Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-12-20
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 décembre 1920 20 décembre 1920
Description : 1920/12/20 (Numéro 45783). 1920/12/20 (Numéro 45783).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k538545r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/03/2008
55e année. 3° série, -/N° 45783
CSh. du matin) paris Et 20 < 5 h. du matin) ♦
LUMM 20 ©ÏECEMBRÊ i920
/Arthur wieyerV
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COMMUNIQUÉES «PAR LE
\«EW YORK HERALD^^
TÉLÉPHONE Gut. 02.37 Cent. 09.00– Louvre \Ï3\
Lel^ègne
de l'Opérette
Jadis, Offenbach écrivit sur des paro-
les du duc de Morny une charmante
partition: Monsieur G houfleuri restera
,chez lui. Les alliés viennent de, nous
faire savoir qu'ils ont donné l'ordre à
leurs représentants de rester chez eux.
L'opérette continue. Seulement, elle
manque de mélodie.
Le nom d'Offenibach est venu tout na-
turellement sous ma plume. Car, pour
me reposer des séances de la Chambre,
jje suis allé, l'autre soir, applaudir Ma-
;lame l'Archiduc et sa charmante inter-
prète, Mlle Favart, au théâtre Mogador.
C'est un genre de divertissement que je
recommande à mes lecteurs. Grand sera,
tune, fois de .plus, le succès de cette re-
prise. Ce qui prouve qu'on peut attirer
le public sans grossièretés, sans nudités,
sans exhibitions licencieuses.
De toute évidence, la France n'a pas
le monopole de ce dévergondage. Il s'é-
tale ailleurs aussi bien que chez nous,
et dans la société comme devant la
rampe, Je crois toutefois que la France,
à qui appartient toujours l'initiative, a
mis en mouvement la sarabande mop-
diale. On me dira qu'au lendemain
d'une guerre qui a duré plus de quatre
ans, quand tous les plaisirs et toutes
des jouissances avaient été enfermés
comttne dans une bouteille de Leyde, le
vase devait fatalement éclater. Pour ma
part, je me demande si nous n'aurions
pas une autre manière de faire com-
prendre que nous sommes victorieux et
que nous nous savons victorieux. Je
m'interroge. Et peut-être la répansé qui
•me vient à l'esprit ne vous satisferai
elle pas. Qu'il faille prendre contre l'Al-
lemagne toutes les précautions, que nous
devions, suivant l'expression du général
de Castelnau, rester armés tandis, que
nous la désarmons, rien de plus juste.
Mais j'eatimfe qu'à côté de la force bru-
tale qui doit faire impression sur les
Allemands, on néglige trop la force mo-
rale, qui agirait sur eux bien davantage.
Qu'ils ne puissent pas s'imaginer un ins-
tant qu'une guerre avec eux soit pour
nous effrayer. Cette guerre, nous ne la
,voulons pas. Qu'ils nous forcent à la
leur faire, nous savons qu'encore une
fois nous y serions victorieux. Disons-le
de l'éviter. ̃•̃ 1>!l'J
'Mais revenons à l'opérette, revenons
à Jacques Offenbach. Quelle joie il
éprouverait aux applaudissements qun
accueillent toujours ses œuvres Et
quelle ne serait pas sa surprise devant
les spectacles que lui offriraient.certains
de nos théâtres et nos music-halls 1 Alors
il -s'amuserait, à part lui, à évoquer les'
tempêtes de fausse, indignation et de pu-
ritanisme hypocrite que souleva, en son
temps, sa mus'que endiablée.
A en croire de prétendus moralistes,
la a corruption impériale était passée
en axiome, et la musique' d'Offenbach
en était le bruyant symbole. Les hom-
mes de l'Empire étaient tous de vulgai-
rés satyres. Qu'en penserait-on aujour-
d'hui ? Vous connaissez le mot de Fo
rain devant le buste de Marianne « Elle
était si belle sous l'Empire » Ne pour-
rait-on dire de l'Empire « Il nous pa-
raît si innocent sous la république 1
Alors, les chansonnettes de Thérésa et
les grands écarts de Rigolboche faisaient
scandale. Aujourd'hui, on enseignerait
le répertoire de Thérésa dans les pen-
sionnats de demoiselles. Et Rigolboche,
tout comme Mlle Cléo de Mérode, ouvri-
rait un cours de maintien pour les jeu-
nes filles de la meilleure société.
J'ai beaucoup connu Offenbaoh', et je
i'ai beaucoup aimé. C'était un travailleur
acharné et qui ne travaillait que dans le
bruit. Il lui fallait, .autour. de lui, du
mouvement et de la vie. Il avait horreur
de la solitude et redoutait le silence. Que
'l'on fit mliné de causer à voix basse, pour
respecter son travail, il se fâchait « Il
U Semaine
dramatique
M. Robert DE FLERS
Théâtre db LA Renaissance La Matrone
d'Éphèse, comédie en trois actes de M.
Jacques. RiGhepin. Musique de M. Tiarko
Ricbepiiï. Théâtre Marigny L'Atlan-
tide, adaptation dramatique en trois par-
ties et 'un épilogue (onze tableaux) du
rjonuaa de M. Pierre Benoit par M. Henri
Clerc. Musique de scène de M. Tiarko Ri-
johepin. THEATRE DES Variétés Le Roi,
comédie en quatre actes, de MM. G.-A. de
CaUlavet, Robert do Fle*s et E, Arène.
'M. Jacques Richepin vient de donner
sur le* théâtre de la Renaissance l'un de
ses meilleurs ouvrages.' lien a emprunté
le sujet à une histoire trè3 ancienne, ans-
si vieille et d'ailleurs- aussi jeune que le
monde. L'aventure :de La Matrone d 'E-
vite joyeu
se, présentait au point de vue scénique
bien des Richepin les
̃a tous évités en. nous les laissant cepen-
dant apercevoir. Il a eu la coquetterie de
ne point passer trop au large. Il a pré-
y a donc un mort, ici ? » s'écriait-il. Ja,
mais il ne s'interrompait de travailleur,
même en voiture. Dans sa voiture, en
effet, il avait fait disposer un- petit pupi-
tre où il se remettait à composter. C'est là
qu'au sortir de la répétition générale de
La Belle Hélène où le fameux
Au mont Ida, trois déesses
ne l'avait pas satisfait, il composa, en
rentrant chez lui, l'air devenu populaire.
Ah ces hommes de l'Empire
Offenbach vivait en famille dans son
appartement de la rue Laffitte: Il y rece-
vait, les vendredis, à la bonne franquët-
te. Et tandis que, fervent de ce genre de
distractions honnêtes, il faisait avec
Meilhac un concours de « réussites », les
intimes esquissaient un tour de valâ-ê.
Vers minuit, ses filles allaient elles-mê-
mes chercher à la-cuisine quelques vin-
des froides, et quelques salades, et on or-
ganisait un modeste souper, auquel d'ail-
leurs Offenbach ne prenait aucune part.
Il mangeait fort peu je le sais pour
avoir maintes fois déjeuné avec lui au
café Riche, où il voulait bien m'inviter.
Il s'y rencontrait avec Aurélien Scholl,
Xavier Aubryet, Stevens,r Détaille, De-
courcelle et avec le prince Lubomirski,
sur lequel Aurélien Scholl avait fait cet-
te plaisanterie ni lu, ni beau, à peine
de Cologne, adorait la France. Et il n'a-
vait pas. d'ennemis. J'allais oublier la
goutte! Elle terrassait souvent ce vaillant
lutteur. Alors il appelait sa femme, qui
fut .pour lui une précieuse collaboratri-
ce il s'installait devant son piano mais
il le quittait bientôt, car, détail piquant,
le célèbre compositeur était un détesta-
ble exécutant. Alors il sifflait ses cou-
plets. C'est la seule occasion qu'ils
aient jamais eue d'être'siffles.
Cette simplicité de vie, Meilhac, et Ha-
lévy la pratiquaient,de leur côté. Meilhac,
le plus fantaisiste des trois il était cé-
libataire avait. pour délassement pré-
féré de prendre le soir une loge pour les
Folies-Bergère ou pour le cirque. Com-
bien de fois l'y ai-je accompagné Le
spectacle amusait ses yeux. Il n'écoutait
guère, attentif au travail de création qui
continuait toujours en lui. Ludovic Ha-
lévy, qui, au début de sa collaboration
avec Meilhac et Offenbach, était secré-
taire du. duc. de Morny, menait au mi-
lieu des siens l'existence la plus fami-
liale. Oh ces hommes de l'Empire 1
Tous des satyres, ma chère 1
Etaient-ils prodigues autrement- que
d'esprit ? Be*it-êir-e', mais la prodigalité,
c'estle luxe de! la boïiité.'En tout cas, ils
étaient généreux. Je sais d'Offenbach,
des traits exquis. Il apprend la, détresse,
de Glatigny. Pour dissimuler l'aumône
que celui-ci n'eût pas acceptée, il lui con-
sent um engagement pour jouer lé rôle
du Passant dans Les Deux Aveugles.'
Un autre jour, c'est Nadar qui lui dit:
« Je suis perdu. Il me faut cinquante
mille francs, et je ne sais où les trouver.
Diable riposte Offenbach, c'est une
somme. A moi seul, je ne puis la faire.
Mais revenez ce soir. » Le soir, il lui
remit la somme, que d'ailleurs Nadar lui
remboursa religieusement.
En évoquant, avec une émotion -que
j'ai peine à contenir, le souvenir d'amis
qui me furent si chers, je n'ai pas cher-
ché à faire œuvre de politicien et à écra-
ser la 'république sous la comparaison.
Je ne saurais oublier que si, en 1870,
c'est-à perdu l'Alsace et la Lorraine, nous les
avons regagnées en 1914, c'est-à-dire sous
la république. J'ai voulu seulement me
jouer- autour de certains préjugés. L'o-
pérette était contemporaine d'une épo-
que où l'on connaissait encore la dou-
ceur de vivre. Nous sommes tout prêtes
à l'applaudir, mais au théâtre seule-
ment, où elle est à sa place^Ne la trans-
portons pas sur une autre scene Ne
l'installons pas dans le domaine de notre
politique extérieur©
O;ffenbach est mort. L'opérette ne
meurt pas. Et son plus fameux repré-
sentant que Wagner et Saint-Saëns
n'ont pas craint de traiter de génial, est
considéré désormais non comme un
amuseur ni un corrupteur, mais comme
féré, glisser entre Gharybde et Scylla
avec des rames fleuries et il a pris à son
bord tous les lyrismes depuis l'élégiaque
jusqu'au parodique. Il a célébré'tour à
tour avec une verve aisée et une char-
mante abondance poétique l'Amour et la
Mort, et il est juste qu'il en soit ainsi
puisque l'un et l'autre sont inéluctables.
Grâce à tant de parures dont la. libre
fantaisie s'accommode d'être somptueu-
se, M. Jacquea Richepin nous a enchan-
tés et divertis et nous avons accueilli
sans réserve la fable qu'il nous propo-
sait, bien qu'à vrai dire cette comédie,
tendre et bouffonne tout v la fois, soit
en trois actes et deux cadavres. Mais
qu'importe Gléon premier cadavre
était* sénateur, vieux et débauché.
Qu'il aille, aux diable et soyez sûr que
c'est là qu'il est allé. Quant au pendu
,voisin second cadavre c'est, un pen-
du politique et nous ne sommes jamais
disposés à nous apitoyer trop longue-
ment sur les politiciens à qui il arrive
des ennuis. En revanche, Praxigoi'a ai-
me Xanthias et Xanthias aime Praxigo-
ra. Le ciel est doux, la mer est belle et
nous savons si bien ce qu'ils allaient 1
faire dans cette, galère'! Il leur sera beau-
coup pardonné non point encore parce
qu'ils ont beaucoup aimé, mais parce
qu'ils .aimeront beaucoup. N'est-il pas
plus agréable d'accorder notre indulgen-
ce en faveur de l'Avenir qu'en faveur du
Passé. L'un prime l'autre, comme la vie
prime la mort., Et c'est précisément la
morale ou plutôt la moralité de l'aven-
ture de La Matrone d'Ephèse.
Excellente Praxigora- Elle s'était re-
tirée dans le tombeau de son éçoux pour
le chef d'une école saine, gaie,- spiri-
tuelle, essentiellement française.
On m'a conté à son sujet une anecdote.
touchante. Il avait fait une fois un
voyage en Amérique. Pendant la traver-
sée, il donna un concert qui. eut lieu le
dimanche. Pour obéir au règlement, qui
était sévère, il transforma toutes ses œu-
vres en autant de morceaux de musique
sacrée. Désormais, pendant trente ans,
sur sa tombe, chaque, année, une main
déposa une couronne qui pour-
tait cette inscription « Le Passager ».
Nous aussi, comme ce passager qui n'a-
vait pas oublié, sachons nous montrer
reconnaissants à ceux qui nous ont ren-
du la traversée -plus facile et, dont l'âme
harmonieuse et légère ne cessera- plus de
voler sur les lèvres des hommes.
Arthur Meyer
Les étonnemeiits de Sassy
Il y a de quoi être étonné, en effet. Peindre,
en 1905, un tableau représentant'des fleurs et
des fruits posés sur un plateau en argent, une
bouteille de vin et un verre, vendre ce tableau
pour la somme de 85 francs, et, quinze ans plus
tard, retrouv,er le même tableau-sehaussé de la
signature prestigieuse de Whistler et sur le point
d'être acheté par un amateur pour la somme de
cent cinquante mille francs: voilà qui semble
une histoire inventée à plaisir, et voilà pourtant
ce qui est réellement araivé" à M. Sassy.
Un autre que M. Sassy se serait peut-être dit
« Je vais continuer à faire des Whistler. » Mais
M. Sassy; lui; ne pensa qu'à réclamer la paternité
de son œuvré. Fort' heureusement, il trouva un
juge d'instruction qui n'était pas un juge de
l'ancien Ambigu, et qui, loin de le faire coffrer
comme étant compromis dans une affaire de faux,
consentit de-bonne grâce à lui rendre justice.
Quand, dans un de ces mélodrames qui font
couler tant de larmes, une mère dans la détresse
a été obligée de vendre son enfant à des bohé-
miens et qu'elle le retrouve plus tard adopté par
des gens fortunés et couvert de fastueux vête-
ments, il est de règle que le jeune nouveau riche,
au moment où elle se précipite pour le serrer
dans ses bras, ne la reconnaisse pas et la
repousse. Les parents adoptifs font chasser la
malheureuse par leurs gens. Et tout.cela est
bien triste. Mais cela ne reste triste que jusqu'à
onze' heures et demie. A oe moment, la vraie
mère se rappelle que son rejeton porte sur le
bras un signe quî le distingue de tous les autres
petits millionnaires. Grâce à cet effort de
mémoire, elle reprend, du crédit. On lui rend
son enfant et on lui donne beaucoup d'argent.
M. Sassy n'a été. rudoyé par personne. Mais
il savait que son tableau portait un signe dis-
tinctif, à savoir sa propre signature. Et il n'eut
pas de peine à faire éclater qu'elle avait été
insuffisamment grattée avant d'être remplacée par
ceJle du célèbre peintre anglais. Mais, en lui
rendant son droit d'auteur, lui donnera-t-on .beau-
coup d'argent sous forme de copieux droits d'au-
teurs ? Autrement dit, l'amateur qui éf ait disposé'
à offrir 150,000 francs pour un
sera-Hl encore disposé à les verser pour, un
vrai Sassy ?
Il est permis d'en douter, bien qu'il soit cer.
tain que M. Sassy a beaucoup de talent, puisque
son œuvre a pu, pendant de nombreuses années,
être attribuée à un artiste très grandi et très
classé. Mais les amateurs sont'souvent guidés
daps leurs appréciations par des considérations
assez étrangères à l'esthétique.
En tout cas, M. Sassy pourra se retourner
contre le marchand qui détient actuellement son
tableauet lui tenir ce raisonnement: « Des fleurs,
des fruits, un plateau en argent, une bouteille
de vin, un verre, tout cela vaut étrangement plus
qu'en 1905. Tout cela a augmenté dans des pro-
portions énormes. Voyez ce qu'une fleuriste vous
vendra un bouquet, ce que l'on vous marquera
un dessert au restaurant; voyez le cours, actuel
de l'argent, le prix du vin, celui des verreries.
Et maintenant, faisons nos comptes. »
Seulement, voilà: le marchand: dénoncera peut-
être M. Sassy pour avoir constitué un stock en
vue d'un accaparement. Adrien Vély
Le Retour du Roi CoDslantin
.A. ATHÈNES
Il reçoit un accueil enthousiaste
On mande d'Athènes, 19. décembre
Le roi Constantin est arrivé à Athènes
onze heures par train spécial, venant de
Corinthe. Il s'est rendu directement la
cathédrale, puis au palais royal au milieu,
d'un enthousiasme indescriptible. (Havas.)
L'attitude des alliés
D'un autre côté, la note suivante-est
télégraphiée également d'Athènes
Les gouvernemcn ts alliés (France, Gran-
Y pleurer plus commodément. Elle vou-
lait que sa douleur ait ses aises et elle
estimait l'ennohlir en commandant ses
écharpes de deuil chez le bon cduturier.
Dans les environs un pendu se balance,
au sommet d'une potence. Un soldat
veille sur lui. Il est jeune, il est beau et
;il est fort. Ajoutez à cela que ce pendu
avait une sœur qui est une tendre fiancée
et dont l'hyménée ne pourra avoir lieu
que si son pendu de frère peut reposer
en terre païenne. Ainsi le veulent les
usages de la bonne société antique. Com-
ment dérober ce pendu à la surveillance
du soldat qui est jeune, qui est beau et
qui est fort? L'amour est en jeu Praxi-
âora marchera. Ah comme elle mar-
che Praxigora L'occasion et l'herbe ten-
drue poussent partout, même au pied
d'un gibet. La matrone voluptueuse que
l'été, la brise marine font plus volup-
tueuse encore détournera^, de, sa çonsi|
gne le soldat Xanthias, qui est jeune, qui
est beau et qui est fort. Elle s'est dévouée,
pour l'amour et c'est par l'amour qu'elle
sera récompensée. L'amour est plus jus-
te qu'ilnten a la réputation. La Justice
et l'Amour portent tous les deux un ban-
deau et s'ils sont l'un et l'autre parve-
nus à voir au travers, c'est qu'ils le por-
tent depuis très longtemps. Voici donc
Praxigora dans les bras de Xanthias, à
moins que ce ne soit Xanthias qui ne
soit dans les bras de Parmi
les tombes de la nécropole d'Epnèse,
dans les ténèbres parfumées de la nuit
orientale, tout'ce.qui peut fleurir fleu-
rit, tout ce qui peut roucouler roucoule,!
tout ce qui peut aimer aime. Au ciel il
ne manque pas une étoile et c'/est en vain
de-Bretagne, Italie) ont décidé que leur s
ministreS resteront provisoireinent à Athè-
nes ruais ils ne: prendront part à atteigne
Côn.stantin. Les membres des missions mi-
litaires et navales alliées s'abstiendront de
toute relation avec la couru
Les navires alliés ont quitté les. eaux.
grecques, pour éviter d'avoir à saluer le
croiseur qui amène Cônstantin.
La France
en Syrie
LA LIMITE DES SACRIFICES
La commission sénatoriale des affaires
extérieures a adopté avant-hier à l'una-
nimité une motion-en faveur de la ré-
duction « dans la plus large mesure nos-
sible,» des sacrifices imposées la France
en Strie et en Cilicie. La question sera
débattue aujourd'hui même en présence
de M; Georges Leygues et sans doute du
général Gouraud. Aussi Bien elle, appelle
notre attention.
On conçoit que le Parlement se soit
ému de l'importance des crédits.qui lui
ont été demandés il's'agit en effet d'une
somme de un milliard deux cents mil-
lions. D'aucuns estiment que nousentre-
ciijïs estiment d'une part que nous entre-
tenons en Syrie une administration eu-
ropéenne trop considérable, alors, que
notre mandat ne comporte qu'un rôle de
tutelle et de contrôle et qu'il existe là-
bas assez d'indigènes suffisamment ins-
truits et dévoués à la causé française
pour suppléer sans inconvénients dans
les postes subalternes aux fonctionnaires
recrutés dans la métropole et rétribués
en conséquence.
A cet égard, la critique nous paraît
justifiée. On n'a que trop de tendance,
chez nous, à transformer nos posses-
sions d'outre-mer en pépinières de bu-
reaucrates. Sur les 400 millions alloués
à l'administration civile il semble donc
que des économies pourraient être réali-
sées.
En est-il de même pour ce qui con-
cerne notre corps d'occupation ? Serait-
il possible, serait-il pi-u rient, comme on
l'a suggéré, de recruter sur place des ef-
fectifs dont l'entretien serait moins oné-
rewx sans doute que celui des troupes eu-
ropéennes ? A notre avis, cette substitu-
tion, même partielle, serait encore pré-
maturée au moment où les kemalistea
jnon seulement nous attaquent, mais
cherchent à intensifier leur propagande
peu. Mais gardons-nous, dans le but
d'économiser quelques millions qui
iraient s èperdre dans le tonneau des
Danaïdes où se gaspille le budget de l'ad-
ministration métropolitaine., gardons-
'nous de mettre en péril la, sécurité .de
nos nationaux, le prestige de notre dra-
peau, lceuvre accomplie par le générale
Gouraud. ,̃
Pour conserver la Syrie sans être obli-.
gés de nous lancer dans des aventures
redoutables et dans des dépenses exagé-
rées, nous devons pour l'instant trouver
une solution qui nous permette d'éva-
cuer au plus tôt la Cilicie que nous n'oc-
Coupons que provisoirement. Pour y par-
.venir; il est évident qu'il faudrait que
nous .puissions au préalable nous enten-
dre avec les nationalistes turcs. La révi-
sion du traité de Sèvres, qui nous en
fournirait le moyen le plus rationnel, se
fera peut-être longtemps attendre. Sa.-
vohs-nous les surprises que nous réserve
la restauration du roi Constantin ? Aussi
tâchions de mettre à profit, la liberté d'ac-
tion en Orient que, nous nous sommes
récemment réservée.
René d'Aral
LES CONFERENCES DE M. RAIBERTI
M. Raiberti, ministre de la guerre, a eu
hier deux conférences avec M. Charles Du-
mont, rapporteur général, les rapporteurs
généraux adjoints et les rapporteurs des
budgets de la. guerre, des affaires étran-
gères et de l'agriculture, pour examines
avec eux les chiffres définitifs des .douziè-
mes provisoires demandés par le gouverne-
ment au titre de la guerre et les réductions
des crédits d'effectifs réclamées hier en-
core par la commission des affaires étran-
gères du Sénat.
car les amants n'ont pas le temps de les
compter. Oui, mais en attendant le pen-
du a disparu et il va falloir que Xan-
thias aille prendre sa place. La veuve et
le militaire sont. également inconsola-
bles. Mais le gardien de la nécropole,
avec une gaieté bien professionnelle, a
tout prévu. L'époux défunt ira au bout
de la potence sauveur la vie de Xanthias.
Il est si rare qu'un mari, après sa mort,
puisse rendre quelques services à sa
femme. Ainsi l'amour triomphera. Il ne
faut pas lui en vouloir il ne sait faire
que cela.
Les vers souples, sonores, tendres, ou
joyeux de M. Jacques Richepin ont cou-
vert de festons, d'astragales et de guir-
landes tous les épisodes de la fa,ble.. Et
surtout n'allez point vous étonner que
.cette ironique histoire d'amour s'épâ-
nouisse dans «un .cimetière. Rien n'est
plus poétique et rien n'est plus exact.
Ceux qui ont parcouru les nécropoles
d'Orient savent que le champ des morts
est un champ d'amour et. que les om-
bres .de ceux qui ne sont plus entourent
avec bienveillance les réalités de ceux
qui demeurent. Cimetière, de Scùtari ou
d'Eyoub, quand on a ressenti votre en-
chantement-, comment saurait-on s'en
défendre? Sous les branches- de vos
myrt.hes et de vosçHronniers, que baigne
le souffle tiède de la nuit toute chaude
encore du soleil défunt, quel. trouble et
quel délice A cause du; voisinage de
ces morts, toute chose reçoit une plus
grande beauté, la terre qui les contient,
le ciel qui les éclaire, les arbres qui se
sont nourris de leurs cendres. Cette na-
ture est semblable à cette fille de Tarta-
Les Echos
Dimanche londonien.
Est-ce pour notre proche Christmas
que nos amis anglais nous ont envoyé
hier un brouillard évidemment né sur
les bords de latamise un brouillard de
choix, tout ce qu'il y a de plus londo-
nien ? Il y en a eu pour tout Paris et, tou-
te la journée, entre la Concorde et le
parc Monceau, on se serait cru sur le
London Bridge ou dans Hyde-Park.
Impossible, dans les maisons,, de lire
un journal ou de déjeuner sans lumière.
A cet mètres les. rues semblaient bar-
rées, d'une sorte de vapeur jaunâtre et
qui rappelait aux poilus les gaz sulfu-
reux: ou chlorés du front.
Par bonheur, nulle asphyxie n'était à
craindre et la foule, malgré tout, à deux
heures et demie, se pressait devant les
théâtres et cinémas. Et' jusqu'au soir, sur
le boulevard, elle défila devant les peti-
tes baraques du nouvel An, dont c'téitait
le jour d'ouyer tare.
La politique.
On a recherché ces jours-ci, à propos
du procès de la C. G. T., où finissent les
questions économiques et où la politique
commence. Et l'on a cherché les défini-
tions. Ni de l'un ni de l'autre côté de la
barre* comme on dit au Palais, on n'a
rappelé celle que fournit le Dictionnaire
philosophique pour « la politique du de-
dans »
LA politique DU DESSOUS. Il s'agit d'ob-
tenir le pouvoir, les honneurs et le plus
d'argent possible.
Loin de nous l'idée de-prétendre qw'u-
ne telle formule soit encore applicable
M. JACQUES ROUCHE
Tout vient à point à qui sait attendre.
M. Jacques Rouché vient de publier le pro-
gramme de la saison de l'Opéra. Des noms de
musiciens nouveaux figurent sur cette liste. Le
rajeunissement des cadres s'imposait. Innover à
l'Opéra semblait un mythe! Céder au courant
irrésistible de l'art moderne paraissait un scan-
dale Que diront les abonnés, les habitués, les
étrangers? Or, il y a longtemps que les abonnes
ou les habitués ont manifesté dans d'autres théâ-
tres et dans les concerts qu'ils n'étaient nulle-
ment rebelles à la musique moderne et les étran-
gers, ayant, chez eux, entendu des auteurs nou-
veaux, s'étonnaient de voir, notre Opéra rester
statiorihaire. Donc, M. Jacques Rouché va enfin
réaliser son projet de ramener la musique à
l'Opéra,. ce qui ne, veut pas dire qu'il abandonne
les chefs-d'oeuvre consacrés, puisqu'il fait une
large place aux grands maîtres, aux vrais grands
'11 a xamené aussi l'ordre parmi notre Académie
nationàle'aë'fhùsiquè. Il à'ëii î'ênérgîe de résister
à une certaine faction; ou plutôt- à certains fac-
tièux, 'qui prétendaient transformer l'Opéra en
une réunion politièo-artistique dirigée par un soi-
disant: suffrage universel. Il fallait un certain cou-
rage pour résister; sinon, c'était la mort,de notre
art national lyrique, et le poison allait accomplir
ses ravages sur d'autres scènes subventionnées
ou privées. Les amis de la musique, les amis du
théâtre lui doivent des remerciements. Il a su se
faire obéir par ceux qui voulaient lui commander.
Ce n'est pas un mince mérite.
L'événement de fin d'année ce que
lanceront les célèbres joailliers Van
Cleef et Arpels. Jusqu'ici chacune de
leurs créations a été à la hauteur de
leur .réputation. Cette année, ce, sont
des sacs qu'ils offrent, mais d'un genre
qui naturellement ne ressemble en rien'
à cè qui s'était fait jusqu'ici. Ce sera
un de leurs plus grands succès. Si vous
avez, madame, le sac de Van Cleef
et Arpels, vous serez enviée., donc heu-
reuse:
La petite fonctionnaire:
Les jetons du Crédit Lyonnais sont-ils
où non acceptés au Métropolitain ? Cela
semble dépendre des gares est des rece-
veuses,
Nous avons hier une de ces derniè-
res marçuuer pour ces décimes en alumi-
nium une horreur toute particulière.
Une voyageuse lui en avait offert. Elle
les avait refusés. Rien de surprenant
jusqu'ici. Mais un monsieur survient,
qui dit
Acceptez les dix centimes de ma-
dame, vous' me les rendrez.
Jamais la receveuse ne consentit à .'ic-
rie qui n'était jamais aussi belle que
lorsqu'elle mettait à son cou et à ses poi-
gnets les colliers et les bracelets faits
avec les dents merveilleusement blanr
ches des 'deux jeunes hommes qui l'a-
vaient aimée et qui s'étaient tués pour
elle. Que les amants se promènent parmi
les tombes, leurs fleurs et leurs con-
seils. Imitions les morts qui ne les dé-
rangent point.
Mine Cora Laparcerie a joué avec une
grâce, une autorité, une verve et une
tendresse délicieuse 'le rôle de Praxi-
gora. M.Colin (Xanthias) est chaleureux
et sincère, mais il a le lyrisme moins fa-
cile. Il possède de magnifiques épaules
solides et muselées, pourtant j'aimerais
qu'il les.montrât moins dussé-je paraî-
tre, vieux jeu, j'avoue ne pas aimerï
beaucoup les hommes- décolletés. M.
Louis -Maurel a dit avec une grande
drôlerie le discours funèbre si bien venu*
du premier acte. Mlle Véniat a une cor-
dialité et une exubérance très confor-
tables/ Mmes Marcelle Praince; Dyan-
this,, de Béer disent les vers avec agré-
ment. M: Hasti a eu toute la gaieté et
toute -la fantaisie que peut accueillir un
gardien de cimetière.
Du ,célèbre roman de M. Pierre Be
noit, L'Atlantide, M. Henry Clerc a tiré
un ouvrage dramatique avec une adresse
et une sûreté de main qu'il convient de
louer chaleureusement. Peu d'aventu-
ires, en effet, semblaient aussi malaisées
à porter au théâtre. M. Henry Clerc y
a réussi et y a été aidé par M. Tiarko
Richepin, dont, la musique de scène,
cepter, fût-ce un moment, cette monnaie
si propre et si commode.'
Nous sommes persuadés que, même si
la consigne est de refuser le jeton du
Lyonnais, il n'y a dans cette façon de
l'exécuter qu'une sorte de phobie de pe-
tite fonctionnaire..
La transformation annoncée' des
Grandis Magasins Jones Palais des
Parfums, avenue Victor-Hugo se. réa-
lise. Pour Noël et les étrennes ouver-
ture de ses nouveaux rayons de jouets,
gants, bas de soie, parfumerie, cristaux
d'art, maroquinerie, articles de bureau.
Visitez-les avant de choisir vos cadeaux.
L'Etat commerçant.
Les vilaines baraques qui .encom-
braient la cour diu'PalaiSh-Royal vont dis-
paraître. Elles sont à vendre. Hier, un
curieux peut-être un acheteuir s'a,p.
proche devant nous d'un gardien
>. A quoi servent ces baraques ? de-
mande-t-il.
A rien du tout. filles- sont à vendre,
répondu le fonctionnaire. Voulez-vous les
.'acheter ?
Peut-être. A qui f aiut-il s'adresser- ?
Je n'en sais rien.
Qui le sait ?
Le gardien fait un geste d"ignorance
totale et s'éloigne.
Offrir pour Noël les meilleurs choco-
lats est bien les offrir dans un bibelot
artistique dont la, valeur et le goûtldbu-
blent l'agrémient du cadeau est mieux.
C'est ce qu'a pensé Pihan, le chocolatier
élégant, 4, faubourg Saint-Honoré, dont
les bonbons de chocolats, connus comme
les plus fins, les plus variés, les plus
fondants, les plus délicats, peuvent être
offerts cette année dans les sacs et les
bibelots du meilleur goût, dont il a le
plus grand choix.
Le Coq
Impressions
de Turquie
LE VRAI PÉRIL.
Par. lettre de notre correspondant spécial
M. GEORGES LABOUREL
Constantinople, 13 déceinbrfi.
Lai population iul'que de Constantino-
ple est dans la joie lé gouvernement
vient d'annoncer qu'il allait pouvoir
payer aux fonlj^ionnaires vingt pour ceni
de leurs appointements du 7nois d>j>cto-
bré. Je cwis qu'il n'est pas besoin dE
commenter. Il est bon toutefois d' ajoute!
que, si le prix de la vie a- quintupla de-
puis l'armistice, le chiffre des appointe-
ments est -resté Je même. On renonce a
percer quelles raisons profondes peuvent
avoir les Alliés d'accumuler les obstacles
devant un gouvernement compose des
seuls hommes qui puissent réaliser l'ac-
cord avec Angora. Cette attitude est -d'au-
tant plus inexplicable que la, Sublima
Porte la: des fonds importants consignés
à la Banque ottomane et que les derniers
événements d'Arménie viennent susciter
l'occasion de séparer les nationalistes
des soviets.
La nouvelle est brutale l'Arménie
s'est rangée du côté d'ea soviets et des
organisations communistes régissent tout
ce qui lui reste de territoires après l'ar-
mistice du 18 novembre. Les Alliés et
la France en particulier qui, il y a quin-
ze jours, se faisait l'avocat du pays res-
suscité à l'assemblée de Fà Société des
nations, pourront s'étonner d'une pa-
reille volte-face. Ils n'auront, une fois de
plus, hélas qu'à en accuser l'incohéren-
ce de leur politique. Puisse ce nouvel
échec, pu.isque heureusement le remède
est, cette fois-ci, dans la plaie, dessiller
enfin leurs yeux. Amputée de la Syrie,
de la Palestine et de la Mésopotamie,
Smyrne et les Dardanelles confiées à la
garde des Grecs, la Turquie paraissait
encore dangereuse aux artisans anglais.
du traité de Sèvres on voulut, pour la
harmonieuse et pittoresque, crée sans
cesse autour de l'action l'atmosphère
qui lui convient.
Je m'abstiendrai de raconter en détail
le sujet de ces onze tableaux, qui ont
tout à gagner à demeurer mystérieux,
Aussi bien se souvient-on du roman de
M. Pierre Benoit. Il se passe dans un
vaste continent situé au delà des colon-
nes d'Hercule et qui aurait disparu au
fond des eaux soulevées par un cyclone
comme on n'en fait plus. D'après-M.
Pierre Benoit,, ce continent, loin d'avoir
été anéanti, aurait subsisté au cœur
même de l'Afrique; dans une région ina-
bordable sur laquelle régnerait encore
une souveraine irrésistible et fatale, An-
tinea, sortie sinon de la cuisse de Jupi-
ter, du moins de celle de Neptune, ce
qui n'est pas moins flatteur. Cette reine,
que le romantisme aurait bien voulu
connaître et que M. Pierre Benoit a
évoquée selon des méthodes toutes nou-
velles, fait enlever par un service d'or-
dre parfaitement organisé les Européens
.assez imprudents pour venir coder au-
tour de son empire. On les amènè aus-
sitôt en sa présence et elle satisfait alors
à sa destinée, qui est fort exactement
d'explorer les explorateurs. Ils devien- •
nent ses amants, mais, dès lors, ils por-
tent en eux le germe de la mort et, 'han.'
tés par l'implacable beauté de. celle qui
ne tarde pas aies rejeter, ils n'hésitent
pas à se défaire de la vie. Antinea, d'ail-
leurs, se garde bien de les oublier.. Elle
fait couler en métal leur dépouille mor-
telle d'après des procédés scientifiques
inconnus de nous et elle les disposer soi-
gneusement étiquetées, dans une série
CSh. du matin) paris Et 20 < 5 h. du matin) ♦
LUMM 20 ©ÏECEMBRÊ i920
/Arthur wieyerV
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ABONNEMENTS
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JOURNAL DE LA DÉFENSE SOÔALE ET DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE
LIRE CHAQUE MATIN:.
il Le Le Résumé. en Anglais des
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FINANCIÈRES
\p'AMÉRIQUE et D'ANGLETERRE^
COMMUNIQUÉES «PAR LE
\«EW YORK HERALD^^
TÉLÉPHONE Gut. 02.37 Cent. 09.00– Louvre \Ï3\
Lel^ègne
de l'Opérette
Jadis, Offenbach écrivit sur des paro-
les du duc de Morny une charmante
partition: Monsieur G houfleuri restera
,chez lui. Les alliés viennent de, nous
faire savoir qu'ils ont donné l'ordre à
leurs représentants de rester chez eux.
L'opérette continue. Seulement, elle
manque de mélodie.
Le nom d'Offenibach est venu tout na-
turellement sous ma plume. Car, pour
me reposer des séances de la Chambre,
jje suis allé, l'autre soir, applaudir Ma-
;lame l'Archiduc et sa charmante inter-
prète, Mlle Favart, au théâtre Mogador.
C'est un genre de divertissement que je
recommande à mes lecteurs. Grand sera,
tune, fois de .plus, le succès de cette re-
prise. Ce qui prouve qu'on peut attirer
le public sans grossièretés, sans nudités,
sans exhibitions licencieuses.
De toute évidence, la France n'a pas
le monopole de ce dévergondage. Il s'é-
tale ailleurs aussi bien que chez nous,
et dans la société comme devant la
rampe, Je crois toutefois que la France,
à qui appartient toujours l'initiative, a
mis en mouvement la sarabande mop-
diale. On me dira qu'au lendemain
d'une guerre qui a duré plus de quatre
ans, quand tous les plaisirs et toutes
des jouissances avaient été enfermés
comttne dans une bouteille de Leyde, le
vase devait fatalement éclater. Pour ma
part, je me demande si nous n'aurions
pas une autre manière de faire com-
prendre que nous sommes victorieux et
que nous nous savons victorieux. Je
m'interroge. Et peut-être la répansé qui
•me vient à l'esprit ne vous satisferai
elle pas. Qu'il faille prendre contre l'Al-
lemagne toutes les précautions, que nous
devions, suivant l'expression du général
de Castelnau, rester armés tandis, que
nous la désarmons, rien de plus juste.
Mais j'eatimfe qu'à côté de la force bru-
tale qui doit faire impression sur les
Allemands, on néglige trop la force mo-
rale, qui agirait sur eux bien davantage.
Qu'ils ne puissent pas s'imaginer un ins-
tant qu'une guerre avec eux soit pour
nous effrayer. Cette guerre, nous ne la
,voulons pas. Qu'ils nous forcent à la
leur faire, nous savons qu'encore une
fois nous y serions victorieux. Disons-le
de l'éviter. ̃•̃ 1>!l'J
'Mais revenons à l'opérette, revenons
à Jacques Offenbach. Quelle joie il
éprouverait aux applaudissements qun
accueillent toujours ses œuvres Et
quelle ne serait pas sa surprise devant
les spectacles que lui offriraient.certains
de nos théâtres et nos music-halls 1 Alors
il -s'amuserait, à part lui, à évoquer les'
tempêtes de fausse, indignation et de pu-
ritanisme hypocrite que souleva, en son
temps, sa mus'que endiablée.
A en croire de prétendus moralistes,
la a corruption impériale était passée
en axiome, et la musique' d'Offenbach
en était le bruyant symbole. Les hom-
mes de l'Empire étaient tous de vulgai-
rés satyres. Qu'en penserait-on aujour-
d'hui ? Vous connaissez le mot de Fo
rain devant le buste de Marianne « Elle
était si belle sous l'Empire » Ne pour-
rait-on dire de l'Empire « Il nous pa-
raît si innocent sous la république 1
Alors, les chansonnettes de Thérésa et
les grands écarts de Rigolboche faisaient
scandale. Aujourd'hui, on enseignerait
le répertoire de Thérésa dans les pen-
sionnats de demoiselles. Et Rigolboche,
tout comme Mlle Cléo de Mérode, ouvri-
rait un cours de maintien pour les jeu-
nes filles de la meilleure société.
J'ai beaucoup connu Offenbaoh', et je
i'ai beaucoup aimé. C'était un travailleur
acharné et qui ne travaillait que dans le
bruit. Il lui fallait, .autour. de lui, du
mouvement et de la vie. Il avait horreur
de la solitude et redoutait le silence. Que
'l'on fit mliné de causer à voix basse, pour
respecter son travail, il se fâchait « Il
U Semaine
dramatique
M. Robert DE FLERS
Théâtre db LA Renaissance La Matrone
d'Éphèse, comédie en trois actes de M.
Jacques. RiGhepin. Musique de M. Tiarko
Ricbepiiï. Théâtre Marigny L'Atlan-
tide, adaptation dramatique en trois par-
ties et 'un épilogue (onze tableaux) du
rjonuaa de M. Pierre Benoit par M. Henri
Clerc. Musique de scène de M. Tiarko Ri-
johepin. THEATRE DES Variétés Le Roi,
comédie en quatre actes, de MM. G.-A. de
CaUlavet, Robert do Fle*s et E, Arène.
'M. Jacques Richepin vient de donner
sur le* théâtre de la Renaissance l'un de
ses meilleurs ouvrages.' lien a emprunté
le sujet à une histoire trè3 ancienne, ans-
si vieille et d'ailleurs- aussi jeune que le
monde. L'aventure :de La Matrone d 'E-
vite joyeu
se, présentait au point de vue scénique
bien des Richepin les
̃a tous évités en. nous les laissant cepen-
dant apercevoir. Il a eu la coquetterie de
ne point passer trop au large. Il a pré-
y a donc un mort, ici ? » s'écriait-il. Ja,
mais il ne s'interrompait de travailleur,
même en voiture. Dans sa voiture, en
effet, il avait fait disposer un- petit pupi-
tre où il se remettait à composter. C'est là
qu'au sortir de la répétition générale de
La Belle Hélène où le fameux
Au mont Ida, trois déesses
ne l'avait pas satisfait, il composa, en
rentrant chez lui, l'air devenu populaire.
Ah ces hommes de l'Empire
Offenbach vivait en famille dans son
appartement de la rue Laffitte: Il y rece-
vait, les vendredis, à la bonne franquët-
te. Et tandis que, fervent de ce genre de
distractions honnêtes, il faisait avec
Meilhac un concours de « réussites », les
intimes esquissaient un tour de valâ-ê.
Vers minuit, ses filles allaient elles-mê-
mes chercher à la-cuisine quelques vin-
des froides, et quelques salades, et on or-
ganisait un modeste souper, auquel d'ail-
leurs Offenbach ne prenait aucune part.
Il mangeait fort peu je le sais pour
avoir maintes fois déjeuné avec lui au
café Riche, où il voulait bien m'inviter.
Il s'y rencontrait avec Aurélien Scholl,
Xavier Aubryet, Stevens,r Détaille, De-
courcelle et avec le prince Lubomirski,
sur lequel Aurélien Scholl avait fait cet-
te plaisanterie ni lu, ni beau, à peine
de Cologne, adorait la France. Et il n'a-
vait pas. d'ennemis. J'allais oublier la
goutte! Elle terrassait souvent ce vaillant
lutteur. Alors il appelait sa femme, qui
fut .pour lui une précieuse collaboratri-
ce il s'installait devant son piano mais
il le quittait bientôt, car, détail piquant,
le célèbre compositeur était un détesta-
ble exécutant. Alors il sifflait ses cou-
plets. C'est la seule occasion qu'ils
aient jamais eue d'être'siffles.
Cette simplicité de vie, Meilhac, et Ha-
lévy la pratiquaient,de leur côté. Meilhac,
le plus fantaisiste des trois il était cé-
libataire avait. pour délassement pré-
féré de prendre le soir une loge pour les
Folies-Bergère ou pour le cirque. Com-
bien de fois l'y ai-je accompagné Le
spectacle amusait ses yeux. Il n'écoutait
guère, attentif au travail de création qui
continuait toujours en lui. Ludovic Ha-
lévy, qui, au début de sa collaboration
avec Meilhac et Offenbach, était secré-
taire du. duc. de Morny, menait au mi-
lieu des siens l'existence la plus fami-
liale. Oh ces hommes de l'Empire 1
Tous des satyres, ma chère 1
Etaient-ils prodigues autrement- que
d'esprit ? Be*it-êir-e', mais la prodigalité,
c'estle luxe de! la boïiité.'En tout cas, ils
étaient généreux. Je sais d'Offenbach,
des traits exquis. Il apprend la, détresse,
de Glatigny. Pour dissimuler l'aumône
que celui-ci n'eût pas acceptée, il lui con-
sent um engagement pour jouer lé rôle
du Passant dans Les Deux Aveugles.'
Un autre jour, c'est Nadar qui lui dit:
« Je suis perdu. Il me faut cinquante
mille francs, et je ne sais où les trouver.
Diable riposte Offenbach, c'est une
somme. A moi seul, je ne puis la faire.
Mais revenez ce soir. » Le soir, il lui
remit la somme, que d'ailleurs Nadar lui
remboursa religieusement.
En évoquant, avec une émotion -que
j'ai peine à contenir, le souvenir d'amis
qui me furent si chers, je n'ai pas cher-
ché à faire œuvre de politicien et à écra-
ser la 'république sous la comparaison.
Je ne saurais oublier que si, en 1870,
c'est-à
avons regagnées en 1914, c'est-à-dire sous
la république. J'ai voulu seulement me
jouer- autour de certains préjugés. L'o-
pérette était contemporaine d'une épo-
que où l'on connaissait encore la dou-
ceur de vivre. Nous sommes tout prêtes
à l'applaudir, mais au théâtre seule-
ment, où elle est à sa place^Ne la trans-
portons pas sur une autre scene Ne
l'installons pas dans le domaine de notre
politique extérieur©
O;ffenbach est mort. L'opérette ne
meurt pas. Et son plus fameux repré-
sentant que Wagner et Saint-Saëns
n'ont pas craint de traiter de génial, est
considéré désormais non comme un
amuseur ni un corrupteur, mais comme
féré, glisser entre Gharybde et Scylla
avec des rames fleuries et il a pris à son
bord tous les lyrismes depuis l'élégiaque
jusqu'au parodique. Il a célébré'tour à
tour avec une verve aisée et une char-
mante abondance poétique l'Amour et la
Mort, et il est juste qu'il en soit ainsi
puisque l'un et l'autre sont inéluctables.
Grâce à tant de parures dont la. libre
fantaisie s'accommode d'être somptueu-
se, M. Jacquea Richepin nous a enchan-
tés et divertis et nous avons accueilli
sans réserve la fable qu'il nous propo-
sait, bien qu'à vrai dire cette comédie,
tendre et bouffonne tout v la fois, soit
en trois actes et deux cadavres. Mais
qu'importe Gléon premier cadavre
était* sénateur, vieux et débauché.
Qu'il aille, aux diable et soyez sûr que
c'est là qu'il est allé. Quant au pendu
,voisin second cadavre c'est, un pen-
du politique et nous ne sommes jamais
disposés à nous apitoyer trop longue-
ment sur les politiciens à qui il arrive
des ennuis. En revanche, Praxigoi'a ai-
me Xanthias et Xanthias aime Praxigo-
ra. Le ciel est doux, la mer est belle et
nous savons si bien ce qu'ils allaient 1
faire dans cette, galère'! Il leur sera beau-
coup pardonné non point encore parce
qu'ils ont beaucoup aimé, mais parce
qu'ils .aimeront beaucoup. N'est-il pas
plus agréable d'accorder notre indulgen-
ce en faveur de l'Avenir qu'en faveur du
Passé. L'un prime l'autre, comme la vie
prime la mort., Et c'est précisément la
morale ou plutôt la moralité de l'aven-
ture de La Matrone d'Ephèse.
Excellente Praxigora- Elle s'était re-
tirée dans le tombeau de son éçoux pour
le chef d'une école saine, gaie,- spiri-
tuelle, essentiellement française.
On m'a conté à son sujet une anecdote.
touchante. Il avait fait une fois un
voyage en Amérique. Pendant la traver-
sée, il donna un concert qui. eut lieu le
dimanche. Pour obéir au règlement, qui
était sévère, il transforma toutes ses œu-
vres en autant de morceaux de musique
sacrée. Désormais, pendant trente ans,
sur sa tombe, chaque, année, une main
déposa une couronne qui pour-
tait cette inscription « Le Passager ».
Nous aussi, comme ce passager qui n'a-
vait pas oublié, sachons nous montrer
reconnaissants à ceux qui nous ont ren-
du la traversée -plus facile et, dont l'âme
harmonieuse et légère ne cessera- plus de
voler sur les lèvres des hommes.
Arthur Meyer
Les étonnemeiits de Sassy
Il y a de quoi être étonné, en effet. Peindre,
en 1905, un tableau représentant'des fleurs et
des fruits posés sur un plateau en argent, une
bouteille de vin et un verre, vendre ce tableau
pour la somme de 85 francs, et, quinze ans plus
tard, retrouv,er le même tableau-sehaussé de la
signature prestigieuse de Whistler et sur le point
d'être acheté par un amateur pour la somme de
cent cinquante mille francs: voilà qui semble
une histoire inventée à plaisir, et voilà pourtant
ce qui est réellement araivé" à M. Sassy.
Un autre que M. Sassy se serait peut-être dit
« Je vais continuer à faire des Whistler. » Mais
M. Sassy; lui; ne pensa qu'à réclamer la paternité
de son œuvré. Fort' heureusement, il trouva un
juge d'instruction qui n'était pas un juge de
l'ancien Ambigu, et qui, loin de le faire coffrer
comme étant compromis dans une affaire de faux,
consentit de-bonne grâce à lui rendre justice.
Quand, dans un de ces mélodrames qui font
couler tant de larmes, une mère dans la détresse
a été obligée de vendre son enfant à des bohé-
miens et qu'elle le retrouve plus tard adopté par
des gens fortunés et couvert de fastueux vête-
ments, il est de règle que le jeune nouveau riche,
au moment où elle se précipite pour le serrer
dans ses bras, ne la reconnaisse pas et la
repousse. Les parents adoptifs font chasser la
malheureuse par leurs gens. Et tout.cela est
bien triste. Mais cela ne reste triste que jusqu'à
onze' heures et demie. A oe moment, la vraie
mère se rappelle que son rejeton porte sur le
bras un signe quî le distingue de tous les autres
petits millionnaires. Grâce à cet effort de
mémoire, elle reprend, du crédit. On lui rend
son enfant et on lui donne beaucoup d'argent.
M. Sassy n'a été. rudoyé par personne. Mais
il savait que son tableau portait un signe dis-
tinctif, à savoir sa propre signature. Et il n'eut
pas de peine à faire éclater qu'elle avait été
insuffisamment grattée avant d'être remplacée par
ceJle du célèbre peintre anglais. Mais, en lui
rendant son droit d'auteur, lui donnera-t-on .beau-
coup d'argent sous forme de copieux droits d'au-
teurs ? Autrement dit, l'amateur qui éf ait disposé'
à offrir 150,000 francs pour un
sera-Hl encore disposé à les verser pour, un
vrai Sassy ?
Il est permis d'en douter, bien qu'il soit cer.
tain que M. Sassy a beaucoup de talent, puisque
son œuvre a pu, pendant de nombreuses années,
être attribuée à un artiste très grandi et très
classé. Mais les amateurs sont'souvent guidés
daps leurs appréciations par des considérations
assez étrangères à l'esthétique.
En tout cas, M. Sassy pourra se retourner
contre le marchand qui détient actuellement son
tableauet lui tenir ce raisonnement: « Des fleurs,
des fruits, un plateau en argent, une bouteille
de vin, un verre, tout cela vaut étrangement plus
qu'en 1905. Tout cela a augmenté dans des pro-
portions énormes. Voyez ce qu'une fleuriste vous
vendra un bouquet, ce que l'on vous marquera
un dessert au restaurant; voyez le cours, actuel
de l'argent, le prix du vin, celui des verreries.
Et maintenant, faisons nos comptes. »
Seulement, voilà: le marchand: dénoncera peut-
être M. Sassy pour avoir constitué un stock en
vue d'un accaparement. Adrien Vély
Le Retour du Roi CoDslantin
.A. ATHÈNES
Il reçoit un accueil enthousiaste
On mande d'Athènes, 19. décembre
Le roi Constantin est arrivé à Athènes
onze heures par train spécial, venant de
Corinthe. Il s'est rendu directement la
cathédrale, puis au palais royal au milieu,
d'un enthousiasme indescriptible. (Havas.)
L'attitude des alliés
D'un autre côté, la note suivante-est
télégraphiée également d'Athènes
Les gouvernemcn ts alliés (France, Gran-
Y pleurer plus commodément. Elle vou-
lait que sa douleur ait ses aises et elle
estimait l'ennohlir en commandant ses
écharpes de deuil chez le bon cduturier.
Dans les environs un pendu se balance,
au sommet d'une potence. Un soldat
veille sur lui. Il est jeune, il est beau et
;il est fort. Ajoutez à cela que ce pendu
avait une sœur qui est une tendre fiancée
et dont l'hyménée ne pourra avoir lieu
que si son pendu de frère peut reposer
en terre païenne. Ainsi le veulent les
usages de la bonne société antique. Com-
ment dérober ce pendu à la surveillance
du soldat qui est jeune, qui est beau et
qui est fort? L'amour est en jeu Praxi-
âora marchera. Ah comme elle mar-
che Praxigora L'occasion et l'herbe ten-
drue poussent partout, même au pied
d'un gibet. La matrone voluptueuse que
l'été, la brise marine font plus volup-
tueuse encore détournera^, de, sa çonsi|
gne le soldat Xanthias, qui est jeune, qui
est beau et qui est fort. Elle s'est dévouée,
pour l'amour et c'est par l'amour qu'elle
sera récompensée. L'amour est plus jus-
te qu'ilnten a la réputation. La Justice
et l'Amour portent tous les deux un ban-
deau et s'ils sont l'un et l'autre parve-
nus à voir au travers, c'est qu'ils le por-
tent depuis très longtemps. Voici donc
Praxigora dans les bras de Xanthias, à
moins que ce ne soit Xanthias qui ne
soit dans les bras de Parmi
les tombes de la nécropole d'Epnèse,
dans les ténèbres parfumées de la nuit
orientale, tout'ce.qui peut fleurir fleu-
rit, tout ce qui peut roucouler roucoule,!
tout ce qui peut aimer aime. Au ciel il
ne manque pas une étoile et c'/est en vain
de-Bretagne, Italie) ont décidé que leur s
ministreS resteront provisoireinent à Athè-
nes ruais ils ne: prendront part à atteigne
Côn.stantin. Les membres des missions mi-
litaires et navales alliées s'abstiendront de
toute relation avec la couru
Les navires alliés ont quitté les. eaux.
grecques, pour éviter d'avoir à saluer le
croiseur qui amène Cônstantin.
La France
en Syrie
LA LIMITE DES SACRIFICES
La commission sénatoriale des affaires
extérieures a adopté avant-hier à l'una-
nimité une motion-en faveur de la ré-
duction « dans la plus large mesure nos-
sible,» des sacrifices imposées la France
en Strie et en Cilicie. La question sera
débattue aujourd'hui même en présence
de M; Georges Leygues et sans doute du
général Gouraud. Aussi Bien elle, appelle
notre attention.
On conçoit que le Parlement se soit
ému de l'importance des crédits.qui lui
ont été demandés il's'agit en effet d'une
somme de un milliard deux cents mil-
lions. D'aucuns estiment que nousentre-
ciijïs estiment d'une part que nous entre-
tenons en Syrie une administration eu-
ropéenne trop considérable, alors, que
notre mandat ne comporte qu'un rôle de
tutelle et de contrôle et qu'il existe là-
bas assez d'indigènes suffisamment ins-
truits et dévoués à la causé française
pour suppléer sans inconvénients dans
les postes subalternes aux fonctionnaires
recrutés dans la métropole et rétribués
en conséquence.
A cet égard, la critique nous paraît
justifiée. On n'a que trop de tendance,
chez nous, à transformer nos posses-
sions d'outre-mer en pépinières de bu-
reaucrates. Sur les 400 millions alloués
à l'administration civile il semble donc
que des économies pourraient être réali-
sées.
En est-il de même pour ce qui con-
cerne notre corps d'occupation ? Serait-
il possible, serait-il pi-u rient, comme on
l'a suggéré, de recruter sur place des ef-
fectifs dont l'entretien serait moins oné-
rewx sans doute que celui des troupes eu-
ropéennes ? A notre avis, cette substitu-
tion, même partielle, serait encore pré-
maturée au moment où les kemalistea
jnon seulement nous attaquent, mais
cherchent à intensifier leur propagande
peu. Mais gardons-nous, dans le but
d'économiser quelques millions qui
iraient s èperdre dans le tonneau des
Danaïdes où se gaspille le budget de l'ad-
ministration métropolitaine., gardons-
'nous de mettre en péril la, sécurité .de
nos nationaux, le prestige de notre dra-
peau, lceuvre accomplie par le générale
Gouraud. ,̃
Pour conserver la Syrie sans être obli-.
gés de nous lancer dans des aventures
redoutables et dans des dépenses exagé-
rées, nous devons pour l'instant trouver
une solution qui nous permette d'éva-
cuer au plus tôt la Cilicie que nous n'oc-
Coupons que provisoirement. Pour y par-
.venir; il est évident qu'il faudrait que
nous .puissions au préalable nous enten-
dre avec les nationalistes turcs. La révi-
sion du traité de Sèvres, qui nous en
fournirait le moyen le plus rationnel, se
fera peut-être longtemps attendre. Sa.-
vohs-nous les surprises que nous réserve
la restauration du roi Constantin ? Aussi
tâchions de mettre à profit, la liberté d'ac-
tion en Orient que, nous nous sommes
récemment réservée.
René d'Aral
LES CONFERENCES DE M. RAIBERTI
M. Raiberti, ministre de la guerre, a eu
hier deux conférences avec M. Charles Du-
mont, rapporteur général, les rapporteurs
généraux adjoints et les rapporteurs des
budgets de la. guerre, des affaires étran-
gères et de l'agriculture, pour examines
avec eux les chiffres définitifs des .douziè-
mes provisoires demandés par le gouverne-
ment au titre de la guerre et les réductions
des crédits d'effectifs réclamées hier en-
core par la commission des affaires étran-
gères du Sénat.
car les amants n'ont pas le temps de les
compter. Oui, mais en attendant le pen-
du a disparu et il va falloir que Xan-
thias aille prendre sa place. La veuve et
le militaire sont. également inconsola-
bles. Mais le gardien de la nécropole,
avec une gaieté bien professionnelle, a
tout prévu. L'époux défunt ira au bout
de la potence sauveur la vie de Xanthias.
Il est si rare qu'un mari, après sa mort,
puisse rendre quelques services à sa
femme. Ainsi l'amour triomphera. Il ne
faut pas lui en vouloir il ne sait faire
que cela.
Les vers souples, sonores, tendres, ou
joyeux de M. Jacques Richepin ont cou-
vert de festons, d'astragales et de guir-
landes tous les épisodes de la fa,ble.. Et
surtout n'allez point vous étonner que
.cette ironique histoire d'amour s'épâ-
nouisse dans «un .cimetière. Rien n'est
plus poétique et rien n'est plus exact.
Ceux qui ont parcouru les nécropoles
d'Orient savent que le champ des morts
est un champ d'amour et. que les om-
bres .de ceux qui ne sont plus entourent
avec bienveillance les réalités de ceux
qui demeurent. Cimetière, de Scùtari ou
d'Eyoub, quand on a ressenti votre en-
chantement-, comment saurait-on s'en
défendre? Sous les branches- de vos
myrt.hes et de vosçHronniers, que baigne
le souffle tiède de la nuit toute chaude
encore du soleil défunt, quel. trouble et
quel délice A cause du; voisinage de
ces morts, toute chose reçoit une plus
grande beauté, la terre qui les contient,
le ciel qui les éclaire, les arbres qui se
sont nourris de leurs cendres. Cette na-
ture est semblable à cette fille de Tarta-
Les Echos
Dimanche londonien.
Est-ce pour notre proche Christmas
que nos amis anglais nous ont envoyé
hier un brouillard évidemment né sur
les bords de latamise un brouillard de
choix, tout ce qu'il y a de plus londo-
nien ? Il y en a eu pour tout Paris et, tou-
te la journée, entre la Concorde et le
parc Monceau, on se serait cru sur le
London Bridge ou dans Hyde-Park.
Impossible, dans les maisons,, de lire
un journal ou de déjeuner sans lumière.
A cet mètres les. rues semblaient bar-
rées, d'une sorte de vapeur jaunâtre et
qui rappelait aux poilus les gaz sulfu-
reux: ou chlorés du front.
Par bonheur, nulle asphyxie n'était à
craindre et la foule, malgré tout, à deux
heures et demie, se pressait devant les
théâtres et cinémas. Et' jusqu'au soir, sur
le boulevard, elle défila devant les peti-
tes baraques du nouvel An, dont c'téitait
le jour d'ouyer tare.
La politique.
On a recherché ces jours-ci, à propos
du procès de la C. G. T., où finissent les
questions économiques et où la politique
commence. Et l'on a cherché les défini-
tions. Ni de l'un ni de l'autre côté de la
barre* comme on dit au Palais, on n'a
rappelé celle que fournit le Dictionnaire
philosophique pour « la politique du de-
dans »
LA politique DU DESSOUS. Il s'agit d'ob-
tenir le pouvoir, les honneurs et le plus
d'argent possible.
Loin de nous l'idée de-prétendre qw'u-
ne telle formule soit encore applicable
M. JACQUES ROUCHE
Tout vient à point à qui sait attendre.
M. Jacques Rouché vient de publier le pro-
gramme de la saison de l'Opéra. Des noms de
musiciens nouveaux figurent sur cette liste. Le
rajeunissement des cadres s'imposait. Innover à
l'Opéra semblait un mythe! Céder au courant
irrésistible de l'art moderne paraissait un scan-
dale Que diront les abonnés, les habitués, les
étrangers? Or, il y a longtemps que les abonnes
ou les habitués ont manifesté dans d'autres théâ-
tres et dans les concerts qu'ils n'étaient nulle-
ment rebelles à la musique moderne et les étran-
gers, ayant, chez eux, entendu des auteurs nou-
veaux, s'étonnaient de voir, notre Opéra rester
statiorihaire. Donc, M. Jacques Rouché va enfin
réaliser son projet de ramener la musique à
l'Opéra,. ce qui ne, veut pas dire qu'il abandonne
les chefs-d'oeuvre consacrés, puisqu'il fait une
large place aux grands maîtres, aux vrais grands
'11 a xamené aussi l'ordre parmi notre Académie
nationàle'aë'fhùsiquè. Il à'ëii î'ênérgîe de résister
à une certaine faction; ou plutôt- à certains fac-
tièux, 'qui prétendaient transformer l'Opéra en
une réunion politièo-artistique dirigée par un soi-
disant: suffrage universel. Il fallait un certain cou-
rage pour résister; sinon, c'était la mort,de notre
art national lyrique, et le poison allait accomplir
ses ravages sur d'autres scènes subventionnées
ou privées. Les amis de la musique, les amis du
théâtre lui doivent des remerciements. Il a su se
faire obéir par ceux qui voulaient lui commander.
Ce n'est pas un mince mérite.
L'événement de fin d'année ce que
lanceront les célèbres joailliers Van
Cleef et Arpels. Jusqu'ici chacune de
leurs créations a été à la hauteur de
leur .réputation. Cette année, ce, sont
des sacs qu'ils offrent, mais d'un genre
qui naturellement ne ressemble en rien'
à cè qui s'était fait jusqu'ici. Ce sera
un de leurs plus grands succès. Si vous
avez, madame, le sac de Van Cleef
et Arpels, vous serez enviée., donc heu-
reuse:
La petite fonctionnaire:
Les jetons du Crédit Lyonnais sont-ils
où non acceptés au Métropolitain ? Cela
semble dépendre des gares est des rece-
veuses,
Nous avons hier une de ces derniè-
res marçuuer pour ces décimes en alumi-
nium une horreur toute particulière.
Une voyageuse lui en avait offert. Elle
les avait refusés. Rien de surprenant
jusqu'ici. Mais un monsieur survient,
qui dit
Acceptez les dix centimes de ma-
dame, vous' me les rendrez.
Jamais la receveuse ne consentit à .'ic-
rie qui n'était jamais aussi belle que
lorsqu'elle mettait à son cou et à ses poi-
gnets les colliers et les bracelets faits
avec les dents merveilleusement blanr
ches des 'deux jeunes hommes qui l'a-
vaient aimée et qui s'étaient tués pour
elle. Que les amants se promènent parmi
les tombes, leurs fleurs et leurs con-
seils. Imitions les morts qui ne les dé-
rangent point.
Mine Cora Laparcerie a joué avec une
grâce, une autorité, une verve et une
tendresse délicieuse 'le rôle de Praxi-
gora. M.Colin (Xanthias) est chaleureux
et sincère, mais il a le lyrisme moins fa-
cile. Il possède de magnifiques épaules
solides et muselées, pourtant j'aimerais
qu'il les.montrât moins dussé-je paraî-
tre, vieux jeu, j'avoue ne pas aimerï
beaucoup les hommes- décolletés. M.
Louis -Maurel a dit avec une grande
drôlerie le discours funèbre si bien venu*
du premier acte. Mlle Véniat a une cor-
dialité et une exubérance très confor-
tables/ Mmes Marcelle Praince; Dyan-
this,, de Béer disent les vers avec agré-
ment. M: Hasti a eu toute la gaieté et
toute -la fantaisie que peut accueillir un
gardien de cimetière.
Du ,célèbre roman de M. Pierre Be
noit, L'Atlantide, M. Henry Clerc a tiré
un ouvrage dramatique avec une adresse
et une sûreté de main qu'il convient de
louer chaleureusement. Peu d'aventu-
ires, en effet, semblaient aussi malaisées
à porter au théâtre. M. Henry Clerc y
a réussi et y a été aidé par M. Tiarko
Richepin, dont, la musique de scène,
cepter, fût-ce un moment, cette monnaie
si propre et si commode.'
Nous sommes persuadés que, même si
la consigne est de refuser le jeton du
Lyonnais, il n'y a dans cette façon de
l'exécuter qu'une sorte de phobie de pe-
tite fonctionnaire..
La transformation annoncée' des
Grandis Magasins Jones Palais des
Parfums, avenue Victor-Hugo se. réa-
lise. Pour Noël et les étrennes ouver-
ture de ses nouveaux rayons de jouets,
gants, bas de soie, parfumerie, cristaux
d'art, maroquinerie, articles de bureau.
Visitez-les avant de choisir vos cadeaux.
L'Etat commerçant.
Les vilaines baraques qui .encom-
braient la cour diu'PalaiSh-Royal vont dis-
paraître. Elles sont à vendre. Hier, un
curieux peut-être un acheteuir s'a,p.
proche devant nous d'un gardien
>. A quoi servent ces baraques ? de-
mande-t-il.
A rien du tout. filles- sont à vendre,
répondu le fonctionnaire. Voulez-vous les
.'acheter ?
Peut-être. A qui f aiut-il s'adresser- ?
Je n'en sais rien.
Qui le sait ?
Le gardien fait un geste d"ignorance
totale et s'éloigne.
Offrir pour Noël les meilleurs choco-
lats est bien les offrir dans un bibelot
artistique dont la, valeur et le goûtldbu-
blent l'agrémient du cadeau est mieux.
C'est ce qu'a pensé Pihan, le chocolatier
élégant, 4, faubourg Saint-Honoré, dont
les bonbons de chocolats, connus comme
les plus fins, les plus variés, les plus
fondants, les plus délicats, peuvent être
offerts cette année dans les sacs et les
bibelots du meilleur goût, dont il a le
plus grand choix.
Le Coq
Impressions
de Turquie
LE VRAI PÉRIL.
Par. lettre de notre correspondant spécial
M. GEORGES LABOUREL
Constantinople, 13 déceinbrfi.
Lai population iul'que de Constantino-
ple est dans la joie lé gouvernement
vient d'annoncer qu'il allait pouvoir
payer aux fonlj^ionnaires vingt pour ceni
de leurs appointements du 7nois d>j>cto-
bré. Je cwis qu'il n'est pas besoin dE
commenter. Il est bon toutefois d' ajoute!
que, si le prix de la vie a- quintupla de-
puis l'armistice, le chiffre des appointe-
ments est -resté Je même. On renonce a
percer quelles raisons profondes peuvent
avoir les Alliés d'accumuler les obstacles
devant un gouvernement compose des
seuls hommes qui puissent réaliser l'ac-
cord avec Angora. Cette attitude est -d'au-
tant plus inexplicable que la, Sublima
Porte la: des fonds importants consignés
à la Banque ottomane et que les derniers
événements d'Arménie viennent susciter
l'occasion de séparer les nationalistes
des soviets.
La nouvelle est brutale l'Arménie
s'est rangée du côté d'ea soviets et des
organisations communistes régissent tout
ce qui lui reste de territoires après l'ar-
mistice du 18 novembre. Les Alliés et
la France en particulier qui, il y a quin-
ze jours, se faisait l'avocat du pays res-
suscité à l'assemblée de Fà Société des
nations, pourront s'étonner d'une pa-
reille volte-face. Ils n'auront, une fois de
plus, hélas qu'à en accuser l'incohéren-
ce de leur politique. Puisse ce nouvel
échec, pu.isque heureusement le remède
est, cette fois-ci, dans la plaie, dessiller
enfin leurs yeux. Amputée de la Syrie,
de la Palestine et de la Mésopotamie,
Smyrne et les Dardanelles confiées à la
garde des Grecs, la Turquie paraissait
encore dangereuse aux artisans anglais.
du traité de Sèvres on voulut, pour la
harmonieuse et pittoresque, crée sans
cesse autour de l'action l'atmosphère
qui lui convient.
Je m'abstiendrai de raconter en détail
le sujet de ces onze tableaux, qui ont
tout à gagner à demeurer mystérieux,
Aussi bien se souvient-on du roman de
M. Pierre Benoit. Il se passe dans un
vaste continent situé au delà des colon-
nes d'Hercule et qui aurait disparu au
fond des eaux soulevées par un cyclone
comme on n'en fait plus. D'après-M.
Pierre Benoit,, ce continent, loin d'avoir
été anéanti, aurait subsisté au cœur
même de l'Afrique; dans une région ina-
bordable sur laquelle régnerait encore
une souveraine irrésistible et fatale, An-
tinea, sortie sinon de la cuisse de Jupi-
ter, du moins de celle de Neptune, ce
qui n'est pas moins flatteur. Cette reine,
que le romantisme aurait bien voulu
connaître et que M. Pierre Benoit a
évoquée selon des méthodes toutes nou-
velles, fait enlever par un service d'or-
dre parfaitement organisé les Européens
.assez imprudents pour venir coder au-
tour de son empire. On les amènè aus-
sitôt en sa présence et elle satisfait alors
à sa destinée, qui est fort exactement
d'explorer les explorateurs. Ils devien- •
nent ses amants, mais, dès lors, ils por-
tent en eux le germe de la mort et, 'han.'
tés par l'implacable beauté de. celle qui
ne tarde pas aies rejeter, ils n'hésitent
pas à se défaire de la vie. Antinea, d'ail-
leurs, se garde bien de les oublier.. Elle
fait couler en métal leur dépouille mor-
telle d'après des procédés scientifiques
inconnus de nous et elle les disposer soi-
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