Titre : Rugby : hebdomadaire sportif
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1918-02-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32863377d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 310 Nombre total de vues : 310
Description : 23 février 1918 23 février 1918
Description : 1918/02/23 (A2,N73). 1918/02/23 (A2,N73).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5355922b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-56161
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/01/2020
f
N* 73
LE NUMÉRO : 15 Centimes
33 Février 1018
Hebdomadaire Sportif
Edition de Guerre
AS O NNEMENTS
li
i :
in An...
Six Mois
ADMINISTRATION et bureaux
PUBLICÎTé
VUE
ENSEMBLE
Par L.-C. BIOUSSA
Inte national
LES NEW-ZELANDAIS
GAGNENT DE JUSTESSE
Si Toulouse n’a pas eu, le 17 février, le
match international promis par notre Sainte
Mère PUnion, Paris, en revanche, a pu assis
ter à ce, grand événement sportif.
Venant après Nord-Sud et le match connu
les Tankistes anglais , la rencontre de diman
che ne pouvait qu’attirer à nouveau les an
ciens habitués des terrains de sport. Aussi les
vingt mille Parisiens qui avaient répondu à
l’appel de la Commission centrale purent-ils
crier leur enthousiasme devant les exploits
des trente joueurs.
Les renseignements qui me parviennent de
la capitale confirment tous la beauté de ce
match, angoissant jusqu’aux dernières minu
tes. Car, comme cela s’était déjà produit,
l’équipe de France menait le score par 3 à 0.
Mais en un sursaut d’énergie, les Zélandais,
dans les dernières secondes, réussissaieni
l’essai sauveur, habilement transformé en
but. Cela me fait souvenir de mon premiei
match international joué contre les Gallois,
à Paris, en 1913, au cours duquel, cinq minu
tes avant le coup de sifflet, nous menions par
8 à 5, pour finalement être battus par 11 à 8.
Quoi qu'il en soit, le résultat de cette année
est tout à l’honneur de nos représentants, qui
firent bien meilleure figure que leurs prédé
cesseurs. Mais il nous faut constater que la
formule française était bien supérieure à celle
de 1917 et que l’équipe zélandaise n’avait pas
la valeur de celle qui nous infligea 41 points
à 0.
Notre pack tint tête en mêlée au huit allie
grâce au talonnage de Rouziès et, en touche,
fit jeu égal avec eux grâce à l’activité de Ni
ellai, un jeune qui promet, et de de Beyssac.
Quel dommage que Boyau n’ait pu aider se^
camarades et que par suite de la pénurie de
demi d’ouverture on ait privé le pack fran
çais des précieux services de Domercq. Mon
camarade et ex-compère Struxiano établit la
liaison avec son habileté et sa précision cou
tumières.
Les divisions arrières bleues se comportè
rent bien mieux que les joueurs non entraî
nés de l’an passé. Jauréguy jeune s’y con
firma joueur de grande classe et André tou
jours aussi irrégulier, accomplissant les cho
ses les plus fantastiques, après avoir commis
les fautes les plus graves et les plus impré
vues.
Malgré sa valeur, l’arrière Navos .ne fit pas
oublier le regretté Périgourdin Béchade.
POUR LA COUPE DE L’AVENIR
Pendant que Paris applaudissait les acteui»
internationaux, à l’autre extrémité de la
France, à Béziers, les hommes de Castel com
battaient pour se qualifier pour la Coupe de
l’Avenir.
Les poulains de Lognos ne se laissèrent pas
faire et là aussi le match fut indécis jus
qu’aux dernières minutes.
Ce ne fut que sur une longue passe de Pittet
à Lestel, délaissant Subra, que Got, rapide
ment servi, put brûlêr son adversaire et mar
quer l’essai par débordement.
La victoire du Stade Toulousain est d’au
tant plus méritoire qu’elle a été remportée
sur le quinze qui, à un ou deux hommes près,
est le même que celui champion du Langue
doc et où brillent Coscoll, Lognos, Constant,
Rozier et tutti quanti.
Du reste, que les équipiers rouge et noir ne
se reposent pas sur leurs lauriers, car les mat-
ches qui vont suivre nécessiteront d’eux la
même peine et de plus durs sacrifices.
La surprise de la journée consista en l’éli
mination des Parisiens par les Nantais. Tous
les pronostics étaient en effet en faveur des
jeunes de la capitale qui, très facilement,
s’étaient défaits des Poitevins et, groupant
quelques étoiles actuelles du rugby, parais
saient, aux yeux de toutes les compétences
sportives, devoir se débarrasser aisément des
Snucistes, qui semblaient en moins bonne
forme que la saison dernière.
Il n’en ar rien été pourtant et ce sont au
contraire ces derniers qui, menant l’attaque,
triomphaient par 8 points.
»»
» ))
! !
TOULOUSE
1, place Matabiau, 1
TOULOUSE
i
La Publicité est reçue au Pureau du Journal.
Mon excellent camarade Léry, arbitre de la
rencontre, nous donne plus loin les raisons
possibles de cette défaite : l'e quinze parisien
était des plus mixtes et même réduit à qua
torze, plusieurs étoiles ayant surtout brille
par... leur absence au moment d’effectuer le
déplacement. Il ajoute même que, vainqueur
sur la pelouse, le quinze de Paris aurait été
battu sur le tapis vert, sa constitution étant
irrégulière.
Constatons en passant que la chose n’aurait
pas été banale de. voir les dirigeants parisiens
du rugby obligés de se condamner eux-mêmes
pour... infraction à un règlement élaboré pât
eux... .
A Bourg, VU.S. Bressanne s’est, comme l’on
s’y attendait, débarrassée avec facilité, puis»
que par 20 points, du R.C. Bourguignon , et a
acquis ainsi l’honneur de disputer aux Tou
lousains, le 3 mars prochain, la demi-finale
de la Coupe.
\
Sans combat, la redoutable coalition Lour
des-! arbes élimina le C.A. Périgourdin, dom
on ne s’attendait pas à ce soudain forfait,
surtout après l’âpre lutte qui présida à lp pre
mière éliminatoire contre les Limousins.
Pourquoi ainsi chercher à barrer la route à
un adversaire, quand on n’a pas l’idée de con
tinuer soi-même le chemin?
, AUX PONTS-JUMEAUX
Quoique amputé de ses équipiers de l’Ave
nir, de Pascarel et de Rouf fia, le Stade a eu
raison de justesse, à Toulouse, des jeunes.
Car cas sonnais.
Pour combler les -vides, les rouge et ncii
firent appel au concours de leurs anciens
joueurs et de quelques dévoués. C’est pour
cela que nous eûmes la surprise de voir évo
luer sur le ground des Ponts-Jumeaux les
Caors, Peyret et Cazala. Disons qu’ils tinrent
convenablement leur place et que Cazala lui-
même, après avoir mis ses mains en état, sut
se montrer aussi consciencieux joueur qu’im
peccable arbitre.
En première mi-temps, le demi d’ouverture
carcassonnais nous fit admirer ses Splendides
coups de botte, auxquels le Stade répondit
par de nombreuses attaques à la main, arrê
tées par les maladresses de Lacoste.
Le jeu cessa d’être égal durant le dernier
quart d’heure car le Stade obtitn le bail en
mêlée. De ce fait, ses attaques se précipitè
rent et sur l’une d’elles —.comme à Béziers
— Balagué brûla Bouchet pour servir curée-
quart d’heure, car le Stade obtint le bail en
n’eut plus qu’à sprinter pour aller à l’essai,
transformé par Bouchet.
Les rouge, et noir sont donc vainqueurs sur
toute la ligne, mais avec quelles difficultés!...
Puissent-ils se mettre au travail pour amé
liorer le style de leurs victoires et nous per
mettre de les applaudir jusqu’à la fin de ces
diverses compétitions.
L.-C. BIOUSSA.
I
Coupe de l’Avenir
(DEUXIÈME TOUR)
TOULOUSE bat BÉZIERS
Par 3 points (1 essai .- Got) à 0
. % .
C’est- par ope belle journée et devant un très
nombreux public que s’est disputé, dimanche
dernier, Te match qui mettait aux prises les
équipes du Stade Toulousain et de VA.S.B.
La Partie. — A3 heures précises, le lieute
nant Néras, arbitre officiel du Languedoc,
siffle le coup d’envoi pour Toulouse. Lognos
reçoit et se fait boucler. Le bail, bien talonné
par Gras, sort constamment pour Toulouse,
qui fait attaques sur attaques. Mais les As-
béistes, qui se défendent bien, plaquent tout
et le jeu se maintient un bon moment aux 50.
Sur une belle sortie de mêlée du côté biter-
rois, Bousquet lance sa ligne de trois-quarts,
André reçoit et passe à Rozier; l’essai paraît
inévitable, lorsque André, qui a redoublé, est
projeté en touche. Sur cette touche de buts,
Laurès et Coscoll happent le bail et marquent.
Mais l’arbitre refuse l’essai, car paraît-il le
joueur (mais pas le ballon) est passé en tou
che avant d’aplatir. Par un coup franc, le
Stade se dégage et la mi-temps est sifflée.
A la reprise, Lognos tape; Lestel reçoit et
donne un long coup de pied sur l’arrière Ro
bert qui, en voulant faire un peu trop de
fantaisie, se laisse boucler. Mêlée à 5. L’essai
chauffe rudement, et Robert est obligé de tou
cher dans ses buts. Les Stadistes reviennent
à l’attaque, mais tout échoue devant la belle
défense asbéiste. Par des coups de pied suc
cessifs en touche, Béziers remonte et joue
dans les 10 mètres toulousains. Sur une belle
sortie de mêlée à 5 mètres des buts, les avants
biterrois dribblent tout; l’essai ne peut être
empêché, lorsque Rès, à 2 mètres des buts,
veut ramasser et fait... en-avant. Les Sta
distes, qui se sentent sérieusement menacés,
en mettent un coup et, par de longs coups de
pied, prennent un peu d’air. Lestel, qui reçoit
en bonne posture, essaie le drop et le manque
de peu.
Les Toulousains attaquent constamment et
sur une sortie de mêlée, Pittet, quoique pla
qué, passe à Lestel et ce dernier transmet
aussitôt à Got, qui à toute allure, va marquer
au coin un bel essai.
Il ne reste plus que quelques minutes à
jouer. Les champions du Languedoc en met
tent furieusement, mais rien ne passe devant
la défense impeccable des Toulousains. Encore
quelques mêlées et touches et la fin est sifflée
sur ce résultat.
Appréciation. — Le Stade Toulousain est
donc vainqueur de VA.S. Biterroise (et non
d’une sélection languedocienne, comme l’ont
annoncé quelques journaux toulousains; le
team qui a joué contre le Stade comprenait,
en effet, 14 Biterrois et 1 Catalan, Constant,
qui joue depuis le début de la saison dans
l’équipe de VA.S.BJ. Le résultat a été fort
Indécis jusqu’à la dernière minute, où les
Toulousains purent marquer de justesse un
essai de raccroc. Tout le monde pensait bien
à un match nul.
Les Stadistes furent supérieurs en lignes
arrières aux Asbéistes, mais ces derniers les
dominèrent et de beaucoup dans les avants.
Il est vraiment dommage que Bariol. blessé,
n’ait pu jouer en face de Got. Ce dernier n’au
rait sûrement pas marqué son essai et l’aile
de la victoire du Stade aurait bien pu enre
gistrer une défaite.
Enfin le Stade a gagné, vive le Stade / et
bonne chance pour l ; e Championnat de France
Coupe de l’Avenir.
Mais où sont les trois essais... au moins,
pronostiqués par les journaux, qu’il devait
nous marquer?... — G. D.
AUTOUR DU MATCH
A Bâtons rompus...
^ i-
mérité pour Béziers. L’arbitre est bon et pé
nalise souvent les deux camps.
Le jeu vient tout à coup près des
buts de Béziers. Deux « en punto »
restent sans succès. Pitté ne pense
plus au voyage à Paris. Il passe,,
à une seule main, et, brûlant la
moitié de la ligne de trois-quarts,
transmet à Lestel qui, pour une
fois, sert de suite et très bien Got.
Conclusion : essai. Celui-ci est marqué près
de la touche. Cette phase a été jolie à voir et
très applaudie. Baiiam drible. La fin est sif
flée peu après.
Rendons hommage à l’excellente tenue du
public, dont on craignait une attitude sem
blable à celle qu’il prit envers Perpignan la
saison passée.
Au vestiaire Bergès dit :
— Il va falloir reprendre l’entraînement
dimanche matin...
Bravo!... Mais, arrivé à Toulouse, se rap
pellera-t-on?...
Départ. Cayrol a perdu son billet : ,
— M’sieu, il le faut pour passer?...
Narbonne.... La Compagnie
ne.permet que l’on sorte de
la gare, mais le député Cré-
mail arrange tout. Hôtel de
France : piano, discours, ré-
pertoire Delmas, supplica-
^ tions de Belou. Visite à l’Hô-
tel-de-Ville. Castel, sur le quai de la gare, or
ganise une course de... brouettes, départ ar
rêté. Théorie sur la préparation militaire en
attendant l’express qui a une heure de retard.
L’officier de spahis Lestel demande sa per
mission à l’Annamite (ne pas con
fondre avec Gras, qui a la tête
dure).
Retour à Toulouse : 6 heures
du matin. Il fait froid. Gayraud ne
demande plus de teinture d’iode et
va directement au travail...
Et voilà!... comme dit Manitou...
LE PORTEUR DE VALISE.
P.S. — Bacquerie sait masser... Coutancea
plante bien,.. Subra a un béret blanc... Pitl
aime les gâteaux et Bergès la limonade
Partie de Toulouse avec le
beau temps, l’équipe toulou
saine allait vers le pays du
vent et du chaud soleil, lors
que vers Moux la neige fait son
apparition. Castel réclame le
garde champêtre à Lézignan (Aude). Béziers
est atteint à 3 heures. Dodo. Got fait la dame
blanche. Réveil; chaud soleil et pas la moin
dre trace de neige. Repas léger; Belou, seul,
fume. Il est comme çà!...
Arrivée au terrain, qui est do
miné par la voie du chemin de
fer. Palabres. Réclamation de
Béziers sur Serres, dont les...
moustaches ne figurent pas sur
la photographie de la licence.
Réclamation de Toulouse. sur
Constant, dont la licence est ab
sente,. L’arbitre, le lieutenant Né
ras. garde ses pantalons rouges et tricotera
avec durant toute la partie.
Dernières recommandations de Lognos à ses
équipiers : « Jouez dur et n’ay^ pas peur!...»
La partie se déroule. Jeu égal aux 50. Poids
supérieur en avants à Béziers. Lognos se dé
montre. Conquières regarde faire.
Mi-temps, rien au score.
Reprise; défaillance des Toulou
sains. Lestel est bien trop personnel,
il ne fait pas la passe à Got. Pris de
remords sur la fin, il passe, sans re*
garder... deux mètres trop haut. Dis
cours de Cayrol... tout le «monde
comprend. Lognos multiplie les arrêts de vo
lée à grand écart. Un Biterrois saute pour
happer le bail. Got le descend avant que le
sauteur ait atteint l’ovale. Coup franc bien
Le lieutenant Néras, arbitre de la rencontre
Béziers-Toulouse , a bien voulu nous adresse!
ses impressions. Parvenues trop tardivement
nous nous voyons obligés de les reporter au
prochain numéro.
NANTES bai PARIS
Par 8 points (2 essais, / but) à 0
Impressions de l Arbitre
Dimanche dernier s’est disputé, à Nantes
un match éliminatoire de la Coupe de l’Ave
nir entre l’équipe du Comité de Paris et h
-■ S.N.U.C . Cette partie, qui avait attiré un très
nombreux public sur le magnifique terrain di
Parc des Sports, s’est terminée, contrairemeir
à tous les pronostics, par la très nette victoire
des Nantais. Ces derniers réussirent en effei
à dominer leurs adversaires d’un bout à l’au
tre de la partie, et marquèrent deux jolis *es
sais, dont un fut transformé en but. •
L’équipe de Paris arrivait précédée d’une
grande réputation. Dans ses rangs brillaienl
plusieurs étoiles naissantes du rugby comme
de Laborderi'e, Piédalu, Ader, etc., qui avaienl
déjà été sélectionnés dans Probables-Possi
blés ou dans l’équipe du Nord. Malheureuse
ment pour elle, d’excellents équipiers choisis
ne purent effectuer le déplacement et furenl
remplacés au petit bonheur par des joueurs
de moindre importance. D’autre part, l’équipe
se présenta incomplète sur le terrain et qua
torze joueurs parisiens seu’ement furent op
posés aux quinze Nantais. Dans ces condi
tions, les chances du Comité de Paris étaient
fort réduites. D'ailleurs, auraient-ils été com
plets et auraient-ils réussi à forcer la victoire,
je crois bien que le match aurait été cassé
par la Commission centrale.
En effet, le S.N.U.C. avait, avant la partie,
déposé une réclamation très fondée sur la
façon dont avait été composée l’équipe du
Comité de Paris. #
Le règlement de la Coupe de l’Avenir veut
en effet que, dans chaque Comité, des élimi
natoires aient lieu et il permet au champion
du Comité de renforcer ses lignes avec des
équipiers pris dans les Clubs ayant déjà dis-
N* 73
LE NUMÉRO : 15 Centimes
33 Février 1018
Hebdomadaire Sportif
Edition de Guerre
AS O NNEMENTS
li
i :
in An...
Six Mois
ADMINISTRATION et bureaux
PUBLICÎTé
VUE
ENSEMBLE
Par L.-C. BIOUSSA
Inte national
LES NEW-ZELANDAIS
GAGNENT DE JUSTESSE
Si Toulouse n’a pas eu, le 17 février, le
match international promis par notre Sainte
Mère PUnion, Paris, en revanche, a pu assis
ter à ce, grand événement sportif.
Venant après Nord-Sud et le match connu
les Tankistes anglais , la rencontre de diman
che ne pouvait qu’attirer à nouveau les an
ciens habitués des terrains de sport. Aussi les
vingt mille Parisiens qui avaient répondu à
l’appel de la Commission centrale purent-ils
crier leur enthousiasme devant les exploits
des trente joueurs.
Les renseignements qui me parviennent de
la capitale confirment tous la beauté de ce
match, angoissant jusqu’aux dernières minu
tes. Car, comme cela s’était déjà produit,
l’équipe de France menait le score par 3 à 0.
Mais en un sursaut d’énergie, les Zélandais,
dans les dernières secondes, réussissaieni
l’essai sauveur, habilement transformé en
but. Cela me fait souvenir de mon premiei
match international joué contre les Gallois,
à Paris, en 1913, au cours duquel, cinq minu
tes avant le coup de sifflet, nous menions par
8 à 5, pour finalement être battus par 11 à 8.
Quoi qu'il en soit, le résultat de cette année
est tout à l’honneur de nos représentants, qui
firent bien meilleure figure que leurs prédé
cesseurs. Mais il nous faut constater que la
formule française était bien supérieure à celle
de 1917 et que l’équipe zélandaise n’avait pas
la valeur de celle qui nous infligea 41 points
à 0.
Notre pack tint tête en mêlée au huit allie
grâce au talonnage de Rouziès et, en touche,
fit jeu égal avec eux grâce à l’activité de Ni
ellai, un jeune qui promet, et de de Beyssac.
Quel dommage que Boyau n’ait pu aider se^
camarades et que par suite de la pénurie de
demi d’ouverture on ait privé le pack fran
çais des précieux services de Domercq. Mon
camarade et ex-compère Struxiano établit la
liaison avec son habileté et sa précision cou
tumières.
Les divisions arrières bleues se comportè
rent bien mieux que les joueurs non entraî
nés de l’an passé. Jauréguy jeune s’y con
firma joueur de grande classe et André tou
jours aussi irrégulier, accomplissant les cho
ses les plus fantastiques, après avoir commis
les fautes les plus graves et les plus impré
vues.
Malgré sa valeur, l’arrière Navos .ne fit pas
oublier le regretté Périgourdin Béchade.
POUR LA COUPE DE L’AVENIR
Pendant que Paris applaudissait les acteui»
internationaux, à l’autre extrémité de la
France, à Béziers, les hommes de Castel com
battaient pour se qualifier pour la Coupe de
l’Avenir.
Les poulains de Lognos ne se laissèrent pas
faire et là aussi le match fut indécis jus
qu’aux dernières minutes.
Ce ne fut que sur une longue passe de Pittet
à Lestel, délaissant Subra, que Got, rapide
ment servi, put brûlêr son adversaire et mar
quer l’essai par débordement.
La victoire du Stade Toulousain est d’au
tant plus méritoire qu’elle a été remportée
sur le quinze qui, à un ou deux hommes près,
est le même que celui champion du Langue
doc et où brillent Coscoll, Lognos, Constant,
Rozier et tutti quanti.
Du reste, que les équipiers rouge et noir ne
se reposent pas sur leurs lauriers, car les mat-
ches qui vont suivre nécessiteront d’eux la
même peine et de plus durs sacrifices.
La surprise de la journée consista en l’éli
mination des Parisiens par les Nantais. Tous
les pronostics étaient en effet en faveur des
jeunes de la capitale qui, très facilement,
s’étaient défaits des Poitevins et, groupant
quelques étoiles actuelles du rugby, parais
saient, aux yeux de toutes les compétences
sportives, devoir se débarrasser aisément des
Snucistes, qui semblaient en moins bonne
forme que la saison dernière.
Il n’en ar rien été pourtant et ce sont au
contraire ces derniers qui, menant l’attaque,
triomphaient par 8 points.
»»
» ))
! !
TOULOUSE
1, place Matabiau, 1
TOULOUSE
i
La Publicité est reçue au Pureau du Journal.
Mon excellent camarade Léry, arbitre de la
rencontre, nous donne plus loin les raisons
possibles de cette défaite : l'e quinze parisien
était des plus mixtes et même réduit à qua
torze, plusieurs étoiles ayant surtout brille
par... leur absence au moment d’effectuer le
déplacement. Il ajoute même que, vainqueur
sur la pelouse, le quinze de Paris aurait été
battu sur le tapis vert, sa constitution étant
irrégulière.
Constatons en passant que la chose n’aurait
pas été banale de. voir les dirigeants parisiens
du rugby obligés de se condamner eux-mêmes
pour... infraction à un règlement élaboré pât
eux... .
A Bourg, VU.S. Bressanne s’est, comme l’on
s’y attendait, débarrassée avec facilité, puis»
que par 20 points, du R.C. Bourguignon , et a
acquis ainsi l’honneur de disputer aux Tou
lousains, le 3 mars prochain, la demi-finale
de la Coupe.
\
Sans combat, la redoutable coalition Lour
des-! arbes élimina le C.A. Périgourdin, dom
on ne s’attendait pas à ce soudain forfait,
surtout après l’âpre lutte qui présida à lp pre
mière éliminatoire contre les Limousins.
Pourquoi ainsi chercher à barrer la route à
un adversaire, quand on n’a pas l’idée de con
tinuer soi-même le chemin?
, AUX PONTS-JUMEAUX
Quoique amputé de ses équipiers de l’Ave
nir, de Pascarel et de Rouf fia, le Stade a eu
raison de justesse, à Toulouse, des jeunes.
Car cas sonnais.
Pour combler les -vides, les rouge et ncii
firent appel au concours de leurs anciens
joueurs et de quelques dévoués. C’est pour
cela que nous eûmes la surprise de voir évo
luer sur le ground des Ponts-Jumeaux les
Caors, Peyret et Cazala. Disons qu’ils tinrent
convenablement leur place et que Cazala lui-
même, après avoir mis ses mains en état, sut
se montrer aussi consciencieux joueur qu’im
peccable arbitre.
En première mi-temps, le demi d’ouverture
carcassonnais nous fit admirer ses Splendides
coups de botte, auxquels le Stade répondit
par de nombreuses attaques à la main, arrê
tées par les maladresses de Lacoste.
Le jeu cessa d’être égal durant le dernier
quart d’heure car le Stade obtitn le bail en
mêlée. De ce fait, ses attaques se précipitè
rent et sur l’une d’elles —.comme à Béziers
— Balagué brûla Bouchet pour servir curée-
quart d’heure, car le Stade obtint le bail en
n’eut plus qu’à sprinter pour aller à l’essai,
transformé par Bouchet.
Les rouge, et noir sont donc vainqueurs sur
toute la ligne, mais avec quelles difficultés!...
Puissent-ils se mettre au travail pour amé
liorer le style de leurs victoires et nous per
mettre de les applaudir jusqu’à la fin de ces
diverses compétitions.
L.-C. BIOUSSA.
I
Coupe de l’Avenir
(DEUXIÈME TOUR)
TOULOUSE bat BÉZIERS
Par 3 points (1 essai .- Got) à 0
. % .
C’est- par ope belle journée et devant un très
nombreux public que s’est disputé, dimanche
dernier, Te match qui mettait aux prises les
équipes du Stade Toulousain et de VA.S.B.
La Partie. — A3 heures précises, le lieute
nant Néras, arbitre officiel du Languedoc,
siffle le coup d’envoi pour Toulouse. Lognos
reçoit et se fait boucler. Le bail, bien talonné
par Gras, sort constamment pour Toulouse,
qui fait attaques sur attaques. Mais les As-
béistes, qui se défendent bien, plaquent tout
et le jeu se maintient un bon moment aux 50.
Sur une belle sortie de mêlée du côté biter-
rois, Bousquet lance sa ligne de trois-quarts,
André reçoit et passe à Rozier; l’essai paraît
inévitable, lorsque André, qui a redoublé, est
projeté en touche. Sur cette touche de buts,
Laurès et Coscoll happent le bail et marquent.
Mais l’arbitre refuse l’essai, car paraît-il le
joueur (mais pas le ballon) est passé en tou
che avant d’aplatir. Par un coup franc, le
Stade se dégage et la mi-temps est sifflée.
A la reprise, Lognos tape; Lestel reçoit et
donne un long coup de pied sur l’arrière Ro
bert qui, en voulant faire un peu trop de
fantaisie, se laisse boucler. Mêlée à 5. L’essai
chauffe rudement, et Robert est obligé de tou
cher dans ses buts. Les Stadistes reviennent
à l’attaque, mais tout échoue devant la belle
défense asbéiste. Par des coups de pied suc
cessifs en touche, Béziers remonte et joue
dans les 10 mètres toulousains. Sur une belle
sortie de mêlée à 5 mètres des buts, les avants
biterrois dribblent tout; l’essai ne peut être
empêché, lorsque Rès, à 2 mètres des buts,
veut ramasser et fait... en-avant. Les Sta
distes, qui se sentent sérieusement menacés,
en mettent un coup et, par de longs coups de
pied, prennent un peu d’air. Lestel, qui reçoit
en bonne posture, essaie le drop et le manque
de peu.
Les Toulousains attaquent constamment et
sur une sortie de mêlée, Pittet, quoique pla
qué, passe à Lestel et ce dernier transmet
aussitôt à Got, qui à toute allure, va marquer
au coin un bel essai.
Il ne reste plus que quelques minutes à
jouer. Les champions du Languedoc en met
tent furieusement, mais rien ne passe devant
la défense impeccable des Toulousains. Encore
quelques mêlées et touches et la fin est sifflée
sur ce résultat.
Appréciation. — Le Stade Toulousain est
donc vainqueur de VA.S. Biterroise (et non
d’une sélection languedocienne, comme l’ont
annoncé quelques journaux toulousains; le
team qui a joué contre le Stade comprenait,
en effet, 14 Biterrois et 1 Catalan, Constant,
qui joue depuis le début de la saison dans
l’équipe de VA.S.BJ. Le résultat a été fort
Indécis jusqu’à la dernière minute, où les
Toulousains purent marquer de justesse un
essai de raccroc. Tout le monde pensait bien
à un match nul.
Les Stadistes furent supérieurs en lignes
arrières aux Asbéistes, mais ces derniers les
dominèrent et de beaucoup dans les avants.
Il est vraiment dommage que Bariol. blessé,
n’ait pu jouer en face de Got. Ce dernier n’au
rait sûrement pas marqué son essai et l’aile
de la victoire du Stade aurait bien pu enre
gistrer une défaite.
Enfin le Stade a gagné, vive le Stade / et
bonne chance pour l ; e Championnat de France
Coupe de l’Avenir.
Mais où sont les trois essais... au moins,
pronostiqués par les journaux, qu’il devait
nous marquer?... — G. D.
AUTOUR DU MATCH
A Bâtons rompus...
^ i-
mérité pour Béziers. L’arbitre est bon et pé
nalise souvent les deux camps.
Le jeu vient tout à coup près des
buts de Béziers. Deux « en punto »
restent sans succès. Pitté ne pense
plus au voyage à Paris. Il passe,,
à une seule main, et, brûlant la
moitié de la ligne de trois-quarts,
transmet à Lestel qui, pour une
fois, sert de suite et très bien Got.
Conclusion : essai. Celui-ci est marqué près
de la touche. Cette phase a été jolie à voir et
très applaudie. Baiiam drible. La fin est sif
flée peu après.
Rendons hommage à l’excellente tenue du
public, dont on craignait une attitude sem
blable à celle qu’il prit envers Perpignan la
saison passée.
Au vestiaire Bergès dit :
— Il va falloir reprendre l’entraînement
dimanche matin...
Bravo!... Mais, arrivé à Toulouse, se rap
pellera-t-on?...
Départ. Cayrol a perdu son billet : ,
— M’sieu, il le faut pour passer?...
Narbonne.... La Compagnie
ne.permet que l’on sorte de
la gare, mais le député Cré-
mail arrange tout. Hôtel de
France : piano, discours, ré-
pertoire Delmas, supplica-
^ tions de Belou. Visite à l’Hô-
tel-de-Ville. Castel, sur le quai de la gare, or
ganise une course de... brouettes, départ ar
rêté. Théorie sur la préparation militaire en
attendant l’express qui a une heure de retard.
L’officier de spahis Lestel demande sa per
mission à l’Annamite (ne pas con
fondre avec Gras, qui a la tête
dure).
Retour à Toulouse : 6 heures
du matin. Il fait froid. Gayraud ne
demande plus de teinture d’iode et
va directement au travail...
Et voilà!... comme dit Manitou...
LE PORTEUR DE VALISE.
P.S. — Bacquerie sait masser... Coutancea
plante bien,.. Subra a un béret blanc... Pitl
aime les gâteaux et Bergès la limonade
Partie de Toulouse avec le
beau temps, l’équipe toulou
saine allait vers le pays du
vent et du chaud soleil, lors
que vers Moux la neige fait son
apparition. Castel réclame le
garde champêtre à Lézignan (Aude). Béziers
est atteint à 3 heures. Dodo. Got fait la dame
blanche. Réveil; chaud soleil et pas la moin
dre trace de neige. Repas léger; Belou, seul,
fume. Il est comme çà!...
Arrivée au terrain, qui est do
miné par la voie du chemin de
fer. Palabres. Réclamation de
Béziers sur Serres, dont les...
moustaches ne figurent pas sur
la photographie de la licence.
Réclamation de Toulouse. sur
Constant, dont la licence est ab
sente,. L’arbitre, le lieutenant Né
ras. garde ses pantalons rouges et tricotera
avec durant toute la partie.
Dernières recommandations de Lognos à ses
équipiers : « Jouez dur et n’ay^ pas peur!...»
La partie se déroule. Jeu égal aux 50. Poids
supérieur en avants à Béziers. Lognos se dé
montre. Conquières regarde faire.
Mi-temps, rien au score.
Reprise; défaillance des Toulou
sains. Lestel est bien trop personnel,
il ne fait pas la passe à Got. Pris de
remords sur la fin, il passe, sans re*
garder... deux mètres trop haut. Dis
cours de Cayrol... tout le «monde
comprend. Lognos multiplie les arrêts de vo
lée à grand écart. Un Biterrois saute pour
happer le bail. Got le descend avant que le
sauteur ait atteint l’ovale. Coup franc bien
Le lieutenant Néras, arbitre de la rencontre
Béziers-Toulouse , a bien voulu nous adresse!
ses impressions. Parvenues trop tardivement
nous nous voyons obligés de les reporter au
prochain numéro.
NANTES bai PARIS
Par 8 points (2 essais, / but) à 0
Impressions de l Arbitre
Dimanche dernier s’est disputé, à Nantes
un match éliminatoire de la Coupe de l’Ave
nir entre l’équipe du Comité de Paris et h
-■ S.N.U.C . Cette partie, qui avait attiré un très
nombreux public sur le magnifique terrain di
Parc des Sports, s’est terminée, contrairemeir
à tous les pronostics, par la très nette victoire
des Nantais. Ces derniers réussirent en effei
à dominer leurs adversaires d’un bout à l’au
tre de la partie, et marquèrent deux jolis *es
sais, dont un fut transformé en but. •
L’équipe de Paris arrivait précédée d’une
grande réputation. Dans ses rangs brillaienl
plusieurs étoiles naissantes du rugby comme
de Laborderi'e, Piédalu, Ader, etc., qui avaienl
déjà été sélectionnés dans Probables-Possi
blés ou dans l’équipe du Nord. Malheureuse
ment pour elle, d’excellents équipiers choisis
ne purent effectuer le déplacement et furenl
remplacés au petit bonheur par des joueurs
de moindre importance. D’autre part, l’équipe
se présenta incomplète sur le terrain et qua
torze joueurs parisiens seu’ement furent op
posés aux quinze Nantais. Dans ces condi
tions, les chances du Comité de Paris étaient
fort réduites. D'ailleurs, auraient-ils été com
plets et auraient-ils réussi à forcer la victoire,
je crois bien que le match aurait été cassé
par la Commission centrale.
En effet, le S.N.U.C. avait, avant la partie,
déposé une réclamation très fondée sur la
façon dont avait été composée l’équipe du
Comité de Paris. #
Le règlement de la Coupe de l’Avenir veut
en effet que, dans chaque Comité, des élimi
natoires aient lieu et il permet au champion
du Comité de renforcer ses lignes avec des
équipiers pris dans les Clubs ayant déjà dis-
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