiques.
Il Nouvelle, dépêche télégraphique, nouvelle, dé-
pêche-arrivée par le télégraphe.
f TÉLÉGRAPHIQUEMENT (té-lé-gra-fi-ke-man),
adv. Par le moyen du télégraphe. Le!jour où, avec
un appareil et un fil, on a su communiquer télé-
graphiquement entre deux points, le problème de
la création d'un réseau télégraphique couvrant la
France entière était théoriquement résolu, G. MARQ-
FOY, Desréformes nécess. en télégraphie, p. 437.
t TÉLÉGRAPHISTE (té-lé-gra-fi-st'), s. m. L'em-
ployé qui transmet les dépêches télégraphiques.
La formation d'un corps de télégraphistes deman-
dera une organisation aussi régulière, une disci-
pline et une instruction aussi sérieuses, des exer-
cices aussi répétés que les autres corps spéciaux,
génie ou artillerie, Revue des Deux-Mondes, 4"
Sept. 4 866, p. 249.
f TÉLÈGUE (té-lè-gh'), s. m. Sorte de chariot
russe. Il traversa la steppe dans un télègue.
f TÉLÉICONOGRAPHE (té-lé-i-ko-no-gra-f), s. m.
Nom. donné par M. Revoil à un instrument qui
sert à reproduire de loin les images des objets,
Journ. offie. 29 juin 4 8G9, p. 888, 5e col.
— ÉTYM. T9j>.s., loin, elxùv, image, et ypà-
ÇEIV, tracer.
f TÉLÉMÈTRE (té-lé-mè-tr'). s. m. Instruisent
destiné à évaluer rapidement les distances. Télé-
mètre de campagne. Télémètre multipliant.
— ÉTYM. TrjXe, loin, et (jitpov, mesure. On
trouve aussi télomètre, moins bon que télémètre.
f TÉLÉMÉTRIE (té-lé-mé-trie), s. f. .Art de me-
surer les distances. '
. f TÉLÉMÉTRIQUE (té-lé-mé-tri-k'), adj. Qui ap-
partient à la télémétrie.
f TÉLÉOLOGIE (té-lé-o-lo-jie), s. f. Terme de
philosophie. Doctrine des causes finales, c'est-à-
dire celle qui explique les êtres par le but appa-
rent auquel ils semblent destinés.
— ÉTYM. TéXoc, TÉXEOÇ, fin, et XÔY°Ç, [doctrine.
f TÉLÉOLOGIQUE (té-lé-o-lo-ji-k'), adj. Qui a
rapport à la téléologie. || Qui envisage les rapports
des moyens à leurs fins. Jugement téléologique.
t TÉLÉPHIEN (té-lé-fiin), adj. m. Ancien terme
de chirurgie. Ulcère téléphien, ulcère difficile à
guérir.
— HIST. xvi° s. Ulcère telèphien, parce que Tele-
phus en a esté malade, PARÉ, XI, 4.
— ÉTYM. lélèphe, héros mythologique, qui
reçut de la main d'Achille une blessure, laquelle
dégénéra en ulcère.
f TÉLÉPHONÉE (té-lé-fo-nie), s. f. Art, moyen de
faire parvenir lès sons au loin. [| Art de corres-
pondre à de grandes distances à l'aide du son, ' ou
télégraphie acoustique.
— ÉTYM. TîjXe, loin, et çtov^i, voix.
f TÉLÉPHONIQUE (té-lé-fo-ni-k'), adj. Qui a
rapport à la téléphonie. || Signaux téléphoniques,
signaux fournis par une gigantesque trompette
que fait sonnera intervalles réguliers une machine
soufflante, et destinés à avertir, dans les temps de
brume, les navires du voisinage de la terre.
TÉLESCOPE (té-lè-sko-p'), s. m. || 1° Nom géné-
rique des instruments d'optique destinés à ob-
server les objets éloignés ; l'image de ces objets
y est formée par la réflexion des rayons lumi-
neux sur des miroirs et amplifiée ensuite par des
verres grossissants. Il paraît que c'est à Middel-
bourg en Zélande que les télescopes ont pris
naissance, vers l'an 4 590, environ trois cents ans
après la découverte des lunettes, et que leur in-
vention est due à Zacharie Jansen, lunettier de
Middelbourg, BRISS'ON, Traité de phys. t. n, p. 457.
Simon Marius en Allemagne et Galilée en Italie
sont les premiers qui aient fait de longs télescopes,
propres pour les observations astronomiques, ID.
ib. p. 459. Le télescope astronomique fait voir les
objets renversés; ce qui est tout à fait indifférent,
quand on observe des corps ronds tels que sont les
corps célestes, m. ib. p. 475. Un télescope astro-
nomique peut aisément être changé en télescope
terrestre [où les objets ne sont pas renversés], en
y ajoutant deux verres oculaires, m. ib. p. 477.
Kepler, en appliquant sur cette image [donnée par
un verre convexe] un nouveau verre convexe,
TEL 2163
nous a rendus les maîtres d'augmenter presque à
volonté cette convergence, et de grossir considé-
rablement les objets; le télescope doit donc être
considéré comme un véritable microscope; le pre-
mier verre, l'objectif, vous soumet une image de
l'objet éloigné, et vous y portez la loupe qui a le
pouvoir de l'amplifier, BAILLY, Hist. astr. mod. t. 1,
p. 4 04. L'heureuse invention du télescope nous a
mis à portée de vérifier cette explication [que
pendant le jour les étoiles n'étant qu'effacées ne
cessent pas de luire] en nous faisant voir les étoiles
au moment où le soleil est le plus élevé, LAPLACE,
Exp. 1, 4. || 2° L'usage a prévalu de réserver le
nom de télescopes à ceux qui sont à miroirs ou
catoptriques, et le nom de lunettes aux télescopes
à lentilles ou dioptriques. || 3° Petite constellation
méridionale.
— ÉTYM. T*iXe, loin, et O-XOICEÎV, voir.
TÉLESCOPIQUE (té-lè-sko-pi-k'), adj. || i°Qui se
fait avec le télescope. Considérations fondées sur
les observations télescopiques, LAPLACE, Exp. v, 6.
|| 2° Qu'on ne voit qu'à l'aide du télescope. Etoiles
télescopiques. || Planètes télescopiques, les planè-
tes qui sont situées entre Mars èt'Jupiter.
t TÉLÉSIE (té-lé-zie), s. f. Nom donné par Haûy
aux trois gemmes les plus précieuses, le rubis, le
saphir et la topaze d'Orient.
— ÉTYM. TeXÉmoç, parfait.
+ TÉLÉTIQUE (té-lé-ti-k'), adj. Terme d'antiquité
grecque. Qui a rapport aux initiations, aux mys-
tères. Poètes télétiques, ceux dont les poèmes
concernaient les initiations et les divinités mysté-
rieuses, BARTHÉL. Anach. t. vn, table 5.
— ÉTYM. TEXETHÙ, initiations, mystères.
f TÉLIAMRE (té-li-an-b'), s. m. Terme de métri-
que ancienne. Se dit d'un vers terminé par un
ïambe ; nom donné à l'hexamètre miurus.
— ÉTYM. TE'XOC, fin, et ïambe.
TELLEMENT (tè-le-man), adv. || 1» *>e telle fa-
çon. Les princes sont tellement les ministres de
Dieu, qu'ils sont hommes néanmoins et non .pas
dieux, PASC. Prov. xw. Quand la fortune eut aban-
donné la reine, elle s'enrichit plus que jamais
elle-même de vertus, tellement qu'elle a perdu
pour son propre bien cette puissance royale qu'elle
avait pour le bien des autres, BOSS. Reine d'Anglet.
Ceux qui se donnent tellement à Dieu, qu'ils ont
toujours un regard au monde, m. Panég. St Jo-
seph. Il est tellement éloigné du langage commun,
qu'il n'en est pas moins naturel, LAMOTTE, cité
dans L. RACINE, Rem. sur le théât. de J. Rac. dise,
prélim. Mon père comprit qu'un intendant placé
entre le roi et le peuple doit se regarder comme
l'homme de l'un et de l'autre, tellement destiné
à être l'organe des volontés du maître qu'il le soit
peut-être encore plus des voeux et des prières des
sujets, D'AGUESSEAD, Vie de son père. || 2° A un
si haut degré. Elle [l'âme] voit un objet [Dieu]
au prix duquel elle se compte pour rien, et en
est tellement éprise qu'elle le préfère à soi-même,
non-seulement par raison, mais par amour, BOSS.
la Tallière. Elle se trouve tellement changée,
qu'elle avait peine à le croire, m. Anne de
Gons. L'esprit est tellement esclave de l'imagina-
tion, qu'il lui obéit toujours lorsqu'elle est échauf-
fée, MALEBR. Rech. vér. v, 4 4. || On dit aussi: telle-
ment que de, avec l'infinitif. Thésée n'est pas
tellement dépouvu de sens, que d'attacher tant de
prix à des conquêtes vulgaires, p. L. COUR. Éloge
d'Hélène. \\ 3° Tellement que, signifie aussi si
bien que. Tellement donc que vous ne voulez plus
entendre parler de lui. [| 4° Tellement quellement,
loc. adv. Ni bien ni mal, mais plutôt mal que bien, ,
Elle se défit tellement quellement d'une visite sé-
rieuse qui l'assiégeait, HAMILT. Gramm. 8. Laisser
aller le monde, comme il va, faire son devoir tel-
lement quellement, et dire toujours du bien de
M. le prieur, est une ancienne maxime de moine,
VOLT. Pol. et lég. Ce qu'on ne fait pas.
— HIST. xme s. Pour ce qu'il la vouloit tellement
esmaier., Berte, xrx. Comment [elle] est eschapée des
bestes telement [de cette façon], ib. XLvri. || xive s
Et eslit plus très bien vivre par un an, que vivre
par pluseurs ans telement quelement, ORESME,
Eth. 280. Il xv" s. Tellement que le destrier de
messire Enguerrant tomba, et celuy de Sain-
tré fut espauM, Jeh. de Saintré, ch. 38 Tel-
lement fut appointé entre eulx et moy qu'ils
payeraient tout le bestail qu'ilz avoient prins,
COMM. m, 6. Il xvr» s. U est vray aussi que les
rides et macules d'icelle sont effacées ; mais
c'est tellement, que de jour en jour elles s'effacent
encores, CALV. Instit. 929.
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