Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1930-02-21
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 février 1930 21 février 1930
Description : 1930/02/21 (A63,N49086). 1930/02/21 (A63,N49086).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52685611
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
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iiiiiiimiimiitiitmimiiitHttittMimiumiiitiiiiiitiiiitiiiinttiiiiiih ^
L’INDÉPENDANT I
—O*™™, DES BASSES-PYRÉNÉES
Le^Numéro £20 Cent.
n«nri LILLAZ, Directeur peimuue Journal,“Républicain''quotidien î
—III—Illll 1111 —Il II— 1 l—IIII ■t—(IIIIIUIlïïl—iïTmiOTM»WmM——H——II———IIB—■—■■——MM—
ry' * .'■.
13* AIIÉE - I» 49.0*8
VENDREDI,,
21
FEVRIER 1930
IBONNEMENTS 3nais 6mois lis |
PAU (par porteur). .. 12 f ?3f 451
Départ. (B.-l*. et limil.) 12 22 40
Autres (léparlcmculs.. 13 23 45
i Étranger 28 50 95
iiiitiiiiiiiiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiittimiiniiimufimiinHfitttmMni
; f ;• ~ V " -
TROISIÈME JOURNÉE DE LA CRISE MINISTÉRIELLE
. ■ i
M. Doumergue confie à M. Camille Chautemps
chef du groupe radical-socialiste de la Chambre
le soin de constituer le nouveau Cabinet
Le député du Loir-et-Cher doit donner ce soir même sa réponse déjinitive
AU PREMIER
de ces Messieurs..
Jouant la règle du leu avec son
habituelle correction, M. Dou-
mergue charge M. Chautcmps
de constituer le cabinet, puisqu'il
s'est formé une mal or lté de gauche
pour renverser le ministère Tar-
dieu. V
M. Chautcmps rsussira-t-il ?
Le comité exécutif du parti radi-
eal-socialistc, oui s’est réuni hier
soir, a voté un ordre du jour qui ne
lui facilitera pas la tâche.
Cet ordre du jour réclame un
gouvernement s'appuyant sur une
majorité de gauche et ne compre-
nant de représentants ni de la
droite, ni de ses alliés.
« Pas de politique de confu-
sion ! » proclame le comité exécu-
tif.
Traduisez : « Pas de concentra-
tion ! Rien oue le cartel !
On ne pouvait entraver plus
étroitement les initiatives de IVÎ.
Chautcmps, car h es* dès mainte-
nant certain que la malorité de
gauche entrevue par le comité exé-
cutif n’est au’un mythe.
Pouro.uoi ?
Parce que la gauche radicale ne
marchera pas.
La gauche radicale s'est réunie
hier â la Chambre.
Elle a voté l’ordre du jour pré-
senté par M. Henri Lillaz, notre
directeur politique.
Et cet ordre du jour est formel.
Il exige un gouvernement de ré-
publicains acceptant les responsa-
bilités du pouvoir.
Ceci exclut les socialistes, anli-
parlicipationnistcs par discipline.
Ainsi. M. Chauterrips devra choi-
sir entre les socialistes et la gauche
radicale.
Dans le premier cas, pas de ma-
jorité possible.
Dans le second cas, majorité de
concentration d’autant n’.us consis-
tante nue cette concentration sera
plus large.
Mais, cette formule, le comité
exécutif ne permet pas à IM. Chau-
temps de l'adopter, parce qu’elle ex-
clut nécessairement les socialistes.
Qu’importe ?
La concentration se fera quand
même avec le programme indique
dans l'ordre du jour de M. Lillaz.
programme qui répond à souhait
aux préoccupations actuelles : poli-
tique de paix et de réformes, dont
le succès sera assuré par une poli-
tique financière de larges dégrève-
ments, compatibles avec un strict
équilibre budgétaire.
Cette politieuc-là, pratiquée dans
le cadre des lois fondamentales de
la République. 11 existe à la Cham-
bre une forte majorité pour la ré-
clamer.
Elle a besoin du concours des ra- 1
dicaux-socialistes. S’ils se dérobent
encore une fois pour prolonger le
malaise parlementaire, ils se per-
dront dans l’esprit public.
XX.
Les dernières consultations
de mercredi
M. Doumergue a repris hier après-
midi. à 3 heures, ses consultations, M.
Franklin-Bouillon arrive le premier et
ressort quelques instants après, sans
faire aucune déclaration.
C'est au tour de M. Paul Simon, re-
présentant du groupe des Démocrates |
populaires d'être introduits auprès du
chef de l'Etat. Lorsqu'il quitte l'Elysée,
il déclare qu’il ne croit pas à un mi-
nistère Tardieu tout de suite.
— On y viendra un peu plus tard,
quand on aura fait l'expérience d'ur.e
autre combinaison.
M. Laniel. du groupe des Indépen-
dants, s'entretient ensuite avec M. Dou-
mergue. Il déclare en sortant qu'il ne
peut parlé qu'en son nom personnel,
étant donné la constitution de son grou-
pe qui va des modérés jusqu'aux socia-
listes communistes.
— M. Doumergue appellera certaine-
ment demain matin de bonne heure
l'homme politique chargé c!e former le
cabinet.
M. Guemut. représentant le groupe
des indépendants de gauche, reste 25
minutes en conversation avec le Prési-
dent de la République. Il dit en sor-
tant :
— Nous avons parlé des conventions
du régime politique en général : nous
avons philosophé sur' ce sujet et, en
terminant, nous avons évidemment par-
lé de la crise.
— Quelle est votre opinion person-
nelle ?
— Je crois à un ministère de concen-
tration avec comme chef un homme po-
litique pris au centre, M. Briand, par
exemple.
c
I -
(Dessin de Plus.)
M. Camille Chautcmps
M. Camille Chautcmps, avocat, dé-
puté du Loir-cl-Clier, est né à Paris le
1er février 1385. Inscrit au groupe radi-
cal et radical-socialiste de la Chambre,
il fut élu pour la première fois le 16
novembre 101!) député d’Indre-et-Loire,
puis réélu en 1021 dans le même dépar-
tement et à la majorité absolue en tête
de la liste du bloc des gauches. Il fut
ministre de l'Intérieur du cabinet Iler-
riot, du 15 juin 1924 au 16 avril 1925 ;
Garde des Sceaux du cabinet Painlevé,
du 20 octobre 1925 au 22 novembre 1925;
ministre de l'Intérieur du cabinet
Briand, du 28 novembre 1925 au 5 mars
1026 ; et enfin ministre de l'Intérieur
dans le cabinet Ilerriot qui, constitué le
10 juillet fut renverst le 21 juillet 1926.
Battu aux élections de 1298, M. Camille
Chautcmps fut réélu, l'année suivante,
député du Loir-et-Cher, à la suite des
élections partielles.
lil!l!Iilllll!l!lllll!!fil|jlll!lll!II!llllllll!IIIII!lll!lllllilllllllllllll!llllllllll!!IHiilllllllll!ll
MM. Chabrun et Painlevé entrent à
l'Elysée. ;
Ils en ressortent à 17 h. 15, sans faire
la moindre déclaration. Les consulta-
tions sont terminées.
Effectivement, quelques minutes plus
tard, on apprend officieusement que
M. Doumergue aurait décidé de faire
appeler la personnalité de son choix
demain matin à 9 heures.
Un communiqué officiel
Vers 5 h. 30, la présidence de la Ré-
publique a remis aux représentants de
la presse le communiqué suivant :
Le Président de la République a ter-
miné ses consultations politiques. En
raison du dincr qu’il offre, ce soir, en
l'honneur des membres du bureau du
Sénat et de la Chambre des députés,
et de la réception qui suivra, M. Dou-
mergue ne pourra faire appeler que de-
main matin la personnalité politique à
laquelle il confiera la mission de for-
mer le nouveau cabinet.
L’Union démocratique et radi-
cale dit Sénat favorable à
une concentration républi-
caine.
Le groupe sénatorial de l’Union dé-
mocratique et radicale, réuni sous la
présidence de M. Charles Chaumet, a
adopte, à l'unanimité, le voeu suivant :
Le groupe de l'Union démocratique
et radicale émet le voeu qu'un gouver-
nement de large concentration républi- 1
saine soit constitué dans le plus bref
délai et sur des bases assez étendues,
en vue de lui assurer la longévité suf-
fisante pour résoudre de la façon la
meilleure et la plus rapide, la crise éco-
nomique et les problèmes de la poli-
tique intérieure et extérieure.
Dans le même ordre d'idées, le groupe 1
émet également le voeu que la question
de la durée du mandat des députés soit
mise dans le plus bref délai à l’ordre du
jour du Sénat. ,
M. Chautemps appelé à l’Elysée
Paris. — M. Camille Chautemps, dé-
puté du Loir-et-Cher, est arrivé à 9 heu-
res 45 à l'Elysée dans une voiture de
la Présidence de la République. Il était
accompagné de M. Jules Michel, secré- ]
taire général de la Présidence, qui était
allé le chercher. i
M. Camille Chautemps et M. Jules
Michel pénètrent aussitôt à l’intérieur
du. palais, où M. Gaston Doumergue
reçoit le président du groupe parlemen-
taire radical-socialiste.
M. Chautemps est chargé
de former le nouveau ministère
Le président de la République a de-
mandé à M. Camille Chautemps de
constituer un cabinet.
Le député du Loir-et-Cher a accepté
en principe. Il fera connaître ce soir,
à 18 heures, sa réponse définitive.
Les premières démarches
Paris. — M. Camille Chaiftemps est
sorti à 10 h. 40 de l’Elysée. Après s ètre
prêté aux exigences des photographes,
le député du Loir-et-Cher, arrête par
les journalistes, a déclaré :
« Je vais commencer immédiatement
les consultations que je crois nécessai-
res en vue de réaliser l’Union des Ré-
«
publicains autour d'un programme de
gouvernement démocratique et natio-
nal.
» Je reviendrai à l’Elysée dans le
courant de la soirée, probablement vers
18 h. 30, pour apporter au Président
de la République ma réponse définitive.
» J'ai la forme volonté de mener la
tâche qui m’a été offerte et je vais
faire ce matin les visites protocolaires
aux présidents des deux Chambres. Je
verrai ensuite M. André Tardieu et
différentes autres personnalités. »
M. Camille Chautemps a donné ren-
dez-vous aux journalistes à midi 1 2,
chez lui, boulevard Raspail.
Les premières visites
de M. Chautemps
Paris. — Aussitôt après son entre-
tien avec M. Gaston Doumergue, M.
Camille Clmutemps a commencé ses
démarches. Il a notamment rendu vi-
site à MM. Paul Doumer, président du
Sénat, et à M. Fernand Boulsson, pré-
sident de la Chambre des députés. Te-
nant à marquer tout d'abord ses préoc-
cupations touchant la politique étran-
gère, M. Camille Chautcmps s'est ren-
du. immédiatement chez M. Tardieu et
chez M. Briand. Il a eu avec chacun
d'eux un entretien très cordial au cours
duquel ont été envisagés les problèmes
principaux de la politique extérieure et
on particulier ceux qui ont trait à la
conférence navale de Londres. Ces en-
tretiens seront poursuivis au cours de
nouvelles rencontres qui auront lieu
cet après-midi.
Au début de l'après-midi. M. Chau-
temps fera une visite déférente à M. le
président Poincaré. Il conférera ensuite
avec diverses personnalités, notamment
plusieurs présidents de groupes parle-
mentaires.
^imiiiuimimttmtiitmiimimiiiiiimiimiittmitimiiiimiittiiiiiiiiiiiiiimiimiiiiiiiiiiiiiitiiimiimitiitiiiitmtiiiimiiimiiiiiiiitiiiiiiimiiiiitiiiiiiiiiiiitiiiiitiiimiiiiitiiiiiti
j: L’Ordre du jour présenté
par M. Henri Lillaz
et adopté hier par la Gauche radicale
Le groupe de la Gauche radicale, résolu â donner
son appui à un gouvernement où seront associés
les républicains qui acceptent les responsabilités
du pouvoir et les lois fondamentales de la Répu-
blique, affirme à nouveau sa volonté de pratiquer
une politlqüe-de paix et de réformes dont le succès
sera assuré par une politique financière de larges
dégrèvements compatibles avec un strict équilibre
budgétaire.
Fiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimmiiii
M. Camille Chautemps i
demande i
à M. Tardieu sa collaboration j
Paris. — M. André Tardieu a reçu .
ce matin, au Ministère de l'Intérieur, "
plusieurs membres de son cabinet no-
tamment MM. Marraud, Baréty, Magi- j
not, Marcel Héraud, Piétri, Loucheur,
Jean Fabry, ancien ministre des Colo-
nies, président de la commission de
l'Armée, Moreau, gouverneur de la
Banque de France, et Camille Chau- ,
temps.
M. Camille Chautemps a demandé à d
M. André Tardieu sa collaboration et
a insisté auprès de lui pour qu'il garde ,
la direction de la délégation française jü
à. la conférence navale. M. Tardieu a I
réservé sa réponse jusqu'à cet après- 1
midi.
(Voir la suite en> Dernière-Heure.)
. * â
(Cliché Wlde World.) fi
M. Fernand Bouisson questionné par les journalistes si
llllllllilllllllllllllllllllllllllllltlllllltlllllllllllllllllllll
DEBIHÊBE MHDTE
M, Chautemps verra
Af. Poincaré
M. Chautcmps, dans les déclarations
lu'il a faites aux iournalistes après son
ntrevue avec le Président de la Répu-
ilique a tenu à bien préciser l'esprit
lans lequel il concevait l’accomplissc-
nent de la mission : réaliser l’union
les républicains autour d'un program-
ne de gouvernement démocratique et
lational.
Cette conception pense-t-on. ne de-
rait se heurter à aucune opposition
ystématique.
Mais comme elle ne peut entrer dans
; domaine de la réalité qu’à la condi-
Lon de recueillir l'adhésion de certains
léments dans les majorités ministériel-
ss d'hier, on peut se demander si un
efus de M. Tardieu dans le cas où il
eviendrait définitif ne contraindrait
ias M. Chautemps à envisager sur
'autres bases la constitution du Ca-
inct.
Les conversations que M. Chautemps
e propose d’avoir dans le courant de
<, journée avec différentes personna-
Ités polûtiaues et notamment avec M.
iaymond Poincaré seront à cet égard
éclsives.
U est donc vraisemblable que lorsque
ancien ministre de l'Intérieur retour-
;era à J'Elysée Vers 18 h. 30, 11 sera en
îesuro de faire connaître en même
;mps que sa réponse définitive, l'orien-
itlcn du moins par ses lignes généra-
is du cabinet en formation.
M. Tardieu rend sa visite
à M. Chautemps
Paris. — A 15 h. 05, M. Tardieu
'est rendu au domicile de M. Chau-
emps ; celui-ci n'était pas de retour.
AE. Tardieu a déclaré aux représen-
ants de la presse :
« Je suis simplement venu rendre
M. Chautemps la visite qu’il m'â
aite ce matin. »
A 15 h. 10, M. Chautemps rentre à
on domicile.
On lit dans la presse de ce matin.**
"?■’ . i
LA CRISE
De M. Charles Morice, dans le
Petit Parisien :
La partie n'est pas encore jouée au
sein du groupe radical et c'est précisé-
ment parce que de nombreux amis
de M. Chautemps entrevoient les dif-
ficultés de la tâche de l'ancien minis-
tre de l’Intérieur qu'ils songeraient à
lui conseiller, dans l’hypothèse où la
tendance radicale adverse pourrait
amener l’cchec de la combinaison en-
visagée, à passer la main en désignant
telle ou telle personnalité radicale ap-
partenant à la Haute-Assemblée com-
me pouvant plus sûrement dénouer la
crise.
De M. Henri de Kérillis, dans
l'Echo de Paris :
M. Chautemps n'a pas d’illusions â se
faire. Son ministère de concentration
n'est pas viable. S'il penche à gauche,
c'est-à-dire s'il s'appuie sur le soutien
socialiste, il devient pur cartel et. il
dresse contre lui toute la majorité na-
tionale. S'il penche à droite, il est pris
dans la tenaille des socialistes, d'une
part, et • de l'écrasante majorité des
députés nationaux d'autre part.
Comment, en effet, les députés natio-
naux seraient-ils dupés d’une combinai-
son maquillée par les soins de M. Chau-
temps ?
Ils savent bien que M. Chautemps ne
veut du gouvernement que pour s'em-
parer du ministère de l'Intérieur et y
préparer tout à son aise leur étrangle-
ment en 1932.
M. Chautemps peut donc chercher
parmi eux. Il ne trouvera aucun des
chefs capables d'amener des troupes.
Du Matin :
Sans doute M. Chautemps rêvait-il
d'un ministère de très large concentra-
tion, aussi étendu vers le centre qu'il
serait nécessaire pour qu'il disposât d'u-
ne majorité stable et sûre.
Or, dès hier soir, le groupe des ré-
publicains de gauche a pris position
contre lui. S'il persiste dans cette at-
titude, il sera bien difficile à M. Chau-
temps de former un ministère de con-
centration républicaine d’autant plus
que cette formule ne manque fias d’ad-
versaires. dans son propre ^parti ainsi
que le montra l’ordre du jour voté dans
la soirée pÉr le comité exécutif et, dans
ce cas, il devra se contenter de consti-
tuer un ministère de gauche.
Mais celui-ci ne pourra vivre que grâ-
oe à un soutien socialiste promis mais
qui coûtera sans doute assez çher et
doiît la durée est plus qtïe problemati-
qu®
De M. Sabatier, dans le Journal :
Il faut, pour reprendre là-bas les né-
gociations en suspens, un homme de
tout premier plan, ayant i des connais-
sances techniques qui ne s'improvisent
pas.
Le bruit courait dans les milieux po-
litiques qu'on'insisterait auprès de M.
André Tardieu pour qu’il' 1 continuât
comme ministre de la Marine et vice-
président du Conseil dans le nouveau
cabinet l’oeuvre qu'il avait commencée
à la Conférence navale avec l’autorité
qui s’attachait à sa qualité de prési-
dent du Conseil.
Sa présence dans le ministère seràit
par surcroît, du point de vue parlemen-
tu’' o. un ■"''••veineux atout ?
i: i 'r-r.zi. . x crcé sera-t-il con-
sens»!*... ?
* "î v ' '•
]
Après un hiver des plus doux mais »
par trop pluvieux, le froid se fait sen- »
tir depuis samedi dernier. Dimanche »
et lundi, la neige est tombée abon- »
aamment, mais le sol mouillé ne lui »
permettait pas de gratifier le paysage »
de son fameux manteau blanc.
De l’Avenir, sous la signature de (
Sénatus :
Aussi bien n'attendons-nous pas de l
savoir à quel homme reviendra demain '
le soin de nos finances pour affirmer 1
une fois de plus notre attitude : avec
lui ou contre lui, nous soutiendrons la r
politique des dégrèvements fiscaux uti- 1
les, ceux qui, en libérant l'activité éco- l
nomique, feront baisser le coût de la
vie. I
Et si pour ce il nous faut combattre 1
un ami, nous le combattrons, car nous £
estimons que là est le salut. >
De M. Gignoux, dans la Journée |
Industrielle :
Nous tenons qu'il ne peut y avoir
que des avantages à ce que le parti
radical-socialiste, reconnaissant l'impos-
sibilité où il est de gouverner seul, 'se
résolve à une collaboration loyale avec,
les autres partis gouvernementaux.
Les problèmes intérieurs devenus
pressants, notamment dans l'ordre éco-
nomique et financier, les questions exté-
rieures suspendues par la crise actuelle
à la stupeur de l’étranger, font souhai- c
ter une stabilité gouvernementale qu'as- 1
surerait une base politique aussi éten- J
due. *
De M. Jean Piot, .dans l’OEuvre : c
Voici que Messieurs les doctrinaires v
entrent en scène, tenant d’une main les d
tables de la loi et la discipline de l’au- c
tre. ,
Il s'agit, si le président de la Répu- t
blique confie à un radical le soin de f
former un cabinet, d’imposer à l’avance li
à ce camarade radical des conditions 1(
qui lui rendent la tâche à ce point dif-
ficile qu’elle en devienne Impossible. n
Par quel moyen ? Par le petit jeu des 1’
exclusives. F
I ■ •'* t:.' '.O ', if 'l
CATASTROPHE El 6RÈCE
Une poudrerie
fait explosion
près ([Athènes
Neuf tués
Trois officiers et dix soldats
grièvement blessés
Athènes. — Une explosion s’est pro-
duite dans les dépôts de munitions
d’une poudrerie située dans la banlieue
d'Athènes.
Il y a de nombreuses victimes parmi
les soldats du service de garde.
Les dégâts sont très importants. Les
pompiers sont sur les lieux et combat-
tent l'incendie. On ignore les causes de
l'explosion.
L'incendie est dû à la chute de caisses
de grenades que l'on était en train de
décharger. Neuf soldats et ouvriers qui
procédaient à ce déchargement ont été
tués.
Un commandant, un capitaine, un
sous-lieutenant, une dizaine de soldats
et d'ouvriers ont été grièvement blessés.
Trois dépôt ont été entièrement brû-
lés. Les dégâts qui sont trèç importants
ne sont pas encore évaluas. ' 1 *
Un ingénieur de Pau enseveli
dans une mine
Mulhouse. — Dans un éboulement
qui s’est produit dans une mine de
potasse près de Mulhouse, cinq person-
nes ont trouvé la mort. Parmi elles se
trouve M. Pevralano, ingénieur, origi-
naife de Pau.
La peste fait des victimes
en Afrique du Sud
Londres. —± On mande-de Johannes-
burg au « Morning Post ». que par or-
dre du ministre de l'Hygiène on exter-
mine tous les animaux rongeurs des ré-
gions comprises entre Gcrceniging et
Johannesburg afin d'arrêter la peste
qui a causé 109 victimes parmi les in-
digènes dont 60 sont morts.
BLANC PARTOUT !...
La neige tombe
LAUUNS
La neige tombe sans arrêt depuis
dimanche et couvre la montagne, la
colline et la vallée. Les routes sont
presque inaccessibles aux véhicules.
Les toits ont peine à supporter la
lourde charge qui les écrase. Les
trains ont manqué et Laruns s'est ']
trouvé privé de courrier. ]
(
BEDOUS i
La neige continue à tomber avec ,
une abondance et une densité extra-
ordinaires. Elle atteint, dans la vallée, „
une épaisseur que nous n'avions pas j'
vue depuis longtemps et, dans la hau-
te montagne, elle rend les communi- *
cations très difficiles.
On mesure 1 mètre d'épaisseur aux
Forges d’Abel ; 50 centimètres à Ur-
dos. e
La Compagnie du Midi doit em- *
ployer le chasse-neige pour assurer le
service entre ces deux dernières sta-
tions.
Mercredi matin, le courrier venant
de Pau n'est arrivé à Bedous qu'avec
un retard considérable et les jour- 11
naux* qu’ils vinssent de Bordeaux ou f'
cie Toulouse, n'ont pu être distribués d
que vers midi. fi
LEMBEYE
Mardi et mercredi les flocons, plus il
granulés, étaient aussitôt dispersés par s<
une bise glaciale qui a très sensible-
ment rafraîchi la température.
Depuis, le ciel est resté couvert et si
menaçant ; les flaques d'eau, comme d
les mares sont recouvertes d'une lé- t(
gère couche de glace. vi
A signaler un passage important de n
grives, probablement chassées de la P
montagne par le mauvais temps. Elles ti
s’abattent sur les baies de houx, de P
genevrier et de lierre, à la grande
joie de certains chasseurs qui n’ont fi 1
garde de négliger ce gibier succulent. c<
m
" st
CI
Costes et Codos offrent 5»
un itAjeuoer aux officiers te
du camp d’Istrës ?e
- ■ lit
di
Istres. — Les aviateurs Costes et Co- pC
dos ont quitté l’aérodrome à 14 heures ch
pour rentrer à Paris par Nîmes, Mont-
pellier et Narbonne. Ils vont dans ces l’e
trois villes remercier les Aéros Clubs du m
Gard, de l'Hérault et de l'Aude de l'ai- ck
de qu’ils leur ont apporté lors de leur de
vol pour battre les records de durée et oi
le distance avec 50 et 1.000 kilos de de
charge. co
Avant de quitter Istres. les deux avia- 'fa
;eurs avaient convié à déjeuner les of- la
fiers et chronométreurs de l’Ecole pour
es remercier du concours que ceux-ci ce
leur avait donné. si)
Au dessert, Costes et Codos ont expri- la
mé» leur gratitude à tous ceux dont Ni
/aide leur a permis de faire rentrer en ta
France plusieurs records. . se
L AFFAIRE ALMAZflfF
Les conclusions
des contre-experts
diffèrent de celles
de M. Amy
Paris. — M. Matifas. juge d'instruc-
tion, vient d'être mis en possession du
rapport de contre-expertise confiée à M.
Gabriel Bertrand, professeur de chi-
mie biologique à la Faculté des scien-
ces, membre de l'Institut ; à M. Justin
Jolly, professeur d'histologie au collège
de France, membre de l'Académie de
médecine, et à M. Chevalier, botaniste,
professeur au Muséum d'histoire natu-
relle.
Ce raport, qui. a ctë communiqué
à M. Jean-Charles Legrand, défenseur
d'Almazoff, et qui sera communiqué de-
main au tailleur de la rue Saint-Gilles,
se termine par les conclusions suivan-
tes :
1. Les taches observées sur le papier
vitrophanc provenant de larrière-bou-
tique d'Almazoff sont constituées par
du sang humain ;
2. Ces taches paraissent formées de
sang pur non mélangé à un liquide
organique ; ,
3. Il ne nous est par. possible d'indi-
quer leur ancienneté :
4. Il ne nous a pas été possible d'iden-
tifier le sang des taches avec celui de
la victime ou avec celui d'un autre in-
dividu ;
5. Les signes de granulations bleu
azur trouvés dans le coton de l’arrière-
boutique d'Almazoff présentent le ca-
ractère de l'outremer artificiel ou bleu
à linge. De pareilles granulations n'ont
pas été retrouvées dans le coton entou-
rant la tête de Rigaudin :
6. Les fragments lamelleux de colo-
ration rouge provenant du coton entou-
rant la tête de Rigaudin et de la cravate
n'offrent pas de caractère assez précis
pour pouvoir être identifiés â des frag-
ments do vltrophanes :
7. Il n'est pas possible de trouver une
attribution au cheveu blanc trouvé dans
le coton de la malle d'osier ;
8. Il n'est pas possible d'aflirmer que
les poils de la ..malle cloisonnée trans-
versalement. trouvés dans le coton qui
enveloppait la tête de Rigaudin, pro-
viennent de la boutique d'Almazoff ;
9. La présence simultanée de gluten,
do sorgho, de débris de moussé, de bols
de conifère dans le coton de l'arrière-
boutique d'Almazoff et dans le coton de
la tête de Rigaudin ne suffit pas à éta-
blir que le coton de la tête de Rigaudin
provient de l'arrière-boutique d'Alma-
zoff ;
10. Il n'est pas possible de préciser
l'origine des filaments colorés oui ont
été trouvés dans le coton de Lille.
+
L’Affaire Laget
La victime de nouveau entendue
par le juge d'instruction
Montpellier. — Le juge d'instruction.
M. Aymcric, a interrogé par deux fois
la soeur du docteur Laget. de Béziers,
font l'état reste alarmant. La malade
i confirmé scs premières déclarations
IU magistrat qui désirait savoir si elle
i toute sa lucidité.
Le docteur Laget conserve à la mai-
on d'arrêt une attitude distante et
asse ses journées à lire ou à rêver.
. . —
L'assurance-maladie
it IFS Caisses de Secours
iüuiuel Agricole
Je lis dans le Béarn Républicain
m article de Henri Lapuyade, en
aveur des Assurances Sociales,
:ans lequel je relève un paragraphe
ul m’intéresse directement.
Le voici : « Faut-il supprimer,
pour les agriculteurs, l’assurance
obligatoire et n’admettre que
l’assurance facultative ? M. Do-
léris, avec vingt-neuf présidents
de chambres d’agriculture, l’a
soutenu ; il m’est difficile de par-
tager son sentiment. »
Difficile peut-être mais non pas
nposslble, après que nous nous
;rons expliqués et compris.
Essayons.
Mon ami Lapuyade, avec qui je
uis très souvent d’accord sur bien
es questions, comprendra cette
mtative transactionnelle en fa-
eur de l’harmonie habituelle de
os opinions ; et il ne m’en voudra
as si j’apporte quelo.ues rectifica-
ons oui lui permettent de se re-
rendre.
D’abord il s’agit d’un vote limité
ni porte, non nas sur les Assuran-
ts Sociales et sur leur principe,
lais exclusivement sur un point
jécial, soulevé dans le rectificatif
i discussion, soumis aux Cham-
res par le Ministre « l’assurance-
laladie », qui, pour les agricul-
:urs, semblait prêter à des consi-
irations un peu autres que pour
s ouvriers de l’usine ou de l’ate-
;r ; car, pour ceux-ci. la question
;. chômage pour l’invalidité tem-
)raire, domine le côté économique
; l’assurance maladie.
Or, tout le monde en a convenu,
îxpérience en Alsace et en Alle-
agne, a été peu favorable : abus
; part et d’autre, malades et mé-
îcins ; repos et congés injustifiés
i démesurément prolongés ; mé-
:cins tantôt négligents tantôt
implices de faux malades ou do
.ux invalides ; absence de surveil-
nce et de contrôle.
Le dossier de ces fraudes et de
(s abus est singulièrement chargé,
irtout si on considère en Alsace,
période antérieure à la guerre,
ous les connaissons de source cer-
ine ; les intéressés les connais-
nt aussi.
Rédaction et Administration |
Place Clemenceau — PAU 1
— 1
Téléphone : 0.33
Télégrammes :
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iiiiiiimiimiitiitmimiiitHttittMimiumiiitiiiiiitiiiitiiiinttiiiiiih ^
L’INDÉPENDANT I
—O*™™, DES BASSES-PYRÉNÉES
Le^Numéro £20 Cent.
n«nri LILLAZ, Directeur peimuue Journal,“Républicain''quotidien î
—III—Illll 1111 —Il II— 1 l—IIII ■t—(IIIIIUIlïïl—iïTmiOTM»WmM——H——II———IIB—■—■■——MM—
ry' * .'■.
13* AIIÉE - I» 49.0*8
VENDREDI,,
21
FEVRIER 1930
IBONNEMENTS 3nais 6mois lis |
PAU (par porteur). .. 12 f ?3f 451
Départ. (B.-l*. et limil.) 12 22 40
Autres (léparlcmculs.. 13 23 45
i Étranger 28 50 95
iiiitiiiiiiiiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiittimiiniiimufimiinHfitttmMni
; f ;• ~ V " -
TROISIÈME JOURNÉE DE LA CRISE MINISTÉRIELLE
. ■ i
M. Doumergue confie à M. Camille Chautemps
chef du groupe radical-socialiste de la Chambre
le soin de constituer le nouveau Cabinet
Le député du Loir-et-Cher doit donner ce soir même sa réponse déjinitive
AU PREMIER
de ces Messieurs..
Jouant la règle du leu avec son
habituelle correction, M. Dou-
mergue charge M. Chautcmps
de constituer le cabinet, puisqu'il
s'est formé une mal or lté de gauche
pour renverser le ministère Tar-
dieu. V
M. Chautcmps rsussira-t-il ?
Le comité exécutif du parti radi-
eal-socialistc, oui s’est réuni hier
soir, a voté un ordre du jour qui ne
lui facilitera pas la tâche.
Cet ordre du jour réclame un
gouvernement s'appuyant sur une
majorité de gauche et ne compre-
nant de représentants ni de la
droite, ni de ses alliés.
« Pas de politique de confu-
sion ! » proclame le comité exécu-
tif.
Traduisez : « Pas de concentra-
tion ! Rien oue le cartel !
On ne pouvait entraver plus
étroitement les initiatives de IVÎ.
Chautcmps, car h es* dès mainte-
nant certain que la malorité de
gauche entrevue par le comité exé-
cutif n’est au’un mythe.
Pouro.uoi ?
Parce que la gauche radicale ne
marchera pas.
La gauche radicale s'est réunie
hier â la Chambre.
Elle a voté l’ordre du jour pré-
senté par M. Henri Lillaz, notre
directeur politique.
Et cet ordre du jour est formel.
Il exige un gouvernement de ré-
publicains acceptant les responsa-
bilités du pouvoir.
Ceci exclut les socialistes, anli-
parlicipationnistcs par discipline.
Ainsi. M. Chauterrips devra choi-
sir entre les socialistes et la gauche
radicale.
Dans le premier cas, pas de ma-
jorité possible.
Dans le second cas, majorité de
concentration d’autant n’.us consis-
tante nue cette concentration sera
plus large.
Mais, cette formule, le comité
exécutif ne permet pas à IM. Chau-
temps de l'adopter, parce qu’elle ex-
clut nécessairement les socialistes.
Qu’importe ?
La concentration se fera quand
même avec le programme indique
dans l'ordre du jour de M. Lillaz.
programme qui répond à souhait
aux préoccupations actuelles : poli-
tique de paix et de réformes, dont
le succès sera assuré par une poli-
tique financière de larges dégrève-
ments, compatibles avec un strict
équilibre budgétaire.
Cette politieuc-là, pratiquée dans
le cadre des lois fondamentales de
la République. 11 existe à la Cham-
bre une forte majorité pour la ré-
clamer.
Elle a besoin du concours des ra- 1
dicaux-socialistes. S’ils se dérobent
encore une fois pour prolonger le
malaise parlementaire, ils se per-
dront dans l’esprit public.
XX.
Les dernières consultations
de mercredi
M. Doumergue a repris hier après-
midi. à 3 heures, ses consultations, M.
Franklin-Bouillon arrive le premier et
ressort quelques instants après, sans
faire aucune déclaration.
C'est au tour de M. Paul Simon, re-
présentant du groupe des Démocrates |
populaires d'être introduits auprès du
chef de l'Etat. Lorsqu'il quitte l'Elysée,
il déclare qu’il ne croit pas à un mi-
nistère Tardieu tout de suite.
— On y viendra un peu plus tard,
quand on aura fait l'expérience d'ur.e
autre combinaison.
M. Laniel. du groupe des Indépen-
dants, s'entretient ensuite avec M. Dou-
mergue. Il déclare en sortant qu'il ne
peut parlé qu'en son nom personnel,
étant donné la constitution de son grou-
pe qui va des modérés jusqu'aux socia-
listes communistes.
— M. Doumergue appellera certaine-
ment demain matin de bonne heure
l'homme politique chargé c!e former le
cabinet.
M. Guemut. représentant le groupe
des indépendants de gauche, reste 25
minutes en conversation avec le Prési-
dent de la République. Il dit en sor-
tant :
— Nous avons parlé des conventions
du régime politique en général : nous
avons philosophé sur' ce sujet et, en
terminant, nous avons évidemment par-
lé de la crise.
— Quelle est votre opinion person-
nelle ?
— Je crois à un ministère de concen-
tration avec comme chef un homme po-
litique pris au centre, M. Briand, par
exemple.
c
I -
(Dessin de Plus.)
M. Camille Chautcmps
M. Camille Chautcmps, avocat, dé-
puté du Loir-cl-Clier, est né à Paris le
1er février 1385. Inscrit au groupe radi-
cal et radical-socialiste de la Chambre,
il fut élu pour la première fois le 16
novembre 101!) député d’Indre-et-Loire,
puis réélu en 1021 dans le même dépar-
tement et à la majorité absolue en tête
de la liste du bloc des gauches. Il fut
ministre de l'Intérieur du cabinet Iler-
riot, du 15 juin 1924 au 16 avril 1925 ;
Garde des Sceaux du cabinet Painlevé,
du 20 octobre 1925 au 22 novembre 1925;
ministre de l'Intérieur du cabinet
Briand, du 28 novembre 1925 au 5 mars
1026 ; et enfin ministre de l'Intérieur
dans le cabinet Ilerriot qui, constitué le
10 juillet fut renverst le 21 juillet 1926.
Battu aux élections de 1298, M. Camille
Chautcmps fut réélu, l'année suivante,
député du Loir-et-Cher, à la suite des
élections partielles.
lil!l!Iilllll!l!lllll!!fil|jlll!lll!II!llllllll!IIIII!lll!lllllilllllllllllll!llllllllll!!IHiilllllllll!ll
MM. Chabrun et Painlevé entrent à
l'Elysée. ;
Ils en ressortent à 17 h. 15, sans faire
la moindre déclaration. Les consulta-
tions sont terminées.
Effectivement, quelques minutes plus
tard, on apprend officieusement que
M. Doumergue aurait décidé de faire
appeler la personnalité de son choix
demain matin à 9 heures.
Un communiqué officiel
Vers 5 h. 30, la présidence de la Ré-
publique a remis aux représentants de
la presse le communiqué suivant :
Le Président de la République a ter-
miné ses consultations politiques. En
raison du dincr qu’il offre, ce soir, en
l'honneur des membres du bureau du
Sénat et de la Chambre des députés,
et de la réception qui suivra, M. Dou-
mergue ne pourra faire appeler que de-
main matin la personnalité politique à
laquelle il confiera la mission de for-
mer le nouveau cabinet.
L’Union démocratique et radi-
cale dit Sénat favorable à
une concentration républi-
caine.
Le groupe sénatorial de l’Union dé-
mocratique et radicale, réuni sous la
présidence de M. Charles Chaumet, a
adopte, à l'unanimité, le voeu suivant :
Le groupe de l'Union démocratique
et radicale émet le voeu qu'un gouver-
nement de large concentration républi- 1
saine soit constitué dans le plus bref
délai et sur des bases assez étendues,
en vue de lui assurer la longévité suf-
fisante pour résoudre de la façon la
meilleure et la plus rapide, la crise éco-
nomique et les problèmes de la poli-
tique intérieure et extérieure.
Dans le même ordre d'idées, le groupe 1
émet également le voeu que la question
de la durée du mandat des députés soit
mise dans le plus bref délai à l’ordre du
jour du Sénat. ,
M. Chautemps appelé à l’Elysée
Paris. — M. Camille Chautemps, dé-
puté du Loir-et-Cher, est arrivé à 9 heu-
res 45 à l'Elysée dans une voiture de
la Présidence de la République. Il était
accompagné de M. Jules Michel, secré- ]
taire général de la Présidence, qui était
allé le chercher. i
M. Camille Chautemps et M. Jules
Michel pénètrent aussitôt à l’intérieur
du. palais, où M. Gaston Doumergue
reçoit le président du groupe parlemen-
taire radical-socialiste.
M. Chautemps est chargé
de former le nouveau ministère
Le président de la République a de-
mandé à M. Camille Chautemps de
constituer un cabinet.
Le député du Loir-et-Cher a accepté
en principe. Il fera connaître ce soir,
à 18 heures, sa réponse définitive.
Les premières démarches
Paris. — M. Camille Chaiftemps est
sorti à 10 h. 40 de l’Elysée. Après s ètre
prêté aux exigences des photographes,
le député du Loir-et-Cher, arrête par
les journalistes, a déclaré :
« Je vais commencer immédiatement
les consultations que je crois nécessai-
res en vue de réaliser l’Union des Ré-
«
publicains autour d'un programme de
gouvernement démocratique et natio-
nal.
» Je reviendrai à l’Elysée dans le
courant de la soirée, probablement vers
18 h. 30, pour apporter au Président
de la République ma réponse définitive.
» J'ai la forme volonté de mener la
tâche qui m’a été offerte et je vais
faire ce matin les visites protocolaires
aux présidents des deux Chambres. Je
verrai ensuite M. André Tardieu et
différentes autres personnalités. »
M. Camille Chautemps a donné ren-
dez-vous aux journalistes à midi 1 2,
chez lui, boulevard Raspail.
Les premières visites
de M. Chautemps
Paris. — Aussitôt après son entre-
tien avec M. Gaston Doumergue, M.
Camille Clmutemps a commencé ses
démarches. Il a notamment rendu vi-
site à MM. Paul Doumer, président du
Sénat, et à M. Fernand Boulsson, pré-
sident de la Chambre des députés. Te-
nant à marquer tout d'abord ses préoc-
cupations touchant la politique étran-
gère, M. Camille Chautcmps s'est ren-
du. immédiatement chez M. Tardieu et
chez M. Briand. Il a eu avec chacun
d'eux un entretien très cordial au cours
duquel ont été envisagés les problèmes
principaux de la politique extérieure et
on particulier ceux qui ont trait à la
conférence navale de Londres. Ces en-
tretiens seront poursuivis au cours de
nouvelles rencontres qui auront lieu
cet après-midi.
Au début de l'après-midi. M. Chau-
temps fera une visite déférente à M. le
président Poincaré. Il conférera ensuite
avec diverses personnalités, notamment
plusieurs présidents de groupes parle-
mentaires.
^imiiiuimimttmtiitmiimimiiiiiimiimiittmitimiiiimiittiiiiiiiiiiiiiimiimiiiiiiiiiiiiiitiiimiimitiitiiiitmtiiiimiiimiiiiiiiitiiiiiiimiiiiitiiiiiiiiiiiitiiiiitiiimiiiiitiiiiiti
j: L’Ordre du jour présenté
par M. Henri Lillaz
et adopté hier par la Gauche radicale
Le groupe de la Gauche radicale, résolu â donner
son appui à un gouvernement où seront associés
les républicains qui acceptent les responsabilités
du pouvoir et les lois fondamentales de la Répu-
blique, affirme à nouveau sa volonté de pratiquer
une politlqüe-de paix et de réformes dont le succès
sera assuré par une politique financière de larges
dégrèvements compatibles avec un strict équilibre
budgétaire.
Fiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimmiiii
M. Camille Chautemps i
demande i
à M. Tardieu sa collaboration j
Paris. — M. André Tardieu a reçu .
ce matin, au Ministère de l'Intérieur, "
plusieurs membres de son cabinet no-
tamment MM. Marraud, Baréty, Magi- j
not, Marcel Héraud, Piétri, Loucheur,
Jean Fabry, ancien ministre des Colo-
nies, président de la commission de
l'Armée, Moreau, gouverneur de la
Banque de France, et Camille Chau- ,
temps.
M. Camille Chautemps a demandé à d
M. André Tardieu sa collaboration et
a insisté auprès de lui pour qu'il garde ,
la direction de la délégation française jü
à. la conférence navale. M. Tardieu a I
réservé sa réponse jusqu'à cet après- 1
midi.
(Voir la suite en> Dernière-Heure.)
. * â
(Cliché Wlde World.) fi
M. Fernand Bouisson questionné par les journalistes si
llllllllilllllllllllllllllllllllllllltlllllltlllllllllllllllllllll
DEBIHÊBE MHDTE
M, Chautemps verra
Af. Poincaré
M. Chautcmps, dans les déclarations
lu'il a faites aux iournalistes après son
ntrevue avec le Président de la Répu-
ilique a tenu à bien préciser l'esprit
lans lequel il concevait l’accomplissc-
nent de la mission : réaliser l’union
les républicains autour d'un program-
ne de gouvernement démocratique et
lational.
Cette conception pense-t-on. ne de-
rait se heurter à aucune opposition
ystématique.
Mais comme elle ne peut entrer dans
; domaine de la réalité qu’à la condi-
Lon de recueillir l'adhésion de certains
léments dans les majorités ministériel-
ss d'hier, on peut se demander si un
efus de M. Tardieu dans le cas où il
eviendrait définitif ne contraindrait
ias M. Chautemps à envisager sur
'autres bases la constitution du Ca-
inct.
Les conversations que M. Chautemps
e propose d’avoir dans le courant de
<, journée avec différentes personna-
Ités polûtiaues et notamment avec M.
iaymond Poincaré seront à cet égard
éclsives.
U est donc vraisemblable que lorsque
ancien ministre de l'Intérieur retour-
;era à J'Elysée Vers 18 h. 30, 11 sera en
îesuro de faire connaître en même
;mps que sa réponse définitive, l'orien-
itlcn du moins par ses lignes généra-
is du cabinet en formation.
M. Tardieu rend sa visite
à M. Chautemps
Paris. — A 15 h. 05, M. Tardieu
'est rendu au domicile de M. Chau-
emps ; celui-ci n'était pas de retour.
AE. Tardieu a déclaré aux représen-
ants de la presse :
« Je suis simplement venu rendre
M. Chautemps la visite qu’il m'â
aite ce matin. »
A 15 h. 10, M. Chautemps rentre à
on domicile.
On lit dans la presse de ce matin.**
"?■’ . i
LA CRISE
De M. Charles Morice, dans le
Petit Parisien :
La partie n'est pas encore jouée au
sein du groupe radical et c'est précisé-
ment parce que de nombreux amis
de M. Chautemps entrevoient les dif-
ficultés de la tâche de l'ancien minis-
tre de l’Intérieur qu'ils songeraient à
lui conseiller, dans l’hypothèse où la
tendance radicale adverse pourrait
amener l’cchec de la combinaison en-
visagée, à passer la main en désignant
telle ou telle personnalité radicale ap-
partenant à la Haute-Assemblée com-
me pouvant plus sûrement dénouer la
crise.
De M. Henri de Kérillis, dans
l'Echo de Paris :
M. Chautemps n'a pas d’illusions â se
faire. Son ministère de concentration
n'est pas viable. S'il penche à gauche,
c'est-à-dire s'il s'appuie sur le soutien
socialiste, il devient pur cartel et. il
dresse contre lui toute la majorité na-
tionale. S'il penche à droite, il est pris
dans la tenaille des socialistes, d'une
part, et • de l'écrasante majorité des
députés nationaux d'autre part.
Comment, en effet, les députés natio-
naux seraient-ils dupés d’une combinai-
son maquillée par les soins de M. Chau-
temps ?
Ils savent bien que M. Chautemps ne
veut du gouvernement que pour s'em-
parer du ministère de l'Intérieur et y
préparer tout à son aise leur étrangle-
ment en 1932.
M. Chautemps peut donc chercher
parmi eux. Il ne trouvera aucun des
chefs capables d'amener des troupes.
Du Matin :
Sans doute M. Chautemps rêvait-il
d'un ministère de très large concentra-
tion, aussi étendu vers le centre qu'il
serait nécessaire pour qu'il disposât d'u-
ne majorité stable et sûre.
Or, dès hier soir, le groupe des ré-
publicains de gauche a pris position
contre lui. S'il persiste dans cette at-
titude, il sera bien difficile à M. Chau-
temps de former un ministère de con-
centration républicaine d’autant plus
que cette formule ne manque fias d’ad-
versaires. dans son propre ^parti ainsi
que le montra l’ordre du jour voté dans
la soirée pÉr le comité exécutif et, dans
ce cas, il devra se contenter de consti-
tuer un ministère de gauche.
Mais celui-ci ne pourra vivre que grâ-
oe à un soutien socialiste promis mais
qui coûtera sans doute assez çher et
doiît la durée est plus qtïe problemati-
qu®
De M. Sabatier, dans le Journal :
Il faut, pour reprendre là-bas les né-
gociations en suspens, un homme de
tout premier plan, ayant i des connais-
sances techniques qui ne s'improvisent
pas.
Le bruit courait dans les milieux po-
litiques qu'on'insisterait auprès de M.
André Tardieu pour qu’il' 1 continuât
comme ministre de la Marine et vice-
président du Conseil dans le nouveau
cabinet l’oeuvre qu'il avait commencée
à la Conférence navale avec l’autorité
qui s’attachait à sa qualité de prési-
dent du Conseil.
Sa présence dans le ministère seràit
par surcroît, du point de vue parlemen-
tu’' o. un ■"''••veineux atout ?
i: i 'r-r.zi. . x crcé sera-t-il con-
sens»!*... ?
* "î v ' '•
]
Après un hiver des plus doux mais »
par trop pluvieux, le froid se fait sen- »
tir depuis samedi dernier. Dimanche »
et lundi, la neige est tombée abon- »
aamment, mais le sol mouillé ne lui »
permettait pas de gratifier le paysage »
de son fameux manteau blanc.
De l’Avenir, sous la signature de (
Sénatus :
Aussi bien n'attendons-nous pas de l
savoir à quel homme reviendra demain '
le soin de nos finances pour affirmer 1
une fois de plus notre attitude : avec
lui ou contre lui, nous soutiendrons la r
politique des dégrèvements fiscaux uti- 1
les, ceux qui, en libérant l'activité éco- l
nomique, feront baisser le coût de la
vie. I
Et si pour ce il nous faut combattre 1
un ami, nous le combattrons, car nous £
estimons que là est le salut. >
De M. Gignoux, dans la Journée |
Industrielle :
Nous tenons qu'il ne peut y avoir
que des avantages à ce que le parti
radical-socialiste, reconnaissant l'impos-
sibilité où il est de gouverner seul, 'se
résolve à une collaboration loyale avec,
les autres partis gouvernementaux.
Les problèmes intérieurs devenus
pressants, notamment dans l'ordre éco-
nomique et financier, les questions exté-
rieures suspendues par la crise actuelle
à la stupeur de l’étranger, font souhai- c
ter une stabilité gouvernementale qu'as- 1
surerait une base politique aussi éten- J
due. *
De M. Jean Piot, .dans l’OEuvre : c
Voici que Messieurs les doctrinaires v
entrent en scène, tenant d’une main les d
tables de la loi et la discipline de l’au- c
tre. ,
Il s'agit, si le président de la Répu- t
blique confie à un radical le soin de f
former un cabinet, d’imposer à l’avance li
à ce camarade radical des conditions 1(
qui lui rendent la tâche à ce point dif-
ficile qu’elle en devienne Impossible. n
Par quel moyen ? Par le petit jeu des 1’
exclusives. F
I ■ •'* t:.' '.O ', if 'l
CATASTROPHE El 6RÈCE
Une poudrerie
fait explosion
près ([Athènes
Neuf tués
Trois officiers et dix soldats
grièvement blessés
Athènes. — Une explosion s’est pro-
duite dans les dépôts de munitions
d’une poudrerie située dans la banlieue
d'Athènes.
Il y a de nombreuses victimes parmi
les soldats du service de garde.
Les dégâts sont très importants. Les
pompiers sont sur les lieux et combat-
tent l'incendie. On ignore les causes de
l'explosion.
L'incendie est dû à la chute de caisses
de grenades que l'on était en train de
décharger. Neuf soldats et ouvriers qui
procédaient à ce déchargement ont été
tués.
Un commandant, un capitaine, un
sous-lieutenant, une dizaine de soldats
et d'ouvriers ont été grièvement blessés.
Trois dépôt ont été entièrement brû-
lés. Les dégâts qui sont trèç importants
ne sont pas encore évaluas. ' 1 *
Un ingénieur de Pau enseveli
dans une mine
Mulhouse. — Dans un éboulement
qui s’est produit dans une mine de
potasse près de Mulhouse, cinq person-
nes ont trouvé la mort. Parmi elles se
trouve M. Pevralano, ingénieur, origi-
naife de Pau.
La peste fait des victimes
en Afrique du Sud
Londres. —± On mande-de Johannes-
burg au « Morning Post ». que par or-
dre du ministre de l'Hygiène on exter-
mine tous les animaux rongeurs des ré-
gions comprises entre Gcrceniging et
Johannesburg afin d'arrêter la peste
qui a causé 109 victimes parmi les in-
digènes dont 60 sont morts.
BLANC PARTOUT !...
La neige tombe
LAUUNS
La neige tombe sans arrêt depuis
dimanche et couvre la montagne, la
colline et la vallée. Les routes sont
presque inaccessibles aux véhicules.
Les toits ont peine à supporter la
lourde charge qui les écrase. Les
trains ont manqué et Laruns s'est ']
trouvé privé de courrier. ]
(
BEDOUS i
La neige continue à tomber avec ,
une abondance et une densité extra-
ordinaires. Elle atteint, dans la vallée, „
une épaisseur que nous n'avions pas j'
vue depuis longtemps et, dans la hau-
te montagne, elle rend les communi- *
cations très difficiles.
On mesure 1 mètre d'épaisseur aux
Forges d’Abel ; 50 centimètres à Ur-
dos. e
La Compagnie du Midi doit em- *
ployer le chasse-neige pour assurer le
service entre ces deux dernières sta-
tions.
Mercredi matin, le courrier venant
de Pau n'est arrivé à Bedous qu'avec
un retard considérable et les jour- 11
naux* qu’ils vinssent de Bordeaux ou f'
cie Toulouse, n'ont pu être distribués d
que vers midi. fi
LEMBEYE
Mardi et mercredi les flocons, plus il
granulés, étaient aussitôt dispersés par s<
une bise glaciale qui a très sensible-
ment rafraîchi la température.
Depuis, le ciel est resté couvert et si
menaçant ; les flaques d'eau, comme d
les mares sont recouvertes d'une lé- t(
gère couche de glace. vi
A signaler un passage important de n
grives, probablement chassées de la P
montagne par le mauvais temps. Elles ti
s’abattent sur les baies de houx, de P
genevrier et de lierre, à la grande
joie de certains chasseurs qui n’ont fi 1
garde de négliger ce gibier succulent. c<
m
" st
CI
Costes et Codos offrent 5»
un itAjeuoer aux officiers te
du camp d’Istrës ?e
- ■ lit
di
Istres. — Les aviateurs Costes et Co- pC
dos ont quitté l’aérodrome à 14 heures ch
pour rentrer à Paris par Nîmes, Mont-
pellier et Narbonne. Ils vont dans ces l’e
trois villes remercier les Aéros Clubs du m
Gard, de l'Hérault et de l'Aude de l'ai- ck
de qu’ils leur ont apporté lors de leur de
vol pour battre les records de durée et oi
le distance avec 50 et 1.000 kilos de de
charge. co
Avant de quitter Istres. les deux avia- 'fa
;eurs avaient convié à déjeuner les of- la
fiers et chronométreurs de l’Ecole pour
es remercier du concours que ceux-ci ce
leur avait donné. si)
Au dessert, Costes et Codos ont expri- la
mé» leur gratitude à tous ceux dont Ni
/aide leur a permis de faire rentrer en ta
France plusieurs records. . se
L AFFAIRE ALMAZflfF
Les conclusions
des contre-experts
diffèrent de celles
de M. Amy
Paris. — M. Matifas. juge d'instruc-
tion, vient d'être mis en possession du
rapport de contre-expertise confiée à M.
Gabriel Bertrand, professeur de chi-
mie biologique à la Faculté des scien-
ces, membre de l'Institut ; à M. Justin
Jolly, professeur d'histologie au collège
de France, membre de l'Académie de
médecine, et à M. Chevalier, botaniste,
professeur au Muséum d'histoire natu-
relle.
Ce raport, qui. a ctë communiqué
à M. Jean-Charles Legrand, défenseur
d'Almazoff, et qui sera communiqué de-
main au tailleur de la rue Saint-Gilles,
se termine par les conclusions suivan-
tes :
1. Les taches observées sur le papier
vitrophanc provenant de larrière-bou-
tique d'Almazoff sont constituées par
du sang humain ;
2. Ces taches paraissent formées de
sang pur non mélangé à un liquide
organique ; ,
3. Il ne nous est par. possible d'indi-
quer leur ancienneté :
4. Il ne nous a pas été possible d'iden-
tifier le sang des taches avec celui de
la victime ou avec celui d'un autre in-
dividu ;
5. Les signes de granulations bleu
azur trouvés dans le coton de l’arrière-
boutique d'Almazoff présentent le ca-
ractère de l'outremer artificiel ou bleu
à linge. De pareilles granulations n'ont
pas été retrouvées dans le coton entou-
rant la tête de Rigaudin :
6. Les fragments lamelleux de colo-
ration rouge provenant du coton entou-
rant la tête de Rigaudin et de la cravate
n'offrent pas de caractère assez précis
pour pouvoir être identifiés â des frag-
ments do vltrophanes :
7. Il n'est pas possible de trouver une
attribution au cheveu blanc trouvé dans
le coton de la malle d'osier ;
8. Il n'est pas possible d'aflirmer que
les poils de la ..malle cloisonnée trans-
versalement. trouvés dans le coton qui
enveloppait la tête de Rigaudin, pro-
viennent de la boutique d'Almazoff ;
9. La présence simultanée de gluten,
do sorgho, de débris de moussé, de bols
de conifère dans le coton de l'arrière-
boutique d'Almazoff et dans le coton de
la tête de Rigaudin ne suffit pas à éta-
blir que le coton de la tête de Rigaudin
provient de l'arrière-boutique d'Alma-
zoff ;
10. Il n'est pas possible de préciser
l'origine des filaments colorés oui ont
été trouvés dans le coton de Lille.
+
L’Affaire Laget
La victime de nouveau entendue
par le juge d'instruction
Montpellier. — Le juge d'instruction.
M. Aymcric, a interrogé par deux fois
la soeur du docteur Laget. de Béziers,
font l'état reste alarmant. La malade
i confirmé scs premières déclarations
IU magistrat qui désirait savoir si elle
i toute sa lucidité.
Le docteur Laget conserve à la mai-
on d'arrêt une attitude distante et
asse ses journées à lire ou à rêver.
. . —
L'assurance-maladie
it IFS Caisses de Secours
iüuiuel Agricole
Je lis dans le Béarn Républicain
m article de Henri Lapuyade, en
aveur des Assurances Sociales,
:ans lequel je relève un paragraphe
ul m’intéresse directement.
Le voici : « Faut-il supprimer,
pour les agriculteurs, l’assurance
obligatoire et n’admettre que
l’assurance facultative ? M. Do-
léris, avec vingt-neuf présidents
de chambres d’agriculture, l’a
soutenu ; il m’est difficile de par-
tager son sentiment. »
Difficile peut-être mais non pas
nposslble, après que nous nous
;rons expliqués et compris.
Essayons.
Mon ami Lapuyade, avec qui je
uis très souvent d’accord sur bien
es questions, comprendra cette
mtative transactionnelle en fa-
eur de l’harmonie habituelle de
os opinions ; et il ne m’en voudra
as si j’apporte quelo.ues rectifica-
ons oui lui permettent de se re-
rendre.
D’abord il s’agit d’un vote limité
ni porte, non nas sur les Assuran-
ts Sociales et sur leur principe,
lais exclusivement sur un point
jécial, soulevé dans le rectificatif
i discussion, soumis aux Cham-
res par le Ministre « l’assurance-
laladie », qui, pour les agricul-
:urs, semblait prêter à des consi-
irations un peu autres que pour
s ouvriers de l’usine ou de l’ate-
;r ; car, pour ceux-ci. la question
;. chômage pour l’invalidité tem-
)raire, domine le côté économique
; l’assurance maladie.
Or, tout le monde en a convenu,
îxpérience en Alsace et en Alle-
agne, a été peu favorable : abus
; part et d’autre, malades et mé-
îcins ; repos et congés injustifiés
i démesurément prolongés ; mé-
:cins tantôt négligents tantôt
implices de faux malades ou do
.ux invalides ; absence de surveil-
nce et de contrôle.
Le dossier de ces fraudes et de
(s abus est singulièrement chargé,
irtout si on considère en Alsace,
période antérieure à la guerre,
ous les connaissons de source cer-
ine ; les intéressés les connais-
nt aussi.
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