Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1920-01-20
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 janvier 1920 20 janvier 1920
Description : 1920/01/20 (A53,N77). 1920/01/20 (A53,N77).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5277812j
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/05/2020
Cinquante-Troisième Année? ~ N* 77«
fris : 10 Centimes.
1 • # *
Mardi 20 Janvier 1920.
-1— -n lia i m „ ! g „ i, i. ■ iiuiua» ......i il mil i.u ■MI, L.UU., ijugeBOEBa IMI ———p———— — —
__ _ __ ~ r . • • .. • B—
L’INDEPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
Sondé 1867 par H. Écnll* SARET
f TtLÉPHONf 0.99 *] JOURNAL RtPUBLIOAIW PARAISSANT TOU» LIS JOUR» KXOEPTÊ LE DIMANCHE f TtLt,H0,« ,,, )
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Rédacteur en chef : OOTATI AOBSRT
aswihiiai»nmiwiM«aetoiNi»aiKiiiiiwwiatw
féal m 4M MMVM IMADMA—AS A ie> AMUM ut MM AENNA A PAV A ■. «AMVAE ■SUBIT, HAtiUtntui
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LES MANUSCRITS NON INStRftS NE SONT RAS RENDUS
ANNONOES i ttmt
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GhrosIqoA IOOAIA OU PAlta divers S5.£»0
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Voir notre Dernière Heure
en 2“*
\Les Informations.
LA QUERRE DE RUSSIE
Pékin. — Les roprésontants des Alliés
font -appel au général français Janin,
commandant en chef, pour qu’il sauve
Koltchak des mains des révolutionnaires
à Nerhneudinsk. Les ministres alliés
prennent la route de la Chine.
L’INiTERVENTION JAPONAISE
EN SIBERIE
Washington. — Le gouvernement vient
de répondre au Japon qui désirait savoir
si les iPtats-Unis entendaient maintenir
le « statu quo » ou se retirer partielle-
ment ou complètement de Sibérie, ou en-
core y envoyer des renforts le cas échéant
En r al l'on dos circonstances actuelles,
le gouvernement américain estime préfé-
rable de retirer ses forces de ce dernier
!>ay».
LA FLOTTE ANGLAISE
DANS LA MER NOIRE
Malte. — TcMis les navires do guerre
anglais disponibles ont quitté Malte pour
la mer Noire.
L’ANGLETERRE ET LES SOVIETS
Londres. — Le r/iinistre de l’alimenta-
tion a déclaré que la question de la re-
prise des relations commerciales avec la
Rusai© avait attiré l’attention do son dé-
partement depuis quelque temps
11 avait été en communication à ce su-
jet avec M. Lloyd George à Paris, et le
résultat de ces conversations est que cer- i
tains articles d alimentation et certaines i
matières premières vont être importées
de Russie contre les articles de laine et
les vêtements que l’Angleterre fournira
fi ce pays.
LA LEVEE DU BLOCUS DE LA RUSSIE \
New-York, — M. Herbert Hoover a ap- |
Pt ccuvé pleinement la levée du blocus de ‘
la Ivussie .11 estime que cet acte enlève
aux bolchevik» le principal argument
dont ils se servaient pour maintenir l’in-
fluonco sur le peuple et recruter des soi-
dats dont ta mission devait être « d’om-
pêcher la famino de décimer la Russie ». j
LES RE8ERVE8 AMERICAINES !
ET LE TRAITE
«New-York. — La réponso des sénateurs ?
républicains aux sénateurs démocrates \
au sujet des modifications aux réserves
Lodge,. leur sera soumise aujourd’hui. {
Bien que la teneur de cette réponse •
nrait pas été dévoilée, on croit que les
républicaine se montreront in transi- f
géants en et* qui concerne l’article 10 du
traité et que Jes démocrates devront se
soumettre. f
UN CREDIT DE L’ARGENTINE f
A LA FRANCE
Buenos-Ayres. — La Chambre des dé-
putés a voté la première partie du pro-
jet de loi accordant un. crédit de 200 mil-
lions do piastres or aux gouvernements
français, anglais et italien pour l’achat
do céréales et d’autres produits urgen- ,
aQ 8, LA VIE OUVRIERE
Nice. *?os employés d’hôtel ont dé-
claré la grô’yfl générale. Les cuisiniers
ont fait défecti«?9 flans la plupart des
hôtels. .
Une grève à Neverfl.
Ncvore. — Une grève a éclaté à la Com-
pagnie générale de construction et d’en-
tretien du matériel do chemin do fer, à
devers. Les gréviste^ réclament uue aug-
mentation de salaire^.
LE REPRESENTANT
DE L’ALLEMAGNE A .°ARIS
Bâle. — Le docteur Mayer KauftûUert
serait ndmoaé chargé d’affaires allemand
à Paris.
Le docteur’ Mayer n’est pas un diplo-
mate, il n’a aucune pratique do la poli-
tique parlementaire. Il est, par contre,
très au courant des questions commer-
ciales; Il était président, au Reichstag
de la commission pour le commerce et
l'industrie.
DANS LE8 PAYS RHENANS
Aix-lA-Chapelle. — Des grèves et des
troubles ont éclaté dans la zone neutre,
un face du secteur belge, sur la rive droi-
te du Rhin. A Hamborn, l’Hôtel-de-Ville
a été pris d’assaut par les gréviste». Les
vivres et les approvisionnements ont été
pillés ; les arme» de la police auxiliaire
ont été saisie». Le service du chemin de
fer an delà de Budorich a été suspendu,
à Dinslêèken et Sterkrade.
L’ARMEE DU RHfyf
Paria. — Le général do division Moi*-
idacq, ch£Ï du cabinet du ministre de la
RuoTré, a été nommé, à compter du 21
janvier 1920, au commandement du 30e
< corps d’armée (armée du Rhin), en rem-
ol acenàeht du général de, division Van-
• denberg, placé dans la section de réser-
• ve.
; LA COMMISSION DE LA NAVIGATION
DU RHIN
^oris. — M. Clavellle, ministre des tra-
VaV ’* publics, démissionnaire, est appelé
A présidence de la commission ccmra-
)e j. navigation du Rhin.
L \ 00NFEREN0E DES ÀLLlES
p *; i. -r Ën dehors du problème do
I’AHSU iJAarmt te fj6B relation» avec la Russie —
voir être l’objet de» prochain es
déiSéraft^ dcs chct* de ROOVGrn0m®nt'
LE REGIME DU SUCRE
— ..... ■ ;
Lias événements ont conduit lo gou-
vememont à prendre, au sujet de la
production, do l’importation et de la
vente du sucre, de» mesures qui por-
tent aine sérieuse atteinte à la liberté.
De ces mesures, quelques-unes survi-
vent à la proclamation de la paix, et
il n’est pas sains intérêt de tracer dans
ses grandes lignes cette réglementer
tion exceptionnelle et fort heureuse-
ment provisoire.
t Comme nous avons eu l’oeacsion de
l’exposer déjà, avant l’ouverture do la
campagne sucrière, l’Etat intervient
entre les cultivateurs et les fabricants
pour la passation de contrats de ces-
sion de betteraves. Les prix sont dé-
terminés par la Commission officielle
des sucres qui relève du Ministère du
Commerce ; ils sont basés sur la den-
des betteraves déterminée au di-
xième degré.
L’Etat se réservant la totalité de lia
production indigène passe directe-
ment avec les fabricants les contrats
de cession de sucre qu’ils fabrique-
ront.
Pour rétablissement des prix l’Ad-
ministration tient compto des frais de
fabrication, et sur la base du prix
maximum auquel Ja tonne de charbon
sera garantie aux fabricants. Si ceux-
! C1 n'acceptent pas les contrats, l’Etat
garde le droit do recourir à‘la réqui-
sition de leur production.
Voici ic5 conditions auxquelles les
contrats ont été «ignés pour la cain- I
pagne 1919-1920 : le prix du sucre blanc I
n 3 de fabrique, cédé au Ravitaille- I
ment, est fixé à 103 fr. 25 les 100 kilos. 1
En outre, une caisse; de compensation
ouverte par Je Syndicat des fabricants
de sucre sera alimentée par le Ravi-
taillement à raison de 4 fr. 75 par quin-
tal sur i mitlkm 500.000 sacs, quel
que «oit Je résultat de la fabrication
sucrière 19RM920. Le Syndicat est
chargé de procéder à une répartition
du produit de cette caisse entre les fa-
bricants dont la prochaine fabrication
aura des résultats déficitaires.
L Etat, en somme, se trouve proprié-
^ (!e. ^0Us sucres indigènes qu’il
rétrocède aux rafflnçurs ; ceux-ed,
apiès raffinage, les versent dans la
consommation suivant une réglemen-
tation rigoureuse.
c^ue département, le Comité
tifl détermine les besoins
de la population, en prenant pour la
base de la consommation familiale le
parXtê(ern mensuel de 750 Sommes
Le département, est rattaché à un !
bureau groupant les raffineries d’une j
môme région ; les demandes de sucre, |
une fois approuvées var le Comité dé- *
parlementai,, sont adressées par ses
soins au bureau régional des raffine-
ries. Les envois groupés par le Comité
départemental sont expédiés aux in- j
téressés après règlement aux raffine- 1
ries de leur valeur, aux prix taxés j
pour la vente en gros.
Paris et la Seine ont une organisa-
tion spéciale. Une section, compre-
nant le commerce d’épicerie et de dé-
tail, continue d’assurer la répartition
du sucre granulé du Ravitaillement
par L’intermédiaire du Syndicat de
l’épicerie française ; le Comité dépar-
temental opère la répartition du sucre
raffiné aux négociants qui paient lo
prix taxé pour la vente du demi-gros '•
et livrent les tickets remis par les con- \
sommatours*. J
Ce n’est pas encore toute la régie- '
mentation. Les détaillants ne peuvent
vendre aux consommateurs qu’aux
prix taxés pour la vente au détail et)
contre les tickets.
Le décret du 0 juin 1919 a abrogé
l’interdiction de l’importation du su-
cre étranger, édictée par le décret ou
2 mars 1916. Ce sucre importé peut
être vendu sans formalité, à des prix
qui doivent être normalement fonc-
tion des cours pratiqués sur les mar-
chés internationaux et du cours du
[ change.
| Il est entendu que le régime actuel ï
doit prendr e fin avec la campagne en- I
cours ; c’est le voeu bien naturel dut '
Syndicat des favricants de sucre. M.
Nouions a écrit au président de te
Syndicat que pour la campagne 1920-
1921, lo Gouvernement n’interviendra
ni dans la fixation du prix d’achat de
la beUeravo, ni dans celle du prix de
vente du sucre. « Avant le 30 septem-
bre, dit M. Nouiens, les décrets inler-
viondront qui rapporteront ceux fixant
le prix de vente eu gros des sucres in-
digènes, des sucres raffinés ainsi quo
des sucres exotiques, dans l’achat et
la répartition desquels, par voie d’in-
cidence, le Gouvernement n’intervien-
dra plus à partir de cette époque ». •
Les intéressés, cultivateurs et fabri-
cants de sucre, seront appelés à s’en-
tendre en vue de régler les conditions
do la future production. Ce sera île re- _
tour au droit commun, à la liberté et à i
la raison !
Octave AUBERT.
U serablo certain que l’annonce de la
repriBo des relations commerciales avec
la Russie ne constitue qu’un premier ac-
i^o!nr\U*ïUrar)t une Poli“que nouvelle à
1 égard du gouvernement do si soviets. D’au-
I y coinPris la reconnaissan-
ssn? d’nridü P^î\V()lr bolchevlk, parais-
0nt orc® et déjà envisagées, du moins
par les milieux dirigeants britanniques.
LE8 OHEMINOT8 ITALIENS
Rome, La grève des cheminots com-
mence a paraître inévitable. Le syndicat
des cheminots publie une Borte do mise
en demeure à l’adresse de l’Etat, lui en-
joignant d’accepter sans retard toutes les
revendications de la classe ouvrière. Cet-
te jnise en demeure est visiblement inspi-
rée par le désir d’une rupture.
LES ELE0TI0N8 IRLANDAISES
Londres. — Les élections municipales
en Irlande ont amené les résultats pré-
vus, c’est-à-dire qu’uno forte majQrité en
faveur des sinn-feiners ou tmvaillmtea
sinn-feiners a triomphé dans presque
toutes les régions, en dehors du district
de l’Ulster.
Le système de la représentation pro-
portionnelle, qui a été mis en applicMpn
pour cctto élection, a fonctionné son^u-
cun incident.
LA REPUBLIQUE IRLANDAISE
New-York. —• On vient d’ouvrir une
campagne pour lo lancement d’un em-
prunt de dix millions de dollars pour la
république irlandaise. M. Dévalera a été
reçu citoyen de la Cité par lç maire do
New-York. Les conseillers municipaux
pnt salué M. Dcvalci’a comme lo premier
représentant de fa plus jeune république
du morTf?^ .
LA DEMISSION DU MINJSTERQ
Paris. — Le ministre est démisionnai-
ro depuis hier matin. Les c£°®es J® pont
passées fort rapidement.
A 10 heures, ministres et sous-secrétai-
res d’Etat sont arrivés successivement à
l’Elysée, suivis de près par M. George»
Clemenceau, qui a remis aussitôt au pré-
sident de la République la démission col-
lective du cabinet.
Quelques minute» après, à 10 K. 10
exactement, les ministres ont quitté) le
palais. M. Cleqienceau est demeuré avec
M. Poincaré, avec Jequel il s’ést entrete-
nu pendant 40 mimiést. A UO h. $0 M.
Clemenceau descendait le pçrrort de i’E-
jysée pour regagné# son autp;
■—■P—,
Une déclaration de M. Olemenceau.
Paris. — Au moment où il se retirait,
on demanda à M. Clemenceau, si le mi-
nistère de la guerre communiquerait une
<( — J’ai simplement remercié le prési-
dent de la République, déclare M. Cle-
menceau du concours qu’il n’a cessé
d’apporter à mon ministère dans les
jours difficiles et de la bienveillance qu’il
a toujours témoignée à mes collabora-
teurs.* Il m’a répondu par des paroles
beaucoup trop flatteuses pour moi. C’est
tout. Vous voyez qu’il n’y a pas là ma-
tière à un coirwimiiqué officiel ».
La lettre de démission.
Voici la lettre par laquelle M. Clemen- j
ceau a adressé au président de la Répu-1
blique la démission de son cabinet :
Monsieur le Président,
Nous avons l’honneur de vous remet-
tre nos démissions.
Nous vous prions d’agréer, monsieur le
président, l’hommage de notre respec-
tueux dévouement.
Cette lettre est signée par M. Clemen-
ceau et tous les membres de son cabinet.
Les Oonvereatione de M. Poincaré
A l’issue de son entrevue, M. Poincaré
a marqué son intention de procéder, dès
le début de l’après-midi ,aux consulta-
tions politiques habituelles.
On prévoit dans les milieux parlemen-
taires ,que M. Poincaré, d’accord avec
le nouveau président de la République
fera appeler M. Milleraud et lui confie-
ra la mission de former le nouveau eo-
binet.
Le cabinet Clemencoau était au pou-
voir depuis novembre 1917.
A 15 heures, le chef de l’Etat a reçu,
à l’Elysée, M. Léon Bourgeois, président
du Sénat, avec qui il s’est entretenu de
la situation créée par la démission du
cabinet.
M. Mlllerand est appelé.
Paris, r— Le président de la Républi-
que a fait appeler hier après-midi M.
Mlllerand qui s'est rendu immédiatement
à l’Elysée.
Vers un Ministère Mlllerand.
Pari». — L’entretien du président de
là République avec M. Millprand n’a du-
ré que quelque» minute». En sortant de
l’Elysée, M. Mlllerand s’est rendu & la
présidence de la Chambre. Il a été reçu
immédiatement par M .Dcsfchancl, avec
qui il a eu un! entretien qui a duré en-
viron une demi-heure, et .apres lequel il îj
est allé rendre visite à M. Clemenceau, j
au ministère de la guerre.
On tient pour acquis que M. Millerand )
acceptera la mission de former le cabi- g
net. Il est assez probable que M. Mille- g
rand pourra faire connaître au président 8
de la République, dès mardi, les noms jj
de ses collaborateurs et que le nouveau \
cabinet pourra se présenter jeudi devant I
les Chambres. Il comprendrait douze mi- :
nistères, dont huit seraient attribués à «
des députés et quatre à des sénateurs. I
Les projets de M. Clemenceau. i
Paris. — M. Clemenceau a fait part de !
ses projets à un représentant de l’agence
Havas.
« J’ai résolu do partir dans quelques
jours pour l’Egypte, a-t-il dit; Ma petite
maison de La Tranche n’est pas encore i
prête ; celle de Bernouville est trop rap- !
pT'ochée de la capitale. Je resterai absent !
environ deux mois. Après quoi, je repas- ü
serai vraisemblablement à Paris, où jo \
conserve mo.n appartement de la rue |
Franklin, Je n’ai nullement l’intention jj
d’écrire mes Mémoire*.?.- j
APRES
L ELECTION PRESIDENTIELLE
M. Paul Deschanel a reçu hier matin g
un grand nombre d’amis personnels vc- jj
nus lui présenter leurs félicitations à l’oc- |
casion de son élection. De très nombreu- j
ses personnalités se sont fait inscrire sur )
le registre déposé, à cet effet, dans l’an- >
tichambre de U hôtel de la présidence. |
D’innombrables télégrammes de félici- î
tâtions ont été adressées au nouveau pré- •
skient do la République. Les réceptions
officielles ont eu lieu dans le courant do
l’après-midi.
Aucune réception officielle n’n, eu lieu
le matin- à l’hôtel de la présidence, les ’
intimes, seuls do M. Deschanel ayant pu ï
s'entretenir quelques courts instants j.
avec lui. . - j
M. Poincaré chez M. Deschanel. §
Le Président de la République s’est !
rendu hier, à 14 heures, à la présidence 8
de la Chambre où il a rendu à M. Des- {
chanel la visite que Je nouvel élu de l’As- |
semblée nationale lui avait faite la veille, j
L’entretien des deux présidents s’est
prolongé jusqu’à 2 h. 4-5. Aussitôt après j
la visite do M. Poincaré, M. Deschanel 3
a reçu lo maréchal Foch avec qui il a |
conversé environ un quart d’heure. IJo
nombreuses notabilités parisiennes, so
succédant presque sans interruption, con-
tinuent à venir s’inscrire sur le registre
do l’hôtel de la présidence de la Cham-
bre. « I
M. Deschanel à l’Elysée. j
Paris. — A 6 heures, après avoir reçu f
la visite de M. Jonnart ,M. Deschanel a f
quitté la présidence de la Chambre pour ;
se rendre à l’Elysée. Une voiture de l’E- {
lysée a été mise à la disposition du nou- j
veau président de la République.
Félicitations du Roi et de la Reine f
d’Espagne. j
Madrid. Le roi Alphonse a envoyé *
à M. Deschanel un télégramme de félici- i
tâtions affectueuses pour son élection à f
la présidence de la République. I
De son côté, la reine Victoria a adressé ?
également à Mme Deschanel un télégrom
me des plus cordiaux pour la féliciter de
l’élévation de M. Deschanel à la prési-
dence.
La reine avait connu Mme Deschanel
lors de son dernier séjour à Paris.
AU JOURNAL OFFICIEL
Oeux qui n’ontn pas pris part au vote.
Paris. — Le Journal Officiel publie lq)
liste des membres qui ont pris part au
vote de l’élection présidentielle. Voici la
liste des 21 membres qui n'ont pas pris
part au vote :
MM. Jacques Chaumié (Lot-et-Garon-
ne) ; Joseph Choriblt (Basses-Pyrénées) ;
Emile Combes (Charente-Inf.) ; Courrège-
longue (Gironde) ; Paul Deschanel (Eure-
et-Loir) ; Durafour (Loire) ; Gay (Haute-
Saône) ; Gomot (Puy-de-Dôme) ; Guérin
(Mançhe) ; Jules Guesde (Nord)) ; Louis
Lajarrige (Seine) ; Laurent Eynac (Hte-
Loire) ; Leglos (Indre) ; Limon (Côtes- 1
du-Nord) ; Mayaud (Yonne) ; Oriot (Or-
ne) ; Stephen Pichon (Jura) ; Maurice do
Rotchschild (Hautes-Pyrénéee) ; Marcel
Sembnt (Seine) ; Vaillant-Couturier (Sei-
ne).
En outre, le» cinq membres suivants
sont classés comme « se sont excusés » :
MM. GuiUier, Peschaudu, Riotteau, Vallé
Vidal de St-Ûrbam.
L’Entrée on’ fonctions.
Le nouveau ‘ président n’entrera en
fonctions que le 18 février, jour d’expi-
ration légale du septennat de M. Poin-
caré. C’est seulement lo 18 février qu’il
recevra de son prédécesseur le dépôt du
pouvoir.
LA PRE8IDENI0E DE LA CHAMBRE
Paris. — L’élection de M. Paul Descha-
nel à la présidence de la République ou-
vre la vacance du fauteuil présidentiel
au Palais-Bourbon.-Il paraît certain que
M. Raoul Péret ,1e premier des vice-pré-
sidents, posera sa candidature.
D’autre part, M. Barthou, questionné
à ce sujet ,n a pas donné de réponse qui
fasse pressentir la résolution définitive.
On parle aussi de M 1. Georges Leygues.
Ce n’est que demain au plus tôt, l6?sque
les députés auront pu reprendre contact
au Palais-Bourbon, qu’on pourra avoir
une indication précise sur les candidatu-
res qu ipourront être mises en avant
. 11 ïut .W5rJ?e M- Barthou a bien
des chances de faire partie de la prochai-
ne combinaison ministérielle.
: h
On disait hier après-midi dans les cou- J
loirs, où quelques députés étaient venus i
aux nouvelles, qu’à défaut de M. Rarthou t
les élus du Bloc national voudraient i
avoir un candidat. . ’
LeOonseil suprême.
Paris. — La retraite de M. Clemenceau ;
soulève une question importante, celle '
de La représentation de la France à la !
Conférence de la paix.
M. Clemenceau n’était pas seulement ï
le chef de la délégation française, il pré- i
aidant encore le Conseil suprême. '
D’autre part, trois des plénipotentiai- î
res français, MM. Pichon, Tardieu et i
Klotz, membres du cabinet de M. Clemen-
ceau, seront démissionnaires avec lui. j
Seul, le cinquième délégué, M. Jules :
Cambon, ne faisait pas partie du cabinet, f
L’OPINION A L’ETRANGER i
En Angleterre.
Londres. — La nouvelle de l’élection .•
de M. Deschanel comme président de la !
République française a été connue très!
rapidement. Quelques minutes plus tard,
des éditions spéciales de journaux du
soir étaient mises en vente avec le por- j
trait du nouveau chef de l’Etat allié.
L’élection de M. Paul Deschanel, qui
est bien connu en Angleterre, a été très i
sympathiquement accueillie. ■
« The Observer » s’exprime ainsi :
La République place à sa tête un hom- >
me qui a consacré toute sa vie à son ser-
vice. Son éducation et sa conduite tout
au long de sa vie politique sont un sûr
garant que le nouveau président jouera ;
dans ses fonctions un rôle strictement,
conforme à la Constitution, mais nulle-
ment passif. ‘
En Espagne.
El Sol : {
M. Deschanel s’est maintenu toujours
éloigné'des luttes politiques et se trouve
en conséquence qualifié pour occuper le
poste difficile et délicat réservé au pré-
sident de Ja République qui, en vertu de
ses propres fonctions, doit être l'arbitra
des partis. »
En Belgique. i
L'Indépendance Belge :
L’élection de M. Deschanel sera saluée
en Belgique avec une particulière satis-
faction, parce qu’il est un peu de chez
nous. La Belgique est certainement le
pays que M. Deschanel, après la France,
a aime le plus. C’est notre meilleur ami. ;
LA PRESSE FRANÇAISE
Du Temps :
L’élection de M. Paul Deschanel à la
présidence de la République emprunte
son éclatante signification au nombre de
voix qu’elle a réunies. Jamais aucun des
prédécesseurs de M. Deschanel n’a grou-
pé surdon nom un chiffre aussi impo-
sant : 724 voix. C’est la quasi-unanimité
et l’on peut affirmer que les rares suf-
frages qui se sont encore égarés sur d'au-
tres noms ont obéi au sentiment respecta- <
ble d’une pieuse et dernière fidélité ou j
d’une vieillie amitié. Cet hommage ren- -
du, ceux qui les ont exprimés reconnaî- j
tront aisément que M. Paul Deschanel {
réalise, dans les circonstances présentes *
plus encore qu’en aucune autre, l’idéal
des qualités qu’on se plaît à demander
au président de la République française.
Lo Journal des Débats : f
M. Deschanel va se trouver président
do la République ù une époque particu-
lièrement importante pour les destinées
de notre pays. M. Poincaré a dû porter
lo poids du septennat de la guerre. Lo
septennat de M. Deschanel devra mar-
|‘quer la réalisation de la victoire, l exécu-
jj tion de la paix, la reconstitution de la
f! Rrance nouvelle. Les brèves paroles de
remerciement prononcée» hier par M.
Deschanel, notamment en ce qui concer-
ne le traité de paix, et les discours qu’il
a faits en ces dernières années, montrent
aussi qu’il a le sentiment des difficultés
de l’heure et des responsabilités qui l at- >
tendent. j
Le Matin :
Nos espérances de 1918 ne se sont pas
entièrement réalisées. Ce peuple incom-
parable de France, dont l’héroïsme et le
sacrifice ont étonné le monde, surmonte-
ra tous les obstacles à condition qu’on
le tienne au courant de ses affaires, a dit
M. Deschanel.
Rien que pour avoir dit cela, le dixiè-
me Président de la République française
a montré que son âme battait à l’unis-
eon de l’âme française, dont les déchi-
rures restent béantes et dont les plaies
ne sont pas recousues. Rien quo pour
avoir dit cela, il a prouvé qu’il savait,
qu’il voyait, quil voudrait.
Lt a ciair .- •
Fort de son passé, M. Deschanel n’nu-
ra demain qu'à rester lui-même pour
remplir avec honneur le grand et diffi-
cile rôle qui lui est désormais assigné.
Le président Deschnnel n’est, pas rélu
d’un parti. Il est président national, au-
quel nous souhaitons de réussir à assurer
la reconstitution de la France victorieu-
se.
Le Paysan de France ?
Le Congrès de Versailles a donné à la
France un chef d’Etat qui est à la foi»
un homme de haute valeur et un homme
de bonne volonté, symptahique, expéri-
menté, infléchi, dans la force de l’âge.
DERNIhiRESNOüVELLES
L’EXTRADITION DU KAISER
La Haye. — L’anonce officielle de la
demande d’extradition de l’ex-kaiser par
les allié» a provoqué une vive émotion
dans tous les milieux.
. U?eJ?i!£nd 45 animation a régné hier
après-midi au ministère de» affaires
étrangères. Le président du conseil a eu
' Aj » * t,; 1 U" ’jfcjii kl'.'#-A"’MQ
une entrevue avec M. Van Karnebeek. .
L’attaché naval allemand a eu un long
entretien avec le chef de cabinet du mi-
nistre.
Le correspondant de La Libre Belgique
dit apprendre de bonne source que le»
démarches sont faites auprès de l’ex-em-
pereur pour qu’il se mette spontanément
à la disposition des alliés. Beaucoup es-
pèrent que l’on parviendra à le convain-
cre.
LE MINISTERE MILLERAND
Paris. — D'après les renseignement»
recueillis à la dernière heure, la compo-
sition du. nouveau ministère serait à pei|
près la suivante :
Présidence du conseil et affaires étran»
gères : M. Millerand.
Justice : M. Lhopiteau, sénateur d’Eu*
re-et Loir.
Intérieur : M. André Honnorat, député!
des Bases-Alpes.
(«lierre : M. Raoul Péret, député de IA
Haute-Vienne.
Marine : M. Landry, député de la Cor-
se.
Instruction publique : M. Victor Ité-
ra r
Commerce : M. Isaac, député du RhônA
Colonies : M. Albert, député de l’Aude,
ancien gouverneur général de T indu-
Chine.
Travaux publies et transports : M. P.
IJignon, député de Seine Inférieure.
Travail : M. Jourdain, député du Haut-
Rhin.
M. Millerand se proposerait assure-t-on,
de demander à M. André Tardieu de con-
server dans la future combinaison minis-
terielle Je portefeuille des régions libérées
qu il détenait dans le cabinet Ctémen-
ceau, | +,pm
\I. Millerand songerait d’autre part a
créer un ministère do l’hygiène et de la
prévoyance sociale et à le confier à un®
personnalité prise en dehors du Parle-
ment. Il s'agirait de M. Coupât, ex-secré-
taire général de la Fédération des mé-
taux.
il est également question d’un spécia-
liste pour le ministère des finances. Lo
choix de M. Milerand se serait porté sur
M. François Marsal, administrateur de
la Banque de l’Union Parisienne.
Le sous-secrétariat au ministère des fi-
nances serait proposé à M. Emmanuel
Grouse, député des Pyrénées-Orientales
Le sou.s-sccrétariat d’Etat du ravitail-
lement serait confié à M. Thoumyre dé-
puté de la Seine-Inférieure, qui ne* fait
partie de la Chambre que depuis les élec-
tions du mois de novembre dernier.
ÜMTeÜes itoies
ei REGIONALES
LE VOTE DU CONGRES
Le choix du Congrès est celui que nous
souhaitions. M. Clemenceau a rendu
d immenses services à la France. M. Des-
chanel est l’homme le mieux qualifié par
eon talent et son caractère pour achever,
l’oeuvre de paix.
L âge de M. Clemenceau, les mauvais
services que lui ont rendus les hommes
\ de son entourage, qui, exploitaient sa po-
pularité et aussi leur pays, ont été la
cause de son échec. Le zèle des officieux
qui avaient préparé une candidature,
que seul M. Clemenceau devait poser net-
tement et clairement, a fait le plus grand
tort au Président du Conseil. Celui-ci a
( bien mérité de la Patrie. A M. Deschanel
i à gagner le même titre.
L’union s'est faite sur son nom. Il est
l’élu de la France.
Une décision qui renforcerait l'union
serait la formation d’un cabinet .Mille-
rand, (.ni M. Millerand eut été certaine-
ment le président du Conseil choisi par
M. Clemenceau.
Celui-ci formerait, suivant sa forte vo-
lonté, le ministère qu’il faut, celui que la
France appelle depuis l’armistice.
n A
1
POSTES ET TELEGRAPHES
i fuin 1concours P°'»’ le recrutement de
drïdi aura Ueu Ies ven-
i8{miedi 21 février 1020. au chef,
lieu de chaque département.
manSJf *2 d msmpfion sera close le di-
manche 25 janvier au soir.
(oe concours est réservé tmiouement
aux auXiMaires temporaires recrutéefen-
a°ut 1914 et le 11 novembre 1918
ayant accompli au moins un an de ser-
vices dans l'Administration des Postes
?J®nt c.ÿte dernière date. Toutefois cet
ble învtendiSp?silion n'est Pas applfca-
a^c ornhe insSd e gl,erre’ non remariées.
d^mîfitS? r guerre et aux femmes
à la ie îiAEi•d,sParuJs Tii sont soumises
comiS L«în-1^aUon d’avoir été recrutées
1918 a xiliaires avant le 11 novembre
Conditions d’âge :
Maximum : 18 ans.
guenre'^nrm M ,ms.,P°ur les veuves de
m lifal’re» Ji««mariéos H lrs femmes de
To leur SunîP«nrUR q'ï' k justifier
ntèc?Sfffliîff^ K'* Production d’u.c
& "iXeire9à3#anB pour ^ '«
Les demandes en autorisation de con-
fris : 10 Centimes.
1 • # *
Mardi 20 Janvier 1920.
-1— -n lia i m „ ! g „ i, i. ■ iiuiua» ......i il mil i.u ■MI, L.UU., ijugeBOEBa IMI ———p———— — —
__ _ __ ~ r . • • .. • B—
L’INDEPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
Sondé 1867 par H. Écnll* SARET
f TtLÉPHONf 0.99 *] JOURNAL RtPUBLIOAIW PARAISSANT TOU» LIS JOUR» KXOEPTÊ LE DIMANCHE f TtLt,H0,« ,,, )
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Abonnement annuel au N° du Dimanche : 5 fr. — Étranger : 8 fr.
a£»AOVXOY * ASttZNXETaAXZOïr t 11. Bas AM OOVABUSM. SAV.
Rédacteur en chef : OOTATI AOBSRT
aswihiiai»nmiwiM«aetoiNi»aiKiiiiiwwiatw
féal m 4M MMVM IMADMA—AS A ie> AMUM ut MM AENNA A PAV A ■. «AMVAE ■SUBIT, HAtiUtntui
▲ PABIS. au ATWM JJMMI pou Im AUOMAL
LES MANUSCRITS NON INStRftS NE SONT RAS RENDUS
ANNONOES i ttmt
aAlAiee# jttdidairst .. «éêgadaetvf () 140
4ABM8M ordliâireA (• «Usais*) o.ëO
RéelAMM[teoionnM)....-..««■«.•••...#•»•< ....«#.•..•*.,3 a K
GhrosIqoA IOOAIA OU PAlta divers S5.£»0
Im Ann»nett 4» duré» M traitent 4 fnrfatL
Voir notre Dernière Heure
en 2“*
\Les Informations.
LA QUERRE DE RUSSIE
Pékin. — Les roprésontants des Alliés
font -appel au général français Janin,
commandant en chef, pour qu’il sauve
Koltchak des mains des révolutionnaires
à Nerhneudinsk. Les ministres alliés
prennent la route de la Chine.
L’INiTERVENTION JAPONAISE
EN SIBERIE
Washington. — Le gouvernement vient
de répondre au Japon qui désirait savoir
si les iPtats-Unis entendaient maintenir
le « statu quo » ou se retirer partielle-
ment ou complètement de Sibérie, ou en-
core y envoyer des renforts le cas échéant
En r al l'on dos circonstances actuelles,
le gouvernement américain estime préfé-
rable de retirer ses forces de ce dernier
!>ay».
LA FLOTTE ANGLAISE
DANS LA MER NOIRE
Malte. — TcMis les navires do guerre
anglais disponibles ont quitté Malte pour
la mer Noire.
L’ANGLETERRE ET LES SOVIETS
Londres. — Le r/iinistre de l’alimenta-
tion a déclaré que la question de la re-
prise des relations commerciales avec la
Rusai© avait attiré l’attention do son dé-
partement depuis quelque temps
11 avait été en communication à ce su-
jet avec M. Lloyd George à Paris, et le
résultat de ces conversations est que cer- i
tains articles d alimentation et certaines i
matières premières vont être importées
de Russie contre les articles de laine et
les vêtements que l’Angleterre fournira
fi ce pays.
LA LEVEE DU BLOCUS DE LA RUSSIE \
New-York, — M. Herbert Hoover a ap- |
Pt ccuvé pleinement la levée du blocus de ‘
la Ivussie .11 estime que cet acte enlève
aux bolchevik» le principal argument
dont ils se servaient pour maintenir l’in-
fluonco sur le peuple et recruter des soi-
dats dont ta mission devait être « d’om-
pêcher la famino de décimer la Russie ». j
LES RE8ERVE8 AMERICAINES !
ET LE TRAITE
«New-York. — La réponso des sénateurs ?
républicains aux sénateurs démocrates \
au sujet des modifications aux réserves
Lodge,. leur sera soumise aujourd’hui. {
Bien que la teneur de cette réponse •
nrait pas été dévoilée, on croit que les
républicaine se montreront in transi- f
géants en et* qui concerne l’article 10 du
traité et que Jes démocrates devront se
soumettre. f
UN CREDIT DE L’ARGENTINE f
A LA FRANCE
Buenos-Ayres. — La Chambre des dé-
putés a voté la première partie du pro-
jet de loi accordant un. crédit de 200 mil-
lions do piastres or aux gouvernements
français, anglais et italien pour l’achat
do céréales et d’autres produits urgen- ,
aQ 8, LA VIE OUVRIERE
Nice. *?os employés d’hôtel ont dé-
claré la grô’yfl générale. Les cuisiniers
ont fait défecti«?9 flans la plupart des
hôtels. .
Une grève à Neverfl.
Ncvore. — Une grève a éclaté à la Com-
pagnie générale de construction et d’en-
tretien du matériel do chemin do fer, à
devers. Les gréviste^ réclament uue aug-
mentation de salaire^.
LE REPRESENTANT
DE L’ALLEMAGNE A .°ARIS
Bâle. — Le docteur Mayer KauftûUert
serait ndmoaé chargé d’affaires allemand
à Paris.
Le docteur’ Mayer n’est pas un diplo-
mate, il n’a aucune pratique do la poli-
tique parlementaire. Il est, par contre,
très au courant des questions commer-
ciales; Il était président, au Reichstag
de la commission pour le commerce et
l'industrie.
DANS LE8 PAYS RHENANS
Aix-lA-Chapelle. — Des grèves et des
troubles ont éclaté dans la zone neutre,
un face du secteur belge, sur la rive droi-
te du Rhin. A Hamborn, l’Hôtel-de-Ville
a été pris d’assaut par les gréviste». Les
vivres et les approvisionnements ont été
pillés ; les arme» de la police auxiliaire
ont été saisie». Le service du chemin de
fer an delà de Budorich a été suspendu,
à Dinslêèken et Sterkrade.
L’ARMEE DU RHfyf
Paria. — Le général do division Moi*-
idacq, ch£Ï du cabinet du ministre de la
RuoTré, a été nommé, à compter du 21
janvier 1920, au commandement du 30e
< corps d’armée (armée du Rhin), en rem-
ol acenàeht du général de, division Van-
• denberg, placé dans la section de réser-
• ve.
; LA COMMISSION DE LA NAVIGATION
DU RHIN
^oris. — M. Clavellle, ministre des tra-
VaV ’* publics, démissionnaire, est appelé
A présidence de la commission ccmra-
)e j. navigation du Rhin.
L \ 00NFEREN0E DES ÀLLlES
p *; i. -r Ën dehors du problème do
I’AHSU i
voir être l’objet de» prochain es
déiSéraft^ dcs chct* de ROOVGrn0m®nt'
LE REGIME DU SUCRE
— ..... ■ ;
Lias événements ont conduit lo gou-
vememont à prendre, au sujet de la
production, do l’importation et de la
vente du sucre, de» mesures qui por-
tent aine sérieuse atteinte à la liberté.
De ces mesures, quelques-unes survi-
vent à la proclamation de la paix, et
il n’est pas sains intérêt de tracer dans
ses grandes lignes cette réglementer
tion exceptionnelle et fort heureuse-
ment provisoire.
t Comme nous avons eu l’oeacsion de
l’exposer déjà, avant l’ouverture do la
campagne sucrière, l’Etat intervient
entre les cultivateurs et les fabricants
pour la passation de contrats de ces-
sion de betteraves. Les prix sont dé-
terminés par la Commission officielle
des sucres qui relève du Ministère du
Commerce ; ils sont basés sur la den-
des betteraves déterminée au di-
xième degré.
L’Etat se réservant la totalité de lia
production indigène passe directe-
ment avec les fabricants les contrats
de cession de sucre qu’ils fabrique-
ront.
Pour rétablissement des prix l’Ad-
ministration tient compto des frais de
fabrication, et sur la base du prix
maximum auquel Ja tonne de charbon
sera garantie aux fabricants. Si ceux-
! C1 n'acceptent pas les contrats, l’Etat
garde le droit do recourir à‘la réqui-
sition de leur production.
Voici ic5 conditions auxquelles les
contrats ont été «ignés pour la cain- I
pagne 1919-1920 : le prix du sucre blanc I
n 3 de fabrique, cédé au Ravitaille- I
ment, est fixé à 103 fr. 25 les 100 kilos. 1
En outre, une caisse; de compensation
ouverte par Je Syndicat des fabricants
de sucre sera alimentée par le Ravi-
taillement à raison de 4 fr. 75 par quin-
tal sur i mitlkm 500.000 sacs, quel
que «oit Je résultat de la fabrication
sucrière 19RM920. Le Syndicat est
chargé de procéder à une répartition
du produit de cette caisse entre les fa-
bricants dont la prochaine fabrication
aura des résultats déficitaires.
L Etat, en somme, se trouve proprié-
^ (!e. ^0Us sucres indigènes qu’il
rétrocède aux rafflnçurs ; ceux-ed,
apiès raffinage, les versent dans la
consommation suivant une réglemen-
tation rigoureuse.
c^ue département, le Comité
tifl détermine les besoins
de la population, en prenant pour la
base de la consommation familiale le
parXtê(ern mensuel de 750 Sommes
Le département, est rattaché à un !
bureau groupant les raffineries d’une j
môme région ; les demandes de sucre, |
une fois approuvées var le Comité dé- *
parlementai,, sont adressées par ses
soins au bureau régional des raffine-
ries. Les envois groupés par le Comité
départemental sont expédiés aux in- j
téressés après règlement aux raffine- 1
ries de leur valeur, aux prix taxés j
pour la vente en gros.
Paris et la Seine ont une organisa-
tion spéciale. Une section, compre-
nant le commerce d’épicerie et de dé-
tail, continue d’assurer la répartition
du sucre granulé du Ravitaillement
par L’intermédiaire du Syndicat de
l’épicerie française ; le Comité dépar-
temental opère la répartition du sucre
raffiné aux négociants qui paient lo
prix taxé pour la vente du demi-gros '•
et livrent les tickets remis par les con- \
sommatours*. J
Ce n’est pas encore toute la régie- '
mentation. Les détaillants ne peuvent
vendre aux consommateurs qu’aux
prix taxés pour la vente au détail et)
contre les tickets.
Le décret du 0 juin 1919 a abrogé
l’interdiction de l’importation du su-
cre étranger, édictée par le décret ou
2 mars 1916. Ce sucre importé peut
être vendu sans formalité, à des prix
qui doivent être normalement fonc-
tion des cours pratiqués sur les mar-
chés internationaux et du cours du
[ change.
| Il est entendu que le régime actuel ï
doit prendr e fin avec la campagne en- I
cours ; c’est le voeu bien naturel dut '
Syndicat des favricants de sucre. M.
Nouions a écrit au président de te
Syndicat que pour la campagne 1920-
1921, lo Gouvernement n’interviendra
ni dans la fixation du prix d’achat de
la beUeravo, ni dans celle du prix de
vente du sucre. « Avant le 30 septem-
bre, dit M. Nouiens, les décrets inler-
viondront qui rapporteront ceux fixant
le prix de vente eu gros des sucres in-
digènes, des sucres raffinés ainsi quo
des sucres exotiques, dans l’achat et
la répartition desquels, par voie d’in-
cidence, le Gouvernement n’intervien-
dra plus à partir de cette époque ». •
Les intéressés, cultivateurs et fabri-
cants de sucre, seront appelés à s’en-
tendre en vue de régler les conditions
do la future production. Ce sera île re- _
tour au droit commun, à la liberté et à i
la raison !
Octave AUBERT.
U serablo certain que l’annonce de la
repriBo des relations commerciales avec
la Russie ne constitue qu’un premier ac-
i^o!nr\U*ïUrar)t une Poli“que nouvelle à
1 égard du gouvernement do si soviets. D’au-
I y coinPris la reconnaissan-
ssn? d’nridü P^î\V()lr bolchevlk, parais-
0nt orc® et déjà envisagées, du moins
par les milieux dirigeants britanniques.
LE8 OHEMINOT8 ITALIENS
Rome, La grève des cheminots com-
mence a paraître inévitable. Le syndicat
des cheminots publie une Borte do mise
en demeure à l’adresse de l’Etat, lui en-
joignant d’accepter sans retard toutes les
revendications de la classe ouvrière. Cet-
te jnise en demeure est visiblement inspi-
rée par le désir d’une rupture.
LES ELE0TI0N8 IRLANDAISES
Londres. — Les élections municipales
en Irlande ont amené les résultats pré-
vus, c’est-à-dire qu’uno forte majQrité en
faveur des sinn-feiners ou tmvaillmtea
sinn-feiners a triomphé dans presque
toutes les régions, en dehors du district
de l’Ulster.
Le système de la représentation pro-
portionnelle, qui a été mis en applicMpn
pour cctto élection, a fonctionné son^u-
cun incident.
LA REPUBLIQUE IRLANDAISE
New-York. —• On vient d’ouvrir une
campagne pour lo lancement d’un em-
prunt de dix millions de dollars pour la
république irlandaise. M. Dévalera a été
reçu citoyen de la Cité par lç maire do
New-York. Les conseillers municipaux
pnt salué M. Dcvalci’a comme lo premier
représentant de fa plus jeune république
du morTf?^ .
LA DEMISSION DU MINJSTERQ
Paris. — Le ministre est démisionnai-
ro depuis hier matin. Les c£°®es J® pont
passées fort rapidement.
A 10 heures, ministres et sous-secrétai-
res d’Etat sont arrivés successivement à
l’Elysée, suivis de près par M. George»
Clemenceau, qui a remis aussitôt au pré-
sident de la République la démission col-
lective du cabinet.
Quelques minute» après, à 10 K. 10
exactement, les ministres ont quitté) le
palais. M. Cleqienceau est demeuré avec
M. Poincaré, avec Jequel il s’ést entrete-
nu pendant 40 mimiést. A UO h. $0 M.
Clemenceau descendait le pçrrort de i’E-
jysée pour regagné# son autp;
■—■P—,
Une déclaration de M. Olemenceau.
Paris. — Au moment où il se retirait,
on demanda à M. Clemenceau, si le mi-
nistère de la guerre communiquerait une
<( — J’ai simplement remercié le prési-
dent de la République, déclare M. Cle-
menceau du concours qu’il n’a cessé
d’apporter à mon ministère dans les
jours difficiles et de la bienveillance qu’il
a toujours témoignée à mes collabora-
teurs.* Il m’a répondu par des paroles
beaucoup trop flatteuses pour moi. C’est
tout. Vous voyez qu’il n’y a pas là ma-
tière à un coirwimiiqué officiel ».
La lettre de démission.
Voici la lettre par laquelle M. Clemen- j
ceau a adressé au président de la Répu-1
blique la démission de son cabinet :
Monsieur le Président,
Nous avons l’honneur de vous remet-
tre nos démissions.
Nous vous prions d’agréer, monsieur le
président, l’hommage de notre respec-
tueux dévouement.
Cette lettre est signée par M. Clemen-
ceau et tous les membres de son cabinet.
Les Oonvereatione de M. Poincaré
A l’issue de son entrevue, M. Poincaré
a marqué son intention de procéder, dès
le début de l’après-midi ,aux consulta-
tions politiques habituelles.
On prévoit dans les milieux parlemen-
taires ,que M. Poincaré, d’accord avec
le nouveau président de la République
fera appeler M. Milleraud et lui confie-
ra la mission de former le nouveau eo-
binet.
Le cabinet Clemencoau était au pou-
voir depuis novembre 1917.
A 15 heures, le chef de l’Etat a reçu,
à l’Elysée, M. Léon Bourgeois, président
du Sénat, avec qui il s’est entretenu de
la situation créée par la démission du
cabinet.
M. Mlllerand est appelé.
Paris, r— Le président de la Républi-
que a fait appeler hier après-midi M.
Mlllerand qui s'est rendu immédiatement
à l’Elysée.
Vers un Ministère Mlllerand.
Pari». — L’entretien du président de
là République avec M. Millprand n’a du-
ré que quelque» minute». En sortant de
l’Elysée, M. Mlllerand s’est rendu & la
présidence de la Chambre. Il a été reçu
immédiatement par M .Dcsfchancl, avec
qui il a eu un! entretien qui a duré en-
viron une demi-heure, et .apres lequel il îj
est allé rendre visite à M. Clemenceau, j
au ministère de la guerre.
On tient pour acquis que M. Millerand )
acceptera la mission de former le cabi- g
net. Il est assez probable que M. Mille- g
rand pourra faire connaître au président 8
de la République, dès mardi, les noms jj
de ses collaborateurs et que le nouveau \
cabinet pourra se présenter jeudi devant I
les Chambres. Il comprendrait douze mi- :
nistères, dont huit seraient attribués à «
des députés et quatre à des sénateurs. I
Les projets de M. Clemenceau. i
Paris. — M. Clemenceau a fait part de !
ses projets à un représentant de l’agence
Havas.
« J’ai résolu do partir dans quelques
jours pour l’Egypte, a-t-il dit; Ma petite
maison de La Tranche n’est pas encore i
prête ; celle de Bernouville est trop rap- !
pT'ochée de la capitale. Je resterai absent !
environ deux mois. Après quoi, je repas- ü
serai vraisemblablement à Paris, où jo \
conserve mo.n appartement de la rue |
Franklin, Je n’ai nullement l’intention jj
d’écrire mes Mémoire*.?.- j
APRES
L ELECTION PRESIDENTIELLE
M. Paul Deschanel a reçu hier matin g
un grand nombre d’amis personnels vc- jj
nus lui présenter leurs félicitations à l’oc- |
casion de son élection. De très nombreu- j
ses personnalités se sont fait inscrire sur )
le registre déposé, à cet effet, dans l’an- >
tichambre de U hôtel de la présidence. |
D’innombrables télégrammes de félici- î
tâtions ont été adressées au nouveau pré- •
skient do la République. Les réceptions
officielles ont eu lieu dans le courant do
l’après-midi.
Aucune réception officielle n’n, eu lieu
le matin- à l’hôtel de la présidence, les ’
intimes, seuls do M. Deschanel ayant pu ï
s'entretenir quelques courts instants j.
avec lui. . - j
M. Poincaré chez M. Deschanel. §
Le Président de la République s’est !
rendu hier, à 14 heures, à la présidence 8
de la Chambre où il a rendu à M. Des- {
chanel la visite que Je nouvel élu de l’As- |
semblée nationale lui avait faite la veille, j
L’entretien des deux présidents s’est
prolongé jusqu’à 2 h. 4-5. Aussitôt après j
la visite do M. Poincaré, M. Deschanel 3
a reçu lo maréchal Foch avec qui il a |
conversé environ un quart d’heure. IJo
nombreuses notabilités parisiennes, so
succédant presque sans interruption, con-
tinuent à venir s’inscrire sur le registre
do l’hôtel de la présidence de la Cham-
bre. « I
M. Deschanel à l’Elysée. j
Paris. — A 6 heures, après avoir reçu f
la visite de M. Jonnart ,M. Deschanel a f
quitté la présidence de la Chambre pour ;
se rendre à l’Elysée. Une voiture de l’E- {
lysée a été mise à la disposition du nou- j
veau président de la République.
Félicitations du Roi et de la Reine f
d’Espagne. j
Madrid. Le roi Alphonse a envoyé *
à M. Deschanel un télégramme de félici- i
tâtions affectueuses pour son élection à f
la présidence de la République. I
De son côté, la reine Victoria a adressé ?
également à Mme Deschanel un télégrom
me des plus cordiaux pour la féliciter de
l’élévation de M. Deschanel à la prési-
dence.
La reine avait connu Mme Deschanel
lors de son dernier séjour à Paris.
AU JOURNAL OFFICIEL
Oeux qui n’ontn pas pris part au vote.
Paris. — Le Journal Officiel publie lq)
liste des membres qui ont pris part au
vote de l’élection présidentielle. Voici la
liste des 21 membres qui n'ont pas pris
part au vote :
MM. Jacques Chaumié (Lot-et-Garon-
ne) ; Joseph Choriblt (Basses-Pyrénées) ;
Emile Combes (Charente-Inf.) ; Courrège-
longue (Gironde) ; Paul Deschanel (Eure-
et-Loir) ; Durafour (Loire) ; Gay (Haute-
Saône) ; Gomot (Puy-de-Dôme) ; Guérin
(Mançhe) ; Jules Guesde (Nord)) ; Louis
Lajarrige (Seine) ; Laurent Eynac (Hte-
Loire) ; Leglos (Indre) ; Limon (Côtes- 1
du-Nord) ; Mayaud (Yonne) ; Oriot (Or-
ne) ; Stephen Pichon (Jura) ; Maurice do
Rotchschild (Hautes-Pyrénéee) ; Marcel
Sembnt (Seine) ; Vaillant-Couturier (Sei-
ne).
En outre, le» cinq membres suivants
sont classés comme « se sont excusés » :
MM. GuiUier, Peschaudu, Riotteau, Vallé
Vidal de St-Ûrbam.
L’Entrée on’ fonctions.
Le nouveau ‘ président n’entrera en
fonctions que le 18 février, jour d’expi-
ration légale du septennat de M. Poin-
caré. C’est seulement lo 18 février qu’il
recevra de son prédécesseur le dépôt du
pouvoir.
LA PRE8IDENI0E DE LA CHAMBRE
Paris. — L’élection de M. Paul Descha-
nel à la présidence de la République ou-
vre la vacance du fauteuil présidentiel
au Palais-Bourbon.-Il paraît certain que
M. Raoul Péret ,1e premier des vice-pré-
sidents, posera sa candidature.
D’autre part, M. Barthou, questionné
à ce sujet ,n a pas donné de réponse qui
fasse pressentir la résolution définitive.
On parle aussi de M 1. Georges Leygues.
Ce n’est que demain au plus tôt, l6?sque
les députés auront pu reprendre contact
au Palais-Bourbon, qu’on pourra avoir
une indication précise sur les candidatu-
res qu ipourront être mises en avant
. 11 ïut .W5rJ?e M- Barthou a bien
des chances de faire partie de la prochai-
ne combinaison ministérielle.
: h
On disait hier après-midi dans les cou- J
loirs, où quelques députés étaient venus i
aux nouvelles, qu’à défaut de M. Rarthou t
les élus du Bloc national voudraient i
avoir un candidat. . ’
LeOonseil suprême.
Paris. — La retraite de M. Clemenceau ;
soulève une question importante, celle '
de La représentation de la France à la !
Conférence de la paix.
M. Clemenceau n’était pas seulement ï
le chef de la délégation française, il pré- i
aidant encore le Conseil suprême. '
D’autre part, trois des plénipotentiai- î
res français, MM. Pichon, Tardieu et i
Klotz, membres du cabinet de M. Clemen-
ceau, seront démissionnaires avec lui. j
Seul, le cinquième délégué, M. Jules :
Cambon, ne faisait pas partie du cabinet, f
L’OPINION A L’ETRANGER i
En Angleterre.
Londres. — La nouvelle de l’élection .•
de M. Deschanel comme président de la !
République française a été connue très!
rapidement. Quelques minutes plus tard,
des éditions spéciales de journaux du
soir étaient mises en vente avec le por- j
trait du nouveau chef de l’Etat allié.
L’élection de M. Paul Deschanel, qui
est bien connu en Angleterre, a été très i
sympathiquement accueillie. ■
« The Observer » s’exprime ainsi :
La République place à sa tête un hom- >
me qui a consacré toute sa vie à son ser-
vice. Son éducation et sa conduite tout
au long de sa vie politique sont un sûr
garant que le nouveau président jouera ;
dans ses fonctions un rôle strictement,
conforme à la Constitution, mais nulle-
ment passif. ‘
En Espagne.
El Sol : {
M. Deschanel s’est maintenu toujours
éloigné'des luttes politiques et se trouve
en conséquence qualifié pour occuper le
poste difficile et délicat réservé au pré-
sident de Ja République qui, en vertu de
ses propres fonctions, doit être l'arbitra
des partis. »
En Belgique. i
L'Indépendance Belge :
L’élection de M. Deschanel sera saluée
en Belgique avec une particulière satis-
faction, parce qu’il est un peu de chez
nous. La Belgique est certainement le
pays que M. Deschanel, après la France,
a aime le plus. C’est notre meilleur ami. ;
LA PRESSE FRANÇAISE
Du Temps :
L’élection de M. Paul Deschanel à la
présidence de la République emprunte
son éclatante signification au nombre de
voix qu’elle a réunies. Jamais aucun des
prédécesseurs de M. Deschanel n’a grou-
pé surdon nom un chiffre aussi impo-
sant : 724 voix. C’est la quasi-unanimité
et l’on peut affirmer que les rares suf-
frages qui se sont encore égarés sur d'au-
tres noms ont obéi au sentiment respecta- <
ble d’une pieuse et dernière fidélité ou j
d’une vieillie amitié. Cet hommage ren- -
du, ceux qui les ont exprimés reconnaî- j
tront aisément que M. Paul Deschanel {
réalise, dans les circonstances présentes *
plus encore qu’en aucune autre, l’idéal
des qualités qu’on se plaît à demander
au président de la République française.
Lo Journal des Débats : f
M. Deschanel va se trouver président
do la République ù une époque particu-
lièrement importante pour les destinées
de notre pays. M. Poincaré a dû porter
lo poids du septennat de la guerre. Lo
septennat de M. Deschanel devra mar-
|‘quer la réalisation de la victoire, l exécu-
jj tion de la paix, la reconstitution de la
f! Rrance nouvelle. Les brèves paroles de
remerciement prononcée» hier par M.
Deschanel, notamment en ce qui concer-
ne le traité de paix, et les discours qu’il
a faits en ces dernières années, montrent
aussi qu’il a le sentiment des difficultés
de l’heure et des responsabilités qui l at- >
tendent. j
Le Matin :
Nos espérances de 1918 ne se sont pas
entièrement réalisées. Ce peuple incom-
parable de France, dont l’héroïsme et le
sacrifice ont étonné le monde, surmonte-
ra tous les obstacles à condition qu’on
le tienne au courant de ses affaires, a dit
M. Deschanel.
Rien que pour avoir dit cela, le dixiè-
me Président de la République française
a montré que son âme battait à l’unis-
eon de l’âme française, dont les déchi-
rures restent béantes et dont les plaies
ne sont pas recousues. Rien quo pour
avoir dit cela, il a prouvé qu’il savait,
qu’il voyait, quil voudrait.
Lt a ciair .- •
Fort de son passé, M. Deschanel n’nu-
ra demain qu'à rester lui-même pour
remplir avec honneur le grand et diffi-
cile rôle qui lui est désormais assigné.
Le président Deschnnel n’est, pas rélu
d’un parti. Il est président national, au-
quel nous souhaitons de réussir à assurer
la reconstitution de la France victorieu-
se.
Le Paysan de France ?
Le Congrès de Versailles a donné à la
France un chef d’Etat qui est à la foi»
un homme de haute valeur et un homme
de bonne volonté, symptahique, expéri-
menté, infléchi, dans la force de l’âge.
DERNIhiRESNOüVELLES
L’EXTRADITION DU KAISER
La Haye. — L’anonce officielle de la
demande d’extradition de l’ex-kaiser par
les allié» a provoqué une vive émotion
dans tous les milieux.
. U?eJ?i!£nd 45 animation a régné hier
après-midi au ministère de» affaires
étrangères. Le président du conseil a eu
' Aj » * t,; 1 U" ’jfcjii kl'.'#-A"’MQ
une entrevue avec M. Van Karnebeek. .
L’attaché naval allemand a eu un long
entretien avec le chef de cabinet du mi-
nistre.
Le correspondant de La Libre Belgique
dit apprendre de bonne source que le»
démarches sont faites auprès de l’ex-em-
pereur pour qu’il se mette spontanément
à la disposition des alliés. Beaucoup es-
pèrent que l’on parviendra à le convain-
cre.
LE MINISTERE MILLERAND
Paris. — D'après les renseignement»
recueillis à la dernière heure, la compo-
sition du. nouveau ministère serait à pei|
près la suivante :
Présidence du conseil et affaires étran»
gères : M. Millerand.
Justice : M. Lhopiteau, sénateur d’Eu*
re-et Loir.
Intérieur : M. André Honnorat, député!
des Bases-Alpes.
(«lierre : M. Raoul Péret, député de IA
Haute-Vienne.
Marine : M. Landry, député de la Cor-
se.
Instruction publique : M. Victor Ité-
ra r
Commerce : M. Isaac, député du RhônA
Colonies : M. Albert, député de l’Aude,
ancien gouverneur général de T indu-
Chine.
Travaux publies et transports : M. P.
IJignon, député de Seine Inférieure.
Travail : M. Jourdain, député du Haut-
Rhin.
M. Millerand se proposerait assure-t-on,
de demander à M. André Tardieu de con-
server dans la future combinaison minis-
terielle Je portefeuille des régions libérées
qu il détenait dans le cabinet Ctémen-
ceau, | +,pm
\I. Millerand songerait d’autre part a
créer un ministère do l’hygiène et de la
prévoyance sociale et à le confier à un®
personnalité prise en dehors du Parle-
ment. Il s'agirait de M. Coupât, ex-secré-
taire général de la Fédération des mé-
taux.
il est également question d’un spécia-
liste pour le ministère des finances. Lo
choix de M. Milerand se serait porté sur
M. François Marsal, administrateur de
la Banque de l’Union Parisienne.
Le sous-secrétariat au ministère des fi-
nances serait proposé à M. Emmanuel
Grouse, député des Pyrénées-Orientales
Le sou.s-sccrétariat d’Etat du ravitail-
lement serait confié à M. Thoumyre dé-
puté de la Seine-Inférieure, qui ne* fait
partie de la Chambre que depuis les élec-
tions du mois de novembre dernier.
ÜMTeÜes itoies
ei REGIONALES
LE VOTE DU CONGRES
Le choix du Congrès est celui que nous
souhaitions. M. Clemenceau a rendu
d immenses services à la France. M. Des-
chanel est l’homme le mieux qualifié par
eon talent et son caractère pour achever,
l’oeuvre de paix.
L âge de M. Clemenceau, les mauvais
services que lui ont rendus les hommes
\ de son entourage, qui, exploitaient sa po-
pularité et aussi leur pays, ont été la
cause de son échec. Le zèle des officieux
qui avaient préparé une candidature,
que seul M. Clemenceau devait poser net-
tement et clairement, a fait le plus grand
tort au Président du Conseil. Celui-ci a
( bien mérité de la Patrie. A M. Deschanel
i à gagner le même titre.
L’union s'est faite sur son nom. Il est
l’élu de la France.
Une décision qui renforcerait l'union
serait la formation d’un cabinet .Mille-
rand, (.ni M. Millerand eut été certaine-
ment le président du Conseil choisi par
M. Clemenceau.
Celui-ci formerait, suivant sa forte vo-
lonté, le ministère qu’il faut, celui que la
France appelle depuis l’armistice.
n A
1
POSTES ET TELEGRAPHES
i fuin 1concours P°'»’ le recrutement de
drïdi aura Ueu Ies ven-
i8{miedi 21 février 1020. au chef,
lieu de chaque département.
manSJf *2 d msmpfion sera close le di-
manche 25 janvier au soir.
(oe concours est réservé tmiouement
aux auXiMaires temporaires recrutéefen-
a°ut 1914 et le 11 novembre 1918
ayant accompli au moins un an de ser-
vices dans l'Administration des Postes
?J®nt c.ÿte dernière date. Toutefois cet
ble învtendiSp?silion n'est Pas applfca-
a^c ornhe insSd e gl,erre’ non remariées.
d^mîfitS? r guerre et aux femmes
à la ie îiAEi•d,sParuJs Tii sont soumises
comiS L«în-1^aUon d’avoir été recrutées
1918 a xiliaires avant le 11 novembre
Conditions d’âge :
Maximum : 18 ans.
guenre'^nrm M ,ms.,P°ur les veuves de
m lifal’re» Ji««mariéos H lrs femmes de
To leur SunîP«nrUR q'ï' k justifier
ntèc?Sfffliîff^ K'* Production d’u.c
& "iXeire9à3#anB pour ^ '«
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