Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1914-02-14
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 février 1914 14 février 1914
Description : 1914/02/14 (A47,N99). 1914/02/14 (A47,N99).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5277391f
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/05/2020
Quarante-Septième — w» w
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Prix ï B Centimes
Samedi 14 Février 1014.
1 ’AMè • . • • • • .
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DES BASSES-PYRÉNÉES
r=^« ° 3» ~) JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTE LE DIMANCHE
^ --j-—-— r ▼.. .......... : „ '
ABONNEMENTS i
(•Mit •tèetei g AS;
Pto, département et limitrophes,..7,7. Sfr. » 10 fr. 20 fr.
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Maires st Instituteurs des Basses-Pyrénées 8 fr. 16 fr.
I * «. IhWM MV
| Rédacteur en chef T-OCTAYI AUBERT
I la flimttu poutliu aipartlsat si Onsflyl’AflalalitrstUÉ 4s la Mm noyai le l'mSriMBAMï
I Test ee sol «»<»nie 1M Abonnemmito et les Aanouee Soit être sdressè à PAS à K. Georges BiCUT, ▲dmlaletntau.a»»taiii«.
▲ PARU, ans 41-rerses Xgto.ee» pour 1M Annonces. Aomuuetrateer GomptaMe.
I «.■• MANUSCRITS NON tWtW NK «ONT PAS RlNBliS
II ANNONCES t
*«*<•««•.
I Réclames. S° -
I Chronique Iode ou Feit. divers. * frMc.
III 149 Annonces de durée se traitent à forfait ,
NOS TELEGRAMMES
Servie© Télégraphique et Téléphonique.
DEUXIÈME EDITION
BOURSE DE PARIS
FONDS D'ETATS
8 % Français 87.20
b % Amortissable 90.25
Angleterre 2#% •
Argentine 4 % 1896 92.80
Autriche 4 % or 91,30
Brésil 4 % 1880 75.60
Brésil 5 % 1903 »
Egypte unifiée 102 40
Espagne 4 % (Extérieure).... 90.12
Hongrois 4 % or 85.50
Italien 5 % 96.82
Portugais 3 % »
lusse 3 % 1891 76 70
Russe 3 % 1896 73 55
Russe 4 % cons. 1« et fr série 91.3*)
Russe 5 % 1906 103.30
Russe 4 % 1909 97.30
Dette Ottomane unifiée à 4 % 86.45
Douanes Ottomanes 456.(.0
VALEURS DIVERSES
Actions Suez »
Actions Est »
Actions Midi >
Actions Nord »
Actions Orléans »
Actions P. L. M 1300
Actions Nord-Espagne ...... 452
Actions Wagons-Lite ord »
Actions Saragosse 451
A-tions Sosnowic© 15 6
Actions Rio-Tinto 1831
B.inque Ottomane 614
Compagnie Tranealt. 3 % act. 287 i
Métropolitain de Paris 549 1
Dépêches de la Nuit.
11 b. 60
LES EVENEMENTS D’ORIENT
M, Venizelos à Belgrade.
BELGRADE. — M. Venizelos a été
reçu hier matin en audience solennelle
par le roi Pierre. M. Pacbitcb a of-
fert A midi un déjeuner en l'honneur
du président du conseil de Grèce.
Condamnés par la Cour Martiale
de Gontantinople.
CONSTANTINOPLE. — La cour
martiale A condamn éà mort par con-
tumace Yex-colonel Sadik, reconnu i
coupable d'avoir formé à l'étranger ;
une ligue secrète dans le but de fomen-
ter la révolution générale en Turquie,
de renverser le gouvernement actuel
et d'assassiner quelques hauts person- )
nages et aussi d'avoir préparé l'atten-
tat contre Mahmoud-Chevket-Pacba. ?
Les anciens députés Hodja, Sabri et :
Busri ont été condamnés : le premier
par contumace, le second contradictoi- \
rement, aux travaux forcés à perpé-
tuité.
Départ d’Easad-Pacha.
DURAZZO. — Essad-Pacba a remis
hier ses pouvoirs à la commission de <
contrôle international. Procès-verbal j
de cette cérémonie a été signé au con- I
su iat italien. \
fi ter matin, à neuf heures, Essad- >
Pach'a et quatorze délégués albanais ;
sont partis à bord du vapeur « Adria-
tico ». Ha se rendent à Potsdam pour
offrir air prince de Wied la couronne
d'Albanie.
Essad-Pacba arrivera à Rome de- <
main matin.
LA DEMISSION DE M. KOKOVTZOF
explications officieuses et commentaires.
PETERSBOURG. — La « Gazette de i
la Bourse » donne hier soir les expli- \
catioMS suivantes qui ne laissent pas
d'avoir une apparence officieuse sur la
retraite de M. Kokovtzof. , J
Officiellement, la démission est moti- 1
vée par la considération que ces der-
nières années la vie industrielle de la
Russie a pris «un essor si large qu'elle
n'admet plus la réunion dans la même i
/nain des fonctions de ministre et de
président du conseil. C'est pourquoi le
DO uvoir suprême ayant le souci des be- 1
soitis de la vie industrielle de l’Etat rc~ '
connfit nécessaire de séparer les deux
fonctions. En outre, la décision fut
prise di? mettre A la tête du departe-
ment des finances un homme plus jeu-
ne et plus énergiquem C'egt ainsi que ,
M. Barck a été choisK j
Le poste de président du conseil SOFA t
complètement indépendant et la nomi- ]
nation â ce poste du sous-secrétaire
d'Etat, M. Goremikine, a été jugée né- (
cessaire pour unifier les hautes direc-
tions du pays. j i
La « Gazette » ajoute : i
u On a exprimé à M. Kokovtzof une \ t
reconnaissance particulière pour les j
travaux qu'il a accomplis comme n i- L
nistre des finances. Demain, four du t
rapport habituel hebdomadaire, M. Ko-
kovtsof se rendre à Tsarskoié-Selo sur 6
invitation spéciale. » }
Suivant la s Vetcberne Vremia », la Q
.lettre du tsar que reçut hier M. Ko-
Ifcovtzot constatait qu'étant donné l'état
de santé plus délicat du président, il J
sex'Aif difficile b celui-ci de coanimer I Jj
à réaliser un travail utile comme chef
de la politique russe.
M. Kokovtzof avait l'intention de
partir pour ses propriétés du Caucase,
mais le désir lui a été exprimé de le
voir rester pour le jour du jubilé de
ses dix années de séjour au ministère,
le 18 février.
Les journaux considèrent que l'arri-
vee au pouvoir de M. Goremikine, mar-
?ue une évolution sur la droite. C'est
cette conclusion qu'arrivent les lea-
ders de l'opposition.
Suivant la « Vetcberne Vremia », il
est probable que la nomination de M.
Goremikine sera accueillie avec satis-
faction par la droite du conseil de
1 empire, dont le leader, M. Dournovo
est en étroite communion d'idées avec
le nouveau président du conseil.
La « Vetcberne Vremia » assure que
1 éventualité de la nomination de M.
Kokovtzof â l'ambassade de Paris est
inexacte.
Les journaux croient au départ de
M. Sasonof, ministre des affaires
étrangères, en raison de l'incompati-
bilité de sa politique avec celle de M.
Goremikine. Us parlent pour le rem-
placer, do M. Shebeko, ambassadeur à
Vienne, de M. de Hartwig, ministre h
Belgride, ou de M. de Giers, ambassa-
deur à Constantinople. Cependant, hier
soir il semblait possible que M. Saso-
not reste au moins provisoirement à la
la tête des affaires étrangères.
APRES DOUZE ANS LA CHAMBRE
VA EXAMINER LE8 DEMANDES
DE 35 OONCREOATION8
PARIS. — M. René Renoult, minis-
tre de l'intérieur, s'est rendu à la
Chambre devant la Commission char-
gée d examiner le projet relatif â la li-
quidation des congrégations religieu-
ses.
Le ministre a vivement insisté pour
que le projet voté par le Sénat ne fût
pas modifié, afin d'éviter un retour de
ls devant la Haute-Assemblée.
M. René Renoult a ensuite annoncé â
la Commission qu'il allait saisir la
Chambre des demandes d'autorisation ■
formées depuis plus de douze ans par
trente-cinq congrégations religieuses.
«Le gouvernement, a dit le ministre,
se trouve en présence d'un arriéré
considérable qu'il entend régler sans
délai.
» Les Chambres de 1903 ont statué
seulement sur trente-cinq demandes 1
d'autorisation ; la tâche qui reste à ac- '
complir est, on le voit, plus considé-
rable , ,
» Il y a là une situation irrégulière, ,
qui n'a que trop duré. S'il existe des ■
congrégations dont le but est respec-
table, elles ont intérêt à ce que la de- i
mande d'autorisation présentée jadis
par elles soit enfin soumise au Parle-
ment pour que leur situation soit ré-
gularisée. Quant aux congrégations
qui, comme celle que le gouvernement
a supprimée la semaine dernière, font J
OEuvre politique et sont un danger pour *
la société, il importe de les disperser I
au plus vite en rejetant leur demande 1
d'autorisation. En négligeant de sta- 1
tuer sur leur sort, on prolonge de la
manière la plus fâcheuse un état de 1
chose auquel le gouvernement est ré- J
solu à mettre un terme. »
En attendant, le ministre de l'inté-
rieur a insisté pour obtenir le vote * ,
d'urgence du projet sur la liquidation \
des congrégations qui constitue la pré- « î
face indispensable de l'opération qui \
doit suivre, , 1
A la suite de l'audition de M. René ,
Renoult, et après délibération, la Ç wi- :
mission a adopté intégralement le pro- J
jet du Sénat et M. Peytral, rapporteur, '
et aussitôt déposé son rapport.
LES DEPENDS DE LA LOI DE 3 AN8 i
PARIS. — BS. Nouleps. ministre de |
la guerre, a été entendu par la Çopi-
mission de l'armée sur les dépenses
non renouvelables destinées à la défen-
se nationale et sup J'état des effectifs. e
Il a fait la comparaison dos unités c
présontes sous les drapeaux au 1er jan- 1
vier 1913 et su 1er janvier 1914, a
Il a indiqué ensuite la répartition des é
crédits à employer pour Yamélioralion
le l'armement et pour les caserne- v
monts nécessités par la loi sur le re- l
crutement,
LA REVOLUTION EH EQUATEUR d
NEW-YORK, — Une dépêche de
Guayaquil confirme que lés canonniè-
res gouvernementales ont bombardé et C
me les troupes ont attaqué mardi, Es- 3
tHéralfias, s
Les forces §n gouvernement ont, s
croit-on, repris la y file.
Plusieurs maisons ont été incendiées
car les obus.
Les rebelles du colonel Concba ont °.
•etUSé d’établir une sone neutre pour '*
es nr-i-cemhaftants, ou de permettre f
iux étrangers do se WHflrQ à bord des u
lavires mouillés dans lo pott,
Les détiils manquent, mais on sait n
me la ville a dû subir une forte ca- n.
wnnade ût Ton craint pour la sécurité p
les étrangers et dp* non-combattants, u
AGENT DE CHANGE ARRETE
PARIS. — Lc§ inspecteurs de la po- U
icç judiciaire ont arrêté çe matin, en
j vertu d'une demande d'extradition du
gouvernement anglais, M. Chartes Stel-
I; 1er, né le 7 février 1856 à Londres, où
| il exerce la profession d'agent de chan-
ge.
I Steller avait quitté Londres, il y a
î quelques jours. Il était recherché pour
des escroqueries qu'il aurait commises
Il a été écroué au dépôt.
UNE RECLUSE DANS UN TONNEAU
NANCY. — La police vient de décou-
vrir a Pont-à-Moussoh une jeune Allô
i de 18 ans, Eugénie Levieux, originaire
| de Woel (Meuse), qui était disparue
I depuis plus d'un an.
Les patrons de la jeune fille l'avaient
renvoyée, parce qu'ils avaient appris
qu elle avait un amant. Celui-ci cacha
alors sa maîtresse dans un hangar ap-
partenant â sa famille et où personne
ne venait.
Il la logea dans un bouge, sorte de
grand tonneau où les vignerons met-
tent leurs vendanges.
La jeune fille, à qui il apportait cha-
que nuit des aliments, vivait au tond
de ce tonneau, ne sortant jamais pour
ne pas être reconnue.
Elle déclare qu'elle avait accepté vo- !
lontairement sa réclusion pour ne oas-l
perdre son ami. * .
Les pirents d'Eugénie Levieux qui,
depuis la disparition de leur enfant, la
recherchaient partout, vont être infor-
més.
LA JOGONDE AUX A8SISE8
VE SOUL. — Aujourd'hui comparais- |
sent devant la cour d'assises un ouvrier I
paveur, Jules Groux, originaire de la I
Suisse, et sa maîtresse Suzanne Trey- I
vaud, surnommée la Joconde, qui sont
accusés de meurtre SUT la personne d'un I
ouvrier plâtrier, Gustave Rousselle.
Le 28 septembre dernier, â Lure, un i
ouvrier plâtrier, Gustave Rousselle, dis I
paru depuis quelques jours, était trou- I
ve mort, la tête enfoncée dans la lu- I
nette des water-closets, dans son jar- I
dm. Il avait été assassiné. Une enquête I
ouverte aussitôt amena l'arrestation I
des coupables : Jules Groux et sa mal- I
tresse Suzanne Treyvaud.
rôle de cette dernière tut particu- I
hèrement odieux. Instigatrice du cri- I
me, elle menaça son amant de lui « fai- I
re son affaire » s'il hésitait à accom- I
phr cet attentat pour lequel le courage I
lui avait manqué.
Après avoir tué Rousselle, le meur- I
trier fouilla la maison mais ne trouva I
que 4 fr. 75, qu'il remit fidèlement à [
sa maîtresse. Celle-ci nia toute parti- I
cipation et accusa nettement son amant I
d'être l'assassin.
L'accusé, qui a derrière lui un passé I
de travail et d'honnêteté, manifeste à I
l'audience le plus profond abattement I
et le plus grand repentir. Quant à la I
Joconde, qui nie toujours, son attitude |
est révoltante de cynisme.
VESOUL. — La cour d'assises a con- |
damné Suzane Treyvaud, veuve Sara-1
zin, a quinze ans de travaux forcés : I
Jules Groux, à vingt ans de la même I
peine, et tous deux â l'interdiction de I
séjour.
L’audience a été levée à 1 b. 40 du I
matin. I
LA SITUATION AU JAPON I
TOKIO. — La Chambre basse de la I
Diète a voté le budget en conformité I
nés décisions de la commission du bud- I
net, cest-à-dire avec des réductions I
s élevant au total à 7.600.000 livres I
sterling.
Les troubles causés hier â Osaka par I
le scandale naval ont été immédiate- I
ment rénrimés.
L’AVIATION MARITIME
BIARSEILLE. — Le lieutenant de I >
/aisseau Reynaud, du croiseur « La 11
Foudre », attaché au service de l'avia- I
4011, a volé cet après-midi au dessus! 1
fs la rade, à bord d’un hydravion. i
On va procéder à bord de « La Fou- 1 t
“Q.s a des aménagements, pour per- , c
mettre aux hydravions de prendre leur j \
'Ql et d'atterrir sur lo croiseur même. &
Dautre part, le lieutenant de vais- s
reau avi iteur Janvier est parti de St- i
üaphael par la voie des airs. s
-E MARI ET LA FEMME 8E JETTENT I
80US UN TRAIN d
PARIS. — Cf SQiF vers 6 heures 15,
m gare de Bois-Colombès, au moment 2
ru passage d'un train, M. et Mme Paul
°ourtplle, domiciliés à Asnières, tfe ■
S ont jetés sous le ooivoi. L'homme a
>tô tué sur le ggup,
Quant à la femme, retirée très uriè-
rement blessée, elle a été transportée A $
'hôpital dans un état alarmant. I
On ignore les causes de cet acte de h
lésespoir. n
BROYE PAR L’RXPRE88
PARIS. — Un homme d'èqujpe de la i,
lompagnje d'Orléans, Pierre çfermoiit, - w
14 ans, a é(é tamponné en gare de Ghot- '
y-le-Roî, par rexpreaa se dirigeant
ur Limoges. Il a été tué sur le coup.
LE DROIT DE CITATION DIRECTE p
PARIS. — Il existe au Sénat une n
ommlsSien chargée/ fflÿxamiqer le pro- et
9t adopté par la Chambre en vhe’ëe o<
éprimer la corruption en matière d‘é- à
action. a
Aujourd’hui, MM/ Bienvenu-Martin,
Unlstre de l* }uftjce. e$ René Renoult,
iinlatre de l'Intérieur, dtàtent VëHuâ
rier cette commission de supprimer lu
ne disposition votée par la Chambre L
utorisant un particulier à citer direc-
Iniant M iustice un fonctionnaire par bi
iquel lt snirajt été lésé. v
p$r si* vois contre trois, la commis* 1 #
• w
[ | sion a maintenu la disposition. Dam
I ces conditions, M. Savary, président tl
I rapporteur de la commission, a donné
I sa démission.
I Dépêches du Matin.
I 8 b. 50
I A LA CHAMBRE DE COMMERCE
I • DE REIMS
I REIMS. — Dans une réunion tenue
I soir, la Chambre de commerce a
I voté un ordre du jour donnant son ad-
I hé s ion formelle aux décisions prises
I Chambres de commerce réunies
j a Pans il y a quelques jours.
LE GENERALISSIME JOFFRE
A LONGWY
I d. L°NGWY. — Le généralissime Jof-
I fre est arrivé A Longwy, pour exami-
I ner la question de l'augmentation des
I troupes de la ville et pour taire procè-
I der au démentellement réclamé depuis
longtemps.
OFFICIERS ANGLAI8 A PARIS
BREST, -r- L'amiral Beauty et plu-
sieurs officiers d'état-major anglais
sont partis pour Paris. y
AU PEROU
~ Le gouvernement
aes Etats-Unis a reconnu le gouverne-
ment provisoire du Pérou.
PROJET DE DISSOLUTION j
DE LA CHAMBRE DES COMMUNES
LONDRES. — Lord Littleton a dé-
posé devant la Chambre des Lords un
projet de dissolution de la Chambre
des Communes. Ce projet a été adopté
par 242 voix contre 55.
Il n'y a- pas lieu de s'émouvoir de ce I
vote, la Chambre des Lords ayant des
pouvoirs assez limités et la dissolu-
tion n étant prononcée qu'avec l'assen- I
tinient du gouvernement.
SITUATION ALARMANTE A VIENNE I
VIENNE. — Des milliers de sans-tra- I
vail se, promènent dans les rues de I
vienne, conduits par les députés socia- I
listes. Il n y a aucun incident.
La situation est très alarmante.
8ANGLANT COMBAT
AU CONGO B.ELGE I
BRUXELLES. — La « Tribune Cou- I
ffolaise » publie sous réserve une lettre I
de Dima disant que Je bruit court que I
dans le Kassaï un juge a été attaqué I
par des Bakètes ; trois soldats auraient I
été tués, ainsi que 45 indigènes, après I
une journée de combat. I
On préparerait une expédition mili- I
z sur 6, ]
La « Tribune » ajoute qu'un poste du I
sud serait cerné par les indigènes, I
mais qu il aurait été secouru par le I
poste de l'Etat. I
Les détiils manquent encore. Un I
courrier aurait été tué en route. I
Suivant des renseignement puisés au I
ministère des colonies, cette nouvelle I
serait fortement exagérée.
—'Q/Q/Qr— • I
Dépêches du Soir. I
2b. 10 ||
CHAMBRE OES DÉPUTES I
(Séance du matin.) I ]
Présidence de M. ETIENNE, vice- I f
président. 11
La séance est ouverte A 9 h. 15. Ie
On aborde la discussion du projet de 11
oi sur l'organisation de l'enseignement I r
professionnel agricole. I f
. HENNESSY demande la séation I ^
i écoles régionales d'agriculture. 11
M, BRENIER fait un plaidoyer élo-1
tuent en faveur des petits cultivateurs I s
es campagnes dont la situatio nest sou I d
rent misérable. On ne doit donc pas I Q
' étonner de la désertion des campa-1 v
rues, Il demande la création d’écoles \
'ègtonales d'agriculture dont les trais I,,
uirIYEtatUPPOrté 3 &n ma^eure Partie I p
L'orateur préconise aussi la création I c
c cours d'agriculture A la caserne. I Q
La suite de la discussion est renvoyée I c
vendredi. I (j
La séance est levée A midi. I d
EN ITALIE |d
ROME• 7- Le bruit court que le gé-1 rr
léral Spingardi eh convalescence AI
île Ischia, près de Naples, serait sur I H
9 point de résigner ses fonctions de | “
linistre do la guerre. I v<
Cette retraite n'entraînerait d'ailleurs I rii
ucung crise ministérielle, lès' porte-1 “
milles militaires étant toujours en I F
ebors des combinaisons politiques. I
EM AUTRICHE I sc
VIENNE. — Malgré les démentis op-1 ?l
osés, la « Reiscbpost » affirme qu'uni
ouveau corps d'armée serait créé m-1
*ssamment en Galicie. Le siège du I fr
mmanéemeut ferait établi A'Spitslau I rV
proximité des frontières russe et rou-1 •
taine. ' I Hr
I Ri
LE8 EVENEMENTS DU MEXIQUE | tic
MEXICO. — Ou annonee que les rôvo-1 ^
itionnaires ont dynamite un train A11J1
es Tau os, près de Carbonaq. I afi
50 soldats fédéraux et un grand nom-1
*e de voyageurs ont été tués. I
On craint que des troubles éclatent AI se
extoo si tes rWoMioiWAiàs Yempor- * içi
-,
r I tant une victoire décisive A Torréo
• | qu ils ont commencé A attaquer.
11 Les colonies européennes recommen
I ceutà prendre des mesures de défensi
I Des fusils ont été distribués aux sujet
I anglais et plusieurs canons ont ét
I amenés A la légation d'Angleterre.
Le représentant de Y Angleterre a de
I mandé au commandant du ctoiseur an
I mais « Essex » actuellement A la Vera
I Gruz, 6 marins pour assurer la ma
I noeuvre du canon au cas où l'on devrai
I en faire usage.
I n ^W-YORK, — On mande de la Ven
I r/uz. Ie lieutenant de vaisseai
I Crook a été victime d'un attentat. Pen-
dant qu'il traversait la ville en voituri
I en compagnie de sa femme, une balh
I a traversé le panneau et l'a blessé léaè-
I rement.
1 Voir Dernière.Heure 3«ë~Page.
| Pau, le 13 Février 1914.
I ■r r JUIL , r r.-r-m-.-r -w.-..-»^
LE PROGRAMME
É Ctim si de riiMi.
( Les réponses à l’éloquent et habile
I discours de M. Caillaux sur l’impôt
sur le revenu ne se font pas attendre.
I Si le Parlement se tait, le pays parle,
et, dans le pays, ces représentants du
monde du commerce et de l’industrie
qui prennent leurs résolutions au nom
de milliers et de milliers d’hommes
d’affaires, pratiques, réalisateurs et
qui sont las des formules décevantes
[ et menteuses.
Mercredi, c’est le Comité républi-
cain du commerce, de l’industrie et de
1 agriculture, composé en immense
majorité de militants radicaux, qui
unanimement reniait ie projet d’impôt
voté par la Chambre et soutenu par M.
Caillaux.
Pratiquement, sagement, le Conseil
de direction de ce Comité de gauche
demande qu'il soit procédé, comme I
première étape de la réforme fiscale à
la révision de l’impôt foncier non bâti,
en créant les ressources correspondan-
tes par un impôt sur les valeurs mobi-
lières étrangères ;
Que les augmentations d’impôt re-
connues nécessaires à l’équilibre du
budget soient envisagées tant par l’ap-
plication d’un impôt frappant les con-
tribuables qui en sont exempts, que
par une augmentation d’impôts répar-
tis équitablement entre tous tes con-
tribuables dans la mesure de leurs fa-
cultés .; J
Que les impôts nouveaux ou les aug-1
menlations d’impôts conservent un ca-1
ractère forfaitaire à l’exclusion de tou-1
le déclaration de bénéfices ou de reve-1
rus et supprimant de ce fait toute rai-1
son d’inquisition dont le caractère est I
contraire au sentiment national.
Et le jour môme où le Comité Mas-1
curaud prenait cette décision coura-1
çeuse et qui l’honore grandement, lai
Confédération des groupes commer-1
îieux et industriels" de France et I
'Union des intérêts économiques qui |
groupe, en une puissante organisa-1
-ion, le commerce des boissons, celui
le l’alimentation et les assurances, dé-1
ibéraient dans le même sens et accla-1
naient M. le .député Chaumet et M. | ‘
îilliet dans l’exposé du programme et !
les revendlcationi du commerce et de I
'industrie. !
Les questions ont été clairement po- 1
ées et M. le ministre des finances ne 1
lira pas que c’est à mauvais escient 1
[u’on a condamné et conspué ses in-
entions aventureuses et alarmantes, *
Le programme économique du corn- 1
lerce et de l’industrie doit être médité f <
ar les candidats aux élections pro* î f
haines ; il importe que les électeurs j 1
ui sont des contribuables fassent ! 1
omprendre aux politiciens que l’ère l 1
es réalisations doit succéder à celle • 3
es formules théoriques, des utopies, j cl
es amusettes d’apparat, \ e
Quel est cç pregranune ? Il se résu- : d
ie ainsi » ! 1,
Ie Respect de la propriété, de l’ini- [ n
ative privée et de la liberté du tra-. 1
!ii ; s
2° Obligation pour l’Etat de se con- s
uire en honnête homme et de res- n
îcter les contrats signés par lui, Jp* a
rdiction pour le Parlcpiant d’apporter f<
ÎS charges nouvelles à ces contrats,
ms le concours des co-contractants ^
1 sans prévoir des compensations u
[uivalentes ; Q
3° Rejet de toutes dispositions con- n
aires au principe de l’egalilé devant je
mpôt et de tout projet fiscal ayant p
1 caractère inquisitorial et vexatoire. p<
3jet, par conséquent* d® la déclara- a
>n du çontribuqble, laquelle, devant
re contrôlée, entraîne fatalement des pi
vestigations qui violent le secret des I tr
faires. Révision de la loi des patep-: 1 d<
? î , * | n<
4* Opposition formelle à tout établis- ’ la
ment de monopole d’Etat et h toute j p?
itâtivg dfi §oçialigattgn collgctivistè. * nj
a I L’Etat industriel a si bien donné sa
I mesuie, qu il faut vouloir la ruine du
} I PaVs pour lui confier de nouveaux m >•
nopo es. Si on peut croire que le mo*
é | nopole peut être avantageux au COJN
I sommateur, il sera fatal au même ccn*
- I S0£^lIiateur en tant que contribuable 2
- I 5 Réalisation d’économies. Aucune
- dépense nouvelle sans recettes corres-
| pondantes. Limitation de l'initiative
| parlementaire en matière de dépensés?
| Car, en vérité, les députés sont des
* contnMeurs chargés de défendre le?
11 ®®ntribuables contre les demandas'
> civFge.n ide 1 Etat qui Paraissent exce^
' | sives ; ils ne sont pas nommés pour
• »GS c,har&es de la nation,
I quand 1 Etat ne demande pas de sacri^
, | Aces nouveaux ;
| G Organisation de 1 apprentissage
par les groupements intéressés! ii$£
! porte que l’Etat s’occupe le moins pus'
S bie directement de cette ouestion •
elle doit dire réplde par les nié°eN
eux-mômes, dont l’Etal doit suppri?
I mer les entraves ; 1^
| Amélioration de la loi sur le re-
pos hebdomadaire. Les abus sa ni
I c,VantV ^ diyersité des revis.s et dea
I ?/I>’0?aI lûns montre l’imprudence du
I î^i 1, . i®nr et le danger de porter Irm
| d ^atteintes à la liberté du travail. L>
| mime, dans la mise au point des lois
sociaJes, des lois de surenchère tr n
hâtivement conçues et votées, il fai,
dra tenir compte des nécessités éco-
^gin.1(lues, ré?ionales et professionnél-
| , , 8° Réforme administrative en vue d*i
développement des activités natiuna-
| les par la décentralisation. La bureau-
cra ie étouffe les initiatives et parait
I mules les Donnes vol 'niés. Que l'Ftak
demeure dans son rôle de protecteur
| d? sécurité, mais ni le commerce ni
1 industrie n eut besoin d’un tuteur
I tracassier et décourageant •
I ^ Nécessité d obtenir des pouvoirs
publics la consultation • bligatoiro d^s
Uiambres de commerce, Syndicats
professionnels et groupements inté-
resses au sujet des projets et propesi-
lions qui touchent au commerce et â
1 industrie. Celte collaboration, qui
devrait être préalable à la discussion
par les Chambres donnerait les résul-
tats les plus heureux, sans rien retran-
cher aes prérogatives du Parlement
Lavis des hommes comôéten^ «Ÿl,
perts ferait l’économie de bien d--s be
vues. *k,a l
mZfhirÜL s,ord’ avec UP simple corn-
mentaire, les grandes lignes de ce oro*
gramme. Il s’inspire de l’intérêt natiq-
?a et des prmeipes de la Révolution
française. Il est le nôtre. Il rera celui'
des électeurs sages, qui réclament de*
résultats tangibles et solides et non de*^
expériences hasardeuses et des moff
sonores. - JUta
Octave AUBERT.
Le Budget de 4914.
distribué le rapport général
M. Ciémentel sur le budget de 4914
se^ npdg?i arrô/e le îotaI d®s dépen-
ses de 1 exercice à 5.091.334 30»
francs ; mais on sait que ce chiffre ne
S?9^reHd ni ies dépenses du Maroc
[232 millions 625.940 fr,\, ni les dépen-
ses extraordinaires de la guere ©t de la
déposes devant être si/2
^ dans des comptes spéciaux ali-
mentes par l’emprunt.
D autre part, tes prévisions de recet-
es norma.es, établies sur la base des
ecouvrements de 1913, et compte tenu
le quelques rectifications de taxes
droit sur les ventes de meubles, tim-
)re de quittances, impôt sur les opé-
“âtiou» de Bourse, etc.), sont de 4 rni)
iards 789.001.987 fr. inférienreAE
02 millions 82a.821 fr. au mentant des
[épenses. Pour couvrir cette différen-
ts, la Commission du budget propose
e prélever 112 millions 500.000 fr. su r
3 compte pîH>vîsionn©l et d’inscrire 19fi
limons d obligations â court terme
Les recettes normales sont donc in*
uffisantes pour satisfaire à nos be*
Vcf cette situation
.enLF^piîée i’ud,er » depuis quelques
irie|nstableUl lbre de nos bud8ets
C’est ce que constate M. Clémente!
ans son rapide exposé où il met en
îmiere le» causes qui, de 1904 à 19i4,
nt aggravé nos charges de plus d’un
îuiiard et demi et nous mettent au-
>urd hui, en dépit des continuelles
lus-va lues enregistrées pendant cette
êriode, dan» l’obligation d.$ procéder
une véritable liquidation budgétaire.
Nos embarras financiers sont princb
ilement dü» à l’accroissement de no-
e (ma militaire, a la répercussion
)S lois sociales et de solidarité sur
3s budgets, â la cherté croissante do
vje, au rachat do l’Ouest, à l’occu-
ition du M^roc et au déveioppemenlt
iTOi 4®! SSOEtSes. ' J
?//■'. ■ ‘ | ■
Prix ï B Centimes
Samedi 14 Février 1014.
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I * «. IhWM MV
| Rédacteur en chef T-OCTAYI AUBERT
I la flimttu poutliu aipartlsat si Onsflyl’AflalalitrstUÉ 4s la Mm noyai le l'mSriMBAMï
I Test ee sol «»<»nie 1M Abonnemmito et les Aanouee Soit être sdressè à PAS à K. Georges BiCUT, ▲dmlaletntau.a»»taiii«.
▲ PARU, ans 41-rerses Xgto.ee» pour 1M Annonces. Aomuuetrateer GomptaMe.
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DEUXIÈME EDITION
BOURSE DE PARIS
FONDS D'ETATS
8 % Français 87.20
b % Amortissable 90.25
Angleterre 2#% •
Argentine 4 % 1896 92.80
Autriche 4 % or 91,30
Brésil 4 % 1880 75.60
Brésil 5 % 1903 »
Egypte unifiée 102 40
Espagne 4 % (Extérieure).... 90.12
Hongrois 4 % or 85.50
Italien 5 % 96.82
Portugais 3 % »
lusse 3 % 1891 76 70
Russe 3 % 1896 73 55
Russe 4 % cons. 1« et fr série 91.3*)
Russe 5 % 1906 103.30
Russe 4 % 1909 97.30
Dette Ottomane unifiée à 4 % 86.45
Douanes Ottomanes 456.(.0
VALEURS DIVERSES
Actions Suez »
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Actions P. L. M 1300
Actions Nord-Espagne ...... 452
Actions Wagons-Lite ord »
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A-tions Sosnowic© 15 6
Actions Rio-Tinto 1831
B.inque Ottomane 614
Compagnie Tranealt. 3 % act. 287 i
Métropolitain de Paris 549 1
Dépêches de la Nuit.
11 b. 60
LES EVENEMENTS D’ORIENT
M, Venizelos à Belgrade.
BELGRADE. — M. Venizelos a été
reçu hier matin en audience solennelle
par le roi Pierre. M. Pacbitcb a of-
fert A midi un déjeuner en l'honneur
du président du conseil de Grèce.
Condamnés par la Cour Martiale
de Gontantinople.
CONSTANTINOPLE. — La cour
martiale A condamn éà mort par con-
tumace Yex-colonel Sadik, reconnu i
coupable d'avoir formé à l'étranger ;
une ligue secrète dans le but de fomen-
ter la révolution générale en Turquie,
de renverser le gouvernement actuel
et d'assassiner quelques hauts person- )
nages et aussi d'avoir préparé l'atten-
tat contre Mahmoud-Chevket-Pacba. ?
Les anciens députés Hodja, Sabri et :
Busri ont été condamnés : le premier
par contumace, le second contradictoi- \
rement, aux travaux forcés à perpé-
tuité.
Départ d’Easad-Pacha.
DURAZZO. — Essad-Pacba a remis
hier ses pouvoirs à la commission de <
contrôle international. Procès-verbal j
de cette cérémonie a été signé au con- I
su iat italien. \
fi ter matin, à neuf heures, Essad- >
Pach'a et quatorze délégués albanais ;
sont partis à bord du vapeur « Adria-
tico ». Ha se rendent à Potsdam pour
offrir air prince de Wied la couronne
d'Albanie.
Essad-Pacba arrivera à Rome de- <
main matin.
LA DEMISSION DE M. KOKOVTZOF
explications officieuses et commentaires.
PETERSBOURG. — La « Gazette de i
la Bourse » donne hier soir les expli- \
catioMS suivantes qui ne laissent pas
d'avoir une apparence officieuse sur la
retraite de M. Kokovtzof. , J
Officiellement, la démission est moti- 1
vée par la considération que ces der-
nières années la vie industrielle de la
Russie a pris «un essor si large qu'elle
n'admet plus la réunion dans la même i
/nain des fonctions de ministre et de
président du conseil. C'est pourquoi le
DO uvoir suprême ayant le souci des be- 1
soitis de la vie industrielle de l’Etat rc~ '
connfit nécessaire de séparer les deux
fonctions. En outre, la décision fut
prise di? mettre A la tête du departe-
ment des finances un homme plus jeu-
ne et plus énergiquem C'egt ainsi que ,
M. Barck a été choisK j
Le poste de président du conseil SOFA t
complètement indépendant et la nomi- ]
nation â ce poste du sous-secrétaire
d'Etat, M. Goremikine, a été jugée né- (
cessaire pour unifier les hautes direc-
tions du pays. j i
La « Gazette » ajoute : i
u On a exprimé à M. Kokovtzof une \ t
reconnaissance particulière pour les j
travaux qu'il a accomplis comme n i- L
nistre des finances. Demain, four du t
rapport habituel hebdomadaire, M. Ko-
kovtsof se rendre à Tsarskoié-Selo sur 6
invitation spéciale. » }
Suivant la s Vetcberne Vremia », la Q
.lettre du tsar que reçut hier M. Ko-
Ifcovtzot constatait qu'étant donné l'état
de santé plus délicat du président, il J
sex'Aif difficile b celui-ci de coanimer I Jj
à réaliser un travail utile comme chef
de la politique russe.
M. Kokovtzof avait l'intention de
partir pour ses propriétés du Caucase,
mais le désir lui a été exprimé de le
voir rester pour le jour du jubilé de
ses dix années de séjour au ministère,
le 18 février.
Les journaux considèrent que l'arri-
vee au pouvoir de M. Goremikine, mar-
?ue une évolution sur la droite. C'est
cette conclusion qu'arrivent les lea-
ders de l'opposition.
Suivant la « Vetcberne Vremia », il
est probable que la nomination de M.
Goremikine sera accueillie avec satis-
faction par la droite du conseil de
1 empire, dont le leader, M. Dournovo
est en étroite communion d'idées avec
le nouveau président du conseil.
La « Vetcberne Vremia » assure que
1 éventualité de la nomination de M.
Kokovtzof â l'ambassade de Paris est
inexacte.
Les journaux croient au départ de
M. Sasonof, ministre des affaires
étrangères, en raison de l'incompati-
bilité de sa politique avec celle de M.
Goremikine. Us parlent pour le rem-
placer, do M. Shebeko, ambassadeur à
Vienne, de M. de Hartwig, ministre h
Belgride, ou de M. de Giers, ambassa-
deur à Constantinople. Cependant, hier
soir il semblait possible que M. Saso-
not reste au moins provisoirement à la
la tête des affaires étrangères.
APRES DOUZE ANS LA CHAMBRE
VA EXAMINER LE8 DEMANDES
DE 35 OONCREOATION8
PARIS. — M. René Renoult, minis-
tre de l'intérieur, s'est rendu à la
Chambre devant la Commission char-
gée d examiner le projet relatif â la li-
quidation des congrégations religieu-
ses.
Le ministre a vivement insisté pour
que le projet voté par le Sénat ne fût
pas modifié, afin d'éviter un retour de
ls devant la Haute-Assemblée.
M. René Renoult a ensuite annoncé â
la Commission qu'il allait saisir la
Chambre des demandes d'autorisation ■
formées depuis plus de douze ans par
trente-cinq congrégations religieuses.
«Le gouvernement, a dit le ministre,
se trouve en présence d'un arriéré
considérable qu'il entend régler sans
délai.
» Les Chambres de 1903 ont statué
seulement sur trente-cinq demandes 1
d'autorisation ; la tâche qui reste à ac- '
complir est, on le voit, plus considé-
rable , ,
» Il y a là une situation irrégulière, ,
qui n'a que trop duré. S'il existe des ■
congrégations dont le but est respec-
table, elles ont intérêt à ce que la de- i
mande d'autorisation présentée jadis
par elles soit enfin soumise au Parle-
ment pour que leur situation soit ré-
gularisée. Quant aux congrégations
qui, comme celle que le gouvernement
a supprimée la semaine dernière, font J
OEuvre politique et sont un danger pour *
la société, il importe de les disperser I
au plus vite en rejetant leur demande 1
d'autorisation. En négligeant de sta- 1
tuer sur leur sort, on prolonge de la
manière la plus fâcheuse un état de 1
chose auquel le gouvernement est ré- J
solu à mettre un terme. »
En attendant, le ministre de l'inté-
rieur a insisté pour obtenir le vote * ,
d'urgence du projet sur la liquidation \
des congrégations qui constitue la pré- « î
face indispensable de l'opération qui \
doit suivre, , 1
A la suite de l'audition de M. René ,
Renoult, et après délibération, la Ç wi- :
mission a adopté intégralement le pro- J
jet du Sénat et M. Peytral, rapporteur, '
et aussitôt déposé son rapport.
LES DEPENDS DE LA LOI DE 3 AN8 i
PARIS. — BS. Nouleps. ministre de |
la guerre, a été entendu par la Çopi-
mission de l'armée sur les dépenses
non renouvelables destinées à la défen-
se nationale et sup J'état des effectifs. e
Il a fait la comparaison dos unités c
présontes sous les drapeaux au 1er jan- 1
vier 1913 et su 1er janvier 1914, a
Il a indiqué ensuite la répartition des é
crédits à employer pour Yamélioralion
le l'armement et pour les caserne- v
monts nécessités par la loi sur le re- l
crutement,
LA REVOLUTION EH EQUATEUR d
NEW-YORK, — Une dépêche de
Guayaquil confirme que lés canonniè-
res gouvernementales ont bombardé et C
me les troupes ont attaqué mardi, Es- 3
tHéralfias, s
Les forces §n gouvernement ont, s
croit-on, repris la y file.
Plusieurs maisons ont été incendiées
car les obus.
Les rebelles du colonel Concba ont °.
•etUSé d’établir une sone neutre pour '*
es nr-i-cemhaftants, ou de permettre f
iux étrangers do se WHflrQ à bord des u
lavires mouillés dans lo pott,
Les détiils manquent, mais on sait n
me la ville a dû subir une forte ca- n.
wnnade ût Ton craint pour la sécurité p
les étrangers et dp* non-combattants, u
AGENT DE CHANGE ARRETE
PARIS. — Lc§ inspecteurs de la po- U
icç judiciaire ont arrêté çe matin, en
j vertu d'une demande d'extradition du
gouvernement anglais, M. Chartes Stel-
I; 1er, né le 7 février 1856 à Londres, où
| il exerce la profession d'agent de chan-
ge.
I Steller avait quitté Londres, il y a
î quelques jours. Il était recherché pour
des escroqueries qu'il aurait commises
Il a été écroué au dépôt.
UNE RECLUSE DANS UN TONNEAU
NANCY. — La police vient de décou-
vrir a Pont-à-Moussoh une jeune Allô
i de 18 ans, Eugénie Levieux, originaire
| de Woel (Meuse), qui était disparue
I depuis plus d'un an.
Les patrons de la jeune fille l'avaient
renvoyée, parce qu'ils avaient appris
qu elle avait un amant. Celui-ci cacha
alors sa maîtresse dans un hangar ap-
partenant â sa famille et où personne
ne venait.
Il la logea dans un bouge, sorte de
grand tonneau où les vignerons met-
tent leurs vendanges.
La jeune fille, à qui il apportait cha-
que nuit des aliments, vivait au tond
de ce tonneau, ne sortant jamais pour
ne pas être reconnue.
Elle déclare qu'elle avait accepté vo- !
lontairement sa réclusion pour ne oas-l
perdre son ami. * .
Les pirents d'Eugénie Levieux qui,
depuis la disparition de leur enfant, la
recherchaient partout, vont être infor-
més.
LA JOGONDE AUX A8SISE8
VE SOUL. — Aujourd'hui comparais- |
sent devant la cour d'assises un ouvrier I
paveur, Jules Groux, originaire de la I
Suisse, et sa maîtresse Suzanne Trey- I
vaud, surnommée la Joconde, qui sont
accusés de meurtre SUT la personne d'un I
ouvrier plâtrier, Gustave Rousselle.
Le 28 septembre dernier, â Lure, un i
ouvrier plâtrier, Gustave Rousselle, dis I
paru depuis quelques jours, était trou- I
ve mort, la tête enfoncée dans la lu- I
nette des water-closets, dans son jar- I
dm. Il avait été assassiné. Une enquête I
ouverte aussitôt amena l'arrestation I
des coupables : Jules Groux et sa mal- I
tresse Suzanne Treyvaud.
rôle de cette dernière tut particu- I
hèrement odieux. Instigatrice du cri- I
me, elle menaça son amant de lui « fai- I
re son affaire » s'il hésitait à accom- I
phr cet attentat pour lequel le courage I
lui avait manqué.
Après avoir tué Rousselle, le meur- I
trier fouilla la maison mais ne trouva I
que 4 fr. 75, qu'il remit fidèlement à [
sa maîtresse. Celle-ci nia toute parti- I
cipation et accusa nettement son amant I
d'être l'assassin.
L'accusé, qui a derrière lui un passé I
de travail et d'honnêteté, manifeste à I
l'audience le plus profond abattement I
et le plus grand repentir. Quant à la I
Joconde, qui nie toujours, son attitude |
est révoltante de cynisme.
VESOUL. — La cour d'assises a con- |
damné Suzane Treyvaud, veuve Sara-1
zin, a quinze ans de travaux forcés : I
Jules Groux, à vingt ans de la même I
peine, et tous deux â l'interdiction de I
séjour.
L’audience a été levée à 1 b. 40 du I
matin. I
LA SITUATION AU JAPON I
TOKIO. — La Chambre basse de la I
Diète a voté le budget en conformité I
nés décisions de la commission du bud- I
net, cest-à-dire avec des réductions I
s élevant au total à 7.600.000 livres I
sterling.
Les troubles causés hier â Osaka par I
le scandale naval ont été immédiate- I
ment rénrimés.
L’AVIATION MARITIME
BIARSEILLE. — Le lieutenant de I >
/aisseau Reynaud, du croiseur « La 11
Foudre », attaché au service de l'avia- I
4011, a volé cet après-midi au dessus! 1
fs la rade, à bord d’un hydravion. i
On va procéder à bord de « La Fou- 1 t
“Q.s a des aménagements, pour per- , c
mettre aux hydravions de prendre leur j \
'Ql et d'atterrir sur lo croiseur même. &
Dautre part, le lieutenant de vais- s
reau avi iteur Janvier est parti de St- i
üaphael par la voie des airs. s
-E MARI ET LA FEMME 8E JETTENT I
80US UN TRAIN d
PARIS. — Cf SQiF vers 6 heures 15,
m gare de Bois-Colombès, au moment 2
ru passage d'un train, M. et Mme Paul
°ourtplle, domiciliés à Asnières, tfe ■
S ont jetés sous le ooivoi. L'homme a
>tô tué sur le ggup,
Quant à la femme, retirée très uriè-
rement blessée, elle a été transportée A $
'hôpital dans un état alarmant. I
On ignore les causes de cet acte de h
lésespoir. n
BROYE PAR L’RXPRE88
PARIS. — Un homme d'èqujpe de la i,
lompagnje d'Orléans, Pierre çfermoiit, - w
14 ans, a é(é tamponné en gare de Ghot- '
y-le-Roî, par rexpreaa se dirigeant
ur Limoges. Il a été tué sur le coup.
LE DROIT DE CITATION DIRECTE p
PARIS. — Il existe au Sénat une n
ommlsSien chargée/ fflÿxamiqer le pro- et
9t adopté par la Chambre en vhe’ëe o<
éprimer la corruption en matière d‘é- à
action. a
Aujourd’hui, MM/ Bienvenu-Martin,
Unlstre de l* }uftjce. e$ René Renoult,
iinlatre de l'Intérieur, dtàtent VëHuâ
rier cette commission de supprimer lu
ne disposition votée par la Chambre L
utorisant un particulier à citer direc-
Iniant M iustice un fonctionnaire par bi
iquel lt snirajt été lésé. v
p$r si* vois contre trois, la commis* 1 #
• w
[ | sion a maintenu la disposition. Dam
I ces conditions, M. Savary, président tl
I rapporteur de la commission, a donné
I sa démission.
I Dépêches du Matin.
I 8 b. 50
I A LA CHAMBRE DE COMMERCE
I • DE REIMS
I REIMS. — Dans une réunion tenue
I soir, la Chambre de commerce a
I voté un ordre du jour donnant son ad-
I hé s ion formelle aux décisions prises
I Chambres de commerce réunies
j a Pans il y a quelques jours.
LE GENERALISSIME JOFFRE
A LONGWY
I d. L°NGWY. — Le généralissime Jof-
I fre est arrivé A Longwy, pour exami-
I ner la question de l'augmentation des
I troupes de la ville et pour taire procè-
I der au démentellement réclamé depuis
longtemps.
OFFICIERS ANGLAI8 A PARIS
BREST, -r- L'amiral Beauty et plu-
sieurs officiers d'état-major anglais
sont partis pour Paris. y
AU PEROU
~ Le gouvernement
aes Etats-Unis a reconnu le gouverne-
ment provisoire du Pérou.
PROJET DE DISSOLUTION j
DE LA CHAMBRE DES COMMUNES
LONDRES. — Lord Littleton a dé-
posé devant la Chambre des Lords un
projet de dissolution de la Chambre
des Communes. Ce projet a été adopté
par 242 voix contre 55.
Il n'y a- pas lieu de s'émouvoir de ce I
vote, la Chambre des Lords ayant des
pouvoirs assez limités et la dissolu-
tion n étant prononcée qu'avec l'assen- I
tinient du gouvernement.
SITUATION ALARMANTE A VIENNE I
VIENNE. — Des milliers de sans-tra- I
vail se, promènent dans les rues de I
vienne, conduits par les députés socia- I
listes. Il n y a aucun incident.
La situation est très alarmante.
8ANGLANT COMBAT
AU CONGO B.ELGE I
BRUXELLES. — La « Tribune Cou- I
ffolaise » publie sous réserve une lettre I
de Dima disant que Je bruit court que I
dans le Kassaï un juge a été attaqué I
par des Bakètes ; trois soldats auraient I
été tués, ainsi que 45 indigènes, après I
une journée de combat. I
On préparerait une expédition mili- I
z sur 6, ]
La « Tribune » ajoute qu'un poste du I
sud serait cerné par les indigènes, I
mais qu il aurait été secouru par le I
poste de l'Etat. I
Les détiils manquent encore. Un I
courrier aurait été tué en route. I
Suivant des renseignement puisés au I
ministère des colonies, cette nouvelle I
serait fortement exagérée.
—'Q/Q/Qr— • I
Dépêches du Soir. I
2b. 10 ||
CHAMBRE OES DÉPUTES I
(Séance du matin.) I ]
Présidence de M. ETIENNE, vice- I f
président. 11
La séance est ouverte A 9 h. 15. Ie
On aborde la discussion du projet de 11
oi sur l'organisation de l'enseignement I r
professionnel agricole. I f
. HENNESSY demande la séation I ^
i écoles régionales d'agriculture. 11
M, BRENIER fait un plaidoyer élo-1
tuent en faveur des petits cultivateurs I s
es campagnes dont la situatio nest sou I d
rent misérable. On ne doit donc pas I Q
' étonner de la désertion des campa-1 v
rues, Il demande la création d’écoles \
'ègtonales d'agriculture dont les trais I,,
uirIYEtatUPPOrté 3 &n ma^eure Partie I p
L'orateur préconise aussi la création I c
c cours d'agriculture A la caserne. I Q
La suite de la discussion est renvoyée I c
vendredi. I (j
La séance est levée A midi. I d
EN ITALIE |d
ROME• 7- Le bruit court que le gé-1 rr
léral Spingardi eh convalescence AI
île Ischia, près de Naples, serait sur I H
9 point de résigner ses fonctions de | “
linistre do la guerre. I v<
Cette retraite n'entraînerait d'ailleurs I rii
ucung crise ministérielle, lès' porte-1 “
milles militaires étant toujours en I F
ebors des combinaisons politiques. I
EM AUTRICHE I sc
VIENNE. — Malgré les démentis op-1 ?l
osés, la « Reiscbpost » affirme qu'uni
ouveau corps d'armée serait créé m-1
*ssamment en Galicie. Le siège du I fr
mmanéemeut ferait établi A'Spitslau I rV
proximité des frontières russe et rou-1 •
taine. ' I Hr
I Ri
LE8 EVENEMENTS DU MEXIQUE | tic
MEXICO. — Ou annonee que les rôvo-1 ^
itionnaires ont dynamite un train A11J1
es Tau os, près de Carbonaq. I afi
50 soldats fédéraux et un grand nom-1
*e de voyageurs ont été tués. I
On craint que des troubles éclatent AI se
extoo si tes rWoMioiWAiàs Yempor- * içi
-,
r I tant une victoire décisive A Torréo
• | qu ils ont commencé A attaquer.
11 Les colonies européennes recommen
I ceutà prendre des mesures de défensi
I Des fusils ont été distribués aux sujet
I anglais et plusieurs canons ont ét
I amenés A la légation d'Angleterre.
Le représentant de Y Angleterre a de
I mandé au commandant du ctoiseur an
I mais « Essex » actuellement A la Vera
I Gruz, 6 marins pour assurer la ma
I noeuvre du canon au cas où l'on devrai
I en faire usage.
I n ^W-YORK, — On mande de la Ven
I r/uz. Ie lieutenant de vaisseai
I Crook a été victime d'un attentat. Pen-
dant qu'il traversait la ville en voituri
I en compagnie de sa femme, une balh
I a traversé le panneau et l'a blessé léaè-
I rement.
1 Voir Dernière.Heure 3«ë~Page.
| Pau, le 13 Février 1914.
I ■r r JUIL , r r.-r-m-.-r -w.-..-»^
LE PROGRAMME
É Ctim si de riiMi.
( Les réponses à l’éloquent et habile
I discours de M. Caillaux sur l’impôt
sur le revenu ne se font pas attendre.
I Si le Parlement se tait, le pays parle,
et, dans le pays, ces représentants du
monde du commerce et de l’industrie
qui prennent leurs résolutions au nom
de milliers et de milliers d’hommes
d’affaires, pratiques, réalisateurs et
qui sont las des formules décevantes
[ et menteuses.
Mercredi, c’est le Comité républi-
cain du commerce, de l’industrie et de
1 agriculture, composé en immense
majorité de militants radicaux, qui
unanimement reniait ie projet d’impôt
voté par la Chambre et soutenu par M.
Caillaux.
Pratiquement, sagement, le Conseil
de direction de ce Comité de gauche
demande qu'il soit procédé, comme I
première étape de la réforme fiscale à
la révision de l’impôt foncier non bâti,
en créant les ressources correspondan-
tes par un impôt sur les valeurs mobi-
lières étrangères ;
Que les augmentations d’impôt re-
connues nécessaires à l’équilibre du
budget soient envisagées tant par l’ap-
plication d’un impôt frappant les con-
tribuables qui en sont exempts, que
par une augmentation d’impôts répar-
tis équitablement entre tous tes con-
tribuables dans la mesure de leurs fa-
cultés .; J
Que les impôts nouveaux ou les aug-1
menlations d’impôts conservent un ca-1
ractère forfaitaire à l’exclusion de tou-1
le déclaration de bénéfices ou de reve-1
rus et supprimant de ce fait toute rai-1
son d’inquisition dont le caractère est I
contraire au sentiment national.
Et le jour môme où le Comité Mas-1
curaud prenait cette décision coura-1
çeuse et qui l’honore grandement, lai
Confédération des groupes commer-1
îieux et industriels" de France et I
'Union des intérêts économiques qui |
groupe, en une puissante organisa-1
-ion, le commerce des boissons, celui
le l’alimentation et les assurances, dé-1
ibéraient dans le même sens et accla-1
naient M. le .député Chaumet et M. | ‘
îilliet dans l’exposé du programme et !
les revendlcationi du commerce et de I
'industrie. !
Les questions ont été clairement po- 1
ées et M. le ministre des finances ne 1
lira pas que c’est à mauvais escient 1
[u’on a condamné et conspué ses in-
entions aventureuses et alarmantes, *
Le programme économique du corn- 1
lerce et de l’industrie doit être médité f <
ar les candidats aux élections pro* î f
haines ; il importe que les électeurs j 1
ui sont des contribuables fassent ! 1
omprendre aux politiciens que l’ère l 1
es réalisations doit succéder à celle • 3
es formules théoriques, des utopies, j cl
es amusettes d’apparat, \ e
Quel est cç pregranune ? Il se résu- : d
ie ainsi » ! 1,
Ie Respect de la propriété, de l’ini- [ n
ative privée et de la liberté du tra-. 1
!ii ; s
2° Obligation pour l’Etat de se con- s
uire en honnête homme et de res- n
îcter les contrats signés par lui, Jp* a
rdiction pour le Parlcpiant d’apporter f<
ÎS charges nouvelles à ces contrats,
ms le concours des co-contractants ^
1 sans prévoir des compensations u
[uivalentes ; Q
3° Rejet de toutes dispositions con- n
aires au principe de l’egalilé devant je
mpôt et de tout projet fiscal ayant p
1 caractère inquisitorial et vexatoire. p<
3jet, par conséquent* d® la déclara- a
>n du çontribuqble, laquelle, devant
re contrôlée, entraîne fatalement des pi
vestigations qui violent le secret des I tr
faires. Révision de la loi des patep-: 1 d<
? î , * | n<
4* Opposition formelle à tout établis- ’ la
ment de monopole d’Etat et h toute j p?
itâtivg dfi §oçialigattgn collgctivistè. * nj
a I L’Etat industriel a si bien donné sa
I mesuie, qu il faut vouloir la ruine du
} I PaVs pour lui confier de nouveaux m >•
nopo es. Si on peut croire que le mo*
é | nopole peut être avantageux au COJN
I sommateur, il sera fatal au même ccn*
- I S0£^lIiateur en tant que contribuable 2
- I 5 Réalisation d’économies. Aucune
- dépense nouvelle sans recettes corres-
| pondantes. Limitation de l'initiative
| parlementaire en matière de dépensés?
| Car, en vérité, les députés sont des
* contnMeurs chargés de défendre le?
11 ®®ntribuables contre les demandas'
> civFge.n ide 1 Etat qui Paraissent exce^
' | sives ; ils ne sont pas nommés pour
• »GS c,har&es de la nation,
I quand 1 Etat ne demande pas de sacri^
, | Aces nouveaux ;
| G Organisation de 1 apprentissage
par les groupements intéressés! ii$£
! porte que l’Etat s’occupe le moins pus'
S bie directement de cette ouestion •
elle doit dire réplde par les nié°eN
eux-mômes, dont l’Etal doit suppri?
I mer les entraves ; 1^
| Amélioration de la loi sur le re-
pos hebdomadaire. Les abus sa ni
I c,VantV ^ diyersité des revis.s et dea
I ?/I>’0?aI lûns montre l’imprudence du
I î^i 1, . i®nr et le danger de porter Irm
| d ^atteintes à la liberté du travail. L>
| mime, dans la mise au point des lois
sociaJes, des lois de surenchère tr n
hâtivement conçues et votées, il fai,
dra tenir compte des nécessités éco-
^gin.1(lues, ré?ionales et professionnél-
| , , 8° Réforme administrative en vue d*i
développement des activités natiuna-
| les par la décentralisation. La bureau-
cra ie étouffe les initiatives et parait
I mules les Donnes vol 'niés. Que l'Ftak
demeure dans son rôle de protecteur
| d? sécurité, mais ni le commerce ni
1 industrie n eut besoin d’un tuteur
I tracassier et décourageant •
I ^ Nécessité d obtenir des pouvoirs
publics la consultation • bligatoiro d^s
Uiambres de commerce, Syndicats
professionnels et groupements inté-
resses au sujet des projets et propesi-
lions qui touchent au commerce et â
1 industrie. Celte collaboration, qui
devrait être préalable à la discussion
par les Chambres donnerait les résul-
tats les plus heureux, sans rien retran-
cher aes prérogatives du Parlement
Lavis des hommes comôéten^ «Ÿl,
perts ferait l’économie de bien d--s be
vues. *k,a l
mZfhirÜL s,ord’ avec UP simple corn-
mentaire, les grandes lignes de ce oro*
gramme. Il s’inspire de l’intérêt natiq-
?a et des prmeipes de la Révolution
française. Il est le nôtre. Il rera celui'
des électeurs sages, qui réclament de*
résultats tangibles et solides et non de*^
expériences hasardeuses et des moff
sonores. - JUta
Octave AUBERT.
Le Budget de 4914.
distribué le rapport général
M. Ciémentel sur le budget de 4914
se^ npdg?i arrô/e le îotaI d®s dépen-
ses de 1 exercice à 5.091.334 30»
francs ; mais on sait que ce chiffre ne
S?9^reHd ni ies dépenses du Maroc
[232 millions 625.940 fr,\, ni les dépen-
ses extraordinaires de la guere ©t de la
déposes devant être si/2
^ dans des comptes spéciaux ali-
mentes par l’emprunt.
D autre part, tes prévisions de recet-
es norma.es, établies sur la base des
ecouvrements de 1913, et compte tenu
le quelques rectifications de taxes
droit sur les ventes de meubles, tim-
)re de quittances, impôt sur les opé-
“âtiou» de Bourse, etc.), sont de 4 rni)
iards 789.001.987 fr. inférienreAE
02 millions 82a.821 fr. au mentant des
[épenses. Pour couvrir cette différen-
ts, la Commission du budget propose
e prélever 112 millions 500.000 fr. su r
3 compte pîH>vîsionn©l et d’inscrire 19fi
limons d obligations â court terme
Les recettes normales sont donc in*
uffisantes pour satisfaire à nos be*
Vcf cette situation
.enLF^piîée i’ud,er » depuis quelques
irie|nstableUl lbre de nos bud8ets
C’est ce que constate M. Clémente!
ans son rapide exposé où il met en
îmiere le» causes qui, de 1904 à 19i4,
nt aggravé nos charges de plus d’un
îuiiard et demi et nous mettent au-
>urd hui, en dépit des continuelles
lus-va lues enregistrées pendant cette
êriode, dan» l’obligation d.$ procéder
une véritable liquidation budgétaire.
Nos embarras financiers sont princb
ilement dü» à l’accroissement de no-
e (ma militaire, a la répercussion
)S lois sociales et de solidarité sur
3s budgets, â la cherté croissante do
vje, au rachat do l’Ouest, à l’occu-
ition du M^roc et au déveioppemenlt
iTOi 4®! SSOEtSes. ' J
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