Titre : Le Midi socialiste : quotidien régional
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1920-09-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32815893g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 septembre 1920 18 septembre 1920
Description : 1920/09/18 (A13,N4080). 1920/09/18 (A13,N4080).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG65 Collection numérique : BIPFPIG65
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5347302v
Source : Bibliothèque municipale de Toulouse, P 010
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/01/2020
ê
Année. - N° 4.080
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TOULOUSE
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Samedi 18 Septembre 1020
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Une Déraissîosi Ibrussquée
La Cris© d© l'Ëlyséo
Les Ctiamfc-res convoquées pour le 21
Donc la crise présidentielle c«t ouverte.
C'est un jait avéré. Appelé a la présidence de
la République pour ses qualités personnelles
d’iriipartMité et de modération, el aussi par
ce que sa candidature était la seule qui put
faire échec à la politique de combat que re
présentait M. Clemenceau, M. Deschcmel me-
rildû un autre destin. Un mal mystérieux et
redoutable le frappe dès le début de sa ma
gistrature. Il faut lui trouver un successeur.
Quel sera-t-il t
M. Millerand fait dire qu d ne, sera pas
candidat. Mais son influence se fera sentie
dans le scrutin. Vondra-t-il imposer un pfâ-
sident de son choix, et son choix se portera-
ldi sur le candidat de sa majorité parlemen
taire sur un homme du Bloc national ?
Qu’on ne sy trompe pas : la partie qui va
se jouer à Versailles a pour enjeu l’orienta
tion du régime. Si la majorité du 16 novembre
fini passer un candidat dévoué à sa politi
que la République peut éirc engagée pour
tout un septennat dans la voie de la réaction.
Si les gauches sont assez habiles et assez dis
ciplinées pour envoyer à l’Elysée un républi
cain ferme et net, le Bloc national, déjà' à
demi dissocié, peut être écarté du pouvoir.
Or V. Millerand est l’inventeur du Bloc na
tional. Mais il est assez souple, malgré sort
apparente raideur, pour servir une autre po
litique, s’il juge que celle-ci a fait son temps.
•L’autre four, à Strasbourg, répondant aux
paroles de bienvenue du maire socialiste, ü a
prononcé un discours de tendances assez
avancées, qui rappelait un peu ses anciennes
haranques. . ,
Que les républicains des deux Chant ores
montrent de la décision, et nous pouvons es
pérer voir entrer à l’Elysée un president de
la gauche.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris. 17 septembre. — Les ministres et
sous-secrétaires çt’Etat se sont réunis ce
matin en Conseil au Ministère des Affaires
étrangères sous la présidence de M. Mille-
rand. Celui-ci, a mis ie Conseil au courant
de l'entretien qu'H a eu hier soir avec le
Président de. la République, et 'il a fait, .sa
voir qu’après avoir consulté ses médecins,
M. Deschanel a fait connaître sa volonté
■ de donner sa démission.
Le Conseil, d’accord avec les Présidents
des deux Chambres a. décidé de convoquer
le Parlement en session extraordinaire
mardi 21 septembre. Le président du Sénat
fixera la date de l.a réunion de l’Assemblée
Nationale.
Le président du Conseil a mis ses collè
gues au courant de ses entretiens à Aix et
à Lausanne. Nous croyons savoir que l'As
semblée Nationale se réunira à Versailles
le vendredi 24 septembre.
LA CONVOCATION DES CHAMBRES
Paris, 17 septembre. — Lorsque mardi le
président du Conseil aura lu à la Chambre
le texte de la lettre de démission du pré
sident de la République, le Président de
l’Assemblée prendra la parole et donnera
acte au gouvernement de sa communica
tion. Il saluera au nom de l’Assemblée tout
entière son prédécesseur que tous les par
tis no verront pas s’éloigner sans un re
gret profond du poste où l’avait appelé
avec une majorité grandiose la confiance
do l’Assemblée 'nationale. M. Mliiiicraad'
s’associera à ce témoignage d’estime et de
sympathie.
Nous croyons savoir qu’à ce moment les
présidents, des groupes de gauche pren
dront l’initiative d’envoyer au président dé
missionnaire une adresse qui lui apportera
l'hommage sincère et ému des représen
tants de la Nation.
La séance du Sénat revêtira le même
caractère avec cette différence que la lec
ture de la lettre de démission sera lue par
le garde des sceaux.
L’APRES-MIDI DE M. MILLERAND
Paris, 17 septembre. — A .l’issue du Con
seil des ministres M. Millerand, président
du Conseil s’est rendu au domicile de M.
■Bourgeois où il est demeuré jusqu’à 13 h.
a été rejoint à 13 h. 30 par M. Raoul
béret. Les trois présidents ont conféré en-
semble jusqu’à 14 h. 15. M. Sfceèg est ar
rivé dans l’intervalle et a assisté à «une
partie de la conversation.
Les trois présidents, d’un commun ac
cord, ont décidé que les Chambres seraient
convoquées pour mardi prochain et que la
convocation du Congrès do Versailles aurait
heu jeudi.
Les Chambres se réuniront à nouveau
samedi 25 septembre pour entendre la lec
ture du message du nouveau président.
L’Agence Fournier est en mesure d’af—
armer que M. Millerand a renouvelé cet
après-midi sa ferme intention de no pas se
Porter candidat à l’élection présidentielle.
®L JONNART SERA-T-ÏL CANDIDAT
Paris, 17 septembre. — Si M. Millerand
persiste dans son refus do poser sa candi-
snn ro ’ ^ sem ble certain que M. Jonnart
g r , a . candidat L’ « Echo de Paris » croit
. y? ir Rue M. Jonnart, qui so trouve ac-
(Pa 6 ï nen *' ^ ans sa propriété de Méchant
g-a^ue-Calais) a déclaré à plusieurs de
?; m!S qu'à la démission de M. Desclia-
n accepterait la candidature,
l-j.? ;| it que m. Jonnart a été nommé à
bu ^«mté président de l’Alliance répu-
M a/ 1 ? démocratique en remplacement de
• Alphonse Carnot, décédé.
ÇA SERA DUR
f&renuj 17 septembre. — Au sujet des dif-
es candidatures, le « Matin » dit que
I l’opinion générale est que si- Ml Millerand
refuse définitivement de laisser poser sa
candidature, Ha lutte sera difficile, et le noa
vol élu ne pourra en aucun cas compter sur
une forte majorité.
UN REFUS
Paris, 17 septembre. — La nom de M,
Georges Leygues a été souvent prononcé,
pour diverses raisons : son éloquence, sa
prestance, son passé, sa fortune. « Mais, dit
le « Cri de Paris », M. Leygues a arrêté d’un
mot ceux qui ont voulu ie sonder à ce su
jet : « Moi, à l’Elysée, Jamais ! s'est-il
écrié; dites bien que je ne suis pas fait
pour la vio monastique. »
A RAMBOUILLET
Paris, 17 septembre. — Lo « Matin » dit
que M. Deschanel a reçu M. Millerand
étendu sur son lit extrêmement cordial et
affectueux. _
Le « Petit Parisien » dit qu’au cours de
l’entretien ie Président cie la République
a informé officiellement le président du
Conseil de sa décision irrévocable de don
ner sa démission et a exposé les raisons qui
l’avaient ainsi déterminé, c’est-à-dire son
état de santé qui ne lui permet pas d’envi
sager une date prochaine pour ia reprise
des fonctions présidentielles. Il a estimé
de son devoir de citoyen de donner l’pxem-
pie : Il se retire.
M. Millerand lui a exprimé les regrets
qu’il avaifc.de voir se rompre une collabo
ration qui n’avait.cessé d’être loyale et con
fiante. En tonnes émus il lui a exprimé les
vœux que le pays tout entier faisait- pour
sa guérison. Il S’a assuré de la sympathie
unanime- qui ie suivrait dans sa retraite. Il
n’a pu que s’incliner devant la décision
motivée par d’aussi respectables scrupules.
M. Deschanel lui a donné connaissance
du message qu’il avait rédigé et qui lui
sera incessamment transmis •officiellement.
LA VIE DU PRESIDENT
Paris, 17 septembre. — Les habitants de
Rambouillet 'disent- qu’ils n’ont jamais
aperçu M. Paul Deschanel, depuis qu’ff est
installé au château. Les enfants seuls sont
fréquemment vus eu ville. Mme Deschanel
(os accompagne assez rarement. M. Paul
Deschanel n’a jamais pris le repos absolu
dont il avait besoin.
L’amiral Grand-clément, qui seul Su ca
binet militaire du président, est à Ram
bouillet, donna à ce sujet les renseigne
ments suivants :
« Le président est fatigué, très fatigué.
II s’est trop surmené dès son élection, puis,
il a la hantise de ne pouvoir scrupuleuse
ment remplir sa tâche et cette hantise, ce
pourrait bien être toute sa maladie.
» En co moment est-il alité ?
» Pas du tout, il sort presque toug les
jours, mais il est très f-aiMe et se plaint de
« n’avoir plus de jambes ».
» Gomment passe-t-il ses journées ?
» Il lit, i! Ht beaucoup, après le déjeuner.
Vers, doux heures, il signe les décrets et
fait son courrier. Il m’interroge souvent,
me demandant si j’ai bien fait telle ou telle
chose, car sa crainte continuelle est de dé
sobliger quelqu’un. »
L’Irlande persécutée
Un qui s’en va
UNE COMMISSION AMERICAINE VEUT
FAIRE UNE ENQUETE IMPARTIALE
New-York, 17 septembre. — Mme Mac
Syvinoy, femme du lord-maire de Cork
viendra aux Etats-Unis, où elle serait ap
pelée devant une commission impartiale,
comprenant trois personnalités américaines
en vue.
La mission siégerait en octobre et M. de
Valera, président de !a République irlan
daise, y serait présent. Cette commission a
été organisée sur l’initiative de M. Oswald
Garrison Villard, éditeur de ta revue « Na
tion », pour examiner à fond les imputa
tions réciproques du gouvernement britan
nique et de î’oi ganisaüon sinn-féiniste.
Sir Auckland Geddes, ambassadeur de
Grande-Bretagne, sera invité à se présenter
pour déposer devant ladite commission.
-t&SZtZS’
LES CHANGES
Dans les Coulisses
Les couloirs parlementaires, mornes et si
lencieux depuis plusieurs semaines, présen
taient hier un spectacle animé, auquel oh n’é
tait plus habitué. La plupart des députés pré
sents à Paris •— ils sont peu nombreux — et
les journalistes parlementaires — au grand
complet — étaient venus aux nouvelles. Et
déjà tes pronostics s’oohangeaient sur le "fu
tur président de la République.
*
* *
Un groupe : MM. Archambault, Aecambray,
Barthè, Berthon, etc. Et des noms, beaucoup
•de noms de. candidats possibles sont lancés
dans la conversation; mais on n’a pa.s l’im
pression qu’un fort courant se dc-ssine en fa
veur de tel ou tel concurrent. C’est trop tôt.
— Millerand ? Il refuse. Foret ? Trop jeu
ne. Jonnart ? Il a la manie de démissionner.
J.fcygues ? Il est du Lot-et-Garonne et déjà co
département a eu un président de ta Répu
blique en te personne de M. Faîtières. Pams ?
Ilum. Viviani ? Briand ? Hum, hum...
De.s noms, encore des noms montent dans
la fumée bleue des cigarettes...
*
& #
Plus loin encore : Rien que des socialistes
qui se réservent. Bracko déclare se désinté
resser de co3 choses.
Cependant, ils semblaient décidés, si le
général de Castelnau ou lo maréchal Foe.h
so présentaient, à ne nas leur opposer de
candidat, de manière à disposer de. leurs voix
en faveur d’un civil offrant des garanties ré
publicaines.
*
=k «
Melon noir, cravate noire, redingote noire
et monocle à l’œil, M. Paul Bourget est assis
sur un banc, à côté cie M. Capus. 11 regarde i
et écoute. ;
ILa crise présidentielle, passionnerait-elle à ;
ce point l’écrivain pour « vieilles rentières » ? j
On dit qu’il vient, plutôt chercher les docu
ments d’un rom,an qu’il veut écrire sur le
monde parlementaire. En tous cas, M. Paul ’
Bourget n’émet point"d’opinion. Et c’est heu
reux,
**
m ■
Lto mal de M. Deschanel est incurable, an- ,
nonce « le monsieur bien renseigné ». Ce j
n’est pas dévoiler un secret que do dire qu’il ]
14 septembre. — Livre, 53 80; dollar, 15 61;
100 francs Suisse, 250 1/4 : 100 pesetas. 224;
100 lire, 66 ; 100 marks, 26 1/4.
45 septembre. —,Livre, 53 89: dollar, 15 45;
100 francs Suisse, 247 î/2 ; 100 pesetas, 223
V-j. ; 100 lire, 66 ; 100 marks, 26.
y a doux mois un médecin célèbre, consulté
pour la dixième fois sur la cas, s’écria avec
colère :
« Mais, n... de D..., puisque je vous ai déjà
dit qu'il n’y avait rien à foira. »
St
dt*
A quand le Congrès ? Huit jours ou dieux
mois ? L’impression, générale lo plus tôt pos
sible.
Ce qft?e dit la Presse
La crise esimainteh.mt offietell&ment ouverte
Messieurs, faites vos jeux ! L "Ere Nouvelle
annonce que M. Poincaré revr-r.t de Chine,
que M. Viviani rapplique, en vitesse de l’Ar
gentine. Comme ça se "trouve: ! Toutefois, M.
Ponsot soutient, dans ja Lanterne, opta i Ely
sée n’est pas une bonne place pour 1er, grands
du ■monde. 11 pense qüo les as se défileront.
Poincaré refusa une candidature qtf aussi bien
personne ne lui offre. ÎÛ3T ne se souvient de
Clemenceau. Briand so dissimule, dans un
coin d’omfcre. MiUeranct crie juif les toits
fu’il n’en veut pas.
Donc, que les doublures s'avancent. M. Ri-
bot dresse son grand corps fatigué, jf. Arago
présente un nom illustre. lu. Le.yguêsTà une
lyre en main, pour charmer les gens, une
Ivre d’or, de l’or de ühauehard, « où la lan»
gueur du soleil danse. »
Et puis d’autres que M. Ponsot présente
avec quelque malice :
M. Jonnart présente au peuple une carrière
extra-parlementaire, qui le mit en dehors des
coups de la politique. Il est neutre, méconnu
de îa foule et des nouveaux députés. C’est un
candidat.
M. IVœ, aimable et doux, dirait des mots
aimables et doux aux populations dans un
sourire léger.
M. Raoul Béret, qui contente tout le monde
et qui n’a pas d’histoire,, est conciliant, calme
et sérieux avant Page. Ce sont des qualités
appréciables pour présidée aux dvrtinéc» do
la France.
, Henri Fabre [Journal du Peuple ) sa pro
mène dans les plates-bandes des ca.i I filatu
res :
Bourgeois ? son attitude dans le procès
CaillauX lui a aliéné la confiance des répu
blicains ! Jonnart ? hum i malade et bien ef
facé ! Leygues ? Les millions de Chauchard
le handicapent ! Foc-h. c’est un grand mili
taire d’égi'se ! Castelnau ? réactionnaire fi
naud, vaincu do Morhànge, héros (!) du
Grand Couronné !
Pams ?... papa-Pams ? il serait do tout re
pos s’il avait lo courage de. se priver des ser
vices de Ma ï idel-1 e- B i è nai-m e !
Qui encore ... Poincaré ? Co serait une
nouvelle guerre et ou sort d’en prendre !...
. Faites vot.ro choix, mes amis ! total ça ne
me dit-rien qui vaille. Mais il y a encore Dau
det. Je vote pour Daudet !
LlJScho de Paris révèle que M. Jonnart est
lo candidat de M. Millerand :
Comme jadis M. Clemenceau avait écrit ;
« Je vote pour •Loubet ! » (et Loubet fut
élu), M. Millerand a-t-il lui aussi un candi
dat ?
Eh bien ! le candidat de M. Millerand (et
pourquoi né pas tout dire ?), je le tiens de la
bouche de M. le président du Conseil, c’est
M. Jonnart, sénateur du Pas-de-Calais, ancien
gouverneur de l’Algérie.
— Est-il exact que M. Jonnart soit votre
candidat ? avais-ie demandé comme dernière
question à M. Millerand dans le cabinet du
commissaire général do Strasbourg.
M. Miiièr-and se mit à rire.
— Décidément, on ne peut rien vous ca
cher. .Le choix de M. Jonnart, si on doit aller
à Versailles serait excellent.
Dans P Humanité, Daniel Renoult déclara
que. les socialistes ne doivent pas so désinté
resser de la crise :
üqe Parti socialiste ne s’abaissera pas au
niveau des intrigues politiciennes quo la crise
présidentielle va porter au paroxysme.
Ses décisions solennollcs — celle de Stras
bourg en particulier, la dernière en date —
lui font un devoir, en pareille oocurrencc, do
tenir compte clos réalités immédiates, en ser
vant sans défaillance les principes généraux
du socialisme et les intérêts permanents du
prolétariat.
Ne négligeons pas cette, crise : suivons-la
de près dans tout, son développement, et que
lo Parti, c’est-à-dire la C. A. P., agissant d’ac
cord avec le groupe parlementaire, arrête, e.n
temps utile, 1 attitude qu’il conviendra d’op
poser aux combinaisons du Bloc national.
Hgnasss fie grèves en Angleterre
te liseurs
Londres, 17 septembre. —; Le rapport
officiel de la conférence sur la question
du charbon, indique que les mineurs ont
soumis les propositions suivantes :
1. Acceptation de la demande d’augmen
tation de3 salaires ;
2. Aucune augmentation dans les prix
du charbon de consommation intérieure,
comme conséquence de cette concession ;
3. Constitution d’un tribunal de repré
sentants, pour examiner la question de
diminution du prix du charbon domesti
que- Engagement pris, par lo gouverne
ment, d’en exécuter les conclusions ;
4. Recherche des causes da la diminu
tion cte production ;
5- L«s mineurs acceptent la proposition
du gouvernement, pour qu’une enquête
soit faite en vue de réviser le système de
calcul des salaires, qui est trop compli
qué.
Dans sa réponse,le -président du » Board
of Tràdo » se d/b!are sincèrement d’ac
cord sur la justice de cette dernière de
mande et R dit que la proposition qui ve
nait d’être faite était un grand pas vers
une solution amiable, spécialement dans
la façon dont les mineurs avaient lié la
question de l'augmentation de production.
Mais il a ajouté qu’il h’était pas possible
que ie gouvernement açpeptat la troisième
proposition-
La suite de la discussion a révélé aus
sitôt de sérieuses divergences en ce qui
concerna la demande d’augmentation im
médiate des salaires. Sir Robert Horne a
refusé d’accéder à cette demande, à moins
que ia question n’ait été étudiée préalable
ment par un tribunal impartial, ce qui a
amené Smifie. a déclarer que ce point de
vait être réglé avant les autres demandes,
et qu’il considérait comme inutile d’essa
yer d'obtenir de, ]a conférence des mineurs
l’ajournement de ]a grève, à moins qu’il ne
puisse annoncer à cette conférence que
les demandes, en ce qui concerne les sa
laires. ont été acceptées. Sir Robert Horne
a déclaré que si l’augmentation de pro
duction était assurée, les augmentations de
salaires pourraient sans doute être .ac
cordées.
Auteur ils ia 3’ Internationale
LA GAUCHE SOCIALISTE SUISSE
Berne, 17 septembre. — « Bespublica »
reçoit la résolution suivante de la gauche
du Part: sooialiste ;
La conférence réunie à Oiten, les 11 et
12 septembre, constate qu’après la publi
cation des 21 conditions pour l'entrée dans
la III* Internationale, elle n'a aucune rai
son .de revenir sur icès .anciennes déci
sions. Elle reste sur le terrain des prin
cipes do la IIP Internationale et recon
naît aussi les thèses acceptées au deuxiè
me congrès! do la IIP fnternafâonafo 1‘l
comme suite logique les 21 conditions con
nues. La conférence exprime, à la majo
rité du Comité directeur du Parti socia
liste, son entière désapprobation sur son
attitude chancelante sur la question de
l’adhésion à la troisième Internationale et
considère son acceptation de la dictature
ou prolétariat comme un combat simulé
qui ’do.l illusionner les masses.
La gaucho du Parti socialiste redoublera
d’efforts pour l’adhésion à la troisième In
ternationale et pour la rovision du pro
gramme du Parti dans le. sens des bases et
lûmes de conduite principales et tactiques
de’ la troisième Internationale.
Un poison fourni par l’Etat
Encore le pain K K
De toutes parts les médecins «t Es hy
giénistes protestent contre les méfaits du
pain, mêlé de mauvais maïs, dont nous
graifie la Chambre du Bloc National.
Voici qu’à leur tour les boutangeers pro
testent.
Approuvés par la population, les boulan
geers de Lavaur (Tarn) refusent depuis
deux jours de faire le pain à cause de la
mauvaise qualité de la farine. Ils ne re
prendront te travail que lorsqu’ils auront
de la farine panifiable-
UN VŒU DES BOULANGERS PARISIENS
Chose curieuse ! Les boulangers de pro
vince se plaignent d’être empoisonnés. Et
les boulangers de Paris se plaignaient
qu’ils fussent favorisés ! Lisez plutôt cet
ordre du jour :
« La Chambre syndicale de la boulange
rie de Paris et de la Seine, constato avec
regret que les meuniers de te région de Pa
ris reçoivent encore à d’heure actuelle
d’importantes quantités de blés étrangers
de très mauvaise qualité, alors quo leurs
confrères do province n’écrasent guère en
ce moment que d’excellents blés d pays ».
Et les boulangers de Paris concluent en
demandant la suppression des secteurs.
Cela vaut évidemment mieux que la sup
pression des consommateurs, par voie
d’empoisonnements successifs ! Payer lo
Pain "treize sous la livre, c’est déjà exces
sif. Maas payer le médecin pour qu’il nous
guérisse d’avoir mangé du pain, cela dé
passe la mesure. — S-
Au delà des Alpes
La Crise so proloago
LES GARDES ROUGES TIRENT SUR
LES TORPILLEURS
Rome, 17 septembre. — On mande d#
Gênes que, la nuit dernière, une escadrill»
de canots automobiles et de torpilleur^
croisait le long de la côte de Ligurie,
pour surprendre des embarcations qui
transportaient des matières premières Pour
les usines et des armes pour les ouvriers*
Les projecteurs ayant dirigé leurs fajs-*
ceaux lumineux sur les chantiers Ansaldo,
de Sostri et de Ponente, Jes gardes rouges
donnèrent l’alarme. Une dizaine de coup»
de fusil furent tirés de la terre. Les projet
eurs s’éteignirent et les torpilleurs conti
nuèrent leur route. Quand ils passèrent à'
la hauteur dos usines Ansaldo, une nou
velle décharge tes salua, mais heureuse
ment sans atteindre personne.
Le commissaire de police qui commandait
l’erpédition ordonna alors d’ouvrir le feu
avec les mitrailleuses. Des chantiers, la fu
sillade continua plus intense, tes mitrail
leuses continuèrent à tirer sur les chan
tiers. Personne ne fut atteint.
LES CHEMINOTS S’EN MELENT
Rome, 17 septembre. — Une centaine da
cheminots, appartenant aux stations d«
Chiusi, de Panicaîe, de Ficulle et de Chian
ciano se sont réunis à Chiusi, en vue de
constituer un syndicat. Les représentants
de la section socialiste, du Cercle jeune
socialiste, do la Ligue des manœuvres, de
la commune de Chiusi, participaient à la
réunion. Des discours 'furent " prononcés,
proclamant la nécessité de constituer, à
Chiusi, une section du syndicat et de sa
tenir prêts et disciplinés dans la lutte con
tre la bourgoisie. afin de gérer directement
dans une époque prochaine, lee chemins
de fer qui, devront devenir la propriété des
cheminots. L’aide aux métallurgistes, en
transportant dans les établissements oc
cupés les matières premières, même celles
destinées à d'autres établissements, a été
également discutée.
On a voté l’adhésion à une prochaine eî
éventuelle grève des chmins de fer, et
Rassemblée s’est engagée à constituer, dans
le courant du mois, un soviet ayant juri
diction sur les localités précitées, sous ré
serve de le dissoudre s'il devait se montrer
inefficace. La réunion s’est terminée aux
cris de : « Vive Lénine ! Vive la Russie 1 %
DANS IÆS TISSANDERIES
Milan. — L’agitation a continué hie?
après midi dans les tissanderies de laine
de la province de Vieilla. Le mouvement
qui était devenu plus important hier
après midi a augmenté dans la soirée et de
nouvelles luttes ont eu lieu pour la posses
sion de quelques établissements- Le préfet a
interdit la circulation en automobile sur
toutes les routes de la province. Les pa
trons ont rendu publique leur décision
d’hier d’après laquelle vu la façon d’agir
des ouvriers, ils s e refusent à tout accord.
ÇA S'ARRANGERAIT
Milan. — Hier soir, s’est tenu à Milan lit
grande réunion de tous les industriels qui
au nombre de 200 représentaient environ
2-000 entreprises. Les débats se sont ter
minés seulement à 2 heures du matin.
Après une longue discussion au cours de
laquelle de nombreux orateurs ont été en
tendus il a été procédé â un vote d’aprèg
lequel les patrons acceptent le contrôle
ouvrier dans les diverses entreprises.
Cette nouvelle est commentée ce matin
vivement par la presse italienne. On pré
voit que vue cette décision te conflit n»
tardera pas à être terminé.
QUI TROMPE-T-ON ?
Paris, 17 septembre, — On télégraphie
de Milan au « Journal » : « Malgré l’op
timisme de la presse officieuse, la il) un ion.
des ouvriers et des patrons en présence de
M. Giolütti, ne semble guère avoir donné
des résultats appréciables- Des ouvriers
sont résolus à maintenir leurs exigences
et les patrons ne céderont pas à moins
d’être forcés par les pouvoirs publics.
La Vie qui passe
M. [LE MARECHAL EST MARIE
T,a note d’agence qui noos annonçait avant-
hier, l’uayton matrimoniale du mai'A fiai Pëv’-aini
disait : « tl,e, mariage d e M. le Maréchal sera
célébré prochainement.
Or, le mariage a été bel et bien célébré
hier matin.
Ce qui prouve une fois do plus que les com
muniqués militaires n’ont pas perdu députa
«>x ai> 0 l’habitude de nous bourre! les crânes,
NOTRE OR EN AMERIQUE
New-vorlc. — j/e paquebot « La Lorra; Q e venant- du Havre est arrivé aujourd’hui dans
lo port de New-vork.
Les 10 millions 500,000 dollars or, envoyés
par le gouvernement, français pour servir de
couverture à l'emprunt et qui se trouvaient à
bord, ont été /Tnmédi»tc la banque J.-P. Morgan.
Et voilà où passe ton argent, bo n populai
do France 1
VN BEAU COUP DE FUSIL
Esterre (Hautes-Pyrénées). — Par suite dtt
brouillard épais couvrant les sommets de nos
montagnes! cjnq vautpurs élaient, descendus
prés do notre village.
Informé de cetto visite, le sieur .T. D... prit
aussitôt son fusil et fut assez heureux ponc
abattre un de ces rapace9.
Mesures prises te prince des airs présen
tait la belle envergure do 2 m. 05; son poid}
était d.e quinze kiloa.
Année. - N° 4.080
ADMINISTRATION & RÉDACTION
jj0 et 38» Rue Rociuoleiino
TOULOUSE
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*“ ^ Toulouse et clic* tous nos Correspondant»
Samedi 18 Septembre 1020
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Une Déraissîosi Ibrussquée
La Cris© d© l'Ëlyséo
Les Ctiamfc-res convoquées pour le 21
Donc la crise présidentielle c«t ouverte.
C'est un jait avéré. Appelé a la présidence de
la République pour ses qualités personnelles
d’iriipartMité et de modération, el aussi par
ce que sa candidature était la seule qui put
faire échec à la politique de combat que re
présentait M. Clemenceau, M. Deschcmel me-
rildû un autre destin. Un mal mystérieux et
redoutable le frappe dès le début de sa ma
gistrature. Il faut lui trouver un successeur.
Quel sera-t-il t
M. Millerand fait dire qu d ne, sera pas
candidat. Mais son influence se fera sentie
dans le scrutin. Vondra-t-il imposer un pfâ-
sident de son choix, et son choix se portera-
ldi sur le candidat de sa majorité parlemen
taire sur un homme du Bloc national ?
Qu’on ne sy trompe pas : la partie qui va
se jouer à Versailles a pour enjeu l’orienta
tion du régime. Si la majorité du 16 novembre
fini passer un candidat dévoué à sa politi
que la République peut éirc engagée pour
tout un septennat dans la voie de la réaction.
Si les gauches sont assez habiles et assez dis
ciplinées pour envoyer à l’Elysée un républi
cain ferme et net, le Bloc national, déjà' à
demi dissocié, peut être écarté du pouvoir.
Or V. Millerand est l’inventeur du Bloc na
tional. Mais il est assez souple, malgré sort
apparente raideur, pour servir une autre po
litique, s’il juge que celle-ci a fait son temps.
•L’autre four, à Strasbourg, répondant aux
paroles de bienvenue du maire socialiste, ü a
prononcé un discours de tendances assez
avancées, qui rappelait un peu ses anciennes
haranques. . ,
Que les républicains des deux Chant ores
montrent de la décision, et nous pouvons es
pérer voir entrer à l’Elysée un president de
la gauche.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris. 17 septembre. — Les ministres et
sous-secrétaires çt’Etat se sont réunis ce
matin en Conseil au Ministère des Affaires
étrangères sous la présidence de M. Mille-
rand. Celui-ci, a mis ie Conseil au courant
de l'entretien qu'H a eu hier soir avec le
Président de. la République, et 'il a fait, .sa
voir qu’après avoir consulté ses médecins,
M. Deschanel a fait connaître sa volonté
■ de donner sa démission.
Le Conseil, d’accord avec les Présidents
des deux Chambres a. décidé de convoquer
le Parlement en session extraordinaire
mardi 21 septembre. Le président du Sénat
fixera la date de l.a réunion de l’Assemblée
Nationale.
Le président du Conseil a mis ses collè
gues au courant de ses entretiens à Aix et
à Lausanne. Nous croyons savoir que l'As
semblée Nationale se réunira à Versailles
le vendredi 24 septembre.
LA CONVOCATION DES CHAMBRES
Paris, 17 septembre. — Lorsque mardi le
président du Conseil aura lu à la Chambre
le texte de la lettre de démission du pré
sident de la République, le Président de
l’Assemblée prendra la parole et donnera
acte au gouvernement de sa communica
tion. Il saluera au nom de l’Assemblée tout
entière son prédécesseur que tous les par
tis no verront pas s’éloigner sans un re
gret profond du poste où l’avait appelé
avec une majorité grandiose la confiance
do l’Assemblée 'nationale. M. Mliiiicraad'
s’associera à ce témoignage d’estime et de
sympathie.
Nous croyons savoir qu’à ce moment les
présidents, des groupes de gauche pren
dront l’initiative d’envoyer au président dé
missionnaire une adresse qui lui apportera
l'hommage sincère et ému des représen
tants de la Nation.
La séance du Sénat revêtira le même
caractère avec cette différence que la lec
ture de la lettre de démission sera lue par
le garde des sceaux.
L’APRES-MIDI DE M. MILLERAND
Paris, 17 septembre. — A .l’issue du Con
seil des ministres M. Millerand, président
du Conseil s’est rendu au domicile de M.
■Bourgeois où il est demeuré jusqu’à 13 h.
a été rejoint à 13 h. 30 par M. Raoul
béret. Les trois présidents ont conféré en-
semble jusqu’à 14 h. 15. M. Sfceèg est ar
rivé dans l’intervalle et a assisté à «une
partie de la conversation.
Les trois présidents, d’un commun ac
cord, ont décidé que les Chambres seraient
convoquées pour mardi prochain et que la
convocation du Congrès do Versailles aurait
heu jeudi.
Les Chambres se réuniront à nouveau
samedi 25 septembre pour entendre la lec
ture du message du nouveau président.
L’Agence Fournier est en mesure d’af—
armer que M. Millerand a renouvelé cet
après-midi sa ferme intention de no pas se
Porter candidat à l’élection présidentielle.
®L JONNART SERA-T-ÏL CANDIDAT
Paris, 17 septembre. — Si M. Millerand
persiste dans son refus do poser sa candi-
snn ro ’ ^ sem ble certain que M. Jonnart
g r , a . candidat L’ « Echo de Paris » croit
. y? ir Rue M. Jonnart, qui so trouve ac-
(Pa 6 ï nen *' ^ ans sa propriété de Méchant
g-a^ue-Calais) a déclaré à plusieurs de
?; m!S qu'à la démission de M. Desclia-
n accepterait la candidature,
l-j.? ;| it que m. Jonnart a été nommé à
bu ^«mté président de l’Alliance répu-
M a/ 1 ? démocratique en remplacement de
• Alphonse Carnot, décédé.
ÇA SERA DUR
f&renuj 17 septembre. — Au sujet des dif-
es candidatures, le « Matin » dit que
I l’opinion générale est que si- Ml Millerand
refuse définitivement de laisser poser sa
candidature, Ha lutte sera difficile, et le noa
vol élu ne pourra en aucun cas compter sur
une forte majorité.
UN REFUS
Paris, 17 septembre. — La nom de M,
Georges Leygues a été souvent prononcé,
pour diverses raisons : son éloquence, sa
prestance, son passé, sa fortune. « Mais, dit
le « Cri de Paris », M. Leygues a arrêté d’un
mot ceux qui ont voulu ie sonder à ce su
jet : « Moi, à l’Elysée, Jamais ! s'est-il
écrié; dites bien que je ne suis pas fait
pour la vio monastique. »
A RAMBOUILLET
Paris, 17 septembre. — Lo « Matin » dit
que M. Deschanel a reçu M. Millerand
étendu sur son lit extrêmement cordial et
affectueux. _
Le « Petit Parisien » dit qu’au cours de
l’entretien ie Président cie la République
a informé officiellement le président du
Conseil de sa décision irrévocable de don
ner sa démission et a exposé les raisons qui
l’avaient ainsi déterminé, c’est-à-dire son
état de santé qui ne lui permet pas d’envi
sager une date prochaine pour ia reprise
des fonctions présidentielles. Il a estimé
de son devoir de citoyen de donner l’pxem-
pie : Il se retire.
M. Millerand lui a exprimé les regrets
qu’il avaifc.de voir se rompre une collabo
ration qui n’avait.cessé d’être loyale et con
fiante. En tonnes émus il lui a exprimé les
vœux que le pays tout entier faisait- pour
sa guérison. Il S’a assuré de la sympathie
unanime- qui ie suivrait dans sa retraite. Il
n’a pu que s’incliner devant la décision
motivée par d’aussi respectables scrupules.
M. Deschanel lui a donné connaissance
du message qu’il avait rédigé et qui lui
sera incessamment transmis •officiellement.
LA VIE DU PRESIDENT
Paris, 17 septembre. — Les habitants de
Rambouillet 'disent- qu’ils n’ont jamais
aperçu M. Paul Deschanel, depuis qu’ff est
installé au château. Les enfants seuls sont
fréquemment vus eu ville. Mme Deschanel
(os accompagne assez rarement. M. Paul
Deschanel n’a jamais pris le repos absolu
dont il avait besoin.
L’amiral Grand-clément, qui seul Su ca
binet militaire du président, est à Ram
bouillet, donna à ce sujet les renseigne
ments suivants :
« Le président est fatigué, très fatigué.
II s’est trop surmené dès son élection, puis,
il a la hantise de ne pouvoir scrupuleuse
ment remplir sa tâche et cette hantise, ce
pourrait bien être toute sa maladie.
» En co moment est-il alité ?
» Pas du tout, il sort presque toug les
jours, mais il est très f-aiMe et se plaint de
« n’avoir plus de jambes ».
» Gomment passe-t-il ses journées ?
» Il lit, i! Ht beaucoup, après le déjeuner.
Vers, doux heures, il signe les décrets et
fait son courrier. Il m’interroge souvent,
me demandant si j’ai bien fait telle ou telle
chose, car sa crainte continuelle est de dé
sobliger quelqu’un. »
L’Irlande persécutée
Un qui s’en va
UNE COMMISSION AMERICAINE VEUT
FAIRE UNE ENQUETE IMPARTIALE
New-York, 17 septembre. — Mme Mac
Syvinoy, femme du lord-maire de Cork
viendra aux Etats-Unis, où elle serait ap
pelée devant une commission impartiale,
comprenant trois personnalités américaines
en vue.
La mission siégerait en octobre et M. de
Valera, président de !a République irlan
daise, y serait présent. Cette commission a
été organisée sur l’initiative de M. Oswald
Garrison Villard, éditeur de ta revue « Na
tion », pour examiner à fond les imputa
tions réciproques du gouvernement britan
nique et de î’oi ganisaüon sinn-féiniste.
Sir Auckland Geddes, ambassadeur de
Grande-Bretagne, sera invité à se présenter
pour déposer devant ladite commission.
-t&SZtZS’
LES CHANGES
Dans les Coulisses
Les couloirs parlementaires, mornes et si
lencieux depuis plusieurs semaines, présen
taient hier un spectacle animé, auquel oh n’é
tait plus habitué. La plupart des députés pré
sents à Paris •— ils sont peu nombreux — et
les journalistes parlementaires — au grand
complet — étaient venus aux nouvelles. Et
déjà tes pronostics s’oohangeaient sur le "fu
tur président de la République.
*
* *
Un groupe : MM. Archambault, Aecambray,
Barthè, Berthon, etc. Et des noms, beaucoup
•de noms de. candidats possibles sont lancés
dans la conversation; mais on n’a pa.s l’im
pression qu’un fort courant se dc-ssine en fa
veur de tel ou tel concurrent. C’est trop tôt.
— Millerand ? Il refuse. Foret ? Trop jeu
ne. Jonnart ? Il a la manie de démissionner.
J.fcygues ? Il est du Lot-et-Garonne et déjà co
département a eu un président de ta Répu
blique en te personne de M. Faîtières. Pams ?
Ilum. Viviani ? Briand ? Hum, hum...
De.s noms, encore des noms montent dans
la fumée bleue des cigarettes...
*
& #
Plus loin encore : Rien que des socialistes
qui se réservent. Bracko déclare se désinté
resser de co3 choses.
Cependant, ils semblaient décidés, si le
général de Castelnau ou lo maréchal Foe.h
so présentaient, à ne nas leur opposer de
candidat, de manière à disposer de. leurs voix
en faveur d’un civil offrant des garanties ré
publicaines.
*
=k «
Melon noir, cravate noire, redingote noire
et monocle à l’œil, M. Paul Bourget est assis
sur un banc, à côté cie M. Capus. 11 regarde i
et écoute. ;
ILa crise présidentielle, passionnerait-elle à ;
ce point l’écrivain pour « vieilles rentières » ? j
On dit qu’il vient, plutôt chercher les docu
ments d’un rom,an qu’il veut écrire sur le
monde parlementaire. En tous cas, M. Paul ’
Bourget n’émet point"d’opinion. Et c’est heu
reux,
**
m ■
Lto mal de M. Deschanel est incurable, an- ,
nonce « le monsieur bien renseigné ». Ce j
n’est pas dévoiler un secret que do dire qu’il ]
14 septembre. — Livre, 53 80; dollar, 15 61;
100 francs Suisse, 250 1/4 : 100 pesetas. 224;
100 lire, 66 ; 100 marks, 26 1/4.
45 septembre. —,Livre, 53 89: dollar, 15 45;
100 francs Suisse, 247 î/2 ; 100 pesetas, 223
V-j. ; 100 lire, 66 ; 100 marks, 26.
y a doux mois un médecin célèbre, consulté
pour la dixième fois sur la cas, s’écria avec
colère :
« Mais, n... de D..., puisque je vous ai déjà
dit qu'il n’y avait rien à foira. »
St
dt*
A quand le Congrès ? Huit jours ou dieux
mois ? L’impression, générale lo plus tôt pos
sible.
Ce qft?e dit la Presse
La crise esimainteh.mt offietell&ment ouverte
Messieurs, faites vos jeux ! L "Ere Nouvelle
annonce que M. Poincaré revr-r.t de Chine,
que M. Viviani rapplique, en vitesse de l’Ar
gentine. Comme ça se "trouve: ! Toutefois, M.
Ponsot soutient, dans ja Lanterne, opta i Ely
sée n’est pas une bonne place pour 1er, grands
du ■monde. 11 pense qüo les as se défileront.
Poincaré refusa une candidature qtf aussi bien
personne ne lui offre. ÎÛ3T ne se souvient de
Clemenceau. Briand so dissimule, dans un
coin d’omfcre. MiUeranct crie juif les toits
fu’il n’en veut pas.
Donc, que les doublures s'avancent. M. Ri-
bot dresse son grand corps fatigué, jf. Arago
présente un nom illustre. lu. Le.yguêsTà une
lyre en main, pour charmer les gens, une
Ivre d’or, de l’or de ühauehard, « où la lan»
gueur du soleil danse. »
Et puis d’autres que M. Ponsot présente
avec quelque malice :
M. Jonnart présente au peuple une carrière
extra-parlementaire, qui le mit en dehors des
coups de la politique. Il est neutre, méconnu
de îa foule et des nouveaux députés. C’est un
candidat.
M. IVœ, aimable et doux, dirait des mots
aimables et doux aux populations dans un
sourire léger.
M. Raoul Béret, qui contente tout le monde
et qui n’a pas d’histoire,, est conciliant, calme
et sérieux avant Page. Ce sont des qualités
appréciables pour présidée aux dvrtinéc» do
la France.
, Henri Fabre [Journal du Peuple ) sa pro
mène dans les plates-bandes des ca.i I filatu
res :
Bourgeois ? son attitude dans le procès
CaillauX lui a aliéné la confiance des répu
blicains ! Jonnart ? hum i malade et bien ef
facé ! Leygues ? Les millions de Chauchard
le handicapent ! Foc-h. c’est un grand mili
taire d’égi'se ! Castelnau ? réactionnaire fi
naud, vaincu do Morhànge, héros (!) du
Grand Couronné !
Pams ?... papa-Pams ? il serait do tout re
pos s’il avait lo courage de. se priver des ser
vices de Ma ï idel-1 e- B i è nai-m e !
Qui encore ... Poincaré ? Co serait une
nouvelle guerre et ou sort d’en prendre !...
. Faites vot.ro choix, mes amis ! total ça ne
me dit-rien qui vaille. Mais il y a encore Dau
det. Je vote pour Daudet !
LlJScho de Paris révèle que M. Jonnart est
lo candidat de M. Millerand :
Comme jadis M. Clemenceau avait écrit ;
« Je vote pour •Loubet ! » (et Loubet fut
élu), M. Millerand a-t-il lui aussi un candi
dat ?
Eh bien ! le candidat de M. Millerand (et
pourquoi né pas tout dire ?), je le tiens de la
bouche de M. le président du Conseil, c’est
M. Jonnart, sénateur du Pas-de-Calais, ancien
gouverneur de l’Algérie.
— Est-il exact que M. Jonnart soit votre
candidat ? avais-ie demandé comme dernière
question à M. Millerand dans le cabinet du
commissaire général do Strasbourg.
M. Miiièr-and se mit à rire.
— Décidément, on ne peut rien vous ca
cher. .Le choix de M. Jonnart, si on doit aller
à Versailles serait excellent.
Dans P Humanité, Daniel Renoult déclara
que. les socialistes ne doivent pas so désinté
resser de la crise :
üqe Parti socialiste ne s’abaissera pas au
niveau des intrigues politiciennes quo la crise
présidentielle va porter au paroxysme.
Ses décisions solennollcs — celle de Stras
bourg en particulier, la dernière en date —
lui font un devoir, en pareille oocurrencc, do
tenir compte clos réalités immédiates, en ser
vant sans défaillance les principes généraux
du socialisme et les intérêts permanents du
prolétariat.
Ne négligeons pas cette, crise : suivons-la
de près dans tout, son développement, et que
lo Parti, c’est-à-dire la C. A. P., agissant d’ac
cord avec le groupe parlementaire, arrête, e.n
temps utile, 1 attitude qu’il conviendra d’op
poser aux combinaisons du Bloc national.
Hgnasss fie grèves en Angleterre
te liseurs
Londres, 17 septembre. —; Le rapport
officiel de la conférence sur la question
du charbon, indique que les mineurs ont
soumis les propositions suivantes :
1. Acceptation de la demande d’augmen
tation de3 salaires ;
2. Aucune augmentation dans les prix
du charbon de consommation intérieure,
comme conséquence de cette concession ;
3. Constitution d’un tribunal de repré
sentants, pour examiner la question de
diminution du prix du charbon domesti
que- Engagement pris, par lo gouverne
ment, d’en exécuter les conclusions ;
4. Recherche des causes da la diminu
tion cte production ;
5- L«s mineurs acceptent la proposition
du gouvernement, pour qu’une enquête
soit faite en vue de réviser le système de
calcul des salaires, qui est trop compli
qué.
Dans sa réponse,le -président du » Board
of Tràdo » se d/b!are sincèrement d’ac
cord sur la justice de cette dernière de
mande et R dit que la proposition qui ve
nait d’être faite était un grand pas vers
une solution amiable, spécialement dans
la façon dont les mineurs avaient lié la
question de l'augmentation de production.
Mais il a ajouté qu’il h’était pas possible
que ie gouvernement açpeptat la troisième
proposition-
La suite de la discussion a révélé aus
sitôt de sérieuses divergences en ce qui
concerna la demande d’augmentation im
médiate des salaires. Sir Robert Horne a
refusé d’accéder à cette demande, à moins
que ia question n’ait été étudiée préalable
ment par un tribunal impartial, ce qui a
amené Smifie. a déclarer que ce point de
vait être réglé avant les autres demandes,
et qu’il considérait comme inutile d’essa
yer d'obtenir de, ]a conférence des mineurs
l’ajournement de ]a grève, à moins qu’il ne
puisse annoncer à cette conférence que
les demandes, en ce qui concerne les sa
laires. ont été acceptées. Sir Robert Horne
a déclaré que si l’augmentation de pro
duction était assurée, les augmentations de
salaires pourraient sans doute être .ac
cordées.
Auteur ils ia 3’ Internationale
LA GAUCHE SOCIALISTE SUISSE
Berne, 17 septembre. — « Bespublica »
reçoit la résolution suivante de la gauche
du Part: sooialiste ;
La conférence réunie à Oiten, les 11 et
12 septembre, constate qu’après la publi
cation des 21 conditions pour l'entrée dans
la III* Internationale, elle n'a aucune rai
son .de revenir sur icès .anciennes déci
sions. Elle reste sur le terrain des prin
cipes do la IIP Internationale et recon
naît aussi les thèses acceptées au deuxiè
me congrès! do la IIP fnternafâonafo 1‘l
comme suite logique les 21 conditions con
nues. La conférence exprime, à la majo
rité du Comité directeur du Parti socia
liste, son entière désapprobation sur son
attitude chancelante sur la question de
l’adhésion à la troisième Internationale et
considère son acceptation de la dictature
ou prolétariat comme un combat simulé
qui ’do.l illusionner les masses.
La gaucho du Parti socialiste redoublera
d’efforts pour l’adhésion à la troisième In
ternationale et pour la rovision du pro
gramme du Parti dans le. sens des bases et
lûmes de conduite principales et tactiques
de’ la troisième Internationale.
Un poison fourni par l’Etat
Encore le pain K K
De toutes parts les médecins «t Es hy
giénistes protestent contre les méfaits du
pain, mêlé de mauvais maïs, dont nous
graifie la Chambre du Bloc National.
Voici qu’à leur tour les boutangeers pro
testent.
Approuvés par la population, les boulan
geers de Lavaur (Tarn) refusent depuis
deux jours de faire le pain à cause de la
mauvaise qualité de la farine. Ils ne re
prendront te travail que lorsqu’ils auront
de la farine panifiable-
UN VŒU DES BOULANGERS PARISIENS
Chose curieuse ! Les boulangers de pro
vince se plaignent d’être empoisonnés. Et
les boulangers de Paris se plaignaient
qu’ils fussent favorisés ! Lisez plutôt cet
ordre du jour :
« La Chambre syndicale de la boulange
rie de Paris et de la Seine, constato avec
regret que les meuniers de te région de Pa
ris reçoivent encore à d’heure actuelle
d’importantes quantités de blés étrangers
de très mauvaise qualité, alors quo leurs
confrères do province n’écrasent guère en
ce moment que d’excellents blés d pays ».
Et les boulangers de Paris concluent en
demandant la suppression des secteurs.
Cela vaut évidemment mieux que la sup
pression des consommateurs, par voie
d’empoisonnements successifs ! Payer lo
Pain "treize sous la livre, c’est déjà exces
sif. Maas payer le médecin pour qu’il nous
guérisse d’avoir mangé du pain, cela dé
passe la mesure. — S-
Au delà des Alpes
La Crise so proloago
LES GARDES ROUGES TIRENT SUR
LES TORPILLEURS
Rome, 17 septembre. — On mande d#
Gênes que, la nuit dernière, une escadrill»
de canots automobiles et de torpilleur^
croisait le long de la côte de Ligurie,
pour surprendre des embarcations qui
transportaient des matières premières Pour
les usines et des armes pour les ouvriers*
Les projecteurs ayant dirigé leurs fajs-*
ceaux lumineux sur les chantiers Ansaldo,
de Sostri et de Ponente, Jes gardes rouges
donnèrent l’alarme. Une dizaine de coup»
de fusil furent tirés de la terre. Les projet
eurs s’éteignirent et les torpilleurs conti
nuèrent leur route. Quand ils passèrent à'
la hauteur dos usines Ansaldo, une nou
velle décharge tes salua, mais heureuse
ment sans atteindre personne.
Le commissaire de police qui commandait
l’erpédition ordonna alors d’ouvrir le feu
avec les mitrailleuses. Des chantiers, la fu
sillade continua plus intense, tes mitrail
leuses continuèrent à tirer sur les chan
tiers. Personne ne fut atteint.
LES CHEMINOTS S’EN MELENT
Rome, 17 septembre. — Une centaine da
cheminots, appartenant aux stations d«
Chiusi, de Panicaîe, de Ficulle et de Chian
ciano se sont réunis à Chiusi, en vue de
constituer un syndicat. Les représentants
de la section socialiste, du Cercle jeune
socialiste, do la Ligue des manœuvres, de
la commune de Chiusi, participaient à la
réunion. Des discours 'furent " prononcés,
proclamant la nécessité de constituer, à
Chiusi, une section du syndicat et de sa
tenir prêts et disciplinés dans la lutte con
tre la bourgoisie. afin de gérer directement
dans une époque prochaine, lee chemins
de fer qui, devront devenir la propriété des
cheminots. L’aide aux métallurgistes, en
transportant dans les établissements oc
cupés les matières premières, même celles
destinées à d'autres établissements, a été
également discutée.
On a voté l’adhésion à une prochaine eî
éventuelle grève des chmins de fer, et
Rassemblée s’est engagée à constituer, dans
le courant du mois, un soviet ayant juri
diction sur les localités précitées, sous ré
serve de le dissoudre s'il devait se montrer
inefficace. La réunion s’est terminée aux
cris de : « Vive Lénine ! Vive la Russie 1 %
DANS IÆS TISSANDERIES
Milan. — L’agitation a continué hie?
après midi dans les tissanderies de laine
de la province de Vieilla. Le mouvement
qui était devenu plus important hier
après midi a augmenté dans la soirée et de
nouvelles luttes ont eu lieu pour la posses
sion de quelques établissements- Le préfet a
interdit la circulation en automobile sur
toutes les routes de la province. Les pa
trons ont rendu publique leur décision
d’hier d’après laquelle vu la façon d’agir
des ouvriers, ils s e refusent à tout accord.
ÇA S'ARRANGERAIT
Milan. — Hier soir, s’est tenu à Milan lit
grande réunion de tous les industriels qui
au nombre de 200 représentaient environ
2-000 entreprises. Les débats se sont ter
minés seulement à 2 heures du matin.
Après une longue discussion au cours de
laquelle de nombreux orateurs ont été en
tendus il a été procédé â un vote d’aprèg
lequel les patrons acceptent le contrôle
ouvrier dans les diverses entreprises.
Cette nouvelle est commentée ce matin
vivement par la presse italienne. On pré
voit que vue cette décision te conflit n»
tardera pas à être terminé.
QUI TROMPE-T-ON ?
Paris, 17 septembre, — On télégraphie
de Milan au « Journal » : « Malgré l’op
timisme de la presse officieuse, la il) un ion.
des ouvriers et des patrons en présence de
M. Giolütti, ne semble guère avoir donné
des résultats appréciables- Des ouvriers
sont résolus à maintenir leurs exigences
et les patrons ne céderont pas à moins
d’être forcés par les pouvoirs publics.
La Vie qui passe
M. [LE MARECHAL EST MARIE
T,a note d’agence qui noos annonçait avant-
hier, l’uayton matrimoniale du mai'A fiai Pëv’-aini
disait : « tl,e, mariage d e M. le Maréchal sera
célébré prochainement.
Or, le mariage a été bel et bien célébré
hier matin.
Ce qui prouve une fois do plus que les com
muniqués militaires n’ont pas perdu députa
«>x ai> 0 l’habitude de nous bourre! les crânes,
NOTRE OR EN AMERIQUE
New-vorlc. — j/e paquebot « La Lorra; Q e
lo port de New-vork.
Les 10 millions 500,000 dollars or, envoyés
par le gouvernement, français pour servir de
couverture à l'emprunt et qui se trouvaient à
bord, ont été /Tnmédi»tc
Et voilà où passe ton argent, bo n populai
do France 1
VN BEAU COUP DE FUSIL
Esterre (Hautes-Pyrénées). — Par suite dtt
brouillard épais couvrant les sommets de nos
montagnes! cjnq vautpurs élaient, descendus
prés do notre village.
Informé de cetto visite, le sieur .T. D... prit
aussitôt son fusil et fut assez heureux ponc
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