Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-11-23
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 23 novembre 1889 23 novembre 1889
Description : 1889/11/23 (Numéro 2643). 1889/11/23 (Numéro 2643).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k527066r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2008
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~J~6;~ic]B; DE L.~ BOUBSE, 6
.MttM~t'OttO~dMjbttt~aï
~J~~D~~
~ù~
.Paris' a~té~fprt-~mu~oute/~1~ semaine~
Ïl.s~gissait~uh~~couplet que devait j(~an~?
\ter~aron~ans;la revue des Varîietes,;ia-'
quelle, ë~.t touj ours'un e véhément imppr-
tânt~~vÂntTârep~r.êseQta~o~ "èoüplet:
~ouissàit~dé]a'd~uae~mmense, populan
Têt on,4e.:cpmmënt~it~danslës salons, dans
Jes.ca~s~t'dans.Iës cerclés.On; l'avait
-niëndù,~p'our~a première fois, ~à~la~fê~
~donnëB~arun_denos.tonfr.ërës,-l~c~
~jPar!S,,ett,d.~la~il's'était~
'ersle'mondë.f~
\To~trà~p~p~~manchë'' dernier,
:teures~du~i~Ie/ b'rûit courut .~ur-les-
Boulevards.que le gpuyërnemënt~dë-Ia'ré-Y
publique venait d'interdire le ~.couplet. -11-
seforma'aussftot~desTassëmblements, et
i'OQ~faUlit~.arreter~DercuI.èile: Le lende-
mam~lun~paj cojiséquent, rppînion.pù-
'Nique:~ta~~etiérvée. J~iiels '.étaient 'iës-
m6t'nës~dè"l'aTÏtbrit'e,.O~rempnta.'aux'orignies~t~ l'on,-étudia
.te~côup~t de plUspre~ était
tàpâro.dië~'Tefram~d'une des~pluscélë-
).f,t)resç!ia.Qsons~dePau~as, la -Bo~Mse.
c'Bojtact par,: deyant~- boitant; par .dëF-~
rîcrë.~PaulQS, dont' on'~cpnnaît la sus-~
~ceptibiUte ]ittét'aire,etait-ii'intèr~nu~er-
soQnëIiëmeBt,et'Ieg6HveT'uemeat,de peur
:de.'sëtaire~n~hit6mi, avait-il (~é\4
f lBJOBctip~s.?~D:faUut,d'ab&rd'j~Q6nee~~ à
` ~c~e~iyp~these,:ear;Paulùs, interviewé,
'declaraqu'il ne se'considérait pas jcpmme
~Séssé ~t'qu'il ~siera~ -'en~éK~ de-
~anmTe~
~'Les-supppsitioDsJes plusin.7raisem.bla-:
-blés:~LHalent'leur tr~n, et Topparlàit mé-
~me~ë~comp.licatiô.ns~ quand
'unë.hotëparnë /.dans'unjbiimal;!ofQciéax.
êcl~ala~ituati~n~~a, dans.ie.~
npmënt; uQ~membre~ qui boi~e, c'est le;
~mê~rÈ~dei]a~JQsëpe~aît~Ïus. Tôufs'êxpUquait: ~videm-
mëh't~bn~Qe'spoÙTait pas~toljerer. 'que'snr,
` ~la.scëQë-des~yàri~tés, aucune ~UusiQ
fait~â~c~tte'.defëc~osi~ qun est ünrxl=:
.Tietir,~ mais hoB.ùn crime: J
Ôm, ma!B' alors, Srent remarquer
~uelqués~obseryateurs, pourquoi n'a-t-on
pas interdit laBo~eMse,?~
On~leurrëpondit"qQë,:a4'êppqueoùla.
J .Bo!Së :dB; Paulus parnt, Thévenet h'e-
tait paS'ministre et'qù'e'=.personne n'en.:
avait encore e&tendu~par~er,.saufà~Lyqn,
dans les'brasseries. Depuis, des éyene-
inents considérables étaient survenus,
qiii~ay~ëntdétolu'neTatt~Qtion.
.:L;a;eiUe-'de -là crémière de: la,,revue,
cn~p~rit~avëc une satisfaction sans 'bor-
~ie~ que~l'ihcident'- était .apaisé, .~râce a,
~~mtei'vëntion.,dë.soir, le -pùblic~p.arisien'- pnt~pplaudirlë
cbupTet :,intëgra'! .dé~ MM. Blôn~èau j:ët
~pni~al.y Manquait pas ùne'Iëttre.
Toute ~la.~ critique fut d'accord pour ~ën-
ÏaiM~Q~Iogë,ppmFeux7. ,J,
.On''në'sâùrait trop félicitera
.-1~ ~M-M.~BIbndeau .et-; Mdnrëal d'avoir
-crit ùn:cotiplet' qm~est~ nntünémept: t:
lie', à .lliistoirë d~~Ia. 'troisième r-êpùl)li-
'qu.e;~j~
S'M;:Thévenet" de"ne ".pas. s'être pb-'
stm.e- L.
.-3?M.~arnotd'aToircpÏapris;~uë,le rôle
d'un. -chef; d'Etat, est de contribuer, dans
~aTne.surë~de~ses~ moyens, au sucées des
-reyues~ë'Ën d'année;-
-4'M. Baron, des, Variétés, de ëes cos-
tamës~êtiës autres artistes de la façon
~ontils les portent.
Plusieurs, de nos .lecteur~ nous~demau-
ùent s'ilést diMciIe dé faire des revues de
En d/annee et comment pn doit s'y pren-
dre.'Les détails'hQus.mànquent à ce su-
jet mais voici'les renseignements que
nous onidonnésdësécrivains compétents,
en nous autorisant à les publier.
Des. que des auteurs poussés par des
Besoins d'argent ou simplement.entrainês
par la.~fatalitéj– ont.décidê entre~eux -de
jtaire une revue, ils commencent par s'ad-
joindre l~lu~de collaborateurs "possible,
~parmi leurs amis et connaissanc.es; car,
ainsi que dit le proverbe, plus.on est de
tous, plus on rit. Puis ils se'réunissent et
se partagent la besogne. Les uns écrivent
de la prose, d'autres, des vers, d'autres
de la musique. _C'est ici qqeradifnoilte
commence; Dans quel ;or3rë disposer les
scènes et les,couplets ?~nn-ae ne frois-
Eer'persbnne, on a pris rhabitude de pro-
céder par-yoie.de tirage au sort. On place
doutes les scènes dans un grand chapeau
et,on tire.
bes crUiqùes, et entre làutres. M. Fran-
cisque Sarcëy, ont remarqué que .certai-
nes revues-n~ya~ent aucun sens." Cela
tieDl:simplement'çe;que le tirage au
Bbrtneleurapas'~étë-fa'vorable. Les re-
vues, ainsi .pratiquées, constituent, une.
des principales disiratipns des. Parisiens,
Qui adorentd'imprévu au théâtre.'
L'imprévu dans les allumettes est aussi
une sensation bien agréable, ètM.Ley-
..det, député de Marseille, a'jventâblement
tine mauvaise idée de vouloir nous en
priver. Qui de.nous, en rentrant le soir
dans son domicile, n'a pas éprouvé cette
dêlicieuse:émotion? Le concierge vient de
lui tirer le cordon: au-moment de s'enga-
.-gërdans l'escalier obscur, llipmme sort.
régie, en~aisit une. Avant de ~a. frotter,.
'H pense, il~'intërroge avecangoisse.Prën-
draL-t-eile ou ne'prendra-t-elle pas? Car,
ùâns une boîte d'aUumettes.dë la. régie, il
y ëh:'a touj ours une qui' pren~ il ne s'a-
git que dé.la:trouver.
Si elle prend du premier coup~ pense"
~homme, 'je me ;ferai< Qnpetit'càdëaùyje:
fn'âchèterai" quelque cnose, n'importe
'quor,~qui me rapp~ëllera cet événement.
0~ raconte que M~~ounet-SuIIy, de la
Comodie-Française,j6ue~d'une façon re-
marqua.ble. ;cette scène' du;Doute mo-
dërne'K~rendra-t-eI!eou'ne
BUepas'~I~a.~esHaquestion.'B~
..11 y a bien~d'autres distractions à se
procurer,'riën'~qu'a~vëc; des allumettes.
Ainsi, par exemple, :?des, jeunes gens se
sotisent et font l'acquisition d'une boîte.
Ps én~ta.lënt le contenu.~ sur une table.
Puis i!s~ së\-bandent les yeux: :;ët, tour à
,-tour, yie~nën~choisir une allumet~. Le
premier ~uij~n.et; maio sur cpHe~qui,
~rend doBhe;~a-~ago,aa miSeQ d'Hne
joje(adescripttble,~ejett de socié~~t
~ort rêpa.ndu aujourd'hui'd~ns Ies'o'aa,
où ~I:tehd'a. rëmplacûr--le,poker. Lesjëu-
ïies.SHes y: excellent. =
?Lpg qubStiôns~seneuses:soBt:.traitee~.
la'jEhambEë~vec~taat ~dë~egëreté~qu'aU-
~CQQ"oi~tëur, _dàns la~i~c~ion 'd' h.i.;er, n'a
~nvcqus~c~ argumënt~l~gi~ateu~
~nB spn~dêcid'amënt 'au courant .de nén'
fEt.nous\~pmmes,J,conyaïncu
.~puyier, au~Keu de..se.. lancer.dans des
~considératipns oiseusesoù.personne n'eh~'
jten.d mot, s'était .cd~i'te'ote' de prpduLre l~si
ifaitspré'cedents, sS~n'; discours'aut'ait~
~teMûun -succès'l'eaucôup' plus~cdnsijde-.
jjâble~
-Quant à M. Leydet, les plus indulgents
qualiûeront son intervention d'-uitethpes-
'cette idBB~de~retendré'supprim~le' rnp-
~nopol~n~ouv~rnement?1[jes'~
;sbut"ehclia:~s des~lIu~eHes~ leur'
~onfecHonn~la régie. il&
ji.s y prennent, d'innocents 'plaisirs. Tout~
iest donc pour le mieux. i
A~antd'arriver.,a?Laperfectioà qu'elle,
-possède aujourd'imi, l'aUumettë a subu
-bien -des.-transforinations. l'éppquei
Lprêbistôrique, .les hommes ~Ss servaiejit;
~dë deux cailloux ~qu'ils frappaient ~run~
centre l'autre jusqu'à Ge~gu'une étincelle~
jailUt. Ce "système "'a'" paru excellent °
pendant.des~siëcles et:, jusqu'aux PheÏH-
ciens,.on Tl'àHumai~ 'pas autrement Lies-
incendies~- Les Phénictens imagmèrent-de
-mettra dusoufre aù:Kout d'un morceau
de Mis au moyen'~ge~ on y adjoignit du
pnosphore et, des~lors, l'allumette centra:
daiM'une voie nouvelle.
Actuellement, on a remplace le soufre:,
et le ~phosphore par des m.atieres chimi-
aues~d'une'ëxtrêmë déMcatësse-et dbntles
'résultats sont -merveilleux, comme on
peut le coTistater- tous ''les jours. A ce
propos, jlconviejit de citer un procède
presque~nfaillible pour allumer les allu-
mettës; ni \~est employé que dans les
classes aisées de la société. ~`
~Vous achetez un brigaet de r fumeur ~t:
vous préparez dans votre acheminée un
grand feu de bois sec, au-dëssdns duquel:
vpUsdisposez du papier et d'autres~sortes
:~ef matlëres inûam.ma.blës, copeaux, etc.
'Quand ràmàdou du briquet est allume,'
voùs.le mettez en Mmmuni&a~~
matieres'inB.ammaDIes, .qui .ne', tardent
pas àentrerencombustlOQ. Le feu pe-~
tille: voûs~ajoùtez encore du bois. Bien-'
tôt.une~braiseTouge et brûlante se déter-,
mine ëtvptre;cheminée:presente un as-
pect .JjRjouissant à'.rœil, surtout pendante
rbivër. (On remarquera que ce système a;
encore ravantage de chauSër~es apparte-'
ments.).
C'est.àcè'moment-Ia.-que vous prenez~ ¡
votre boîte d'aHumëHes. Vous choisissez
celle qui-vous paraît le~lus propre à s'en-
flammer. G'est une question de tact. Il
faut que l'allumette~ soit sèche, solide;et'
.qu'il y ait à l'extrémité une certaine
.quantiië de produits chimiques: Les gens
expérimentés ne s'y.trompent pas. Vous
-SELisissez alpj'sl'allumeMë avec-une. pin-~
cette, et vous la plongez dans la. Braise.
Le résultat est'rapida et vous. avez en-
nh une àllumette.~vraiment allumée, dont
vous pouvez faire tel Usage qui vous con-
v.iëhC Telle est rallumette <( un-de-sië-
'cle;)).'
Heureux ceux à. qui leur ;fortune per-
met d'aUumer~es allumettes
ALFRED CAPUS
.<"w
~~ii.'sepasse~
ËCHOS~OLm&SES
Là journée d'hier s'est passée en négo-
ciations.
rD~prës ses amis de la Ghambre.M.,
Rouvier ge détendrait d'avoir-cédé à un-
mouvement de mauvaise' 'humeur, en
parlant de se retirer après le vote de:
jeudi peu lui importe, quela. fabrication
des ..allumettes soit libre désormais;
mais~ ministre ~es ûnahces, et avec un
budget des plus obérés, il luiest impus-
sible d'admettre que la Ghambre sup-
prime, d'un seul couplet sans se préoc-
cuper des moyens de la remplacer, une
recette de dix-sept millions.
M. Peytra!, qui a précédé M. Rouvier
au ministère, est bien placé pour com-
prendre ses appréhensions; aussi,,satis-
fait d'avoir obtenu la proclamation d'un
principe qu'il croit bon~ il se déclare tout~-
disposé à chercher, avec M. Rouvier, le
moyen de "faire entrer, sous une autre
forme, dans les caisses du Trésor les dix-
sept millions qu'en fera sortir la suppres-
sion du monopole.
'Dans ces conditions, l'accord semble-
rait devoir facilement se fau'e entre "le mi-
nistre des Ënances -et les auteurs, du pro-
jet Peytral-Leydet; mais on nous rap-
porte d'autre part que M. Rouvier aurait
passé une partie de là journée .d'hier dans
les. couloirs du .Sénat, où il aurait tenu
un langage peu conciliant.
Tout dépendra du conseil que les mi-
nistres tiendront ce matin.
~fBM 7)? P&H'r~
ËbaUû fRf'.ia
Déjeuner de famille hier au palais de
,Gàstiile.
'Les convives étaient la reine ..Isabelle,
le roi Don François d'Assise, l'infant Don
Antbmp et l'infante Dona Eulalia "de
Montpensier, l'ambassadeur d'Espagne, la
duchesse'de Hijar, le maroTlis de Villase-
gura~là duchesse de La. Gonquista.,le.mar-
quis de Fuentenel, ancien ministre de la~
guerre et ancien aide de camp du Roi, la'
.marquise de Fuentenel et sa nlle, la mar-'
quis.e de Casa-Pizajro, le comte Bru-'
netti, et M. Pàlomina.
L'infant DonAntbnio et sa famille res-
teront à Paris jusqu'au i5'.du. mois pro-
chain..
La. iête de saint Jean~ de ïa. Croix, qui
futy~vec sainte Thérèse/ le, réiormateur
de yordre du <3armel, sera célébrée d'une,
manière toute particulière, demain, chez
lesDamesCannêlites.
A.ravenue de .Saxë,.26, S.Exc. Mgr
Rotelli, nonce apostolique, ofËciera pon-
tincalement à la messe de neuf. 'heures;
.puis le soir, à quatre.heuMS,~e sermon
sera, Brononce par Mgr\d'Hulst, fect~ur
.de l'Institut catholique.
Avenue de~Messine, 33, la 'messe ser~
célébrée par' S. Em. Mgr Richard.cardinâl-
archpvêque.dë Paris," et: le panégyrique
dusai
~deia Compagnie d~'JMttS.
Les reliques de sainte Jean ide~&~Crqix'j
seront exposées. toute la,journee~
~Le 'g~nt~du.c: ~ebr~es'Michajtt~
~~U~&yant-ilisrj~ar~s8. rgndant;
!StraBbourg pour' cdnisulter, le doc-t'eTir"'
ÏKàhn, une célébrité de la FàouTte~; stras~
'.bourgeoise.'
On sait quele dernier ûts,du grand-duQ*
'Michel, d'tine; santé délicate,lut atteint
~l'annéB dernière, d'une.'grave maladie dont
!H se guérît à. Cannes. Aussi' retourhera-
~t-il probablemenKiTu~r dans cette ville
~bieniàisante. -J"
,du~Ch'atlloU)!nunistre~deŒranML'a~
sil.jie~retpurnera. pas~à Bj.p-Janeiro, ~t~nt
J'ami' personnel dé Doin Pedro~et connu'
CQnMne;teI. 'J-
;r'jQn croit qd~~aura~puuF successeur M.-
~Gharles Rouvlër,,actuellemént:,à Monte-
~videQ.
;M.'BpuUer.diné hier soir, a.vèc lord
'Lytton, à l'ambassade d'Angleterre. 11
~y avait que deux autres convives MM.
'Austin-Lee, secrétaire attache à'la per-
sonne de l'ambassadeur et M. Allée,
~chargé des aifaLres consulaires.
C'était presque un tMe-à-tête. c,
On annonce que M.Gonstans séraen
état d'assister ceTnatin au'conseil des mi-
~nistres.
JLe ministre de Danemark en France et
là comtesse de Moltke-HvitfeMt, revenus
de leur longue absence, sont arrivéa
avant-hier Paris, dans leur hôtel de la
ruede~ourceUes.
Fin de l'incident Mommsen:
Le secrétaire perpétuel de l'Académie
des inscriptionsiet belles-lettres yienMe
recevoir de M. Curtiùs, récemment nomme
associé étranger, une lettre datée de Ber-
'lin, 18'novembre-1889, ;par laquelle 11'fait t
savoir que c'est .avec une véritable grati-
tude qu'il 1aT~cu la nptiûcation de~ sa no-
~mination~t qu'il est' fier de cette Qi~tine-
tion.
On trouvera,' ailleurs, la lettre de" M.'
Mommsen dont nous avons parlé hier.
Le" préfet depolice vient d'émettre des
?vûeux,'ën présence de la. commission
municipale.. r
Ha émis cette idée fort iuste.quela
police parisienne devait se ~modiner au
fur âjnesure que Paris lui-même se mo-
diae. Certains quartiers de Paris se sont
considérablement étendus, et. la ~police,
'dans ces quartiers, est restée~a-Tnème.
nssont donc .beaucoup mbins bien sur-
veines .que les" quartiers du centrer M.
Lozé, constatant cet etat_ de choses, S,e-
mande une\augca.entàtion. d'enectif- de
douze cents hommes:
C'est ~rès bien d'augmenter le nombre
de nos excellents gardiens de la paix,
mais encore faut-il qu'ils exercent leurs
fonctions avec moins de désinvolture pa-
risienne que les sergots .de la: chanson.
~On a déjà angmenté le nombre des gar-
diens de la paix, etTPàris n'en est pào
mieux gardé pour ça.
Qaand les sergots s'en vont.par deTi.x._
C'est qu'ils ont à s' parler entre eux.
.s
Le général Gourkô, aide de camp géné-
ral de rëmpërear de Russie, est attendu
demain à Paris, retour de Biarritz ~ù ses
deux fils passeront une partie de l'hiver.
De passage à Paris, il se rend directe-
ment en Pologne, dont il le gouverne-
ment..
On sait que Mme la générale, Gourkô
est la mie'du comte de Satinas, qui habite
Toulouse.
Hier, après midi, est parti pour Mar-
seille un train spécial, né transportant
absolument que de jeunes soldats de Pa-
ris et de la Seine ayant subi des condam-
nations pour voI.Tnendicité et vagabon-
dage.
Ce train arrivera .vers une. heure, au-
jourd'hui, à Marseille, d'ou Jes discipli-
naires seront embarqués pour l'Algérie,
où ils seront versés dans les bataillons
d'infanterie légère d'Afrique.
~f~9 ~'B! C~f~f'Ki'f~
ELEOj HË P~UViNua
L'ambassadeur de Russie va prolonger
son séjour' à Salies-de-Béarn, dont les
eaux reconstituantes font le plus grand
bien à la baronne de Muhrenheim.
Le baron et..la'baronnedeMohrenheim/
avec leurs deux filles, se sont rendus, ces
jours derniers, a Lourdes, pour visiter le:
sanctuaire de Notre-Dame.
On leur a fait un accueil'enthou-
siaste..
..Dans les premiers jours de décembre
'sera célèbre, à Grenoble, le mariage de
~Mlie-Chaper, troisième Elle de M. Eugène
Chaper, ancien député à l'Assemblée na-
tionale, avec M. de Quereize, grand pro-
priétaire et maire de Lucenay-l'Evêque
(Saône-etrLoiré).
~f'!?<~<' ï~ T'~TRA~i'~7~
&utiUmJ& JuamRMM&R
.DeVienne:
L'empereur Ffançois-Josëph vient de
donner une nouvelle preuve de ses senti-
ments conciliants.
LaDièted'Insbruckayant voté la sé-
paratiQn.administrative du Tyr6l italien,
l'Empërënr~s'est empressé de sanctionner
cette séparatibnj et a tienne des ordres
pour installer au plus tôt une nouvelle
administrationaùtonome à Trente.
Seulement, cette ;YilIe'n'à'pas d'édi&ces
aptes à loger les ,divers services adminis-
tratifs et chercne, pour le .moment, à en
improviser.
.f
Le grand-duc hénti.er deRussieaeté
reçu, àjson arrivëe~ à gare de Vienne,
par le prince Lobanof et le personnel. de
l'ambassade rasse.
DadpjeuneàrAmbassade et est parti
[à onze heures quarante-cinq pour la
~Russie.
Lejrmce~LoDaMf et les autres mem-
bres de raBO~âssa.de l'ont r~eohdmi à la j J
~BaRom&
? Le aivorce~enjtalie. On dit que le roi,
~Sans~discours du trône, annoncera la
~prese~Ltionprochain&d~un projet de loi
ihtrodj~ant-Ie divorce.
~le~Mibablé quelle projet de loi spu-'
lèvera de violentes discussions. Et, si la.
loi est, adoptée, combien de.temps demeu-
rera-t-elle en'vigueur dans la péninsule ? 9
Le sunrage.:universël, qui' sera mis eh
vigueur au'Brésil, portera, sur une popu-
lation nïâsculihe de, 3,787,389 blancs, de
3,801,787 métis~de~,95~53/ nègres' et de
386,955 Indiens.
/Soit'9'inUlions.930,483~
'II fallait s'y attendrit
Enflammés sans 'doute par la nouvelle
de la révolution brésilienne, un certain.
nombre de journaux de" Québec ei de o'
Montréal, entre autres,- se~ prononcent t
pour la ~proclamation d'une republique
canadienne. Jls citent l'exemple de l'Aus-
tralie, ce pays tout jeunë.qui songe déjà à
à s'affirmer K comme nation libre ?, et; dé~
clarent qu'il est temps que le Canada as-
sure son indépendance.
Aquiletour?
Prix d'unbaiser à Londres.
M. Anderson, marchand de fromage.
séduit par.Ia beauté .de Mme Jenkins,
femme'd'un coin'eur, l'embrassa de force
surlajoue.
Ce baiser fut pire qu'un coup de cou-
teau. La~police en fut saisie et le procès à
été 1uge~ avant-Mer au tribunal.,
Mme 'Jenkins, furieuse, ctémanda.nt
:cne vengeance exemplaire, le magistrat
a condamné le délinquant'à payer son bai-
ser dix sbiHings, c'est-à-dire douze francs
.cinquante.
Nais le coupable~ ayant fait valoir les
excuses j)ersqnnelles qu'il avait faites au
~coiSeur, mari de labelle damé, leprix du
baiser à été réduit à trois-francs~f
Morale Un. baiser sans excuses: coûte
quatre fois plus cher qu'un baiser avec
~excuses.
° LaiourEifFerengIace.
La Société du carnaval de Saint-Paul,
en Minnesota, aux Etats-Un~, se ~pro-
pose de faire concurrence à M. Ein'ël, en
élevant, dans le courant de l'hi.ver.pro-
cbain, une tour.gigantesque on giace.
CeUe-ci aura à sa. base cent cinquante
pieds' de~ diamètre sa hauteur sera de
deux cent cinquante pieds. Autour de la
tour, en forme de spirale, sera établie une
gtîssadè. Un ascenseur, mû par l'électri-
cité, montera les visiteurs sur le sommet
délateur, où des feux d'artL&ce seront
tirés..
De jolis honoraires, r ce sont ceux que
reçoivent les avocats chargés de défendre
le pàrtr u'làndais/ dëvan.t Ja comoussion
Pamëll:~ F-
yoicijés, sonimes~ qui yiennent d'être
remisea~â quatre d'entré eux ;ir est vrai
que ce sont des membres du .Parlement
Sir Charles Russeil, avocat de M. Par-
nell, a reçu 7,500 guinëes, c'est-à-dire
196,875. francs, et M. Asquith, qui l'as-
sistait, 5,000 guinées. soit pour un'seul
accusé: 128,135 francs.
"MM. Lockwood et''Reid, avocats d'au-
tres prévenus, ont reçu'chàeun 6,003 gui-
nées..
Cet .argent a été prélevé, parait-il, sur
desfohdsprovena.nt.des a.misd'Amérique.
A travers les livres
Un livre de Jules Simon est .toujours
un événement littéraire, .Me~ofr~s <
aM~rgs, le nouvel ouvrage de l'éminent
écrivain, .qui vient .de'.parai.tre chez'les
éditeurs Marpon et Flammari~n, aura un
grand succès, car il s'adresse au public si
nombreux des lecteurs que touchent~ine
philosophie douce et sérieuse, la droiture
des sentiments et les séductions d'une
langue accomplie. De nombreux dessins,
dus au crayon artistique de Noël Saunier,
illustrent merveilleusement le'volume.
Un véritable événement littéraire.
Lundi.paraîtra, chez Dentu, un ou-
vrage d'une originalité puissante. Titre
Don JtM~t ~-SS9, par Jean Aicard.
KOU~ELLES A LR ~A!N
Un percepteur qui~ s'obstine à classer
les chiens de garde dans la catégorie
de luxe, passe devant une charmante
habitation, d'où s'élance un affreux ro-
quet qui se jette après ses chausses et,
en un tour de dent, laU de la dentelle de
son pantalon.
–Horrible bête) s'écrie leionction-
Baire, en brandissant sa canne.
Sur le seuil de la porte, le propriétaire
se tord de rire:
–Eh bienl monsieur le percepteur,
considérez-vous toujours mon chien com-
me un chien d'agrément, et n'allez-vous
pas le dégrever pour l'an prochain? "l
Si vous tenez à pousser au meilleur de'
vos amis ce qu'on appelle une K colle
magistrale, prenez celle-ci, dont aucun
manuel du baccalauréat n'a, jusqu'à pré-'
sent, donné la formule:
Quelle est la quantité de colle né-
cessaire à la préparation des timbres des-
tinés a l'anranchissement des correspon-
dances postales pour l'année 1890 ? `?
–Quarante tonnes t
Cette réponse nous est donnée par le
ministère des postes et télégraphes.
Quarante Tnille kilogrammes! 1
Voila j)ien des crises évitées, si l'on a
la sagesse d'en réserver une partie pour
recoller Jes ministères qus la Chambre
nouveau-née pourrait, par mégarde, met-
tre en pièces.
Au mess
L'ofncier de semaine à un nouvel or-
donnance qui le sert a table
Dumanët, avant d'enlever les ~as-
siettes à soupe, il faut d'abord demander
à chacun s'il désire encore du potage..
Bien mon. Iteatenant..
Lje lendemain, ~ordonnance se~ penche' 1
MspeciuëusemeBt vers run Ses ofnciérs
et M demande
Monsieur !e lieutenant désire-t-il en-
core du potage?
~Volontiers.
"C'~s,t qu'il n'en reste plus f!
/ÇK CNMW
LE PROJETRmAEH
:ET
ïf~ M~ rï~c' ~~r~~
m~M~MA~
H noTis a paru. intéressant dé demander.
aux.représentants des. grands journaux
anglais à Paris leur opinion sur. le pro-,
jet contM la'pressé qu'a dépose ~M.:Jo-)
sèph Rbin~eh, t!t dont~hous'avbns -indi-
qué tes lignes principales. `:. w
Nous donnons aujourd'hui l'opinion de
M. Bôwes du S~Mf~r~, nous a~ons de-
mande la leur à MME.~de 'BJowitz,' ~Gatnp=-
beR-Clarke_etC.litford-Mill.age.~Npus for-.
muterons 1&.nôtre ensuite
Je suis~noùs a dit M. Hely Bowes,
correspondant en chet~ du. ~Œ~s~ pour
tout le continent, depuis 1853, partisan
du. droit commun pour la presse; je suis
d'accordavec'M. Reinach sur ce point,'
qu'a mon avis il n'y a p~s, à proprement
parler, de délit de presse. Je crois que la
presse doit être soumise au droit com-
mdn comme en Angleterre, à savoir que,
soit le gouvernement, solt~ une corpora-
tion, _spit une compagnie commerciale, 6-
nancière ou autre, soit un citoyen prive,
soit un fonctionnaire public, lorsqu'il se
trouve di&amé, insulté, calomnié ou ou-
tragé, puisse avoir le dpoit, qui existe
chez nous dans une législation spéciale,
de s'adresser aux tribunaux pour obtenir
réparation du'tort qui a-pu lui être ainsi
cause.
s Maisoùje diSère absolument d'avis
avec M. Reinach, c'est qu'il n'admet pas
la compétence du jury.pour connaître de
ces délits, et surtout, je diifere avec. lui
en~ce qcL'il;n'admet pas le droit, du. dêfen-
deur,de faire la preuve de ses 'allégations
ou Imputations' di'flamatoires.
M II y~i. dans le projet de "M. Reinach
une lacune'qui n'existe pas dans le~iroit'
public anglais. Un journal, en Angleterre,
qui se permettrait d'exprimer une opinion
sur un -,proces, soit civU, soit criminel,
avant qué'Ie jugement fut rendu, ~s'ex-
poserait a;être puni a~bitrairetnent;~
adiré con:contradictoirement; par le
président;du tribunal, à l'amende et à la
prison pour co~eM~o/'ëOM~~ (mépris de
la cour). `
? L'idée qui'préside à cette ecoututne »
est que,, le jury ou l'opinion~ publique
pourraient être influences par les com-
mentaires publiés par la presse pour ou
contre l'accusé ou le défenseur. °
s Ainsi, au cours d'un procès qui, Fêté
dernier, a passionné toute l'Angleterre,
celui de Mme Meybrick, pour l'empoison-
nement de son mari, pendant que, au
cours des débats judiciaires, l'Angleterre
et m'ême tous les pays de langue"anglaise
étaient divisésjen deux camps, l'un te-
nant pour. son innocence, l'autre pour sa
culpabilité, s'~st-il trouvé en Angleterre;
en.Ecbsse, en Irlande, en..Australie, au
Canada, amxlËtats-Unis d'Amérique, un
seul journal pour parler du procès autre-
ment qu'en publiautlasténogra.phie scru-
puleusement exacte des débats? 9
? En somme, le droit commun, comme
on l'entend chez nous et que je crois_vous
avoir suffisamment indiqué par ce qui
précède, me paraît le régime qui convient
IcTmieux à la presse, d'un pays libre. Sa
liberté doit s'arrêter là où elle empiète
sur celle d'autrui.
? Toute législation nouvelle sur la
presse~me paraît regrettable; elle n'est;
après tout, justiciable que de l'opinion et
son juge naturel est le jury.
Ce n'est pe'jt-être pas l'opinion de M.
Reinach, mais c'est la mienne.') »
Btoc-Netes. Parisien
LE CESTESiURE DES CHRY8MTHÊHES
Voici maintenant un centenaire noral,. celui
des chrysanthèmes, introduits en France en
[789,. concurremment avec les <: immortels
principes ~j et, mieux qu'eux, ralliant aujour-
d'hui les suffrages unanimes, ceux des artis-
tes surtout et des femmes.
Aussi faut-il voir la file des équipages qui
s'arrêtent en ce moment rue de Grenelle et la
cohue des mondaines, jacassant autour des
parterres, dans la saile de la Société d'horti-
culture, où s'étale, pour cette commémoration
séculaire, une incomparable exposition de
chrysanthèmes..
Car ceux-ci sont devenus décidément. les
Seurs favorites; la mode s'en est mêlée, une
mode justifiée, cette fois, et parallèle à notre.
état d'esprit, qui 'nous' fait trouver en elles ce
que Baudelaire appelait « des beautés de lan-
gueur Ce sont vraiment des fleurs de déca-
dence, à l'instar de leurs sœurs, les maladives
orchidées; des fleurs qui n'ont plus rien de,
sain et de naturel, comme la rose et le lis;
mais se rafnhent, se déforment, s'exaspèrent
en des pâleurs de névrose ou des rougeurs de
fièvre, comme peintes ou maquillées, artiS-
'cieites en tout cas et compliquées comme ds
doucereuses « fieurs du mal
Les chrysanthèmes; c'est l'amour d'ardère-
saison; c'est la dernière passion de l'année.
Qui écrira la mystérieuse psychologie des
Heurs? Qui notera, en quelque exquise pla-
quette, les Caractères des chrysanthèmes,
comme un La Bruyère de la botanique?
Ainsi les fleurs ont chacune une heure spé
ciale qui convient à leur sorte de beauté.
Les amateurs raffinés le .savent bien et au-
ront pu, au moment précis, admirer dans
son intégrité, l'Exposition de laruede-Grenelte
qui a réuni une si unique collection des pré-
cieuses neurs. Combien variés à. l'ihSni,si diffé-
rentes du tvpe originel rapporté en 780 de la
Chine et du Japn où les chrysanthèmes, immé-
morialement, sont l'ornement des fêtes, la- pa-
rure des chevelures de temmes, l'inspiration
des artistes qui les transposaient parmi leurs
crêpons, leurs écrans, leurs laques si mër-
veiiteux qu'on les aurait crus moins des fleurs
vivantes que des neufs inventées, écloses
dans la serre chaude du cerveau de ces vision-
.naires artistes.
L'importateur en France, M. Blanchard, né-
gociant de Marseille, dut se contenter de choi-
sir trois variétés simples de la neur~.qu'on
nommait, en Chine, At'A., A)'~ o.u A~t~ II en
choisit une blanche, une jaune et une pourpre.
Cette dernière seuie parvint en France, de la
.grosseur d'une anémone.. Mais le moment n's-
tattguère propice: 'en 1790, cette variété fut t
cultivée au jardin des Plantes, sans'attirer l'at-
te.ntiôh, et. bientôt etie tomba .dans t'ouMi.
Commencements obscurs qui sont toujours
)es pronostics des sûres et durables gloires
En Angleterre, l'acclimatation prospéra,
car il y a même, là-bas, une société .qui 's'eo
occupe aujourd'hui exclusivement ~A cAr/MM~emMM 5oc)'e!Ici; la. culture
ea fut.reFnse vers. 1827, par un .ofncie.r,' le
captixine Bernet, qui, à l'exemple de Ciadn-
Tiatus, revui~ après les batailles,- au soiQ de la
terK.. dans M retrace de Tcùtouse.'e.t pb~.nt,
4e
SA~MT-RÉAt-
te premier, des résultats merveilleux, presque
par hasard <( .sans presque me douter, a-
;t-H écrit lui-même avec candeur, de la source'
de richesses horticoles dont, me. favorisaient;
'Dieu,)anatureetmss\sb)ns.~
C'est fui qui. trouva i'Infantc-d'Espagne et la
"Féë~'Rageuse. Il y'eut, progrès réalises par Salter, un jardinierj célèbre:
rétabli à yersaUtes. Enfin, étape décisiye,.Ro-~
bert.Fortune, en. 862, importa du, Japon einq~
'v.ariétés'ét, du coup, au lieu-dés~ chrysan-,
thèmes symétriques,; comme tuyautes, apparu~
[rentres çhrysanthè-mes japonais si. e.boûri-
~fîes, .ardent, provocants et las-à ià fois, iéya-
Spores et mi~-pâmes, têts que l'exposition. de: [a.
~Société horticole nous les offre.' Faut-il citer
'la collection rare de M. Phatzer, de Roubaix,
celles de MM. Mezard,,Mercier, Lpreilte, aux'
~yànetes. multiformes et multicolores.?~
,C)nJes a maintenant, par des prodiges de'
~cuttuire, panaches et. varies à l'inSni toutes
~es'couleurs et, d'une couleur à l'autre,' toutes
~lës nuances intermédiaires acajou, lilas ten-
'dre, violet pourpre, entre l'éveque et- te car-
.dinal; 'rouge-brique., amarhânte carminé, rosé
~teinté lie-de-vin, rouge-rou.ille, btanc d'argent
.candide, jaune-paille, soufre ou canari; blanc-
fcrème influencé de litas comme une mèche de
~tampeau'fond d'un -abat-jour, fci des gan-
~se~, des ourlets, un semis; là un fond uni,ï
~pointitlé, flamme, zébré; sabié, velouté, lave
de re9et&
N'est-ce pas assez pour expliquer ta vogue
grandissante des chrysanthèmes, qui :sont ac~
cessibles tous tes goûts comme aussi a te'u-
tes les bourses?
A vrai dire, on leur a fait un reproche, c'est,
\.de n'avoir pas de parfum.
Le parfum, c'est.ce qu'pn~ppurj'ait appeler
.l'esprit des nëurs. Les. ~chrysanthèmes se-tai'~
l'esprit des fleurs,Les,; ~!1fysa,t)1~Iriésse, tai~
sent, n'ayant en eux que du songe, s'étant
ranges, dans la compétition odorante, .du"'côte
des silencieux 'mais chez ce peuple-la, comme.
:chez l'autre, les silencieux sans doute entrai-.
soo. Et les chrysanthèmes sont en bonne com*;
pagnië avec~les tulipes et lesjcametias:' :.r '.i-,
D~aitteurs,ils ne sont pas si.dépourvus
qu'on le dit de .tout parfum le leur est dis:-
!cret,\d'une violence qui se cache avec soin, un~
peu musqué ët'ppivré. Et leur parfum est.at–
testé par un témoin non, suspect!: la marquise~
de BlocqueTille,,qui ies'connalt et les aime au;
~oitit d'avoir donné leur nom pour-titre à son.~ `
exquis dernier livre- CAr~ant~èmM, paru eo.
:8~8, à là-librairie des Bibliophiles
d'automne, 'presque une fleur d'hiver, et ce-
pendant ta beUe'exilée' de l'Extreme-Orient.aL
:su garder; en-changeant de patrie, de splendi-
des couleurs, d'infinies richesses de formé,
puis encore te ~Mr/MMt ë~rang-e qui plaît sa.in:
entêter. »
'Puis, elle termine cette dédicace, adressée.~ 11.
sa petite-nièce,' la duchesse Zénaide -d'Atbu*
fera, par ce souhait qu'i! nous plait de gênera"
liser et d'étendre à toute femme: <: Je ta
souhaite de ressembler à cette fleur que tu ai~
mes.et de garder-lpngtemps, longtemps, même
sous la neige, les enchantements de l'été t
TOUT-PARtS
-4
~I D ~I~~
Parmi, les dernières noruia.a.ti.pns qm
-viennent d'être signées par M. de Freyci-
net, le nom du général de division Lévy,
maintenu, entre autres attributions, dans
ses fonctions d'inspecteur permanent des
travaux du génie pour l'armement des
côtes~ évoquera,chëz quelques-uns, de ses
compagnons d'armes de 1870,1e souvenir
d'un très curieux épisode, aujourd'hui
oublié, malgré ses détails bizarres et ca-
ractéristiques àla fois, de tous ceux qui,
n'y ont pas joué un rôle. `
Le 19 septembre 1870, le soir de la ba-
taille de Chàtillon, le désarroi était inà Paris. La population, anolée, emplis-
sait les rues de clameurs le gouverneur
militaire n'avait plus de troupes à oppo-
ser au moindre effort de l'ennemi, le dé-
couragement gagnait toutes les âmes. Au
palais Royal, Tétat-major d'une division
de la garde mobile de province, comman-
dée par le général Beaufort d'Hautpoul,
commentait les événements de la journée
lorsque, soudain, un bruit de sonnerie
électrique éclata dans une chambre si-
tuée près du vestibule et s'éclairant par 1~
rue de Valois.
Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? 9
Dans la pièce, rien d'anormal. Cependant,
dès le second appel, on s'avisa d'ouvrir
un meuble de style. Il renfermait un ap-
pareil télégraphique complet. Ignorant les
signaux et le procédé de communication,
M. Beaufort d'Hautpoul fit prévenir le gé-
néral Schmitz, chef de l'état-major géné-
rât, installé au Louvre, dans la partie du
palais autreiois occupée par M. Routier et
aujourd'hui par le ministère des nuances.
Le général Schmitz expédia aussitôt un
de ses officiers et un télégraphiste.
Les appels de la sonnerie se succé-
daient. On se hâta de répondre à cet inter<
locuteur inconnu, qu'on soupçonnait. Âl<
lemand.
Qui êtes-vous? lui demanda-t-on.
Le commandant du génie Lévy.
Le nom, au moins aussi répandu au-
delà du Rhin qu'en deçà, n'indiquait' pas
la nationalité. f
–Où vous trouvez-vous~
Au château de Meuddn.
Il était tout naturel que 16 château da
Meudon, résidence d'été du prince Napo-
léon, fùt rattaché par un TU- spécial au
palais Royal, sa demeure oincielle.
Qui vous a confié ce poste ?.
Legénéralde Chabaud-la-Tour. J'étais
chargé de mettre le château en état de dé-
fense et de Je relier, par l'étang des Fon<
ceaux, avec la:redoute de la Capsulerie.
Etart-ce réellement un Français qui
donnait ces indications ? Rien ne le cërt.i-
Ëait. Un ofncier étranger pouvait très
bien ne pas ignorer que le général de Ghà-
baud-la-Tour remplissait les fonctions do
commandant supérieur de l'artillerie.
Connaissez-vous le colonel Ragon?
Mais certainement. Je pourrais
même vous renseigner, sur les attribu-
tions actuelles du premier aide de camp
du prince Napoléon.
Connaissez-vous le colonel .Usquin?
Certes}
'Et le commandant Lévy fournit des
détails assez précis sur cet officier supé-
rieur..
~Cependant le général Beaufort d'Haut"
poùl doutait encore,et son entourage
partageait sa perplexité;
–Diies-nbusiemot~d'ordre-?~
Plus de dix minutes s'écoulèrent. EaS.a.
.le commMd&nt ieIëgr&pËia. ~?-
–TM~eM~
–Maisee n'est pas cela~ Expliquez-
vous <
–Cet interrogatôlM sera-t-ir biéntQt
uni? Je ne connais pas le.mot. Je vnëM
de descendra dans p~ur ~ej&ander~
~ys. a. ~v zs ~E ,rr~.
.s:w~r -n. -yrv ':ro'tt'`
~Xd~
t.t'î .`~ r -y.R~ .LW ~`1;y ~~a.°!k ,iLliN~~ 'fü'~17~i
~r_st M :~` `"ff,`~~11 s'ss rn :~s _,5-:e`, a `, ,x. V
-Cj,f;2; "'L'_=;
's`~_ a~i`ed~3 ~.i~b~r8i~'t~re~?y'
..° é `:'S=.' ·;4'W ~.ki~
S~~SNN~
-MM~
~(At~le~es~bSëyardsMontihacItrëetdes~taUeM~
Paritt. ,DeRar~m~nta,
Six..mo!s~T- 'Si~'mLO~?' 33:6r.
-TrolB~oi~~UMon ~atsTë)g;r. /.< ;~8~
?"MTt
.~jaj~~r~
~ADM~I~~I~
> E~tç~r~TS
'S~S~
(Ang!s~esboù!eyar
:à`~ y
A~g~~S
~O~~Cli.A~p.SANGrE, CERF &C~
~J~6;~ic]B; DE L.~ BOUBSE, 6
.MttM~t'OttO~dMjbttt~aï
~J~~D~~
~ù~
.Paris' a~té~fprt-~mu~oute/~1~ semaine~
Ïl.s~gissait~uh~~couplet que devait j(~an~?
\ter~aron~ans;la revue des Varîietes,;ia-'
quelle, ë~.t touj ours'un e véhément imppr-
tânt~~vÂntTârep~r.êseQta~o~ "èoüplet:
~ouissàit~dé]a'd~uae~mmense, populan
Têt on,4e.:cpmmënt~it~danslës salons, dans
Jes.ca~s~t'dans.Iës cerclés.On; l'avait
-niëndù,~p'our~a première fois, ~à~la~fê~
~donnëB~arun_denos.tonfr.ërës,-l~c~
~jPar!S,,ett,d.~la~il's'était~
'ersle'mondë.f~
\To~trà~p~p~~manchë'' dernier,
:teures~du~i~Ie/ b'rûit courut .~ur-les-
Boulevards.que le gpuyërnemënt~dë-Ia'ré-Y
publique venait d'interdire le ~.couplet. -11-
seforma'aussftot~desTassëmblements, et
i'OQ~faUlit~.arreter~DercuI.èile: Le lende-
mam~lun~paj cojiséquent, rppînion.pù-
'Nique:~ta~~etiérvée. J~iiels '.étaient 'iës-
m6t'nës~dè"l'aTÏtbrit'e,
.te~côup~t de plUspre~ était
tàpâro.dië~'Tefram~d'une des~pluscélë-
).f,t)resç!ia.Qsons~dePau~as, la -Bo~Mse.
c'Bojtact par,: deyant~- boitant; par .dëF-~
rîcrë.~PaulQS, dont' on'~cpnnaît la sus-~
~ceptibiUte ]ittét'aire,etait-ii'intèr~nu~er-
soQnëIiëmeBt,et'Ieg6HveT'uemeat,de peur
:de.'sëtaire~n~hit6mi, avait-il (~é\4
f lBJOBctip~s.?~D:faUut,d'ab&rd'j~Q6nee~~ à
` ~c~e~iyp~these,:ear;Paulùs, interviewé,
'declaraqu'il ne se'considérait pas jcpmme
~Séssé ~t'qu'il ~siera~ -'en~éK~ de-
~anmTe~
~'Les-supppsitioDsJes plusin.7raisem.bla-:
-blés:~LHalent'leur tr~n, et Topparlàit mé-
~me~ë~comp.licatiô.ns~ quand
'unë.hotëparnë /.dans'unjbiimal;!ofQciéax.
êcl~ala~ituati~n~~a, dans.ie.~
npmënt; uQ~membre~ qui boi~e, c'est le;
~mê~rÈ~dei]a~JQsëpe~aît~Ïus. Tôufs'êxpUquait: ~videm-
mëh't~bn~Qe'spoÙTait pas~toljerer. 'que'snr,
` ~la.scëQë-des~yàri~tés, aucune ~UusiQ
fait~â~c~tte'.defëc~osi~ qun est ünrxl=:
.Tietir,~ mais hoB.ùn crime: J
Ôm, ma!B' alors, Srent remarquer
~uelqués~obseryateurs, pourquoi n'a-t-on
pas interdit laBo~eMse,?~
On~leurrëpondit"qQë,:a4'êppqueoùla.
J .Bo!Së :dB; Paulus parnt, Thévenet h'e-
tait paS'ministre et'qù'e'=.personne n'en.:
avait encore e&tendu~par~er,.saufà~Lyqn,
dans les'brasseries. Depuis, des éyene-
inents considérables étaient survenus,
qiii~ay~ëntdétolu'neTatt~Qtion.
.:L;a;eiUe-'de -là crémière de: la,,revue,
cn~p~rit~avëc une satisfaction sans 'bor-
~ie~ que~l'ihcident'- était .apaisé, .~râce a,
~~mtei'vëntion.,dë
cbupTet :,intëgra'! .dé~ MM. Blôn~èau j:ët
~pni~al.y Manquait pas ùne'Iëttre.
Toute ~la.~ critique fut d'accord pour ~ën-
ÏaiM~Q~Iogë,ppmFeux7. ,J,
.On''në'sâùrait trop félicitera
.-1~ ~M-M.~BIbndeau .et-; Mdnrëal d'avoir
-crit ùn:cotiplet' qm~est~ nntünémept: t:
lie', à .lliistoirë d~~Ia. 'troisième r-êpùl)li-
'qu.e;~j~
S'M;:Thévenet" de"ne ".pas. s'être pb-'
stm.e- L.
.-3?M.~arnotd'aToircpÏapris;~uë,le rôle
d'un. -chef; d'Etat, est de contribuer, dans
~aTne.surë~de~ses~ moyens, au sucées des
-reyues~ë'Ën d'année;-
-4'M. Baron, des, Variétés, de ëes cos-
tamës~êtiës autres artistes de la façon
~ontils les portent.
Plusieurs, de nos .lecteur~ nous~demau-
ùent s'ilést diMciIe dé faire des revues de
En d/annee et comment pn doit s'y pren-
dre.'Les détails'hQus.mànquent à ce su-
jet mais voici'les renseignements que
nous onidonnésdësécrivains compétents,
en nous autorisant à les publier.
Des. que des auteurs poussés par des
Besoins d'argent ou simplement.entrainês
par la.~fatalitéj– ont.décidê entre~eux -de
jtaire une revue, ils commencent par s'ad-
joindre l~lu~de collaborateurs "possible,
~parmi leurs amis et connaissanc.es; car,
ainsi que dit le proverbe, plus.on est de
tous, plus on rit. Puis ils se'réunissent et
se partagent la besogne. Les uns écrivent
de la prose, d'autres, des vers, d'autres
de la musique. _C'est ici qqeradifnoilte
commence; Dans quel ;or3rë disposer les
scènes et les,couplets ?~nn-ae ne frois-
Eer'persbnne, on a pris rhabitude de pro-
céder par-yoie.de tirage au sort. On place
doutes les scènes dans un grand chapeau
et,on tire.
bes crUiqùes, et entre làutres. M. Fran-
cisque Sarcëy, ont remarqué que .certai-
nes revues-n~ya~ent aucun sens." Cela
tieDl:simplement'çe;que le tirage au
Bbrtneleurapas'~étë-fa'vorable. Les re-
vues, ainsi .pratiquées, constituent, une.
des principales disiratipns des. Parisiens,
Qui adorentd'imprévu au théâtre.'
L'imprévu dans les allumettes est aussi
une sensation bien agréable, ètM.Ley-
..det, député de Marseille, a'jventâblement
tine mauvaise idée de vouloir nous en
priver. Qui de.nous, en rentrant le soir
dans son domicile, n'a pas éprouvé cette
dêlicieuse:émotion? Le concierge vient de
lui tirer le cordon: au-moment de s'enga-
.-gërdans l'escalier obscur, llipmme sort.
'H pense, il~'intërroge avecangoisse.Prën-
draL-t-eile ou ne'prendra-t-elle pas? Car,
ùâns une boîte d'aUumettes.dë la. régie, il
y ëh:'a touj ours une qui' pren~ il ne s'a-
git que dé.la:trouver.
Si elle prend du premier coup~ pense"
~homme, 'je me ;ferai< Qnpetit'càdëaùyje:
fn'âchèterai" quelque cnose, n'importe
'quor,~qui me rapp~ëllera cet événement.
0~ raconte que M~~ounet-SuIIy, de la
Comodie-Française,j6ue~d'une façon re-
marqua.ble. ;cette scène' du;Doute mo-
dërne'K~rendra-t-eI!eou'ne
BUepas'~I~a.~esHaquestion.'B~
..11 y a bien~d'autres distractions à se
procurer,'riën'~qu'a~vëc; des allumettes.
Ainsi, par exemple, :?des, jeunes gens se
sotisent et font l'acquisition d'une boîte.
Ps én~ta.lënt le contenu.~ sur une table.
Puis i!s~ së\-bandent les yeux: :;ët, tour à
,-tour, yie~nën~choisir une allumet~. Le
premier ~uij~n.et; maio sur cpHe~qui,
~rend doBhe;~a-~ago,aa miSeQ d'Hne
joje(adescripttble,~ejett de socié~~t
~ort rêpa.ndu aujourd'hui'd~ns Ies'o'aa,
où ~I:tehd'a. rëmplacûr--le,poker. Lesjëu-
ïies.SHes y: excellent. =
?Lpg qubStiôns~seneuses:soBt:.traitee~.
la'jEhambEë~vec~taat ~dë~egëreté~qu'aU-
~CQQ"oi~tëur, _dàns la~i~c~ion 'd' h.i.;er, n'a
~nvcqus~c~ argumënt~l~gi~ateu~
~nB spn~dêcid'amënt 'au courant .de nén'
fEt.nous\~pmmes,J,conyaïncu
.~puyier, au~Keu de..se.. lancer.dans des
~considératipns oiseusesoù.personne n'eh~'
jten.d mot, s'était .cd~i'te'ote' de prpduLre l~si
ifaitspré'cedents, sS~n'; discours'aut'ait~
~teMûun -succès'l'eaucôup' plus~cdnsijde-.
jjâble~
-Quant à M. Leydet, les plus indulgents
qualiûeront son intervention d'-uitethpes-
~nopol~n~ouv~rnement?1[jes'~
;sbut"ehclia:~s des~lIu~eHes~ leur'
~onfecHonn~la régie. il&
ji.s y prennent, d'innocents 'plaisirs. Tout~
iest donc pour le mieux. i
A~antd'arriver.,a?Laperfectioà qu'elle,
-possède aujourd'imi, l'aUumettë a subu
-bien -des.-transforinations. l'éppquei
Lprêbistôrique, .les hommes ~Ss servaiejit;
~dë deux cailloux ~qu'ils frappaient ~run~
centre l'autre jusqu'à Ge~gu'une étincelle~
jailUt. Ce "système "'a'" paru excellent °
pendant.des~siëcles et:, jusqu'aux PheÏH-
ciens,.on Tl'àHumai~ 'pas autrement Lies-
incendies~- Les Phénictens imagmèrent-de
-mettra dusoufre aù:Kout d'un morceau
de Mis au moyen'~ge~ on y adjoignit du
pnosphore et, des~lors, l'allumette centra:
daiM'une voie nouvelle.
Actuellement, on a remplace le soufre:,
et le ~phosphore par des m.atieres chimi-
aues~d'une'ëxtrêmë déMcatësse-et dbntles
'résultats sont -merveilleux, comme on
peut le coTistater- tous ''les jours. A ce
propos, jlconviejit de citer un procède
presque~nfaillible pour allumer les allu-
mettës; ni \~est employé que dans les
classes aisées de la société. ~`
~Vous achetez un brigaet de r fumeur ~t:
vous préparez dans votre acheminée un
grand feu de bois sec, au-dëssdns duquel:
vpUsdisposez du papier et d'autres~sortes
:~ef matlëres inûam.ma.blës, copeaux, etc.
'Quand ràmàdou du briquet est allume,'
voùs.le mettez en Mmmuni&a~~
matieres'inB.ammaDIes, .qui .ne', tardent
pas àentrerencombustlOQ. Le feu pe-~
tille: voûs~ajoùtez encore du bois. Bien-'
tôt.une~braiseTouge et brûlante se déter-,
mine ëtvptre;cheminée:presente un as-
pect .JjRjouissant à'.rœil, surtout pendante
rbivër. (On remarquera que ce système a;
encore ravantage de chauSër~es apparte-'
ments.).
C'est.àcè'moment-Ia.-que vous prenez~ ¡
votre boîte d'aHumëHes. Vous choisissez
celle qui-vous paraît le~lus propre à s'en-
flammer. G'est une question de tact. Il
faut que l'allumette~ soit sèche, solide;et'
.qu'il y ait à l'extrémité une certaine
.quantiië de produits chimiques: Les gens
expérimentés ne s'y.trompent pas. Vous
-SELisissez alpj'sl'allumeMë avec-une. pin-~
cette, et vous la plongez dans la. Braise.
Le résultat est'rapida et vous. avez en-
nh une àllumette.~vraiment allumée, dont
vous pouvez faire tel Usage qui vous con-
v.iëhC Telle est rallumette <( un-de-sië-
'cle;)).'
Heureux ceux à. qui leur ;fortune per-
met d'aUumer~es allumettes
ALFRED CAPUS
.<"w
~~ii.'sepasse~
ËCHOS~OLm&SES
Là journée d'hier s'est passée en négo-
ciations.
rD~prës ses amis de la Ghambre.M.,
Rouvier ge détendrait d'avoir-cédé à un-
mouvement de mauvaise' 'humeur, en
parlant de se retirer après le vote de:
jeudi peu lui importe, quela. fabrication
des ..allumettes soit libre désormais;
mais~ ministre ~es ûnahces, et avec un
budget des plus obérés, il luiest impus-
sible d'admettre que la Ghambre sup-
prime, d'un seul couplet sans se préoc-
cuper des moyens de la remplacer, une
recette de dix-sept millions.
M. Peytra!, qui a précédé M. Rouvier
au ministère, est bien placé pour com-
prendre ses appréhensions; aussi,,satis-
fait d'avoir obtenu la proclamation d'un
principe qu'il croit bon~ il se déclare tout~-
disposé à chercher, avec M. Rouvier, le
moyen de "faire entrer, sous une autre
forme, dans les caisses du Trésor les dix-
sept millions qu'en fera sortir la suppres-
sion du monopole.
'Dans ces conditions, l'accord semble-
rait devoir facilement se fau'e entre "le mi-
nistre des Ënances -et les auteurs, du pro-
jet Peytral-Leydet; mais on nous rap-
porte d'autre part que M. Rouvier aurait
passé une partie de là journée .d'hier dans
les. couloirs du .Sénat, où il aurait tenu
un langage peu conciliant.
Tout dépendra du conseil que les mi-
nistres tiendront ce matin.
~fBM 7)? P&H'r~
ËbaUû fRf'.ia
Déjeuner de famille hier au palais de
,Gàstiile.
'Les convives étaient la reine ..Isabelle,
le roi Don François d'Assise, l'infant Don
Antbmp et l'infante Dona Eulalia "de
Montpensier, l'ambassadeur d'Espagne, la
duchesse'de Hijar, le maroTlis de Villase-
gura~là duchesse de La. Gonquista.,le.mar-
quis de Fuentenel, ancien ministre de la~
guerre et ancien aide de camp du Roi, la'
.marquise de Fuentenel et sa nlle, la mar-'
quis.e de Casa-Pizajro, le comte Bru-'
netti, et M. Pàlomina.
L'infant DonAntbnio et sa famille res-
teront à Paris jusqu'au i5'.du. mois pro-
chain..
La. iête de saint Jean~ de ïa. Croix, qui
futy~vec sainte Thérèse/ le, réiormateur
de yordre du <3armel, sera célébrée d'une,
manière toute particulière, demain, chez
lesDamesCannêlites.
A.ravenue de .Saxë,.26, S.Exc. Mgr
Rotelli, nonce apostolique, ofËciera pon-
tincalement à la messe de neuf. 'heures;
.puis le soir, à quatre.heuMS,~e sermon
sera, Brononce par Mgr\d'Hulst, fect~ur
.de l'Institut catholique.
Avenue de~Messine, 33, la 'messe ser~
célébrée par' S. Em. Mgr Richard.cardinâl-
archpvêque.dë Paris," et: le panégyrique
dusai
~deia Compagnie d~'JMttS.
Les reliques de sainte Jean ide~&~Crqix'j
seront exposées. toute la,journee~
~Le 'g~nt~du.c: ~ebr~es'Michajtt~
~~U~&yant-ilisrj~ar~s8. rgndant;
!StraBbourg pour' cdnisulter, le doc-t'eTir"'
ÏKàhn, une célébrité de la FàouTte~; stras~
'.bourgeoise.'
On sait quele dernier ûts,du grand-duQ*
'Michel, d'tine; santé délicate,lut atteint
~l'annéB dernière, d'une.'grave maladie dont
!H se guérît à. Cannes. Aussi' retourhera-
~t-il probablemenKiTu~r dans cette ville
~bieniàisante. -J"
,du~Ch'atlloU)!nunistre~deŒranML'a~
sil.jie~retpurnera. pas~à Bj.p-Janeiro, ~t~nt
J'ami' personnel dé Doin Pedro~et connu'
CQnMne;teI. 'J-
;r'jQn croit qd~~aura~puuF successeur M.-
~Gharles Rouvlër,,actuellemént:,à Monte-
~videQ.
;M.'BpuUer.diné hier soir, a.vèc lord
'Lytton, à l'ambassade d'Angleterre. 11
~y avait que deux autres convives MM.
'Austin-Lee, secrétaire attache à'la per-
sonne de l'ambassadeur et M. Allée,
~chargé des aifaLres consulaires.
C'était presque un tMe-à-tête. c,
On annonce que M.Gonstans séraen
état d'assister ceTnatin au'conseil des mi-
~nistres.
JLe ministre de Danemark en France et
là comtesse de Moltke-HvitfeMt, revenus
de leur longue absence, sont arrivéa
avant-hier Paris, dans leur hôtel de la
ruede~ourceUes.
Fin de l'incident Mommsen:
Le secrétaire perpétuel de l'Académie
des inscriptionsiet belles-lettres yienMe
recevoir de M. Curtiùs, récemment nomme
associé étranger, une lettre datée de Ber-
'lin, 18'novembre-1889, ;par laquelle 11'fait t
savoir que c'est .avec une véritable grati-
tude qu'il 1aT~cu la nptiûcation de~ sa no-
~mination~t qu'il est' fier de cette Qi~tine-
tion.
On trouvera,' ailleurs, la lettre de" M.'
Mommsen dont nous avons parlé hier.
Le" préfet depolice vient d'émettre des
?vûeux,'ën présence de la. commission
municipale.. r
Ha émis cette idée fort iuste.quela
police parisienne devait se ~modiner au
fur âjnesure que Paris lui-même se mo-
diae. Certains quartiers de Paris se sont
considérablement étendus, et. la ~police,
'dans ces quartiers, est restée~a-Tnème.
nssont donc .beaucoup mbins bien sur-
veines .que les" quartiers du centrer M.
Lozé, constatant cet etat_ de choses, S,e-
mande une\augca.entàtion. d'enectif- de
douze cents hommes:
C'est ~rès bien d'augmenter le nombre
de nos excellents gardiens de la paix,
mais encore faut-il qu'ils exercent leurs
fonctions avec moins de désinvolture pa-
risienne que les sergots .de la: chanson.
~On a déjà angmenté le nombre des gar-
diens de la paix, etTPàris n'en est pào
mieux gardé pour ça.
Qaand les sergots s'en vont.par deTi.x._
C'est qu'ils ont à s' parler entre eux.
.s
Le général Gourkô, aide de camp géné-
ral de rëmpërear de Russie, est attendu
demain à Paris, retour de Biarritz ~ù ses
deux fils passeront une partie de l'hiver.
De passage à Paris, il se rend directe-
ment en Pologne, dont il le gouverne-
ment..
On sait que Mme la générale, Gourkô
est la mie'du comte de Satinas, qui habite
Toulouse.
Hier, après midi, est parti pour Mar-
seille un train spécial, né transportant
absolument que de jeunes soldats de Pa-
ris et de la Seine ayant subi des condam-
nations pour voI.Tnendicité et vagabon-
dage.
Ce train arrivera .vers une. heure, au-
jourd'hui, à Marseille, d'ou Jes discipli-
naires seront embarqués pour l'Algérie,
où ils seront versés dans les bataillons
d'infanterie légère d'Afrique.
~f~9 ~'B! C~f~f'Ki'f~
ELEOj HË P~UViNua
L'ambassadeur de Russie va prolonger
son séjour' à Salies-de-Béarn, dont les
eaux reconstituantes font le plus grand
bien à la baronne de Muhrenheim.
Le baron et..la'baronnedeMohrenheim/
avec leurs deux filles, se sont rendus, ces
jours derniers, a Lourdes, pour visiter le:
sanctuaire de Notre-Dame.
On leur a fait un accueil'enthou-
siaste..
..Dans les premiers jours de décembre
'sera célèbre, à Grenoble, le mariage de
~Mlie-Chaper, troisième Elle de M. Eugène
Chaper, ancien député à l'Assemblée na-
tionale, avec M. de Quereize, grand pro-
priétaire et maire de Lucenay-l'Evêque
(Saône-etrLoiré).
~f'!?<~<' ï~ T'~TRA~i'~7~
&utiUmJ& JuamRMM&R
.DeVienne:
L'empereur Ffançois-Josëph vient de
donner une nouvelle preuve de ses senti-
ments conciliants.
LaDièted'Insbruckayant voté la sé-
paratiQn.administrative du Tyr6l italien,
l'Empërënr~s'est empressé de sanctionner
cette séparatibnj et a tienne des ordres
pour installer au plus tôt une nouvelle
administrationaùtonome à Trente.
Seulement, cette ;YilIe'n'à'pas d'édi&ces
aptes à loger les ,divers services adminis-
tratifs et chercne, pour le .moment, à en
improviser.
.f
Le grand-duc hénti.er deRussieaeté
reçu, àjson arrivëe~ à gare de Vienne,
par le prince Lobanof et le personnel. de
l'ambassade rasse.
DadpjeuneàrAmbassade et est parti
[à onze heures quarante-cinq pour la
~Russie.
Lejrmce~LoDaMf et les autres mem-
bres de raBO~âssa.de l'ont r~eohdmi à la j J
~BaRom&
? Le aivorce~enjtalie. On dit que le roi,
~Sans~discours du trône, annoncera la
~prese~Ltionprochain&d~un projet de loi
ihtrodj~ant-Ie divorce.
~le~Mibablé quelle projet de loi spu-'
lèvera de violentes discussions. Et, si la.
loi est, adoptée, combien de.temps demeu-
rera-t-elle en'vigueur dans la péninsule ? 9
Le sunrage.:universël, qui' sera mis eh
vigueur au'Brésil, portera, sur une popu-
lation nïâsculihe de, 3,787,389 blancs, de
3,801,787 métis~de~,95~53/ nègres' et de
386,955 Indiens.
/Soit'9'inUlions.930,483~
'II fallait s'y attendrit
Enflammés sans 'doute par la nouvelle
de la révolution brésilienne, un certain.
nombre de journaux de" Québec ei de o'
Montréal, entre autres,- se~ prononcent t
pour la ~proclamation d'une republique
canadienne. Jls citent l'exemple de l'Aus-
tralie, ce pays tout jeunë.qui songe déjà à
à s'affirmer K comme nation libre ?, et; dé~
clarent qu'il est temps que le Canada as-
sure son indépendance.
Aquiletour?
Prix d'unbaiser à Londres.
M. Anderson, marchand de fromage.
séduit par.Ia beauté .de Mme Jenkins,
femme'd'un coin'eur, l'embrassa de force
surlajoue.
Ce baiser fut pire qu'un coup de cou-
teau. La~police en fut saisie et le procès à
été 1uge~ avant-Mer au tribunal.,
Mme 'Jenkins, furieuse, ctémanda.nt
:cne vengeance exemplaire, le magistrat
a condamné le délinquant'à payer son bai-
ser dix sbiHings, c'est-à-dire douze francs
.cinquante.
Nais le coupable~ ayant fait valoir les
excuses j)ersqnnelles qu'il avait faites au
~coiSeur, mari de labelle damé, leprix du
baiser à été réduit à trois-francs~f
Morale Un. baiser sans excuses: coûte
quatre fois plus cher qu'un baiser avec
~excuses.
° LaiourEifFerengIace.
La Société du carnaval de Saint-Paul,
en Minnesota, aux Etats-Un~, se ~pro-
pose de faire concurrence à M. Ein'ël, en
élevant, dans le courant de l'hi.ver.pro-
cbain, une tour.gigantesque on giace.
CeUe-ci aura à sa. base cent cinquante
pieds' de~ diamètre sa hauteur sera de
deux cent cinquante pieds. Autour de la
tour, en forme de spirale, sera établie une
gtîssadè. Un ascenseur, mû par l'électri-
cité, montera les visiteurs sur le sommet
délateur, où des feux d'artL&ce seront
tirés..
De jolis honoraires, r ce sont ceux que
reçoivent les avocats chargés de défendre
le pàrtr u'làndais/ dëvan.t Ja comoussion
Pamëll:~ F-
yoicijés, sonimes~ qui yiennent d'être
remisea~â quatre d'entré eux ;ir est vrai
que ce sont des membres du .Parlement
Sir Charles Russeil, avocat de M. Par-
nell, a reçu 7,500 guinëes, c'est-à-dire
196,875. francs, et M. Asquith, qui l'as-
sistait, 5,000 guinées. soit pour un'seul
accusé: 128,135 francs.
"MM. Lockwood et''Reid, avocats d'au-
tres prévenus, ont reçu'chàeun 6,003 gui-
nées..
Cet .argent a été prélevé, parait-il, sur
desfohdsprovena.nt.des a.misd'Amérique.
A travers les livres
Un livre de Jules Simon est .toujours
un événement littéraire, .Me~ofr~s <
aM~rgs, le nouvel ouvrage de l'éminent
écrivain, .qui vient .de'.parai.tre chez'les
éditeurs Marpon et Flammari~n, aura un
grand succès, car il s'adresse au public si
nombreux des lecteurs que touchent~ine
philosophie douce et sérieuse, la droiture
des sentiments et les séductions d'une
langue accomplie. De nombreux dessins,
dus au crayon artistique de Noël Saunier,
illustrent merveilleusement le'volume.
Un véritable événement littéraire.
Lundi.paraîtra, chez Dentu, un ou-
vrage d'une originalité puissante. Titre
Don JtM~t ~-SS9, par Jean Aicard.
KOU~ELLES A LR ~A!N
Un percepteur qui~ s'obstine à classer
les chiens de garde dans la catégorie
de luxe, passe devant une charmante
habitation, d'où s'élance un affreux ro-
quet qui se jette après ses chausses et,
en un tour de dent, laU de la dentelle de
son pantalon.
–Horrible bête) s'écrie leionction-
Baire, en brandissant sa canne.
Sur le seuil de la porte, le propriétaire
se tord de rire:
–Eh bienl monsieur le percepteur,
considérez-vous toujours mon chien com-
me un chien d'agrément, et n'allez-vous
pas le dégrever pour l'an prochain? "l
Si vous tenez à pousser au meilleur de'
vos amis ce qu'on appelle une K colle
magistrale, prenez celle-ci, dont aucun
manuel du baccalauréat n'a, jusqu'à pré-'
sent, donné la formule:
Quelle est la quantité de colle né-
cessaire à la préparation des timbres des-
tinés a l'anranchissement des correspon-
dances postales pour l'année 1890 ? `?
–Quarante tonnes t
Cette réponse nous est donnée par le
ministère des postes et télégraphes.
Quarante Tnille kilogrammes! 1
Voila j)ien des crises évitées, si l'on a
la sagesse d'en réserver une partie pour
recoller Jes ministères qus la Chambre
nouveau-née pourrait, par mégarde, met-
tre en pièces.
Au mess
L'ofncier de semaine à un nouvel or-
donnance qui le sert a table
Dumanët, avant d'enlever les ~as-
siettes à soupe, il faut d'abord demander
à chacun s'il désire encore du potage..
Bien mon. Iteatenant..
Lje lendemain, ~ordonnance se~ penche' 1
MspeciuëusemeBt vers run Ses ofnciérs
et M demande
Monsieur !e lieutenant désire-t-il en-
core du potage?
~Volontiers.
"C'~s,t qu'il n'en reste plus f!
/ÇK CNMW
LE PROJETRmAEH
:ET
ïf~ M~ rï~c' ~~r~~
m~M~MA~
H noTis a paru. intéressant dé demander.
aux.représentants des. grands journaux
anglais à Paris leur opinion sur. le pro-,
jet contM la'pressé qu'a dépose ~M.:Jo-)
sèph Rbin~eh, t!t dont~hous'avbns -indi-
qué tes lignes principales. `:. w
Nous donnons aujourd'hui l'opinion de
M. Bôwes du S~Mf~r~, nous a~ons de-
mande la leur à MME.~de 'BJowitz,' ~Gatnp=-
beR-Clarke_etC.litford-Mill.age.~Npus for-.
muterons 1&.nôtre ensuite
Je suis~noùs a dit M. Hely Bowes,
correspondant en chet~ du. ~Œ~s~ pour
tout le continent, depuis 1853, partisan
du. droit commun pour la presse; je suis
d'accordavec'M. Reinach sur ce point,'
qu'a mon avis il n'y a p~s, à proprement
parler, de délit de presse. Je crois que la
presse doit être soumise au droit com-
mdn comme en Angleterre, à savoir que,
soit le gouvernement, solt~ une corpora-
tion, _spit une compagnie commerciale, 6-
nancière ou autre, soit un citoyen prive,
soit un fonctionnaire public, lorsqu'il se
trouve di&amé, insulté, calomnié ou ou-
tragé, puisse avoir le dpoit, qui existe
chez nous dans une législation spéciale,
de s'adresser aux tribunaux pour obtenir
réparation du'tort qui a-pu lui être ainsi
cause.
s Maisoùje diSère absolument d'avis
avec M. Reinach, c'est qu'il n'admet pas
la compétence du jury.pour connaître de
ces délits, et surtout, je diifere avec. lui
en~ce qcL'il;n'admet pas le droit, du. dêfen-
deur,de faire la preuve de ses 'allégations
ou Imputations' di'flamatoires.
M II y~i. dans le projet de "M. Reinach
une lacune'qui n'existe pas dans le~iroit'
public anglais. Un journal, en Angleterre,
qui se permettrait d'exprimer une opinion
sur un -,proces, soit civU, soit criminel,
avant qué'Ie jugement fut rendu, ~s'ex-
poserait a;être puni a~bitrairetnent;~
adiré con:contradictoirement; par le
président;du tribunal, à l'amende et à la
prison pour co~eM~o/'ëOM~~ (mépris de
la cour). `
? L'idée qui'préside à cette ecoututne »
est que,, le jury ou l'opinion~ publique
pourraient être influences par les com-
mentaires publiés par la presse pour ou
contre l'accusé ou le défenseur. °
s Ainsi, au cours d'un procès qui, Fêté
dernier, a passionné toute l'Angleterre,
celui de Mme Meybrick, pour l'empoison-
nement de son mari, pendant que, au
cours des débats judiciaires, l'Angleterre
et m'ême tous les pays de langue"anglaise
étaient divisésjen deux camps, l'un te-
nant pour. son innocence, l'autre pour sa
culpabilité, s'~st-il trouvé en Angleterre;
en.Ecbsse, en Irlande, en..Australie, au
Canada, amxlËtats-Unis d'Amérique, un
seul journal pour parler du procès autre-
ment qu'en publiautlasténogra.phie scru-
puleusement exacte des débats? 9
? En somme, le droit commun, comme
on l'entend chez nous et que je crois_vous
avoir suffisamment indiqué par ce qui
précède, me paraît le régime qui convient
IcTmieux à la presse, d'un pays libre. Sa
liberté doit s'arrêter là où elle empiète
sur celle d'autrui.
? Toute législation nouvelle sur la
presse~me paraît regrettable; elle n'est;
après tout, justiciable que de l'opinion et
son juge naturel est le jury.
Ce n'est pe'jt-être pas l'opinion de M.
Reinach, mais c'est la mienne.') »
Btoc-Netes. Parisien
LE CESTESiURE DES CHRY8MTHÊHES
Voici maintenant un centenaire noral,. celui
des chrysanthèmes, introduits en France en
[789,. concurremment avec les <: immortels
principes ~j et, mieux qu'eux, ralliant aujour-
d'hui les suffrages unanimes, ceux des artis-
tes surtout et des femmes.
Aussi faut-il voir la file des équipages qui
s'arrêtent en ce moment rue de Grenelle et la
cohue des mondaines, jacassant autour des
parterres, dans la saile de la Société d'horti-
culture, où s'étale, pour cette commémoration
séculaire, une incomparable exposition de
chrysanthèmes..
Car ceux-ci sont devenus décidément. les
Seurs favorites; la mode s'en est mêlée, une
mode justifiée, cette fois, et parallèle à notre.
état d'esprit, qui 'nous' fait trouver en elles ce
que Baudelaire appelait « des beautés de lan-
gueur Ce sont vraiment des fleurs de déca-
dence, à l'instar de leurs sœurs, les maladives
orchidées; des fleurs qui n'ont plus rien de,
sain et de naturel, comme la rose et le lis;
mais se rafnhent, se déforment, s'exaspèrent
en des pâleurs de névrose ou des rougeurs de
fièvre, comme peintes ou maquillées, artiS-
'cieites en tout cas et compliquées comme ds
doucereuses « fieurs du mal
Les chrysanthèmes; c'est l'amour d'ardère-
saison; c'est la dernière passion de l'année.
Qui écrira la mystérieuse psychologie des
Heurs? Qui notera, en quelque exquise pla-
quette, les Caractères des chrysanthèmes,
comme un La Bruyère de la botanique?
Ainsi les fleurs ont chacune une heure spé
ciale qui convient à leur sorte de beauté.
Les amateurs raffinés le .savent bien et au-
ront pu, au moment précis, admirer dans
son intégrité, l'Exposition de laruede-Grenelte
qui a réuni une si unique collection des pré-
cieuses neurs. Combien variés à. l'ihSni,si diffé-
rentes du tvpe originel rapporté en 780 de la
Chine et du Japn où les chrysanthèmes, immé-
morialement, sont l'ornement des fêtes, la- pa-
rure des chevelures de temmes, l'inspiration
des artistes qui les transposaient parmi leurs
crêpons, leurs écrans, leurs laques si mër-
veiiteux qu'on les aurait crus moins des fleurs
vivantes que des neufs inventées, écloses
dans la serre chaude du cerveau de ces vision-
.naires artistes.
L'importateur en France, M. Blanchard, né-
gociant de Marseille, dut se contenter de choi-
sir trois variétés simples de la neur~.qu'on
nommait, en Chine, At'A., A)'~ o.u A~t~ II en
choisit une blanche, une jaune et une pourpre.
Cette dernière seuie parvint en France, de la
.grosseur d'une anémone.. Mais le moment n's-
tattguère propice: 'en 1790, cette variété fut t
cultivée au jardin des Plantes, sans'attirer l'at-
te.ntiôh, et. bientôt etie tomba .dans t'ouMi.
Commencements obscurs qui sont toujours
)es pronostics des sûres et durables gloires
En Angleterre, l'acclimatation prospéra,
car il y a même, là-bas, une société .qui 's'eo
occupe aujourd'hui exclusivement
ea fut.reFnse vers. 1827, par un .ofncie.r,' le
captixine Bernet, qui, à l'exemple de Ciadn-
Tiatus, revui~ après les batailles,- au soiQ de la
terK.. dans M retrace de Tcùtouse.'e.t pb~.nt,
4e
SA~MT-RÉAt-
te premier, des résultats merveilleux, presque
par hasard <( .sans presque me douter, a-
;t-H écrit lui-même avec candeur, de la source'
de richesses horticoles dont, me. favorisaient;
'Dieu,)anatureetmss\sb)ns.~
C'est fui qui. trouva i'Infantc-d'Espagne et la
"Féë~'Rageuse. Il y'eut,
rétabli à yersaUtes. Enfin, étape décisiye,.Ro-~
bert.Fortune, en. 862, importa du, Japon einq~
'v.ariétés'ét, du coup, au lieu-dés~ chrysan-,
thèmes symétriques,; comme tuyautes, apparu~
[rentres çhrysanthè-mes japonais si. e.boûri-
~fîes, .ardent, provocants et las-à ià fois, iéya-
Spores et mi~-pâmes, têts que l'exposition. de: [a.
~Société horticole nous les offre.' Faut-il citer
'la collection rare de M. Phatzer, de Roubaix,
celles de MM. Mezard,,Mercier, Lpreilte, aux'
~yànetes. multiformes et multicolores.?~
,C)nJes a maintenant, par des prodiges de'
~cuttuire, panaches et. varies à l'inSni toutes
~es'couleurs et, d'une couleur à l'autre,' toutes
~lës nuances intermédiaires acajou, lilas ten-
'dre, violet pourpre, entre l'éveque et- te car-
.dinal; 'rouge-brique., amarhânte carminé, rosé
~teinté lie-de-vin, rouge-rou.ille, btanc d'argent
.candide, jaune-paille, soufre ou canari; blanc-
fcrème influencé de litas comme une mèche de
~tampeau'fond d'un -abat-jour, fci des gan-
~se~, des ourlets, un semis; là un fond uni,ï
~pointitlé, flamme, zébré; sabié, velouté, lave
de re9et&
N'est-ce pas assez pour expliquer ta vogue
grandissante des chrysanthèmes, qui :sont ac~
cessibles tous tes goûts comme aussi a te'u-
tes les bourses?
A vrai dire, on leur a fait un reproche, c'est,
\.de n'avoir pas de parfum.
Le parfum, c'est.ce qu'pn~ppurj'ait appeler
.l'esprit des nëurs. Les. ~chrysanthèmes se-tai'~
l'esprit des fleurs,Les,; ~!1fysa,t)1~Iriésse, tai~
sent, n'ayant en eux que du songe, s'étant
ranges, dans la compétition odorante, .du"'côte
des silencieux 'mais chez ce peuple-la, comme.
:chez l'autre, les silencieux sans doute entrai-.
soo. Et les chrysanthèmes sont en bonne com*;
pagnië avec~les tulipes et lesjcametias:' :.r '.i-,
D~aitteurs,ils ne sont pas si.dépourvus
qu'on le dit de .tout parfum le leur est dis:-
!cret,\d'une violence qui se cache avec soin, un~
peu musqué ët'ppivré. Et leur parfum est.at–
testé par un témoin non, suspect!: la marquise~
de BlocqueTille,,qui ies'connalt et les aime au;
~oitit d'avoir donné leur nom pour-titre à son.~ `
exquis dernier livre- CAr~ant~èmM, paru eo.
:8~8, à là-librairie des Bibliophiles
pendant ta beUe'exilée' de l'Extreme-Orient.aL
:su garder; en-changeant de patrie, de splendi-
des couleurs, d'infinies richesses de formé,
puis encore te ~Mr/MMt ë~rang-e qui plaît sa.in:
entêter. »
'Puis, elle termine cette dédicace, adressée.~ 11.
sa petite-nièce,' la duchesse Zénaide -d'Atbu*
fera, par ce souhait qu'i! nous plait de gênera"
liser et d'étendre à toute femme: <: Je ta
souhaite de ressembler à cette fleur que tu ai~
mes.et de garder-lpngtemps, longtemps, même
sous la neige, les enchantements de l'été t
TOUT-PARtS
-4
~I D ~I~~
Parmi, les dernières noruia.a.ti.pns qm
-viennent d'être signées par M. de Freyci-
net, le nom du général de division Lévy,
maintenu, entre autres attributions, dans
ses fonctions d'inspecteur permanent des
travaux du génie pour l'armement des
côtes~ évoquera,chëz quelques-uns, de ses
compagnons d'armes de 1870,1e souvenir
d'un très curieux épisode, aujourd'hui
oublié, malgré ses détails bizarres et ca-
ractéristiques àla fois, de tous ceux qui,
n'y ont pas joué un rôle. `
Le 19 septembre 1870, le soir de la ba-
taille de Chàtillon, le désarroi était in
sait les rues de clameurs le gouverneur
militaire n'avait plus de troupes à oppo-
ser au moindre effort de l'ennemi, le dé-
couragement gagnait toutes les âmes. Au
palais Royal, Tétat-major d'une division
de la garde mobile de province, comman-
dée par le général Beaufort d'Hautpoul,
commentait les événements de la journée
lorsque, soudain, un bruit de sonnerie
électrique éclata dans une chambre si-
tuée près du vestibule et s'éclairant par 1~
rue de Valois.
Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? 9
Dans la pièce, rien d'anormal. Cependant,
dès le second appel, on s'avisa d'ouvrir
un meuble de style. Il renfermait un ap-
pareil télégraphique complet. Ignorant les
signaux et le procédé de communication,
M. Beaufort d'Hautpoul fit prévenir le gé-
néral Schmitz, chef de l'état-major géné-
rât, installé au Louvre, dans la partie du
palais autreiois occupée par M. Routier et
aujourd'hui par le ministère des nuances.
Le général Schmitz expédia aussitôt un
de ses officiers et un télégraphiste.
Les appels de la sonnerie se succé-
daient. On se hâta de répondre à cet inter<
locuteur inconnu, qu'on soupçonnait. Âl<
lemand.
Qui êtes-vous? lui demanda-t-on.
Le commandant du génie Lévy.
Le nom, au moins aussi répandu au-
delà du Rhin qu'en deçà, n'indiquait' pas
la nationalité. f
–Où vous trouvez-vous~
Au château de Meuddn.
Il était tout naturel que 16 château da
Meudon, résidence d'été du prince Napo-
léon, fùt rattaché par un TU- spécial au
palais Royal, sa demeure oincielle.
Qui vous a confié ce poste ?.
Legénéralde Chabaud-la-Tour. J'étais
chargé de mettre le château en état de dé-
fense et de Je relier, par l'étang des Fon<
ceaux, avec la:redoute de la Capsulerie.
Etart-ce réellement un Français qui
donnait ces indications ? Rien ne le cërt.i-
Ëait. Un ofncier étranger pouvait très
bien ne pas ignorer que le général de Ghà-
baud-la-Tour remplissait les fonctions do
commandant supérieur de l'artillerie.
Connaissez-vous le colonel Ragon?
Mais certainement. Je pourrais
même vous renseigner, sur les attribu-
tions actuelles du premier aide de camp
du prince Napoléon.
Connaissez-vous le colonel .Usquin?
Certes}
'Et le commandant Lévy fournit des
détails assez précis sur cet officier supé-
rieur..
~Cependant le général Beaufort d'Haut"
poùl doutait encore,et son entourage
partageait sa perplexité;
–Diies-nbusiemot~d'ordre-?~
Plus de dix minutes s'écoulèrent. EaS.a.
.le commMd&nt ieIëgr&pËia. ~?-
–TM~eM~
–Maisee n'est pas cela~ Expliquez-
vous <
–Cet interrogatôlM sera-t-ir biéntQt
uni? Je ne connais pas le.mot. Je vnëM
de descendra dans p~ur ~ej&ander~
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