Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1915-12-31
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 décembre 1915 31 décembre 1915
Description : 1915/12/31 (A49,N61). 1915/12/31 (A49,N61).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52746600
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/05/2020
Quarante-Neuvième Année. — N4 61.
Prix : 5 Centimes
Vendredi 31 Décembre 1945.
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DES BASSE S-PYRENEES
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Annonces ordinaires JJQ ''_ WT/
Réclames * ’ ’ * gAv " —
Chronique locale ou Faits divers § franc.
Les Annonce» de durée se traitent à forfait
■colles Officielles.
Jeudi (Matin).
Êrt Belgique et en Artois, l’artillerie s’est montrée active de part et d’autre, au
cotes de 5a journée.
Au nord de l'Aisne, nous avons détruit par notre tir, des abris de mitrailleuses
et disersé ci0-3 travailleurs autour de la ViMe-aux-Bols.
En Argonne, nous avons fait exploser deux mines vers la oôte 288 ; au nord de
\i ü ilie-fvïorta, un petit poste allemand a eauté..
Sur les 8-îauts do Meuse, un tir de notre artillerie sur une batterie allemande
"•opérée au bois de Harmont, nord-eet do St-Mihiel, a donné, d’après les rensei-
ynenienta do notre aviation, le meilleur résultat.
flans les Vosges, canonnade assez vive sur divers points du seoteur, notant*
srent entre la Fecht et la Thur, très violente dans la région de l’HarmannswiUer-
S;opi.
Malgré do violentes contre-attaques ennomle3, l’action entamée hier nous a
laissés en lin do journée maîtres d’une série d’ouvrages allemands établis entre le
Reboiser: et le Hirztein qui s’ajoutent aux tranchées déjà perdues par l’ennemi.
Le nombre des Allemands tombés entre nos mains depuis hier s’élève à trois
cents.
Le total des prisonniers validés faits depuis le début de ces opérations est
actuelement de seize cent soixante-huit. Aux dires unanimes des prisonniers, les
pertes allemandes, au cours de notre attaque du 21 et des journées suivantes, sont
considérables.
Jeudi (Soir).
A l'mmst de Péronno, l’ennemi a tenté de s’emparer d'une de nos sapes devant
Dompierre. !! a été complètement repoussé.
En Champagne, dans la région de la Ferme Navarin, nos tirs d’artillerie ont
empêché l’ennemi dd réparer les tranchées démolies par nous dans la nuit du 28
a.i 29.
Rien à signaler sur le reste du front.
E.i .y. t-HW—WB—WMMMWBBHBSBBSEBBBWim
NOUVELLESdela GUERRE
SUR LA COTE BELGE
LONDRES. — La côte belge a été bom-
bardée par la flott8 anglaise entre Osten-
de ot Westende.
SUR LE FRONT RUSSE
Dans la région du lac Babit.
PETROGRAD. — On annonce que Pat-
t ique allemande dans la région au sud
du lac Dabit, sur le front de Riga, signa-
sse dans le communiqué d’hier, a été trè9
énergique ; elle a été effectuée avec une
division ennemie. Geiie attaque s’explique
par le désir des Allemands de rétablir
leur ligne de défense sérieusement mena-
cée par l’action heureuse de l’artillerie
irussô. Cette tentative a été vigoureuse-
ment repoussée par les Russes.
Les Préparatifs. 1
PL’TROGRAD. -- La grande armée rua-
d0 demain, du printemps, se constitue.
Oans quelques semaines elle sera équipée
do pied en cap et, cette fois, approvision-
née avec profusion. Assurée de l’avenir,
l’armée russe sera en mesure de donner le
coup do boutoir. Ses défectuosités maté-
riels ont été réparées ; sa santé morale ;
est excellente. En tout cas, la muraille, ]
solidement établie maintenant de la Bal- '
jiqae à la Bukovine, interdira à l’ennemi (
une nouvelle marche triomphale. Le rem-
part solide tiendra. C’est là chose certai- '
ne, et ne serait-ce déjà point suffisant !
pour donner l’avantage dans la guerre \
d’usure à laquelle nous ont condamnés s
des débuts difficiles J
A SALONIQUE !
LONDRES. -- Loin d'envisager une at- \
laque contre les J^lïiés en Macédoine, les j
*Austro Allemands semant se mettre aur
12 défensive. Des aviateurs ciliés annon- j
cent que l’ennemi se retranche mainte* ’
na.'sî t.oul le long de la ligne. On an.non- ‘
f;ait hier que les forces alliées étaient en-
core îsnforcées par l’arrivée des Serbes.
Le COMMUNIQUÉ MONTÉNÉGRIN
PARIS. — Le 27 décembre, l’ennemi a
dirigé sans résultat un violent feu d’ar-
tlllcrie sur nos positions du fleuve Tara.
Kl nous attaqua énergiquement près de
Lioubovia et fut repoussé avec de gran-
des pertes.
Dans la direction de Borana, nous
avons élargi notre dernier succès en oc-
cupant deux nouveaux villages jusqu’à
IKcrita. Nous avons fait 40 prisonniers.
Sur notre front de Lovoen, les Autri-
chiens ont ouvert ,e feu de l’artillerie do I
leurs torts et de plusieurs unités de leur
Hotte contre Raskova-Gora, où nous nous )
sommes maintenus. Durant quinze heu- \
res ils ont tiré environ 2.000 ooups de 1
leurs gros canons lançant en même temps î
de vives .attaques d’infanterie qui furent !
foutes repoussées. Malgré l’intensité du t
feu de i’artilîorio autrichienne nous n’a- î
vous eu que deux mort3 et deux blessés, f
co qui a démontré la médiocrité de son
tir, i
LA surcès que r.ous avons remporté le ;
23 décembre à Lepenatz a été plus grand
que celui annoncé. 500 cadavres ont été
en effet trouvés sur l’aile droite du oon-
ttogsnt qui opérait contre nous, mais les
pertes des Autrichens se sont élevées
dans cette affaire à plus de 2.000 morts et
blessés.
Le Nicolas a adressé ses félicitations
au générrl commandant Ja brigade de
VassoievBch,
- a * pb autrichien a jeté la 27
' ••:lusir.il»s bombes su* Podgoritza,
tu .'nt dî*i*v prisonniers autrichiens.
EN BULGARIE
FourJXfi traître ot menteur.
GEK’FVE. — Le texte du discours du
trôna Renoncé tsar Ferdinand à
llouvortu/o du Sobrifrriê commence ainsi :
t
\ « Moi et mon gouvernement, nous avons
fait pendant plus d’un an après le com-
mencement de la guerre des efforts inouïs
pour arriver à une entente avec la Serbie,
afin de nous faire restituer pacifiquement
les territoires qu’elle nous avait ravis
1 traîtreusement. Ces efforts ont échoué de-
i vant l’obstination inébranlable de la Ser-
bie, laquelle a refusé de nous rétrocéder
la Macédoine.
» Ayant épuisé les moyens pacifiques
pour la réalisation de ce but, et afin de
mettre un terme aux souffrances de nos
frères asservis, nous avons été forcés
d’ordonner à nos armées d’envahir la
Serbie pour leur donner la liberté et ac-
complir l’unité de notre nation. »
LE COMMUNIQUÉ ITALIEN
ROME. — Dans la vallée de la Giudi*
; caria, notre artillerie a continué le bom-
bardement du fort de Por, où on signalait
des mouvements de troupes et des convois
de ravitaillement qui ont été dispersés.
L’activité de nos petits détachements
nous a valu quelques progrès dans la zo-
ne au confluent du torrent Leno di Vil-
larsa, dans l’Adige,
Dans la vallée de la Sugana, l’artillerie
ennemie a lancé quelques projectiles sur
Borga, Castqlnuovo et Strigno. Aucun
dommage n’a été causé.
Sur les hauteurs à l’ouest de Gorizla et
sur le Carso, l’ennemi a essayé vainement
de déranger par le lancement de bombes
nos travaux de renforcement qui se sont
poursuivis avec une grande rctivlté.
CHEZ L’ENNEMI
Les Manifestations do Berlin.
GENEVE. — Le a Tagwacht » publie !
une lettre de Berlin dans laquelle on re-1
lève les détails suivants :
La presse allemande ne doit pas faire !
allusions à deux démonstrations Imposan-1
tes qui ont ou lieu lors de la dernière ses- >
sion du Reiohstag, et à quelques tenta- 5
tives de manifestailons qui échouèrent (
grâce aux mesures draconniennes prises
par là police,
La Question de la Paix.
BALE. — Une dépêche de Berlin à la
« Tribune de Genève » et aux journaux
zurichois annonce que M. de Bethmann
Holliveg partira pour Vienne, ces jours
prochains porteur de toutes les conditions
auxquelles les empires du Oentrs seraient
prêts à discuter la paix.
Avant de livrer au public les résultats
de l’entrevue qui aura lieu enfre la chan-
celier et le baron Burian, des notabilité!:
polonaises et belges seraient consultées.
Une Noté sera ensuite remisa oficîelle-
ment aux alliés.
L’Allemagne fera en outre des démar-
ches pour que la conférence de la paix ait ,
lieu à La Haye.
BALE. — Là H Nouvelle Gazette de Zu- ]
rioh » publie un article où elle indique, <
d’après une source qui semblé bien Infor- ;
môe, les bases sur lesquelles l'AMsmagne 1
serait disposée à entamer des négocia- ,
lions de paix.
La v Nouvelle Gazette de Zurloh » est (
l’organe le plus pangermaniste de la <
Suisse allemande. Son artiole est consi- i
déré par les journalistes suisses pomme (
visiblement inspiré par la Qhanoeile.ie
allemande et même le prince de Bi'îow, «
encore à Lucerne. ^
C’est un ballon d’essai sérieux que Ber-
‘in ïanoe pour le moment. 1
LA TACHE C
DE LA FLOTTE BRITANNIQUE 9
L
LONDRES. — M. Balfour, dans un dis-
cou<8 prononcé hier à Londres, sur la
tâche accomplie par la grande fiottç an-
glaise, a déclaré notamment ; v
« Sans elle, iss alliés n’auràlent pas pu c
s’unir fortement contre là tyramUe «es p
rr
puissances centrales. Toutes les oommu- f
nioations entre les alliés et le monde exté- |
'leur sont assurées, protégées par elle.
Notre grande flotte est la base sur laquelle !
tout repose^ Sans elle,/nous n’aurions pas
pu chasser le commerce ennemi des mers, >
ni resserrer sa position économique jus-
qu’à l’étranglement.
» Si nous pouvons Importer librement
ce dont nous avons besoin et exporter la
production de notre industrie, c’est grâce
à elle. Notre stabilité économique ne dé-
pend pas moins d’elle que nos opérations
militaires. Quoique silencieuse, elle n’en
joue pas moins, pour les alliés et le mon-
de entier, le rôle le plus important du dra-
me qu se déroule actuellement pour le
maintien des libertés du monde. »
DERRIÈRE HEURE
(Service spécial de L’INDÉPENDANT).
l- Jeudi, 4 heures.
GommuniquéÂnglais,
LONDRES. — Les Anglais ont fait près d’Armentlères uns attaque heureuse.
L'ennemi a subi de nombreuses pertes.
Ils ont également exécuté un bombardement efficace des tranchées-abris en-
nemies, entre Mamete et Monchy.
Les forces Alliées à Salonique.
ROTTERDAM. — Un télégramme de Salonique dit "que les forces alliées s’élè-
vent actuqllement à 210.000 hommes dont90.000 Anglais.
Les Alliés ont 1.200 canons ; 40.000 hommes de renfort sont actuellement en
route, et de grandes quantités de munitions ont été débarquées.
Les Bulgares craignent la Russie.
ROME, — Les Bulgares font sur leur front ds grands préparatifs en vue
d’une offensive éventuelle des Russes.
Leur principal point de concentration est Bazviad, qui sera le premier centre
do résistance. Les Turcs campés à Varna constituent une réserve de 30.000 hommes
retirés de la frontière de Serbie et concentrés Is long ds la frontière danubienne.
Dans la vallée de la Dobrudja, les Bulgares ont creusé 12 lignes de tranchées.
Cinq sous-marins allemands ont été amenés à Varna par le Danube.
L’intervention Russe dans les Balkans
BUCAREST. — D’après les milieux officiels, l’Intervention russe dans les
Balkans se produira, lorsque des négociations engagées entre Rome, Bucarest et
Pétrograd, concernant l’attitude roumaine seront terminées.
On pense que ces négociations aboutiront prochainement.
Les sous—marins Allemands
pourchassés-
ATHENES. — La flotte des alliés fait de fréquentes reconnaissances dans le
golfe de Volo afin de découvrir les sous-marins allemands.
La flotte alliée.
PAR 18. — Le ministère de la marine communique qu’une division navale au-
trichienne étant sortie de Cattaro pour bombarder Durazzo, des escadrilles alliées
se sont portées à sa rencontre. Le destroyer autrichien « Lika » a sauté sur uns
mine. Le destroyer « Triglar », du mêmetype, a été détruit par les escadrilles al
liées.
Les autres bâtiments ennemis poursuivis s’enfuirent vers leur base.
Avions anglais et Avions allemands.
LONDRES. — Des avions allemande ont survolé un aérodrome angjais. Aucun
dégât n’a été causé aux avions britanniques.
POUR LIS PESSIMISTES I
. 1
Le général Galliéni demande aux
fonctionnaires de l’armée, esclaves en-
chaînés des règlements militaires, de
prendre toujours des décisions con-
formes au bon sens.
On peut demander aux civils d’ap-
précier les événements suivant le bon
sens, et non suivant les apparences
et leur impression.
C’est surtout à cause des affaires bal-
kaniques que le pessimisme a sévi.
Les diplomates de l’Alliance, malgré
des avis experts, ont cru que les Bul-
gares étaient de bonne foi et qu’au
moins ils finiraient par avoir la com-
préhension de leur véritable intérêt.
Les événements ont donné tort aux di-
plomates. Mais sans atténuer leur
fautes, ne doit-on pas répéter que Fer-
dinand de Cobourg écrivait en Février
dernier à M. Joseph Reinach : «Mes
sentiments demeurent invariables. »
Pouvait-on vraiment, demander aux di-
plomates de supposer dès le début des
négociations, qu’on ne pouvait être un
prince allemand sans être un men-
teur, un parjure et un bandit.
Allons plus loin, au risque de passer
pour un disciple de Pangloss. Même
si nos diplomates avertis et sceptiques
avaient prévu à temps la mauvaise foi
balkanique, ayant à choisir entre les
Grecs et les Bulgares, on comprend
ju’ils aient faient plus d’avance à
3eux-ci qu’à ceux-là, car les Bulgares
sont militairement plus forts que lès
Grecs.
D’ailleurs à quoi sert-il d’épiloguer
mr les fautes, quand tout le monde
1 la certitude qu’elles seront réparées
it que du mal doit sortir le bien ?
Soit 1 diront les pessimistes. Mai9
juand les Alliés arriveront-ils aux
ictes décisifs ? On les attend avec im-
jatience.
Pourquoi avec impatience ?
De même que chez nous, les pou-
roirs militaires et. civils tendant a la
flordinati.on des services, tous stimulés
>ar le plus pur patriotisme, mais en-
través par la sainte routine, de même
nous arrivons lentement et sûrement
à la coordination des forces alliées qui
doit nous donner une victoire certaine
et écrasante.
Cette coordination a été lente, mais
il est incontestable que cette lenteur,
énervant et épuisant l’énergie alle-
mande, est la condition mémo de la
victoire complète.
Si nous avions été mieux préparés,
n’auraitril pas fallu quand même at-
tendre que les Anglais et les Russes
aient effectué leur grand effort d’ar-
mement, puisque leur concours a été, !
avec raison, jugé indispensable pour
arriver à la victoire nécessaire, la vie- j
toire qu’il faut remporter pour abattre !
le militarisme allemand et assurer une j
longue paix ? j
Il semble évident qu’à l'heure main-
tenant assez prochaine où tous les I
Alliés pourront donner leur plein ef- j
fort, on verra sur tous les fronts une !
attaque simultanée, calculée, coordon-!
née à laquelle rien ne pourra
résister.
Les impatients ne seraient-ils pas
inquiets si un généralissime quelcon-
que risquait l’opération décisive et
ultime avant que l’Italie, qui a des
réserves considérables, ne les mette
en oeuvre sur le théâtre le plus favo-
rable à son action, avant que la Rus-
sie n’ait armé les six millions do
recrues fraîches dont le poids sera for-
midable sur tout le front oriental, de
Riga aux Balkans ?
Aprè avoir eu la très profonde ha-
bileté du centre les plus puissants peuples !
de l’Europe, cm a pii tergiverser et mal ' i
manoeuvrer quand il s’est agi d’en- j !
traîner les neutres vers l’Entente. Mais [
celle-ci, à cause du temps qu’elle a pu 1
gagner, grâce à la victoire de la <
Marne, à la maîtrise des mers et à la 1
résistance des Russes, es| tw’l
triompher. j ^
Ce n’eàF p3t ufl optimisme poirssS >
jusqu’à l’absurdité qui nous fait cons-
tater que nos fautes mêmes nous
auront servi parce que le temps et la
volonté de vaincre nous ont permis de
redresser nos erreurs et de préparer
avec sûreté la victoire.
Octave AUBERT.
**«»a sasaBBB-SBBB»Ban«Q*«a»w
POUR L’OFFENSIVE
Une première décision ferme a été
prise par les Gouvernements de la |
Quadruple-Entente au sujet des Bal- j
kans: celle de ne pas abandonner Salo- 3
nique. En conformité avec les mesu- ;
res arrêtées par les conseils militaires s
de ces puissances, les Anglais débar-j
quent chaque jour de nouvelles trou- !
pes dans le port grec, autour duquel 3
se fait la concentration des armées du !
général Sarrail et du général Munro. !
Les soldats et officiers serbes qui ont j
pu pénétrer en Grèce se sont joints à
ceux de la France et de l’Angleterre et
tous ensemble travaillent à établir, au-
tour de leur point do contact avec la
nier, des retranchements assez solides
pour résister aux attaques que les Bul-
gares ou les Austro-Allemands pour- j
rait tenter.
Autant qu’il est permis de le déduire
des informations qui se glissent dans
la presse, l’intention des autorités mi-
litaires de la France et de l’Angleterre
serait de renforcer dans de notables
proportions le corps d’occupation de
Salonique. Il y a dans la presqu’île de
Gallipoli, par exemple, des troupes
françaises qui seraient sans nul doute
utiles à Salonique tandis qu’elles ren-
dent peu de services contre les Turcs
retranchés dans la presqu’île. Il n’est
pas contestable également, que les*
troupes serbes réfugiées en Albanie
seraient mieux à leur place à Saloni-
que (lue dans les montagnes albanai-
ses où il sera toujours difficile de les
grouper, de les réorganiser et de les
ravitailler et où elles sont exposées
aux attaques des Bulgares ou des Au-
trichiens. Quoi qu’il arrive ultérieure-
ment, eles_ seront toujours condam-
nées à ne jouer en Albanie qu’un rôle
purement défensif, c'est-à-dire celui
qui, dans toutes les guerres, est le
plus pénible en même temps que le
moins profitable.
La même observation, du reste, s’ap-
plique à l’armée de Salonique. Si elle
devait rester indéfiniment dans la si-
tuation que les circonstances lui im-
posent aujourd’hui, il faudrait la rem-
barquer tout de suite, ce à quoi s’op-
posent des raisons multiples.
Tout d'abord, le rembarquement se- '
rait une opération non moins difficile
et lente que ne l’a été le débar-
quement ; plus difficile, même, [
:ar le débarquement a pu se faire loin ;
le l’ennemi, tandis que le rembarque- *
Tient devrait être effectué sous les
nenaces de ses attaques. Or, ces me- i
laces deviendraient de plus en plus
’edoutables au fur et à mesure de la
'éduction des effectifs restés à terre.
1 y a là, évidemment, une des raisons
)our lesquelles les adversaires les plus
’ésolus de l’expédition balkanique se
iont prononcés contre l’abandon de
Salonique.
une autre raison a dû jouer un rôle
f considérable dans le changement subi
par leur manière de voir. Je veux par-
ler de l’effet moral qu’eût déterminé
le rembarquement des troupes franco-
anglaises sur l’esprit des populations
balkaniques et sur celui des musul-
mans de l’Asie et de l’Afrique septen-
trionale. La presse allemande et les
agents de H’Allemagne dans les Bal-
kans savaient fort bien ce qu’ils fai- j
saient quand ils répandaient le bruit 1
que les troupes françaises et anglaises
se préparaient à quitter Salonique. Jls '
ne pouvaient ignorer que cet acte eût
été suivi d’un revirement complet
d’opinion des peuples balkaniques
dont les sympathies vont enoor* i ia
Quadruple-Entente. " a a
Abandonner SaJoTiique, c’eût été
Ififf -üUrnanie et la Grèce dans les
bras des empires centraux. Comment
Ies plus ^solus auraient- :
£nHA^sl8^r aux railleries méritées
, rçp^^Philes se seraient)
îSSfeS d accabler la France et f
1 Angleterre ? Quelle attitude auraient
pu prendre, en Roumanie, M. Take-
Jonesco et ses amis, en Grèce, M.
Vemzeios et son parti, si, en quittant
la pémnsuje balkanique, nous les
avions livrés sans défense et même
sans espoir de secours à leurs adver-
saires et a des gouvernements dont;
les souverains ne sont que trop portés ?
i Sembler devant la force brutale ? La ;
neutralité de la Roumanie et de la
jrèce serait devenue de l’hostilité dès
e Jour où nos soldats auraient conv 1
^îencé eje mettre le pied sur les na- ]
rires destinés à les rapatrier 21
Quant aus popuratlQj^ j
mânes de l’Asie occidentale et de l’Afri
que septentrionale, qui sont déjà forte-
ment travaillées par les agents de l’Al-
lemagne, mais doutent encore de la
supériorité de cette dernière, n’èst-il
point certain qu’elles auraient vu
dans le départ des Français'ét des'An-
glais une preuve de leur impuissance
à résister aux Bulgares, aux Turcs et
aux Austro-Allemands ? Nos sujets
musulmans de la Tunisie, de l’Algérie,
du Maroc ont gardé depuis le début
de la guerre une attitude parfaitement
correcte et ne nous ont pas permis de '
douter de leur loyauté. Les Büldats
qu’ils nous ont fournis se sont admi-r
| rablement conduits sur les champs de
1 bataille du Nord de la France et ils
: ont, comme les nôtres, confiance dans
la victoire finale parce qu’ils ont sous
les yeux l’impuissance des armées al-
lemandes à briser nos lignes. Mais ils
ont, comme nos propres soldats, souf-
fert fie la guerre ; leurs, morts, leurs
blessés, leurs prisonniers sont nom- *
breux et leurs pertes sont crùeUemenfc
ressenties dans leurs familles ou leurs
tribus. Que penseraient ces dernières
si elles voyaient des armées françaises
efi anglaises se rembarquer à Salo-
nique sous la menace des Bulgares et
des Turcs ? ,
Je crois pouvoir dire qu’en Tunisie,
en Algérie et au Maroc beaucoup d’ex*
cellents esprits sont vivement préoççu
pés par cette question. Je connais des
hommes d’un remarquable sang-froid
qu’inquiètent les effets susceptibles de
résulter du rembarquement de nos
troupes de Salonique.
Ces raisons et d’autres encore sur
lesquelles il me paraît inutile d’insis*
ter, ont, sans doute, été pesées sérieu*
Bernent dans les conseils tenus à
Calais et à Paris, par les représentants
politiques et militaires de la Quadru-
ple-Entente et c’est sur elles que m‘
sont appuyés les gouvernements poug.
décider le maintien à Salonique
corps expéditionnaires qui avaient été
envoyés au secours des malheureux
oibcs. Nous ne pouvons donc qu’aD*
prouver les décisions prises, en félici-
tant les chefs des armées française et
anglaise de 1 habileté avec laquelle ils
les ont, jusqu’à ce jour, exécutées.
Mais nous aimons à croire que les
troupes maintenues à Salonique ne
seront pas condamnées à s’y tenir sur
une défensive dont les dangers ne tar-
deraient pas à être considérables. S’il
est un principe incontestable et incon-
tosk par les plus hautes compétences,
militaires, c est qu’une arméo assiégé®
est une armée vaincue d’avance. Or«
armée franco-anglaise de Saloniquà
o * Pfobablement pas à être as*
WUe le serait, à coup sûr, dans
les conditions les plus défavorables si
1 on ne s empressait pas de la renfor*
cer et de la mettre en état, de prendra
nennettra dèS qUG la tem^rature fe
* En raison de la situation géographi*
que qu elle occupe, son action offensif
i ve* blen conduite avec des forces sufil*
santés, aurait, incontestablement, Sur
1 ensemble de la guerre, une influence
considérable. Fidèles à leurs hibiî
tudes de hâblerie et de chantage à la
Croquemitaine, les Allemands font
grand bruit autour des expédition^
qu Us préparent contre l’Egypte et la
Mésopotamie ; mais ils ont soin de m
pas dire que ces lointaines opérations
S10!1!, r€ndll.es absolument imposai*
mes si une puissante armée coupait la
r^ie Constantinople à Viert-
JL®,| Berlin. Or, cette armée, il esL
la Quadruple-Entente de !?
constituer. De l avis do toutes les a^to-
militaires, gouvernementales
parlementaire* la France,
re et 1$ Russie ne manquent déià na»
swswsà,r$&
asa'-sss
An à la ffucrS res t! pourra être mis
tériel nv U C^s hommcs ei ce ma-.
j 1.ütèhnottent de constituer dans là
Sud des Balkans des armées ossea
puissantes, anglaises, françaises et eer*
bes, d’un côté, russes de l’autre pour
couper, d’ue manière absolue, la’ routa
de Constantinople et rendre impossi*
blés les communications entre la caoK
taie turque et les capitales germai
4 uUg*
Constituer les armées est le corol-
laire logique de la décision qiM MA
pnse par la.Quadraple-Entenfe au au*
jet de Salonique. Il est perriis d’efwWL
Per que les autorités mililsirès n«
mettront pas les mêmes faute» na
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totions que les diplomates. U
précieux perdu par ces demiersTfJ
encore être rattrapé avec beawouHÎ
iécision et d'activité. Le «ronviL.
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irouver qu'i> P^rtient,à, 'eux‘c‘
es rw- •£,!'« reculent pas devant
.,/onsabiUtés qu'entréln» l’ae»
..«rasement de leur autorité.
‘J.-L. DE LANESBXN.
Prix : 5 Centimes
Vendredi 31 Décembre 1945.
LMB^^M il
■ - B - ; I ' .. I fll ■' I 1M Bl^* I •. J J t> jK H ^ t jpliB ^H' ;
H^Jggj jÿg BB ^^jjj|^| ÉgrTHj^^
DES BASSE S-PYRENEES
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Rédacteur en chef i OCTAVE AUBERT
LA fliroctlon politiitia appartient an conseil fl'Administration As la société Anonyme flo L’IÏÏBÊPEXDAÏÏÎ
Tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonce» doit être adressé à PAU à M. Georges HAURET, Administrateur-Comptable.
A PARIS, aux diverses Agences pour les Annonces.
Lga MANUSCRITS NON INSÉRÉS NE SONT PAS RENDUS
ANNONCES:
Annonces judiciaire 20 c. la ligne).
Annonces ordinaires JJQ ''_ WT/
Réclames * ’ ’ * gAv " —
Chronique locale ou Faits divers § franc.
Les Annonce» de durée se traitent à forfait
■colles Officielles.
Jeudi (Matin).
Êrt Belgique et en Artois, l’artillerie s’est montrée active de part et d’autre, au
cotes de 5a journée.
Au nord de l'Aisne, nous avons détruit par notre tir, des abris de mitrailleuses
et disersé ci0-3 travailleurs autour de la ViMe-aux-Bols.
En Argonne, nous avons fait exploser deux mines vers la oôte 288 ; au nord de
\i ü ilie-fvïorta, un petit poste allemand a eauté..
Sur les 8-îauts do Meuse, un tir de notre artillerie sur une batterie allemande
"•opérée au bois de Harmont, nord-eet do St-Mihiel, a donné, d’après les rensei-
ynenienta do notre aviation, le meilleur résultat.
flans les Vosges, canonnade assez vive sur divers points du seoteur, notant*
srent entre la Fecht et la Thur, très violente dans la région de l’HarmannswiUer-
S;opi.
Malgré do violentes contre-attaques ennomle3, l’action entamée hier nous a
laissés en lin do journée maîtres d’une série d’ouvrages allemands établis entre le
Reboiser: et le Hirztein qui s’ajoutent aux tranchées déjà perdues par l’ennemi.
Le nombre des Allemands tombés entre nos mains depuis hier s’élève à trois
cents.
Le total des prisonniers validés faits depuis le début de ces opérations est
actuelement de seize cent soixante-huit. Aux dires unanimes des prisonniers, les
pertes allemandes, au cours de notre attaque du 21 et des journées suivantes, sont
considérables.
Jeudi (Soir).
A l'mmst de Péronno, l’ennemi a tenté de s’emparer d'une de nos sapes devant
Dompierre. !! a été complètement repoussé.
En Champagne, dans la région de la Ferme Navarin, nos tirs d’artillerie ont
empêché l’ennemi dd réparer les tranchées démolies par nous dans la nuit du 28
a.i 29.
Rien à signaler sur le reste du front.
E.i .y. t-HW—WB—WMMMWBBHBSBBSEBBBWim
NOUVELLESdela GUERRE
SUR LA COTE BELGE
LONDRES. — La côte belge a été bom-
bardée par la flott8 anglaise entre Osten-
de ot Westende.
SUR LE FRONT RUSSE
Dans la région du lac Babit.
PETROGRAD. — On annonce que Pat-
t ique allemande dans la région au sud
du lac Dabit, sur le front de Riga, signa-
sse dans le communiqué d’hier, a été trè9
énergique ; elle a été effectuée avec une
division ennemie. Geiie attaque s’explique
par le désir des Allemands de rétablir
leur ligne de défense sérieusement mena-
cée par l’action heureuse de l’artillerie
irussô. Cette tentative a été vigoureuse-
ment repoussée par les Russes.
Les Préparatifs. 1
PL’TROGRAD. -- La grande armée rua-
d0 demain, du printemps, se constitue.
Oans quelques semaines elle sera équipée
do pied en cap et, cette fois, approvision-
née avec profusion. Assurée de l’avenir,
l’armée russe sera en mesure de donner le
coup do boutoir. Ses défectuosités maté-
riels ont été réparées ; sa santé morale ;
est excellente. En tout cas, la muraille, ]
solidement établie maintenant de la Bal- '
jiqae à la Bukovine, interdira à l’ennemi (
une nouvelle marche triomphale. Le rem-
part solide tiendra. C’est là chose certai- '
ne, et ne serait-ce déjà point suffisant !
pour donner l’avantage dans la guerre \
d’usure à laquelle nous ont condamnés s
des débuts difficiles J
A SALONIQUE !
LONDRES. -- Loin d'envisager une at- \
laque contre les J^lïiés en Macédoine, les j
*Austro Allemands semant se mettre aur
12 défensive. Des aviateurs ciliés annon- j
cent que l’ennemi se retranche mainte* ’
na.'sî t.oul le long de la ligne. On an.non- ‘
f;ait hier que les forces alliées étaient en-
core îsnforcées par l’arrivée des Serbes.
Le COMMUNIQUÉ MONTÉNÉGRIN
PARIS. — Le 27 décembre, l’ennemi a
dirigé sans résultat un violent feu d’ar-
tlllcrie sur nos positions du fleuve Tara.
Kl nous attaqua énergiquement près de
Lioubovia et fut repoussé avec de gran-
des pertes.
Dans la direction de Borana, nous
avons élargi notre dernier succès en oc-
cupant deux nouveaux villages jusqu’à
IKcrita. Nous avons fait 40 prisonniers.
Sur notre front de Lovoen, les Autri-
chiens ont ouvert ,e feu de l’artillerie do I
leurs torts et de plusieurs unités de leur
Hotte contre Raskova-Gora, où nous nous )
sommes maintenus. Durant quinze heu- \
res ils ont tiré environ 2.000 ooups de 1
leurs gros canons lançant en même temps î
de vives .attaques d’infanterie qui furent !
foutes repoussées. Malgré l’intensité du t
feu de i’artilîorio autrichienne nous n’a- î
vous eu que deux mort3 et deux blessés, f
co qui a démontré la médiocrité de son
tir, i
LA surcès que r.ous avons remporté le ;
23 décembre à Lepenatz a été plus grand
que celui annoncé. 500 cadavres ont été
en effet trouvés sur l’aile droite du oon-
ttogsnt qui opérait contre nous, mais les
pertes des Autrichens se sont élevées
dans cette affaire à plus de 2.000 morts et
blessés.
Le Nicolas a adressé ses félicitations
au générrl commandant Ja brigade de
VassoievBch,
- a * pb autrichien a jeté la 27
' ••:lusir.il»s bombes su* Podgoritza,
tu .'nt dî*i*v prisonniers autrichiens.
EN BULGARIE
FourJXfi traître ot menteur.
GEK’FVE. — Le texte du discours du
trôna Renoncé tsar Ferdinand à
llouvortu/o du Sobrifrriê commence ainsi :
t
\ « Moi et mon gouvernement, nous avons
fait pendant plus d’un an après le com-
mencement de la guerre des efforts inouïs
pour arriver à une entente avec la Serbie,
afin de nous faire restituer pacifiquement
les territoires qu’elle nous avait ravis
1 traîtreusement. Ces efforts ont échoué de-
i vant l’obstination inébranlable de la Ser-
bie, laquelle a refusé de nous rétrocéder
la Macédoine.
» Ayant épuisé les moyens pacifiques
pour la réalisation de ce but, et afin de
mettre un terme aux souffrances de nos
frères asservis, nous avons été forcés
d’ordonner à nos armées d’envahir la
Serbie pour leur donner la liberté et ac-
complir l’unité de notre nation. »
LE COMMUNIQUÉ ITALIEN
ROME. — Dans la vallée de la Giudi*
; caria, notre artillerie a continué le bom-
bardement du fort de Por, où on signalait
des mouvements de troupes et des convois
de ravitaillement qui ont été dispersés.
L’activité de nos petits détachements
nous a valu quelques progrès dans la zo-
ne au confluent du torrent Leno di Vil-
larsa, dans l’Adige,
Dans la vallée de la Sugana, l’artillerie
ennemie a lancé quelques projectiles sur
Borga, Castqlnuovo et Strigno. Aucun
dommage n’a été causé.
Sur les hauteurs à l’ouest de Gorizla et
sur le Carso, l’ennemi a essayé vainement
de déranger par le lancement de bombes
nos travaux de renforcement qui se sont
poursuivis avec une grande rctivlté.
CHEZ L’ENNEMI
Les Manifestations do Berlin.
GENEVE. — Le a Tagwacht » publie !
une lettre de Berlin dans laquelle on re-1
lève les détails suivants :
La presse allemande ne doit pas faire !
allusions à deux démonstrations Imposan-1
tes qui ont ou lieu lors de la dernière ses- >
sion du Reiohstag, et à quelques tenta- 5
tives de manifestailons qui échouèrent (
grâce aux mesures draconniennes prises
par là police,
La Question de la Paix.
BALE. — Une dépêche de Berlin à la
« Tribune de Genève » et aux journaux
zurichois annonce que M. de Bethmann
Holliveg partira pour Vienne, ces jours
prochains porteur de toutes les conditions
auxquelles les empires du Oentrs seraient
prêts à discuter la paix.
Avant de livrer au public les résultats
de l’entrevue qui aura lieu enfre la chan-
celier et le baron Burian, des notabilité!:
polonaises et belges seraient consultées.
Une Noté sera ensuite remisa oficîelle-
ment aux alliés.
L’Allemagne fera en outre des démar-
ches pour que la conférence de la paix ait ,
lieu à La Haye.
BALE. — Là H Nouvelle Gazette de Zu- ]
rioh » publie un article où elle indique, <
d’après une source qui semblé bien Infor- ;
môe, les bases sur lesquelles l'AMsmagne 1
serait disposée à entamer des négocia- ,
lions de paix.
La v Nouvelle Gazette de Zurloh » est (
l’organe le plus pangermaniste de la <
Suisse allemande. Son artiole est consi- i
déré par les journalistes suisses pomme (
visiblement inspiré par la Qhanoeile.ie
allemande et même le prince de Bi'îow, «
encore à Lucerne. ^
C’est un ballon d’essai sérieux que Ber-
‘in ïanoe pour le moment. 1
LA TACHE C
DE LA FLOTTE BRITANNIQUE 9
L
LONDRES. — M. Balfour, dans un dis-
cou<8 prononcé hier à Londres, sur la
tâche accomplie par la grande fiottç an-
glaise, a déclaré notamment ; v
« Sans elle, iss alliés n’auràlent pas pu c
s’unir fortement contre là tyramUe «es p
rr
puissances centrales. Toutes les oommu- f
nioations entre les alliés et le monde exté- |
'leur sont assurées, protégées par elle.
Notre grande flotte est la base sur laquelle !
tout repose^ Sans elle,/nous n’aurions pas
pu chasser le commerce ennemi des mers, >
ni resserrer sa position économique jus-
qu’à l’étranglement.
» Si nous pouvons Importer librement
ce dont nous avons besoin et exporter la
production de notre industrie, c’est grâce
à elle. Notre stabilité économique ne dé-
pend pas moins d’elle que nos opérations
militaires. Quoique silencieuse, elle n’en
joue pas moins, pour les alliés et le mon-
de entier, le rôle le plus important du dra-
me qu se déroule actuellement pour le
maintien des libertés du monde. »
DERRIÈRE HEURE
(Service spécial de L’INDÉPENDANT).
l- Jeudi, 4 heures.
GommuniquéÂnglais,
LONDRES. — Les Anglais ont fait près d’Armentlères uns attaque heureuse.
L'ennemi a subi de nombreuses pertes.
Ils ont également exécuté un bombardement efficace des tranchées-abris en-
nemies, entre Mamete et Monchy.
Les forces Alliées à Salonique.
ROTTERDAM. — Un télégramme de Salonique dit "que les forces alliées s’élè-
vent actuqllement à 210.000 hommes dont90.000 Anglais.
Les Alliés ont 1.200 canons ; 40.000 hommes de renfort sont actuellement en
route, et de grandes quantités de munitions ont été débarquées.
Les Bulgares craignent la Russie.
ROME, — Les Bulgares font sur leur front ds grands préparatifs en vue
d’une offensive éventuelle des Russes.
Leur principal point de concentration est Bazviad, qui sera le premier centre
do résistance. Les Turcs campés à Varna constituent une réserve de 30.000 hommes
retirés de la frontière de Serbie et concentrés Is long ds la frontière danubienne.
Dans la vallée de la Dobrudja, les Bulgares ont creusé 12 lignes de tranchées.
Cinq sous-marins allemands ont été amenés à Varna par le Danube.
L’intervention Russe dans les Balkans
BUCAREST. — D’après les milieux officiels, l’Intervention russe dans les
Balkans se produira, lorsque des négociations engagées entre Rome, Bucarest et
Pétrograd, concernant l’attitude roumaine seront terminées.
On pense que ces négociations aboutiront prochainement.
Les sous—marins Allemands
pourchassés-
ATHENES. — La flotte des alliés fait de fréquentes reconnaissances dans le
golfe de Volo afin de découvrir les sous-marins allemands.
La flotte alliée.
PAR 18. — Le ministère de la marine communique qu’une division navale au-
trichienne étant sortie de Cattaro pour bombarder Durazzo, des escadrilles alliées
se sont portées à sa rencontre. Le destroyer autrichien « Lika » a sauté sur uns
mine. Le destroyer « Triglar », du mêmetype, a été détruit par les escadrilles al
liées.
Les autres bâtiments ennemis poursuivis s’enfuirent vers leur base.
Avions anglais et Avions allemands.
LONDRES. — Des avions allemande ont survolé un aérodrome angjais. Aucun
dégât n’a été causé aux avions britanniques.
POUR LIS PESSIMISTES I
. 1
Le général Galliéni demande aux
fonctionnaires de l’armée, esclaves en-
chaînés des règlements militaires, de
prendre toujours des décisions con-
formes au bon sens.
On peut demander aux civils d’ap-
précier les événements suivant le bon
sens, et non suivant les apparences
et leur impression.
C’est surtout à cause des affaires bal-
kaniques que le pessimisme a sévi.
Les diplomates de l’Alliance, malgré
des avis experts, ont cru que les Bul-
gares étaient de bonne foi et qu’au
moins ils finiraient par avoir la com-
préhension de leur véritable intérêt.
Les événements ont donné tort aux di-
plomates. Mais sans atténuer leur
fautes, ne doit-on pas répéter que Fer-
dinand de Cobourg écrivait en Février
dernier à M. Joseph Reinach : «Mes
sentiments demeurent invariables. »
Pouvait-on vraiment, demander aux di-
plomates de supposer dès le début des
négociations, qu’on ne pouvait être un
prince allemand sans être un men-
teur, un parjure et un bandit.
Allons plus loin, au risque de passer
pour un disciple de Pangloss. Même
si nos diplomates avertis et sceptiques
avaient prévu à temps la mauvaise foi
balkanique, ayant à choisir entre les
Grecs et les Bulgares, on comprend
ju’ils aient faient plus d’avance à
3eux-ci qu’à ceux-là, car les Bulgares
sont militairement plus forts que lès
Grecs.
D’ailleurs à quoi sert-il d’épiloguer
mr les fautes, quand tout le monde
1 la certitude qu’elles seront réparées
it que du mal doit sortir le bien ?
Soit 1 diront les pessimistes. Mai9
juand les Alliés arriveront-ils aux
ictes décisifs ? On les attend avec im-
jatience.
Pourquoi avec impatience ?
De même que chez nous, les pou-
roirs militaires et. civils tendant a la
flordinati.on des services, tous stimulés
>ar le plus pur patriotisme, mais en-
través par la sainte routine, de même
nous arrivons lentement et sûrement
à la coordination des forces alliées qui
doit nous donner une victoire certaine
et écrasante.
Cette coordination a été lente, mais
il est incontestable que cette lenteur,
énervant et épuisant l’énergie alle-
mande, est la condition mémo de la
victoire complète.
Si nous avions été mieux préparés,
n’auraitril pas fallu quand même at-
tendre que les Anglais et les Russes
aient effectué leur grand effort d’ar-
mement, puisque leur concours a été, !
avec raison, jugé indispensable pour
arriver à la victoire nécessaire, la vie- j
toire qu’il faut remporter pour abattre !
le militarisme allemand et assurer une j
longue paix ? j
Il semble évident qu’à l'heure main-
tenant assez prochaine où tous les I
Alliés pourront donner leur plein ef- j
fort, on verra sur tous les fronts une !
attaque simultanée, calculée, coordon-!
née à laquelle rien ne pourra
résister.
Les impatients ne seraient-ils pas
inquiets si un généralissime quelcon-
que risquait l’opération décisive et
ultime avant que l’Italie, qui a des
réserves considérables, ne les mette
en oeuvre sur le théâtre le plus favo-
rable à son action, avant que la Rus-
sie n’ait armé les six millions do
recrues fraîches dont le poids sera for-
midable sur tout le front oriental, de
Riga aux Balkans ?
Aprè avoir eu la très profonde ha-
bileté
de l’Europe, cm a pii tergiverser et mal ' i
manoeuvrer quand il s’est agi d’en- j !
traîner les neutres vers l’Entente. Mais [
celle-ci, à cause du temps qu’elle a pu 1
gagner, grâce à la victoire de la <
Marne, à la maîtrise des mers et à la 1
résistance des Russes, es| tw’l
triompher. j ^
Ce n’eàF p3t ufl optimisme poirssS >
jusqu’à l’absurdité qui nous fait cons-
tater que nos fautes mêmes nous
auront servi parce que le temps et la
volonté de vaincre nous ont permis de
redresser nos erreurs et de préparer
avec sûreté la victoire.
Octave AUBERT.
**«»a sasaBBB-SBBB»Ban«Q*«a»w
POUR L’OFFENSIVE
Une première décision ferme a été
prise par les Gouvernements de la |
Quadruple-Entente au sujet des Bal- j
kans: celle de ne pas abandonner Salo- 3
nique. En conformité avec les mesu- ;
res arrêtées par les conseils militaires s
de ces puissances, les Anglais débar-j
quent chaque jour de nouvelles trou- !
pes dans le port grec, autour duquel 3
se fait la concentration des armées du !
général Sarrail et du général Munro. !
Les soldats et officiers serbes qui ont j
pu pénétrer en Grèce se sont joints à
ceux de la France et de l’Angleterre et
tous ensemble travaillent à établir, au-
tour de leur point do contact avec la
nier, des retranchements assez solides
pour résister aux attaques que les Bul-
gares ou les Austro-Allemands pour- j
rait tenter.
Autant qu’il est permis de le déduire
des informations qui se glissent dans
la presse, l’intention des autorités mi-
litaires de la France et de l’Angleterre
serait de renforcer dans de notables
proportions le corps d’occupation de
Salonique. Il y a dans la presqu’île de
Gallipoli, par exemple, des troupes
françaises qui seraient sans nul doute
utiles à Salonique tandis qu’elles ren-
dent peu de services contre les Turcs
retranchés dans la presqu’île. Il n’est
pas contestable également, que les*
troupes serbes réfugiées en Albanie
seraient mieux à leur place à Saloni-
que (lue dans les montagnes albanai-
ses où il sera toujours difficile de les
grouper, de les réorganiser et de les
ravitailler et où elles sont exposées
aux attaques des Bulgares ou des Au-
trichiens. Quoi qu’il arrive ultérieure-
ment, eles_ seront toujours condam-
nées à ne jouer en Albanie qu’un rôle
purement défensif, c'est-à-dire celui
qui, dans toutes les guerres, est le
plus pénible en même temps que le
moins profitable.
La même observation, du reste, s’ap-
plique à l’armée de Salonique. Si elle
devait rester indéfiniment dans la si-
tuation que les circonstances lui im-
posent aujourd’hui, il faudrait la rem-
barquer tout de suite, ce à quoi s’op-
posent des raisons multiples.
Tout d'abord, le rembarquement se- '
rait une opération non moins difficile
et lente que ne l’a été le débar-
quement ; plus difficile, même, [
:ar le débarquement a pu se faire loin ;
le l’ennemi, tandis que le rembarque- *
Tient devrait être effectué sous les
nenaces de ses attaques. Or, ces me- i
laces deviendraient de plus en plus
’edoutables au fur et à mesure de la
'éduction des effectifs restés à terre.
1 y a là, évidemment, une des raisons
)our lesquelles les adversaires les plus
’ésolus de l’expédition balkanique se
iont prononcés contre l’abandon de
Salonique.
une autre raison a dû jouer un rôle
f considérable dans le changement subi
par leur manière de voir. Je veux par-
ler de l’effet moral qu’eût déterminé
le rembarquement des troupes franco-
anglaises sur l’esprit des populations
balkaniques et sur celui des musul-
mans de l’Asie et de l’Afrique septen-
trionale. La presse allemande et les
agents de H’Allemagne dans les Bal-
kans savaient fort bien ce qu’ils fai- j
saient quand ils répandaient le bruit 1
que les troupes françaises et anglaises
se préparaient à quitter Salonique. Jls '
ne pouvaient ignorer que cet acte eût
été suivi d’un revirement complet
d’opinion des peuples balkaniques
dont les sympathies vont enoor* i ia
Quadruple-Entente. " a a
Abandonner SaJoTiique, c’eût été
Ififf -üUrnanie et la Grèce dans les
bras des empires centraux. Comment
Ies plus ^solus auraient- :
£nHA^sl8^r aux railleries méritées
, rçp^^Philes se seraient)
îSSfeS d accabler la France et f
1 Angleterre ? Quelle attitude auraient
pu prendre, en Roumanie, M. Take-
Jonesco et ses amis, en Grèce, M.
Vemzeios et son parti, si, en quittant
la pémnsuje balkanique, nous les
avions livrés sans défense et même
sans espoir de secours à leurs adver-
saires et a des gouvernements dont;
les souverains ne sont que trop portés ?
i Sembler devant la force brutale ? La ;
neutralité de la Roumanie et de la
jrèce serait devenue de l’hostilité dès
e Jour où nos soldats auraient conv 1
^îencé eje mettre le pied sur les na- ]
rires destinés à les rapatrier 21
Quant aus popuratlQj^ j
mânes de l’Asie occidentale et de l’Afri
que septentrionale, qui sont déjà forte-
ment travaillées par les agents de l’Al-
lemagne, mais doutent encore de la
supériorité de cette dernière, n’èst-il
point certain qu’elles auraient vu
dans le départ des Français'ét des'An-
glais une preuve de leur impuissance
à résister aux Bulgares, aux Turcs et
aux Austro-Allemands ? Nos sujets
musulmans de la Tunisie, de l’Algérie,
du Maroc ont gardé depuis le début
de la guerre une attitude parfaitement
correcte et ne nous ont pas permis de '
douter de leur loyauté. Les Büldats
qu’ils nous ont fournis se sont admi-r
| rablement conduits sur les champs de
1 bataille du Nord de la France et ils
: ont, comme les nôtres, confiance dans
la victoire finale parce qu’ils ont sous
les yeux l’impuissance des armées al-
lemandes à briser nos lignes. Mais ils
ont, comme nos propres soldats, souf-
fert fie la guerre ; leurs, morts, leurs
blessés, leurs prisonniers sont nom- *
breux et leurs pertes sont crùeUemenfc
ressenties dans leurs familles ou leurs
tribus. Que penseraient ces dernières
si elles voyaient des armées françaises
efi anglaises se rembarquer à Salo-
nique sous la menace des Bulgares et
des Turcs ? ,
Je crois pouvoir dire qu’en Tunisie,
en Algérie et au Maroc beaucoup d’ex*
cellents esprits sont vivement préoççu
pés par cette question. Je connais des
hommes d’un remarquable sang-froid
qu’inquiètent les effets susceptibles de
résulter du rembarquement de nos
troupes de Salonique.
Ces raisons et d’autres encore sur
lesquelles il me paraît inutile d’insis*
ter, ont, sans doute, été pesées sérieu*
Bernent dans les conseils tenus à
Calais et à Paris, par les représentants
politiques et militaires de la Quadru-
ple-Entente et c’est sur elles que m‘
sont appuyés les gouvernements poug.
décider le maintien à Salonique
corps expéditionnaires qui avaient été
envoyés au secours des malheureux
oibcs. Nous ne pouvons donc qu’aD*
prouver les décisions prises, en félici-
tant les chefs des armées française et
anglaise de 1 habileté avec laquelle ils
les ont, jusqu’à ce jour, exécutées.
Mais nous aimons à croire que les
troupes maintenues à Salonique ne
seront pas condamnées à s’y tenir sur
une défensive dont les dangers ne tar-
deraient pas à être considérables. S’il
est un principe incontestable et incon-
tosk par les plus hautes compétences,
militaires, c est qu’une arméo assiégé®
est une armée vaincue d’avance. Or«
armée franco-anglaise de Saloniquà
o * Pfobablement pas à être as*
WUe le serait, à coup sûr, dans
les conditions les plus défavorables si
1 on ne s empressait pas de la renfor*
cer et de la mettre en état, de prendra
nennettra dèS qUG la tem^rature fe
* En raison de la situation géographi*
que qu elle occupe, son action offensif
i ve* blen conduite avec des forces sufil*
santés, aurait, incontestablement, Sur
1 ensemble de la guerre, une influence
considérable. Fidèles à leurs hibiî
tudes de hâblerie et de chantage à la
Croquemitaine, les Allemands font
grand bruit autour des expédition^
qu Us préparent contre l’Egypte et la
Mésopotamie ; mais ils ont soin de m
pas dire que ces lointaines opérations
S10!1!, r€ndll.es absolument imposai*
mes si une puissante armée coupait la
r^ie Constantinople à Viert-
JL®,| Berlin. Or, cette armée, il esL
la Quadruple-Entente de !?
constituer. De l avis do toutes les a^to-
militaires, gouvernementales
parlementaire* la France,
re et 1$ Russie ne manquent déià na»
swswsà,r$&
asa'-sss
An à la ffucrS res t! pourra être mis
tériel nv U C^s hommcs ei ce ma-.
j 1.ütèhnottent de constituer dans là
Sud des Balkans des armées ossea
puissantes, anglaises, françaises et eer*
bes, d’un côté, russes de l’autre pour
couper, d’ue manière absolue, la’ routa
de Constantinople et rendre impossi*
blés les communications entre la caoK
taie turque et les capitales germai
4 uUg*
Constituer les armées est le corol-
laire logique de la décision qiM MA
pnse par la.Quadraple-Entenfe au au*
jet de Salonique. Il est perriis d’efwWL
Per que les autorités mililsirès n«
mettront pas les mêmes faute» na
s attarderont pas dans H* mêmes 'héSÎ
totions que les diplomates. U
précieux perdu par ces demiersTfJ
encore être rattrapé avec beawouHÎ
iécision et d'activité. Le «ronviL.
»i«nt a fait preuve de saf.,«^
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