Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1930-03-07
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 mars 1930 07 mars 1930
Description : 1930/03/07 (A63,N49099). 1930/03/07 (A63,N49099).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
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BORDEAUX
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aux Bureaux du Journal ;
Pau : Agence Havas ;
Paris, 133. rue Lafayette.
L’INDÉPENDANT
EmUc GARET^Fondatenr < DES* BASSES~PYRÉNÉES Le^Numcro : 20. Cent.
«enrl LILLAZ, Directeur poli«que| Joumal”RépUlbliCaill QuOtidieik{
113* IIIÉE — I» 41.1(1
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I——.... Il . .1. ■ —J. I ■ '■■»■■■ ■■ ■— t£
VENDREDM
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IOTARS 1930
. ABONNEMENTS 3tuol* «Bois la» y
VAU (par porteur)... 12 f 23 î 45 i g
Départ cl limil.) 12 "2 40 |
Autres dAp^rtemeots.. 13 23 45 s
Élranqrr 28 50 95 |
.uimiiiiimmniiinniiminii
LE NOUVEAU CABINET DEVANT LA CHAMBRE
M. Tardieu sort vainqueur
du débat provoqué par les radicaux et les socialistes
Une majorité de 53 voix s’est affirmée
en faveur du Gouvernement
De vifs incidents se sont produits au début de la séance
qui dut être deux fois suspendue
De son premier contact avec
la Chambre, le nouveau ca-
binet Tardieu remporte deux
certitudes
La première, c’est l'affirmation
d'une majorité que l’hostilité pré-
conçue des Cartellistcs n'a fait que
renforcer.
La seconde, c’est ouc le président
du Conseil a devant lui des adver-
saires acharnés qui tenteront l’im-
possible pour entraver i’exécutiot:
méthodique de l’excellent plan de
travail dont la déclaration minis-
térielle nous a donné le clair ex-
posé.
La séance d’hier, l’une des plus
tumultueuses dont les vieux parle-
mentaires; aient gardé le souvenir,
ne laisse aucun doute à cet égard
Nous déplorons sincèrement (pie
tant d’incompréhension et d’aveu-
glement s'opposent à tant de bonne
volonté, à un effort de conciliation
si généreux et si constant.
Le pays jugera.
Le pays admet, approuve les op-
positons d'idées.
11 n’admet pas les oppositions de
personnes.
Il s’étonne ouc des républicains
partisans de la politique de récon-
ciliation entre les peuples s’obsti-
nent méchamment à dresser à l’in-
térieur de la nation les citoyens les
uns contre les autres et à entretenir
les querelles et les divisions, alor>
qu’il n'y a de désaccord, ni sur les
programmes, ni sur les méthodes
d’exécution, ni même sur la formule
de gouvernement qui s'impose dans
les circonstances actuelles.
L’AMBASSADEUR DÉCHU
M. RAKOWSKI
ancien ambassadeur des Soviets à
Paris, déporté cr. Sibérie, serait gra-
vement malade, ayant contracté la
fièvre des marais.
Le voici photographié récemment
avec sa femme.
La concentration a trouvé hier
des apôtres dans les deux camps.
La bataille livrée au cabinet Tar-
dieu a donc bien le caractère mal-
faisant d’une lutte dirigée contre
la personne du président du Con-
seil.
On ne lui pardonne ni scs talents
ni scs succès, ni l’autorité qui s'at-
tache désormais h son nom.
Les radicaux - socialistes ont eu,
de tout temps, le culte de la médio-
crité.
Les hommes qui grandissent les
inquiètent.
Ils veulent bien de la trêve politi-
que et de la concentration, à la con-
dition que l’un des leurs en soit le
chef.
Ils sont ccnt-quinze. Est-il con-
forme à la vérité républicaine que
la ma jorité de ’a Chambre compre-
nant trois ccnt-seizc membres aille
sc placer sous leur direction ?
Que deviendrait la République si
les volontés du suffrage universel
étaient à ce point travesties ?
M. Tardieu n’a pas manque de
montrer il ses adversaires, dans une
lucide réplique, l’illogisme et le
danger de leur attitude.
Mais telle est leur obstination
qu’ils ont été jusqu’à souhaiter, par
l’organe de M. Dalimicr, la dissolu-
tion de la Chambre.
La dissolution ?
Le pays, qui veut du travail et de
l’ordre, en profiterait, à coup sûr,
pour se debarrasser d’eux.
XX.
La séance
De même que pour les débuts du mi-
nistère Chaulemps, la formule fameuse
de Francisque Sarcey’ est réalisée :
:< Plus oue le maximum » L’affluence
du public au Palais-Bourbon est invrai-
semblable.
Dès 10 heures du matin, il y avait
des gens assis sur des pliants, atten-
dant une des douze places de la petite
tribune où l'on pénètre sans carte.
Quant aux autres tribunes et galeries,
pour la première fois, les places ont été
numérotées et le nombre des places
strictement limité à la contenance de
la salle. Un filtrage sérieux barrait aussi,
les tribunes de la presse.
Avant la seance, dans le salon de la
Paix, la salle des Colonnes, les députes
présents discutaient les incidents de la
crise et pronostiquaient sur le débat. De
province, la plupart sont revenus à leurs
travées et c’est devant une assemblée
autant dire au complet, que M. André
Tardieu va lire la déclaration de son se-
cond ministère.
M. Rernand Eouisson, président,
prend place au fauteuil. Peu après, se
glissant dans le flot des députés, arrive
le président du conseil. La plupart des
ministres et sous-secrétaires d'Etat vien-
nent le rejoindre.
La lecture de la déclaration
Le président donne ensuite la parole
au président ciu conseil pour une Décla-
ration du gouvernement. (Vifs applau-
dissements au centre à droite et divers
à gauche et à l’extrême gauche.)
Dès les premiers mots, les socialistes
se livrent à une bruyante manifestation
qu’ils prolongent à dessein. Quand le dé-
puté socialiste Tonnelier qui vient d’ètre
élu dans la Somme, fait son entrée,
comme le président du conseil reprend
sa lecture en disant : « Nous apporte-
rons à notre programme initial, ainsi
qu’il sied aux gens de bonne foi. les re-
touches indiquées par la marche des
événements », les socialistes éclatent
en huées, en protestations. La majorité
riposte par des applaudissements répé-
tés.
Hier soir, le toro de fuego a lancé place Royale des gerbes d’étincelles
multicolores et on a tiré un très brillant feu d’artifice japonais. Après
quoi, Carnaval a été bien et dûment enterré.
Vainement, le président tente de ra-
mener le calme. Il adjure et admoneste
scs collègues d’écouter. Je vous en prie,
vous avez des orateurs inscrits.
L’extrcme gauche et certains radicaux
crient : Saxons ! Saxons ! à MM. J.-L.
Dumcsnil et Falcoz, les ministres rayés
du groupe radical-socialiste. Les cris ne
cessent de retentir. On se croirait dans
une réunion électorale. Des radicaux-so-
cialistes crient : Démission ! Démis-
sion ! pendant que la majorité applau-
dit le president du conseil qui reste im-
passible sous l’orage. Cependant, à la
fin, excédé et écoeuré, il jette : C’est la
fin du régime parlementaire ! (Salves
d’applaudissements de la majorité.)
Au bout d’un quart d’heure, une ac-
calmie se produit enfin dans cette scè-
ne, dont il faut compter les précédents
au cours de l'histoire parlementaire.
Le président du conseil reprend sa
lecture. On perçoit à gauche le remue-
ment d’une plaque de zinc et les cris
Non ! Non ! Chaque fols que la majorité
applaudit un passage, les socialistes et
les radicaux ripostent par des protesta-
tions des apostrophes, des huées.
La fin de la déclaration ministérielle
est accueillie par les bravos répétés et
les applaudissements très nourris du (
conte, du centre gauche, de la droite,
pendant qu’on entçnd des cris et des
protestations à l’extrême gauche. La
majorité, debout, applahdit le président
du conseil quand il regagne sa place.
Bruyants incidents :
La séance suspendue
Le président du Conseil demande à la
Chambre de joindre les interpellations
sur la composition du gouvernement et
::a politique générale, et d’en ordonner
la discussion Immédiate. Il en est ainsi
ordonné.
Le socialiste Frossard (Martinique),
monte alors à la tribune. Ses amis l’ap-
plaudissent aussitôt par une bordée de
cris et de coups de pupitres en caden-
ce ; le centre et la droite rendent la
monnaie de leur pièce aux socialistes,
avec largesse. Aussi, est-il impossible
au député socialiste de placer un seul
mot. Fuis les députés du centre et de
la droite applaudissent vigoureuse-
ment l’entrée de M. Grimaud, républi-
cain de gauche, récemment élu dans
les Hautes-Alpes, à Embrun.
Le président exhorte M. Frossard à
parler, mais il lui est de toute impos-
sibilité de le faire, ses adversaires lui
appliquant rigoureusement la loi du
tallion, ci continuant à user à son
égard des procédés que ses amis socia-
listes viennent d’employer vis à vis de
M. Tardieu, tandis qu’il lisait la décla-
ration ministérielle. Si bien que le pré-
sident a recours à l’argument suprême :
il suspend la séance, trois quarts d’heu-
re après qu’elle a été ouverte. C’est un
record !
EJnfin M. Frossard remonte à la tri-
bune. Il reproche aux députés radicaux
d'avoir accepté d'entrer dans le cabinet
Tardieu.
Mais les interruptions se font plus
nombreuses et plus vives. Une seconde
fois, le président Bouisson doit suspen-
dre la séance. L’hémicycle est envahi.
Des groupes discutent avec véhémence.
M. Dalimier, mandaté par le groupe
radical, succède à l’orateur socialiste.
Il déclare que son parti ne peut donner 1
ses voix à un gouvernement qui compte
sur l'appui des droites, qui combattent
dans le pays toutes les réformes envi-
sagées : lois sociales, lois laïques.
(Voir la suite en Derrière Heure)
On lit dans la presse de ce matin*.*
M. Rauol Sabatier écrit dam lé M b*fa„J?">ues KaJ,ser’*" la %?%££12£ÏÏ&‘'SÏ^
°I'hëure,' après tant de journées per- La césure est faite, rouges contre tè «e^nt d'accord que sur le principe
dues - car on en revient à peu près blancs, non seulement a la Chambre etT «î LplSwe fois les dé-
exactement où l’on en était le 17 fé- mais encore et surtout dans le çays. g “^f^^^f^Taudfa cont
vrier, jour de la chute du premier ca- De l’Avenir, sous la signature de le ministèro de conciliation répu-
binet Tardieu — est maintenant au tra- Senatus : blicaine qui, seul, peut dégager une
vall pour les taches nationales urgentes 0n ne pourra faire croire au pays majorité durable, capable de soutenir
qu'a définies le president du Conseil. que parmi les 36 amis du cabinet ne une politique vraiment démocratique.
Souhaitons que le Parlement les figure qu'une minorité de républicains. rm-dre •
achève au moins avant de recormr.cn- Leur nombre grandira puisque sur les De Lmue mue, uai
cer les fantaisies si préjudiciables aux projets du gouvernement l'accord des André Tardieu, nous lavons consta-
intérêts du pays de ces deux dernières partis est à peu près complet. té hier, est condamne a, travailler dans
semaines. Nous pouvons donc éntrevoir une pé- le tumulte d’une période prerevolution-
riode de travail et de calme. Les pas- naire. Sa tâche est lourde. Un faux-pas,
De M. Jean Piot. dans 1 OEuvre . SjoRy s'apaiseront sans doute. Souhai- il se perdait et il nous perdrait.
Grâce à ce que M. Tardieu, dans sa tons-le èncore line fois. Les séances C'est pourquoi nous sommes décidé,
déclaration, a bien voulu appeler — « la comme celle d'hier discréditeraient le nous que l’avenir épouvante, à 1 entdu-
marche des évènements » — ce sont régime parlementaire si elles se renou- rer de nos soins.
leurs solutions financières que les gau- vêlaient trop souvent. Da M Alfred Oulmann, dans le
ches ont imposées. Tant qu’Aristide _ . p»*:* R1pu
Briand sera là, c’est la politique exté- Du Petit Parisien : o„„.ln .,
rieure qu’elles ont toujours approuvée II y a bien longtemps que l’on n’a- Le nouveau ministère se
qui continuera et ce ne sera pas très Vait pu assister au Parlement à une Parta et “‘"J 8 vaudra peut-et e
difficile à faire comprendre au pays en aussi vaste confrontation des grandes stabilité dont on a tant Des q
idées directrices des partis. devoir du gouvernement
De M. de Kériliis, dans l’Echo de De l’Ere Nouvelle : est d’en finir avec le budget et de
Paris : Le «résident du Conseil en un exnosé nous éPargner’ si.c’est encore possible,
Contentons-nous aujourd’hui de souli- do^ S dans^opposiLn on ne sau- les néfastes douzlemeS provisolres'
gner qu après son éclatante victoire M. ra^ méconnaître la qualité, a annoncé DG M. Paul Faure dans le Popu-
Tardieu a au moins l’avantage de voir son intention d’utiliser le sursis que laire :
clair et loin devant lui. Une hostilité l’Assemblée lui accorderait pour résou- Le socialisme est dans le combat. Il
féroce va le guetter à tous les tour- dro jes quatre grands problèmes de y sera plus encore demain. Il ne laisse-
nants, le poursuivre sur tous les che- nieure : budget, Conférence Navale, ra pas les réacteurs et les affairistes
mins. Young, Sarre. agir impunément au pouvoir. Il les
Mais il s’est taillé hier, en pleine lu- Une majorité s’est trouvée, importan- poursuivra, 11 les harcèlera et en appel-
mière, une majorité compacte. Il peut te d’ailleurs, pour consentir ce sursis, lera sans cesse aux travailleurs et à la
aller de l'avant. Mais il est bien entendu — et M. Fran- démocratie.
Costa et Bellonte
vont tenter
la traversée
de l’Atlantique
Paris. — Costes et Bellonte seront
prêts pour le 15 mal à traverser l'At-
lantique. Costes a abandonné l’itinérai-
re des Açores. Il n’a nullement l’inten-
tion de vivre sur des lauriers magnifi-
quement conquis au cours de ces der-
niers mois et il a déclaré :
« Maintenant que j’ai mené à bien la
tâche que je m’étais imposée, j’ai repris
le projet de faire la traversée de l’At-
lantique de Paris à New-York, projet-
que je caresse depuis plusieurs années.
Quant à l’appareil, je ne vois pas un
appareil susceptible de me rendre plus
de services que mon « Point d’interro-
gation ». Il a fait scs preuves et ce sera
encore lui qui sera appelé à tenter le
grand saut. Il a réintégré le hangar de
Villacoublay où on procède actuelle-
ment au changement des toiles. Les ré-
servoirs seront les mêmes'et auront ab-
solument la môme contenance, c'est-à-
dire 5.200 litres d'essence environ, ce
qui représente un rayon d'action de
9.000 kilomètres par vent normal.
Quant au moteur, aucun changement
n’est fait, il sera du môme type que
celui qui m’a permis de battre sept re-
cords.
Le départ pour le raid de cette en-
vergure comme pour les autres du reste
est subordonne aux conditions atmos-
phériques. Ce sera par conséquent l'Of-
fice National Météorologique qui me
fixera le jour où je décollerai de l'ae-
rodrome du Bourget.
La tentative aura lieu entre le 15 mai
et la fin du mois d'août tout simplement
pour profiter d'une température clé-
mente. Le beau temps n'est pas fixe, il
peut faire très beau actuellement, mais,
il est évident que du côté de Terre-
Neuve l’aviateur qui essaierait de fran-
chir l'Océan en es moment, trouverait
un froid trop vif. non pas pour lui,
mais pour le matériel.
J’ai définitivement abandonné l'in-
tention de passer par les Açores, car
l'expérience de l'an dernier m'a démon-
tré que 1 les vents de ce côté n'étaient
pas assez faillies pour justifier un aus-
si long détour. Aussi ai-je décidé de
prendre’’ cette fois le chemin le plus
court. Mon passage au-dessus de l'At-
lantique niira lieu entre le 45e et le 52e
parallèle.
Bellonte qui sera mon compagnon de
voyage, comme pour ma première ten-
tative où il me seconda parfaitement
lors du record de distance en ligne
droite.
Tout comme moi, Bellonte a étudié
la traversée. Il sait ce que j'attends de
lui et nul ne se trouve qualifié mieux
que lui pour la mener à bien.
J’ai confiance. Detiuis 4 ans que j'ai
en tète ce projet et d’anrès l'expérience
de l'an passé, il serait maladroit de ne
pas l’essayer. Vous voyez bien que je ne
néglige rien et le jour fixé pour mon
départ me verra prêt à tenter l'impos-
sible pour mener à bien cette perfor-
mance oui reste à réaliser, et ma joie
serait grande si je pouvais faire profiter
l’aviation française de cet exploit. »
LEFEVRE ET L0TTI
font du tourisme aérien
Villacoublay. — Les aviateurs Lefèvre
et Lotti sont partis ce matin à 7 h. 33
sur un avion de tourisme en direction
I de Perpignan pour entreprendre un
voyage d'agrément qui doit les mener
| successivement au Maroc, en Algérie,
en Tunisie, en Egypte dans la vallée
du Nil et en Syrie. Bien que la durée
de leur voyage ne soit pas limitée ils
comptent être absents au moins cinq
semaines en raison des séjours qu'ils
feront dans différentes villes.
f *•
LA GRANDE DÉTRESSE DES DÉPARTEMENTS INONDÉS
Avec la baisse des eaux
apparaît toute l’étendue du désastre
Dans les villes et les campagnes. les ruines
s’accumulent et les victimes sont nombreuses
N. Gaston Doumergue et le Président du Conseil
visiteront samedi les régions sinistrées
LA DESOLATION
DANS LA CAMPAGNE TARNAISIi
Paris. — On mande de Toulouse au
Aiatin :
Maintenant que dans le Sud-Ouest
et le Midi l’eau se retire, le désastre
apparaît dans toute son ampleur. De
Montauban à Moissac la campagne
n'est qu’un lac tragique, dont les re-
mous emportent d'anonymes cadavres.
Les crues extraordinaires du Tarn ne
furent pas nombreuses. La première eut
lieu en 1766 et atteignit 10 mètres, plus
d'un siècle après en 1875, l'eau monta
à 8 mètres, mardi dernier elle franchis-
sait 11 m. 40. Ce record sc paie par une
catastrophe affreuse. Partout sur le
passage de l'eau les maisons s’effon-
drent. les fermes s'écroulent, le bétail
affolé fuit de toute part et sur les rou-
tes défoncées l'on voit les sinistrés. Des
femmes pleurent, des enfants s’éner-
vent, des vieillards regardent d'un air
désespéré la place où la veille s'élevait
le toit construit par des générations
patientes.
Le Paris-Toulouse s’arrête à Cahors.
Le Bordeaux-Sctc ne marche plus. On
est privé de moyens de communication.
Il faut ravitailler les sinistrés, porter
des vêtements, des médicaments. La
charité réalise des miracles.
LE DEVOUEMENT DE LA TROUPE
FUT ADMIRABLE
Paris. — L'envoyc spécial du Journal
télégraphie de Montauban une longue
correspondance dans laquelle il décrit
les ruines accumulées dans la vallée du
Tarn. Le train ministériel dut s'arrêter
à Caussade à 25 kilomètres de Mon-
tauban. la ligne étant emportée par
les eaux. La grande ligne Paris-Tou-
louse affecte le profil d’une piste de
montagne russe. Le Préfet avait fait
envoyer des prolonges pour évacuer les
habitants les plus menacés, mais nu
troisième voyage 20 minutes plus tard,
les chevaux avalent déjà de l’eau jus-
qu’au poitrail. Les hommes de troupes
se sont magnifiquement dévoués. Plu-
sieurs jours de suite à tout appel Ils
accouraient. Les noirs du 161, régiment
des Tirailleurs Sénégalais ont été splen-
dides. Il y en a un qui est resté dans
l’eau glacée un jour et demi, ramenant
tour à tour plus de 50 personnes. Dans
les rues de Montauban que recouvrent
10 centimètres de limon fangeux on
avance avec peine. Les maisons sont
rasées à la base de leurs fondations.
I.'eau a enlevé toute la terre qui les
soutenait et à chaque instant une
sourde détonation retentit : c'est un
immeuble qui s'écroule.
Toute la journée d’hier ce bruit a
été entendu. Les dévouements n'ont pas
manqué. Les frères Schnlck, de 17 et
20 ans, originaires d'Allemagne et dont
le père est directeur des minoteries, ont
arraché à la mort plus de 100 person-
nes. Plusieurs dragons manquent à l’ap-
pel. Trois se sont noyés, le torrent qui
roule sur les routes de 20 villages les a
broyés, eux et leurs chevaux, sous les
yeux terrifiés de la foule angoissée mas-
sée sur les quais.
C'est lundi soir qu'une digue venant
de se rompre, l’alarme fut aussitôt don-
née, ce fut une panique générale. Une
grande partie des huit mille habitants
avaient pu se réfugier les uns sur la
colline, les autres sur les toitures de
leurs maisons. Là encore les actes de
courage sc multiplièrent. Jean Poujave.
jeune ouvrier agricole de 23 ans, sauva
à lui seul plus de 50 personnes, et le
batelier Simon sauva 150 personnes.
Malgré ce dévouement les maisons s’ef-
fondraient engloutissant les malheu-
reux cramponnés à la toiture.
Dans l’église Sainte-Catherine, sont
alignées côte à côte les formes inani-
mées roulées dans un linceul blanc. Ce
sont les premières victimes, déjà re-
trouvées. Le village d’Arbus a disparu
tout entier. Quand les eaux sc sont re-
tirées on n'a plus rien retrouvé, les
pauvres maisons d'argile étaient fon-
dues.
M. PERNOT
ET M. MARCEL HERAUD
VISITENT
LES LOCALITES SINISTRÉES
Montauban. — Mercredi matin, M.
Pernot, ministre des travaux publics ;
M. Marcel Héraud, sous-secrétaire d'E-
tat à la présidence du conseil, qu’accom-
pagnaient MM. Puis, sénateur ; Cons-
tans, député, sont venus visiter les lo-
calités sinistrées.
M. Vidal, préfet de Tarn-et-Garonne,
s'était rendu à 6 heures, en auto, à Ca-
hors, à l’arrivée” du train ministeriel,
pour recevoir les représentants du gou-
vernement et les transporter, par la
route, à Montauban, les trains ne dé-
passant, pas Cahors.
Après une halte à la préfecture, à
7 h. 30. les ministres, auxquels s'é-
taient joints MM. le Préfet, Puis et
Constans. le général Maistre, comman-
dant le 17e corps, les colonels Jamet,
commandant d'armes, Elie, du 10e dra-
gons, Rabinet, du 16e tirailleurs sénéga-
lais, le commandant de gendarmerie,
MM. Baron et Dareys, ingénieurs en
chef des ponts et chaussées et du ser-
vice vicinal, les Ingénieurs du contrôle
du P. O. et du Midi, Balès, adjoint au
maire, ont visité à pied les quartiers de
la ville, qui ont particulièrement souf-
fert : le faubourg Toulousain et le
faubourg Sapiacou, qui ne sont plus
qu’un amas de ruines. A peine quatre
ou cinq maisons tiennent encore debout
par la force de l’équilibre, mais qui
sont prêtes à s'écrouler elles aussi.
Le quai Sapiacou est également sur
le point do s'effondrer.
Ensuite, par Le pont-neuf,.les minis-
tre? ont donné un coup d'oeil sur le
quartier Sapiac. Il n'a pas été possible
d’aller plus avant qu’au delà du pont
rive droite, à la gare des tramways, qui
sc trouve à l'entrée du chemin de l’Ab-
baye, car les eaux, malgré la décrue im-
portante du Tarn cette nuit — près de
trois mètres — couvrent encore le vaste
et populeux quartier.
Les ministres, profondément impres-
sionnés, ont déclaré qu’ils n'avaient pas
imaginé catastrophe semblable.
Le cortège silencieux, tant les coeurs
sont serrés par le spectacle navrant qui
se déroule sous les yeux, gagne la gare
par l'avenue des Tramways.
Celle-ci, dans sa partie médiane, en
face des écoles, est coupée sur plus
de vingt mètres.
Les clôtures de la gare des tramways
n’existent plus. La cour de la gare Vil-
lcbourbon est à sec. Mais impossible de
gagner, de là, le faubourg Gasseras, par
l’avenue Moyenne et la place Lalague,
la rue du Génie ou le chemin des Ou-
ïes, oui se trouvent toujours inondés.
C'est par la voie ferrée qu'on pput
arriver au bas du faubourg Gasseras
et à la Bastiale.
Encore des maisons écroulées avec
leur mobilier détruit. Des monceaux de
ruines, en face de la caserne du train.
Le cortège regagne la cour de la
gare. Puis, au retour, M. Pernot et M.
Héraud sont salués par Mgr Roque, évê-
que de Montauban. qui visitait les lieux
dévastés.
If évêque s'étant joint au cortège,
celui-ci a regagné la ville par l’avenue
des Tramways, le faubourg Toulousain
et le Pont-Vieux.
LA LEGION D’HONNEUR
AU SAUVETEUR POULT,
VICTIME DE SON* DEVOUEMENT
Le ministre vient de se rendre au-
près du corps de l'infortuné Poult, vic-
time de son dévouement, mort après
avoir accompli une centaine de sauve-
tages. Il a épinglé sur sa poitrine la
croix de la Légion d’honneur postuhme.
A 10 h. 30. les ministres regagnaient
la préfecture.
MONTAUBAN
PRIVÉ D’EAU POTABLE
Montauban, isolé de partout, privé de
gaz et d’électricité, manque maintenant
d’eau potable.
I.'eau va manquer pendant au moins
trois ou quatre jours et il va falloir re-
courir à l'eau des puits, qui sont réqui-
sitionnés.
Malgré cela, le moral est excellent.
Mardi soir, deux sinistres individus qui
profitaient de la ruine des sinistrés pour
aller chercher un butin parmi les'épa-
ves des malheureux, ont été arrêtés et
écroués. IF: seront, on le devine, châ-
tiés en conséquence.
La compagnie des pontonniers d'Avi-
gnon est arrivée à 11 heures, mercredi,
avec plusieurs bateaux.
A Moissac, comme à Montauban, la
situation est tragique. De nombreux.
quartiers sont inondés. Il y a de nom-
breuses victimes. Le pont Cacor, pont
métallique sur le Tarn, près Moissac,
où circulent les trains de la ligne Sète-
Bordeaux. est emporté.
Les communications ferroviaires ne
seront pas rétablies avant trois semai-
nes.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
DONNE 20.000 FRANCS
Paris. — Le Président de la Républi-
que a fait remettre à M. André Tar-
dieu, président du Conseil, ministre de
l'Intérieur, à titre de don personnel,
une somme de 20.000 francs pour être
répartie entre les familles des person-
nes qui ont péri dans les inondations
du Midi.
DEMAIN, M. DOUMERGUE
ET LE PRESIDENT DU CONSEIL
QUITTERONT PARIS POUR LE MIDI
Paris. — Le Président de la Républi-
que, accompagné du président du Con-
seil, ministre de l'Intérieur, quittera
Paris demain nour aller visiter 1er. ré-
gions . éprouvées par les inondations.
M. Gaston Doumergue sera de retour
à Paris lundi matin.
LE PRESIDENT VA MAL
M. TAFT.
ancien président des Etats-Unis
dont la santé inspire toujours des
inquiétudes.
Reines de Mi ~ Carême
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M"’ Colette Chénier, élue Reine des Reines de Paris, avec ses demoi-
selles d’honneur.
Plane Clemehneau — PAU
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LE NOUVEAU CABINET DEVANT LA CHAMBRE
M. Tardieu sort vainqueur
du débat provoqué par les radicaux et les socialistes
Une majorité de 53 voix s’est affirmée
en faveur du Gouvernement
De vifs incidents se sont produits au début de la séance
qui dut être deux fois suspendue
De son premier contact avec
la Chambre, le nouveau ca-
binet Tardieu remporte deux
certitudes
La première, c’est l'affirmation
d'une majorité que l’hostilité pré-
conçue des Cartellistcs n'a fait que
renforcer.
La seconde, c’est ouc le président
du Conseil a devant lui des adver-
saires acharnés qui tenteront l’im-
possible pour entraver i’exécutiot:
méthodique de l’excellent plan de
travail dont la déclaration minis-
térielle nous a donné le clair ex-
posé.
La séance d’hier, l’une des plus
tumultueuses dont les vieux parle-
mentaires; aient gardé le souvenir,
ne laisse aucun doute à cet égard
Nous déplorons sincèrement (pie
tant d’incompréhension et d’aveu-
glement s'opposent à tant de bonne
volonté, à un effort de conciliation
si généreux et si constant.
Le pays jugera.
Le pays admet, approuve les op-
positons d'idées.
11 n’admet pas les oppositions de
personnes.
Il s’étonne ouc des républicains
partisans de la politique de récon-
ciliation entre les peuples s’obsti-
nent méchamment à dresser à l’in-
térieur de la nation les citoyens les
uns contre les autres et à entretenir
les querelles et les divisions, alor>
qu’il n'y a de désaccord, ni sur les
programmes, ni sur les méthodes
d’exécution, ni même sur la formule
de gouvernement qui s'impose dans
les circonstances actuelles.
L’AMBASSADEUR DÉCHU
M. RAKOWSKI
ancien ambassadeur des Soviets à
Paris, déporté cr. Sibérie, serait gra-
vement malade, ayant contracté la
fièvre des marais.
Le voici photographié récemment
avec sa femme.
La concentration a trouvé hier
des apôtres dans les deux camps.
La bataille livrée au cabinet Tar-
dieu a donc bien le caractère mal-
faisant d’une lutte dirigée contre
la personne du président du Con-
seil.
On ne lui pardonne ni scs talents
ni scs succès, ni l’autorité qui s'at-
tache désormais h son nom.
Les radicaux - socialistes ont eu,
de tout temps, le culte de la médio-
crité.
Les hommes qui grandissent les
inquiètent.
Ils veulent bien de la trêve politi-
que et de la concentration, à la con-
dition que l’un des leurs en soit le
chef.
Ils sont ccnt-quinze. Est-il con-
forme à la vérité républicaine que
la ma jorité de ’a Chambre compre-
nant trois ccnt-seizc membres aille
sc placer sous leur direction ?
Que deviendrait la République si
les volontés du suffrage universel
étaient à ce point travesties ?
M. Tardieu n’a pas manque de
montrer il ses adversaires, dans une
lucide réplique, l’illogisme et le
danger de leur attitude.
Mais telle est leur obstination
qu’ils ont été jusqu’à souhaiter, par
l’organe de M. Dalimicr, la dissolu-
tion de la Chambre.
La dissolution ?
Le pays, qui veut du travail et de
l’ordre, en profiterait, à coup sûr,
pour se debarrasser d’eux.
XX.
La séance
De même que pour les débuts du mi-
nistère Chaulemps, la formule fameuse
de Francisque Sarcey’ est réalisée :
:< Plus oue le maximum » L’affluence
du public au Palais-Bourbon est invrai-
semblable.
Dès 10 heures du matin, il y avait
des gens assis sur des pliants, atten-
dant une des douze places de la petite
tribune où l'on pénètre sans carte.
Quant aux autres tribunes et galeries,
pour la première fois, les places ont été
numérotées et le nombre des places
strictement limité à la contenance de
la salle. Un filtrage sérieux barrait aussi,
les tribunes de la presse.
Avant la seance, dans le salon de la
Paix, la salle des Colonnes, les députes
présents discutaient les incidents de la
crise et pronostiquaient sur le débat. De
province, la plupart sont revenus à leurs
travées et c’est devant une assemblée
autant dire au complet, que M. André
Tardieu va lire la déclaration de son se-
cond ministère.
M. Rernand Eouisson, président,
prend place au fauteuil. Peu après, se
glissant dans le flot des députés, arrive
le président du conseil. La plupart des
ministres et sous-secrétaires d'Etat vien-
nent le rejoindre.
La lecture de la déclaration
Le président donne ensuite la parole
au président ciu conseil pour une Décla-
ration du gouvernement. (Vifs applau-
dissements au centre à droite et divers
à gauche et à l’extrême gauche.)
Dès les premiers mots, les socialistes
se livrent à une bruyante manifestation
qu’ils prolongent à dessein. Quand le dé-
puté socialiste Tonnelier qui vient d’ètre
élu dans la Somme, fait son entrée,
comme le président du conseil reprend
sa lecture en disant : « Nous apporte-
rons à notre programme initial, ainsi
qu’il sied aux gens de bonne foi. les re-
touches indiquées par la marche des
événements », les socialistes éclatent
en huées, en protestations. La majorité
riposte par des applaudissements répé-
tés.
Hier soir, le toro de fuego a lancé place Royale des gerbes d’étincelles
multicolores et on a tiré un très brillant feu d’artifice japonais. Après
quoi, Carnaval a été bien et dûment enterré.
Vainement, le président tente de ra-
mener le calme. Il adjure et admoneste
scs collègues d’écouter. Je vous en prie,
vous avez des orateurs inscrits.
L’extrcme gauche et certains radicaux
crient : Saxons ! Saxons ! à MM. J.-L.
Dumcsnil et Falcoz, les ministres rayés
du groupe radical-socialiste. Les cris ne
cessent de retentir. On se croirait dans
une réunion électorale. Des radicaux-so-
cialistes crient : Démission ! Démis-
sion ! pendant que la majorité applau-
dit le president du conseil qui reste im-
passible sous l’orage. Cependant, à la
fin, excédé et écoeuré, il jette : C’est la
fin du régime parlementaire ! (Salves
d’applaudissements de la majorité.)
Au bout d’un quart d’heure, une ac-
calmie se produit enfin dans cette scè-
ne, dont il faut compter les précédents
au cours de l'histoire parlementaire.
Le président du conseil reprend sa
lecture. On perçoit à gauche le remue-
ment d’une plaque de zinc et les cris
Non ! Non ! Chaque fols que la majorité
applaudit un passage, les socialistes et
les radicaux ripostent par des protesta-
tions des apostrophes, des huées.
La fin de la déclaration ministérielle
est accueillie par les bravos répétés et
les applaudissements très nourris du (
conte, du centre gauche, de la droite,
pendant qu’on entçnd des cris et des
protestations à l’extrême gauche. La
majorité, debout, applahdit le président
du conseil quand il regagne sa place.
Bruyants incidents :
La séance suspendue
Le président du Conseil demande à la
Chambre de joindre les interpellations
sur la composition du gouvernement et
::a politique générale, et d’en ordonner
la discussion Immédiate. Il en est ainsi
ordonné.
Le socialiste Frossard (Martinique),
monte alors à la tribune. Ses amis l’ap-
plaudissent aussitôt par une bordée de
cris et de coups de pupitres en caden-
ce ; le centre et la droite rendent la
monnaie de leur pièce aux socialistes,
avec largesse. Aussi, est-il impossible
au député socialiste de placer un seul
mot. Fuis les députés du centre et de
la droite applaudissent vigoureuse-
ment l’entrée de M. Grimaud, républi-
cain de gauche, récemment élu dans
les Hautes-Alpes, à Embrun.
Le président exhorte M. Frossard à
parler, mais il lui est de toute impos-
sibilité de le faire, ses adversaires lui
appliquant rigoureusement la loi du
tallion, ci continuant à user à son
égard des procédés que ses amis socia-
listes viennent d’employer vis à vis de
M. Tardieu, tandis qu’il lisait la décla-
ration ministérielle. Si bien que le pré-
sident a recours à l’argument suprême :
il suspend la séance, trois quarts d’heu-
re après qu’elle a été ouverte. C’est un
record !
EJnfin M. Frossard remonte à la tri-
bune. Il reproche aux députés radicaux
d'avoir accepté d'entrer dans le cabinet
Tardieu.
Mais les interruptions se font plus
nombreuses et plus vives. Une seconde
fois, le président Bouisson doit suspen-
dre la séance. L’hémicycle est envahi.
Des groupes discutent avec véhémence.
M. Dalimier, mandaté par le groupe
radical, succède à l’orateur socialiste.
Il déclare que son parti ne peut donner 1
ses voix à un gouvernement qui compte
sur l'appui des droites, qui combattent
dans le pays toutes les réformes envi-
sagées : lois sociales, lois laïques.
(Voir la suite en Derrière Heure)
On lit dans la presse de ce matin*.*
M. Rauol Sabatier écrit dam lé M b*fa„J?">ues KaJ,ser’*" la %?%££12£ÏÏ&‘'SÏ^
°I'hëure,' après tant de journées per- La césure est faite, rouges contre tè «e^nt d'accord que sur le principe
dues - car on en revient à peu près blancs, non seulement a la Chambre etT «î LplSwe fois les dé-
exactement où l’on en était le 17 fé- mais encore et surtout dans le çays. g “^f^^^f^Taudfa cont
vrier, jour de la chute du premier ca- De l’Avenir, sous la signature de le ministèro de conciliation répu-
binet Tardieu — est maintenant au tra- Senatus : blicaine qui, seul, peut dégager une
vall pour les taches nationales urgentes 0n ne pourra faire croire au pays majorité durable, capable de soutenir
qu'a définies le president du Conseil. que parmi les 36 amis du cabinet ne une politique vraiment démocratique.
Souhaitons que le Parlement les figure qu'une minorité de républicains. rm-dre •
achève au moins avant de recormr.cn- Leur nombre grandira puisque sur les De Lmue mue, uai
cer les fantaisies si préjudiciables aux projets du gouvernement l'accord des André Tardieu, nous lavons consta-
intérêts du pays de ces deux dernières partis est à peu près complet. té hier, est condamne a, travailler dans
semaines. Nous pouvons donc éntrevoir une pé- le tumulte d’une période prerevolution-
riode de travail et de calme. Les pas- naire. Sa tâche est lourde. Un faux-pas,
De M. Jean Piot. dans 1 OEuvre . SjoRy s'apaiseront sans doute. Souhai- il se perdait et il nous perdrait.
Grâce à ce que M. Tardieu, dans sa tons-le èncore line fois. Les séances C'est pourquoi nous sommes décidé,
déclaration, a bien voulu appeler — « la comme celle d'hier discréditeraient le nous que l’avenir épouvante, à 1 entdu-
marche des évènements » — ce sont régime parlementaire si elles se renou- rer de nos soins.
leurs solutions financières que les gau- vêlaient trop souvent. Da M Alfred Oulmann, dans le
ches ont imposées. Tant qu’Aristide _ . p»*:* R1pu
Briand sera là, c’est la politique exté- Du Petit Parisien : o„„.ln .,
rieure qu’elles ont toujours approuvée II y a bien longtemps que l’on n’a- Le nouveau ministère se
qui continuera et ce ne sera pas très Vait pu assister au Parlement à une Parta et “‘"J 8 vaudra peut-et e
difficile à faire comprendre au pays en aussi vaste confrontation des grandes stabilité dont on a tant Des q
idées directrices des partis. devoir du gouvernement
De M. de Kériliis, dans l’Echo de De l’Ere Nouvelle : est d’en finir avec le budget et de
Paris : Le «résident du Conseil en un exnosé nous éPargner’ si.c’est encore possible,
Contentons-nous aujourd’hui de souli- do^ S dans^opposiLn on ne sau- les néfastes douzlemeS provisolres'
gner qu après son éclatante victoire M. ra^ méconnaître la qualité, a annoncé DG M. Paul Faure dans le Popu-
Tardieu a au moins l’avantage de voir son intention d’utiliser le sursis que laire :
clair et loin devant lui. Une hostilité l’Assemblée lui accorderait pour résou- Le socialisme est dans le combat. Il
féroce va le guetter à tous les tour- dro jes quatre grands problèmes de y sera plus encore demain. Il ne laisse-
nants, le poursuivre sur tous les che- nieure : budget, Conférence Navale, ra pas les réacteurs et les affairistes
mins. Young, Sarre. agir impunément au pouvoir. Il les
Mais il s’est taillé hier, en pleine lu- Une majorité s’est trouvée, importan- poursuivra, 11 les harcèlera et en appel-
mière, une majorité compacte. Il peut te d’ailleurs, pour consentir ce sursis, lera sans cesse aux travailleurs et à la
aller de l'avant. Mais il est bien entendu — et M. Fran- démocratie.
Costa et Bellonte
vont tenter
la traversée
de l’Atlantique
Paris. — Costes et Bellonte seront
prêts pour le 15 mal à traverser l'At-
lantique. Costes a abandonné l’itinérai-
re des Açores. Il n’a nullement l’inten-
tion de vivre sur des lauriers magnifi-
quement conquis au cours de ces der-
niers mois et il a déclaré :
« Maintenant que j’ai mené à bien la
tâche que je m’étais imposée, j’ai repris
le projet de faire la traversée de l’At-
lantique de Paris à New-York, projet-
que je caresse depuis plusieurs années.
Quant à l’appareil, je ne vois pas un
appareil susceptible de me rendre plus
de services que mon « Point d’interro-
gation ». Il a fait scs preuves et ce sera
encore lui qui sera appelé à tenter le
grand saut. Il a réintégré le hangar de
Villacoublay où on procède actuelle-
ment au changement des toiles. Les ré-
servoirs seront les mêmes'et auront ab-
solument la môme contenance, c'est-à-
dire 5.200 litres d'essence environ, ce
qui représente un rayon d'action de
9.000 kilomètres par vent normal.
Quant au moteur, aucun changement
n’est fait, il sera du môme type que
celui qui m’a permis de battre sept re-
cords.
Le départ pour le raid de cette en-
vergure comme pour les autres du reste
est subordonne aux conditions atmos-
phériques. Ce sera par conséquent l'Of-
fice National Météorologique qui me
fixera le jour où je décollerai de l'ae-
rodrome du Bourget.
La tentative aura lieu entre le 15 mai
et la fin du mois d'août tout simplement
pour profiter d'une température clé-
mente. Le beau temps n'est pas fixe, il
peut faire très beau actuellement, mais,
il est évident que du côté de Terre-
Neuve l’aviateur qui essaierait de fran-
chir l'Océan en es moment, trouverait
un froid trop vif. non pas pour lui,
mais pour le matériel.
J’ai définitivement abandonné l'in-
tention de passer par les Açores, car
l'expérience de l'an dernier m'a démon-
tré que 1 les vents de ce côté n'étaient
pas assez faillies pour justifier un aus-
si long détour. Aussi ai-je décidé de
prendre’’ cette fois le chemin le plus
court. Mon passage au-dessus de l'At-
lantique niira lieu entre le 45e et le 52e
parallèle.
Bellonte qui sera mon compagnon de
voyage, comme pour ma première ten-
tative où il me seconda parfaitement
lors du record de distance en ligne
droite.
Tout comme moi, Bellonte a étudié
la traversée. Il sait ce que j'attends de
lui et nul ne se trouve qualifié mieux
que lui pour la mener à bien.
J’ai confiance. Detiuis 4 ans que j'ai
en tète ce projet et d’anrès l'expérience
de l'an passé, il serait maladroit de ne
pas l’essayer. Vous voyez bien que je ne
néglige rien et le jour fixé pour mon
départ me verra prêt à tenter l'impos-
sible pour mener à bien cette perfor-
mance oui reste à réaliser, et ma joie
serait grande si je pouvais faire profiter
l’aviation française de cet exploit. »
LEFEVRE ET L0TTI
font du tourisme aérien
Villacoublay. — Les aviateurs Lefèvre
et Lotti sont partis ce matin à 7 h. 33
sur un avion de tourisme en direction
I de Perpignan pour entreprendre un
voyage d'agrément qui doit les mener
| successivement au Maroc, en Algérie,
en Tunisie, en Egypte dans la vallée
du Nil et en Syrie. Bien que la durée
de leur voyage ne soit pas limitée ils
comptent être absents au moins cinq
semaines en raison des séjours qu'ils
feront dans différentes villes.
f *•
LA GRANDE DÉTRESSE DES DÉPARTEMENTS INONDÉS
Avec la baisse des eaux
apparaît toute l’étendue du désastre
Dans les villes et les campagnes. les ruines
s’accumulent et les victimes sont nombreuses
N. Gaston Doumergue et le Président du Conseil
visiteront samedi les régions sinistrées
LA DESOLATION
DANS LA CAMPAGNE TARNAISIi
Paris. — On mande de Toulouse au
Aiatin :
Maintenant que dans le Sud-Ouest
et le Midi l’eau se retire, le désastre
apparaît dans toute son ampleur. De
Montauban à Moissac la campagne
n'est qu’un lac tragique, dont les re-
mous emportent d'anonymes cadavres.
Les crues extraordinaires du Tarn ne
furent pas nombreuses. La première eut
lieu en 1766 et atteignit 10 mètres, plus
d'un siècle après en 1875, l'eau monta
à 8 mètres, mardi dernier elle franchis-
sait 11 m. 40. Ce record sc paie par une
catastrophe affreuse. Partout sur le
passage de l'eau les maisons s’effon-
drent. les fermes s'écroulent, le bétail
affolé fuit de toute part et sur les rou-
tes défoncées l'on voit les sinistrés. Des
femmes pleurent, des enfants s’éner-
vent, des vieillards regardent d'un air
désespéré la place où la veille s'élevait
le toit construit par des générations
patientes.
Le Paris-Toulouse s’arrête à Cahors.
Le Bordeaux-Sctc ne marche plus. On
est privé de moyens de communication.
Il faut ravitailler les sinistrés, porter
des vêtements, des médicaments. La
charité réalise des miracles.
LE DEVOUEMENT DE LA TROUPE
FUT ADMIRABLE
Paris. — L'envoyc spécial du Journal
télégraphie de Montauban une longue
correspondance dans laquelle il décrit
les ruines accumulées dans la vallée du
Tarn. Le train ministériel dut s'arrêter
à Caussade à 25 kilomètres de Mon-
tauban. la ligne étant emportée par
les eaux. La grande ligne Paris-Tou-
louse affecte le profil d’une piste de
montagne russe. Le Préfet avait fait
envoyer des prolonges pour évacuer les
habitants les plus menacés, mais nu
troisième voyage 20 minutes plus tard,
les chevaux avalent déjà de l’eau jus-
qu’au poitrail. Les hommes de troupes
se sont magnifiquement dévoués. Plu-
sieurs jours de suite à tout appel Ils
accouraient. Les noirs du 161, régiment
des Tirailleurs Sénégalais ont été splen-
dides. Il y en a un qui est resté dans
l’eau glacée un jour et demi, ramenant
tour à tour plus de 50 personnes. Dans
les rues de Montauban que recouvrent
10 centimètres de limon fangeux on
avance avec peine. Les maisons sont
rasées à la base de leurs fondations.
I.'eau a enlevé toute la terre qui les
soutenait et à chaque instant une
sourde détonation retentit : c'est un
immeuble qui s'écroule.
Toute la journée d’hier ce bruit a
été entendu. Les dévouements n'ont pas
manqué. Les frères Schnlck, de 17 et
20 ans, originaires d'Allemagne et dont
le père est directeur des minoteries, ont
arraché à la mort plus de 100 person-
nes. Plusieurs dragons manquent à l’ap-
pel. Trois se sont noyés, le torrent qui
roule sur les routes de 20 villages les a
broyés, eux et leurs chevaux, sous les
yeux terrifiés de la foule angoissée mas-
sée sur les quais.
C'est lundi soir qu'une digue venant
de se rompre, l’alarme fut aussitôt don-
née, ce fut une panique générale. Une
grande partie des huit mille habitants
avaient pu se réfugier les uns sur la
colline, les autres sur les toitures de
leurs maisons. Là encore les actes de
courage sc multiplièrent. Jean Poujave.
jeune ouvrier agricole de 23 ans, sauva
à lui seul plus de 50 personnes, et le
batelier Simon sauva 150 personnes.
Malgré ce dévouement les maisons s’ef-
fondraient engloutissant les malheu-
reux cramponnés à la toiture.
Dans l’église Sainte-Catherine, sont
alignées côte à côte les formes inani-
mées roulées dans un linceul blanc. Ce
sont les premières victimes, déjà re-
trouvées. Le village d’Arbus a disparu
tout entier. Quand les eaux sc sont re-
tirées on n'a plus rien retrouvé, les
pauvres maisons d'argile étaient fon-
dues.
M. PERNOT
ET M. MARCEL HERAUD
VISITENT
LES LOCALITES SINISTRÉES
Montauban. — Mercredi matin, M.
Pernot, ministre des travaux publics ;
M. Marcel Héraud, sous-secrétaire d'E-
tat à la présidence du conseil, qu’accom-
pagnaient MM. Puis, sénateur ; Cons-
tans, député, sont venus visiter les lo-
calités sinistrées.
M. Vidal, préfet de Tarn-et-Garonne,
s'était rendu à 6 heures, en auto, à Ca-
hors, à l’arrivée” du train ministeriel,
pour recevoir les représentants du gou-
vernement et les transporter, par la
route, à Montauban, les trains ne dé-
passant, pas Cahors.
Après une halte à la préfecture, à
7 h. 30. les ministres, auxquels s'é-
taient joints MM. le Préfet, Puis et
Constans. le général Maistre, comman-
dant le 17e corps, les colonels Jamet,
commandant d'armes, Elie, du 10e dra-
gons, Rabinet, du 16e tirailleurs sénéga-
lais, le commandant de gendarmerie,
MM. Baron et Dareys, ingénieurs en
chef des ponts et chaussées et du ser-
vice vicinal, les Ingénieurs du contrôle
du P. O. et du Midi, Balès, adjoint au
maire, ont visité à pied les quartiers de
la ville, qui ont particulièrement souf-
fert : le faubourg Toulousain et le
faubourg Sapiacou, qui ne sont plus
qu’un amas de ruines. A peine quatre
ou cinq maisons tiennent encore debout
par la force de l’équilibre, mais qui
sont prêtes à s'écrouler elles aussi.
Le quai Sapiacou est également sur
le point do s'effondrer.
Ensuite, par Le pont-neuf,.les minis-
tre? ont donné un coup d'oeil sur le
quartier Sapiac. Il n'a pas été possible
d’aller plus avant qu’au delà du pont
rive droite, à la gare des tramways, qui
sc trouve à l'entrée du chemin de l’Ab-
baye, car les eaux, malgré la décrue im-
portante du Tarn cette nuit — près de
trois mètres — couvrent encore le vaste
et populeux quartier.
Les ministres, profondément impres-
sionnés, ont déclaré qu’ils n'avaient pas
imaginé catastrophe semblable.
Le cortège silencieux, tant les coeurs
sont serrés par le spectacle navrant qui
se déroule sous les yeux, gagne la gare
par l'avenue des Tramways.
Celle-ci, dans sa partie médiane, en
face des écoles, est coupée sur plus
de vingt mètres.
Les clôtures de la gare des tramways
n’existent plus. La cour de la gare Vil-
lcbourbon est à sec. Mais impossible de
gagner, de là, le faubourg Gasseras, par
l’avenue Moyenne et la place Lalague,
la rue du Génie ou le chemin des Ou-
ïes, oui se trouvent toujours inondés.
C'est par la voie ferrée qu'on pput
arriver au bas du faubourg Gasseras
et à la Bastiale.
Encore des maisons écroulées avec
leur mobilier détruit. Des monceaux de
ruines, en face de la caserne du train.
Le cortège regagne la cour de la
gare. Puis, au retour, M. Pernot et M.
Héraud sont salués par Mgr Roque, évê-
que de Montauban. qui visitait les lieux
dévastés.
If évêque s'étant joint au cortège,
celui-ci a regagné la ville par l’avenue
des Tramways, le faubourg Toulousain
et le Pont-Vieux.
LA LEGION D’HONNEUR
AU SAUVETEUR POULT,
VICTIME DE SON* DEVOUEMENT
Le ministre vient de se rendre au-
près du corps de l'infortuné Poult, vic-
time de son dévouement, mort après
avoir accompli une centaine de sauve-
tages. Il a épinglé sur sa poitrine la
croix de la Légion d’honneur postuhme.
A 10 h. 30. les ministres regagnaient
la préfecture.
MONTAUBAN
PRIVÉ D’EAU POTABLE
Montauban, isolé de partout, privé de
gaz et d’électricité, manque maintenant
d’eau potable.
I.'eau va manquer pendant au moins
trois ou quatre jours et il va falloir re-
courir à l'eau des puits, qui sont réqui-
sitionnés.
Malgré cela, le moral est excellent.
Mardi soir, deux sinistres individus qui
profitaient de la ruine des sinistrés pour
aller chercher un butin parmi les'épa-
ves des malheureux, ont été arrêtés et
écroués. IF: seront, on le devine, châ-
tiés en conséquence.
La compagnie des pontonniers d'Avi-
gnon est arrivée à 11 heures, mercredi,
avec plusieurs bateaux.
A Moissac, comme à Montauban, la
situation est tragique. De nombreux.
quartiers sont inondés. Il y a de nom-
breuses victimes. Le pont Cacor, pont
métallique sur le Tarn, près Moissac,
où circulent les trains de la ligne Sète-
Bordeaux. est emporté.
Les communications ferroviaires ne
seront pas rétablies avant trois semai-
nes.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
DONNE 20.000 FRANCS
Paris. — Le Président de la Républi-
que a fait remettre à M. André Tar-
dieu, président du Conseil, ministre de
l'Intérieur, à titre de don personnel,
une somme de 20.000 francs pour être
répartie entre les familles des person-
nes qui ont péri dans les inondations
du Midi.
DEMAIN, M. DOUMERGUE
ET LE PRESIDENT DU CONSEIL
QUITTERONT PARIS POUR LE MIDI
Paris. — Le Président de la Républi-
que, accompagné du président du Con-
seil, ministre de l'Intérieur, quittera
Paris demain nour aller visiter 1er. ré-
gions . éprouvées par les inondations.
M. Gaston Doumergue sera de retour
à Paris lundi matin.
LE PRESIDENT VA MAL
M. TAFT.
ancien président des Etats-Unis
dont la santé inspire toujours des
inquiétudes.
Reines de Mi ~ Carême
<9
M"’ Colette Chénier, élue Reine des Reines de Paris, avec ses demoi-
selles d’honneur.
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