Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1916-04-23
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 avril 1916 23 avril 1916
Description : 1916/04/23 (A49,N158)-1916/04/24. 1916/04/23 (A49,N158)-1916/04/24.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5274756f
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/06/2020
■f 1 ■ *»
Quarante-Neuvième Année. N* tf>8. a«ti . e r««iï«». ^
—« - Prix * 6 Centimes. Dimanche-Lundi 23-24 Avril 4946.
DBS BASSES-PYI^^I^EI^^^^
—^ JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE rTT. >
ABONNEMENTS i
P.u, département « limltroph e",!"'» aVrr.
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Rédacteur en chef y OCTAVE AUBERT
ti «notion poiltiTB» appartint au connu t'Adaimtntia ta la sootéti Anoaymi «i L’ininnur
Tout ce qui concerne le. Abonnement, et le. Annonce, doit être «dre.* à ?iv à M. Georges HAURIT, Adolnl.tr.teur.Comot.bl6
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Annonces ordinaire» 30 —
Rôclsraes 50 —
Chronique locale ou Faite divers f frane.
IàÊI AflffldlfflifM AM An»Am mM /#«•»# A /VaseA*!#
Honvslles Officielles.
En Ar./wmn A ... Samedi (Matin).
nord d'un Mtamml? »wv3t^Hpa^#l®5oT2îîonéï^lsJ!!?lî5a aW 07? °®<,Upé ,a livre
Sur la tiw» imunhi rf- «1 Lpar 1 explosion d'une mine allonimirfo.
posltione du Mort-Hommo. Wou8®» bombardement violent do nos nouvelles
Jusqu’au fort do^Vaux*. *nfpn8e aül,vit 6 de l’artillorle ennemie depuis la Meueq
vaux. Aucune action d*»nÏÏnférîe.danfl ,0a K00l6urs d'Ex» de OhatWon et de Ron-
Hattonohaff/l^^u^nord-eat ^do^St-Mihlen ° bombardé ,a «a»-® do Vlgnoulleo Ice
de LaUMÂr2wft NonMrd!'*' batter,6a ont dl9Per8<> des convoie sur la route
Aucun ^vévnomont Important à signaler eur le reste du front.
la route d^/irei-P^îmem^ pendant "raîJjon enîXé,U®menl ,fl fl0(Jt*ur à ,,(5et do
britannique*. p onni 1 ac,,on e«*agdo sur oo point par les troupes
alto qué ïu *00^8 rie^îUmiit*£oîrn,iïmï,«J Allemands qui avalent réussi à urondro nîniî !îî p,n*îl nord du Mort-Homroe. Les
xsssi zsr, nZ Tsjsrsa? .xv:„#nir
no 8
intenuo de nos Hgnes^epuis’f^M^uil°‘,rr)èo, A la cuite du bombardement
K«rnl de troupe* leurs tranchéoe^evantT^^înt MP?*1*' Allemand 8 ont
Une contro préparation d,artU,*..i *fon* * Etang et le fort de Vaux.
tpràparatlfs et causé de* p^WUrî^!î!^i-ïî!î^®mî. €,6o,*noh*« a fa,t avorter ces
Au Bols Lo Prôtro, queiqueo contacts de patrouilles.
Nuit oalme sur le reste du front. '■"■■■ " ■■■■
NOUVELLES DE LA GUERRE
DU DOTÉ RU88E
Le Communiqué.
iAPxCTRaQRAD — L’artillerlo lourde et
•léîtere Allemande a bombant]» les tran-
chées do fa têts de pont d’Ikckul ; nos
battovios ont réduit au silence une partie
de l'arüllerie et des mitrailieusee aile-
mondes.
8ur le flâne droit d» la région do «la-
«sobstadt, duel d'artillerie.
A l'ouest d’OIyk et au nord do Mourn-
vlUa. sur l'Ikva, l’ennemi a tenté d’ap-
P'oolier de nos tranchées et a été re-
poussé.
En Calfcle, /l’ennemi a attaqué avec
ténacité la région de Popova Qora, male .
sans résultat.
Front du Oauoaoe. !
Notre oflenelve dans la région du litto-
ral continue.
*
* «
La fraternité de guorre dée armées
russe et françalso se raffermit davantage
par l’arrivée le 20 avril de troupee rueeee
•ri France k Marseille. .
France et Russie. §
PETROGRAO. - A propos de l'arrivée
doe troupee russos a Marseille, la « No*
volé Vrémla » du 21 avril écrit : u La
Ruoelo ne ménagera rien pour ses qHlcc
#1 In victoire. En envoyant do» troupos
en France, nous témoignons devant lo
monde entier combien grande cet notre
confiance dans nos alliés. Nos soldats
f rater nieoit en Fronoe aveo los soldats
français ; le moment est proche où lis
fraterniseront avec les Anglais en Asie
Mineure. » ,
.
SUR LE FRONT ITALIEN 8
Le Communiqué, J
ROME. — Tout le long du front, acti-
vité Intermittente des deux artillerie* ot
rmonnalesnnoes fréquentes d’avions.
Petitee rencontre» d’infanterie dans le
Haut Astloo, dans la vallée rte Sugana
et dans le Haut Oordevole, où nous avons
fait a l'ennemi une trentaine de prison-
wi'ire. ;
Dan* la zone du Monte Nero, dans la
nuit du 20 avril, nous avons repoussé des
frnoKons ennemies essayant ds lancer
dos bombes contre nos lignes sur fe Mrzll
oi sur le ilème.
Hier après-midi, une eeoadrllle de Oa-
P’-onl a bombardé, près de Trieste, une
station d’hydravions sur laquelle elle a
lancé une soixantaine de grenadee-mlnee
a /oo dos résultats visiblement très cfflca-
o ». Nos avions, qui ont été l’objet du tir
inofflcace habituel de* batteries ennemies
antiaériennes, sont rentrés Indemnes.
8UR LE8 BORDS DU TIQRE
LONDRES. — Un eommunlqué de Mé>
sopolamie donne des détails supniémen-
t urcs sur les oombats des 17 et 18 avril. j
Il parait que l’ennemi fit son attaque
aveo environ 10.000 hommes, soit une di-
vision entière et des portions de deux
autres. Oes troupee attaquèrent en for-
mations serrées et pénétrèrent dans une
partie do notre front. Sur uns longueur
do 500 yarde du front d’une oeule de no*
brigades, on a compté 1.200 à 1.500 ea-
davres turo». Les rapporte dbent que les
cadavres gleent plus foin devint d’autres
portions de notre ligne. Le nombre des
Turcs seuls tués dans la nuit du 17 avril
est évalué a 3.000.
Plusieurs attaque* ont été menées par
ne* Allemand», dont quelques-uns figu-
rent parmi le* morts. L’ennemi parait !
avoir cru qu’un* partie de nos troupes f
était leoléo par les Inondations et que ;
les Turos pourraient les cerner. A ce mo- j
ment, cependant, nos réserves arrivaient. '
Nos pertes totales en tués, blessée et man-
quants sont bien moindres que les chlf- 1
1res des Turcs tués.
La journée du 18 avril a été orageuse
et les reconnaissances aérienne* ont été
difficiles. Les inondations s’étendent, lo
fleuve est encore très haut.
SUR LE FRONT DE 8ALONIQUE j
8ALONIQUE. — Dans la nuit du 17 au
18, des avions français ont bombardé Iss 1
campements allemande de Negotin et de 1
Podgorltza.
Dans ta nuit du 18 au 10, d’autres
avions français ont bombardé les caeer-
nements allemands de Quevguell.
Dans la nuit du 10 au 20, nos avions
bombardèrent euooessivement les hangars
d’aviation do Negotin, lo compement de 1
Padagasl et la gare de Strumltza. !
Presque tou» le» obue ont atteint leur i
but.
LA ROUMANIE ET L’AUTRIOHE
GENEVE. • Lo gouvernement roumain
a autorisé l’exportation en Autriche do (
cent wagons d’alcool, |
LES ETAT8-UNI8 ET LE8 PIRATES |
NEW-YORK. — La législature de l’Etal .
de New-York, dont la majorité est oons-
tltuéo par les républicains, a voté, avant (
do s’ajourner, une résolution tendant A *
donner son appui au président Wilson <
dans la crise allemande et offrant de ee
réunir do nouveau pour volier la garantie f
de touios les ressources de l’Efat afin de i
eeuienlr l’honneur du pays.
Go vole est significatif : on sa rappelle ‘
quo le président Wilson, onndldat des dé- I
mocratoe, avait été élu contro MM. Taft ■
et Rooeevelt, candidats des répubdioaino. <
OHEZ L’ENNEMI <
La Olaeoe 1918. J
AMSTERDAM. — L’Allemagne com-
mence le* opérations nécessaire* A l'on- ,
rôlement de la classe 1919. L’avle pres-
crivant aux Jeunes gene née en 1899, du ’
\r Janvier au 30 Juin Inclue, de ee faire ■
Inscrire eur le registre du landeturm, * 1
été affiché à Alx-la-Ohapelie.
UNE EXPLOSION A OROIX-D’HINS I
BORDEAUX. — Vendredi matin 21 I
avril, à 0 h. 50, une violente explosion
s’est produite à l’uolne do Oroix-d’HIfM,
fabriquant de la poudre et des grenades
pour l’armée.
L’explosion e’est produite dans 1# i
bAtiment dé fabrication et t’eet corn mu*
nlquéo au séchoir h coton do poudre.
Cinq autres bAtiment» contenant de»
matière* première* ont été pulvérieé* et
huit autres assez endommagés.
Les cfégAte matériels eoni assez éfovéa.
Vingt-huit cadavre* ont été retirés ; Il r
*»t probable que le nombre total ne dé- n
passe pas trerne. il y a peu de blessée, i
deux ou trois assez grièvement, et une ,
dizaine légèrement.
La malveilianoo ne parait pas pouvoir s
être envisagée. Une hypothèse que l’on v
pourrait faire la suivante : en mélan- s
géant la poudre tfane fe tonneau, 41 ee r
produit de l’éleotrlolté, et II eet pocoible g
qu’une étlneeiie ait jailli et provoqué la r
déflagration, '
t a
“Voir la XDemière Heure à. la 3* H»acre. > ii
AUTOUR DE U GUERRE
j!
La bataille de la Meuse. ;
Haïssons tout le peuple Allemand. ! 1
La question des fréts. j I
« Los assauts furieux des soldats du
hrujippinz ont OU' 1 partout brisés... Les
Allemands uttaqueront sans douto
oiu’oro. (Juc chacun travaille et veille
pour obtenir lo mémo succès qu’hier.
Courage.,, nu les aura, »
yuo tout lo mondo chez nous ait
présent <’i la pensée» cet ordre du jour
simple, héroïque et confiant du géné-
ral Pétain. Ht s’il nous faut d’autres
raisons de con Dance, relisons les
propos singuliers de la presse niili-
taire allemande sur la bataille do la
Meuse.
las Colonel (’viedke, après bien
d'autres, est obligé de reconnaître quo
l'objectif des Allemands n’a pas été
Atteint et que véritablement la grande
bataille a été» perdue par le Kronprinz
et l'élite des forces allemandes. Le
grand état-major a renoncé fi son
plan d’atlaquo et il va le changer. Et
quel est Je nouveau plan ? la guerre
de sîègr, la guerre de tranchées, c'ost-
è-dire celle h laquelle nous avons con-
traint l’adversaire par la victoire de la
Marne, il y a dix-neuf mois.
Les Allemands sont-ils assez bêtes
pour ne pas comprendre que le colonel
Oued ko avoue que l’offensive a été
brisée par nos soldais et qu'après
avoir perdu ü()0,0(X) hommes, nos en-
nemis se retrouvent dans la même si-
tuation qu'au milieu du mois de
février ?
Notre armée reste entière, la ville do
Verdun est largement ravitaillée et
n'est pas assiégée. Peux armées res- *
tout en présence. Celle des Allemands !
n'a. pu malgré, des efforts gigantes-
ques, percer nos lignes. Celle des
Français n'a abandonné que des avan-
cées et demeure inexpugnable sur les
situations qu’elle u choisies. La der-
nière affaire de Douaumont où nos
troupes ont si bien résisté est signifi-
cative.
Le kaiser a proclamé que la paix sc
signerait h Verdun. (Ju'il y vienne
donc, si vraiment il veut continuer la
lutte longtemps encore.
La saison favorable pour une offen-
sive» générale arrive. Il faudra bien
que la grande armée de Verdun se dis-
perse pour parer aux éventualités que
sur tous les fronts les Alliés vont
susciter. Et alors, devant Verdun
inviolé, les Allemands auront la seule
ressource de se retrancher*- forte-
ment — fi moins que la résolution de
notre commandement ne soit de les
déloger.
A }
Faut-il relever les propos de quel-
ques hurluberlus de l'internationale
qui proclamant que nous luttons
l’ontre le militarisme allemand et non
contre le peuple allemand.
Il suffit de se souvenir, pour juger
finement, que Unis les députés soeia-
dsi res du llcichstag, qui se sont joué
u bien de nos collectivistes et de nos
pacifistes, ont tous volé avec enthou-
dnsme les crédits de la guerre et
qu’aucun d’entre eux n’a protesté
’ûntre la violation du droit des gens et
les contrats solennels ni contre lo
nnrlyre do la Belgique.
L'est le peuple allemand tout entier \
pie rions devons exécrer. Ouvriers I
laysans, bourgeois ot nobles ont la i
i i
même responsabilité dans les crimes 1
sans nom qui ont souillé cette guerre 1
dès le début. <
Méditez, ù humanitaires, méditez <
ce propus de la « lîa/ntlc de Cologne m t
« Aucune caste n’oblige le pacifique 1
peuple allemand à une corvée guer- 1
rière. il sait qu’il lui faut être prêt 4 «
tout moment 4 échanger le soc de la *
charrue et le marteau contre le !
glaive... C'est pourquoi le peuple tout 1
entier livre cette gueiro, » |
Lu jieiiple tout entier I Les artisans
du marteau, les paysans do la <
charrue ! C'est lo prolétariat allemand I
(pii s'est levé contro nous, en mémo <
h'inps que la caste des hobereaux et 1
des professeurs, et la fureur de tous ‘
est pareille. '
^ Autre aveu. Lo député socialiste •
Ccck écrit dans la •< . JIX Populaire » : '
« Pendant une guerre comme la guer- <
iv actuelle, qui a eu lieu dans l'intérêt 1
du peuple allemand tout entier, et par I
conséquent de 1 a classo ouvrière... 1
etc. » I
La solidarité entre toutes les classes f
de, l’Empire est évidento et absolue. <
Ce n’est pas l’Empereur, ce n’est pas 1
la cash» des seigneurs belliqueux, c’est (
le peuple allemand tout entier qui f
nous fait la guerre ; c'est le peuple al- >
lemand des usines, des campagnes, 1
des clbUeaux et des universités que I
nous devons exécrer, humilier et ré- 1
duiro. Traître qui forait de« distinc- *
lions casuistiques. {
1
/♦
i «
Cil essaie de remédier è la crise f
économique par des expédients au I
lieu do remonter aux sources du mal. «
Les erreurs de l’intendance, les vices <
des réquisitions, la raréfaction des *
transports nous obligent 4 payer leâ f
dcnrve.s comme si nous vivions dans 1
un temps de disette cl comme si nous 1
n’avions pas la maîtrise des mers. ”
La q lies lion des frets est angois- ”
saute. I,*» taux du transport maritime ”
s’élève de semaino en semaine ; les ”
prix se mulliplient par dix, douze, w
quinze, dominent la vie ne serait pas s
chère ? Comment n'appréhenderions- a
nous nas la détresse pour les pauvres ^
travailleurs 7 c
Les réquisitions ont diminué la s
flotte man hunde, on n’a pas procédé r
4 (h-s construcUons navales, et nos
ports sont encombrés.
M. liesse propose de prêter 2W) mil- v
lions aux armateurs pour cunslituer P
ma» flotte nouvelle ; M. de Kerguézec ^
demande qu'on utilise les chantiers a
nationaux de construction naval» (|
pour mettre 4 flot des navires d» *
transport ; on prie aussi le Ministre ^
de la Marine de régler bien vite aux a
armateurs les sommes qui leurs sont (;
dues pour leurs bateaux réquisition- ^
nés afin qu’ils en fassent construire
d'autres, on sollicite les compagnies J
anglaises et le gouvernement brilan- 1
nique pour obtenir un allègement des (1
frets exorbitants. 01
KM bien, il n’y a pas 4 choisir entre C
tous ces remèdes, il faut Ica utilisi’r ai
tous, et se hAter. L’intérêt de la nation CA
est en temps de guerre lu seule loi. f 1'
bi
Octave AUBERT. P'
D<
[site üijeie Français. 1
XI
[>ES PAQUES SANGLANTES
AUX PAQUES FLEURIES
18 AvrU 1916.
Vous avez eu raison, mon cher ami
le ne pas douter que j’aie été inspiré
m cours de deux de mes dernières
etlres et mémo dominé par le mot »
1 Auguste Comte sur « l'humanité qui
ie compose de plus do morts que de
uvants ». Celle pensée profonde m’ob-
iède. La guerre on impose la vérité 4
ms esprits et elle sera la loi qui devra
rouvernrr demain nos résolutions et
IOS actes. Je suis, là-dessus, d’accord
ivoc vous.
Mais ie ne saurais vous suivre dans
a dissertation lantêl ingénieuse et
anol confuse que vous établissez sliï* %
^BB^msmamoBssssssMssBsassm r i
I l'innuenco d’Auguste Comle. Ce sujet [jJ
m’échappe. Renan, qui s’y entendait, qj
niait l'originalité du chef du positivis- gj
me. Selon lui, Auguste Comte n'avait |,>
fait que répéter le plus souvent, eu.
mauvais style, c» que Descartcs, |(»
d’Alemborl, Condorcet et Laplace
avaient, en très bon style, pensé et dit! ce
avant l’apparition do sa doctrine. Il ac- 4
cordait seulement qu’il serait une la
étiquette dans l’avenir. Cette étiquetto su
est devenue un drapeau. M. Henri lo
Bergson, qui n’esl. pas un disciple de
Comte, déclare que le « Cours de Phi- ni
losophie Positive » est une des |a
grandes oeuvres do la philosophie mo-\\
derne, dont l’idée d'établir un ordre • \
hiérarchique entra les sciences est 4 la,f m
fois simple et géniale. Je me garderai ' Vr
bien de contester une opinion aussif fa
autorisée et aussi impartiale. Ce qui ci
■ m’intéresserait, ce serait de savoir si si
l’oeuvre de Comte peut projeter des l’I
lumières dans les question posées par le
la guerre. Je vous laisse le eoin de m
chercher et de me renseigner. Car II * re
faut tout ramener 4 la guerre. Nous
tic pouvons pas d'ailleurs lui échapper
*t elle se charge siifllflamincrit de faire
la jiolice d» nos esprits et d» nos
:oeurs. Elle nous apporte, celle année, ‘
’uminc l’année dernière, des IMques
lîtnglmib*». Elle, continue 4 tuer. Elle
ajout» des moflfl et dus morts 4 toutes
L’ellew dont l'humanité se compose.
Mais ce n'est pas ainsi qu’il faut inter-
inétcr la pensée d’Auguste Comte.
Elle n’aurait pas eu son extraordinaire
!UI’lm*e, (| u i eu fait une. des citations
les plus répandues et les plus connues,
*i die se bornait 4 la simple eonstata-
Uon d’un fait matériel, Elle renfenne
un» idée, morale et sociale. Elle veut
ilire que les morts « commandent »
aux vivants. Ainsi prise elle est pro-
fonde et féconde. Est-elle aussi neuve
quon 1<‘ croit communément ? J’en
lerais, pour ma part, plus d'honneur
k Auguste Comte, si un hasard de lec-
ture n'avait mis récemment sous nies
yeux l’admirable lettre écrite par
Pascal, 4 l'occasion de la mort do son
pèle, Monsieur et Madame Porior.
Voilà, mon ami, un auteur «pii no
L’esse jamais d'être d'actualité. Nul n’a
pénétré plus avant dans la nature, et
L'ius la condition de l'homme. Et ronj-
rne il donne aux vérités qu’il découvre
>u (fil J. exprime, une force saisis-
sante I Lisez cotte lettre. Votre foi cri
sera affermie, et si quelque malheur
>OIIS frappe elle vous donnera plus d»
pu rage pour supporter la douleur do
'épreuve. Mais, elle n'est pas faite
>our les seuls croyants, quoiqu’elle
amène, 4 Dieu arbitre et souverain,
es raisons de se résigner, de se con-
soler pt d’espérer. Elle est 4 la fois
chrétienne et humaine. « Ne considé-
"ons plus un homme comme ayant
vssé de vivre, quoi que la nature
■suggère, niais comme commençant 4
/ivre, comme la vérité l'assura. » Une
.elle, vérité n'est pas seulement d»
'outre religieux, et ce n’est pas trahir
’iiseul que de lui donner une portée
toeiale, qui dev/inre, prépare et dé-
ms,se Comte. j*>cotil»z ce merveilleux
lassage où lu pensée revêt urio forme
l'une incomparable sobriété : « J'ai
ippris d'un saint homme dans nos uf-
bêlions qu’une des plus solides et
dus utile* charités envers les morts,
!fit de faire les choses qu'ils nous or-
lonneraient s’ils étaient encore au
nonde, et de pratiquer les saints avis
ju’ils nous ont donnés et de nous
nrttre pour eux, en l’état auquel ils
ions souhaitent 4 présent. « Par celle
' pratique, nous les faisons revivre
» en nous en quelque sorte, puisque
1 ce sont leurs conseils (pii sont
i encore vivans et agissons en
' nous » ; et comme les hérésiarque»
ont punis en l'autre vie des péché»
tuxquel» ils ont engagé leurs secla-
rur», dans lesquels leur venin vit on-
ore, ainsi, les morts sont récompen-
és, outre, leur propre mérite, pour
'*ux auxquels ils mit donné suite par
cnrs conseils et par leurs exemples, »
Je, m'eu veux de ne pas m'être sou-
mu plus têt de ce texte. Où rascnl a
•assé, il ne reste rien 4 dire. Louis
lénard un vaste et curieux esprit
uquel on ne rend pas toute la justice
ont il est digne, peut être parce qu’on '
a beaucoup pillé et qu’il ne faut j>as
écouvrir la source d’noureux larcins,
écrit sur lo culte de,» morts une pag»
mouvante. Mais il n’a rien pu faire
e mieux que de s’inspirer do Pascal.
Maurice Barrés a cité cette page d»
lénard dans une conférence sur la
erra et les Morts où il s’attachait 4
étermiuor les réalités sur lesquelles
n peut fonder la conscience fmn-
lise. Vous ne serez pas surpris, mon
mi. que cette conférence projetée, —
n* elle fut publiée sans avoir été pro-
oncée se ressente de l’époque de
iituille qui l’inspira. Jl y traîne de la
démique eb l’esprit de parti n’en est
i« absent. Mais le ton général n’a
en qui puisse choquer cette cous-
(î/iee, français!» dont Barrés s’efforce ;
i* découvrir la lui et d» fixer les con-!
liions. 11 veut » raciner les individus
ms la terre et dans les morts, car
fi ancêtres ne nous transmettent in- -
graleniont l'héritage accumulé de
ui s Ames, quo par la iiermanoncc de f ;
îction U»rrienne ». Celle doctrine i i
induisait l’auteur des « Déracinés » j ,
demander une décentralisation plu.» ' |
rge et une révision sévère de» lois
ir la naturalisation. Il n’avait pas
H. j
La vie nationale ne s» développera
einements avec sa variété infime et
diversité de ses ressources, quo si (
m se décide à faire à la « région » ou '
la « province », peu impolie lo nom, <
ic part d’action plus grande. Avez-. i
ms remarqué combien la guerre a,
il naître partout des initiatives, des ,
roupements et des oeuvres qui ont
ippléé 4 l’action insu/Üsante de,
Etat 7 D'un autre cêté, elle a révélé
danger des naturalisations hétives,
lal instruites et imméritées qui cor- i
!‘‘p*orldaient moine au goût du sol, au • i
WW wwwmw vw ww
,«/»fis du terroir, qu’ft un fntérêt d’affai-
res ii trop souvent, bélaa 1 4 un moyen I
d'espidimage.
.Soyons donc chez nous, entre nous,
sur notre terra, avec nos morts. Ce»
morts ont inspiré 4 Barrés un» autre
idée, dont la générosité d'intention j
m'apparaît plus, j’en doi» convenir, i
(pie la possibilité d'exécution. If é’agil
(h* ee que l’on a appelé le suffrage d*'4
morts. J’ai lu une lettre, publié» pat
Barrés, dont je i;e, me trompe pas en
attribuant l'origine jï votre père. J'y
retrouve, son ardeur ci lu vivacité do
ses sentiments. « dette initiative, dit-il,
conquiert notre ardente sympaibic.
L’injustice de la destiné» qui fait dis-
paraître les meilleurs d'enfra nous
commande que l’on donne aux veuves,
aux pères, aux enfants, lo droiè do
voter pour leurs morts...
J< comprends cet enthousiasme. I
dominent ne pas être, séduit par unci
idée si belle, qui ne veut pas que, lo-
mort disparaisse tout entier, qui pro- !
longe mi qui crée sa participation 4 la |
vii» nationale, qui perpétue son action I
dns la Patrie qu’il u sauvé» 7 Mais Iflïi I
réflexion éloigne nia raison d»» l'adhé* I
«ion que mon coeur a trop têt donnée. I
Il V a des problèmes que le sentiment,
seul ne suffit pas 4 râsoiidre. Il faut. I
en sonder le fond tout entier, en exa- j
miner tous les aspects, en prévoir I
Unîtes les conséquences, d’est un» I
eoneeplion sociab», prenez-y bien
garde, <-t gross<^ d’effets, qui s’amoren I
sous la {imposition dont le talent dut I
Barrés a eu si vite fait de sentir et d»- I
dégager la poésie. J'ai (juelquo liont»
4 secouer d'une main rude, un rêv»
aussi noble. Mais il faudra bien que jti
m'y emploie. Je redoute qu’on ouvm
aux imaginations des espérances
U» sens des réalité» interdit de, par- I
tager. « Amiens Plato, sed niagi».
arnica veritas ». N'en concluez pas,,
oublieux de ce que je vous ai déjà j
écrit, que je refuse aux morts tout» I
vertu efficace. Elle peut s’exercer, et I
elle agira en dehors de. ce droit nou*
veau de suffrage, où j« vois, pour MM I
et pour nous, moins d’avantagea quo
(Je dangers ou d'illusions.
I.a paroi» des morts est une voix
sainte qui, de leurs tombes prématuré-
ment et glorieusement ouvertes,
monte vers nous. Eli» nous dit la gran-
deur de leur sacrifice, qu’il faut con-
tinuer pour lui donner tout son prix
de rachat et de délivrance. Eli» nous
assura que seul» une victoire com- I
plôt» peut sauver la Franc» et quo
nous devons tout donner pour que ia
Franc» vive. Eli» nous coriseillo
l'union, l’action, la confiance et l’es- I
poir. Elle vient de l'éternité pour nous
exhorter 4 la patience. Eli» est fort»
pour affermir notre courage, tendre I
pour calmer nos angoisses, doue» »t
Céline pour apaiser la douloureuse
détresse de nos coeurs meurtris. EU»
ne veut pas nous apitoyer sur la déso- J
lal,ion des IMques sanglantes. Eli» I
annonce la rédemption de la France. I
Fie chante, la voix saint» des chers
mort*, les Pâques fleuries de notre
résurrection glorieuse.
Louis BARTHOU.
A la Chambre. I
buanco du 21 Avril,
M. Viollett» demande la discussion j
immédiate d’un» proposition de réso- i
liition relative aux nominations d’of- !
licier 4 litre temporaire. A la demando I
du général Roques, ministre d» lu ■
guerre, M. Viollett» consent 4 l’ajouiv
neinent de la discussion.
La dliambr» adopfe ensuit» nofauN
ment une proposition, modifiée par 1* I
Kériat, tendant 4 accorder une alloca-
tion aux victimes civiles de la guerre, I
ainsi qu’un projet, retour du Sénat*
relatif 4 la taxation des charbons.
On reprend la discussion du projet! I
sur les loyers. On vote \m articles
53 et 5'i et on revient aux article» ré-
servés , dont le. texte a été modifié par
la commission. L'article J4f#r, qui ac- j
îorde un» exonération total» 4 certaimj
locataires visés par l'article 14 (mobi-
lisés ou réformés, attributaires do
l’allocation militaire, d» l’allocation
fies réfugiés, des secours d» chômage, |
les secours des bureaux d» bienfai- |
sance) est adopté après un assez long ■
débat. Les mobilisés visés par cet ar-
ticle sont, précis» M. Viviani, ceux
qui paient un petit loyer.
La Chambra vote ensuit» les articlea
18 et 22 est aborde la discussion d»
l’article 25, relatif aux prêts que la
nouvelle loi autorise le drédit Foncier
\ faire aux propriétaires.
Quarante-Neuvième Année. N* tf>8. a«ti . e r««iï«». ^
—« - Prix * 6 Centimes. Dimanche-Lundi 23-24 Avril 4946.
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A"tr« dépirt.m.ntft 6 fr. ISO 12 fr. 24 fr
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m»»A.OTioar * A»KcrBrx«TmA.*xoar *.ii, mu* dm O*»4*II*M, SAV.
Rédacteur en chef y OCTAVE AUBERT
ti «notion poiltiTB» appartint au connu t'Adaimtntia ta la sootéti Anoaymi «i L’ininnur
Tout ce qui concerne le. Abonnement, et le. Annonce, doit être «dre.* à ?iv à M. Georges HAURIT, Adolnl.tr.teur.Comot.bl6
A PAR», RUS dlver.ee Agencée pour le. Aenouee.. 1 Aanun,»lrt“ttr*coopUble.
p_ MANU*OWIT* NON IWtWN NB «ONT PA* RENDU.
ANNONCES i !
Annonce* Judlcitires, 90 e. 1* ligne.
Annonces ordinaire» 30 —
Rôclsraes 50 —
Chronique locale ou Faite divers f frane.
IàÊI AflffldlfflifM AM An»Am mM /#«•»# A /VaseA*!#
Honvslles Officielles.
En Ar./wmn A ... Samedi (Matin).
nord d'un Mtamml? »wv3t^Hpa^#l®5oT2îîonéï^lsJ!!?lî5a aW 07? °®<,Upé ,a livre
Sur la tiw» imunhi rf- «1 Lpar 1 explosion d'une mine allonimirfo.
posltione du Mort-Hommo. Wou8®» bombardement violent do nos nouvelles
Jusqu’au fort do^Vaux*. *nfpn8e aül,vit 6 de l’artillorle ennemie depuis la Meueq
vaux. Aucune action d*»nÏÏnférîe.danfl ,0a K00l6urs d'Ex» de OhatWon et de Ron-
Hattonohaff/l^^u^nord-eat ^do^St-Mihlen ° bombardé ,a «a»-® do Vlgnoulleo Ice
de LaUMÂr2wft NonMrd!'*' batter,6a ont dl9Per8<> des convoie sur la route
Aucun ^vévnomont Important à signaler eur le reste du front.
la route d^/irei-P^îmem^ pendant "raîJjon enîXé,U®menl ,fl fl0(Jt*ur à ,,(5et do
britannique*. p onni 1 ac,,on e«*agdo sur oo point par les troupes
alto qué ïu *00^8 rie^îUmiit*£oîrn,iïmï,«J
xsssi zsr, nZ Tsjsrsa? .xv:„#nir
no 8
intenuo de nos Hgnes^epuis’f^M^uil°‘,rr)èo, A la cuite du bombardement
K«rnl de troupe* leurs tranchéoe^evantT^^înt MP?*1*' Allemand 8 ont
Une contro préparation d,artU,*..i *fon* * Etang et le fort de Vaux.
tpràparatlfs et causé de* p^WUrî^!î!^i-ïî!î^®mî. €,6o,*noh*« a fa,t avorter ces
Au Bols Lo Prôtro, queiqueo contacts de patrouilles.
Nuit oalme sur le reste du front. '■"■■■ " ■■■■
NOUVELLES DE LA GUERRE
DU DOTÉ RU88E
Le Communiqué.
iAPxCTRaQRAD — L’artillerlo lourde et
•léîtere Allemande a bombant]» les tran-
chées do fa têts de pont d’Ikckul ; nos
battovios ont réduit au silence une partie
de l'arüllerie et des mitrailieusee aile-
mondes.
8ur le flâne droit d» la région do «la-
«sobstadt, duel d'artillerie.
A l'ouest d’OIyk et au nord do Mourn-
vlUa. sur l'Ikva, l’ennemi a tenté d’ap-
P'oolier de nos tranchées et a été re-
poussé.
En Calfcle, /l’ennemi a attaqué avec
ténacité la région de Popova Qora, male .
sans résultat.
Front du Oauoaoe. !
Notre oflenelve dans la région du litto-
ral continue.
*
* «
La fraternité de guorre dée armées
russe et françalso se raffermit davantage
par l’arrivée le 20 avril de troupee rueeee
•ri France k Marseille. .
France et Russie. §
PETROGRAO. - A propos de l'arrivée
doe troupee russos a Marseille, la « No*
volé Vrémla » du 21 avril écrit : u La
Ruoelo ne ménagera rien pour ses qHlcc
#1 In victoire. En envoyant do» troupos
en France, nous témoignons devant lo
monde entier combien grande cet notre
confiance dans nos alliés. Nos soldats
f rater nieoit en Fronoe aveo los soldats
français ; le moment est proche où lis
fraterniseront avec les Anglais en Asie
Mineure. » ,
.
SUR LE FRONT ITALIEN 8
Le Communiqué, J
ROME. — Tout le long du front, acti-
vité Intermittente des deux artillerie* ot
rmonnalesnnoes fréquentes d’avions.
Petitee rencontre» d’infanterie dans le
Haut Astloo, dans la vallée rte Sugana
et dans le Haut Oordevole, où nous avons
fait a l'ennemi une trentaine de prison-
wi'ire. ;
Dan* la zone du Monte Nero, dans la
nuit du 20 avril, nous avons repoussé des
frnoKons ennemies essayant ds lancer
dos bombes contre nos lignes sur fe Mrzll
oi sur le ilème.
Hier après-midi, une eeoadrllle de Oa-
P’-onl a bombardé, près de Trieste, une
station d’hydravions sur laquelle elle a
lancé une soixantaine de grenadee-mlnee
a /oo dos résultats visiblement très cfflca-
o ». Nos avions, qui ont été l’objet du tir
inofflcace habituel de* batteries ennemies
antiaériennes, sont rentrés Indemnes.
8UR LE8 BORDS DU TIQRE
LONDRES. — Un eommunlqué de Mé>
sopolamie donne des détails supniémen-
t urcs sur les oombats des 17 et 18 avril. j
Il parait que l’ennemi fit son attaque
aveo environ 10.000 hommes, soit une di-
vision entière et des portions de deux
autres. Oes troupee attaquèrent en for-
mations serrées et pénétrèrent dans une
partie do notre front. Sur uns longueur
do 500 yarde du front d’une oeule de no*
brigades, on a compté 1.200 à 1.500 ea-
davres turo». Les rapporte dbent que les
cadavres gleent plus foin devint d’autres
portions de notre ligne. Le nombre des
Turcs seuls tués dans la nuit du 17 avril
est évalué a 3.000.
Plusieurs attaque* ont été menées par
ne* Allemand», dont quelques-uns figu-
rent parmi le* morts. L’ennemi parait !
avoir cru qu’un* partie de nos troupes f
était leoléo par les Inondations et que ;
les Turos pourraient les cerner. A ce mo- j
ment, cependant, nos réserves arrivaient. '
Nos pertes totales en tués, blessée et man-
quants sont bien moindres que les chlf- 1
1res des Turcs tués.
La journée du 18 avril a été orageuse
et les reconnaissances aérienne* ont été
difficiles. Les inondations s’étendent, lo
fleuve est encore très haut.
SUR LE FRONT DE 8ALONIQUE j
8ALONIQUE. — Dans la nuit du 17 au
18, des avions français ont bombardé Iss 1
campements allemande de Negotin et de 1
Podgorltza.
Dans ta nuit du 18 au 10, d’autres
avions français ont bombardé les caeer-
nements allemands de Quevguell.
Dans la nuit du 10 au 20, nos avions
bombardèrent euooessivement les hangars
d’aviation do Negotin, lo compement de 1
Padagasl et la gare de Strumltza. !
Presque tou» le» obue ont atteint leur i
but.
LA ROUMANIE ET L’AUTRIOHE
GENEVE. • Lo gouvernement roumain
a autorisé l’exportation en Autriche do (
cent wagons d’alcool, |
LES ETAT8-UNI8 ET LE8 PIRATES |
NEW-YORK. — La législature de l’Etal .
de New-York, dont la majorité est oons-
tltuéo par les républicains, a voté, avant (
do s’ajourner, une résolution tendant A *
donner son appui au président Wilson <
dans la crise allemande et offrant de ee
réunir do nouveau pour volier la garantie f
de touios les ressources de l’Efat afin de i
eeuienlr l’honneur du pays.
Go vole est significatif : on sa rappelle ‘
quo le président Wilson, onndldat des dé- I
mocratoe, avait été élu contro MM. Taft ■
et Rooeevelt, candidats des répubdioaino. <
OHEZ L’ENNEMI <
La Olaeoe 1918. J
AMSTERDAM. — L’Allemagne com-
mence le* opérations nécessaire* A l'on- ,
rôlement de la classe 1919. L’avle pres-
crivant aux Jeunes gene née en 1899, du ’
\r Janvier au 30 Juin Inclue, de ee faire ■
Inscrire eur le registre du landeturm, * 1
été affiché à Alx-la-Ohapelie.
UNE EXPLOSION A OROIX-D’HINS I
BORDEAUX. — Vendredi matin 21 I
avril, à 0 h. 50, une violente explosion
s’est produite à l’uolne do Oroix-d’HIfM,
fabriquant de la poudre et des grenades
pour l’armée.
L’explosion e’est produite dans 1# i
bAtiment dé fabrication et t’eet corn mu*
nlquéo au séchoir h coton do poudre.
Cinq autres bAtiment» contenant de»
matière* première* ont été pulvérieé* et
huit autres assez endommagés.
Les cfégAte matériels eoni assez éfovéa.
Vingt-huit cadavre* ont été retirés ; Il r
*»t probable que le nombre total ne dé- n
passe pas trerne. il y a peu de blessée, i
deux ou trois assez grièvement, et une ,
dizaine légèrement.
La malveilianoo ne parait pas pouvoir s
être envisagée. Une hypothèse que l’on v
pourrait faire la suivante : en mélan- s
géant la poudre tfane fe tonneau, 41 ee r
produit de l’éleotrlolté, et II eet pocoible g
qu’une étlneeiie ait jailli et provoqué la r
déflagration, '
t a
“Voir la XDemière Heure à. la 3* H»acre. > ii
AUTOUR DE U GUERRE
j!
La bataille de la Meuse. ;
Haïssons tout le peuple Allemand. ! 1
La question des fréts. j I
« Los assauts furieux des soldats du
hrujippinz ont OU' 1 partout brisés... Les
Allemands uttaqueront sans douto
oiu’oro. (Juc chacun travaille et veille
pour obtenir lo mémo succès qu’hier.
Courage.,, nu les aura, »
yuo tout lo mondo chez nous ait
présent <’i la pensée» cet ordre du jour
simple, héroïque et confiant du géné-
ral Pétain. Ht s’il nous faut d’autres
raisons de con Dance, relisons les
propos singuliers de la presse niili-
taire allemande sur la bataille do la
Meuse.
las Colonel (’viedke, après bien
d'autres, est obligé de reconnaître quo
l'objectif des Allemands n’a pas été
Atteint et que véritablement la grande
bataille a été» perdue par le Kronprinz
et l'élite des forces allemandes. Le
grand état-major a renoncé fi son
plan d’atlaquo et il va le changer. Et
quel est Je nouveau plan ? la guerre
de sîègr, la guerre de tranchées, c'ost-
è-dire celle h laquelle nous avons con-
traint l’adversaire par la victoire de la
Marne, il y a dix-neuf mois.
Les Allemands sont-ils assez bêtes
pour ne pas comprendre que le colonel
Oued ko avoue que l’offensive a été
brisée par nos soldais et qu'après
avoir perdu ü()0,0(X) hommes, nos en-
nemis se retrouvent dans la même si-
tuation qu'au milieu du mois de
février ?
Notre armée reste entière, la ville do
Verdun est largement ravitaillée et
n'est pas assiégée. Peux armées res- *
tout en présence. Celle des Allemands !
n'a. pu malgré, des efforts gigantes-
ques, percer nos lignes. Celle des
Français n'a abandonné que des avan-
cées et demeure inexpugnable sur les
situations qu’elle u choisies. La der-
nière affaire de Douaumont où nos
troupes ont si bien résisté est signifi-
cative.
Le kaiser a proclamé que la paix sc
signerait h Verdun. (Ju'il y vienne
donc, si vraiment il veut continuer la
lutte longtemps encore.
La saison favorable pour une offen-
sive» générale arrive. Il faudra bien
que la grande armée de Verdun se dis-
perse pour parer aux éventualités que
sur tous les fronts les Alliés vont
susciter. Et alors, devant Verdun
inviolé, les Allemands auront la seule
ressource de se retrancher*- forte-
ment — fi moins que la résolution de
notre commandement ne soit de les
déloger.
A }
Faut-il relever les propos de quel-
ques hurluberlus de l'internationale
qui proclamant que nous luttons
l’ontre le militarisme allemand et non
contre le peuple allemand.
Il suffit de se souvenir, pour juger
finement, que Unis les députés soeia-
dsi res du llcichstag, qui se sont joué
u bien de nos collectivistes et de nos
pacifistes, ont tous volé avec enthou-
dnsme les crédits de la guerre et
qu’aucun d’entre eux n’a protesté
’ûntre la violation du droit des gens et
les contrats solennels ni contre lo
nnrlyre do la Belgique.
L'est le peuple allemand tout entier \
pie rions devons exécrer. Ouvriers I
laysans, bourgeois ot nobles ont la i
i i
même responsabilité dans les crimes 1
sans nom qui ont souillé cette guerre 1
dès le début. <
Méditez, ù humanitaires, méditez <
ce propus de la « lîa/ntlc de Cologne m t
« Aucune caste n’oblige le pacifique 1
peuple allemand à une corvée guer- 1
rière. il sait qu’il lui faut être prêt 4 «
tout moment 4 échanger le soc de la *
charrue et le marteau contre le !
glaive... C'est pourquoi le peuple tout 1
entier livre cette gueiro, » |
Lu jieiiple tout entier I Les artisans
du marteau, les paysans do la <
charrue ! C'est lo prolétariat allemand I
(pii s'est levé contro nous, en mémo <
h'inps que la caste des hobereaux et 1
des professeurs, et la fureur de tous ‘
est pareille. '
^ Autre aveu. Lo député socialiste •
Ccck écrit dans la •< . JIX Populaire » : '
« Pendant une guerre comme la guer- <
iv actuelle, qui a eu lieu dans l'intérêt 1
du peuple allemand tout entier, et par I
conséquent de 1 a classo ouvrière... 1
etc. » I
La solidarité entre toutes les classes f
de, l’Empire est évidento et absolue. <
Ce n’est pas l’Empereur, ce n’est pas 1
la cash» des seigneurs belliqueux, c’est (
le peuple allemand tout entier qui f
nous fait la guerre ; c'est le peuple al- >
lemand des usines, des campagnes, 1
des clbUeaux et des universités que I
nous devons exécrer, humilier et ré- 1
duiro. Traître qui forait de« distinc- *
lions casuistiques. {
1
/♦
i «
Cil essaie de remédier è la crise f
économique par des expédients au I
lieu do remonter aux sources du mal. «
Les erreurs de l’intendance, les vices <
des réquisitions, la raréfaction des *
transports nous obligent 4 payer leâ f
dcnrve.s comme si nous vivions dans 1
un temps de disette cl comme si nous 1
n’avions pas la maîtrise des mers. ”
La q lies lion des frets est angois- ”
saute. I,*» taux du transport maritime ”
s’élève de semaino en semaine ; les ”
prix se mulliplient par dix, douze, w
quinze, dominent la vie ne serait pas s
chère ? Comment n'appréhenderions- a
nous nas la détresse pour les pauvres ^
travailleurs 7 c
Les réquisitions ont diminué la s
flotte man hunde, on n’a pas procédé r
4 (h-s construcUons navales, et nos
ports sont encombrés.
M. liesse propose de prêter 2W) mil- v
lions aux armateurs pour cunslituer P
ma» flotte nouvelle ; M. de Kerguézec ^
demande qu'on utilise les chantiers a
nationaux de construction naval» (|
pour mettre 4 flot des navires d» *
transport ; on prie aussi le Ministre ^
de la Marine de régler bien vite aux a
armateurs les sommes qui leurs sont (;
dues pour leurs bateaux réquisition- ^
nés afin qu’ils en fassent construire
d'autres, on sollicite les compagnies J
anglaises et le gouvernement brilan- 1
nique pour obtenir un allègement des (1
frets exorbitants. 01
KM bien, il n’y a pas 4 choisir entre C
tous ces remèdes, il faut Ica utilisi’r ai
tous, et se hAter. L’intérêt de la nation CA
est en temps de guerre lu seule loi. f 1'
bi
Octave AUBERT. P'
D<
[site üijeie Français. 1
XI
[>ES PAQUES SANGLANTES
AUX PAQUES FLEURIES
18 AvrU 1916.
Vous avez eu raison, mon cher ami
le ne pas douter que j’aie été inspiré
m cours de deux de mes dernières
etlres et mémo dominé par le mot »
1 Auguste Comte sur « l'humanité qui
ie compose de plus do morts que de
uvants ». Celle pensée profonde m’ob-
iède. La guerre on impose la vérité 4
ms esprits et elle sera la loi qui devra
rouvernrr demain nos résolutions et
IOS actes. Je suis, là-dessus, d’accord
ivoc vous.
Mais ie ne saurais vous suivre dans
a dissertation lantêl ingénieuse et
anol confuse que vous établissez sliï* %
^BB^msmamoBssssssMssBsassm r i
I l'innuenco d’Auguste Comle. Ce sujet [jJ
m’échappe. Renan, qui s’y entendait, qj
niait l'originalité du chef du positivis- gj
me. Selon lui, Auguste Comte n'avait |,>
fait que répéter le plus souvent, eu.
mauvais style, c» que Descartcs, |(»
d’Alemborl, Condorcet et Laplace
avaient, en très bon style, pensé et dit! ce
avant l’apparition do sa doctrine. Il ac- 4
cordait seulement qu’il serait une la
étiquette dans l’avenir. Cette étiquetto su
est devenue un drapeau. M. Henri lo
Bergson, qui n’esl. pas un disciple de
Comte, déclare que le « Cours de Phi- ni
losophie Positive » est une des |a
grandes oeuvres do la philosophie mo-\\
derne, dont l’idée d'établir un ordre • \
hiérarchique entra les sciences est 4 la,f m
fois simple et géniale. Je me garderai ' Vr
bien de contester une opinion aussif fa
autorisée et aussi impartiale. Ce qui ci
■ m’intéresserait, ce serait de savoir si si
l’oeuvre de Comte peut projeter des l’I
lumières dans les question posées par le
la guerre. Je vous laisse le eoin de m
chercher et de me renseigner. Car II * re
faut tout ramener 4 la guerre. Nous
tic pouvons pas d'ailleurs lui échapper
*t elle se charge siifllflamincrit de faire
la jiolice d» nos esprits et d» nos
:oeurs. Elle nous apporte, celle année, ‘
’uminc l’année dernière, des IMques
lîtnglmib*». Elle, continue 4 tuer. Elle
ajout» des moflfl et dus morts 4 toutes
L’ellew dont l'humanité se compose.
Mais ce n'est pas ainsi qu’il faut inter-
inétcr la pensée d’Auguste Comte.
Elle n’aurait pas eu son extraordinaire
!UI’lm*e, (| u i eu fait une. des citations
les plus répandues et les plus connues,
*i die se bornait 4 la simple eonstata-
Uon d’un fait matériel, Elle renfenne
un» idée, morale et sociale. Elle veut
ilire que les morts « commandent »
aux vivants. Ainsi prise elle est pro-
fonde et féconde. Est-elle aussi neuve
quon 1<‘ croit communément ? J’en
lerais, pour ma part, plus d'honneur
k Auguste Comte, si un hasard de lec-
ture n'avait mis récemment sous nies
yeux l’admirable lettre écrite par
Pascal, 4 l'occasion de la mort do son
pèle, Monsieur et Madame Porior.
Voilà, mon ami, un auteur «pii no
L’esse jamais d'être d'actualité. Nul n’a
pénétré plus avant dans la nature, et
L'ius la condition de l'homme. Et ronj-
rne il donne aux vérités qu’il découvre
>u (fil J. exprime, une force saisis-
sante I Lisez cotte lettre. Votre foi cri
sera affermie, et si quelque malheur
>OIIS frappe elle vous donnera plus d»
pu rage pour supporter la douleur do
'épreuve. Mais, elle n'est pas faite
>our les seuls croyants, quoiqu’elle
amène, 4 Dieu arbitre et souverain,
es raisons de se résigner, de se con-
soler pt d’espérer. Elle est 4 la fois
chrétienne et humaine. « Ne considé-
"ons plus un homme comme ayant
vssé de vivre, quoi que la nature
■suggère, niais comme commençant 4
/ivre, comme la vérité l'assura. » Une
.elle, vérité n'est pas seulement d»
'outre religieux, et ce n’est pas trahir
’iiseul que de lui donner une portée
toeiale, qui dev/inre, prépare et dé-
ms,se Comte. j*>cotil»z ce merveilleux
lassage où lu pensée revêt urio forme
l'une incomparable sobriété : « J'ai
ippris d'un saint homme dans nos uf-
bêlions qu’une des plus solides et
dus utile* charités envers les morts,
!fit de faire les choses qu'ils nous or-
lonneraient s’ils étaient encore au
nonde, et de pratiquer les saints avis
ju’ils nous ont donnés et de nous
nrttre pour eux, en l’état auquel ils
ions souhaitent 4 présent. « Par celle
' pratique, nous les faisons revivre
» en nous en quelque sorte, puisque
1 ce sont leurs conseils (pii sont
i encore vivans et agissons en
' nous » ; et comme les hérésiarque»
ont punis en l'autre vie des péché»
tuxquel» ils ont engagé leurs secla-
rur», dans lesquels leur venin vit on-
ore, ainsi, les morts sont récompen-
és, outre, leur propre mérite, pour
'*ux auxquels ils mit donné suite par
cnrs conseils et par leurs exemples, »
Je, m'eu veux de ne pas m'être sou-
mu plus têt de ce texte. Où rascnl a
•assé, il ne reste rien 4 dire. Louis
lénard un vaste et curieux esprit
uquel on ne rend pas toute la justice
ont il est digne, peut être parce qu’on '
a beaucoup pillé et qu’il ne faut j>as
écouvrir la source d’noureux larcins,
écrit sur lo culte de,» morts une pag»
mouvante. Mais il n’a rien pu faire
e mieux que de s’inspirer do Pascal.
Maurice Barrés a cité cette page d»
lénard dans une conférence sur la
erra et les Morts où il s’attachait 4
étermiuor les réalités sur lesquelles
n peut fonder la conscience fmn-
lise. Vous ne serez pas surpris, mon
mi. que cette conférence projetée, —
n* elle fut publiée sans avoir été pro-
oncée se ressente de l’époque de
iituille qui l’inspira. Jl y traîne de la
démique eb l’esprit de parti n’en est
i« absent. Mais le ton général n’a
en qui puisse choquer cette cous-
(î/iee, français!» dont Barrés s’efforce ;
i* découvrir la lui et d» fixer les con-!
liions. 11 veut » raciner les individus
ms la terre et dans les morts, car
fi ancêtres ne nous transmettent in- -
graleniont l'héritage accumulé de
ui s Ames, quo par la iiermanoncc de f ;
îction U»rrienne ». Celle doctrine i i
induisait l’auteur des « Déracinés » j ,
demander une décentralisation plu.» ' |
rge et une révision sévère de» lois
ir la naturalisation. Il n’avait pas
H. j
La vie nationale ne s» développera
einements avec sa variété infime et
diversité de ses ressources, quo si (
m se décide à faire à la « région » ou '
la « province », peu impolie lo nom, <
ic part d’action plus grande. Avez-. i
ms remarqué combien la guerre a,
il naître partout des initiatives, des ,
roupements et des oeuvres qui ont
ippléé 4 l’action insu/Üsante de,
Etat 7 D'un autre cêté, elle a révélé
danger des naturalisations hétives,
lal instruites et imméritées qui cor- i
!‘‘p*orldaient moine au goût du sol, au • i
WW wwwmw vw ww
,«/»fis du terroir, qu’ft un fntérêt d’affai-
res ii trop souvent, bélaa 1 4 un moyen I
d'espidimage.
.Soyons donc chez nous, entre nous,
sur notre terra, avec nos morts. Ce»
morts ont inspiré 4 Barrés un» autre
idée, dont la générosité d'intention j
m'apparaît plus, j’en doi» convenir, i
(pie la possibilité d'exécution. If é’agil
(h* ee que l’on a appelé le suffrage d*'4
morts. J’ai lu une lettre, publié» pat
Barrés, dont je i;e, me trompe pas en
attribuant l'origine jï votre père. J'y
retrouve, son ardeur ci lu vivacité do
ses sentiments. « dette initiative, dit-il,
conquiert notre ardente sympaibic.
L’injustice de la destiné» qui fait dis-
paraître les meilleurs d'enfra nous
commande que l’on donne aux veuves,
aux pères, aux enfants, lo droiè do
voter pour leurs morts...
J< comprends cet enthousiasme. I
dominent ne pas être, séduit par unci
idée si belle, qui ne veut pas que, lo-
mort disparaisse tout entier, qui pro- !
longe mi qui crée sa participation 4 la |
vii» nationale, qui perpétue son action I
dns la Patrie qu’il u sauvé» 7 Mais Iflïi I
réflexion éloigne nia raison d»» l'adhé* I
«ion que mon coeur a trop têt donnée. I
Il V a des problèmes que le sentiment,
seul ne suffit pas 4 râsoiidre. Il faut. I
en sonder le fond tout entier, en exa- j
miner tous les aspects, en prévoir I
Unîtes les conséquences, d’est un» I
eoneeplion sociab», prenez-y bien
garde, <-t gross<^ d’effets, qui s’amoren I
sous la {imposition dont le talent dut I
Barrés a eu si vite fait de sentir et d»- I
dégager la poésie. J'ai (juelquo liont»
4 secouer d'une main rude, un rêv»
aussi noble. Mais il faudra bien que jti
m'y emploie. Je redoute qu’on ouvm
aux imaginations des espérances
U» sens des réalité» interdit de, par- I
tager. « Amiens Plato, sed niagi».
arnica veritas ». N'en concluez pas,,
oublieux de ce que je vous ai déjà j
écrit, que je refuse aux morts tout» I
vertu efficace. Elle peut s’exercer, et I
elle agira en dehors de. ce droit nou*
veau de suffrage, où j« vois, pour MM I
et pour nous, moins d’avantagea quo
(Je dangers ou d'illusions.
I.a paroi» des morts est une voix
sainte qui, de leurs tombes prématuré-
ment et glorieusement ouvertes,
monte vers nous. Eli» nous dit la gran-
deur de leur sacrifice, qu’il faut con-
tinuer pour lui donner tout son prix
de rachat et de délivrance. Eli» nous
assura que seul» une victoire com- I
plôt» peut sauver la Franc» et quo
nous devons tout donner pour que ia
Franc» vive. Eli» nous coriseillo
l'union, l’action, la confiance et l’es- I
poir. Elle vient de l'éternité pour nous
exhorter 4 la patience. Eli» est fort»
pour affermir notre courage, tendre I
pour calmer nos angoisses, doue» »t
Céline pour apaiser la douloureuse
détresse de nos coeurs meurtris. EU»
ne veut pas nous apitoyer sur la déso- J
lal,ion des IMques sanglantes. Eli» I
annonce la rédemption de la France. I
Fie chante, la voix saint» des chers
mort*, les Pâques fleuries de notre
résurrection glorieuse.
Louis BARTHOU.
A la Chambre. I
buanco du 21 Avril,
M. Viollett» demande la discussion j
immédiate d’un» proposition de réso- i
liition relative aux nominations d’of- !
licier 4 litre temporaire. A la demando I
du général Roques, ministre d» lu ■
guerre, M. Viollett» consent 4 l’ajouiv
neinent de la discussion.
La dliambr» adopfe ensuit» nofauN
ment une proposition, modifiée par 1* I
Kériat, tendant 4 accorder une alloca-
tion aux victimes civiles de la guerre, I
ainsi qu’un projet, retour du Sénat*
relatif 4 la taxation des charbons.
On reprend la discussion du projet! I
sur les loyers. On vote \m articles
53 et 5'i et on revient aux article» ré-
servés , dont le. texte a été modifié par
la commission. L'article J4f#r, qui ac- j
îorde un» exonération total» 4 certaimj
locataires visés par l'article 14 (mobi-
lisés ou réformés, attributaires do
l’allocation militaire, d» l’allocation
fies réfugiés, des secours d» chômage, |
les secours des bureaux d» bienfai- |
sance) est adopté après un assez long ■
débat. Les mobilisés visés par cet ar-
ticle sont, précis» M. Viviani, ceux
qui paient un petit loyer.
La Chambra vote ensuit» les articlea
18 et 22 est aborde la discussion d»
l’article 25, relatif aux prêts que la
nouvelle loi autorise le drédit Foncier
\ faire aux propriétaires.
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