Titre : Triboulet : journal en chansons : politique, littérature, théâtre, industrie / rédigé par Charles Le Page
Auteur : Lepage, Charles (17..-18..). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1843-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880705b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 31 Nombre total de vues : 31
Description : 01 avril 1843 01 avril 1843
Description : 1843/04/01 (A1,N2)-1843/04/30. 1843/04/01 (A1,N2)-1843/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401515f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-341
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
TUIBOULEÏV
PREMIÈRES BASES D'UN TRAITÉ DE COMMERCE
ENTRE LA FRANCE ET L'ANGLETERRE.
SIR ROBERT PEEL A M. GUIZOT
Tous les minisires réunis en conseil prennent connais-
sance de la missive.
AIR : J'ons un curé patriote.
Ou Quels dîners les ministres mon donnés,
M. GUIZOT LISANT :
Mon cher Guizot, le commerce
Rapproche les nations ;
De la vôtre, un peu perverse,
Pour calmer les passions,
Je vous propose un traité
Bien pesé, bien discuté...
Tous les ministres, vivement.
Accepté ! accepté I
Ah! pour nous, en Mérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
D'aucuns, en lisant ces clauses,
Vous diront : ne signez pas.
Mais vous faites toutes choses,
A la mesure, au compas,
Et puis, je dois l'ajouter,
La guerre en peut résulter !...
Tous les ministres, avec crainte.
Accepté! accepté!
Ah! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
Mais vous trouverez, je pense,
Ainsi le veut l'équité,
Une juste récompense
Dans la réprocité ;
On ne fait rien à demi
Pour un véritable ami...
Tous les ministres, avec joie.
Accepté! accepté!
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
De notre active industrie
Les produits vous sont offerts ;
Et, d'abord, je le parie,
Vous accepterez nos fers ;
Nous avons tous le projet
De vous fournir cet objet....
Tous les ministres, avec reconnaissance.
Accepté ! accepté !
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
La perte de vos usines,
Serait fort mince, je crois ;
A fabriquer les machines,
Vous êtes bien maladroits.
Vous n'en manquez pas, pourtant,
Mais elles vous coûtent tant!...
Tous les ministres, en se regardant.
Accepté ! accepté !
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
Sans qu'un douanier austère,
De nous jauger ait le soin ;
Prenez nos charbons de terre,
Votre gaz en a besoin.
On ne peut trop désirer
L'honneur de vous éclairer!...
Tous les ministres, en souriant.
Accepté! accepté!
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté,
Faut-il mettre dans mon texte,
Un seul mot sur nos tissus ?
Cela regarde le sexe
Et doit passer par dessus.
Pour déplaire à ce chaland
Nous vous croyons trop galant...
Tous les ministres, avec malice.
Accepté! accepté!
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
Il est convenu de reste,
Que le tout, dès à présent,
En France doit, sans conteste,
Pénétrer de droits exempt.
Enfin, mon cher, en retour.
Nous vous offrons..... le bonjour!....
Tous les ministres, avec enthousiasme.
Accepté! accepté!
Ah! pour nous, en vérité, '
L'Angleterre a trop de bonté.
PRISE DE POSSESSION
• DE
PAU LE VICE AMIRAL DU PETIT THOUARS.
AIR : Malbrougb s'en va-t-ea guerre.
Sur une mer lointaine,
Un vaillant (bis) capitaine
Courait la prétentaine
Sans s'amuser beaucoup,
Un matin, tout-à-coup,
Il allonge le cou :
Ah! dit-il, bonne aubaine !
J'aperçois (bis) le domaine
Où trône en souveraine
La belle Poniajé ;
Agissons donc au gré
D'un ministre madré.
Puis, tournant sa carène
Du côté, (bis) de la plaine,
Sur la plage prochaine,
Il descend en vainqueur ;
Salut, dit-il, mon coeur,
D'un petit air moqueur,
. A cette auguste reine,
Qu'une armée (bis) indigène,
Dont nous prendrons la graine,
Entourait de respect;
Et pour qui notre aspect,
Parut un peu suspect.!
« Amiral, dit la reine,
« En ces lieux (bis) qui t'amène?
« Je vois à ta dégaine,
« Quel pays est le tien,
« Mais le roi citoyen,
« Ne veut-il plus mon bien? »
Thouars dit à la reine :
« Quelle erreur (bis) vous entraîne !
« Ah ! soyez-en certaine,
« Moi, je le veux aussi,
« Et pour prouver ceci,
« Je prends cette île ci.
« Thouars, lui dit la reine,
« Tu me fais (bis) de la peine,
« Mais j'évite une scène
« Et peut-être un atout ;
« Tes bombardes, surtout,
« Ne sont pas de mon goût.»
Thouars dit à la reine,
« C'est très bien (bis) je rengaine,
« Et .nos couleurs de laine,
« Signe de mes exploits,
« Aujourd'hui toutes trois,
« Flotteront sur vos toits.
« Thouars, lui dit la reine,
« Me voilà (bis) dans la gêne,
« Ainsi qu'une vilaine
« Qui n'a que sa vertu,
« Je suis sans un fétu,
« Mon royaume est fichu....»
Thouars dit à la reine :
« Nos marins (bis) par douzaine, '
« Pour calmer votre peine
« Viendront je le prédis
« Faire de ce taudis
« Un joyeux paradis ».
C'est ainsi que la reine,
Mironton ton ton mirontaine,
Et le grand capitaine,
Dirent ce tfue je dis.
LETTRE
D'UN OPTICIEN DE LA BANLIEUE
A M. ARAGO
Directeur de l'Observatoire.
AU SUJET DE LA COMÈTE,
AIR : As-tu vu la lune, mon sas?
Toi qu'on pai' pour nous dir' c' que tu vois
Du haut d'l'Observatoire,
D'Ia comète, y m' semblerait qu' tu dois
Nous raconter l'histoire.
PREMIÈRES BASES D'UN TRAITÉ DE COMMERCE
ENTRE LA FRANCE ET L'ANGLETERRE.
SIR ROBERT PEEL A M. GUIZOT
Tous les minisires réunis en conseil prennent connais-
sance de la missive.
AIR : J'ons un curé patriote.
Ou Quels dîners les ministres mon donnés,
M. GUIZOT LISANT :
Mon cher Guizot, le commerce
Rapproche les nations ;
De la vôtre, un peu perverse,
Pour calmer les passions,
Je vous propose un traité
Bien pesé, bien discuté...
Tous les ministres, vivement.
Accepté ! accepté I
Ah! pour nous, en Mérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
D'aucuns, en lisant ces clauses,
Vous diront : ne signez pas.
Mais vous faites toutes choses,
A la mesure, au compas,
Et puis, je dois l'ajouter,
La guerre en peut résulter !...
Tous les ministres, avec crainte.
Accepté! accepté!
Ah! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
Mais vous trouverez, je pense,
Ainsi le veut l'équité,
Une juste récompense
Dans la réprocité ;
On ne fait rien à demi
Pour un véritable ami...
Tous les ministres, avec joie.
Accepté! accepté!
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
De notre active industrie
Les produits vous sont offerts ;
Et, d'abord, je le parie,
Vous accepterez nos fers ;
Nous avons tous le projet
De vous fournir cet objet....
Tous les ministres, avec reconnaissance.
Accepté ! accepté !
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
La perte de vos usines,
Serait fort mince, je crois ;
A fabriquer les machines,
Vous êtes bien maladroits.
Vous n'en manquez pas, pourtant,
Mais elles vous coûtent tant!...
Tous les ministres, en se regardant.
Accepté ! accepté !
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
Sans qu'un douanier austère,
De nous jauger ait le soin ;
Prenez nos charbons de terre,
Votre gaz en a besoin.
On ne peut trop désirer
L'honneur de vous éclairer!...
Tous les ministres, en souriant.
Accepté! accepté!
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté,
Faut-il mettre dans mon texte,
Un seul mot sur nos tissus ?
Cela regarde le sexe
Et doit passer par dessus.
Pour déplaire à ce chaland
Nous vous croyons trop galant...
Tous les ministres, avec malice.
Accepté! accepté!
Ah ! pour nous, en vérité,
L'Angleterre a trop de bonté.
Il est convenu de reste,
Que le tout, dès à présent,
En France doit, sans conteste,
Pénétrer de droits exempt.
Enfin, mon cher, en retour.
Nous vous offrons..... le bonjour!....
Tous les ministres, avec enthousiasme.
Accepté! accepté!
Ah! pour nous, en vérité, '
L'Angleterre a trop de bonté.
PRISE DE POSSESSION
• DE
PAU LE VICE AMIRAL DU PETIT THOUARS.
AIR : Malbrougb s'en va-t-ea guerre.
Sur une mer lointaine,
Un vaillant (bis) capitaine
Courait la prétentaine
Sans s'amuser beaucoup,
Un matin, tout-à-coup,
Il allonge le cou :
Ah! dit-il, bonne aubaine !
J'aperçois (bis) le domaine
Où trône en souveraine
La belle Poniajé ;
Agissons donc au gré
D'un ministre madré.
Puis, tournant sa carène
Du côté, (bis) de la plaine,
Sur la plage prochaine,
Il descend en vainqueur ;
Salut, dit-il, mon coeur,
D'un petit air moqueur,
. A cette auguste reine,
Qu'une armée (bis) indigène,
Dont nous prendrons la graine,
Entourait de respect;
Et pour qui notre aspect,
Parut un peu suspect.!
« Amiral, dit la reine,
« En ces lieux (bis) qui t'amène?
« Je vois à ta dégaine,
« Quel pays est le tien,
« Mais le roi citoyen,
« Ne veut-il plus mon bien? »
Thouars dit à la reine :
« Quelle erreur (bis) vous entraîne !
« Ah ! soyez-en certaine,
« Moi, je le veux aussi,
« Et pour prouver ceci,
« Je prends cette île ci.
« Thouars, lui dit la reine,
« Tu me fais (bis) de la peine,
« Mais j'évite une scène
« Et peut-être un atout ;
« Tes bombardes, surtout,
« Ne sont pas de mon goût.»
Thouars dit à la reine,
« C'est très bien (bis) je rengaine,
« Et .nos couleurs de laine,
« Signe de mes exploits,
« Aujourd'hui toutes trois,
« Flotteront sur vos toits.
« Thouars, lui dit la reine,
« Me voilà (bis) dans la gêne,
« Ainsi qu'une vilaine
« Qui n'a que sa vertu,
« Je suis sans un fétu,
« Mon royaume est fichu....»
Thouars dit à la reine :
« Nos marins (bis) par douzaine, '
« Pour calmer votre peine
« Viendront je le prédis
« Faire de ce taudis
« Un joyeux paradis ».
C'est ainsi que la reine,
Mironton ton ton mirontaine,
Et le grand capitaine,
Dirent ce tfue je dis.
LETTRE
D'UN OPTICIEN DE LA BANLIEUE
A M. ARAGO
Directeur de l'Observatoire.
AU SUJET DE LA COMÈTE,
AIR : As-tu vu la lune, mon sas?
Toi qu'on pai' pour nous dir' c' que tu vois
Du haut d'l'Observatoire,
D'Ia comète, y m' semblerait qu' tu dois
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