Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1916-04-20
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 avril 1916 20 avril 1916
Description : 1916/04/20 (A49,N154). 1916/04/20 (A49,N154).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52747536
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/06/2020
Quarante-Neuvième Année. — N' 454.
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Prix : 6 Centime*.
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Jeudi 90 Avril 1940.
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DES BASS^^r^N^!^ ^ ^
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f T^PHONE 0.33 l JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE rl.-^l'ÜT'S
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ABONNEMENT3 i *»DA.OTÏ©M- en JLDxmnmTMJLTXOVt : 11. Sue dea covdeiim, JPJLTT. ANNONCES
f. J ,. . v *«•«•! •£«* *AB: Rédacteur en chef : OCTAVE AUBERT ° 0
HU, d*. partcmfMit Pt lifiiilroi'hc» G fr. » 10 fr. 20 fr. u dlrietlon politHw t^jxticnt au cocuU d'Alalaiitrition A* la MalAtû Aaonyma de VinÉnnki7f Annonce* judiciaires «Oc, Il ligne.
Autres départements G fr. 50 12 fr. 24 fr. — Annonces ordinaires 30 —
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niranger lü ir. » le ir. ou n. A PAHI», eux direreee Agentes pour les Annonces. ‘ . i .
Maires et Instituteurs dns BflMflS-Pvréttée» 8 fr. 16 fr. I UK4 NIANUBCHITB NON iNBt**
_ f *• ** M ANUBCWIT» NON INBBWBB NK «ONT t»ASRtfvDU« Le$ Annonce» de duré» 8c traitent « forfait.
- Nouvelles Officielles.
Mercredi (Matin).
En Argonne, activité de notre artillerie dans la région du Four de Paris ot
sur les routes et voies de communications de l’ennemi. mm
Dans la région de Verdun, le mauvale tempe a gêné les opérations au eours
de la Journée.
Bombardement Intermittent à l’ouest de la Meuse, dans le seoteur de la cote
304, à l’est, dane la région eud du bole d’Houdromont ot sur noe positions entre
Douaumont ot Vaux.
Aueuno action dMnfanterio.
A l’est de 8t-Mlhlsl, noe batterie» ont cartonné des rassemblements ennemie
près do WolnviUe.
Meroredl (Soir).
Aucun événement Important à signaler, au ooure do la nuit, en dehoro d’un
bombardement assez violent A l’est do la Meuse, dans Ha région eud du bole
d’Haudromont.
RUSSES
Hier, is Avril, les troupes de l'Armée du Oaueaoey appuyées par le oanon
de la flotte et par un corps do débarquement, ee sont emparées, aprs un oombat
acharné, de l’Importante place forte de Trébizonde.
NOUVELLES DE LA GUERRE
DEVANT VERDUN
La Situation.
PARIS. — La tempête qui a eévi hier
dons la région de Verdun, a ralenti l’ao-
tivité dot opérations. Lee Allemande ee
eont bornée à bombarder noe positions
de première ligne des deux côtés do la
Meuse, maie Ile n’ont pu déolancher au-
cune action d’infanterie.
O’cst la preuvo que l’éoheo do leur at-
taque a été rudo et coûteux, ainsi que le
oonfirment par ailleurs, des, renseigné*,
mente complémentaires.
La manoeuvre adverse d’enveloppement
de la oôte du Poivre par la vallée do la
Meioe et le ravin d’Haudremont a été
complètement manquée. L’onnoml a bien
réu«3l ù pénétrer dans quelques bouts
de tranchées à l’est du ealNant du bole
du Ghauffour, male déjà, nos Intrépides
fantassins en ont reconquis la majeure
pari, par une brillante oontre.attaque
menée dans la nuit à la grenade et à
l’arme blanche.
Contenu sur la riva droite, l’ennemi
va vraisemblablement tourner bientôt '
son effort sur la rive gauche et tenter do
nouveau reeoalade du Mort-Homme et do
ta cote 304. Le bombardement intensif
qu’il fait subir à cas deux positions est,
en effet, le préluda habituel d’une pro-
chaine action. Ainel, après le grand ooup
manqué du 9 avril, le jeu de baseulos va
reoommenoer ; male, oes attaques pré-
vues ne peuvent plue désormais présenter
le moindre earaotère Inquiétant
Leurs Pertes.
AMSTERDAM. - Lee portes dea Alle-
mande dane les attaques de Douaumont
furent el fortes que, d’après un offloler
supérieur, les cadavres formaient par
plaoe des tas d’un mètre ot demi.
Pour avoir une idée générale doe pertes
allemandes autour de Verdun, Il suffit do
savoir que tout près de Fresnes seule-
ment, les brancardiers ont relevé 6.000
blessée grièvement. Lee pertes en officiers
furent également si élevéee que de nom-
breux eous-offloierf en Allemagne on été
promue offloiers et répartie daine lee ré-
giments autour do Verdun.
Les Troupes Autrlohtennes à la rescousse
BALE. — Il semble que des troupes au-
trichiennes auraient prie part aux aetlone
engagées par lee Allemande contre Ver-
dun. On annonce, en effet, que trente-
deux offloiers appartenant au 43" d’infan-
terio autrichienne, se trouvent à l’hôpital
do Herkulesbad, atteinte d’atonie psy-
chique à la suite de leur participation à
un t ombât devant Verdun. Leur état se-
rait tout à fait pitoyable. Le bombarde-
ment ininterrompu des positions alle-
mandes par l’artillerie française brise le
système nerveux dos combattants. Le 43°
d’infanterie autrichien, après être resté
à peine trois jours eut la ligne de feu,
a dû être retiré et envoyé à l’arrière.
DU OOTE RUSSE
Le Communiqué du Front Occidental,
PETROQRAD. — Dame la région d’Ike-
kul ot te seoteur de noe poeitlone à l’oueet
de Jaeobstadt, duel d’artlllerlè.
Une tentative de l'ennemi pour pro-
gresser dane le secteur près de la ferme
ris Nleverisohkl, au eud du bourg do
Karvo, a été repoussée par noe éolalretfrè.
En Gallois, l’ennemi, le 16 avril, a en-
gagé avoo de groe effectifs des attaques
aohnrnées sur Popova et Moghlla. Une de
ose attaques e’eftt produite sur un front
ds plue de doux veretee. Toutes oes atta-
ques ont été repoussées aveo de lourdes
pertss pour l’adverealrô. ,
Suivant des renseignements oomplé-
„ m en ta 1res, noue noue eommes emparée le
v,
13 avril, pendant lia priee de Popova et
Moghlla, d’une grande quantité d’armee
à mains, de oartouohos, do matériel télé-
phonique, de périsoopes, de pare-éolat, de
fougasses et de lance-bombes, ainsi qus
do quatre oaieeons do bombes. |
En QaUole Oooldentals.
ZURIOH, — On télégraphie du quar-
tier général a la presse austro-hongroi-
se : i
« Lee Russes, depuis le 13 courant, atta-
quent avec violence sur plusieurs points,
spécialement dans le secteur qui va de la
8trypa a Yostlovlce. f
» Au ooude de l’embouchure de la
Strypa, deux poeitlone avancées sont
tombées aux mains des Russee ; lee Au-
trichiens, dl!-on, les auraient reprises i
après do vigoureuses oontre-attaquos. s
LA PRISE DE TREBIZONDE
PETROGRAD. — Les Russes ee oont
emparés de Trébizonde.
Trébizonde, en Aslo Mineure, ohef-
lieu du vllayet de oe nom, port sur 4a
mer Noire. Eohello unique du commerce ,
de transit avec la Perse et l'Arménie j }
65.000 habitante, dont 35.000 Musulmans.
Trébizonde est la tête de ligne de la
route impériale d’Erzeroum.
Les Turcs avalent sérieusement fortifié
lee hauteurs environnant la plaoe, dont
lee fortlfloations permanentes étalent dé-
modées.
A vol d’otseau, Trébizonde est située ù
environ 800 kilomètres do Oonetantlno-
ple.
L» Communiqué Officiel avant la chute.
PETROGRAD. — Dans la région du lit-
toral, nos éléments poursuivant les Turoe
” ont ocoupé ils village de Drôna, à 10 von»
j tse à l’est de Trébizonde.
[ A l'ouest d’Erzeroum, noe troupee,
après un vif oombat, ont délogé lee Turoe
de toute une série de poeitlone puissam-
ment organisées.
OU OOTE ITALIEN
U Communiqué.
ROME. — Sur le» pentes oeoarpées du
mont Sparam» (vallée Letiro), notre pro-
gression méthodique continue.
Au ooure de la Journée du 16 avril, de
nouveaux retranchements ont été conquis
et promptement renforoée oontre l’enne-
mi.
Le même Jour, dane la vallée de Siiga-
pa, après un tir Intense d’artillerie, l’en-
nemi a attaqué avec- quatorze bataillons
environ nos positions avancées entre 4a
source,du torrent Magglo et le mont
Collo.
Il a été repouesô par une oontre-atta-
que et a laissé entre noe malne 205 pri-
sonniers, dont 3 offloiers.
Dane la même après-midi, de nombreu-
ses batteries ennemies do tout calibre ont
concentré un feu violent eut ta position
do San Osvaldo. Afin d'éviter dee pertes
Inutiles, noe troupee ee sont retirées do oe
point, à environ 600 mètres, sur la*looa-
IIté voisine de Votto.
Dans la Journée du 17 avril, l'ennemi
« renouvelé trois attaques oontre la par-
tie du front entre Volto et le fond do la
valléo de Brontra, male lil a été chaque
foie repoussé avec de lourdes portes.
Le long de l'Izonse et sur le* Offrso, la
situation est cane changement.
hydravions Français et italiens
bombant* if K
ROME. — Avant-hier, un* hydravion
Itallan et trois hydravions français es-
cortés par des . torpilleurs Italiens ont
bombardé sffleament des sndroits ayant
uns importance militaire près ds Triosto.
Tous sont rentré» Ind'3mnc3, malgré fo vif
feu de l’onneml.
Quatre hydravions autrichiens qui es-
sayaient d’atteindre des torpilleurs (Tes-
oorts pondant h retour ont été centre-
attaqués par trois avions italiens et ont
été obligés do e’éloigner.
Raide Ennemie.
ROME. — Au ooure de la nuit de avions
ennemis se eont approché» de Venise,
mais n’ont pas poussé à fond leur atta-
que sur la ville, en raison du feu nourri
des batteries antiaériennes ds la côte.
L’un d’eux, un hydravion, a été obligé i
de deeoendre on mer et a été eapturé. i
L’offider de marine et le pilote qui le ,
montaient ont été faite prisonnière.
ROME. — Des hydravions ennemis ont {
effectué in nuit passée un raid sur Tré- 1
vise, Motta-di-Livonza et des localités
plus petites i Ile ont lanoé une trentaine
de bombes. On signale dix morte, uriè
vingtaine de blessés et des dommages à
quelques bâtiments.
Un Hydravion a été abattu à Grade f
deux aviateurs, dont un offloler, ont été
faits prisonniers.
DERNIÈRE HEURE;
(Service spécial de L'INDÉPENDANT).
Mercredi, 4 heures.
Après ia chute de Trébizonde.
LE8 TUR08 EN RETRAITE
PETROGRAD. — Los Russes avaneent d’Erzeroum, la long de la vallée
Thdorokh, vers Baiburt, centre militaire très Important, male que la prise de
Trébizonde rend intenable. Lee Turoe eont menacés d'être coupés s’ils n'éva-
ouent pas rapidement la plaee.
LES CRAINTES ALLEMANDES
PETROGRAD. — Le choix du général von Mackeneen en vue do réorganiser
l’armée turque on Asie est la preuve que Berlin, à fa suite de Ift ohute de Trébi-
zonde, considère ta situation oomme particulièrement grave. i'
EN ARMENIE ,
PETROGRAD. — Lee foroee turques en Arménie sont évaluées appreximatl- j
ventent à six corps d'armée. (
LE8 AVANTAGES DE LA VIOTOIRE RUS8E
LONDRES. — Le « Times » éorlt que la prise de Trébizonde prouve que la
flotte russe commando entièrement la mer Noire. Trébizonde possédant une rade
excellente, l’approvisionnement dès armées russes sera grandement faclIUté. «
En Roumanie-
BUCAREST. — Le professeur Madreaco convoque, pour les 0 ot 7 mal, tous
les députés roumains, afin do déolder la continuation de l’agitation en faveur de
l’idéal national.
En Angleterre.
LA QUESTION DU 8ERVI0E OBLIGATOIRE.
LONDRES. — Lo cabinet serait d’accord sur le oompromls élaboré au sujet
du eervloe obligatoire. Le servies obligatoire général no serait pas Institué ,
momentanément, mais le serait, p(ue tard, si cola eet néooesaire.
Sur ie front de Vtrdun,
LES PERTES B00HB8 DEVANT DOUAUMONT
LONDRES. — Le « Tljd » dit que lee portes allemandes devant Douaumont
ont été si fortes que les cadavres formaient dee tas de un mètre et demi de hau-
teur par endroits*
Les Etats-Unis et les pirates.
WASHINGTON. — M. Bsrnstorff a remis à M. Lanslng lo memoradum affir-
mant que l’Allemagne oondult la guerre sous-marlno, conformément au droit
International. M. Lanslng a répondu que la Note venait trop tard; la ligne db
! eoduite des Etats-Unis étant arrêtée M. Lanslng refusa dono de dleouter. j
En Suisse*. !
BERNE. — Un eoandai» vient d'éolater à Genève, au sujet d'une tentative !
| d’aeoaparement de denrées. La légation allemande ee trouve mêlée à o*tte '
! affaire, Plusieurs Austro-Allemande ont été arrêtée. Le gouvernement genevois j
eet déoldé à agir énergiquement.
L'ALIMENTATION
Tl est tout à fait évident que les Aile- ,
niands commencent à passer de la ,
gène à la disette. Lefc rationnements !
sont de plus en plus étroits. Alors
qu’on .ivouvuit estimer que eus ration-
nements étaient des actes de pré-
voyance, il devient certain qu’ils sont
actuellement (les actes d’absolue né-
cessité. Lo malaise, la faim, les uxpé-
, Uionts suspects, les prohibitions at-
teignent les Allemands et les font
hurler à la mort, malgré lour enduran-
ce disciplinée, 1
En Turquie, la situation est piro et
elle commence a être grave en Au-
triche. Le correspondant viennois d’un .
journal do Rotterdam écrit :
La situation, -écrit-il, commette» à de-
venir très mauvaise pour notre estomac.
Il n’est presque plus possible de se pro-
curer du lait, do la viande et des pom-
! mes do torro. C’est ainsi que depuis trois
jours il m’est impossible de me procurer
il de la viande chez mon boucher etmeB „
1 domestiques sont) obligée de- courir les
environs pour tacher de- trouver quelque
chose. Il on est partout ainsi. Ün tout
petit morceau de viande ordinaire atteint
des prix réservée jadis aux pété» truffés.
Il arrive souvent qu’on se trouve dans
P'nipossibilité d’acquérir les choses les
plus simples. Tantôt se sont les pommes'
tl/e terre, tantôt la luit, puis la graisse,
etc.... L’usure bat son plein'et l’on cache-
bciiuticouip de choses. L'année achète tout-
et à. tout prix, 11 n'est donc pas étonnant'
que l’homme ordinaire soit obligé de*
vivre avec l'estomac à moitié vide.
Toute la politique- n’est plue qu’une
politique alimentaire, lie» journaux s-oht
pleins de mesiumos prises en vue dé sous-
traire la petit» beurflcolBié el lopéuplè à*
une disette menaçante.
En Allemagnè, il y a lbtigtertij>9* (fùé
la situation est pire. Le? &TTÔté& rrtuni*
cipaux 1 alleftiandApils iï y' a quelques
mois nous ont renseigne mieux que
tous les commentaires plus ou moins
exacts de la presse des neutres. Pour-
tant il ne faudrait) pas oToiro que les
Allemands, manquent de tout. Une
information très récente, par exemple, <
nous apprend que les Allemands iront 1
droit par tète qu’à un kilogramme de ]
sucre par mois. Cela fait quatre kilo- i
grammes, soit 250 à 280 morceaux <
pour une famille de quatre personnes. <
A moins de vouloir faire des confl- I
turcs, la ration est tout à fait raison- ;
nable, môme dans un pays qui fabri-
quait beaucoup do sucre. Mais la
taxation d’un produit encore abondant
montre bion l’excellence de la méthode
allemande, grâce à laquelle un peuple
de goulus a pu résister aux rigueurs
croissantes du blocus.
Si l’on avait su, au début de la guer-
re, nous donner non pas (tes ordres
mais seulement des conseils au sujet
du rationnement volontaire dos vivres,
nous n’aurions pas à souffrir autant de
la cherté de la vie, qui vient autant de
l’excès* des consommateurs que de la
spéculation dea producteurs ou ven-
deurs. -
En réalité, on ne manque pas des
denrées nécessaires à la vie, mais les
abus d'u-ne réquisition improvisée, la
raréfaction de la main-d’oeuvre, la dif-
ficulté des transports — maux aux-
quels on pourrait obvier dans une pro-
portion intéressante — ont accru le
prix des vivres.
Comme on ne s’est pas attaqué
sérieusement à la source du mal, on
est obligé d’employer des remèdes
empiriques. D’où la loi sur la taxation,
que l’avidité avérée de certains justifie
aux yeux du gros public.
Le Sénat a modifié avec raison 1e
texte de la Chambre. Aux termes de
l’article premier ue la loi votée, pen-
dant la durée dee hostilités et pendant
les trois mois qui suivront leur cessa-
tion peuvent être soumises à la
taxation les denrées et substances dont
l’énumération suit : sucre, café, huile
et essence de pétrole, pommes do
terre, margarine, graises alimentaires,
huiles comestibles, légumes secs,
engrais commerciaux, sulfate do
cuivre, et soufre.
Aux armées, dans les zones de
l’avant et des étapes., les généraux
commandant les armées, et le général
commandant la région du Nord, pour-
ront, dans les territoires soumis à leur
commandement,' taxer toutes denrées
alimentaires et boissons destinées à la
consommation des militaires, même si
elles ne sont pas prévues au présent
article. Ils pounront également taxer
les denrées alimentaires et boissons
destinées à la population civile, après
avoir pris l’avis des préfets des dépar-
tements intéressés.
I Cotte dernière disposition, relative à
la zone des années, sera approuvé!! par
tout le monde. Quant à la taxation des
marchandises dans les villes de l'ar-
rière, elle est* ot elle doit être faculta-
tive. On ne peut que l’appliquer avec
‘ prudence et équité, en tenant lieu de
toutes les données du problème. Les
» comités consultatifs auront à accomplir
jijie besogne très utile, mais bien
lié licate.
, Octave AUBERT, i
■■■■•£■■■■■■■■■■■■■■■■■•••••!
II faut qusla France seitanie. '
j (M. Louis üarthou à Marseille.) ;
‘ Le jour* même où certains, critiques
militaires, gc disant bien informes,
- annonçaient que l’offensive ennemie
; contre Verdun était définitivement brt-
; sée et que, sur 00 point du front com-
me ailleurs, on allait revenir à la guer-
re do tranohées et (lo boyaux, 100.000
Allemands se ruaient sur nos lignes.
» On les y attendait et, comme toujours,
j n’09 admirable» troupes mit tenu bon.
C’est que leub courage n a jamais faibli
à aucun iristant depuis plus de vingt
* mois de gVierfê, o’e&t aussi qu elles se
sentent supérieurement commandées
et qu’elles ont pleine confiance dans
| leurs chefs. PAU importe que ceux-ci
v soient âgés ou'jeunes* s’ils sont de
vrais chefs. Il y a des poilus de la
classe 1880, écrit ITenry Bérenger, qui
I valent les poilus do la classe ifiio, et
> réciproquement. Les années de la ne-
< nutiiiquo rassemblent des héros do
1 nuarante-sept ans et des héros de dix-
neuf ans. Le cùléndrler l’ait moins à
I l’affaire que le courrtgé. A de parmi Us
S.armées, Jl faut tout siniplemont des
j cluds nui leur resse-mhlcnt, qui soient
infatigables ot entreprenants comme
! -elles, qui les fassent oser fV qui les
1 fassent vaincre, qu ils aient trente ans
oit qu’ils aient, soixante ans ! »
Et M. O. Clemenceau exprime lâ
pensée de tout le monde Quand il (ht :
i « Vieux ou jeunes, il y ® JJ' /Jî
mauvais' généraux * au gouvernement
la reéw-nsablllté du liholx. »
I,a 'nrm do nolréarmée. C’açt encore
•l'esprit de tratomiW qm ,1 anime tout
. entière. Bile est on réalité l'armfe. na-
I tionale. « Cette arm^e, s écriait, diman-
•he ii Marseille, M. Louis Barthou, a
tondu toutes les classes, tous les partis
politiques, toutes les confessions reli-
gieuses. Il serait aussi injuste de nier
pic de refuser aux prêtres catholiques
[pie de refuser aux prêtes catholiques
le large tribut d’hommages qu’ils mé-
ritent. Le front est l’école de la con-
fiance, de l’union et do la tolérance.
Soyons des citoyens dignes do nos
soldats, qui, dans cette lutte tragique,
remplissent lo monde d’admiration. »
Donc, conclut l’ancien président du
conseil, « il faut que la France soit
unie. • outo tentauve pour rompre cette
union serait fratricide et criminelle. A
l’heure où nous sommes, lo salut du
pays est la loi suprême à laquelle nul
ne peut échapper. La victoire sera lo
prix commun de l’héroïsme do nos
soldats et do l’union des citoyens. Cette
union n’aura pas épuisé avec la guerre
sa nécessité bienfaisante. Après avoir
sauvé la France, elle l’aidera à panser
ses plaies, à réparer scs pertes, à s’or-
ganiser sur des bases nouvelles ».
Le devoir de tous est clair et impé-
rieux. C’est, comme le disait l’autre
jour M. Millerand, « de ne tolérer
autour de nous rien qui menacerait
d’ébranler les coeurs et de déprimer
les courages n de ne pas prêter 1 oreille
aux propos pessimistes, do repousser
énergiquement du pied les provoca-
tions à la guerre civile. Mais il n’y a
pas pour nous désunir que ces
rumeurs infâmes visant certaines caté-
gories de citoyens, et que nous avons
Mélries bien souvent comme elles le
méritaient, il y a aussi les rumeurs
idiotes, les racontars ridicules, aussi
malfaisants.
Je me garderai bien de les repro-
duire ici et de leur donner, môme pour
en faire justice, une publicité qu’une
propagande hypocrite ou inconsciente,
faite sous mains et d’apparence confi-
dentielle, ne peut leur procurer que
lentement. Propagande perfide et dan-
gereuse, quand même, car scs fauteurs
ont toujours soin de couvrir leur mau-
vaise marchandise de garanties sem-
blant autorisées. C’est un général ou
l’ami d’un général, un ministre, un
parlementaire, ou un de leurs fami-
liers. un fonctionnaire de la guerre,
qui sait tout, quelquefois un soldat du
front ou un permissionnaire, dont on
déforme, les écrits ou les paroles.
Qu’on les nomme en toutes lettres ou
qu’on Ire désigne seulement par leur
qualité, on met à leur charge dos hor-
reurs et des insanités, toutes les inven-
tions les plus invraisemblables d’in-
subordination, de trahison, d’exécu-
tions sommaires, d’espionnage, roma-
nesque et grotesque. On précise, on
Indique des lieux et des chiffres : cela
coûte si peu de mentir, un peu plus ou
un jxîu moins. A l’origine de ces
calomnies il y a des auteurs responsa-
bles, qui gardent un prudent anonymat;
seuls, les bavards qui les colportent,
sans se douter qu’ils commettent uno
action criminelle, s’exposent à de
graves désagréments : leur indiscré-
, tion pourrait leur coûter cher à un
moment où tous les patriotes veillent
avec un soin jaloux sur l’honneur de
i l’année et où la justice se montre jus-
tement implacable.
Il y a d’autres propos, qui tendent a
jeter le discrédit sur l’autorité militaire
. et à semer le découragement. Vous
entendrez dire, par exemple, que les
incompensés ne sont pas bien distri-
buées, que, parfois même, elles le sont
injustement. Et on conclut qu’elles ont
perdu de leur valeur. Que ces détrac-
teurs osent donc dire cela en face à
< nos glorieux mutilés, aux héros de
j Verdun, à ces officiers, à ces soldats, à
ces brancardiers, à ces infirmiers, à
ccs aumôniers, à ccs automobilistes du
front qui ont gagné la croix d’honneur
ou la croix de, guerre, au prix de leur
sang, à tel capitaine d’artillerie de nos
amis, engagé volontaire h 54 ans, fait
officier do la Légion d’Honneur sur le
champ de bataille, après un combat
héroïque, pendant que son fils, à 500
i mètres de lui, était blessé trois fois
grièvement et fait prisonnier. Des
; oubliés, il y en a, c’est certain : dans
j toutes tes guerres il y a des héros mé-
connus. Des erreurs, oui peut-être,
ruais, à eotip sûr. involontaires. Le
ruban rouge, le ruban (h* la médaille
militaire, le ruban Saint-Hélène de la
croix de guerre, ce sera toujours lu
gloire, lu gloire la plus enviée, la gloire
aussi la plus durement achetée, chère
entre toutes, qu’aucune dépréciation
ne peut atteindre et oui fait oublier
tous les sacrifices qu’elle a coûté.
Oui il faut que la France reste unie
et résolue, malgré tout, comme son
armée sous le feu. Le 7 avril un ser-
gent’ mitrailleur, dans te civil journa-
liste et propagandiste, et qui, à 48 ans,
: a pris du service *nnr venger son fils
1 unique tombé au champ d’honneur,
: m’écrivait, : « Quatre-vingt-seize heures
; d’un bombardement d’enfer, puis, des
j attaques furieuses et féroces ! La con-
j «jgne était do tenir jusqu’à la mort.
..* > .. 1 r «■ >' " »... ... .» <»v +-V0.U»
Prix : 6 Centime*.
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Jeudi 90 Avril 1940.
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DES BASS^^r^N^!^ ^ ^
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f T^PHONE 0.33 l JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE rl.-^l'ÜT'S
L ^^umLLS.msssaeaeaes2B I
ABONNEMENT3 i *»DA.OTÏ©M- en JLDxmnmTMJLTXOVt : 11. Sue dea covdeiim, JPJLTT. ANNONCES
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_ f *• ** M ANUBCWIT» NON INBBWBB NK «ONT t»ASRtfvDU« Le$ Annonce» de duré» 8c traitent « forfait.
- Nouvelles Officielles.
Mercredi (Matin).
En Argonne, activité de notre artillerie dans la région du Four de Paris ot
sur les routes et voies de communications de l’ennemi. mm
Dans la région de Verdun, le mauvale tempe a gêné les opérations au eours
de la Journée.
Bombardement Intermittent à l’ouest de la Meuse, dans le seoteur de la cote
304, à l’est, dane la région eud du bole d’Houdromont ot sur noe positions entre
Douaumont ot Vaux.
Aueuno action dMnfanterio.
A l’est de 8t-Mlhlsl, noe batterie» ont cartonné des rassemblements ennemie
près do WolnviUe.
Meroredl (Soir).
Aucun événement Important à signaler, au ooure do la nuit, en dehoro d’un
bombardement assez violent A l’est do la Meuse, dans Ha région eud du bole
d’Haudromont.
RUSSES
Hier, is Avril, les troupes de l'Armée du Oaueaoey appuyées par le oanon
de la flotte et par un corps do débarquement, ee sont emparées, aprs un oombat
acharné, de l’Importante place forte de Trébizonde.
NOUVELLES DE LA GUERRE
DEVANT VERDUN
La Situation.
PARIS. — La tempête qui a eévi hier
dons la région de Verdun, a ralenti l’ao-
tivité dot opérations. Lee Allemande ee
eont bornée à bombarder noe positions
de première ligne des deux côtés do la
Meuse, maie Ile n’ont pu déolancher au-
cune action d’infanterie.
O’cst la preuvo que l’éoheo do leur at-
taque a été rudo et coûteux, ainsi que le
oonfirment par ailleurs, des, renseigné*,
mente complémentaires.
La manoeuvre adverse d’enveloppement
de la oôte du Poivre par la vallée do la
Meioe et le ravin d’Haudremont a été
complètement manquée. L’onnoml a bien
réu«3l ù pénétrer dans quelques bouts
de tranchées à l’est du ealNant du bole
du Ghauffour, male déjà, nos Intrépides
fantassins en ont reconquis la majeure
pari, par une brillante oontre.attaque
menée dans la nuit à la grenade et à
l’arme blanche.
Contenu sur la riva droite, l’ennemi
va vraisemblablement tourner bientôt '
son effort sur la rive gauche et tenter do
nouveau reeoalade du Mort-Homme et do
ta cote 304. Le bombardement intensif
qu’il fait subir à cas deux positions est,
en effet, le préluda habituel d’une pro-
chaine action. Ainel, après le grand ooup
manqué du 9 avril, le jeu de baseulos va
reoommenoer ; male, oes attaques pré-
vues ne peuvent plue désormais présenter
le moindre earaotère Inquiétant
Leurs Pertes.
AMSTERDAM. - Lee portes dea Alle-
mande dane les attaques de Douaumont
furent el fortes que, d’après un offloler
supérieur, les cadavres formaient par
plaoe des tas d’un mètre ot demi.
Pour avoir une idée générale doe pertes
allemandes autour de Verdun, Il suffit do
savoir que tout près de Fresnes seule-
ment, les brancardiers ont relevé 6.000
blessée grièvement. Lee pertes en officiers
furent également si élevéee que de nom-
breux eous-offloierf en Allemagne on été
promue offloiers et répartie daine lee ré-
giments autour do Verdun.
Les Troupes Autrlohtennes à la rescousse
BALE. — Il semble que des troupes au-
trichiennes auraient prie part aux aetlone
engagées par lee Allemande contre Ver-
dun. On annonce, en effet, que trente-
deux offloiers appartenant au 43" d’infan-
terio autrichienne, se trouvent à l’hôpital
do Herkulesbad, atteinte d’atonie psy-
chique à la suite de leur participation à
un t ombât devant Verdun. Leur état se-
rait tout à fait pitoyable. Le bombarde-
ment ininterrompu des positions alle-
mandes par l’artillerie française brise le
système nerveux dos combattants. Le 43°
d’infanterie autrichien, après être resté
à peine trois jours eut la ligne de feu,
a dû être retiré et envoyé à l’arrière.
DU OOTE RUSSE
Le Communiqué du Front Occidental,
PETROQRAD. — Dame la région d’Ike-
kul ot te seoteur de noe poeitlone à l’oueet
de Jaeobstadt, duel d’artlllerlè.
Une tentative de l'ennemi pour pro-
gresser dane le secteur près de la ferme
ris Nleverisohkl, au eud du bourg do
Karvo, a été repoussée par noe éolalretfrè.
En Gallois, l’ennemi, le 16 avril, a en-
gagé avoo de groe effectifs des attaques
aohnrnées sur Popova et Moghlla. Une de
ose attaques e’eftt produite sur un front
ds plue de doux veretee. Toutes oes atta-
ques ont été repoussées aveo de lourdes
pertss pour l’adverealrô. ,
Suivant des renseignements oomplé-
„ m en ta 1res, noue noue eommes emparée le
v,
13 avril, pendant lia priee de Popova et
Moghlla, d’une grande quantité d’armee
à mains, de oartouohos, do matériel télé-
phonique, de périsoopes, de pare-éolat, de
fougasses et de lance-bombes, ainsi qus
do quatre oaieeons do bombes. |
En QaUole Oooldentals.
ZURIOH, — On télégraphie du quar-
tier général a la presse austro-hongroi-
se : i
« Lee Russes, depuis le 13 courant, atta-
quent avec violence sur plusieurs points,
spécialement dans le secteur qui va de la
8trypa a Yostlovlce. f
» Au ooude de l’embouchure de la
Strypa, deux poeitlone avancées sont
tombées aux mains des Russee ; lee Au-
trichiens, dl!-on, les auraient reprises i
après do vigoureuses oontre-attaquos. s
LA PRISE DE TREBIZONDE
PETROGRAD. — Les Russes ee oont
emparés de Trébizonde.
Trébizonde, en Aslo Mineure, ohef-
lieu du vllayet de oe nom, port sur 4a
mer Noire. Eohello unique du commerce ,
de transit avec la Perse et l'Arménie j }
65.000 habitante, dont 35.000 Musulmans.
Trébizonde est la tête de ligne de la
route impériale d’Erzeroum.
Les Turcs avalent sérieusement fortifié
lee hauteurs environnant la plaoe, dont
lee fortlfloations permanentes étalent dé-
modées.
A vol d’otseau, Trébizonde est située ù
environ 800 kilomètres do Oonetantlno-
ple.
L» Communiqué Officiel avant la chute.
PETROGRAD. — Dans la région du lit-
toral, nos éléments poursuivant les Turoe
” ont ocoupé ils village de Drôna, à 10 von»
j tse à l’est de Trébizonde.
[ A l'ouest d’Erzeroum, noe troupee,
après un vif oombat, ont délogé lee Turoe
de toute une série de poeitlone puissam-
ment organisées.
OU OOTE ITALIEN
U Communiqué.
ROME. — Sur le» pentes oeoarpées du
mont Sparam» (vallée Letiro), notre pro-
gression méthodique continue.
Au ooure de la Journée du 16 avril, de
nouveaux retranchements ont été conquis
et promptement renforoée oontre l’enne-
mi.
Le même Jour, dane la vallée de Siiga-
pa, après un tir Intense d’artillerie, l’en-
nemi a attaqué avec- quatorze bataillons
environ nos positions avancées entre 4a
source,du torrent Magglo et le mont
Collo.
Il a été repouesô par une oontre-atta-
que et a laissé entre noe malne 205 pri-
sonniers, dont 3 offloiers.
Dane la même après-midi, de nombreu-
ses batteries ennemies do tout calibre ont
concentré un feu violent eut ta position
do San Osvaldo. Afin d'éviter dee pertes
Inutiles, noe troupee ee sont retirées do oe
point, à environ 600 mètres, sur la*looa-
IIté voisine de Votto.
Dans la Journée du 17 avril, l'ennemi
« renouvelé trois attaques oontre la par-
tie du front entre Volto et le fond do la
valléo de Brontra, male lil a été chaque
foie repoussé avec de lourdes portes.
Le long de l'Izonse et sur le* Offrso, la
situation est cane changement.
hydravions Français et italiens
bombant* if K
ROME. — Avant-hier, un* hydravion
Itallan et trois hydravions français es-
cortés par des . torpilleurs Italiens ont
bombardé sffleament des sndroits ayant
uns importance militaire près ds Triosto.
Tous sont rentré» Ind'3mnc3, malgré fo vif
feu de l’onneml.
Quatre hydravions autrichiens qui es-
sayaient d’atteindre des torpilleurs (Tes-
oorts pondant h retour ont été centre-
attaqués par trois avions italiens et ont
été obligés do e’éloigner.
Raide Ennemie.
ROME. — Au ooure de la nuit de avions
ennemis se eont approché» de Venise,
mais n’ont pas poussé à fond leur atta-
que sur la ville, en raison du feu nourri
des batteries antiaériennes ds la côte.
L’un d’eux, un hydravion, a été obligé i
de deeoendre on mer et a été eapturé. i
L’offider de marine et le pilote qui le ,
montaient ont été faite prisonnière.
ROME. — Des hydravions ennemis ont {
effectué in nuit passée un raid sur Tré- 1
vise, Motta-di-Livonza et des localités
plus petites i Ile ont lanoé une trentaine
de bombes. On signale dix morte, uriè
vingtaine de blessés et des dommages à
quelques bâtiments.
Un Hydravion a été abattu à Grade f
deux aviateurs, dont un offloler, ont été
faits prisonniers.
DERNIÈRE HEURE;
(Service spécial de L'INDÉPENDANT).
Mercredi, 4 heures.
Après ia chute de Trébizonde.
LE8 TUR08 EN RETRAITE
PETROGRAD. — Los Russes avaneent d’Erzeroum, la long de la vallée
Thdorokh, vers Baiburt, centre militaire très Important, male que la prise de
Trébizonde rend intenable. Lee Turoe eont menacés d'être coupés s’ils n'éva-
ouent pas rapidement la plaee.
LES CRAINTES ALLEMANDES
PETROGRAD. — Le choix du général von Mackeneen en vue do réorganiser
l’armée turque on Asie est la preuve que Berlin, à fa suite de Ift ohute de Trébi-
zonde, considère ta situation oomme particulièrement grave. i'
EN ARMENIE ,
PETROGRAD. — Lee foroee turques en Arménie sont évaluées appreximatl- j
ventent à six corps d'armée. (
LE8 AVANTAGES DE LA VIOTOIRE RUS8E
LONDRES. — Le « Times » éorlt que la prise de Trébizonde prouve que la
flotte russe commando entièrement la mer Noire. Trébizonde possédant une rade
excellente, l’approvisionnement dès armées russes sera grandement faclIUté. «
En Roumanie-
BUCAREST. — Le professeur Madreaco convoque, pour les 0 ot 7 mal, tous
les députés roumains, afin do déolder la continuation de l’agitation en faveur de
l’idéal national.
En Angleterre.
LA QUESTION DU 8ERVI0E OBLIGATOIRE.
LONDRES. — Lo cabinet serait d’accord sur le oompromls élaboré au sujet
du eervloe obligatoire. Le servies obligatoire général no serait pas Institué ,
momentanément, mais le serait, p(ue tard, si cola eet néooesaire.
Sur ie front de Vtrdun,
LES PERTES B00HB8 DEVANT DOUAUMONT
LONDRES. — Le « Tljd » dit que lee portes allemandes devant Douaumont
ont été si fortes que les cadavres formaient dee tas de un mètre et demi de hau-
teur par endroits*
Les Etats-Unis et les pirates.
WASHINGTON. — M. Bsrnstorff a remis à M. Lanslng lo memoradum affir-
mant que l’Allemagne oondult la guerre sous-marlno, conformément au droit
International. M. Lanslng a répondu que la Note venait trop tard; la ligne db
! eoduite des Etats-Unis étant arrêtée M. Lanslng refusa dono de dleouter. j
En Suisse*. !
BERNE. — Un eoandai» vient d'éolater à Genève, au sujet d'une tentative !
| d’aeoaparement de denrées. La légation allemande ee trouve mêlée à o*tte '
! affaire, Plusieurs Austro-Allemande ont été arrêtée. Le gouvernement genevois j
eet déoldé à agir énergiquement.
L'ALIMENTATION
Tl est tout à fait évident que les Aile- ,
niands commencent à passer de la ,
gène à la disette. Lefc rationnements !
sont de plus en plus étroits. Alors
qu’on .ivouvuit estimer que eus ration-
nements étaient des actes de pré-
voyance, il devient certain qu’ils sont
actuellement (les actes d’absolue né-
cessité. Lo malaise, la faim, les uxpé-
, Uionts suspects, les prohibitions at-
teignent les Allemands et les font
hurler à la mort, malgré lour enduran-
ce disciplinée, 1
En Turquie, la situation est piro et
elle commence a être grave en Au-
triche. Le correspondant viennois d’un .
journal do Rotterdam écrit :
La situation, -écrit-il, commette» à de-
venir très mauvaise pour notre estomac.
Il n’est presque plus possible de se pro-
curer du lait, do la viande et des pom-
! mes do torro. C’est ainsi que depuis trois
jours il m’est impossible de me procurer
il de la viande chez mon boucher etmeB „
1 domestiques sont) obligée de- courir les
environs pour tacher de- trouver quelque
chose. Il on est partout ainsi. Ün tout
petit morceau de viande ordinaire atteint
des prix réservée jadis aux pété» truffés.
Il arrive souvent qu’on se trouve dans
P'nipossibilité d’acquérir les choses les
plus simples. Tantôt se sont les pommes'
tl/e terre, tantôt la luit, puis la graisse,
etc.... L’usure bat son plein'et l’on cache-
bciiuticouip de choses. L'année achète tout-
et à. tout prix, 11 n'est donc pas étonnant'
que l’homme ordinaire soit obligé de*
vivre avec l'estomac à moitié vide.
Toute la politique- n’est plue qu’une
politique alimentaire, lie» journaux s-oht
pleins de mesiumos prises en vue dé sous-
traire la petit» beurflcolBié el lopéuplè à*
une disette menaçante.
En Allemagnè, il y a lbtigtertij>9* (fùé
la situation est pire. Le? &TTÔté& rrtuni*
cipaux 1 alleftiandApils iï y' a quelques
mois nous ont renseigne mieux que
tous les commentaires plus ou moins
exacts de la presse des neutres. Pour-
tant il ne faudrait) pas oToiro que les
Allemands, manquent de tout. Une
information très récente, par exemple, <
nous apprend que les Allemands iront 1
droit par tète qu’à un kilogramme de ]
sucre par mois. Cela fait quatre kilo- i
grammes, soit 250 à 280 morceaux <
pour une famille de quatre personnes. <
A moins de vouloir faire des confl- I
turcs, la ration est tout à fait raison- ;
nable, môme dans un pays qui fabri-
quait beaucoup do sucre. Mais la
taxation d’un produit encore abondant
montre bion l’excellence de la méthode
allemande, grâce à laquelle un peuple
de goulus a pu résister aux rigueurs
croissantes du blocus.
Si l’on avait su, au début de la guer-
re, nous donner non pas (tes ordres
mais seulement des conseils au sujet
du rationnement volontaire dos vivres,
nous n’aurions pas à souffrir autant de
la cherté de la vie, qui vient autant de
l’excès* des consommateurs que de la
spéculation dea producteurs ou ven-
deurs. -
En réalité, on ne manque pas des
denrées nécessaires à la vie, mais les
abus d'u-ne réquisition improvisée, la
raréfaction de la main-d’oeuvre, la dif-
ficulté des transports — maux aux-
quels on pourrait obvier dans une pro-
portion intéressante — ont accru le
prix des vivres.
Comme on ne s’est pas attaqué
sérieusement à la source du mal, on
est obligé d’employer des remèdes
empiriques. D’où la loi sur la taxation,
que l’avidité avérée de certains justifie
aux yeux du gros public.
Le Sénat a modifié avec raison 1e
texte de la Chambre. Aux termes de
l’article premier ue la loi votée, pen-
dant la durée dee hostilités et pendant
les trois mois qui suivront leur cessa-
tion peuvent être soumises à la
taxation les denrées et substances dont
l’énumération suit : sucre, café, huile
et essence de pétrole, pommes do
terre, margarine, graises alimentaires,
huiles comestibles, légumes secs,
engrais commerciaux, sulfate do
cuivre, et soufre.
Aux armées, dans les zones de
l’avant et des étapes., les généraux
commandant les armées, et le général
commandant la région du Nord, pour-
ront, dans les territoires soumis à leur
commandement,' taxer toutes denrées
alimentaires et boissons destinées à la
consommation des militaires, même si
elles ne sont pas prévues au présent
article. Ils pounront également taxer
les denrées alimentaires et boissons
destinées à la population civile, après
avoir pris l’avis des préfets des dépar-
tements intéressés.
I Cotte dernière disposition, relative à
la zone des années, sera approuvé!! par
tout le monde. Quant à la taxation des
marchandises dans les villes de l'ar-
rière, elle est* ot elle doit être faculta-
tive. On ne peut que l’appliquer avec
‘ prudence et équité, en tenant lieu de
toutes les données du problème. Les
» comités consultatifs auront à accomplir
jijie besogne très utile, mais bien
lié licate.
, Octave AUBERT, i
■■■■•£■■■■■■■■■■■■■■■■■•••••!
II faut qusla France seitanie. '
j (M. Louis üarthou à Marseille.) ;
‘ Le jour* même où certains, critiques
militaires, gc disant bien informes,
- annonçaient que l’offensive ennemie
; contre Verdun était définitivement brt-
; sée et que, sur 00 point du front com-
me ailleurs, on allait revenir à la guer-
re do tranohées et (lo boyaux, 100.000
Allemands se ruaient sur nos lignes.
» On les y attendait et, comme toujours,
j n’09 admirable» troupes mit tenu bon.
C’est que leub courage n a jamais faibli
à aucun iristant depuis plus de vingt
* mois de gVierfê, o’e&t aussi qu elles se
sentent supérieurement commandées
et qu’elles ont pleine confiance dans
| leurs chefs. PAU importe que ceux-ci
v soient âgés ou'jeunes* s’ils sont de
vrais chefs. Il y a des poilus de la
classe 1880, écrit ITenry Bérenger, qui
I valent les poilus do la classe ifiio, et
> réciproquement. Les années de la ne-
< nutiiiquo rassemblent des héros do
1 nuarante-sept ans et des héros de dix-
neuf ans. Le cùléndrler l’ait moins à
I l’affaire que le courrtgé. A de parmi Us
S.armées, Jl faut tout siniplemont des
j cluds nui leur resse-mhlcnt, qui soient
infatigables ot entreprenants comme
! -elles, qui les fassent oser fV qui les
1 fassent vaincre, qu ils aient trente ans
oit qu’ils aient, soixante ans ! »
Et M. O. Clemenceau exprime lâ
pensée de tout le monde Quand il (ht :
i « Vieux ou jeunes, il y ® JJ' /Jî
mauvais' généraux * au gouvernement
la reéw-nsablllté du liholx. »
I,a 'nrm do nolréarmée. C’açt encore
•l'esprit de tratomiW qm ,1 anime tout
. entière. Bile est on réalité l'armfe. na-
I tionale. « Cette arm^e, s écriait, diman-
•he ii Marseille, M. Louis Barthou, a
tondu toutes les classes, tous les partis
politiques, toutes les confessions reli-
gieuses. Il serait aussi injuste de nier
pic de refuser aux prêtres catholiques
[pie de refuser aux prêtes catholiques
le large tribut d’hommages qu’ils mé-
ritent. Le front est l’école de la con-
fiance, de l’union et do la tolérance.
Soyons des citoyens dignes do nos
soldats, qui, dans cette lutte tragique,
remplissent lo monde d’admiration. »
Donc, conclut l’ancien président du
conseil, « il faut que la France soit
unie. • outo tentauve pour rompre cette
union serait fratricide et criminelle. A
l’heure où nous sommes, lo salut du
pays est la loi suprême à laquelle nul
ne peut échapper. La victoire sera lo
prix commun de l’héroïsme do nos
soldats et do l’union des citoyens. Cette
union n’aura pas épuisé avec la guerre
sa nécessité bienfaisante. Après avoir
sauvé la France, elle l’aidera à panser
ses plaies, à réparer scs pertes, à s’or-
ganiser sur des bases nouvelles ».
Le devoir de tous est clair et impé-
rieux. C’est, comme le disait l’autre
jour M. Millerand, « de ne tolérer
autour de nous rien qui menacerait
d’ébranler les coeurs et de déprimer
les courages n de ne pas prêter 1 oreille
aux propos pessimistes, do repousser
énergiquement du pied les provoca-
tions à la guerre civile. Mais il n’y a
pas pour nous désunir que ces
rumeurs infâmes visant certaines caté-
gories de citoyens, et que nous avons
Mélries bien souvent comme elles le
méritaient, il y a aussi les rumeurs
idiotes, les racontars ridicules, aussi
malfaisants.
Je me garderai bien de les repro-
duire ici et de leur donner, môme pour
en faire justice, une publicité qu’une
propagande hypocrite ou inconsciente,
faite sous mains et d’apparence confi-
dentielle, ne peut leur procurer que
lentement. Propagande perfide et dan-
gereuse, quand même, car scs fauteurs
ont toujours soin de couvrir leur mau-
vaise marchandise de garanties sem-
blant autorisées. C’est un général ou
l’ami d’un général, un ministre, un
parlementaire, ou un de leurs fami-
liers. un fonctionnaire de la guerre,
qui sait tout, quelquefois un soldat du
front ou un permissionnaire, dont on
déforme, les écrits ou les paroles.
Qu’on les nomme en toutes lettres ou
qu’on Ire désigne seulement par leur
qualité, on met à leur charge dos hor-
reurs et des insanités, toutes les inven-
tions les plus invraisemblables d’in-
subordination, de trahison, d’exécu-
tions sommaires, d’espionnage, roma-
nesque et grotesque. On précise, on
Indique des lieux et des chiffres : cela
coûte si peu de mentir, un peu plus ou
un jxîu moins. A l’origine de ces
calomnies il y a des auteurs responsa-
bles, qui gardent un prudent anonymat;
seuls, les bavards qui les colportent,
sans se douter qu’ils commettent uno
action criminelle, s’exposent à de
graves désagréments : leur indiscré-
, tion pourrait leur coûter cher à un
moment où tous les patriotes veillent
avec un soin jaloux sur l’honneur de
i l’année et où la justice se montre jus-
tement implacable.
Il y a d’autres propos, qui tendent a
jeter le discrédit sur l’autorité militaire
. et à semer le découragement. Vous
entendrez dire, par exemple, que les
incompensés ne sont pas bien distri-
buées, que, parfois même, elles le sont
injustement. Et on conclut qu’elles ont
perdu de leur valeur. Que ces détrac-
teurs osent donc dire cela en face à
< nos glorieux mutilés, aux héros de
j Verdun, à ces officiers, à ces soldats, à
ces brancardiers, à ces infirmiers, à
ccs aumôniers, à ccs automobilistes du
front qui ont gagné la croix d’honneur
ou la croix de, guerre, au prix de leur
sang, à tel capitaine d’artillerie de nos
amis, engagé volontaire h 54 ans, fait
officier do la Légion d’Honneur sur le
champ de bataille, après un combat
héroïque, pendant que son fils, à 500
i mètres de lui, était blessé trois fois
grièvement et fait prisonnier. Des
; oubliés, il y en a, c’est certain : dans
j toutes tes guerres il y a des héros mé-
connus. Des erreurs, oui peut-être,
ruais, à eotip sûr. involontaires. Le
ruban rouge, le ruban (h* la médaille
militaire, le ruban Saint-Hélène de la
croix de guerre, ce sera toujours lu
gloire, lu gloire la plus enviée, la gloire
aussi la plus durement achetée, chère
entre toutes, qu’aucune dépréciation
ne peut atteindre et oui fait oublier
tous les sacrifices qu’elle a coûté.
Oui il faut que la France reste unie
et résolue, malgré tout, comme son
armée sous le feu. Le 7 avril un ser-
gent’ mitrailleur, dans te civil journa-
liste et propagandiste, et qui, à 48 ans,
: a pris du service *nnr venger son fils
1 unique tombé au champ d’honneur,
: m’écrivait, : « Quatre-vingt-seize heures
; d’un bombardement d’enfer, puis, des
j attaques furieuses et féroces ! La con-
j «jgne était do tenir jusqu’à la mort.
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