Titre : Journal politique et littéraire de Toulouse et de la Haute-Garonne
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1840-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32802237d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juin 1840 15 juin 1840
Description : 1840/06/15 (A29,N84). 1840/06/15 (A29,N84).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5363035h
Source : Bibliothèque municipale de Toulouse, P 018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/01/2020
N- 84 (20 année).
LUNDI , 15 JUIN 1840.
JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉRAIRE
DE TOULOUSE ET DE LA HAUTE-GARONNE.
Le Journal Politique paraît tous les deui jours. Le prix de l’abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 32 (r. pour un an ; 17 fr. pour six mois ; 9 fr. pour trois mois. Au-dehors , 36 fr. ;
19 fr. ; 10 fr. Pour l’étranger , 44 Ir. ; 23 fr. ; 12 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Comp', successeurs de Vieusseux, imprimeur-libraire, rue St-Rome, n° ; et au-dehors , chef
tous les Directeurs des postes. On s’abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Tapaiihau. Agen, jfîoiibel. Auch , Delcros. Bagué res ( Hautes-Pyrénées) , J.-M. Dossun. Bayonne,
Gosse. Béziers, veuve Uory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière , Chaillol freres^. Oaslelnaudary, Labadie. Condom, Dupuy jeune. Faix , Gadrat. Narbonne, Çaillard
Pau ,
naux 1
où l’on reçoit les Annonces pour le Journal PoUtiqu
SOMMAIRE
Toulouse, 15 juin: Dépêche télégraphique; élections muni
cipales; courses; marbre des Pyrénées; cour d’assises du
Tarn. — Nouvelles d’Afrique.—■ Nouvelles d’Espagne. —
Paris, 10 juin : Prix dans les Facultés des Lettres et Sciences
Mort du roi de Prusse. — Chambre des Députés : Budget
de la chambre — 11 juin : Commissions de la chambre. —
Chambre des Députés : Discussion sur les chemins de fer. —-
Nouvelles du Matin : Attentat contre les jours de la reine
d’Angleterre. —Fin du rapport du maréchal Valée.
TOULOUSE, 15 Juin.
DÉPÊCHE TELEGRAPHIQUE.
Paris, 14 juin.
La revue a été magnifique. Le plus vif enthousiasme a partout
.accueilli le roi.
La tenue des gardes nationaux et des troupes de ligne était
admirable.
rendre prochainement sur les lieux pour améliorer les moyens
d’extraction, et constater si l’on peut substituer sans inconvé
nient les marbres indigènes aux marbres d’Italie. On ne doute
pas du résultat favorable de leur mission; déjà on a pu ap
précier le résultat des tentatives faites jusqu’à ce jour, et l’on a
remarqué notamment le Talma de David et le Cincinnatus de
Foyatier.
La reprise des épreuves du concours de charrues de Ville-
fronclie de Lauragais , est fixée au 17 courant.
ÉLECTIONS MUNICIPALES.
10' section Q.
Présidence de M. Martegoute , conseiller municipal.
( 2 e Tour de scrutin ).
Votants, 116
M. Massahiau , J 3
M. Bernady ( Antoine ) p 35
Voix perdues , 10
DJ. Massahiau a été nommé conseiller municipal.
La 1" section R de J» rue Fermât à la place du Salin, se
•réunit de nouveau aujourd'hui, pour nommer deux conseillers ,
Æn remplacement de MM. Billas , démissionnaire , et Botidet ,
décédé.
Les courses publiques des chevaux auront lien en 1840 , dans
l’hippodrome préparé au Polygone , le 26 , le 28 et le 30 juin,
et le 2 et 5 juillet, à 5 heures de l'après-midi, dans l’ordre
suivant:
Le 26 juin, pour un prix municipal de 600 fr
Le28 juin , pour un autre prix municipal de 600 fr.
Le 30 juin, pour le prix d’amateur de 500 fr.
Le 2 juillet, pour le prix départemental de 1,5( 0 fr.
Le 5 juillet, pour le prix accordé par S. A. R. Mgr le duc
Orléans, 1,5001.
Un fait qui honore on ne peut pas plus les habitants des
communes de Toulène, Preignac et Barsac , toutes riveraines
de la Garonne , a eu lieu il y a peu de jours.
A la suite des pluies qui ont lait tant de bien aux récoltes, la
Garonne , considérablement grossie ,était sur le point de fran
chir ses bords , et de détruire tout ce que présentait la plaine,
où ses flots allaient se répandre avec l'impétuosité qui leur est
particulière en ces sortes d’occasions. Les paysans des commu
nes ci-dessus nommées, effrayés par ce danger, résolurent
d'opposer au torrent dévastateur le travail, le courage qui seuls
pouvaient en triompher. Par un mouvement spontané, au nom
bre de trois ou quatre mille , ils se transportent sur la rive
munis des outils nécessaires , ils élèvent des batardeaux, ren
forcent les dignes , bouchent toutesles issues, et parviennent
ainsi, après des efforts sans nombre, à retenir dans son lit le
fleuve en courroux , à soustraire à sou action destructive les
magnifiques champs de froment, de seigle et autres récoltes qui
Conviaient la basse plaine et dont la valeur est immense.
Une population qui compprend ainsi ses devoirs et sait les
accomplir avec autant d’empressement n'a pas besoin d'être
louée : le bien qu’elle a fait, les larmes qu elle a épargnées sont
la récompense de sa belle conduite , de son noble dévoûment,
La ville de Toulouse n'apprendra pas sans un v;f intérêt , le
détail de ce qu’ci 1 m doit à la bienveillance de M. le prjnce royal
Ait à l’affection de M. de Rémuzat.
Depuis trois ans , le directeur de l’Ecole des Arts , ainsi que
M. Ié’maire et M. le préfet avaient demandé plusieurs fois à
DI. le ministre de l'intérieur d’accorder à l’Ecole de Musique de
Toulouse une subvention plus forte, afin qu’elle put faciliter
par des jetons de présence les éludes musicales de quelques
élèves pauvres qui ont des dispositions remarquables pour le
chant. Ces demandes , et quelques autres qui avaient d'abord
été soumises au conseil municipal, avaient toutes pour but
d’obtenir que 1 Ecole de Toulouse devînt une succursale du
Conservatoire de Paris; mais elles étaient restées sans succès.
Le 25 janvier dernier, le directeur en transmit les copies a
Mgr le duc d Orléans , en priant S. A. R de les recommander
à M. le ministre. Le 6 février, Je prince royal fit annoncer au
directeur que S. A. R. prenait un vif intérêt à ces démarches ,
et dans l’appréhension que ce qui regardait plus particulière
ment l’élève Chatx n’éprouvât du retard , S. A. R mit immé
diatement à la disposition du directeur une somme de 200 fr.
pour aider cet élève en attendant.
Par une seconde lettre du 25 février , Mgr le duc et M“ e la
duchesse d’Orléans ont renouvelé leurs démarches auprès du
ministre ; et le26 février, M. Cave, directeur des beaux-arts ,
écrività LL AA. RR. que le ministre accordait un encourage
ment de 200 fr. pour l’élève Chaix , et qu'il s’occupait des de
mandes recommandées par LL. AA. BR.
En effet, le 23 mai, sur la proposition de M. le ministre,
le roi érigea l'Ecole de Musique de Toulouse en succursale
-du Conservatoire royal. Les familles de nos contréesméi'i-
dionales devront donc au roi, à LL. AA. RR. et à M. de
Rémuzat le brillant avenir réservé à ceux qui auront des dispo
sitions remarquables pour la musique vocale, et qui seconderont
ces dispositions par une bonne conduite et par l'étude. Elles
béniront ces princes, le ministre et nos magistrats, dont la
sollicitude ne perd pas une occasion de les servir.
[Communiqué).
La commission instituée par le ministère de l’intérieur
pour faire un rapport sur les marbres des Pyrénées et leur ap
plication aux travaux publics et à la statuaire , s’est réunie plu
sieurs fois sous la présidence de M. Vitet. Elle a entendu les
principaux intéressés et notamment le directeur de la compa -
gniedes marbres des Pyrénées. Des commissaires doivent se
COI a D’ASSISES DU TARN.
(Présidence de M. Moynibr , conseiller à la cour royale de
Toulouse).
Parricide. — Réquisitoire de M. Plotigoulm,
Il y a quelques mois qu’un homme fut trouvé pendu dans
Une dépendance de sa maison d’habitation ; plusieurs circons
tances laissaient penser que celte mort ne pouvait être l’effet
d'un suicide. La position du cadavre dont les genoux traînaient
à terre , les habitudes de Dauzat, sa patience connue , tout ex
cluait une semblable pensée. Mais aussi des soupçons graves se
portèrent dès l'abord sur le fils et sur la femme de la victime.
Dauzat , ou le savait , était souvent maltraité, injurié , frappé
même par son fils , dont la iorce l'épouvantait quelquefois , et
semblait lui donner les plus tristes pressentiments! Ces soup
çons lurent peu a peu élevés à un degré de certitude tel, que
la justice dut s'assurer de la personne du fils et de la mère.
L’instruction alla jusqu à établir le concert qui avait existé en
tre ces deux malheureux pour se défaire de leur mari et père.
C était, disait-ou , pour exempter lefils du sort que le crime
aurait été commis. Quel épouvantable calcul ! Mais les révéla
tions mêmes des deux criminels devaient reculer encore les
bornes de l’horrible dans cette affaire. Faut-il le dire? Il est
constant que la mère et le fils n’auraient donné la mort à leur
époux et à leur père que pour pouvoir se livrer sans obstacle à
la passion la plus hideuse et la plus dénaturée !!!
Cette cause , comme celle que nous avons rapportée dans un
des précédents numéros , allait très-bien ait talent naturelle
ment moraliste de M. le procureur-général ; aussi s’est-il ac
quitté de sa tâche avec une grande supériorité. Nous ne parle
rons pas , quoique nous les approuvions , des paroles justement
sévères que ce magistrat a fait entendre contre les médecins-
juristes qui , se laissant emporter par leur imagination et leur
cœur, oublient quelquefois dans leurs rapports qu’ils se doivent
autant à la société qu'à la défense. (La distinction du cœur et
de l’esprit , même quand ils s’égarent, commandent des ména-
gementsj. Mais nous nous ferons un devoir de rapporter les pa
roles que M. le procureur-général adressait, en finissant, à
MM. les jurés, sur le déplorable et coupable abus des circons
tances atténuantes.
« Vous êtes ici, Messieurs , sur le siège leplus grave , le plus
respectable qu’un citoyen puisse occuper On a déroulé sous
vos yeux le tableau leplus funèbre; après quoi l'on vous a de
mandé 1111e sentence terrible, c’est vrai. Vous êtes des magsis-
iratcela est vrai. Ecoutez bien vos consciences et en mesurez
l’étendue: il n’y a pas de pouvoir au-dessus du vôtre. Je me
trompe, au-dessus du vôtre il y a la loi qui vous rémt, au-
desssus du vôtre il y a la loi sduveraine qui régit l'humanité
entière, loi souveraine qui asservit vos consciences pour les
rendre libres dans la justice, loi souveraine qui ne vous dé
sarme pas. Ce n'est pas cette souveraineté impérieuse, irréflé
chie , anti-légale des maîtres superbes et des tyrans, mais c’est
la souveraineté divine. Je suis convaincu que vous êtes rem
plis de la sagesse la plus profonde, vous êtes persuadés que le
devoir que vous remplissez aujourd’hui est l’époque la plus belle
de votre vie, vous êtes maîtres, vous êtes souverains, mais vous
l'êtes comme on 1 est dans le cours ordinaire de. la vie , on est
maître, on est souverain, dans le cercle tracé par les lois , pour
faire le bien , jamais pour fairele mal. On est juge pour recon
naître la vérité , et une fois cette vérité reconnue , incontestée
au tribunal de vos consciencee ind’viduelles ., vous ne pouvez
plus la laisser échapper, vous en détacher. Que feriez vous
alors, Messieurs, si vous vous en détachiez ? Vous seriez eu
dehors de la loi qui vous régit , de la loi que vous avez juré da
suivre, de la loi qui n’est pas la loi humaine pour vous, vous
seriez en dehors de la loi de Dieu! Vous avez fait serment
d’être justes, d’être probes, sachez confirmer cette vérité.
Vous avez fait serment d’être libres sous le joug de la vérité,
d’être libres comme un homme doit l’être quand il a le courage
de l’être , libres de faiblesses, libres d'influences, libres sous I»
loi de justice; voilà ce que vous avez juré d’être, ce que vous
serez. C’est au nom de la justice que je vous demande un im
merise devoir. J’ai le droit de vous demander et de vous faire
entendre ce qu elle a de plus solennel et de plus grave , car ja
mais vous ne serez dans un moment de votre vie et plus solen
nel et plus grave. Songez-y bien , Messieurs , dans vôtre re
doutable mission, vous êtes liés par votre devoir, qui vous est
si manifestement tracé.
Il en est un autre sur lequel je me permettrai de dire
quelques paroles ici. Moi-même en ne parlant pas, j'aurais peut-
être manqué à un devoir. Vous comprenez que je veux dire un
mot ( raffermissez vos cœurs, comme le mien est raffermi ) je
veux dire un mot des circonstances atténuantes pour celles que
vous avez cru trouver dans une affaire récente , je les laisse au
foud de vos consciences de juré, je rfy touche pas, c’est ce
qu’il y a de plus intime ici, c’est la pensée sacrée et qu’il faut
laisser enveloppée d'un voile funèbre ; ce que le juré pense au
fond de son ante, il doit l’en faire sortir; il en trouve le courage,
il le faut, autrement il manque à ses devoirs. Vous le trouverez
ici, messieurs, et ce n’est pas pour vous y exhorter que je
joins la fermeté de voix à celle de votre mission. Vous devez
le trouver et la loi vous le commande ; il y a dans la nature de
ce crime quelque chose qui vous l’impose, écoutez-moi -: tout
homme qui serait à la place de Dauzat, qui serait coupable de l’as
sassinat de Dauzat père, aurait le droit de dire : j’ai été attaqué
par lui, j’ai été provoqué, je lui ai porté un mauvais coup, il
l'a mérité. J’ai pu me laisser aller à un mouvement de vengeance
forcée, il avait allumé ma colère, j’ai commis 1111 crime, mais
enfin je m’en rep-ns, Voilà , messieurs, ce que tout homme peut
dire quand il a attenté à la vie de son semblable. La justice dé
cide s’il doit être condamné ou non. Il y a même des cas oit l'ho
micide devient excusable par la loi elle-même , c'est dans le
cas de précaution. Ainsi si Dauzat avait frappé violemment un
individu , si surtout il avait cru sa vie en danger, si l’homme at
taqué avait pu faire croire à cette aggression . il se couvrait de
vant vous, et aux yeux de la loi, de ce qu’on appelle excuse
légale. Je vous demande tonie votre attention ; il aurait le droit
de dire, comme la loi même 5 le permet: J’ai tùé parce que j’ai
pu croire ma vie en danger, il faut que la justice me satisfasse.
Et comme rien n’annonce qu'il y ait eu crime prémédité , le
crime disparaît pour ainsi dire. Voilà le droit de la défense or
dinaire. Mais si à cette place, sur ce banc , à la place de cet
étranger dont je vous parlais , tin fils, (voyez l'admirable sagesse
du législateur !), venait dire : mon père m'a outragé, provoqué;
1 organe de la société lui répondrait : vous n’avez pas le droit de
tenir ce langage impie. La loi vous a refusé cette excuse. Il n'y
a pas dans la loi écrite , dans la loi pénale excuse pour le par
ricide. Un fils attaqué par son père, menacé, essuyant de lui les
plus mauvais traitements se retourne et tue son père,ayec la
volonté de le tuer, la loi aussitôt ferme son livre ; point d’ex
cuse pour lui ; lieu d’atténuant, elle lui dit ce seul mot : Tu es
un parricide! Tu as tué ton père, il faut que je t’atteigne,..
Dauzat, avez-vous quelque chose à dire de pareil? Pouvez-vous
donner quelque excuse et si vous faites mine de' voit- excuser
n'entendez-vous pas encore les cris de votre père qui ferment
votre bouche avant même qu’elle ait parlé! Bien avant le jour
où vous assassinâtes votre père et où vous pendîtes son cadavre,
combien de fois le maltraitâtes-vous sans qu'il fournît le moin
dre prétexte à vos brutalités. Et quand vos mains cessaient un
instant de lejfrapper, vous lui refusâtes à lui qui avait tant fait
pour vous, les égards les plus légers que le dernier ou vrier sans
culture donne à sou père , que la nature commande de lui don
ner. Dites , répondez si après cela vous espérez dus circonstan
ces atténuantes , voilà le moment, parlez... Ah ! messieurs, on
ne vous en demandera pas On essaiera quelque vaine défense
sur le fond même de la question , question si résolue , crime si
manifeste où l'évidence brille comme la lumière du soleil, On
fera des efforts d’éloquence pour prou ver l’innocence du par
ricide Dauzat, voilà ce qu’on essaiera. Croyez-moi , l'honneur
du défenseur, sa pudeur, son caractère ,trop consciencieux fe
ront qu’eu présence d’un tel crime , il ne vous demandera pas
ce qui ne peut s’appliquer à ce crime, des circonstances atté
nuantes. A moins , messieurs , que vous ne trouviez que ce soit
une atténuation, que le fils ait été aidé dans le parricide par
la mère !»
La défense , présentée par DU» Bonnafous et Gaubeft, s’est
vainement débattue contre l’évidencedes faits. Après le résumé
de M. le président , MM. les jurés sont entrés dans la salle de
leurs délibérations et en ont rapporté bientôt un verdict de
condamnation sur toutes les questions.
E11 conséquence, la cour a prononcé la peijje de mort contre
Dauzat fils et sa mère.
Le lendemain , les condamnés ont fait l’aveu de leur crime
en présence de M. le président, de M. le procureur-général et
de M- le procureur du roi d'Alby.
LUNDI , 15 JUIN 1840.
JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉRAIRE
DE TOULOUSE ET DE LA HAUTE-GARONNE.
Le Journal Politique paraît tous les deui jours. Le prix de l’abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 32 (r. pour un an ; 17 fr. pour six mois ; 9 fr. pour trois mois. Au-dehors , 36 fr. ;
19 fr. ; 10 fr. Pour l’étranger , 44 Ir. ; 23 fr. ; 12 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Comp', successeurs de Vieusseux, imprimeur-libraire, rue St-Rome, n° ; et au-dehors , chef
tous les Directeurs des postes. On s’abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Tapaiihau. Agen, jfîoiibel. Auch , Delcros. Bagué res ( Hautes-Pyrénées) , J.-M. Dossun. Bayonne,
Gosse. Béziers, veuve Uory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière , Chaillol freres^. Oaslelnaudary, Labadie. Condom, Dupuy jeune. Faix , Gadrat. Narbonne, Çaillard
Pau ,
naux 1
où l’on reçoit les Annonces pour le Journal PoUtiqu
SOMMAIRE
Toulouse, 15 juin: Dépêche télégraphique; élections muni
cipales; courses; marbre des Pyrénées; cour d’assises du
Tarn. — Nouvelles d’Afrique.—■ Nouvelles d’Espagne. —
Paris, 10 juin : Prix dans les Facultés des Lettres et Sciences
Mort du roi de Prusse. — Chambre des Députés : Budget
de la chambre — 11 juin : Commissions de la chambre. —
Chambre des Députés : Discussion sur les chemins de fer. —-
Nouvelles du Matin : Attentat contre les jours de la reine
d’Angleterre. —Fin du rapport du maréchal Valée.
TOULOUSE, 15 Juin.
DÉPÊCHE TELEGRAPHIQUE.
Paris, 14 juin.
La revue a été magnifique. Le plus vif enthousiasme a partout
.accueilli le roi.
La tenue des gardes nationaux et des troupes de ligne était
admirable.
rendre prochainement sur les lieux pour améliorer les moyens
d’extraction, et constater si l’on peut substituer sans inconvé
nient les marbres indigènes aux marbres d’Italie. On ne doute
pas du résultat favorable de leur mission; déjà on a pu ap
précier le résultat des tentatives faites jusqu’à ce jour, et l’on a
remarqué notamment le Talma de David et le Cincinnatus de
Foyatier.
La reprise des épreuves du concours de charrues de Ville-
fronclie de Lauragais , est fixée au 17 courant.
ÉLECTIONS MUNICIPALES.
10' section Q.
Présidence de M. Martegoute , conseiller municipal.
( 2 e Tour de scrutin ).
Votants, 116
M. Massahiau , J 3
M. Bernady ( Antoine ) p 35
Voix perdues , 10
DJ. Massahiau a été nommé conseiller municipal.
La 1" section R de J» rue Fermât à la place du Salin, se
•réunit de nouveau aujourd'hui, pour nommer deux conseillers ,
Æn remplacement de MM. Billas , démissionnaire , et Botidet ,
décédé.
Les courses publiques des chevaux auront lien en 1840 , dans
l’hippodrome préparé au Polygone , le 26 , le 28 et le 30 juin,
et le 2 et 5 juillet, à 5 heures de l'après-midi, dans l’ordre
suivant:
Le 26 juin, pour un prix municipal de 600 fr
Le28 juin , pour un autre prix municipal de 600 fr.
Le 30 juin, pour le prix d’amateur de 500 fr.
Le 2 juillet, pour le prix départemental de 1,5( 0 fr.
Le 5 juillet, pour le prix accordé par S. A. R. Mgr le duc
Orléans, 1,5001.
Un fait qui honore on ne peut pas plus les habitants des
communes de Toulène, Preignac et Barsac , toutes riveraines
de la Garonne , a eu lieu il y a peu de jours.
A la suite des pluies qui ont lait tant de bien aux récoltes, la
Garonne , considérablement grossie ,était sur le point de fran
chir ses bords , et de détruire tout ce que présentait la plaine,
où ses flots allaient se répandre avec l'impétuosité qui leur est
particulière en ces sortes d’occasions. Les paysans des commu
nes ci-dessus nommées, effrayés par ce danger, résolurent
d'opposer au torrent dévastateur le travail, le courage qui seuls
pouvaient en triompher. Par un mouvement spontané, au nom
bre de trois ou quatre mille , ils se transportent sur la rive
munis des outils nécessaires , ils élèvent des batardeaux, ren
forcent les dignes , bouchent toutesles issues, et parviennent
ainsi, après des efforts sans nombre, à retenir dans son lit le
fleuve en courroux , à soustraire à sou action destructive les
magnifiques champs de froment, de seigle et autres récoltes qui
Conviaient la basse plaine et dont la valeur est immense.
Une population qui compprend ainsi ses devoirs et sait les
accomplir avec autant d’empressement n'a pas besoin d'être
louée : le bien qu’elle a fait, les larmes qu elle a épargnées sont
la récompense de sa belle conduite , de son noble dévoûment,
La ville de Toulouse n'apprendra pas sans un v;f intérêt , le
détail de ce qu’ci 1 m doit à la bienveillance de M. le prjnce royal
Ait à l’affection de M. de Rémuzat.
Depuis trois ans , le directeur de l’Ecole des Arts , ainsi que
M. Ié’maire et M. le préfet avaient demandé plusieurs fois à
DI. le ministre de l'intérieur d’accorder à l’Ecole de Musique de
Toulouse une subvention plus forte, afin qu’elle put faciliter
par des jetons de présence les éludes musicales de quelques
élèves pauvres qui ont des dispositions remarquables pour le
chant. Ces demandes , et quelques autres qui avaient d'abord
été soumises au conseil municipal, avaient toutes pour but
d’obtenir que 1 Ecole de Toulouse devînt une succursale du
Conservatoire de Paris; mais elles étaient restées sans succès.
Le 25 janvier dernier, le directeur en transmit les copies a
Mgr le duc d Orléans , en priant S. A. R de les recommander
à M. le ministre. Le 6 février, Je prince royal fit annoncer au
directeur que S. A. R. prenait un vif intérêt à ces démarches ,
et dans l’appréhension que ce qui regardait plus particulière
ment l’élève Chatx n’éprouvât du retard , S. A. R mit immé
diatement à la disposition du directeur une somme de 200 fr.
pour aider cet élève en attendant.
Par une seconde lettre du 25 février , Mgr le duc et M“ e la
duchesse d’Orléans ont renouvelé leurs démarches auprès du
ministre ; et le26 février, M. Cave, directeur des beaux-arts ,
écrività LL AA. RR. que le ministre accordait un encourage
ment de 200 fr. pour l’élève Chaix , et qu'il s’occupait des de
mandes recommandées par LL. AA. BR.
En effet, le 23 mai, sur la proposition de M. le ministre,
le roi érigea l'Ecole de Musique de Toulouse en succursale
-du Conservatoire royal. Les familles de nos contréesméi'i-
dionales devront donc au roi, à LL. AA. RR. et à M. de
Rémuzat le brillant avenir réservé à ceux qui auront des dispo
sitions remarquables pour la musique vocale, et qui seconderont
ces dispositions par une bonne conduite et par l'étude. Elles
béniront ces princes, le ministre et nos magistrats, dont la
sollicitude ne perd pas une occasion de les servir.
[Communiqué).
La commission instituée par le ministère de l’intérieur
pour faire un rapport sur les marbres des Pyrénées et leur ap
plication aux travaux publics et à la statuaire , s’est réunie plu
sieurs fois sous la présidence de M. Vitet. Elle a entendu les
principaux intéressés et notamment le directeur de la compa -
gniedes marbres des Pyrénées. Des commissaires doivent se
COI a D’ASSISES DU TARN.
(Présidence de M. Moynibr , conseiller à la cour royale de
Toulouse).
Parricide. — Réquisitoire de M. Plotigoulm,
Il y a quelques mois qu’un homme fut trouvé pendu dans
Une dépendance de sa maison d’habitation ; plusieurs circons
tances laissaient penser que celte mort ne pouvait être l’effet
d'un suicide. La position du cadavre dont les genoux traînaient
à terre , les habitudes de Dauzat, sa patience connue , tout ex
cluait une semblable pensée. Mais aussi des soupçons graves se
portèrent dès l'abord sur le fils et sur la femme de la victime.
Dauzat , ou le savait , était souvent maltraité, injurié , frappé
même par son fils , dont la iorce l'épouvantait quelquefois , et
semblait lui donner les plus tristes pressentiments! Ces soup
çons lurent peu a peu élevés à un degré de certitude tel, que
la justice dut s'assurer de la personne du fils et de la mère.
L’instruction alla jusqu à établir le concert qui avait existé en
tre ces deux malheureux pour se défaire de leur mari et père.
C était, disait-ou , pour exempter lefils du sort que le crime
aurait été commis. Quel épouvantable calcul ! Mais les révéla
tions mêmes des deux criminels devaient reculer encore les
bornes de l’horrible dans cette affaire. Faut-il le dire? Il est
constant que la mère et le fils n’auraient donné la mort à leur
époux et à leur père que pour pouvoir se livrer sans obstacle à
la passion la plus hideuse et la plus dénaturée !!!
Cette cause , comme celle que nous avons rapportée dans un
des précédents numéros , allait très-bien ait talent naturelle
ment moraliste de M. le procureur-général ; aussi s’est-il ac
quitté de sa tâche avec une grande supériorité. Nous ne parle
rons pas , quoique nous les approuvions , des paroles justement
sévères que ce magistrat a fait entendre contre les médecins-
juristes qui , se laissant emporter par leur imagination et leur
cœur, oublient quelquefois dans leurs rapports qu’ils se doivent
autant à la société qu'à la défense. (La distinction du cœur et
de l’esprit , même quand ils s’égarent, commandent des ména-
gementsj. Mais nous nous ferons un devoir de rapporter les pa
roles que M. le procureur-général adressait, en finissant, à
MM. les jurés, sur le déplorable et coupable abus des circons
tances atténuantes.
« Vous êtes ici, Messieurs , sur le siège leplus grave , le plus
respectable qu’un citoyen puisse occuper On a déroulé sous
vos yeux le tableau leplus funèbre; après quoi l'on vous a de
mandé 1111e sentence terrible, c’est vrai. Vous êtes des magsis-
iratcela est vrai. Ecoutez bien vos consciences et en mesurez
l’étendue: il n’y a pas de pouvoir au-dessus du vôtre. Je me
trompe, au-dessus du vôtre il y a la loi qui vous rémt, au-
desssus du vôtre il y a la loi sduveraine qui régit l'humanité
entière, loi souveraine qui asservit vos consciences pour les
rendre libres dans la justice, loi souveraine qui ne vous dé
sarme pas. Ce n'est pas cette souveraineté impérieuse, irréflé
chie , anti-légale des maîtres superbes et des tyrans, mais c’est
la souveraineté divine. Je suis convaincu que vous êtes rem
plis de la sagesse la plus profonde, vous êtes persuadés que le
devoir que vous remplissez aujourd’hui est l’époque la plus belle
de votre vie, vous êtes maîtres, vous êtes souverains, mais vous
l'êtes comme on 1 est dans le cours ordinaire de. la vie , on est
maître, on est souverain, dans le cercle tracé par les lois , pour
faire le bien , jamais pour fairele mal. On est juge pour recon
naître la vérité , et une fois cette vérité reconnue , incontestée
au tribunal de vos consciencee ind’viduelles ., vous ne pouvez
plus la laisser échapper, vous en détacher. Que feriez vous
alors, Messieurs, si vous vous en détachiez ? Vous seriez eu
dehors de la loi qui vous régit , de la loi que vous avez juré da
suivre, de la loi qui n’est pas la loi humaine pour vous, vous
seriez en dehors de la loi de Dieu! Vous avez fait serment
d’être justes, d’être probes, sachez confirmer cette vérité.
Vous avez fait serment d’être libres sous le joug de la vérité,
d’être libres comme un homme doit l’être quand il a le courage
de l’être , libres de faiblesses, libres d'influences, libres sous I»
loi de justice; voilà ce que vous avez juré d’être, ce que vous
serez. C’est au nom de la justice que je vous demande un im
merise devoir. J’ai le droit de vous demander et de vous faire
entendre ce qu elle a de plus solennel et de plus grave , car ja
mais vous ne serez dans un moment de votre vie et plus solen
nel et plus grave. Songez-y bien , Messieurs , dans vôtre re
doutable mission, vous êtes liés par votre devoir, qui vous est
si manifestement tracé.
Il en est un autre sur lequel je me permettrai de dire
quelques paroles ici. Moi-même en ne parlant pas, j'aurais peut-
être manqué à un devoir. Vous comprenez que je veux dire un
mot ( raffermissez vos cœurs, comme le mien est raffermi ) je
veux dire un mot des circonstances atténuantes pour celles que
vous avez cru trouver dans une affaire récente , je les laisse au
foud de vos consciences de juré, je rfy touche pas, c’est ce
qu’il y a de plus intime ici, c’est la pensée sacrée et qu’il faut
laisser enveloppée d'un voile funèbre ; ce que le juré pense au
fond de son ante, il doit l’en faire sortir; il en trouve le courage,
il le faut, autrement il manque à ses devoirs. Vous le trouverez
ici, messieurs, et ce n’est pas pour vous y exhorter que je
joins la fermeté de voix à celle de votre mission. Vous devez
le trouver et la loi vous le commande ; il y a dans la nature de
ce crime quelque chose qui vous l’impose, écoutez-moi -: tout
homme qui serait à la place de Dauzat, qui serait coupable de l’as
sassinat de Dauzat père, aurait le droit de dire : j’ai été attaqué
par lui, j’ai été provoqué, je lui ai porté un mauvais coup, il
l'a mérité. J’ai pu me laisser aller à un mouvement de vengeance
forcée, il avait allumé ma colère, j’ai commis 1111 crime, mais
enfin je m’en rep-ns, Voilà , messieurs, ce que tout homme peut
dire quand il a attenté à la vie de son semblable. La justice dé
cide s’il doit être condamné ou non. Il y a même des cas oit l'ho
micide devient excusable par la loi elle-même , c'est dans le
cas de précaution. Ainsi si Dauzat avait frappé violemment un
individu , si surtout il avait cru sa vie en danger, si l’homme at
taqué avait pu faire croire à cette aggression . il se couvrait de
vant vous, et aux yeux de la loi, de ce qu’on appelle excuse
légale. Je vous demande tonie votre attention ; il aurait le droit
de dire, comme la loi même 5 le permet: J’ai tùé parce que j’ai
pu croire ma vie en danger, il faut que la justice me satisfasse.
Et comme rien n’annonce qu'il y ait eu crime prémédité , le
crime disparaît pour ainsi dire. Voilà le droit de la défense or
dinaire. Mais si à cette place, sur ce banc , à la place de cet
étranger dont je vous parlais , tin fils, (voyez l'admirable sagesse
du législateur !), venait dire : mon père m'a outragé, provoqué;
1 organe de la société lui répondrait : vous n’avez pas le droit de
tenir ce langage impie. La loi vous a refusé cette excuse. Il n'y
a pas dans la loi écrite , dans la loi pénale excuse pour le par
ricide. Un fils attaqué par son père, menacé, essuyant de lui les
plus mauvais traitements se retourne et tue son père,ayec la
volonté de le tuer, la loi aussitôt ferme son livre ; point d’ex
cuse pour lui ; lieu d’atténuant, elle lui dit ce seul mot : Tu es
un parricide! Tu as tué ton père, il faut que je t’atteigne,..
Dauzat, avez-vous quelque chose à dire de pareil? Pouvez-vous
donner quelque excuse et si vous faites mine de' voit- excuser
n'entendez-vous pas encore les cris de votre père qui ferment
votre bouche avant même qu’elle ait parlé! Bien avant le jour
où vous assassinâtes votre père et où vous pendîtes son cadavre,
combien de fois le maltraitâtes-vous sans qu'il fournît le moin
dre prétexte à vos brutalités. Et quand vos mains cessaient un
instant de lejfrapper, vous lui refusâtes à lui qui avait tant fait
pour vous, les égards les plus légers que le dernier ou vrier sans
culture donne à sou père , que la nature commande de lui don
ner. Dites , répondez si après cela vous espérez dus circonstan
ces atténuantes , voilà le moment, parlez... Ah ! messieurs, on
ne vous en demandera pas On essaiera quelque vaine défense
sur le fond même de la question , question si résolue , crime si
manifeste où l'évidence brille comme la lumière du soleil, On
fera des efforts d’éloquence pour prou ver l’innocence du par
ricide Dauzat, voilà ce qu’on essaiera. Croyez-moi , l'honneur
du défenseur, sa pudeur, son caractère ,trop consciencieux fe
ront qu’eu présence d’un tel crime , il ne vous demandera pas
ce qui ne peut s’appliquer à ce crime, des circonstances atté
nuantes. A moins , messieurs , que vous ne trouviez que ce soit
une atténuation, que le fils ait été aidé dans le parricide par
la mère !»
La défense , présentée par DU» Bonnafous et Gaubeft, s’est
vainement débattue contre l’évidencedes faits. Après le résumé
de M. le président , MM. les jurés sont entrés dans la salle de
leurs délibérations et en ont rapporté bientôt un verdict de
condamnation sur toutes les questions.
E11 conséquence, la cour a prononcé la peijje de mort contre
Dauzat fils et sa mère.
Le lendemain , les condamnés ont fait l’aveu de leur crime
en présence de M. le président, de M. le procureur-général et
de M- le procureur du roi d'Alby.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.32%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.32%.
- Collections numériques similaires Desgrange Henri Desgrange Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desgrange Henri" or dc.contributor adj "Desgrange Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5363035h/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5363035h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5363035h/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5363035h/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5363035h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5363035h
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5363035h/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest